7 èmes journées scientifiques du réseau «Analyse Economique et Développement de l AUF»

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1 Unité de Recherche 047 de l'ird Réseau de Recherche sur les Politiques Economiques et Pauvreté 7 èmes journées scientifiques du réseau «Analyse Economique et Développement de l AUF» Thème des journées «Institutions, développement économique et transition» Paris Les 7 et 8 septembre 2006 Organisées et financées conjointement par L Agence Universitaire de la Francophonie (AUF, Paris) Le Réseau Politiques Economiques et Pauvreté (PEP Université Laval Québec) Et IRD, Paris, DIAL

2 Journées scientifiques du réseau «Analyse Economique et développement» 7 et 8 Septembre 2006 Paris FACTEURS EXPLICATIFS DE L INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES PRIVEES AU BENIN Sosthène Ulrich GNANSOUNOU FASEG/UAC, Cotonou Bénin (Juillet 2006) Résumé L investissement privé stagne au Bénin alors que son augmentation est l une des conditions pour l accélération de la croissance économique dans ce pays. Il est nécessaire de chercher les causes de cette stagnation de l investissement privé et d identifier les leviers permettant de le promouvoir. La présente étude analyse les déterminants de l investissement des entreprises privées béninoises. A cet effet un modèle d analyse du comportement d investissement des entreprises privées a été développé. Les données, couvrant la période , d un panel de plus d une centaine d entreprises (108 entreprises) privées du secteur industriel béninois ont permis la validation empirique de ce modèle. Nos résultats montrent que l incertitude sur la demande a un effet négatif sur les investissements des entreprises privées quand bien même l accroissement des ventes est un motif de réalisation de ces investissements. Le comportement d investissement des entreprises béninoises dépend aussi fortement du coût d usage du capital dont le niveau élevé pèse négativement sur l achat et l installation de nouveaux équipements de production. Seules les entreprises dont les activités subissent moins d incertitude, comme les entreprises du secteur des BTP, bénéficient d un financement bancaire pour la réalisation de leurs investissements. Nos résultats suggèrent un allégement des coûts d acquisition et d utilisation des équipements de production et un assainissement de l environnement des affaires par l élimination de toutes sortes d incertitudes. La conquête des marchés régionaux notamment celui du Nigeria et des autres pays de l UEMOA ainsi que la disponibilité de financement pour les activités industrielles devraient aussi permettre l augmentation des dépenses d investissements des entreprises privées au Bénin. Enseignant/Chercheur à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) de l Université d Abomey-Calavi (UAC) du Bénin. Tél : (229) gsosthene@yahoo.fr 10 BP 288 Cotonou, Bénin

3 INTRODUCTION La réduction de la pauvreté est l objectif principal des politiques économiques des pays en développement comme le Bénin. Elle passe d abord par une croissance économique soutenue. Cette croissance économique résulte de la conjonction de plusieurs facteurs dont l un des plus importants est la bonne tenue des investissements (O Connell et Ndulu, 2000 ; Veganzones, 2000). La volatilité dans le temps des dépenses d investissement étant la principale composante des cycles de l économie (Epaulard, 2001), l investissement est donc au cœur du phénomène de développement économique. En effet, les investissements ont un effet, à long terme, sur la capacité de production de l économie. Par ailleurs, les dépenses d investissement constituent aussi une composante de la demande globale et elles affectent le niveau de l emploi. Ainsi l offre et la demande sont sensibles aux modifications des investissements. Après la proclamation du libéralisme comme doctrine économique dans la plupart des pays en développement et la mise en application des Programmes d Ajustement Structurel (PAS), l augmentation des investissements dépend principalement des dépenses en capital productif du secteur privé. On a observé au Bénin, au cours des trois années après 1989 (année de mise en application du premier PAS), une baisse des investissements publics. La formation brute de capital fixe du secteur public est passée de 4,1% du PIB en 1990 à 3,7% et 3,5% respectivement en 1991 et 1992 (source : INSAE). Mais, une légère hausse de l investissement public a suivi cette période de baisse. La part de la formation brute de capital fixe du secteur public représente, en moyenne, environ 7% du PIB pour la période alors que ce taux n était que d une moyenne de 4,3% entre 1990 et Les politiques économiques mises en application dans ce pays, qui se traduisent essentiellement par une modification des structures incitatives et la suppression de diverses barrières tarifaires et administratives, ont entraîné un plus grand dynamisme du secteur privé avec une augmentation des investissements de ce secteur. La formation brute de capital fixe de ce secteur est passée d une moyenne de 9,5% du PIB pour la période à une moyenne de 11,7% du PIB entre 1995 et Malheureusement, on remarque qu au cours des années suivantes l investissement privé a stagné ; car, la formation brute de capital fixe de ce secteur est restée presque inchangée avec une moyenne de 11,8% du PIB pour la période La question que l on se pose est de savoir ce qui explique la stagnation de l investissement privé au Bénin. L importance de cette interrogation découle du rôle actuellement dévolu au secteur privé. La réponse à cette interrogation passe par l identification non seulement des déterminants de l investissement des entreprises privées mais aussi des mécanismes par lesquels les politiques économiques peuvent influencer le comportement d investissement des entreprises. Cette préoccupation, d expliquer le comportement d investissement des entreprises, a fait l objet de plusieurs travaux théoriques et empiriques (Jorgensen, 1971 ; Serven et Solimano, 1992 ; Chirinko, 1993 ; Carruth et Al., 1998). Après Keynes (1936), pour qui l investissement dépend de la productivité du capital qui doit être comparée au coût d opportunité (le taux d intérêt) de ce dernier, l évolution des dépenses d investissement des entreprises a été expliquée, pendant longtemps, à travers le prisme de la théorie dite de l accélérateur selon laquelle il y a une relation très forte et stable entre l investissement et la croissance de la production 1. Mais, on s est vite rendu compte que cette relation exprimait plus un lien technique incontournable (pour produire plus, il faut investir) qu un comportement économique. Pour mieux comprendre et expliquer le comportement d investissement des entreprises, trois voies de recherche ont été suivies dans la littérature théorique et empirique sur le sujet. La première consiste à expliquer l investissement par d autres variables différentes de la variation de la production (l accélérateur). Le taux de profit a été l une des variables explicatives joint souvent de façon ad hoc à l accélérateur (Mairesse et al. 2001). Mais, le modèle accélérateur profit a au moins deux insuffisances à savoir la non prise en compte de l effet des coûts des facteurs 1 La théorie de l accélérateur précède celle de Keynes car elle commence avec les travaux de Aftalion (Aftalion Albert "La Réalité des surproductions générales: Essai d'une théorie des crises générales et périodiques", 1909, Revue d'economie Politique) et de Clark (Clark John Maurice "The Basis of War-Time Collectivism", 1917, American Economic Review). Mais l utilisation de la théorie de l accélérateur a vraiment commencé avec les modèles de croissance de type Harrod-Domar des années 50 et 60. 2

4 et surtout, l interprétation de la présence du taux de profit (Epaulard, 2001). En effet il paraît cohérent, à première vue, de dire qu un taux de profit élevé incite à investir davantage. Cependant la variable pertinente pour juger de la rentabilité n est pas le taux de profit mais plutôt la différence entre ce dernier et le coût d opportunité des fonds. De plus, le profit courant ne suffit pas pour renseigner sur les perspectives de profits futurs. Jorgensen (1963), dans une formulation néoclassique de la fonction d investissement, fait intervenir comme déterminants de l investissement soit le coût du capital et le coût du travail soit le coût relatif capital/travail. Dans ce cas, l investissement dépend aussi de l élasticité de substitution entre ces deux facteurs de production. Mais, le problème de la prise en compte des anticipations des entreprises demeure posé dans la mesure où les décisions d investissement sont fondamentalement tournées vers le futur. Tobin (1969) propose une manière de résoudre ce problème en supposant que l ensemble des anticipations pertinentes pour les entreprises est résumé dans la valeur que le marché boursier accorde à leurs actifs. Le rapport entre la valeur boursière des actifs et leur coût de remplacement (Q de Tobin) est selon Tobin le déterminant principal qui guide l investissement. Mais, cet apport n est pas d une grande utilité dans l explication de l évolution des dépenses d investissement des entreprises dans les pays comme le Bénin où il n y a pas de marché boursier. La deuxième voie d explication du comportement d investissement des entreprises a consisté en l étude des interactions entre les décisions d investissement et de financement. Les tenants de cette voie de recherche pensent, contrairement à Modigliani et Miller (1958), que les entreprises subissent des contraintes financières ; celles-ci pouvant provenir d un contrôle des taux d intérêt, d un rationnement du crédit et/ou d un mauvais fonctionnement des marchés financiers. Le théorème de Modigliani Miller stipule qu en absence d imperfections des marchés financiers et de fiscalité, il est indifférent pour une entreprise de financer son investissement par endettement, rétention de profit ou émission d actions. Dans ces conditions, les décisions financières et réelles des entreprises sont séparées et la capacité d autofinancement et donc le profit ainsi que les autres variables financières ne devraient être utilisés pour expliquer l investissement des entreprises. Ces hypothèses étant trop restrictives voire inappropriées (absence de fiscalité), on peut déduire que les conditions financières des entreprises ont un impact sur leurs décisions d investissement. L existence de contraintes financières pour certaines entreprises ou à certaines périodes a été prouvée dans la littérature empirique (Fazzari et al ; Mauer et Triantis, 1994). Hubbart (1998) montrent les deux sources de financement, internes (rétention de profit) et externes (crédits bancaires, émission d actions et/ou d obligations), ne sont pas substituables. La troisième voie d amélioration de la compréhension du comportement d investissement des entreprises est celle qui explore le lien entre l incertitude et les décisions d investissement. La question centrale est de savoir si les investissements des entreprises sont affectés par l incertitude. Si tel le cas, quelle est alors l ampleur de cet effet? Cette question n aurait pas de sens si les dépenses en capital des entreprises étaient réversibles sans coût. Mais une partie, plus ou moins grande selon la nature des industries, du capital des entreprises est spécifique. En d autres termes, elle ne peut être vendue sans coût ou perte de valeur. Il est donc nécessaire d étendre les modèles explicatifs de l investissement des entreprises en prenant en compte l incertitude et l irréversibilité (Pindyck, 1989). Leur prise en compte permet de comprendre les réactions tardives voire ambiguës des entreprises suite à une modification des variables comme la demande, le taux d intérêt ou un changement de politique fiscale. Un autre intérêt de cette approche est qu elle permet d étudier les différentes situations dans lesquelles peuvent se trouver les entreprises. Il y a en effet, plusieurs formes d incertitude (sur les prix, sur les débouchés, sur le taux d intérêt, etc.). Cette approche ouvre ainsi des perspectives intéressantes à la recherche empirique. Notre thèse s inscrit dans cet axe de recherche en cherchant à expliquer l influence de l incertitude sur les dépenses d investissement des entreprises qui sont généralement irréversibles. Sur le plan théorique, les analyses traditionnelles des décisions d investissement postulent qu un projet est réalisé si la somme de la valeur actuelle des recettes attendues de ce dernier dépasse son coût. Mais il faut se rendre compte que plusieurs paramètres entrant dans le calcul de la valeur 3

5 actuelle nette ne sont pas connus avec certitude. Il s agit notamment des niveaux futurs de la demande, du prix de vente et du taux d intérêt qui sert de taux d actualisation. En dehors de la non prise en compte de l incertitude liée à ces paramètres, les analyses traditionnelles supposent implicitement que l investisseur ne peut choisir qu entre réaliser immédiatement le projet ou y renoncer définitivement. Les modèles à valeur d option permettent de dépasser ce choix binaire en étudiant les possibilités de report de la réalisation du projet ; report qui permet de mieux observer les paramètres incertains et d adapter la décision en fonction de ce supplément d information. Outre les modèles à valeur d option, les modèles explicatifs du comportement d investissement des entreprises intègrent aussi l influence de l incertitude associée à la nature irréversible des dépenses d investissement. Malinvaud (1987) explique, par exemple, l importance de la profitabilité dans les décisions d investissement par les éventuelles contraintes de débouchés. Sur le plan empirique, les entreprises béninoises subissent plusieurs formes d incertitudes (notamment celle liée aux débouchés) qu il est nécessaire d intégrer à l analyse de leur comportement d investissement. En effet, les entreprises béninoises subissent la concurrence des produits importés du Nigeria, de la Côte d Ivoire, du Ghana ou même d Europe ou d Asie. Le Bénin partage sa frontière Est avec le Nigeria. Il est à un peu plus d une centaine de kilomètres des autres puissances économiques de la sous région que sont la Côte d Ivoire et le Ghana. Il est donc facile d importer des produits de ces pays. La façade maritime au sud facilite (grâce au port de Cotonou) l importation des produits d Asie et d Europe. Cette facilité d importation rend disponibles sur le marché béninois des produits qui concurrencent ceux fabriqués sur place. En effet, les consommateurs trouvent presque toujours des produits substituables à ceux fabriqués par les entreprises béninoises. Ce qui diminue la part de marché des entreprises locales et rend incertaine la demande résiduelle qui s adresse à elles. Le développement du secteur informel amplifie cette concurrence (qui prend même une forme déloyale) car les produits importés sont dans la plupart des cas écoulés par le secteur informel qui échappe aux différentes formes de taxation. Ces produits importés ne viennent pas en flux continu sur le marché béninois et les fluctuations de l approvisionnement extérieur créent des variations importantes et erratiques de la demande résiduelle qui s adresse aux entreprises locales. En dehors des conditions de financement de l investissement et de l influence de l incertitude deux autres facteurs peuvent expliquer le faible niveau de l investissement privé dans les pays comme le Bénin : la faiblesse de la demande, le niveau des coûts des facteurs. En effet, au Bénin, la demande intérieure potentielle est relativement faible car le pouvoir d achat demeure relativement bas. Le PIB réel (constant 1995) par tête n a jamais atteint US$500, il est estimé en 2002 à US$442,76 (Banque Mondiale, World Bank Africa Database 2004). De plus, les coûts des facteurs de production sont en dehors du carburant plus élevés que ceux des pays de la sous région. Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), par exemple, est de FCFA au Bénin alors qu il est de FCA au Niger, de FCFA au Togo et de FCFA au Mali. Le coût de l énergie électrique est plus élevé au Bénin par rapport au Togo alors que les sociétés distributrices d énergie des deux pays ont les mêmes fournisseurs. En effet, au Togo, le prix du kilowattheure est de 72FCFA pour les petites et moyennes entreprises et de 54 FCFA pour les grandes entreprises. Au Bénin, le kilowattheure coûte 88 FCFA aux petites et moyennes entreprises et 56 FCFA aux grandes entreprises. Le prix (hors TVA) du mètre cube d eau de la première tranche, est à 198 FCFA (hors TVA) au Bénin alors qu il est à 121 FCFA au Niger, 113 FCFA au Mali, 188FCFA au Burkina Faso et 190 FCFA au Togo 2. Quelle est l ampleur de ces facteurs (incertitude sur la demande faiblesse de la demande et niveau des coûts des facteurs) sur les dépenses d investissement des entreprises privées au Bénin? A partir d une approche microéconomique, notre étude se propose de trouver une réponse à cette question. Notre objectif principal est d étudier le comportement d investissement des entreprises béninoises. De façon spécifique, il s agira de : - évaluer l impact de l instabilité de la demande sur l investissement des entreprises béninoises ; 2 Source des données : (investir en zone franc). 4

6 - analyser l effet des coûts des facteurs de production sur l évolution des dépenses d investissement des entreprises ; et - étudier l influence des conditions financières sur les variations de l investissement de ces entreprises. La présente communication est organisée autour de six sections. La première présente l environnement économique dans lequel se réalise l investissement des entreprises privées au Bénin, les développements récents de l économie béninoise et les mesures publiques d accompagnement de l investissement privé. Quelques analyses théoriques et empiriques des décisions d investissement sont ensuite exposées (2). La méthodologie adoptée (3) et le panel d entreprises (4) qui permet de la mettre en œuvre sont décrits avant l analyse des nos résultats empiriques (5) et la présentation des enseignements en terme de politique économique (6) qui découlent cette analyse. 1- SITUATION ECONOMIQUE ET STRATEGIES D ACCOMPAGNEMENT DE L INVESTISSEMENT PRIVE AU BENIN L évolution générale de l économie béninoise est d abord exposée. Ensuite une analyse des politiques d accompagnement d investissement et leurs impacts sur l économie béninoise est faite L évolution de la situation économique béninoise Comme la plupart des pays d Afrique au Sud du Sahara, le Bénin a connu à la fin des années 80 une crise économique aiguë. La situation était caractérisée par : - des déficits budgétaires importants et structurels, - l incapacité de l Etat à assurer le service de la dette, - la prépondérance du secteur public avec de nombreuses entreprises publiques en difficultés, - un effondrement du système bancaire avec la faillite de toutes les banques de second rang, et - le non paiement de plusieurs mois de salaires aux fonctionnaires (Cellule Macro- Economique de la Présidence de la République du Bénin, 1999). C est dans ce contexte que le premier programme d ajustement structurel (PAS) a été conclu en 1989 avec les institutions de Bretton Woods. Deux autres programmes d ajustement structurel (PAS) ont été signés respectivement en 1991 et en Ces programmes avaient pour objectifs de corriger ces déséquilibres économiques. Le troisième PAS avait aussi pour objectifs la diminution de la dépendance de l Etat par rapport à l aide extérieure, la réduction de la pauvreté et la protection des groupes vulnérables. Ces programmes d ajustement structurel ont, comme va le voir, permis le rétablissement des grands équilibres macroéconomiques. C est la persistance de la pauvreté qui justifie l élaboration en décembre 2002, avec la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International, du document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP). En effet, 38,5% de la population béninoise souffraient en 2001 de pauvreté humaine 3 (PNUD, 2003). Après l élaboration du document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), le Fonds Monétaire international a accordé au Bénin pour la période une facilité pour la croissance et la réduction de la pauvreté (FCRP). Un nouveau programme du même type, pour la période , vient d être signé entre le Fonds Monétaire international et les autorités béninoises. Sur le plan macroéconomique, une croissance économique régulière (avec un taux de croissance réelle annuel moyen de 4,5% entre 1990 et 2004) s observe depuis Entre 1995 et 1999 la croissance s est même accélérée avec un taux annuel moyen de plus de 5%. Ce taux est tombé à 4,4% entre 2000 et Mais cette croissance n a pas entraîné une industrialisation de l économie béninoise car l agriculture et le commerce demeurent les principales activités participant à la production intérieure. Cette croissance économique n a pas profondément modifié la structure du 3 L Indicateur de Pauvreté Humaine (IPH) est calculé, dans les pays en développement, à partir : de la probabilité à la naissance de décéder avant 40 ans, du taux d analphabétisme des adultes, du pourcentage de la population privée de points d eau aménagés et du pourcentage d enfants de moins de 5 ans souffrant d insuffisance pondérale. 5

7 PIB du Bénin avec une contribution moyenne sur la période ( ) de 34,4% pour le secteur primaire, 13,0% seulement pour le secteur secondaire et 35,3% pour le secteur tertiaire. Mais il faut noter que la part du secteur primaire dans le PIB a baissé en passant d une moyenne de 35,4% pour la période à une moyenne de 33,4% entre 2000 et Les difficultés de la filière coton expliquent cette situation. En effet, la production de coton graine est passée de 412 mille tonnes pour la campagne 2001/2002 à 330 mille tonnes pour la campagne 2002/2003 soit une baisse de presque 20% (OCDE, 2005). En plus de la baisse des prix internationaux de coton, les difficultés de la filière découlent de sa désorganisation et de son mauvais fonctionnement. Après la totale libéralisation de la filière coton en 2000, ses nouveaux acteurs (distributeurs d intrants et égreneurs) ne respectent pas les règles de son bon fonctionnement. Par exemple, dès la campagne 2000/2001 certains distributeurs d intrants ont écoulé leurs produits alors qu ils n avaient pas été sélectionnés. La fixation des prix aux producteurs se fait largement après la période prévue. On observe aussi augmentation sensible de la part du secteur secondaire dans le PIB qui est passée de 12,5% pour la période à 13,1% pour et 13,5% pour (voir tableau ci-après). Cette augmentation explique l amélioration de la contribution du secteur secondaire à la croissance qui est passée de 0,5% à 0,8% de période à celle de alors que, dans le même temps, le rythme de la croissance diminuait avec la baisse de la contribution des autres secteurs (primaire et tertiaire) à la croissance. Tableau 1 : Variations de la structure du PIB par période Période Structure des origines du PIB Taux moyen Contribution à la croissance réelle (en % du PIB courant) de croissance Secteur Secteur Secteur Secteur Secteur Secteur réelle(en %) Autres primaire secondaire Tertiaire primaire secondaire Tertiaire Autres ,8* 2,0* 0,6* 0,7* 0,6* 34,0 12,5 36,6 16, ,1 2,2 0,5 1,5 0,8 35,4 13,1 34,4 17, ,4 1,6 0,8 1,3 0,8 33,4 13,4 34,9 18,2 Global ( ) Source des données brutes : INSAE (*moyenne sur ) Cette augmentation de la contribution du secteur secondaire à la croissance économique est due, entre autres, à un effort d investissement. La formation brute de capital fixe est passée d une moyenne de 13,8% du PIB entre à une moyenne de 18,8% du PIB entre 2000 et 2004 (voir tableau ci-après). Tableau 2 : Evolutions de la structure des emplois du PIB Période Structure des emplois du PIB (en % du PIB courant) Consommation Finale Formation brute de capital fixe Exportations 6 Importations Solde courant de la balance commerciale (en % du PIB courant) ,8 13,8 22,8 31,9-9, ,9 17,3 27,4 33,1-5, ,6 18,8 22,2 30,3-8,1 Global ( ) 4,5 1,9 0,6 1,2 0,7 34,3 13,0 35,3 17,4 89,8 16,6 24,2 31,8-7,6 Source des données brutes : INSAE (*moyenne sur ) S agissant de la consommation, elle a repris après une baisse entre 1995 et Les exportations, qui sont largement tributaires de la production et de la commercialisation du coton, ont baissé après

8 1999 à cause de la crise (internationale et nationale) de la filière coton. Les exportations de coton constituaient les trois quarts des exportations totales de bien (OCDE, 2005). La part du coton (avec la crise de la filière) décroît ; le coton (graine et fibre) ne représente en 2002 que 50% des exportations. Cette baisse des exportations s est traduite par une augmentation du déficit de la balance commerciale, les importations ayant moins décrue que les exportations. Toutefois, les statistiques du commerce extérieur sont à analyser avec précaution. Elles ne prennent pas en compte la réexportation vers les pays frontaliers notamment le Nigeria auquel est destinée une bonne partie des marchandises débarquées au port de Cotonou. Il s agit en fait d un transit des importations nigérianes par le Bénin qui s explique par l encombrement des ports du Nigeria et des différences de tarifs douaniers entre les deux pays. Cette réexportation se fait par le secteur informel avec le contournement des frontières officielles. Les marchandises qui ont l objet de ce commerce informel de réexportation varient selon la législation douanière nigériane. Mais il s agit principalement des véhicules d occasion, du riz et des friperies (Soulé et Obi, 2001). Les véhicules d occasion font aussi l objet d un commerce informel vers le Niger et le Burkina Faso. Ces marchandises sont prises en compte dans les importations (officielles) mais ne sont pas intégrées aux exportations (officielles). La part des importations béninoises ainsi réexportées est difficilement mesurable. Mais, par exemple, les immatriculations de voitures ne représentent que 15% des importations de voitures d occasion. Il faut aussi préciser que la grande partie des biens en provenance du Nigeria et des autres pays de la sous région notamment la Côte d Ivoire, à cause du commerce informel, n est pas intégrée aux statistiques officielles relatives aux importations du Bénin. La croissance économique que connaît le Bénin a été obtenue avec une certaine maîtrise de l inflation. En effet, en dehors de l année de la dévaluation du FCFA (1994) et des deux ans qui l ont suivie (1995 et 1996), le taux d inflation (mesuré par la variation du déflateur du PIB, base 100 en 1985) est inférieur à 5%. Il a fortement baissé au cours des cinq dernières années passant de 4,5% en 2000 à 0,4% en Le tableau suivant retrace l évolution de l indice harmonisé des prix à la consommation dont le calcul et la publication ont commencé en On constate aussi une baisse sensible de taux de variations des prix à la consommation. Tableau 3 : Variation des prix à la consommation au Bénin Année Indice des Prix à la consommation (base 100 en 1996) Source : INSAE 100,0 103,7 109,7 110,0 114,7 119,2 122,2 124,0 Variation annuelle - 3,7% 5,8% 0,3% 4,2% 4,0% 2,4% 1,5% En dehors de cette maîtrise de l inflation, on observe, à partir du tableau ci-après, une amélioration de la situation des finances publiques avec une augmentation des recettes fiscales. La part des recettes fiscales consacrée aux salaires et traitements a baissé en passant de 39,0% en 1997 à 31,9% en Mais elle a connu une augmentation depuis 2003 à cause des mouvements sociaux de la fin de l année 2002 et probablement de la proximité des élections législatives. Un effort de réduction de la dette publique a été possible sur la période et s est traduit notamment une baisse du ratio dette extérieure sur PIB. En effet, la maîtrise des grands équilibres macroéconomiques a permis au Bénin de bénéficier, à partir de juillet 2000, de plusieurs allègements de sa dette extérieure au titre de l initiative pays pauvre très endetté (PPTE). Au 30 juin 2003, le Bénin a obtenu grâce à l initiative PPTE un allégement de plus de cinquante cinq milliards de francs CFA de sa dette bilatérale et multilatérale (OCDE, 2005). Un peu plus de 3% des recettes d exportations (soit moins de 1% du PIB) sont consacrées en 2004 au service de la dette qui représentait plus de 10% des exportations et près de 3% du PIB en

9 Tableau 4 : Quelques statistiques sur les finances publiques du Bénin ANNEES Recettes fiscales (en% du PIB courant) Salaires et traitements (en % des recettes fiscales) Encours de la dette publique (en % du PIB courant) Encours de la dette extérieure (en % du PIB courant) Service de la dette (en % du PIB courant) Service de la dette (en % des exportations) Source : UEMOA 12,0 12,6 13,0 13,9 13,5 14,4 14,9 14,6 39,0 35,4 33,3 31,0 32,0 31,9 33,5 38,0 65,3 60,6 58,9 57,5 56,1 49,4 41,1 45,3 56,5 53,3 54,9 54,2 53,2 48,1 40,3 38,6 2,9 2,0 2,3 2,0 1,7 1,8 1,4 0,8 10,8 7,3 8,0 7,8 7,7 8,3 6,5 3,2 Enfin, il faut préciser que l économie béninoise est aussi caractérisée par l importance du secteur informel. En 2004, selon l Institut National de Statistiques et de l Analyse Economique (INSAE), le secteur informel est à l origine de 67,1% du PIB courant. Si pratiquement, en 2004, l ensemble (99,56%) des activités du secteur primaire se déroulait dans l informel, 63,74% des activités du secteur secondaire étaient informelles contre 75,05% des activités du tertiaire. Le secteur informel a pris cette importance après la crise économique de la fin des années 80 avec le non paiement des salaires des fonctionnaires, les licenciements des entreprises publiques en faillite, les départs volontaires de la fonction publique et l arrêt des recrutements d office à la fonction publique. Malgré le manque à gagner fiscal et la concurrence déloyale livrée au secteur formel, ce secteur est considéré comme une soupape de sécurité et un modérateur des tensions sociales Les politiques d accompagnement de l investissement privé au Bénin L économie béninoise a conservé, au cours de la première décennie d indépendance, les caractéristiques d une économie de traite avec une agriculture prédominante orientée vers les cultures de rente et la quasi inexistence d entreprises industrielles. Ce n est que dans les années 70, après l avènement de la révolution socialiste, qu une politique d industrialisation par substitution aux importations (ISI) a été mise en œuvre. Il s agissait de produire sur le territoire national des biens qui étaient jusqu alors importés. D importants investissements ont été réalisés au cours de cette période. Durant cette période, la part de la formation brute de capital fixe dans le PIB a presque doublé, passant de 10,28% en 1971 à plus de 19% en 1979 (Banque Mondiale, 2004). Cet effort d investissement a permis la création de plus d une centaine d entreprises publiques ou semipubliques dont les industries de fabrication de textiles, de ciment, d engrais, d huiles, de sucre, de farine, de savon, etc. Ces entreprises ont connu, à l abri de barrières tarifaires, de restrictions quantitatives d importations et grâce à des conditions internationales favorables, un début prometteur. Mais avec la concurrence des produits venant de la sous-région, notamment du Nigeria et de la Côte d ivoire, et le renchérissement des prix des matières premières importées dû à l inflation dans les pays fournisseurs, ces entreprises ont commencé à enregistrer des contre performances dès De plus, la chute des prix des produits agricoles exportés par le Bénin a mis en difficulté l Etat actionnaire qui ne pouvait plus venir au secours de ces entreprises. Il a donc été nécessaire de procéder à des restructurations qui ont commencé dès 1982 avec la loi ( du 30 novembre 1982) régissant les rapports entre l Etat et les entreprises publiques. Mais cela n a pas suffi. En 1989, l Etat béninois a eu recours au PAS pour résoudre ses problèmes. De plus, à la Conférence Nationale de février 1990, le libéralisme a été proclamé comme doctrine 8

10 économique. Depuis, presque toutes les entreprises publiques ont été liquidées ou privatisées. Il ne restait, en décembre 1999, dans le patrimoine de l Etat que moins d une dizaine d entreprises en voie de privatisation (Cellule Macro-Economique de la Présidence de la République du Bénin, 1999). Les services d utilités publiques (électricité, eau, télécommunications) demeurent, en 2004, sous le contrôle de l Etat. Mais le gouvernement béninois a annoncé depuis plusieurs années son intention de les privatiser. Dans cette optique l Office des Postes et Télécommunications a été scindé en deux entités : Bénin Télécom et la Poste du Bénin. Il est prévu une ouverture de capital de Bénin Télécom avec un partenaire stratégique (à hauteur de 40%) ; l Etat ne conservant que 15% du capital. La Société Béninoise d Electricité et d Eau a aussi subie une scission en deux entités : l une s occupant de l électricité et l autre de l eau dans l optique d une privatisation prochaine de la compagnie d électricité 4. Les politiques d industrialisation et de promotion des investissements s appuient actuellement sur les privatisations qui devraient permettre aux repreneurs d investir et sur la prise de mesures réglementaires, institutionnelles et financières incitatives. La restructuration économique et l assainissement des finances publiques entrepris après la signature du premier PAS et le désengagement de l Etat, ont entraîné une baisse des investissements publics. C est ce qui explique le faible taux d investissement public dans la période (voir tableau ci-après). Tableau 5 : Evolution de la part de la formation brute de capital fixe dans le PIB Formation brute de capital fixe Période (en % du PIB courant) Privée Publique Totale ,5 4,3 13, ,7 5,5 17, ,8 7,0 18,8 Global ( ) 11,0 5,6 16,6 Source des données brutes : INSAE L Etat béninois poursuit actuellement une stratégie d accompagnement du secteur privé à partir d une politique des grands travaux (routes, hydraulique villageoise, barrages électriques, etc.). L objectif est de mettre à la disposition du secteur privé les infrastructures nécessaires à son développement. Ces grands travaux sont financés par les dons, les prêts mais aussi sur fonds propres et entraînent une augmentation (légère mais sensible) de la part des investissements publics dans le PIB. Le tableau ci-après montre l évolution (croissante) de la part des recettes fiscales consacrées aux dépenses en capital. Tableau 6 : Part des recettes fiscales consacrées aux dépenses en capital ANNEES Dépenses publiques en capital sur financement interne (en % des recettes fiscales) 7,5 8,2 11,0 12,4 18,9 19,3 23,2 18,5 Source : UEMOA Pour permettre au secteur privé de prendre le relais, plusieurs concertations avec les acteurs de ce secteur ont eu lieu dont notamment la Table Ronde sur la Relance du Secteur privé en 1994 et la Conférence Economique Nationale en Des programmes d appui institutionnel ont été initiés à 4 Il est plus réaliste de prévoir que ces privatisations n auront lieu qu après les élections présidentielles de mars

11 ces occasions et ont été développés. Il s agit principalement de création d institutions d encadrement et de promotion du secteur privé comme : - le Fonds de Promotion Economique ; - le Centre de Formalités des Entreprises ou Guichet Unique ; - le Centre d Accueil et d Informations des investisseurs ; et - l Observatoire des Opportunités d Affaires. Des mesures réglementaires ont été aussi prises à travers la révision des textes existants comme le code du commerce, le code des marchés, le code des investissements, le code des douanes et le code des sociétés. Il est à noter que plusieurs de ces textes sont en voie d harmonisation dans le cadre de l Union Economique qui est en train de se mettre en place dans la zone UEMOA. La politique de promotion des investissements, qui se traduit essentiellement par la poursuite des privatisations et la mise en place d un cadre (réglementaire, institutionnel et financier) incitatif, a permis une augmentation des investissements privés. Mais on observe (tableau 5) une certaine stagnation de l investissement privé. En effet, après la hausse de la part des investissements privés dans le PIB qui est passée d une moyenne de 9,5% pour la période à une moyenne de 11,7% pour la période , ce taux est resté pratiquement inchangé pour en s établissant à 11,8%. 2- QUELQUES ETUDES THEORIQUES ET EMPIRIQUES SUR LES DETERMINANTS DE L INVESTISSEMENT PRIVE Nous présentons ici quelques analyses théoriques des décisions d investissements irréversibles en environnement incertain avant d évoquer certains résultats empiriques que propose la littérature sur les déterminants des investissements privés Analyse théorique des déterminants des investissements irréversibles en situation d incertitude La notion d irréversibilité a été introduite par Arrow (1968) sous la forme d une impossibilité de désinvestir dans un programme intertemporel de production. Il a montré que dans ce cas il existe un écart entre le coût du capital et sa contribution marginale au profit. Mais ces résultats n ont pas eu une très grande portée probablement à cause de l absence de la prise en compte de l incertitude. Les résultats de la théorie des décisions en environnement incertain et de la théorie financière ont permis l éclosion des analyses théoriques sur les investissements irréversibles en situation d incertitude. L un des premiers travaux dans ce domaine est celui de Henry (1974) qui analyse de façon explicite l effet de l irréversibilité dans les décisions d investissement en présence d incertitude. Il associe l irréversibilité à une croissance de l information sur les états de la nature c est à dire «qu on en saura plus demain sur après demain que ce que l on sait aujourd hui». L irréversibilité ayant pour conséquence la réduction du domaine des choix possibles une fois l investissement entrepris, il y a un gain à attendre pour en savoir plus en vue de prendre une meilleure décision. Les coûts associés à cette attente sont : le risque d entrée sur le marché d un concurrent et l excédent de cash-flow (auquel on renonce automatiquement en retardant la mise en œuvre de l investissement) qu aurait entraîné l investissement. Il y a donc une analogie entre entreprendre un investissement et exercer une option financière. L entrepreneur doit faire un arbitrage entre les profits liés à un investissement immédiat et le coût lié à la perte de l opportunité de prendre la décision à un meilleur moment : c est la valeur d option de l investissement. En réalisant un investissement irréversible, l entreprise exerce (ou perd) cette option. En d autres termes, elle renonce à la possibilité d attendre et d avoir d autres informations. Ce coût d opportunité s ajoute au coût de l investissement et le rendement espéré avant d entreprendre l investissement sera d autant plus élevé que l attente est intéressante. Les travaux de Henry (1974) n ont pas entraîné des applications directes dans le domaine de l investissement mais dans celui de la théorie de la décision dans l incertain (Galiègue, 1996). Il 10

12 faut attendre les travaux de Bernanke (1983) et de McDonald et Siegel (1986) pour que les modèles à valeur d option intègrent la théorie de l investissement irréversible en situation d incertitude. Avant d exposer le modèle le plus usité dans la littérature, celui de McDonald et Siegel (1986), rappelons que Pindyck (1991) propose un exemple plus simple sur deux périodes dont une version plus formalisée est présentée par Serven (1996). McDonald et Siegel (1986) présentent le cas d une entreprise voulant réaliser un projet d un montant I dont le revenu attendu X est aléatoire et supposé suivre un mouvement brownien avec tendance de la forme suivante : dx/x = αdt + σdw avec dw = ε(t)(dt) ½ ; où ε(t) est une variable aléatoire non corrélée suivant une loi normale. Autrement dit, le revenu du projet est affecté de façon permanente par des chocs (positifs ou négatifs) autour d une tendance α. Le problème de l entreprise est de déterminer à quel moment investir sachant que l investissement est irréversible (c'est à dire que I est irrécupérable), que le report de la réalisation du projet permet d avoir des informations supplémentaires sur son revenu qui demeure incertain et que ce report a un coût d attente (cash-flows et réalisation du projet par un concurrent). Pour McDonald et Siegel (1986), il faut comparer le coût total de l investissement (coût direct I et coût d attentes) à la valeur présente du revenu attendu après la réalisation de l investissement. Tant que le coût total est supérieur à la recette attendue, il n est pas intérressant d investir. Le projet d investissement est réalisé à la période T où ces deux grandeurs s égalent. Ce modèle permet de conclure que le seuil de déclenchement d un investissement irréversible est plus élevé que celui d un investissement réversible et ce seuil est d autant plus élevé que l incertitude est forte. En situation d irréversibilité, le revenu d un projet d investissement doit non seulement couvrir le coût du capital mais aussi le coût lié au risque de se retrouver en surcapacité en cas de conjoncture défavorable. Mais les modèles à valeur d option sont basés sur la réalisation d un projet unique alors que les décisions d investissement des entreprises portent le plus souvent sur l augmentation ou non du capital existant. Il faut de ce fait prolonger l analyse à des modèles plus réalistes d accumulation du capital. Dixit et Pindyck (1994), ainsi que Galiègue (1996) proposent un point sur la littérature relative aux modèles à valeur d option et les investissements irréversibles en situation d incertitude. En dehors des modèles à valeur d option, nous présenterons un modèle sans coûts d ajustement, mais avec une contrainte d impossibilité de désinvestissement en dehors de l usure (l amortissement) du capital (Bertola, 1998), et un modèle introduisant des coûts d ajustements propres à l hypothèse sous jacente d irréversibilité (Abel et Eberly, 1997). Ces modèles prennent en compte l incertitude en supposant que les variables aléatoires suivent un mouvement brownien. Nous exposerons aussi un modèle qui prend en compte l incertitude à travers une fonction de densité mais sans référence explicite à l irréversibilité (Zeufack, 1996). Bertola (1998) étudie le cas d une entreprise dont la technologie de production est représentée par une fonction de type Cobb-Douglas. Elle est confrontée à une demande à élasticité constante mais dispose d un pouvoir de marché. Après avoir calculé le profit opérationnel (qui dépend des conditions de marché : demande et coût du travail) de cette entreprise en déduisant des recettes totales seulement les charges liées au facteur travail, Bertola (1998) résout le programme de l entreprise qui consiste à maximiser sa valeur actualisée (profit opérationnel moins les coûts d éventuels investissements) sur un horizon infini sachant qu elle ne peut désinvestir autrement que par le non remplacement d équipements amortis et que les conditions de marché sont aléatoires (incertitude sur la demande, sur le coût du travail et/ou sur le coût d achat d une unité de capital) mais sont supposées suivre un mouvement brownien. Il obtient une fonction de demande de capital dont les facteurs explicatifs sont : la demande, le coût de travail, le coût d usage du capital et les paramètres représentant l incertitude sur la demande. Abel et Eberly (1997) utilisent la même méthode d analyse (cependant la fonction de production est à rendements d échelle constants et l entreprise n a pas de pouvoir de marché) mais, dans la maximisation de sa valeur, l entreprise intègre, en plus du coût d acquisition des biens d équipements, un coût d ajustement convexe. Ils trouvent dans le cas des investissements irréversibles que l entreprise investit si l augmentation de la valeur de l entreprise due l installation 11

13 de l unité additionnelle de capital est supérieure ou égale au coût d achat de cette dernière et n investit pas dans le cas contraire. En s inspirant de Malinvaud (1987), Zeufack (1996) fait une analyse différente : l objectif de l entreprise est de maximiser son profit et non sa valeur. L entreprise, à cause des contraintes de débouchés, ne produit la quantité optimale que si celle-ci est inférieure ou égale à la quantité demandée. La demande est incertaine et est supposée distribuer selon une fonction de densité lognormale. Zeufack (1996) utilise une fonction de production putty-putty de type Cobb-Douglas contrairement à Malinvaud (1987) qui, en considérant que la décision de l entreprise porte sur son intensité capitalistique et non sur le niveau du capital, représente la technologie de production par une fonction putty-clay qui permet de modéliser l irréversibilité des dépenses d investissement. En résolvant dans ces conditions le programme de l entreprise, la fonction de demande de capital obtenue dépend de la demande qui s adresse à l entreprise, du coût relatif du capital et surtout de la profitabilité Quelques études empiriques des déterminants de l investissement privé Une bonne partie des études empiriques relatives aux déterminants des investissements privés a suivi une approche macroéconomique. Serven et Solimano (1992) ont fait une synthèse des études empiriques sur les facteurs explicatifs (au plan macroéconomique) de l investissement privé dans le cadre des pays en développement en situation d ajustement structurel. Nous nous appesantirons ici sur les travaux qui ont suivi une approche microéconomique. Reiffers (1995) a mis en évidence le rôle des facteurs comme l accélérateur, le taux de profit, le taux d intérêt, la fiscalité et le Q de Tobin dans l explication des l investissement en France entre 1972 et L analyse a été faite à partir de relations coïntégrantes et des modèles à correction d erreurs. Les résultats de l analyse à long terme montrent le rôle prépondérant des variables financières (taux de profit et taux d intérêt). La variable d accélérateur 5 a aussi une influence sur le taux d accumulation du capital, mais cette influence est instable. Le test de stabilité de Cusum a permis de distinguer trois sous périodes ( , , ). Pour la première sous période, la variable d accélérateur tient la première place au rang des variables explicatives du taux d accumulation du capital suivie du taux d intérêt réel. Sur la deuxième sous période où on a observé une envolée des cours boursiers, le ratio Q de Tobin est explicatif du taux d accumulation du capital au même titre que le taux de profit et la variable d accélérateur. Les résultats obtenus sur la troisième sous période, qui correspond à l après Krack boursier d octobre 1987, montrent que le Q de Tobin n a plus une valeur explicative significative contrairement aux variables financières et à la variable d accélérateur. Reiffers (1995) déduit donc qu il y a eu à partir de 1988 une modification des comportements d investissement. Les entreprises n ont plus tenu compte de leur valorisation boursière comme critère dans leur décision d investissement alors que ce critère a été pris en compte dans la période précédente. C est ce qui explique, selon Reiffers (1995), le maintien du niveau d investissement des entreprises françaises après l effondrement boursier d octobre Samuel (1996) fait une étude comparative de plusieurs modèles qui expliquent l évolution des dépenses d investissements des entreprises. Les estimations ont été faites à partir des données d un panel de 331 entreprises manufacturières américaines pour la période Selon ses résultats, le principal déterminant de l investissement est le cash flow. Les dirigeants d entreprise font aussi plus attention à la disponibilité des sources internes de financement et au coût du capital qu à l évolution du cours des actions de leur entreprise en bourse. Les fondamentaux seraient donc plus importants que les perceptions du marché boursier. Legendre et Paretti (1997), constatant que le modèle de l accélérateur n est pas très pertinent dans l explication de l évolution des investissements en France depuis 1970, ont développé, dans une perspective néoclassique et sous l hypothèse de rendements d échelle constants et de coûts d ajustement convexes, un modèle qui introduit comme argument de la décision d investissement la profitabilité. Le modèle n a pas été complètement résolu mais il a conduit à la mise en évidence 5 L expression de l accélérateur est [Y t (1-δ)Y t-1 ] / Y t-1 ; Y t étant la production de l entreprise au temps t et δ le taux de dépréciation du capital 12

14 d une relation d Euler. Cette relation a été estimée (par la méthode des moments généralisés) à partir des données annuelles de dix huit branches industrielles françaises de 1970 à Les estimations ont permis d invalider le modèle pour cinq branches alors que pour deux autres branches les résultats obtenus sont peu vraisemblables. Mais pour les onze branches restantes les résultats ne remettent pas en cause la pertinence du modèle proposé. La profitabilité est donc un des facteurs explicatifs de l investissement des entreprises industrielles françaises au cours de la période. Zeufack (1997) a étudié le comportement d investissement des entreprises manufacturières camerounaises entre 1988 et Ses résultats révèlent une influence négative de l incertitude sur l investissement, une vitesse d ajustement élevée et une forte élasticité capital profitabilité. La demande semble aussi avoir joué un rôle déterminant dans l accumulation du capital. En séparant son échantillon de 68 entreprises en deux sous échantillons : celui des entreprises dont l actionnaire majoritaire est camerounais (privé local) et celui des entreprises dont la majorité des actions est détenue par des étrangers (privé étranger), il montre que les comportements d investissement des entreprises diffèrent selon qu elles soient locales ou étrangères. En effet les entreprises privées locales ont une plus grande vitesse d ajustement que les entreprises privées étrangères. Un des résultats les plus intéressants de cette comparaison est la perception plus forte de l incertitude par les entreprises privées étrangères. Zeufack explique ce résultat par la non homogénéité des contraintes institutionnelles perçues et subies par les deux catégories d entreprises en raison des asymétries d information. On devrait donc faire attention à cette différence de réaction et la prendre en compte de façon explicite dans les politiques visant à promouvoir l investissement privé. Pattillo (1998), utilisant un modèle inspiré de Bertola (1988) et un panel de 200 entreprises manufacturières du Ghana sur deux ans ( ), montre que, à cause de l incertitude sur la demande, les entreprises attendent que la productivité marginale du capital dépasse un seuil spécifique à chaque entreprise avant d investir. Le niveau de ce seuil s élève quand l incertitude augmente. Pattillo (1998) montre que l incertitude a un effet négatif sur le niveau de l investissement et que cet effet est plus important pour les entreprises dont l investissement est irréversible. Sène (2000), étudiant un panel de 30 entreprises sénégalaises sur neuf ans ( ), montre que l investissement privé est surtout influencé par le phénomène d accélérateur. Les entreprises sénégalaises investissent le plus souvent en fonction des fluctuations de la demande. Ces entreprises ont aussi une grande vitesse d ajustement, c est à dire que le délai nécessaire pour adapter leur capacité de production est relativement court. Gnansounou (2001) dans une étude du comportement d investissement des grandes entreprises béninoises montre que celui-ci est plus influencé par le coût relatif du capital et les variations de la demande auxquels sont plus sensibles les entreprises manufacturières par rapport aux entreprises commerciales. Il trouve un délai moyen d ajustement du capital très court (moins de 7 mois pour les entreprises manufacturières et 8 mois pour les entreprises commerciales). Herbet (2001), travaillant sur des données agrégées des sociétés non financières et entrepreneurs individuels français, trouve qu au cours de la décennie des années 90, l accélérateur et le taux de profit sont les seules variables explicatives du comportement d investissement des entreprises françaises. Les autres variables (taux d intérêt, Q de Tobin et taux d utilisation des capacités de production) ne sont pas pertinentes. 3- METHODOLOGIE DE L ETUDE DU COMPORTEMENT D INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES BENINOISES 3.1 Le modèle Notre objectif est d analyser l impact des fluctuations de la demande et des coûts des facteurs sur la variation des dépenses d investissement des entreprises béninoises. Un accent particulier doit être mis sur l impact de l incertitude sur la demande qui s adresse aux entreprises. Dans cette optique 13

15 nous utiliserons une fonction de demande de capital issue de la résolution du programme décrit ciaprès. La technologie de production est représentée par une fonction de type Cobb-Douglas qui prend la forme suivante : [ ( ) ] α 1 Q = K A L α ϕ 0 < α < 1 ; ϕ > 0 (1) t t t t où Q t est la quantité produite et vendue de l output, ϕ le rendement d échelle de la production 6, K t est le stock de capital, L t représente le travail supposé parfaitement flexible et rémunéré au taux w t, A t étant un indicateur de progrès technologique. La demande est supposée à élasticité constante et est décrite par l équation suivante : p t = Dt Q µ 1 t 0 < µ < 1 ; 0 < ϕµ < 1 (2) avec p t le prix de l output, D t la demande et µ l inverse du pouvoir de monopole de l entreprise. Pour µ = 1 on retrouve le cas d une entreprise en situation de concurrence parfaite ; µ tend vers 0 quand le pouvoir de monopole de l entreprise s accroît. La prise en compte du pouvoir de marché de l entreprise permet de modéliser la situation de concurrence imparfaite dans laquelle se trouvent les entreprises industrielles du Bénin. En effet, en dehors des activités nécessitant peu d équipements industriels comme la boulangerie, il n existe qu un petit nombre d entreprises par branche d activité. Pour un niveau donné du stock de capital (K t ), le profit opérationnel de l entreprise est la différence entre la recette totale et l ensemble des coûts salariaux : β π ( K, Z ) = Max ( p Q w L ) = K Z (3) t t L t t t t t t t 1 + β ϕµ 1 avec β = ; Z t représente les paramètres de la conjoncture économique et est une 1 (1 α) ϕµ fonction croissante de la demande D t et décroissante du prix unitaire du travail w t. L objectif de l entreprise est de maximiser l espérance mathématique de la valeur actualisée des cash flows attendus Max E X t t + t e r ( τ t ) [ π ( K Z τ τ ) dτ c dx sous les contraintes suivantes : ddt = θ dt + σdw (4) D t dk τ = -δk τ + dx τ ; τ (5) dx τ 0 ; τ (6) τ où X t représente le processus d investissement, c t le prix d une unité de capital, δ le taux de dépréciation et r le taux d actualisation. Les équations (5) et (6) signifient que l entreprise ne peut pas désinvestir : son stock de capital ne peut baisser que par le non remplacement d équipements amortis. L équation (4) signifie que la demande D t est incertaine et suit un mouvement brownien de moyenne θ et d écart type σ. En d autres termes, que la demande est affectée de façon permanente par des chocs (positifs ou négatifs) autour d une tendance θ. En résolvant 7 ce programme, on obtient la demande optimale de capital de l entreprise : c (r + δ δβ θ t φ Zt * ) = t 1 β K (7) τ ] 6 Pour ϕ = 1 on retrouve une fonction de production à rendement d échelle constant. 7 La résolution du programme est présentée dans Bertola (1998). 14

16 où φ est fonction de la moyenne θ et de l écart type σ de l équation représentant le mouvement brownien. φ est une mesure de l incertitude de la demande (mid). On remarque que c (r + δ δβ θ ) représente le coût d usage du capital (cuc t t ). En tenant compte du fait que Z t dépend de la demande (D t ) et du coût unitaire du travail (w t ), on obtient : 1 β * K (8) t = cuc t mid( θ, σ ) t t (, ) Z D w t t t Le stock optimal de capital dépend du niveau de la demande, du coût d usage du capital, du coût du travail et de l incertitude sur la demande. En utilisant le logarithme népérien, on déduit une fonction linéaire de demande de capital qui prend la forme suivante : lnk* t = α 1 lncuc t + α 2 lnd t + α 3 lnw t + α 4 lnmid t + α 0 (9) Il convient ici de prendre en compte le fait que le stock effectif de capital (k t ) de l entreprise s ajuste généralement à son niveau optimal de façon partielle. On adoptera, à cet effet, un processus autorégressif d ordre 1. Nous utiliserons des données de panel. Donc la première forme explicite de la fonction de demande de capital à estimer, dans sa forme autorégressive 8 est : lnk it = λ lnk it-1 + α 1 lncuc it + α 2 lnd it + α 3 lnw it + α 4 lnmid it + α 0 + u it (10) avec u it = η i + ε it On suppose dans cette présentation, la présence d effets individuels (fixes ou aléatoires). Le test de Hausman (1978) permettra de connaître la nature exacte des effets individuels La mesure des variables, les signes attendus et la source des données. Le capital (k t ) sera mesuré par les immobilisations corporelles figurant au bilan de l entreprise ; la demande (d t ) par le chiffre d affaires réel ; le prix du travail (w t ) par la moyenne des charges de personnel. Le coût total d usage du capital sera la somme du coût d opportunité réel du capital et des dotations aux amortissements ; le coût d opportunité réel du capital étant le montant qu aurait rapporté le capital s il était placé à un taux égal à la différence entre le taux d intérêt sans risque et le taux d inflation. Nous utilisons comme taux d intérêt sans risque le taux d escompte de la Banque Centrale des Etats de l Afrique de l Ouest (BCEAO). Le taux de variation du déflateur du PIB (base 100, 1996) représente le taux d inflation. Le coût d usage d une unité (cuc t ) de capital est le coût total d usage du capital divisé par le capital. La mesure de l incertitude sur la demande (mid it ) est le rapport de la moyenne et de l écart type des douze indices mensuels de l année t des prix à la consommation du secteur d activité de l entreprise i. L augmentation du coût d usage du capital devrait avoir un effet négatif sur la demande de capital ; donc α 1 devrait être négatif. On attend un signe positif pour le paramètre lié à la demande (α 2 ) ; la littérature est unanime sur la positivité de l effet d accélérateur (Jorgensen, 1971 ; Chirinko, 1993 ; Samuel, 1996). Selon le modèle théorique exposé plus haut, α 3 devrait être négatif. Mais, à cause de la mesure du coût du travail qui ne prend pas en compte le progrès technologique qui affecte la productivité du travail A t (progrès technologique labour augmenting), on trouve dans la littérature empirique un signe positif pour le coût du travail mesuré par les charges moyennes de personnel ou un signe négatif pour le coût relatif du capital (qui est le rapport du coût d usage du capital et du coût du travail), ce qui suppose un signe positif pour le coût du travail car on a un effet négatif du coût d usage du capital sur l évolution de ce dernier (Zeufack,1997 ; Crépon et Gianella ; 2001). On attend donc que α 3 soit positif. On attend un effet négatif de l incertitude de la demande sur l investissement. Les signes obtenus dans la littérature empirique ne sont pas toujours négatifs mais Carruth et Al (1998), en faisant une revue de la littérature empirique, trouvent que la plupart des travaux (sur données macroéconomiques ou microéconomiques) aboutissent à un impact négatif de l incertitude sur l investissement. 8 On va recourir à un modèle à correction d erreur sur données de panel si les séries sont non stationnaires. Mais en raison de la dimension temporelle faible (sept ans) de nos données, on pense que les séries seront stationnaires. 15

17 On utilisera comme variables de contrôle des variables financières, notamment le résultat avant impôt (rai) et la dette à moyen ou long terme (dmlt) 9. Notre objectif est de voir si leur introduction améliore le pouvoir explicatif du modèle et d étudier l impact des conditions de financement sur l investissement des entreprises. Dans ce cas, l équation à estimer est : lnk it = λ lnk it-1 + α 1 lncuc it + α 2 lnd it + α 3 lnw it + α 4 lnmid it + α 5 rai it + α 6 dmlt it + α 0 + v it (11) On attend un signe positif du paramètre lié au résultat avant impôt (α 5 ). L effet de la dette à moyen ou long terme sur l investissement est indéterminé car il dépend du niveau d endettement de l entreprise et surtout de ce qu il permet de financer. En fait, l effet des variables financières dépend du fonctionnement du marché financier local et surtout des méthodes de financement que choisissent les entreprises. Cela est dû à l existence d asymétries d information entre l entreprise qui recherche un financement et son prêteur potentiel. Ceci entraîne une variation de l intensité des contraintes financières au cours du temps pour une entreprise donnée (Rosenwald, 2001). La collecte des données a été faite à la Direction des Impôts à partir des déclarations fiscales. Le tableau qui a servi à cette collecte des données est annexé à la proposition de recherche. Nous disposons d une base de données de plus d une centaine d entreprises sur sept (7) ans 10. Nous utiliserons la série d indice mensuel de prix publié depuis janvier 1997 par l Institut National de la Statistique et de l Analyse Economique (INSAE). La méthode de calcul de cet indice est harmonisée avec les autres pays de l Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). 4- LE PANEL ET LE CHOIX DE LA METHODE D ESTIMATION DU MODELE Les méthodes d estimations des modèles linéaires sur données de panel varient selon le degré d homogénéité de ce dernier. Des tests de spécifications permettent d appréhender ce degré d homogénéité. Avant d effectuer ses tests nous présentons le panel d entreprises qui servira de base aux différentes estimations économétriques La présentation du panel Notre échantillon est composé de cent huit (108) entreprises privées du secteur secondaire. Ces entreprises ont rempli et déposé pour chaque année de la période les déclarations d impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux. Il s agit donc d entreprises formellement établies et tenant une comptabilité selon les réglementations en vigueur. Il serait peut être souhaitable d intégrer les entreprises du secteur informel dans l échantillon. Mais il est impossible d obtenir les informations nécessaires à la présente étude (voir tableau de collecte des données en annexe) sur une période de huit ans car la plupart de ces entreprises ne tiennent pas de comptabilité. Il s agit d un panel cylindré par construction. Les entreprises formelles crées au cours de la période dont les activités relèvent du secteur secondaire n ont pas été prises en compte. Nous avons préféré un panel cylindré à cause de la qualité des estimateurs qu il permet d obtenir. Le panel est constitué de petites, moyennes et grandes entreprises. Le graphique ci-après représente la structure de l échantillon selon l effectif du personnel en On n utilise pas le logarithme népérien du taux de profit et du taux d endettement. Le taux de profit prend souvent des valeurs négatives alors que le taux d endettement est parfois nul. 10 Nous sommes obligés de ne pas considérer les années qui précédent 1997 à cause de la non disponibilité pour ces années d un indice mensuel de prix. 16

18 Graphique 4 : Répartition du panel selon l effectif du personnel en 2003 Plus de % n=16 De 20 à % n= % n=67 Moins de 20 Sources des données brutes : nos enquêtes 2005 Plus de 62% des entreprises de notre échantillon ont moins de 20 employés. Vingt cinq entreprises (soit 23,15% de l échantillon) ont, en 2003, un personnel dont l effectif varie entre vingt et cent. Les entreprises ayant plus de cent employés en 2003 représentent 14,81% (soit seize entreprises) du panel. Malgré cette grande proportion de petites entreprises, les très grandes entreprises sont à l origine de l essentiel de la valeur ajoutée produite par l échantillon. Comme le montre le graphique ci-après, 86,48% de la valeur ajoutée totale, en 2003, des entreprises de l échantillon provient de celles qui ont un effectif de plus de cent employés. Les entreprises de vingt à cent employés représentent moins de 10% de la valeur ajoutée totale créée en 2003 par l ensemble des entreprises du panel. Moins de 5% de cette valeur ajoutée totale est l œuvre des entreprises de moins de 20 employés. Graphique 5 : Part relative des immobilisations corporelles, de la valeur ajoutée et du chiffre d affaires selon la taille des entreprises du panel en Pourcentage des Immobilisations corporelles totales en Pourcentage de la Valeur ajoutée totale en Pourcentage du Chiffre d'affaires total en Moins de 20 De 20 à 100 Plus de 100 Source des données brutes : nos enquêtes 2005 Ces pourcentages sont dans le même ordre de grandeurs pour les immobilisations corporelles totales et le chiffre d affaires total du panel en Le tableau 6 donne pour l année 2003 les moyennes par type d entreprise de quelques statistiques recueillies par entreprise du panel. 17

19 Tableau 6 : Moyenne en 2003 de quelques statistiques des entreprises du panel selon leur taille Effectif du personnel par catégorie Moins de 20 De 20 à 100 Immobilisation Corporelles Brutes en millions de FCFA Chiffre d'affaires en million de FCFA Valeur Ajoutée en millions de FCFA Frais de personnel moyen par an (en millions de FCFA) Effectif du personnel Plus de 100 Total Source des données brutes : Nos enquêtes 2005 On remarque la grande hétérogénéité du panel. Les moyennes pour les très grandes entreprises sont largement supérieures à celles des petites entreprises. Mais l écart n est plus le même en ce qui concerne les frais moyens de personnel, quand bien même ces frais moyens de personnel sont plus élevés dans les grandes entreprises. Les entreprises du panel opèrent dans divers types d activités industrielles. Le tableau qui suit récapitule les entreprises du panel selon leur secteur d activité et l effectif de leur personnel en Tableau 7 : Secteur d activité des entreprises du panel Secteur d'activité par catégorie Total du tableau Industries Alimentaires Imprimeries, fabriques d'ouvrage en bois et assimilés Fabrication de matériaux de contruction et BTP Fabrication de produit chimique et autres industries manufacturières Effectif du personnel par catégorie Moins de 20 % tableau De 20 à 100 % tableau Plus de 100 % tableau Total du tableau % tableau 4.6% 4.6% 7.4% 16.7% 9.3% 5.6%.9% 15.7% 39.8% 9.3% 3.7% 52.8% 8.3% 3.7% 2.8% 14.8% 62.0% 23.1% 14.8% 100.0% Source des données brutes : Nos enquêtes 2005 Les industries alimentaires, les imprimeries et fabriques d ouvrages en bois et assimilés, les industries chimiques et autres industries manufacturières représentent chacune environ 15% de l échantillon. On remarque une forte présence des entreprises de fabrication de matériaux de construction ou de Bâtiments et travaux publics (BTP) qui représente plus de 52% de l effectif des entreprises de l échantillon. C est le lieu de collecte des données et la nature des entreprises du panel qui justifient ce résultat. En effet, les entreprises de fabrication de matériaux de construction ou de BTP sont obligées d avoir une existence légale et formelle pour souscrire aux appels d offre qui sont, en général, le mode de passation de commande dans le secteur des BTP. De plus les prestations que les entreprises de BTP sont amenées à fournir sont exonérées de plusieurs taxes surtout si le commanditaire est l Etat (ou ses démembrements : ministères, office ou entreprise publique, etc.), une municipalité ou un organisme international. De ce fait les entreprises de fabrication de matériaux de constructions sont obligées d avoir aussi une existence légale et formelle pour pouvoir fournir leurs matériaux aux entreprises de BTP. La valeur ajoutée totale créée en 2003 par l ensemble des entreprises du panel (39179,51 millions de FCFA selon nos enquêtes) représente 13,82% de la valeur ajoutée du secteur secondaire. Mais il 18

20 faut préciser que 62,69% de la valeur ajoutée du secteur secondaire était produite par les entreprises du secteur informel (source INSAE). La valeur ajoutée totale produite par les entreprises de l échantillon représente 37,03% de la valeur ajoutée créée par les entreprises formelles du secteur secondaire. On peut donc dire que le panel est assez représentatif de l ensemble des entreprises industrielles du secteur formel au Bénin La spécification du modèle et le choix de la méthode d estimation La méthode d estimation des modèles linéaires sur données de panel dépend du degré d homogénéité du panel. Ce degré d homogénéité est constaté après les différents tests de spécifications. Nous avons choisi de modéliser l ajustement du capital à son niveau optimal par un processus autorégressif (d ordre 1). Mais il existe une spécification alternative : le modèle à correction d erreur. En effet, le processus autorégressif ne permet la convergence de la variable dépendante (ici le capital) vers son niveau optimal que si les différentes variables du modèle sont stationnaires. Dans le cas contraire, il faut recourir au modèle à correction d erreur. Les tests de stationnarité de Levin Lin et (1992), de IPS (2002) et de Maddala-Wu (1999) ont été effectués sur chacune des variables du modèle. Les résultats montrent que toutes nos séries d observations sont stationnaires en niveau. Ce résultat n est pas surprenant si nous savons que la dimension temporelle de nos données de panel est très faible ; sept (07) pour les variables explicatives et huit (08) pour la variable expliquée. La spécification autorégressive de l ajustement du capital à son niveau souhaité est acceptable. Notre modèle prend donc la forme d un modèle dynamique (autorégressif) sur données de panel. Il faut maintenant vérifier le degré homogénéité de ce panel d entreprise. C est un test de Fisher qui permet de vérifier la présence d une certaine hétérogénéité dans le comportement des entreprises du panel. Il consiste à discriminer entre la spécification relative à l homogénéité totale et celle relative à l hétérogénéité (partielle) à travers les constantes individuelles. Ce test a été effectué 11 sur la forme simple (non autorégressive) du modèle. Les résultats de ce test conduisent au non-rejet de l hypothèse de présence d hétérogénéité individuelle. Ce résultat est prévisible dans la mesure où il est difficile de supposer une homogénéité totale du comportement d investissements des entreprises béninoises. En effet, les différences de productivités sont à la base des différences des niveaux d investissements. Mais il faut aussi vérifier si ces effets individuels dans sont fixes ou aléatoires. C est le test de Hausman qui permet faire cette vérification. Ce test réalisé 12 sur la forme simple (non autorégressive) du modèle ne permet pas de rejeter l hypothèse de présence d effets fixes individuels. Nous avons aussi fait le test de Hausman sur la forme autorégressive du modèle. Dans ce cas nous avons utilisé la méthode Arrelano-Bond pour estimer le modèle autorégressif avec présence d effets aléatoires et la méthode Blundell-Bond pour estimer le modèle autorégressif avec présence d effets fixes. Le résultat du test de Hausman confirme la présence d effets fixes. Ce résultat permet de conclure qu il existe des spécificités propres à chaque entreprise qui influent sur la détermination du niveau optimale du stock de capital nécessaire à l entreprise pour réaliser son plan de production. Ces spécificités peuvent provenir des différences de productivités (du travail et/ou du capital) et de la perception des conditions du marché (incertitude politique ou sociale par exemple) ou des contraintes institutionnelles (exposition à la corruption, composition de l actionnariat, types de partenaires, etc.). Ce sont ces spécificités qui justifient les différences de comportements des entreprises malgré qu elles aient les mêmes sensibilités (ou élasticités) par rapport aux facteurs structurels que sont le niveau de la demande, du coût d usage du capital, du coût du travail. Nous devons donc estimer un modèle autorégressif sur données de panel avec présence d effets fixes et d erreurs de mesure sur certaines variables notamment le coût d usage du capital. 11 La procédure de réalisation de ce test a été présentée dans Sevestre (2000) 12 La procédure de réalisation de ce test a été présentée dans Sevestre (2000) 19

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