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1 Quantification de la qualité de différents types de lisières en milieux agricoles pour l alimentation Rapport de Stage de Master 1 des pollinisateurs Par PINTE Anthony Etudiant de niveau Master1 Master Génie des environnements Naturels et Industriels UFR de sciences exactes et naturelles de Reims

2 TABLE DES MATIERES Introduction... 4 Matériels et méthodes... 6 Localisation des sites d intérêt... 6 o Lisières de Type 1 : Entre une parcelle agricole et un chemin... 8 o Lisières de type 2 : Entre une parcelle agricole et une forêt o Lisières de type 3 : Bordant une parcelle servant au pâturage Protocole d étude o Qualité des zones de lisières : étude de la végétation et calcul de l indicateur BiodiversID o Réalisation des comptages de pollinisateurs Résultats Qualité des zones de lisières o Lisières de Type 1 : Entre une parcelle agricole et un chemin o Lisières de type 2 : Entre une parcelle agricole et une forêt o Lisières de type 3 : Bordant une parcelle servant au pâturage Comptages des pollinisateurs o Lisières de Type 1 : Entre une parcelle agricole et un chemin o Lisières de type 2 : Entre une parcelle agricole et une forêt o Lisières de type 3 : Bordant une parcelle servant au pâturage o Résultats des comptages toutes lisières confondues

3 Discussion o Les bandes enherbées entre Parcelles agricoles et Chemins o Les lisières forestières en bordure de parcelles agricoles o Les lisières de pâturage o Les proportions des différents taxons dans les comptages Conclusion Liste des figures Références bibliographiques Annexes

4 Remerciements : Je remercie tout d abord le Réseau Biodiversité Abeilles pour m avoir accueilli dans le cadre de ce stage de Master 1. Je remercie plus particulièrement Monsieur Philippe LECOMPTE et Madame Sandrine LEBLOND pour m avoir accordé leur totale confiance pour la réalisation de cette étude Un grand merci à Amélie MANDEL qui à su parfaitement m accompagner et m encadrer pour ce stage. Je tiens également à remercier le PNR de la Montagne de Reims pour m avoir fournit les données cartographiques de la zone. Je remercie aussi les acteurs du programme Symbiose pour les informations qu ils m ont transmises. Une attention toute particulière pour Monsieur Jérémy MIROIR pour les connaissances naturalistes qu il a su me transmettre. Je remercie les communes de Sillery, Sept-Saulx, Ludes et Bouzy pour l aide qu ils m ont apporté dans la localisation des zones d études. Illustration 1 : Andrena fulva Un grand merci aux agriculteurs et viticulteurs pour leurs participations et pour les informations apportées sur la gestion de leurs parcelles Je tiens finalement à remercier ma compagne pour son aide lors de mes prospections sur la commune de Sillery. 3

5 INTRODUCTION Depuis de nombreuses années déjà, l Homme a conscience de l importance des insectes pollinisateurs pour le bon fonctionnement des écosystèmes. Pour citer quelques chiffres, on estime aujourd hui à 70-80% la proportion de plantes à fleurs qui nécessitent des interactions avec des insectes pour le bon déroulement de leurs cycles de reproduction. D un point de vue économique, l importance de ces insectes est elle aussi bien connue. A l heure actuelle, 70% des plantes cultivées dans le monde nécessitent ce processus de pollinisation entomophile. Les insectes pollinisateurs participent ainsi à la production de denrées qui peuvent représenter jusqu à 35% de la production alimentaire mondiale pour une valeur de 153 milliards d euros. «Si les abeilles venaient à disparaître, l'humanité n'aurait plus que quatre années devant elle» UNAF,1994 Cette citation énoncée pour la première fois en 1994 par l Union Nationale de l Apiculture Française (UNAF) et attribuée à tort à Albert EINSTEIN, rend compte du caractère essentiel des pollinisateurs bien qu elle soit une exagération de la réalité et qu elle ne tienne pas compte des autres taxons d insectes pollinisateurs. Cependant, l inquiétude des acteurs de la filière apicole se justifie tout à fait. Ces dernières années, le grand public par le biais des médias a pu prendre conscience de l existence d un phénomène alarmant : «le syndrome d effondrement des colonies d abeilles» (ou CCD : Colony Collapse Disorder) qui déstabilise grandement la filière apicole en France mais également dans le monde. Les causes de ce phénomène restent encore à identifier, les pesticides sont actuellement la cible principale des investigations mais le phénomène semble avoir en réalité des origines multiples 1. D un point de vu plus global, il semble que depuis les années 1920 tous les insectes pollinisateurs soient plus ou moins victimes d un phénomène d effondrement de leurs populations allant parfois jusqu à l extinction. Les causes de la diminution/disparition des populations d insectes pollinisateurs font aujourd hui l objet de nombreuses études. Une importante part de ces études porte sur l implication éventuelle des pesticides, à l heure actuelle aucune étude n a réellement démontré leur responsabilité dans la disparition des insectes pollinisateurs mais il est en revanche prouvé qu ils peuvent agir négativement en synergie avec d autres facteurs tels que les pathologies. D autres phénomènes responsables ont aussi été identifiés tels que l introduction de parasites. 1 Report on the National Stakeholders Conference on Honey Bee Health. National Honey Bee Health Stakeholder Conference Steering Committee.Alexandria : United States Department of Agriculture, 2012, 72p. 4

6 Les organismes unicellulaires du genre Nosema en sont un exemple. Dans les années 1990, les Abeilles européennes se sont montrées très sensibles à une nouvelle espèce de Nosema (Nosema cerenae), introduite par des abeilles japonaises, qui a pris la place de Nosema apis autochtone et qui provoque actuellement de graves épidémies de dysenteries dans les ruches d Europe. La destruction et la fragmentation des habitats sont aussi identifiées comme une des grandes causes de la régression des populations d insectes pollinisateurs. Le premier acteur de cette destruction se trouve être l agriculture, l augmentation des surfaces agricoles, la réorganisation de ces surfaces et les démarches de remembrement rural entrainent une perte des habitats qui fournissent gîtes et alimentation aux insectes. Cependant, selon la nature des activités agricoles, il semble que l impact sur les milieux semi-naturels en lisière des parcelles ne soit pas d égale amplitude. De ce constat se dégage la problématique suivante qui permettra de mieux comprendre l impact des différentes activités agricoles sur ces zones de lisières. Quels impacts les activités agricoles ont-elles sur la qualité des lisières, et de par le fait sur la présence des insectes pollinisateurs? Il est important de préciser préalablement certains points, comme par exemple ce que nous entendons par «lisière». Une lisière est une zone qui sépare deux milieux, ce qui correspond à ce qu y est appelé plus scientifiquement un écotone. Pour donner une définition plus complète, un écotone est une zone de transition écologique entre deux écosystèmes, comme par exemple entre un champ et une forêt. L écotone abrite souvent des espèces des deux milieux ce qui lui confère une richesse spécifique importante, on y trouve des espèces en provenance des deux biocénoses et quelques espèces inféodées à cette zone, c est ce que l on appelle «l effet lisière». On qualifie d ailleurs souvent l écotone de «puit de diversité» 2. Les espèces y trouvent abris et nourriture ce qui rend ces zones très importantes pour les espèces animales et végétales. Les lisières forestières par exemple sont très importantes pour les pollinisateurs car elles fournissent jusqu à 80% de leur alimentation 3. Structuration du rapport d étude : Afin de réaliser correctement cette étude et de répondre à la problématique, plusieurs étapes ont été mises en place. Ainsi, nous aborderons dans une première partie le matériel et les méthodes qui ont permis la réalisation de cette étude, nous parlerons notamment dans cette partie des outils utilisés et du protocole mis en place. Une seconde partie sera consacrée à la visualisation des résultats obtenus et une troisième partie portera sur l analyse des dits résultats. Enfin, la clôture de ce rapport se fera par le biais d une conclusion qui récapitulera les différentes étapes et les informations tirées des résultats obtenus lors de cette étude. 2 ALIGNIER A., CHEVALIER R., ALARD D., et al. Effets de lisière sur la diversité des communautés végétales dans différents paysages forestiers. ECOVEG. Tours, p 3 SAUVION N., Calatayud P., THIERY D et al. Interactions insectes-plantes. IRD Edition & Edition Quae. 2013, 784 pages. ISBN

7 MATERIELS ET METHODES Le Réseau Biodiversité Abeilles, dans sa volonté de conjuguer production agricole et respect de l environnement, a souhaité ici obtenir des informations sur les zones de lisières agricoles en réalisant une étude portant sur cinq types de lisières agricoles différentes: Type 1 : entre une parcelle agricole et un chemin. Type 2 : entre une parcelle agricole et une forêt/un bois. Type 3 : bordant une parcelle servant au pâturage. Type 4 : entre une parcelle agricole et un cours d eau. Type 5 : Haies bordant/séparant les parcelles agricoles. L étude a été menée en Champagne-Ardenne et plus particulièrement sur le Parc Naturel Régional de la Montagne de Reims et sur les territoires de l association Symbiose. Important : La durée de ce stage étant de quatre mois et demi et étant dans l obligation de fournir un rapport intermédiaire le 5 juin 2015 soit environ deux mois après le début du stage, seuls les travaux portant sur les lisières de types 1, 2 et 3 sont présentés ici. Les travaux restants à effectuer seront poursuivis après le passage de la soutenance. Recherches bibliographiques : Les recherches bibliographiques représentent une étape indispensable à la réalisation de toute étude. Ces recherches préalables ont permis ici de s informer sur les études menées auparavant, ont permis également d aborder la problématique avec suffisamment de connaissances et ont permis de réfléchir sur les méthodes à mettre en place pour la réalisation de l étude. Ces recherches permettent de voir «le Présent» en connaissant «son Passé». «Le passé, pour peu qu'on y songe, est chose infiniment plus stable que le présent.» M. YOURCENAR LOCALISATION DES SITES D INTERET La localisation des sites s est faite principalement par prospection, soit en voiture soit à pied lorsque le terrain n était pas accessible avec le véhicule, grâce à des informations et des cartographies fournies par les communes, le Parc Naturel Régional de la montagne de Reims ou encore via des images satellites. 6

8 Figure 1 : Image satellite de commune de Sillery et visualisation des zones de lisières étudiées Figure 2 : Image satellite de la lisière Champ de blé/chemin sur la commune de SILLERY Figure 3 : Image satellite de la lisière Vigne/Chemin sur la commune de SILLERY 7

9 Plusieurs zones intéressantes ont ainsi été repérées mais seules certaines ont été retenues car répondant à certains critères comme par exemple la longueur minimale, le type de lisière (forestière, bandes enherbées ) ou encore la nature de la culture (vigne, blé, féverole ). Une fois localisée, chaque zone a été répertoriée et visualisée par le biais d images satellites obtenues grâce à l outil Géoportail. Pour chaque type de lisière, différents cas ont été étudiés. o LISIERES DE TYPE 1 : ENTRE UNE PARCELLE AGRICOLE ET UN CHEMIN Deux cas de lisière de type 1 ont été étudiés, une lisière entre un champ de blé et un chemin et une lisière entre une parcelle de Vigne et un chemin. Les lisières de ce type sont relativement courantes en région Champagne-Ardenne et sont souvent représentées, comme c est le cas ici par une bande enherbée le long de la parcelle agricole. Les deux sites se situent sur la commune de Sillery (voir figure 1), à environ douze kilomètres au Sud-Est de Reims. La différence principale réside dans la pression de fauche. La lisière Champ de blé/chemin La lisière sépare une parcelle où est pratiquée la culture du blé d un chemin de terre permettant l accès des agriculteurs aux différentes parcelles de la zone (voir figure 2 et figure 4). Figure 4 : Photographie de la lisière Champ de blé/chemin La lisière Vigne/Chemin Cette zone de lisière sépare une parcelle de vigne et un chemin de terre (voir figure 3 et figure 5). Ici la pression d entretien n est pas la même, la fréquence des fauches est relativement faible ce qui influence la végétation. Figure 5 : Photographie de la lisière Vigne/Chemin 8

10 Figure 6 : Image satellite de la commune de Ville-En- Tardenois et visualisation des zones de lisières Champ de blé/forêt et Parcelle en jachère/forêt Figure 7 : Image satellite de la commune de Ludes et visualisation de la zone de la lisière Vigne/Forêt Figure 8 : Image satellite des lisières Champ de blé/forêt et Parcelle en Jachère/Forêt Figure 9 : Image satellite de la lisière Vigne /Forêt 9

11 o LISIERES DE TYPE 2 : ENTRE UNE PARCELLE AGRICOLE ET UNE FORET Notre étude s intéresse ici aux lisières forestières bordant les parcelles agricoles. Trois cas ont été étudiés : une lisière forestière en bordure de champ, une en bordure de vigne et une lisière forestière en bordure d une parcelle en jachère. Situés sur le PNR de la Montagne de Reims, les sites étudiés se trouvent sur les communes de Ville-en-Tardenois et Ludes (voir figures 6 et 7) et présentent des différences parfaitement visibles au niveau de leurs zones de lisières, il était donc intéressant de se pencher sur leurs cas. Figure 10: photographie de la lisière Champ de Féverole/Forêt Figure 11 : photographie de la lisière Parcelle Jachère/Forêt La lisière Champ de Féverole/Forêt Il s agit ici d une lisière forestière bordant un champ de Féverole. Dans le but d optimiser l espace disponible pour la culture, l exploitant a ici impacté de manière significative la lisière et cette constatation est nettement visible même pour un observateur non initié (voir figure 10). Cette zone est située sur la commune de Ville-en-Tardenois (voir figures 6 et 8). Image satellite de la commune de Ludes et visualisation de la zone de la lisière Vigne/Forêt La lisière Parcelle en Jachère/Forêt La lisière étudiée ici est une zone de transition entre une parcelle en jachère et une forêt. Située sur la commune de Ville-en-Tardenois (voir figure 6), c est une lisière forestière bordant une parcelle mise en jachère (voir figures 8 et 11). L absence d exploitation de cette parcelle se reflète sur la qualité de la lisière. La lisière Vigne/Forêt Figure 12: photographie de la lisière Vigne/Forêt Cette dernière est située en bordure de vigne. Les viticulteurs n entretiennent pas la lisière forestière de la même manière que les agriculteurs, ce qui provoque des différences au niveau de la structure et de la diversité des espèces végétales de la lisière. La zone étudiée se situe sur la commune de Ludes, en montagne de Reims (voir figures 7,9 et 12). 10

12 Figure 13 : Image satellite de la commune de Champlat-et- Boujancourt et visualisation de la zone de lisière bordant une parcelle de pâturage bovin Figure 14 : Image satellite de la zone de lisière bordant une parcelle de pâturage bovin Figure 15 : Image satellite de la commune de Marfaux et visualisation de la zone de lisière bordant une parcelle de pâturage à chevaux Figure 16: image satellite de la zone de lisière bordant la parcelle de pâturage à chevaux 11

13 o LISIERES DE TYPE 3 : BORDANT UNE PARCELLE SERVANT AU PATURAGE Le troisième type de lisière étudié est un type particulier puisqu il s agit de zones de lisière bordant des parcelles de pâturage. Deux cas ont été étudiés ici : une lisière bordant une parcelle de pâturage à bovins et une lisière bordant une parcelle de pâturage à chevaux. Les deux lisières sont des haies mais elles différent car ne subissent pas les mêmes pressions. La zone de lisière bordant le pâturage à bovins se trouve sur la commune de Champlat-et-Boujancourt (voir figure 13) et la zone de lisière bordant le pâturage à chevaux se trouve sur la commune de Marfaux (voir figure 15). Ces deux communes appartiennent au Parc Régional de la Montagne de Reims. La lisière bordant une parcelle de pâturage à bovins Figure 17: Photographie de la lisière bordant la parcelle de pâturage à bovins Comme dit précédemment, la zone de lisière bordant cette parcelle est représentée par une haie (voir figures 14 et 17). Cette lisière subit plusieurs pressions. Tout d abord une pression de broutage intense due à l élevage de bovins qui pâturent sur la parcelle. L exploitant entretien également cette zone de lisière et l impact en essayant d augmenter l espace disponible pour faire pâturer ses bêtes. La haie est donc fortement modifiée par l activité pratiquée sur la parcelle adjacente. La lisière bordant une parcelle de pâturage à chevaux Figure 18 : photographie de la lisière bordant la parcelle de pâturage à chevaux Sur cette deuxième zone, la lisière est également une haie (voir figures 16 et 18) mais le pâturage adjacent est utilisé pour l alimentation de chevaux de «loisirs». Seuls quatre chevaux sont mis à pâturer sur cette parcelle, la pression de broutage est donc relativement faible. L entretien de la lisière par le propriétaire est quasiment inexistant, il n y a pas ici de nécessité d optimisation de l espace pour augmenter l espace de pâturage. La lisière n est donc pas impactée de la même manière que dans le premier cas. 12

14 Figure 19 : Fiche d'état des milieux du programme BiodiversID, exemple de fiche pour les haies naturelles et les linéaires de bosquets 13

15 PROTOCOLE D ETUDE o QUALITE DES ZONES DE LISIERES : ETUDE DE LA VEGETATION ET CALCUL DE L INDICATEUR BIODIVERSID L évaluation de la qualité des lisières a pour objectif de caractériser la valeur écologique des différentes zones. Les grilles de diagnostic utilisées lors de cette étude ont été des grilles développées pour le programme BiodiversID 4 à l initiative de BASF, du Réseau Biodiversité Abeille et du FARRE 5. Plusieurs fiches de diagnostic décrivent l état des milieux en calculant un indicateur de qualité. Chaque fiche est relative à un milieu : les haies, les bandes enherbées, les prairies, les mares ou encore les murets. Au cours de cette étude, seules les fiches concernant les haies, les linéaires de bosquets, et les bandes enherbées ont été utilisées et sont visibles en Annexe. Les fiches prennent en compte différents critères. La figure 19 ci-contre présente celle utilisée pour caractériser les haies naturelles et les linéaires de bosquets. Pour les haies ont été relevés la largeur de la haie, le nombre de strate ligneuse, le nombre d espèces d arbustes et buisson épineux par tronçons de 10 mètres ou encore la présence de structures particulières comme des souches ou des tas de bois mort. A l issu du remplissage de cette fiche de diagnostic, il est possible de calculer une valeur indicatrice de la qualité du milieu. Cette valeur est exprimée en pourcentage et est calculée grâce à un programme informatique de notation développé par un mathématicien du groupe BASF dans le cadre du programme BiodiversID et qui affecte une valeur à chaque modalité pour les différents critères pris en compte. Par exemple pour le critère largeur de la haie, il existe trois modalités : 1m ; 1 à 2m ; 2m. A chaque type de fiches de diagnostic correspond un programme informatique de notation qui lui est propre Une fois l indicateur de qualité du milieu calculé, il est possible de rendre compte de la qualité du milieu grâce au tableau présenté sur la figure 20 ci-dessous qui fait correspondre un état de qualité à la valeur de l indicateur. Valeur de l indicateur en % Qualité du milieu 0 à 25% Faible 25 à 50% Moyenne 50 à 75% Bonne 75 à 100% Très bonne Figure 20 : Tableau de correspondance Indicateur BiodiversID/Etat du milieu 4 Le programme BiodiversID entend identifier les indicateurs les plus pertinents pour conjuguer efficacement agriculture durable et biodiversité dans nos territoires. 5 Forum de l Agriculture Raisonnée Respectueuse de l Environnement 14

16 Figure 21 : Schéma explicatif de la zone considérée pour la réalisation des transects: Force Effets à terre (à 10m de hauteur, sur terrain plat et à découvert Vitesse du vent en Km/h 0 La fumée monte verticalement. Les feuilles des arbres ne témoignent aucun mouvement 1 La fumée indique la direction du vent. Les girouettes ne s orientent pas Moins de 1 1 à 5 Figure 22 : Tableau de l Echelle de Beaufort 2 On sent le vent sur le visage. Les feuilles s agitent 6 à 11 3 Les drapeaux flottent au vent. Les feuilles sont sans cesse en mouvement 12 à 19 4 Les poussières s envolent. Les petites branches plient 20 à 28 5 Le tronc des arbres et arbrisseaux en feuilles balance. Des vaguelettes se forment sur les eaux intérieures 29 à 38 6 On entend le vent siffler 39 à 49 7 Les arbres balancent. Marche contre le vent difficile 50 à 61 8 Les branches peuvent se casser. Marche contre le vent impossible 62 à 74 9 Le vent peut endommager les bâtiments 75 à Dégâts importants aux bâtiments. Certains arbres sont déracinés 89 à Ravages étendus et importants 103 à Dégâts de l ordre de la catastrophe naturelle Plus de

17 L étude de la qualité s est accompagnée d une étude floristique, la liste non exhaustive des espèces végétales rencontrées lors des sorties de terrain est disponible en Annexe. o REALISATION DES COMPTAGES DE POLLINISATEURS Afin de connaitre l abondance relative des différents groupes de pollinisateurs sur les différents sites étudiés, un protocole de comptage a été mis en place. Le protocole appliqué ici est inspiré des travaux antérieurs du Réseau Biodiversité pour les Abeilles et de Symbiose et plus particulièrement des travaux de suivis réalisés par Camille BAGNIS en Les comptages de pollinisateurs ont ici été réalisés par le biais de transects, méthode qui consiste à parcourir de manière linéaire une distance déterminée en dénombrant les individus. Les comptages ici s effectuent sur sept grands groupes d insectes pollinisateurs à savoir les Abeilles domestiques, les Abeilles sauvages, Les Bourdons, Les Autres Hyménoptères, Les Syrphes & Eristales, les autres Mouches et les Papillons. Pour savoir différencier les différents groupes, des recherches 7 et une formation préalable à la reconnaissance des pollinisateurs a été dispensée par madame Sandrine LEBLOND. Ces deux éléments étaient naturellement essentiels à la bonne réalisation des comptages (Un «Inventaire entomologique» non exhaustif est disponible en annexe). Protocole des Transects réalisés ici : Réalisation de 3 transects par zone d étude, soit un total de 21 transects pour les trois types de lisières présentés dans ce rapport. Respecter un minimum de deux jours entre chaque transect sur une même zone. L observateur compte les individus autour de lui en considérant une zone qui s étend d un mètre à sa gauche, à un mètre à sa droite (voir figure 21) en avançant à une allure lente. Pour les papillons, cette distance est étendue à 2.5 m de part et d autre de l observateur. Distance parcourue par transect : 200 mètres Durée du transect : 10 à 15 minutes L observateur reporte chaque observation sur la fiche de terrain 8 et réalise dans la mesure du possible des photographies de ces observations. Chaque transect doit être réalisé entre 10h et 17h dans le respect des conditions météorologiques suivantes : Température minimale : 17 C Pas de précipitations Vent inférieur à 5 Bft (voir l échelle de Beaufort en figure 22) Couverture nuageuse inférieure à 70% 6 BAGNIS C. Suivis d Indicateurs sur le territoire de Symbiose en 2013 Premiers résultats Abeilles domestiques et autres pollinisateurs. Réseau Biodiversité pour les Abeilles. France, p 7 BELLMAN H. Guide des abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d Europe : l identification, le comportement et l habitat. Delachaux et niestlé. PARIS, 2009, 336 pages.isbn Fiche de terrain pour les comptages de pollinisateurs disponible en page de l annexe 16

18 Figure 23 : Diagramme de comparaison de la valeur de l'indicateur de qualité des milieux BiodiversID pour les lisières de type 1 Figure 24 : Diagramme de comparaison de la valeur de l'indicateur de qualité des milieux BiodiversID pour les lisières de type 2 Figure 25 : Diagramme de comparaison de la valeur de l'indicateur de qualité des milieux BiodiversID pour les lisières de type 3 17

19 RESULTATS QUALITE DES ZONES DE LISIERES o LISIERES DE TYPE 1 : ENTRE UNE PARCELLE AGRICOLE ET UN CHEMIN La figure 23 ci-contre présente un diagramme montrant les résultats obtenus pour les zones de lisières agricoles de types 1. La valeur de l indicateur BiodiversID, exprimée ici en pourcentage, rend compte de la qualité du milieu. La valeur de cet indicateur pour la lisière agricole Vigne/Chemin est de 87,65%. En revanche pour la lisière agricole Champs de blé, cette valeur n est que de 47,06%. D un point de vu floristique, l étude de la diversité des espèces végétales a montré des différences entre ces deux zones : la lisière agricole Vigne/Chemin est riche en plantes à fleurs comme le Pissenlit (Taraxacum sp.) ou le Lamier pourpre (Lamium purpureum). Les plantes à fleurs couvrent environ 60% de la bande enherbée alors que la lisière agricole Champs de blé / Chemin est majoritairement dominée par une végétation graminéenne. o LISIERES DE TYPE 2 : ENTRE UNE PARCELLE AGRICOLE ET UNE FORET Le diagramme visible en figure 24 présente les résultats obtenus pour le calcul de l indicateur BiodiversID des zones de lisières agricoles de type 2. La lisière Champ de Féverole/Forêt n obtient qu un score de 24,07% alors que la lisière Parcelle en Jachère/Forêt obtient un score de 64,82%. La lisière Vigne/Forêt trône avec un score de 88,89%. La lisière Champ de Féverole/Forêt est assez pauvre : la strate herbacée est essentiellement composée par des graminées, la strate arbustive est quasiment inexistante, seuls subsistent quelques arbres de haut étages. La lisière Vigne/forêt est elle beaucoup plus riche, les strates herbacées et arbustives sont développées et accueillent plusieurs essences intéressantes comme par exemple le Prunelier (Prunus spinosa) et l Aubépine monogyne (Crataegus monogyna). La strate herbacée est de qualité avec plusieurs espèces de plantes à fleurs telles que l Anémone pulsatile (Pulsatila vulgaris).la lisière parcelle en jachère/forêt est intermédiaire aux deux autres, la strate herbacée accueille quelques espèces de plantes à fleurs tout comme la strate arbustive qui abrite de jeunes arbustes à fleurs qui commence à recoloniser les espaces vacants. o LISIERES DE TYPE 3 : BORDANT UNE PARCELLE SERVANT AU PATURAGE La figure 25 visible ci-contre présente les résultats obtenus pour l étude de qualité des lisières de type 3. La lisière bordant le pâturage équin obtient un score de 82,16% alors que la lisière bordant le pâturage bovin obtient un score de 32,87%. La lisière bordant le pâturage bovin à une végétation herbacée assez pauvre et une strate arbustive avec quelques essences 18

20 Figure 26 : Diagramme comparatif des résultats moyens obtenus lors des comptages de pollinisateurs sur les lisières agricoles de type 1 Figure 27 : Diagramme comparatif des résultats moyens obtenus lors des comptages de pollinisateurs sur les lisières agricoles de type 2 Figure 28 : Diagramme comparatif des résultats moyens obtenus lors des comptages de pollinisateurs sur les lisières agricoles de type 3 19

21 intéressantes pour les pollinisateurs comme le Pommier sauvage (Malus sylvestris). Cependant, le pourcentage de sol nu est important ( 25%) et la haie qui constitue la majorité de cette lisière apparait comme clairsemée. La lisière bordant le pâturage équin est en revanche beaucoup plus riche avec une strate herbacée abritant de nombreuses plantes à fleurs et une strate arbustive très développée et riche de diversité floristique. Les essences de la strate arbustive ayant même tendance à coloniser le milieu ouvert que représente la zone de pâturage. COMPTAGES DES POLLINISATEURS o LISIERES DE TYPE 1 : ENTRE UNE PARCELLE AGRICOLE ET UN CHEMIN Les résultats des comptages de pollinisateurs sur les lisières de types 1 sont présentés ci-contre sur le diagramme de la figure 26. Sur la lisière Vigne/Chemin, la moyenne des pollinisateurs (tous taxons confondus) comptés par transect est de 64,33 alors que pour la lisière Champ de blé/chemin, les résultats des comptages donnent un nombre de 36,00 pollinisateurs en moyenne par transect réalisé. o LISIERES DE TYPE 2 : ENTRE UNE PARCELLE AGRICOLE ET UNE FORET Le diagramme de la figure 27 présente les résultats moyens des comptages obtenus pour les trois zones de lisières forestières en bordure de parcelles agricoles. Sur La lisière forestière bordant le champ de Féverole sont comptés en moyenne 60,67 insectes pollinisateurs par transect. Sur la lisière forestière bordant la parcelle en Jachère, le nombre moyen de pollinisateurs comptés par transect est de 96,60. Pour finir, sur lisière forestière bordant la parcelle de Vigne, les résultats des comptages annonce une moyenne de 144,67 insectes pollinisateurs par transect. o LISIERES DE TYPE 3 : BORDANT UNE PARCELLE SERVANT AU PATURAGE La figure 28 ci-contre est un diagramme représentant les résultats moyens obtenus lors des comptages d insectes pollinisateurs sur les zones de lisières de type 3, c est-à-dire sur les deux zones de lisières bordant une parcelle servant au pâturage. Pour la lisière bordant la parcelle servant au pâturage bovin, les résultats des comptages annoncent une moyenne de 38,00 insectes pollinisateurs par transect. La lisière bordant la parcelle servant au pâturage de chevaux obtient elle une moyenne de 101,83 insectes pollinisateurs par transect. 20

22 Figure 29 : Diagramme représentant les pourcentages moyens des différentes taxons de pollinisateurs obtenus lors des comptages toutes zones de lisières confondues 21

23 o RESULTATS DES COMPTAGES TOUTES LISIERES CONFONDUES La figure 29 présentée ci-contre est un diagramme illustrant les pourcentages des différents taxons d insectes pollinisateurs comptés lors des transects pour toutes les zones de lisières confondues. La figure 29 permet de dresser le classement des différents taxons d insectes pollinisateurs par ordre décroissant d abondance. En première place se trouvent les «Autres Mouches» qui représentent en moyenne 33,22% des insectes comptés lors des différents transects. En seconde place, les Syrphes et les Eristales représentent en moyenne 23,09% des insectes comptés. A la troisième place se positionnent les abeilles domestiques avec 17,84%. Au pied du podium, se trouvent les Bourdons et les Abeilles sauvages qui représentent respectivement en moyenne 10,07% et 8,73% des insectes pollinisateurs comptés lors des différents transects. En sixième place se trouvent les Papillons avec 4,36% et les «Autres Hyménoptères» en dernière place avec 2,69%. DISCUSSION o LES BANDES ENHERBEES ENTRE PARCELLES AGRICOLES ET CHEMINS Les lisières de types 1 sont constituées par des bandes enherbées séparant les parcelles agricoles d un chemin 9. Les résultats de l étude de qualité des milieux révèlent des différences dans l état des bandes enherbées selon le type de cultures mis en place sur les parcelles agricoles adjacentes. En effet, lorsque la parcelle adjacente est une parcelle servant à la culture du Blé, l étude de qualité traduit un milieu de qualité moyenne. En revanche, lorsque la parcelle adjacente est une parcelle servant à la viticulture, la bande enherbée bordant la Vigne est de très bonne qualité selon les critères d étude BiodiversID. Au vu de ces résultats, il semble que les bandes enherbées ne soient pas de la même qualité selon le type de culture pratiquée sur la parcelle agricole adjacente. Dans le cas présent, la bande enherbée séparant la parcelle de Vigne et le chemin semble être de bien meilleure qualité que la bande enherbée séparant le Champ de blé et le chemin. L étude de la végétation présente dans les bandes enherbées révèle aussi des différences. En effet, la bande enherbée en bord de vigne abrite beaucoup de plantes à fleurs alors que la bande enherbée en bord de champ de blé est essentiellement constituée d essences graminéennes. En ce qui concerne la présence des pollinisateurs sur les zones, les transects réalisés et les résultats obtenus témoignent aussi de différences notables. Sur la bande enherbée bordant la parcelle servant à la culture du blé, le nombre de pollinisateurs moyens comptés par transect 9 Les bandes enherbées en bordure de parcelles agricoles séparent les dîtes parcelles d autres éléments du paysage (chemins, autre parcelles agricoles, routes ). Lorsque la bande enherbée sépare une parcelle agricole et un cours d eau, on parle de Bande Tampon. 22

24 est bien inférieur à ce que l on relève sur la bande enherbée bordant la Vigne. Il semble donc que la bande enherbée en bord de Vigne accueille un plus grand nombre de pollinisateurs que la bande enherbée en bord de champ de blé. Les résultats obtenus semblent être en adéquation les uns avec les autres. En effet, sur la bande enherbée bordant la parcelle de Vigne, les comptages témoignent de la présence d un plus grand nombre de pollinisateurs que sur la bande enherbée bordant le champ de blé. Cela semble en adéquation avec les résultats des études de qualité biodiversid qui présente la bande en bord de Vigne comme un milieu de bien meilleure qualité que la bande enherbée du bord de champ de Blé. Il semble que plus la bande enherbée est de bonne qualité plus l abondance des pollinisateurs est importante. Les différences notées sur les bandes enherbées peuvent être expliquées par l entretien réalisé par les exploitants sur les bords de leurs parcelles et principalement par les modes de fauches qui diffèrent entre les deux bandes. Sur la bande enherbée en bordure de champ de blé, la fréquence de fauche est plus intense que sur celle en bordure de Vigne 10. La fauche lorsqu elle est précoce 11 et répétée régulièrement peut avoir pour effet de réduire la diversité floristique en favorisant les végétaux les plus productifs tels que les graminées. En revanche, une fauche plus tardive 12 intervenant après floraison aurait tendance à favoriser la diversité floristique Cela peut expliquer les différences notées entre les deux bandes enherbées. En effet, l exploitant du Champ de blé procède à des fauches dès le début du mois de Mai à raison d une fauche tous les uns à deux mois selon ces disponibilités et ce jusqu à la fin du mois de septembre/ début octobre. La volonté première de ces fauches précoces et régulières est de «faire propre», raison qui parait futile mais qui pourtant est profondément ancrés chez la plupart des exploitants agricoles, témoignant d une volonté séculaire intrinsèque à l Homme de dominer la nature qui l entoure car celle-ci lui fait peur. Les exploitants ont notamment connaissance du fait que les bords de champ sont susceptibles d être un réservoir de ravageurs et d adventices. «L'homme moderne, malgré sa conviction d'espèce supérieure, vit avec un drame caché : la peur de dame nature, sa mère originelle.» TERRASSON François, La peur de la nature, Informations fournies par les exploitants des parcelles agricoles 11 Une Fauche précoce correspond à une fauche réalisé au printemps 12 Une Fauche tardive correspond à une fauche réalisée en été 13 SCOHIER A. Impact d'une mise en défens temporaire de prairies permanentes durant le pic de floraison : sélection alimentaire des brebis, diversité floristique et entomologique (Lepidoptera, Bombidae, Carabidae) des couverts. Agricultural sciences. Université BlaisePascal - Clermont-Ferrand II, French. <NNT : 2011CLF22210>. <tel > 14 VIOLETTE LE FEON. Insectes pollinisateurs dans les paysages agricoles : approche pluri-_échelle du rôle des habitats semi-naturels, des pratiques agricoles et des cultures entomophiles. Ecology,environment. Université Rennes 1, French. <tel > 23

25 La bande enherbée bordant la Vigne est de bien meilleure qualité que la précédente et pour cause les fauches y sont différentes. Propriété d une grande maison de Champagne, l entretien des bords de la parcelle est réalisé par une entreprise spécialisée qui n intervient qu à la demande des propriétaires. La première et unique fauche de la saison a eu lieu fin Mai avec une hauteur de coupe de 25cm qui a permis la coupe des graminées sans trop impacter les essences à fleurs de petites tailles. Ainsi les pollinisateurs continuent d y trouver abris et alimentation. D une manière générale, il semble que les résultats obtenus sur ces deux zones de lisières soient en adéquation avec la bibliographie La présence de plantes à fleurs étant essentielle à l alimentation des insectes pollinisateurs 17, il se dégage le lien étroit entre diversité floristique et présence de pollinisateurs. La diversité floristique des bandes enherbées étant directement sous l influence des modes de fauches, il apparait que les modes d entretien des bordures de parcelles agricoles influencent directement l abondance et la diversité des pollinisateurs. o LES LISIERES FORESTIERES EN BORDURE DE PARCELLES AGRICOLES L étude de qualité BiodiversID sur les zones de lisières forestières en bordure de parcelles agricoles à mis en avant des différences selon le type de culture pratiquée. Il semble que la lisière Champ de Féverole/Forêt soit de moins bonne qualité que la lisière Jachère/Forêt. Avec un score de 24,02% pour la lisière forestière bordant le champ de féverole soit un milieu de faible qualité selon les critères BiodiversID et un score de de 64,82% pour la lisière forestière bordant la parcelle en jachère ce qui correspond à un milieu de bonne qualité. La lisière forestière en bordure de Vigne est de très bonne qualité avec un score de 88,89%, cette zone de lisière forestière est celle ayant obtenue le meilleur score des trois. Concernant les comptages d insectes pollinisateurs, les résultats semblent suivre la même logique. A savoir une plus grand abondance de pollinisateurs sur la lisière forestière en bordure de vigne (144,67 insectes pollinisateurs en moyenne par transect) et l abondance la plus faible sur la zone de lisière forestière bordant le champ de féverole (60,67 insectes pollinisateurs en moyenne par transect). La lisière forestière en bordure de la parcelle en jachère abrite une abondance de pollinisateur intermédiaire à celles relevées pour les deux zones de lisières forestières précédentes à savoir ici une abondance moyenne de 96,60 insectes pollinisateurs par transect. 15 SCOHIER A. Impact d'une mise en défens temporaire de prairies permanentes durant le pic de floraison : sélection alimentaire des brebis, diversité floristique et entomologique (Lepidoptera, Bombidae, Carabidae) des couverts. Agricultural sciences. Université BlaisePascal - Clermont-Ferrand II, French. <NNT : 2011CLF22210>. <tel > 16 SAUVION N., Calatayud P., THIERY D et al. Interactions insectes-plantes. IRD Edition & Edition Quae. 2013, 784 pages. ISBN Certaines espèces de pollinisateurs se nourrissent exclusivement sur un genre voir une espèce de plante précise. La présence de ces taxons de pollinisateurs est donc directement liée à la présence de/des essence(s) dont ils se nourrissent. 24

26 Il semble que plus la lisière est impactée, plus l abondance d insectes pollinisateurs est faible et cela parait être en adéquation avec les conclusions tirées de la bibliographie se rapportant à ce sujet. Sur la lisière forestière en bordure de champ de féverole, les comptages ont mis en évidence une faible abondance de pollinisateurs. En ce qui concerne la végétation, la lisière est ici fortement impactée par l exploitant qui utilise un gyrobroyeur pour l entretien. Dans un souci d optimisation de l espace, l exploitant entame la lisière jusqu aux limites légales de son terrain pour augmenter sa surface de production. La motivation est ici principalement un souci de rendement de surface, il s agit d augmenter l espace disponible pour augmenter la production. Cette recherche d espace à pour impact la destruction de l étagement de la lisière forestière dont une strate arbustive devient quasiment inexistante et dont une strate herbacée est dépourvue de plantes à fleurs. La lisière forestière naturelle est étagée ce qui favorise la diversité des espèces végétales et ainsi la diversité de la ressource alimentaire pour les pollinisateurs. L entretien par gyrobroyeur et Lamier à scie détruit cet étagement de la lisière forestière qui devient abrupte et pauvre et qui en réalité n est plus réellement une lisière puisque la transition avec le milieu forestier ne se fait plus. La forêt se retrouve directement en bordure de la parcelle agricole sans lisière de transition entre les deux milieux. Les arbustes et plantes à fleurs ne sont plus en assez grand nombre ni assez fleuris pour permettre l alimentation d un grand nombre d insectes pollinisateurs. La végétation et la qualité de la lisière forestière bordant la parcelle en jachère témoignent de l exploitation passée dont la parcelle à fait l objet. Même si les traces de cette exploitation passée sont encore visibles, la végétation arbustive et herbacée y est relativement développée. Le milieu est de meilleure qualité et à ce constat s ajoute de meilleurs résultats que pour la lisière Champ de Féverole/Forêt pour les comptages d insectes pollinisateurs. La lisière forestière sur cette zone faisait l objet d un entretien par gyrobroyeur mais l arrêt d exploitation a permis à la végétation arbustive et herbacée de se reconstituer et de se diversifier offrant de nouveau des sources d alimentations pour les insectes pollinisateurs ce qui explique leur plus grande abondance sur ce site. La lisière forestière en bordure de vigne est une lisière de très bonne qualité selon les critères BiodiversID. Cela s explique par l entretien pratiqué par les viticulteurs. Contrairement à illustration 2 :Andrena fulva 25

27 la lisière forestière en bordure de champ de féverole, celle en bordure de vigne ne peut pas faire l objet d un entretien par gyrobroyeur ou par Lamier à scie à cause des plants de vigne qui ne permettent pas le passage de machines d entretien de gros gabarit. Ainsi donc l entretien de la lisière forestière en bord de vigne se fait manuellement. Les viticulteurs taillent la lisière à l aide de sécateurs, de coupe-branches et de débroussailleuses légères ce qui ne représente qu un impact superficiel. De nombreuses essences à fleurs (arbustive et herbacée) sont représentées et fleurissent correctement ce qui fournit une très bonne ressource alimentaire pour les insectes pollinisateurs. Les résultats des comptages d insectes pollinisateurs sont en adéquation avec cette constatation étant donné qu un grand nombre de pollinisateurs y a été relevé. Au vu de ces éléments, il semble que l impact des cultures sur la qualité des lisières forestières et donc sur la présence de ressources alimentaires pour les insectes pollinisateurs soit différent selon le type de culture. La culture de la Féverole, qui tout comme la culture du blé se fait le reflet des grandes cultures, semble être la culture la plus impactante dans le cas présent, la recherche d espace disponible pour la culture et donc la destruction de la lisière ont une influence négative très importante sur la présence des pollinisateurs qui ne trouvent pas de ressources alimentaires en quantités suffisantes. En revanche, la culture de la Vigne semble être beaucoup moins impactante, la qualité du milieu est très bonne avec notamment un étagement de la lisière qui abrite des espèces végétales très diversifiées. L impact sur la lisière est relativement faible ce qui confère à la lisière forestière du bord de Vigne la capacité d accueillir de nombreux insectes pollinisateurs qui peuvent trouver leur alimentation sur les différentes essences à fleurs herbacées et arbustives. Les résultats de la lisière forestière bordant la parcelle en jachère quant à eux témoignent de la capacité de la lisière à se reconstituer et à redevenir un milieu accueillant pour les insectes pollinisateurs en leur fournissant une source d alimentation. o LES LISIERES DE PATURAGE Selon les types de pâturage, il semble que l impact sur la lisière soit différent. En effet, selon que la parcelle serve au pâturage de bovins ou de chevaux, la qualité de la lisière n est pas la même et ainsi les ressources alimentaires disponibles pour les insectes pollinisateurs diffèrent elles aussi. Dans les deux cas, la lisière est une haie mais les deux diffèrent en de nombreux points. La lisière en bord de pâturage à bovins est très impactée, l exploitant cherchant à optimiser l espace de manière à avoir une plus grand surface disponible pour faire brouter ces animaux, il détruit partiellement la haie et la fragmente. Dans le cas de la lisière bordant le pâturage à chevaux, la haie n est quasiment pas impactée par le propriétaire. En effet, seuls quatre chevaux sont mis à pâturer sur cette parcelle, il n y a pas nécessité d augmenter l espace disponible pour le broutage. Sur la lisière en bordure de pâturage à bovins, la pression de broutage est si intense qu aucun phénomène de colonisation du milieu ouvert par les essences de la haie n est visible, contrairement à ce qui est le cas pour le pâturage à chevaux. En général, les essences végétales 26

28 de la haie ont tendance à coloniser la zone de pâturage. Il est possible d observer des jeunes pousses sur les bords de la haie mais les animaux peuvent détruire ces jeunes pousses en les piétinant ou tout simplement en les broutant ce qui en cas de pression intense d animaux conduit à destruction quasi-totale de ces dites pousses. Au vu de ces éléments, il est aisé de comprendre les résultats obtenus lors de l étude de qualité BiodiversID. La haie bordant le pâturage à chevaux est qualifiée de très bon milieu alors que la haie bordant le pâturage à bovins n est que de qualité moyenne selon les critères de notation BiodiversID. Les résultats des comptages d insectes pollinisateurs sur ces zones sont en adéquation avec ce qui était attendu au vu des informations apportées par la bibliographie Plus la lisière est impactée, plus l abondance des pollinisateurs sur la zone est faible. Les comptages sur la lisière bordant le pâturage à bovins et sur la lisière bordant le pâturage à chevaux traduisent une importante différence. En moyenne, on relève environ 2,6 fois plus d insectes pollinisateurs sur la haie bordant le pâturage à chevaux que sur la haie bordant le pâturage à bovins. Le type de pâturage semble donc avoir une influence sur la qualité des lisières et donc un impact sur les pollinisateurs. Les haies de qualité abritent une importante diversité floristique qui procure aux insectes pollinisateurs une source alimentaire de qualité. La présence et l abondance des insectes pollinisateurs sur une zone de haie est ainsi directement dépendante de la qualité du pied de haie et de la diversité des essences végétales présentes. 20 o LES PROPORTIONS DES DIFFERENTS TAXONS DANS LES COMPTAGES L observation qui ressort le plus des résultats obtenus c est la dominance des Syrphes, Eristales et autres mouches dans les comptages. En effet, les Syrphes et les Eristales représentent en moyenne 23,09% du total des insectes comptés et les autres mouches 33,22%. Ainsi les diptères pollinisateurs représentent plus de 50% du total des insectes pollinisateurs recensés lors des différents comptages. Cette dominance des diptères peut s expliquer par les conditions météo qui ont régné durant les trois semaines avant le début des premiers transects. En effet, la météo a été particulièrement clémente avec des journées très ensoleillées et des températures de 20 à 25 C tous les jours. Or, la durée du passage du stade œuf au stade adulte chez la majorité des insectes dépend beaucoup de la température. Chez les Syrphes par exemple, la ponte commence dès le début du printemps avec une acquisition du stade Imago qui peut prendre 81 jours à 10 C alors que cela ne dure que 17 jours à 22 C (Kopper, 2006). Les conditions météo ayant été particulièrement clémentes, les populations de Syrphes et des autres 18 KLAUS H., DAVID B., CHRIS R. et al. Species survival in fragmented landscapes. Biodiversity and Conservation, p. 19 VIOLETTE LE FEON. Insectes pollinisateurs dans les paysages agricoles : approche pluri-_échelle du rôle des habitats semi-naturels, des pratiques agricoles et des cultures entomophiles. Ecology,environment. Université Rennes 1, French. <tel > 20 SAUVION N., Calatayud P., THIERY D et al. Interactions insectes-plantes. IRD Edition & Edition Quae. 2013, 784 pages. ISBN

29 diptères pollinisateurs ont pu en bénéficier et se développer rapidement aboutissant à une forte abondance de ces taxons sur le terrain. En ce qui concerne les Abeilles, les résultats montrent que les abeilles domestiques sont 2 fois plus présentes que les abeilles sauvages (Andrènes, Xylocopes ). L Abeille domestique a longtemps été considérée comme le pollinisateur par excellence, pas moins de 80% de l activité de pollinisation lui était attribuée. Cependant, des études récentes telles que celle conduite par le FiBL 21 démontre que cette part est surestimée et que seulement un tiers de l activité de pollinisation est assuré par les Abeilles domestiques avec la nécessité de présence d un rucher dans un rayon de 3km. Le reste de l activité de pollinisation étant assuré principalement par les Abeilles sauvages et les syrphes 22. La présence d Abeille sauvage serait donc plus importante pour la pollinisation que la présence d Abeille domestique. Pour la fructification par exemple, des travaux d Alexandra Klein et de ces collègues ont notamment montré l importance des abeilles sauvages pour l amélioration de la fructification. Cependant le maximum de fructification n est constaté que lorsque les fleurs sont visitées à de nombreuses reprises à la fois par les abeilles sauvages mais aussi par les abeilles domestiques. Les abeilles sauvages seraient donc plus importantes pour la pollinisation que les abeilles domestiques. Les deux voient cependant leurs populations diminuer significativement. Les résultats semblent en adéquation avec la bibliographie 22 puisque des études récentes émettent l hypothèse d une diminution plus importante des populations d Abeilles sauvages, décimées principalement par la destruction de leurs habitats. CONCLUSION Cette étude s inscrit dans une volonté de compréhension des impacts des pratiques agricoles sur la qualité des zones de lisières. Les lisières lorsqu elles sont de qualité, sont susceptibles d accueillir des essences végétales à même de constituer une ressource alimentaire pour les insectes pollinisateurs. Au cours de cette étude, plusieurs types de lisières sur différents types de cultures ont été étudiés en termes de qualité avec une mise en relation avec l abondance de pollinisateurs. Les résultats ont pu être expliqués par les modes de gestions et les pratiques mis en place sur les différentes parcelles. Au vu des résultats, la culture de la vigne apparait ici comme la culture causant le moins de dégâts, l impact de cette exploitation sur les zones de lisières est relativement faible, les bandes enherbées et les lisières forestières conservent une très bonne qualité et abritent toujours des populations riches de pollinisateurs. En revanche, il apparait que les cultures les plus 21 FiBL : Forschungsinstitut für Biologischen Landbau, Institut de recherche de l agriculture biologique. 22 PFIFFNER L., MÜLLER A. Abeilles sauvages et pollinisation. Institut de recherche de l agriculture biologique. Frick, p. 28

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