N 11 13/06/2017. Ce qu'il faut retenir. Edition Sud Aquitaine (40/64) Phénologie. Mildiou. Oïdium. Black-rot. Vers de la grappe.

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1 N 11 13/06/2017 Edition Sud Aquitaine (40/64) Bulletin disponible sur et sur le site de la DRAAF Recevez le Bulletin de votre choix GRATUITEMENT en cliquant sur Formulaire d'abonnement au BSV Ce qu'il faut retenir Animateur filière Etienne LAVEAU Chambre d agriculture de Gironde e.laveau@gironde.chambagri.fr Suppléance : Jean-Jacques CARRERE Chambre d agriculture des Pyrénées-Atlantiques jj.carrere@pa.chambagri.fr Directeur de publication Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle- Aquitaine Boulevard des Arcades LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr Supervision DRAAF Service Régional de l'alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs LIMOGES Site de Bordeaux 51 rue Kieser Bordeaux Cedex Phénologie Stade moyen : «Nouaison, Grains 3-4 mm» (J-30). Mildiou Sorties de taches plus prononcée sur le vignoble de Jurançon mais aussi d Irouléguy. Risque potentiel fort à très fort (Irouléguy et Landes). Faibles contaminations prévues pour des pluies > 3 mm. Oïdium Risque favorable. Faibles contaminations annoncées cette semaine. Black-rot Risque favorable à très favorable. Risque jusque-là surestimé par le modèle. Faibles contaminations annoncées cette semaine. Vers de la grappe En attente du démarrage du 2 ème vol. Flavescence dorée Deuxième traitement obligatoire à prévoir dès la fin de semaine (pour les parcelles concernées). Attention aux abeilles! Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention «extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle- Aquitaine Vigne - Edition Sud Aquitaine N 10 du 13/06/2017» Le bulletin de cette semaine est réalisé à partir des données d observations du réseau de parcelles, complétées par des données «tour de plaine». La qualité des données du BSV dépend, en grande partie, de la qualité et de la taille du réseau d observations du vignoble Aquitain. Participez, vous aussi, tout au long de la saison à l amélioration du réseau d observations du BSV en multipliant vos signalements (maladies, ravageurs, évènements climatiques ) sur le site Web Alerte Vigne ou sur l application smartphone Web Alerte Vigne. 1/11

2 Données météorologiques de la semaine passée Températures Les températures moyennes observées en Sud Aquitaine au cours de la semaine dernière sont un peu plus élevées que la semaine précédente (+0,6 C) avec une moyenne de 19,2 C, mais les variations jour/nuit sont beaucoup plus importantes. En effet, les nuits ont été plus fraiches avec une moyenne des températures minimales de 14,1 C, soit -1,6 C par rapport à la semaine précédente. Les températures minimales moyennes les plus basses ont été enregistrées sur la station de St Etienne de Baïgorry (64) avec 13,5 C. Au contraire, les journées ont été bien plus chaudes avec des températures maximales moyennes de 25,3 C, soit +2 C par rapport à la semaine précédente. Les températures maximales moyennes les plus chaudes ont été enregistrées sur la station d Ognoas (Arthez-d'Armagnac-40) avec 26,5 C. La journée du 8 juin a été très chaude avec un maximum de 33,1 C enregistré sur la station de Bellocq (64). Pluviométries La semaine dernière a été largement moins pluvieuse que la précédente avec un cumul moyen de pluviométrie de 5,9 mm. Des pluies ont été enregistrées sur tout le Sud-Aquitaine dans les nuits du 5 au 6 juin et du 8 au 9 juin. La grêle annoncée pour le 7 juin au soir n est heureusement pas tombée. Les plus fortes pluviométries ont été enregistrées dans les Pyrénées-Atlantiques avec un cumul maximum enregistré sur la station de Jurançon avec 10,6 mm. Les plus faibles pluies ont été enregistrées dans les Landes, sur la station d Oyreluy avec seulement 2,4 mm. Etat général du vignoble Stades phénologiques La végétation a encore très fortement évolué au cours de la semaine passée. En revanche les stades phénologiques (liés au développement des baies) ont progressé plus lentement. Le stade moyen observé en Nord-Aquitaine atteint le stade «Nouaison baies 3-4 mm» (J-30). Les parcelles les plus tardives présentent le stade moyen «Nouaison» (J-27) alors que les parcelles les plus avancées présentent le stade «Grains de pois» (K-31). Stades extrêmes Nouaison (J-27) Grain de plomb (J-29) Grain de pois (K-31) Parcelles précoces, Cabernet franc, Gros et Petit Manseng, Tannat, Colombar Parcelles tardives, Sauvignon 2/11

3 Divers On observe de façon éparse mais régulière, sur de nombreuses parcelles, des symptômes de «dysfonctionnement» des vignes, comme des syndromes d Esca foudroyant, des chloroses (sur parcelles calcaires), des symptômes plus prononcés de viroses et des expressions plus ou moins claires de carences. La forte croissance végétative actuelle et les contrastes très forts de climatologie observés (pluies, fortes températures diurnes, et fraicheurs nocturnes) doivent certainement beaucoup solliciter la vigne qui a un peu de mal à suivre. On observe aussi quelques brûlures de soufre sur les 2 à 4 jeunes feuilles sous les apex des parcelles qui ont reçu un traitement (avec du soufre) le matin de jeudi 8 juin, avant la forte montée en températures au cours de la journée. Ces brûlures n interviennent que sur des parcelles qui présentaient des humidités plus importantes (rosées) et ce quelle que soit la dose de soufre utilisée. Les dégâts sont sans gravité. Maladies fongiques Mildiou Le mildiou de la vigne se conserve sous forme d oospores présentes sur les feuilles attaquées à l automne et tombées au sol. Au printemps, après leur maturation, ces œufs germent dans l eau à partir d une température moyenne de 11 C, et libèrent des zoospores bi-flagellées qui peuvent se déplacer dans l eau et provoquer les contaminations primaires. Après une incubation de 10 à 20 jours suivant les températures, apparaissent les conidiophores (fructifications contenant les conidies) sur la face inférieure des feuilles. Les conidies assurent les contaminations secondaires ou repiquages en présence de pluies. La phase d incubation (période entre contamination et apparition des symptômes) est directement liée à la température, et peut se limiter à 5 jours en été. Les contaminations ne se réalisent qu à la faveur de pluies mais les repiquages sur une vigne contaminée peuvent se réaliser seulement à la faveur de rosées matinales ou de brouillards épais. L'optimum thermique de P. viticola est de l'ordre de 25 C, et sa plage d'activité se situe entre 11 et 30 C. Fiche pratique en ligne : INRA Les conditions nécessaires pour les contaminations de mildiou sont les suivantes : Germination des œufs d hiver en moins de 24 heures, Vigne réceptive (au moins 2-3 feuilles étalées), Températures moyennes supérieures à 11 C, Pluviométrie suffisante (5 mm minimum). Moyens de lutte prophylactique Réduire l humidité des parcelles (enherbement maîtrisé, drainage, combler les mouillères ). Levages effectués à temps pour éviter que les rameaux tombent vers le sol et pour permettre une meilleure application de la protection. Les échardages permettent d éliminer un feuillage sensible du creux de la végétation. Modélisation (source IFV) Sur l essentiel du Sud Aquitaine, seule la journée de mercredi enregistrera des précipitations. Les hauteurs oscilleront entre 1 et 5 mm. Les vignobles installés dans les massifs pyrénéens ou ces contreforts verront cette journée de pluie décalée au jeudi ou au vendredi avec des cumuls de moins de 2 mm. Lundi prochain, un total moyen de précipitation de 2.4 mm est prévu pour la prévision météorologique probable (H2). Aucune pluie n est annoncée pour le scénario météorologique (H1), plus sec. L hypothèse (H3) la plus humide envisage des hauteurs de pluies plus élevées sur une période de plus longue de mercredi à vendredi. Lundi prochain, au moins 8 mm de pluie en moyenne sont prévues dans ce cas. Les températures vont augmenter durant ces deux prochains jours. Mardi, les maximales devraient être comprises entre 32 et 34 C. Suite aux pluies, les températures devraient se rafraichir : 24 à 27 C pour les maximales et 16 à 20 C pour les minimales. Pour ce week-end, un retour à des températures chaudes proches de mardi est annoncé. 3/11

4 Les deux hypothèses météorologiques H1 et H3 n ont que 10% de chance d être dépassées et constituent une limite à la zone d incertitude due à la prévision météorologique. Situation de J-7 à J Simulation de J à J+3 Les quelques pluies de la semaine dernière ont contribués à l augmentation de l Epi. Les précipitations étant moins élevées que celles annoncées la semaine dernière, sa progression est moins forte que prévu : +0,3 point au lieu de +0.8 point. Le risque potentiel augmente sur les secteurs où le niveau maximum n est pas encore atteint. De nouvelles, mais peu nombreuses contaminations, sont enregistrés. La FTA progresse faiblement de +0,6 point. Le modèle évalue la FTA à 5,6%. Il indique également des temps d incubation et d extériorisation des symptômes d une dizaine de jour. FTA : Fréquence Théorique d Attaque Les trop faibles précipitations annoncées de ce milieu de semaine devraient provoquer une baisse de l Epi sans forcément trop modifier la carte de zonage des différents niveaux de risque potentiel. Les pluies envisagées cette semaine déclenche une augmentation de la FTA de +1,5 points en moyenne. Observations Cartes de risque potentiel Mildiou du 6 mai et du 13 juin. De nouveaux symptômes sont observés un peu partout sur le vignoble Sud-Aquitaine. Le Jurançonnais, plus particulièrement autour de Monein, et le vignoble d Armagnac semblent présenter des sorties de taches plus prononcées. De façon beaucoup moins nette, le vignoble d Irouléguy présente aussi quelques nouveaux symptômes. Le Gros Manseng semble être le cépage plus particulièrement concerné par des sorties de taches de mildiou. Le vignoble de Madiran semble plus épargné et les symptômes sont rares. Les symptômes sont plus ou moins réguliers selon les parcelles mais semblent préférentiellement se trouver par foyers de plusieurs taches, sur des souches plus isolées. 4/11

5 Evaluation du risque 2017 : Le risque potentiel favorable à très favorable (Irouléguy et Landes). Il devrait commencer à baisser en fin de semaine en l absence de pluie. Des contaminations sont prévues sous les pluies annoncées d au moins 3 mm. Les risques de contaminations et les intensités d attaques sont très dépendants du risque potentiel et surtout des risques de pluies (volumes). Attention : Actuellement, la météorologie est très changeante (systèmes orageux), il est donc impératif de suivre attentivement les annonces météo pour évaluer au mieux le risque de contaminations. Pluies annoncées (<5 mm) : Risque de contaminations épidémiques faibles sur les vignobles d Irouléguy et des Landes Pas contamination épidémique prévue sur le reste du Sud-Aquitaine Pluies d orage > 5 mm : Risque de contaminations épidémiques sur l ensemble du vignoble Sud-Aquitaine Oïdium Eléments de biologie En façade Atlantique, le champignon se conserve, l hiver, sous forme d œufs appelés cléistothèces qui, une fois matures, libères des ascospores (organes de contamination primaire). Les contaminations suivantes sont réalisées par des conidies qui sont disséminées par voie aérienne, essentiellement par le vent. Ce champignon ne nécessite pas d'eau liquide pour germer et se développer, cependant il requiert une hygrométrie élevée et une faible luminosité. Les pluies fines sont favorables à l'oïdium tandis que les pluies fortes les lessivent. Les spores germent en conditions naturelles à des températures comprises entre 4 C et C, avec un optimum de l'ordre de 25 à 30 C avec une humidité relative comprise entre 40% et 100%. Fiche pratique en ligne : INRA Facteurs favorisants : Vigne vigoureuse, entassement de végétation et forte épaisseur de rognage. Moyens de lutte prophylactique La mise en place des effeuillages et des échardages permettent d aérer la zone fructifère et exposent les grappes aux UV limitant l installation et le développement de l oïdium. Les effeuillages ne doivent pas être réalisés en conditions de températures trop élevées car celles-ci fragilisent les baies. Ils doivent être réalisés sur les faces côté levant ou orientées au nord pour éviter une trop forte exposition au soleil (risque d échaudage). Observations La situation est stable, est les symptômes se cantonnent principalement sur des parcelles TNT et identifiées comme sensibles ou sur des cépages très sensibles (Claverie). Des symptômes sur grappes sont bien visibles sur des parcelles déjà contaminées depuis quelques semaines. 5/11

6 Modélisation (source IFV) Situation de J-7 à J Simulation de J à J+3 Le modèle estime que les conditions météorologiques de la semaine passée sont peu favorables à l oïdium : le risque potentiel baisse. Cet environnement plus difficile pour le champignon, n empêche pas pour autant de nouvelles contaminations. Elles sont seulement moins nombreuses compte tenu du contexte. La FTA progresse de +0.9 point. Localement, le modèle indique une plus rapide progression de la FTA (+10 points environ) pour des hauteurs de pluies de 7 à 10 mm. Ce phénomène n est pas systématique et n est pas propre à une zone viticole déterminée du territoire. FTA : Fréquence Théorique d Attaque Symptômes d Oïdium (face supérieure et face inférieure) (Crédit Photos : E.CAPRDEON Euralis) Les conditions météorologiques un peu plus sèches poussent à une inversion de la tendance actuelle prise par l Epi, et tendent à un retour du risque potentiel rencontrée lundi dernier. La FTA augmente en moyenne de +2 points sur les prochaines pluies. Les vignobles d Irouléguy et des Landes présenteraient les contaminations les plus importantes alors que sur le reste du vignoble les contaminations seraient très faibles. Des pluies d au moins 5 mm seraient nécessaires pour avoir des contaminations sur l ensemble du Sud- Aquitaine. Ces contaminations s ajoutent à celles déjà en cours d incubation. Cartes de risque Oïdium du 6 et du 13 juin. 6/11

7 Evaluation du risque 2017 : A ce jour, le vignoble est en période de sensibilité («Boutons floraux agglomérés» (G-15) à «Fermeture de la grappe» (L-34)). Des symptômes d Oïdium sont observés principalement sur des parcelles et cépages sensible. Le risque potentiel a diminué au cours de la semaine passée mais il devrait remonter, plus particulièrement sur les vignobles d Irouléguy et des Landes. De nouvelles contaminations sont annoncées par le modèle sur les pluies du début de semaine, principalement pour les vignobles d Irouléguy et des Landes. Il faudrait des pluies d au moins 5 mm pour avoir des contaminations sur l ensemble du vignoble Sud- Aquitaine Pluies annoncées (<5 mm) : Risque de contaminations épidémiques faibles Sur les vignobles d Irouléguy et des Landes Très faibles contaminations prévues sur le reste du Sud-Aquitaine Pluies > 5 mm : Risque de contaminations épidémiques sur l ensemble du vignoble Sud-Aquitaine Black-rot Eléments de biologie Le Black-Rot se conserve l hiver sur les baies momifiées (grappillons non récoltés, restés accrochés au palissage, ou tombés sur le sol), les vrilles, les feuilles infectées tombées au sol et sur les chancres présents sur les sarments, sous forme de conceptacles indifférenciés qui évoluent en périthèces durant l'hiver et au printemps. Au printemps l'augmentation de la température, associée à une humidité importante, induit la production d'ascospores qui sont projetées durant plusieurs mois des périthèces matures ; celles-ci contaminent la vigne, notamment les feuilles et les jeunes baies, et sont responsables des contaminations primaires en présence d'une humidité relative suffisante pendant au minimum 6 heures. Les contaminations primaires peuvent se faire sur de longues distances grâce au vent qui transporte les ascospores. Par la suite, des ponctuations brunes à noires apparaissent sur les tissus altérés, ce sont les pycnides qui contiennent des conidies qui assureront des contaminations secondaires surtout sur les jeunes baies situées en dessous. Les contaminations secondaires se font sur de courtes distances grâce aux pluies et aux éclaboussures qui projettent les conidies. Le Black-Rot a besoin de pluies fréquentes et durables et de températures comprises entre 9 C et au maximum 32 C, son optimum se situant autour de 26 C. Le feuillage de la vigne est réceptif de la sortie des premières feuilles à quelques jours après la floraison. Facteurs favorisants : Présence de baies contaminées momifiées (grappillons non récoltés, restés accrochés au palissage, ou tombés sur le sol) sur la parcelle. Proximité d une parcelle abandonnée et contaminée. Humidité stagnante sur les parcelles. Fiche pratique en ligne : INRA 7/11

8 Moyens de lutte prophylactique Eliminez les baies momifiées (grappillons non récoltés, restés accrochés au palissage) lors de la taille ou du pliage. Réduire l humidité des parcelles (enherbement maîtrisé, drainage, combler les mouillères ). Modélisation (source IFV) Cartes de risque potentiel Black Rot du 6 et du 13 juin. Situation de J-7 à J Simulation de J à J+3 Le modèle indique une certaine stabilité du risque potentiel à un niveau fort à très fort. Des contaminations sont enregistrées et se traduisent par une augmentation de +1,1 points de la FTA. FTA : Fréquence Théorique d Attaque Evaluation du risque 2017 : Un accroissement mesuré du risque devrait s opérer au cours des prochains jours. D après le modèle, les hauteurs de pluie insuffisantes, ne permettent qu une très faible progression de la FTA. Elle ne gagnerait que +0,2 point Au cours de la semaine passée, le modèle a enregistré des contaminations. Le risque potentiel est actuellement favorable à très favorable et il devrait progresser au cours de la semaine à venir. Les symptômes au vignoble sont très rares. Le peu de symptômes observés actuellement sur le vignoble conforte la probable surévaluation des contaminations envisagées par le modèle. De très faibles contaminations sont prévues par le modèle au cours de la semaine. Sud-Aquitaine : Très faibles contaminations épidémiques possibles 8/11

9 Ravageurs Cicadelles vertes Les populations de cicadelles vertes sont moins importantes. La majorité des parcelles concernées ne dépassent pas 10% de présence. On commence à voir voler des adultes. Cicadelles de la Flavescence dorée Eléments de biologie Cet insecte est inféodé à la vigne et ne fait qu un cycle de développement par an. Il ne cause pas de dégât direct sur la vigne mais il est le vecteur principal du phytoplasme de la Flavescence dorée. A partir des éclosions des œufs d hiver, qui commencent au début du mois de mai jusqu à fin juillet, 5 stades larvaires se succèdent sur une période d environ 50 jours. C est au cours de cette phase que les larves peuvent acquérir le phytoplasme de la flavescence dorée en s alimentant de la sève d une vigne contaminée. Après un mois de latence, le phytoplasme s est multiplié et a migré dans la salive de l insecte qui devient infectieux pour toute sa vie et qui pourra transmettre le phytoplasme lors de chaque prise de nourriture. En revanche, le phytoplasme ne sera pas transmis à la descendance de l insecte. Cette cicadelle a pour principale caractéristique morphologique distinctive la présence de 2 taches noires sur l extrémité de l abdomen observables à tous les stades larvaires. Les larves mesurent de 1,5 à 5,5 mm, elles sont blanches à brunes avec l âge et sont très vives (elles sautent dès qu elles sont dérangées). Les adultes mesurent 5 à 6,5 mm et sont de couleur brune ocre. Observations Larve de cicadelle de la Flavescence dorée Larve de cicadelle verte (Scaphoïdeus titanus) (Empoasca vitis) (Crédit Photos : E-LAVEAU CA33) Les populations larvaires de Cicadelles de la Flavescence dorée sont en nette diminution, principalement liée au premier traitement obligatoire positionné sur un grand nombre de parcelles suivies. Traitements obligatoires L arrêté Flavescence dorée 2017 est publié et consultable en cliquant sur le lien suivant (ctrl+clic), et vous pouvez vous rapprocher de votre GDON pour de plus amples informations. Les renouvellements de traitements (si concernés) doivent être effectués 8 à 10 jours après le premier traitement en bio et environ 14 jours après le premier traitement en conventionnel. Le deuxième traitement doit donc être effectué au plus tôt à partir du 13 juin 2017 et au plus tard avant le 26 juin Vers de la grappe Piégeages L'évaluation de la pression vers de grappe sur les parcelles peut se faire par du piégeage et par des observations. Les pièges permettent de connaître le début, le pic et la fin des vols, ce qui permet d'aller observer les parcelles au bon moment. Le démarrage du vol est considéré effectif après 3 jours consécutifs de piégeage de papillons. Les captures permettent de connaître l'étalement du vol des 9/11

10 papillons et donc l'étalement d'une génération. Le piégeage peut donner également une tendance globale de la pression vers de grappe par rapport à la quantité de papillons piégés mais ne permet pas de définir de manière sûre la pression sur une parcelle donnée. Seule l'observation des parcelles, avec le dénombrement des pontes permet d'estimer les populations et donc les risques ou les dégâts. Eudémis : Fiche pratique INRA Cochylis : Fiche pratique INRA Eulia : Fiche pratique en ligne (Crédit Photo : INRA et CTIFL) Attention : le papillon d Eulia, comme la chenille d ailleurs, ressemble au papillon d Eudémis mais il est plus massif. Eulia est une tordeuse jusque-là plutôt rare dans notre région mais qui est apparue de façon beaucoup plus notable en Si vous en observez, veuillez les signaler sur le site Web Alerte Vigne ou sur l application smartphone Web Alerte Vigne. Observations : La période de comptage des glomérules est finie et on est en attente du démarrage du deuxième vol de papillons. Après l observation de nombreux glomérules vides, on observe aussi de nombreuses larves de tordeuses parasitées. Les taux de parasitismes sont très variables d une parcelle à l autre et difficiles à estimer. L observation des larves à la loupe permet de mieux appréhender d éventuels parasitismes. Larves d Eudémis parasitées (Crédit Photos : E. LAVEAU-CA33) Attention aux abeilles! En cette période de traitements obligatoire il est recommandé d être encore plus vigilant aux abeilles. 10/11

11 Prochain bulletin : le mardi 20 juin Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine - Vigne / Edition Nord Aquitaine sont les suivantes : Adar de Castillon et de Sainte-Foy, Adar de Coutras, Adar des 2 Rives, Adar Haute Gironde, Adar de Langon, Adar du Médoc, Agridor, BGD Conseils, Cave de Blasimon, Cave de Buzet, Cave du Marmandais, Cave des Vignerons de Tutiac, Caves de Rauzan-Grangeneuve, Cave de Sauveterre, Cave de Sigoules, Cave du Tursan-Chalosse, CDA24, CDA33, CDA40, CDA64, Chrysope eurl, Cic, Euralis, Fredon Aquitaine, Gdon du Libournais, Grains d'raisins, Groupe Isidore, Groupement d'employeurs du Pays de l'entre-deux-mers IFV, INRA, Maïsadour, Soufflet Vigne, SRA Cadillac, Terres du Sud, Urablt Grézillac, Vignobles André Lurton, Vitivista. Fermes du réseau DEPHY, Viticulteurs Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire). " Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l Ecologie, avec l appui financier de l Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ". 11/11