Organisation et gestion de la lutte anti-vectorielle
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- Basile Gascon
- il y a 7 ans
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1 Organisation et gestion de la lutte anti-vectorielle Exemple de l EID Atlantique Ateliers techniques de la CS3D Lille, le 30 septembre 2016
2 Les enjeux et l évaluation du risque La réponse opérationnelle Les principes et la démarche de lutte
3 Les enjeux et l évaluation du risque La réponse opérationnelle Les principes et la démarche de lutte
4 Les enjeux et l évaluation du risque 4 Un enjeu de santé publique les moustiques sont les premiers vecteurs de maladies dans le monde 90% de l humanité est exposée à un risque de piqûres de moustiques 3 milliards d individus sont exposés à un risque élevé de maladies transmissibles
5 Les enjeux et l évaluation du risque 5 Le moustique vecteur de maladies MOUSTIQUE COMPETENT ET ACTIF POPULATION SENSIBLE CIRCULATION D AGENT PATHOGENE
6 Les enjeux et l évaluation du risque 6 Le risque entomologique Piqûres de moustiques Cas autochtones Moustique vecteur non contrôlé Population sensible
7 Les enjeux et l évaluation du risque 7 La problématique de la lutte anti-vectorielle population sensible PATHOGÈNE risque vectoriel vecteurs compétents Concerne la protection des populations contre les moustiques vulnérant et vecteurs de maladies HOMME comportements MOUSTIQUES
8 La régulation des moustiques : une lutte anti-vectorielle préventive 8 «Tout moustique nuisant est un vecteur qui s'ignore» (Référence : Expertise Collégiale de l IRD, 2009) les opérations de lutte contre les moustiques initialement engagées pour du «confort» et en faveur du développement touristique sont aujourd hui requalifiées d action de prévention sanitaire les opérations de régulation des espèces anthropophiles sont désormais considérées comme des actions de lutte anti-vectorielle préventive espèces invasives (moustique tigre) maladies émergentes
9 Les enjeux et l évaluation du risque 9 Les principales affections cas de West Nile de le paludisme (parasite) : prés d 1 million de morts par an dans le monde la dengue (virus) : 50 millions de cas par an le chikungunya (virus) : cas sur l Ile de la Réunion en 2006 ; plus de 1,3 million de cas en Amérique en , avec plus de 200 morts le West Nile (virus) : endémique dans le pourtour méditerranéen, responsable de morts aux Etats-Unis depuis 1999 le zika (virus) : plus de 2 millions de cas en Amérique depuis 2015, avec des formes neurologiques graves (microcéphalie)
10 Les enjeux et l évaluation du risque 10 Le «moustique tigre» (Aedes albopictus) : une espèce invasive un petit moustique actif toute la journée (diurne et nocturne) agressif principalement en extérieur se déplace peu par vol actif (une centaine de mètres) emprunte facilement divers moyens de transports compétent pour au moins 28 arboviroses
11 Les enjeux et l évaluation du risque 11 Le «moustique tigre» : une espèce invasive
12 Les enjeux et l évaluation du risque La réponse opérationnelle Les principes et la démarche de lutte
13 La réponse opérationnelle 13 L intervention d un opérateur public sur une échelle inter-régionale garantit le choix d une action concertée et cohérente Elle limite les effets cumulatifs de juxtaposition de pratiques individuelles ou collectives dispersées, aléatoires et non réglementées
14 La réponse opérationnelle 14 Les objectifs se prémunir structurellement pour gérer l implantation durable du moustique tigre assurer une gestion intégrée du risque à l échelle d un territoire cohérent développer des partenariats pour répondre à une nouvelle demande sociale
15 La réponse opérationnelle 15 Les moyens à mettre en œuvre disposer d un interlocuteur unique disposer d une coordination interdépartementale et de moyens mutualisés disposer d un outil modulaire, permanent et adapté aux risques prévisibles recensés
16 La réponse opérationnelle 16 L exemple de l EID Atlantique Etablissement Public Interdépartemental pour la Démoustication du littoral Atlantique
17 La réponse opérationnelle 17 Le cadre juridique d intervention L EID Atlantique, un Établissement Public Administratif qui assure 3 principales missions : l information et la prévention sur les risques sanitaires et vétérinaires la veille et la surveillance entomologique la régulation des moustiques vulnérants et vecteurs potentiels de maladies
18 La réponse opérationnelle 18 Le cadre juridique d intervention L EID Atlantique exerce au titre de la loi du 16 décembre 1964 une mission de service public relative à la lutte contre les moustiques Cette mission est encadrée par deux arrêtés préfectoraux distincts applicables : d une part, pour la régulation des moustiques nuisant (optionnel et à la discrétion des Départements) Objectif de régulation = démoustication dite de «confort» d autre part, la surveillance et la lutte contre les moustiques vecteurs de maladies (obligatoire et s appliquant de facto aux Départements lorsque les moustiques constituent une menace pour la santé de la population ; Cf. classement en Niveau 1 du plan National anti-dissémination du chikungunya, de la dengue et du Zika en métropole) Objectif de santé publique = démoustication dite «sanitaire»
19 La réponse opérationnelle 19 La compétence territoriale L EID Atlantique dispose d une compétence territoriale sur 5 départements (membres) : Morbihan Loire-Atlantique Vendée Charente-Maritime Gironde Plus largement, l EID Atlantique exerce sa mission de veille entomologique et sanitaire sur le territoire des 5 régions et des 24 départements de la façade Atlantique, Manche et Mer-du-Nord
20 La réponse opérationnelle 20 Organisation et moyens de l EID Atlantique administré par un Conseil d administration composé de 4 représentants de chaque Département membre dispose de 64 agents territoriaux permanents répartis sur 10 agences techniques déconcentrées bénéficie d un laboratoire de détermination entomologique et est accompagné par un Conseil scientifique et technique
21 La réponse opérationnelle 21 Organisation et moyens de l EID Atlantique Un budget annuel de 4 millions d euros dont le financement est assuré par : une mobilisation annuelle de participations dites «statutaires» des Départements membres une dotation annuelle de la Direction générale de la Santé au titre de la mise en œuvre du Plan national anti-dissémination du chikungunya et de la dengue en France métropolitaine
22 Les enjeux et l évaluation du risque La réponse opérationnelle Les principes et la démarche de lutte
23 Les principes et la démarche de lutte 23 Les principes évaluation du risque entomologique contrôle du risque de transmission vectorielle maîtrise du risque épidémiologique
24 Les principes et la démarche de lutte Informer et sensibiliser le grand public, les pouvoirs publics et les professionnels de santé sur les risques sanitaires liés aux moustiques et sur le développement de gîtes à moustiques En L.A.V. : les prospections domiciliaires et la mobilisation sociale sont essentielles pour estimer et réduire le risque vectoriel
25
26 Les principes et la démarche de lutte 26 imoustique, une application grand public pour : 1. faciliter le signalement grâce à l appareil photo embarqué 2. initier à la reconnaissance des moustiques 3. sensibiliser sur les «bons gestes» de prévention 4. répondre aux questions les plus courantes sur les moustiques 5. informer sur les espèces de moustiques présentes dans l ouest de la France 6. détecter le plus précocement le moustique tigre (Aedes albopictus) sur les territoires non colonisés
27 1. Les principes et la démarche de lutte Réduire ou supprimer les espaces de pontes en évitant l alternance d asséchements et de remises en eau, par une gestion hydraulique adaptée
28 1. 2. Les principes et la démarche de lutte Limiter les densités de larves de moustiques cibles en régulant leur nombre par des traitements antilarvaires sur la base des paramètres suivants : présence de larves (espèce, densité, stade de développement) conditions du milieu (température de l eau et dynamique hydraulique) conditions extérieures (température de l air, vents et précipitations)
29 Les principes et la démarche de lutte 29
30 Les principes et la démarche de lutte 30 Le contexte entomologique et opérationnel
31 Les principes et la démarche de lutte 31 Les modalités de mises en œuvre des traitements
32 Les principes et la démarche de lutte 32 Une démarche responsable et environnementale : le choix d un larvicide d origine biologique une substance active issue d une bactérie naturelle (Bacillus thuringiensis israelensis Bti - souche Pasteur non OGM) homologué Nature et progrès pour la production de sel et certifié Ecocert pour l agriculture biologique une formulation granulée, épandue en bouillie et préparée avec l eau du milieu un dosage appliqué en moyenne à 300 g/ha soit trois fois inférieur à la dose homologuée (1kg/ha)
33 Les principes et la démarche de lutte 33 Principes de surveillance entomologique du moustique tigre active (piégeage) et passive (signalements) Prospection domiciliaire 1. Identification des gîtes potentiels 2. Prélèvement d échantillons pour identification 3. Suppression des gîtes potentiels 4. Traitements anti-larvaires Enquêtes autour de cas suspects importés 5. Traitements anti-adultes
34 Les principes et la démarche de lutte Prévenir la prolifération de moustiques vecteurs de maladies par des traitements anti-adultes : Opérations déclenchées à la demande des autorités sanitaires pour limiter le risque de transmission vectorielle Produits utilisés en traitement spatial : - l Aqua-K-Othrine (2% Deltaméthrine) en Ultra bas volume (1g/ha); - l AquaPy à base de pyrèthre naturel en Ultra bas volume (3g/ha);
35 Les principes et la démarche de lutte 35 Quelles perspectives de partenariats avec les PCO pour lutter contre le moustique tigre? la démultiplication des contributions au signalement et à la surveillance le renforcement de la capacité opérationnelle de l EID Atlantique dans le cadre de prestations le développement de l expertise de l EID Atlantique dans la gestion de la nuisance auprès des collectivités et des particuliers
36 Merci de votre attention La prévention au service de votre santé Site officiel :
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