NUTRITION ET PATHOLOGIE CARDIAQUE. Dans le service de cardiologie du Centre hospitalier d Arras
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- Melanie Brousseau
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1 NUTRITION ET PATHOLOGIE CARDIAQUE Dans le service de cardiologie du Centre hospitalier d Arras
2 Généralités cliniques
3 ETUDE CAS-TEMOINS INTERHEART Lancet, IDM et témoins entre février 1999 et mars 2003 dans 52 pays Fa ct e u r s d e r isq u e e t f a ct e u r s p r o t e ct e u r s d e l'in f a r ct u s d u m y o ca r d e F a c t e u r s O d d - R a t i o a j u st é p o u r l 'â g e, le se x e e t l e t a b a c T a b a g i sm e a c t i f 2,9 5 (2,7 3-3,2 0 ) D i a b è t e 3,0 8 (2,7 7-3,4 2 ) H T A 2,4 8 (2,3 0-2,6 8 ) O b é si t é a b d o m i n a l e 2,2 4 (2,0 6-2,4 5 ) F a c t e u r s p sy c h o so c i a u x 2,5 1 (2,1 5-2,9 3 ) A p o B / A p o A 1 3,8 7 (3,3 9-4,4 2 ) F r u i t s e t l é g u m e s 0,7 0 (0,6 4-0,7 7 ) E x e r c i c e p h y si q u e 0,7 2 (0,6 5-0,7 9 ) C o n so m m a t i o n d ' a l c o o l 0,7 9 (0,7 3-0,8 6 ) T o u s l e s r i sq u e s c o m b i n é s 1 2 9,2 ( ) NUTRITION FONDAMENTALE DANS PHYSIO-PATHOLOGIE CARDIO-VASCULAIRE
4 LIPIDES ET MORTALITE CORONARIENNE
5 ACIDES GRAS ET RISQUE CV Nurse Health Study femmes 39 /59 ans
6 MALNUTRITION Terme général qui regroupe tous les états pathologiques dus à un excès, un défaut ou un déséquilibre en macronutriments et / ou en micronutriments. Regroupe : - Suralimentation (surpoids, obésité) - Sous-alimentation (carence énergétique, volontaire ou non) - Alimentation inadaptée (Troubles du comportement alimentaire ou TCA) - Dénutrition Protéino-énergétique(Déficit énergétique et carence protéique) - Déficits et carences en micronutriments (Vitamines et Oligo-éléments)
7 DENUTRITION PROTEINO-ENERGETIQUE Déséquilibre de la balance énergétique par diminution des apports et/ou augmentation des besoins Amaigrissement aux conséquences cliniques délétères (fonte musculaire) Perte des capacités fonctionnelles Mort survient lorsque 50 % des réserves protéiques sont épuisées
8 DENUTRITION PROTEINO-ENERGETIQUE Fréquente : > 10 % sujets > 80 ans (domicile) 30 à 50 % des patients admis en hospitalisation 75 % des patients après 15 j d hospitalisation Grave : morbidité (RR 1,6 à 2,54) mortalité (RR 1,87) durée d hospitalisation (+ 30 %) coûts d hospitalisation (+ 30 à 60 %) PROBLEME MAJEUR DE SANTE PUBLIQUE
9 DENUTRITION PROTEINO-ENERGETIQUE UN PATIENT QUI NE MANGE PAS SE MEURT
10 Déficits vitaminiques dans la population française aise RISQUES DE CARENCES EN CAS DE PATHOLOGIE AIGUE Carence: déficit qui s accompagne de signes cliniques et qui peut amener à la mort en l absence de supplémentation
11 ACIDES GRAS OMEGA 3 ET PREVENTION SECONDAIRE 2 études d intervention prospectives DART 2,5 g EPA / semaine = 0,36 g/ jour 29% de mortalité 30% infarctus mortel GISSI 0,8g EPA DHA / jour 30% infarctus mortel 45% mort subite effet rapide
12 Conclusion Nutrition fondamentale en prévention cardio-vasculaire primaire et secondaire Diminution de la morbi-mortalité
13 Prise en charge d un patient
14 A l entrée La macro cible d entrée, Logiciel DATAMEAL, La feuille de dépistage des 48h.
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19 Monsieur W sera pesé dès son premier lever ainsi qu une fois par semaine. Le cardiologue, en collaboration avec l infirmière, prescrira un poids tous les 2 jours afin de surveiller l efficacité du traitement et de l évolution favorable de sa pathologie.
20 Le matériel mise à notre disposition
21 Prise en charge aide-soignant Nous installons confortablement Mr W afin d optimiser la prise du repas. Lors du débarrassage des repas, nous remplissons la feuille de dépistage des 48h pour voir s il n y a pas de risque de dénutrition: Si Non : arrêt du suivi alimentaire et une prise de poids sera effectué une fois/semaine. Si Oui: transmission auprès de l infirmière, du cardiologue et à l équipe nutritionnelle (nutritionniste et la diététicienne) afin de mettre en place une aide alimentaire.
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23 Résultat du dépistage de dénutrition des 48h Feuille de dépistage des 48h révèlant plusieurs facteurs de dénutrition: IMC<18.5 (18.4) Evaluation des repas : Mr W mange moins de la moitié de ses repas. Perte de poids involontaire récente. En collaboration avec l infirmière, l aide soignant prévient l équipe de soutien nutritionnel. Prescription du dosage albumine, préalbumine et CRP par le cardiologue. Poursuite de la surveillance alimentaire.
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25 Notre rôle est aussi de surveiller et informer le patient ainsi que son entourage du régime prescrit par le cardiologue.
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27 Evaluation des apports de Mr W. (Par la diététicienne) Interprétation de la feuille de suivi des repas de Mr W. Enquête alimentaire, afin d évaluer les habitudes alimentaires au domicile du patient et obtenir une aide à la prescription des CNO et/ou conseils de sortie pour les alimentations spécifiques de sortie.
28 Résultats de l évaluation de Mr W Bilan nutritionnel: Dénutrition sévère CRP: 131 Alb: 27 Préal:0.09 Perte de poids: 5% sur 1 mois Bilan diététique: Apports caloriques insuffisants ne couvrant pas les besoins caloriques soit 1100 Kcal (4603 kj) soit 40% de ses besoins
29 Passage de l équipe de soutien nutritionnel Adaptation des quantités Aversions Mise en place de suppléments pour collations. Evocation de la mise en route de nutrition entérale avec Mr W. Refus initial Appel du médecin nutritionniste pour rediscussion avec Mr W: accord du patient.
30 Mise en place de la NE Mr W est mis à jeun 6h avant la pose de la sonde nasogastrique, au vu des antécédents de hernie hiatale grave, la sonde nasogastrique de charrière 7Fr sera donc posée par le médecin nutritionniste, le contrôle radio sera prévu par les infirmières dans la foulée. Début du protocole de NE
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32 Protocole de NE nocturne démarrage de la NE nocturne avec un produit isocalorique fibres sur 10h. 400ml sur 10h. Position: Proclive 30% Suplémentations: 1 CERNEVIT par jour 1 DECAN par jour Surveillance PHOSPHOREMIE: PHOCYTAN 20ML 3fois par jour P<15mg/l : SAP 80ml de PHOCITAN sur 6h avec contrôle de phosphorémie toutes les 48h pendant 8 jours.
33 Suivi de la NE Bonne tolérance de Mr W, NE depuis 4 jours, Phosphore : normal CRP: 73 Augmentation des apports à 500ml sur 10h avec produits hyper protidique hyper énergétique poursuite du protocole. Devenir: retour à domicile avec HAD
34 Mise en place de l HAD Transmission du protocole de nutrition entérale au service de l HAD ainsi que les différentes transmissions médicales par l équipe infirmière. Mise en place du suivi de la dénutrition par consultation externe par le médecin nutritionniste parallèlement au suivi cardiologique.
35 Conseils de sortie. Les conseils de sortie sont remis par la diététicienne: Technique d enrichissement des plats. Ration personnalisée. Remise des coordonnées du soutien nutritionnel.
36 Suivi des dénutritions Les dénutritions modérées: le suivi se fait à distance en fonction des besoins du patient en consultation externe. Les dénutritions sévères: le suivi se fait en consultation externe par le médecin nutritionniste au sein de l équipe de soutien nutritionnel.
37 CONCLUSION La complémentarité de nos fonctions et notre collaboration est la clé de la réussite de la prise en charge globale de nos patients cardiaques.
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