Remorqueur TAILLEBOURG. Marine Nationale

Transcription

1 Remorqueur TAILLEBOURG Marine Nationale

2 Page 2 de 6 Nom : Type : TAILLEBOURG Remorqueur. Chantier : L. Smit & Zoon NV, Kinderdijk, Pays-Bas. Commencé : Mis à flot : Terminé : En service (MN) : Retiré (MN) : 08 août Caractéristiques : 36,6 x 7 x 4,2 m. ; En acier ; 435 t. ; 800 cv. ; 1 hélice ; 11 nœuds ; 22 hommes. Sister-ship : N.C. Armement : Protection : Principales dates : I ou II de 47 mm. ou de 75 mm. ( 1 ). N.C. Remorqueur hollandais OST ZEE : acheté par la Marine Française qui le renomme TAILLEBOURG : est affecté à Rochefort comme bâtiment de servitude. 25 mai 1900 : il fait escale à Cadix. 06 octobre 1908 : le sous-marin Fresnel heurte le musoir et coule sur la jetée du port de La Pallice au cours des essais (25 octobre 1908 selon les sources). Longtemps, malgré les efforts des scaphandriers, le renflouage sembla compromis. Mais le 9 Novembre, avec les quatre remorqueurs Lama, Langouste, Fouras et TAILLEBOURG, le Fresnel est enfin remonté, arrimé et remorqué jusqu'à la cale sèche de La Pallice, sous les yeux d'un millier de badauds. Après une remise en état sommaire, il est remorqué jusqu'à Rochefort pour réparation avant de rejoindre la flottille des sousmarins de La Pallice. 1 À vérifier.

3 Page 3 de 6 Novembre 1912 : le TAILLEBOURG est transféré à Bizerte. 06 février 1915 : il aborde à Bizerte le torpilleur Bourrasque sur l avant de la chaufferie ; il y a des avaries légères sur le remorqueur mais elles sont plus importantes sur le Bourrasque qui doit entrer au bassin le 8 février pour 2 mois de réparation. Août 1921 : remorque avec le Goliath, le navire-atelier Vulcain de Bizerte à Marseille. Avril septembre 1930 : il effectue des tentatives de renflouement, avec les remorqueurs Méhari, Tourterelle, Samson et Goliath, du croiseur cuirassé Edgar Quinet qui s est échoué près d Oran. 08 août 1933 : il est rayé des listes, puis démoli à Bizerte. Equipage : Citations : Plans : N.C. N.C. Service historique de la marine Série DD Matériel Inventaire de la sous-série 8DD1 Plans de bâtiments (depuis 1789) conservée à Vincennes. TAILLEBOURG, remorqueur : 2184 ( 2 ) «TAILLEBOURG, remorqueur, ex-oost-zee.» Non signé ni daté ( ). Ech. Emménagements : pl. horizontal du pont et coupe longitudinale. Voilure. Bleu. Dim. 0,550 x 0, DD1 42 n 5 Bibliographie : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours - Tome II LV Jean-Michel Roche. Répertoire des navires de guerre français - Jacques Vichot, Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa - AAMM, Liste de la flotte de guerre française, Tome I, Bâtiments de combat & Auxiliaires - F. Lecalvé mémoire - CCI Marseille, Les remorqueurs - Alain Croce - Ed. MDM, 2000, 140 pages. 2 Le numéro renvoie à la notice cataloguée et non aux cotes des plans.

4 Page 4 de 6 Les Flottes de Combat en Commandant de Balincourt - Augustin Challamel, Les Flottes de Combat pour Commandant de Balincourt - Société d Editions Géographiques, Maritimes et Coloniales, Les Flottes de Combat CV Vincent-Bréchignac - Société d Editions Géographiques, Maritimes et Coloniales, French Warships of World War I - Jean Labayle-Couhat - Ian Allan Ltd, Revue de presse : Internet : Remerciements : En Novembre 1917, le premier maître de manœuvre Boyrie fut désigné au commandement du TAILLEBOURG (Ouest-Eclair - éd. de Nantes -, n 5584, 17 nov. 1917, p. 4). A l attention de : Alain Croce. Alain Fouillade. Klaus Günther von Martinez. Daniel Laheyne.

5 Page 5 de 6 Iconographie : ROCHEFORT sur MER Le «Taillebourg», Remorqueur de la Défense fixe.

6 Page 6 de 6 Annexe 1 : Extrait de «Traces Le remorquage, une histoire à épisodes» Rédaction : Christophe Bertaud - Des voiliers qui bravent le Cap Horn mais craignent La Pallice. Faute de prestations satisfaisantes, les grands voiliers connaissent des difficultés pour rentrer dans le bassin à flot et des incidents sont de plus en plus nombreux. La société Bordes et Fils, une des principales compagnies fréquentant le port et qui importe du nitrate en provenance du Chili, se plaint de cet état de fait. En 1900 elle l écrit à la Chambre en citant un des nombreux accidents : "le voilier Pacifique est resté trois jours en rade pour cette même cause d insuffisance de force dans les remorquages. Les pilotes ne montent plus à bord des voiliers sans une appréhension bien justifiée". Un comble pour ces voiliers qui doivent braver les dangers du Cap Horn et les mers rugissantes de l Atlantique sud. Le pire arrive en septembre 1901, lorsque le Tarapaca, un quatre mâts de la Compagnie Bordes, coule avec sa cargaison de nitrate dans le sas, après avoir heurté l extrémité de la jetée sud, bloquant pendant une semaine l entrée du bassin à flot. Une des raisons à ce drame est encore le manque de puissance des remorqueurs malgré l assistance de deux d entre eux, l Express et le Vigilant, venus spécialement de Rochefort pour l occasion. La Compagnie Bordes et fils décide de ne plus envoyer ces grands voiliers à La Pallice. Cette décision est lourde de conséquences pour le port et un début de solution est alors trouvé, dans la mise à disposition du remorqueur de l Etat, le TAILLEBOURG. Pour l utiliser, les armateurs demandent un certificat à la Chambre de Commerce devant stipuler qu il n existe pas au port, de remorqueurs à la puissance suffisante pour leurs besoins..