Découvrir le monde et langage Comment travailler des compétences langagière lors d une démarche scientifique?

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1 Découvrir le monde et langage Comment travailler des compétences langagière lors d une démarche scientifique? Stage «Jouer, manipuler, apprendre la langue» - 07/02/2014 Emmanuel Blancher CP Maths & Sciences

2 Vu précédemment A l école maternelle, une pédagogie pour faire agir, réussir et comprendre. (J1 C. Massart) Langage : Fonction d expression de la pensée et de communication entre les hommes, mise en œuvre au moyen d un système de signes vocaux (parole) (J1 F. Musson) Conduites discursives : Raconter - Décrire et nommer - Prescrire - Expliquer, informer, exposer - Argumenter, donner son point de vue - Questionner (J2 A. Dupont, F. Musson et 4 EMF)

3 Et les sciences, un support privilégié? Pierre Léna : Curiosité Imagination Nature Vérité Unité. Viviane Bouysse : Vivre l expérience au sein de la classe pour travailler le langage. Claudine Massart : Exploration, investigation Recherche et résolution de problèmes.

4 Démarche scientifique à la maternelle

5 Démarche scientifique à la maternelle

6 Démarche scientifique à la maternelle

7 Points-clés : le questionnement et les hypothèses Maryline Coquidé : Expérienciation La boîte à neige, DVD Apprendre la science et la technologie à l école, Scérén, CNDP Conduites discursives : Décrire et nommer (liste de matériel, ) - Argumenter, donner son point de vue - Questionner (suppositionshypothèses)

8 Points-clés : le questionnement et les hypothèses Usage des adverbes interrogatifs Questionnement indirect Emission d hypothèses

9 Points-clés : les hypothèses

10 Points-clés : l investigation Viviane Bouysse : Expériences et mots qui vont avec. Documentaire : L élevage d escargot, DVD Apprendre à parler, Scérén, CNDP: Langage et compréhension Apprendre à observer : différence entre voir et regarder/observer Dessiner favorise et affine l observation, matériel : loupe, boîte à loupe Légender : ne pas hésiter à donner les mots qui rendent possible une description précise de la réalité. Conduites discursives : Décrire et nommer (actions, objets : mot juste, phrase juste) - Prescrire (construction technologique)

11 Points-clés : les résultats de l investigation et la structuration Conduites discursives : Raconter - Décrire et nommer - Expliquer, informer, exposer - Argumenter, donner son point de vue - Questionner Oraux de confrontation : compétences citoyennes Synthèse Cas du dessin Cas de la photographie Cas du cahier d expériences Dictée à l adulte (Cf. intervention de C. Massart J1)

12 Cas du dessin Quelles conséquences sur la production d un dessin une consigne engendret-elle? Consigne 1 : «Dessine ce que nous avons fait» Consigne 2 : «Dessine ce que nous avons appris» Exemple 1 : «Je suis tombé, j ai glissé, je me suis fait mal» Exemple 2 : «Il y a de la glace par terre et ça glisse»

13 Cas de la photographie Quelles conséquences sur la production d une légende, le plan d une photographie engendre-t-il?

14 Cas du cahier d expériences Viviane Bouysse : On mêle la production d écrit avec les différents moments du travail intellectuel : l écrit met à l épreuve et pousse notre compréhension. Avant tout un support de communication : Pour les élèves (mémoire) Pour les familles (communication) Pour les maîtres (outil d évaluation des représentations) Le cahier traduit les changements lorsque l élève passe : D activités d assimilation (manipulations, constats, descriptions ) à Des activités d exploration (tâtonnement expérimental, observation d effets, reprises multiples ) pour aboutir à Des activités de consolidation (faire des rapports entre démarche et observation, reproduction de ce qui se passe) Pictogrammes de démarche

15 Cas du cahier d expériences : exemples Conceptions initiales «Dessine comment, à ton avis, l eau arrive à l école et d où elle vient» ou «Dessine le ver de terre comme tu l imagines.» Suppositions ou hypothèses «Pour faire un yaourt, nous pensons qu il faut...» Premiers dessins d observation «Je dessine notre hamster.» Dessin d une expérience «Comment savoir ce que préfère manger l escargot?» Fiches individuelles à remplir en atelier «Les amis et les ennemis de nos dents.» Frise chronologique «Les différentes étapes de nos plantations.»

16 Cas du cahier d expériences : exemples Puzzle à reconstituer «Les articulations de notre corps.» Tableau individuel à remplir, en deux temps, avec supposition et vérification «Dessin de l objet / nom de l objet / je pense qu il flotte / il a flotté». Tableau collectif à remplir, en deux temps, avec supposition et vérification, exemple tableau sur la germination des graines, avec variation de facteurs : eau/sans eau, lumière/obscurité, froid/chaud, «Je pense qu elle va pousser / elle a poussé ou elle n a pas poussé». Fiche d identité d un animal ou d un arbre. Texte dicté à l adulte «Ce que nous devons retenir sur nos dents.»

17 Cas du cahier d expériences : exemple PS

18 Cas du cahier d expériences : exemple MS

19 Cas du cahier d expériences : exemple PS Dans le bandeau de présentation, se trouvent le prénom de l'enfant, le titre de la séquence, la date, le problème à résoudre, un code signifiant (ici, une image des objets étudiés), la consigne. Dans la partie centrale dédiée à la trace graphique de l'élève, on peut trouver des images, des dessins légendés, des textes courts dictés à l'adulte. Cet espace peut être identifié grâce un papier de couleur. Cette partie est consacrée au savoir institutionnalisé. Le texte formulé collectivement doit répondre au problème posé.

20 Cas du cahier d expériences : exemple GS Code pour le questionnement. Espace dédié à la production personnelle de l'élève, trace de l investigation. Le dessin est réalisé sur une demifeuille de papier de couleur pour être mis en valeur. Légende du dessin dictée à l'adulte. Précision du vocabulaire. Titre du dessin : l'élève écrit seul avec l'aide du modèle au tableau. Bandeau supérieur pour identifier l'objet d'étude et le problème posé. Y porter les indications qui situent le travail: prénom, date, titre et sous-titre. Le savoir Institutionnalisé est noté après avoir été énoncé collectivement et confronté au savoir savant. Il doit pouvoir être redit par l'élève. On s'est mis d'accord. On a compris.

21 Cas du cahier d expériences : exemple PS Passer d une affiche collective à une page du cahier personnel

22 Des repères pour l élève de la classe Ce que nous cherchons : la question de départ Ce que nous pensons : nos premières idées en réponse à la question posée et les moyens de la vérifier (en fonction de l âge des élèves) Ce que je fais : l expérience, l observation, l analyse de documents Ce que je vois, ce que je constate : les résultats des investigations Ce que nous avons appris, ce que nous avons compris

23 La structuration des nouvelles connaissances Entretien scientifique : coin, séance en autonomie, séance en présence d un adulte Entretien lexical (préparation lexicale) vocabulaire scientifique/vocabulaire courant, polysémie des mots selon le contexte, tri, catégorisation, définition, nominalisation moins concret que le verbe (germiner et germination)

24 Le lexique Echelles de Philippe Boisseaux (N, V, Adj, Adv, Prép) 750 mots pour la PS ( ) mots pour la MS ( ) mots pour la GS Thématiques : Les coins et langage (jeu, bricolage) On s occupe des animaux et on en parle On cultive le jardin et on en parle On sort au zoo, en forêt, à la mer et on en parle

25 Vers un langage scientifique Tendances spontanées Raisonnements enfantins «Le chat a des griffes pour attraper des souris». Intérêt porté aux événements - liés au vécu ; - souvent subjectifs ; - situés dans l espace et dans le temps ; - liés au hasard ou aux circonstances. Évolutions souhaitées Raisonnements de cause à effet plus ou moins élaborés : «Le chat peut attraper des souris parce qu il a des griffes, parce qu il peut bondir». Intérêt porté aux faits scientifiques - indépendants du vécu ; - objectifs ; - indépendants du lieu et du moment ; - dépendants de conditions expérimentales; - reproductibles.

26 Vers un langage scientifique Tendances spontanées Évolutions souhaitées Langage «événementiel» - Pas de connecteurs logiques ou inappropriés (et, pour que) ; - description des circonstances (ce matin, dans la cour) ; - verbes souvent au passé (j ai glissé) - utilisation fréquente de la 1ère personne : le sujet de la phrase est l enfant (je peux attirer le trombone). Langage scientifique - présence de connecteurs logiques (parce que...) ; - marques de la généralité (toujours, chaque fois que), de la condition (si) ; - verbes au présent (la glace est glissante) ; - utilisation de la 3ème personne ; le sujet de la phrase est l objet d étude (l aimant attire le trombone).

27 Vers un langage scientifique Tendances spontanées Évolutions souhaitées Représentations «événementielles» - Représentation des personnages, des décors, des détails, des couleurs... pas de sélection entre ce qui est significatif et ce qui ne l est pas ; - un seul dessin pour représenter l événement. Représentations scientifiques - Représentation épurée ; seul l objet d étude est représenté ; sélection des aspects à représenter, abstraction des détails inutiles... ; - le nombre des dessins dépend de ce qui est scientifiquement significatif. «Passer des événements aux faits scientifiques» pour apprendre à se décentrer.

28 Conclusion Passer de l oral à l écrit permet d inscrire les apprentissages dans le temps et d y prendre des repères. Inversement, l habitude de s appuyer sur les écrits d une séance pour commencer la suivante contribue à valoriser les traces qui ont vocation à constituer la mémoire du travail scolaire et à soutenir les acquisitions attendues des élèves.

29 Piste de réflexion La découverte des livres La sélection des livres en fonction du thème d étude (albums de fiction, fictions documentaires, documentaires) Le livre en appui pour la découverte du monde (à tout moment de la démarche) Distinguer le monde réel et les mondes imaginaires