Céline Goffette *, Isabelle Recotillet

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1 Décrocher et raccrocher : une réussite scolaire et professionnelle est-elle possible pour les jeunes sans diplôme? L apport des données longitudinales du Céreq Céline Goffette *, Isabelle Recotillet Les jeunes sans diplôme connaissent une insertion professionnelle difficile et des débuts de carrière chaotiques. Les filles sont les plus pénalisées, même si elles sont moins nombreuses que les garçons à quitter l école sans diplôme. Cependant, pour le quart des jeunes qui reprennent leurs études par la suite et obtiennent un diplôme au cours des sept années qui suivent leur sortie du système éducatif, leurs conditions d emploi s en trouvent améliorées. Sur un marché du travail où la jeunesse est à la peine, les dirigeants français et européens se mobilisent pour l emploi des jeunes au travers de différentes mesures destinées à limiter l ampleur du chômage, surtout de ceux les plus éloignés de l emploi. Les jeunes sans diplôme sont dans une situation particulièrement préoccupante, peinant à s intégrer et à se stabiliser sur le marché du travail. Aussi, la lutte contre le décrochage scolaire fait partie des mesures phares de la nouvelle politique «Priorité Jeunesse», notamment avec la mise en place de dispositifs encourageant la formation tout au long de la vie. Le suivi des jeunes de la 2004, interrogés en 2007, 2009 et 2011, permet de documenter le devenir des jeunes sans diplôme. L obtention d un diplôme en début de vie active, qui concerne un quart des jeunes sans diplôme, permet d améliorer significativement leurs perspectives professionnelles: augmentation de leurs chances d être en emploi, d occuper un emploi à durée indéterminée et d occuper un emploi qualifié d ouvrier ou employé. L accès difficile à l emploi des jeunes sans diplôme Depuis une quinzaine d années environ, le nombre de sortants sans diplôme du système éducatif est relativement stable (autour de 16 à 18% d une génération de sortants du système éducatif). En revanche leur taux de chômage est croissant, restant à des niveaux élevés, même après dix ans de vie active où il avoisine les 20%, c est-à-dire le niveau atteint pour l ensemble d une après trois ans de vie active. Tableau 1 Volume des sorties sans diplôme et taux de chômage après trois ans de vie active Nombre de sortants sans diplôme En % de l ensemble des sortants 16% 17% 17% 18% 16% Taux de chômage après trois ans de vie active 25% 35% 32% 41% 48% Sources : enquêtes 98, 2001, 2004, 2007, 2010, Céreq. Pour les jeunes sans diplôme, le taux de chômage, calculé sur la population active, est moins pertinent que pour les autres catégories de jeunes car le nombre de jeunes inactifs est relativement important, surtout chez les filles. Le taux de jeunes éloignés de l emploi mesure sur l ensemble des sortants sans diplôme la part de ceux qui n occupent pas un emploi, ne suivent pas d études ou de formation. De 50% à la sortie du système éducatif, ce taux décroît régulièrement pendant les deux premières années * Céline Goffette, chargée d études au Département des entrées et évolutions dans la vie active, Céreq. goffette@cereq.fr Isabelle Recotillet, Cheffe du Département des entrées et évolutions dans la vie active, Céreq. recotillet@cereq.fr 1

2 suivant la fin des études puis se stabilise autour de 30% pour l ensemble des jeunes sortants sans diplôme. Il est d un peu de moins de 20% pour les titulaires d un CAP-BEP. Les filles, qu elles soient sans diplôme ou diplômées de CAP-BEP, présentent un taux d éloignement de l emploi supérieur à leurs homologues masculins. Au bout de sept ans, ce taux est deux fois plus élevé pour les hommes sans diplôme que pour ceux diplômés de CAP-BEP (28% contre 14%), cet écart étant moins accentué pour les jeunes femmes (34% contre 22%). Figure 1 Evolution du taux mensuel de jeunes éloignés de l emploi pour les sans diplôme et les diplômés de CAP- BEP, selon le sexe Source : enquête 2004, troisième interrogation, Céreq. Champ : ensemble des sortants sans diplôme ou titulaires d un CAP-BEP en Les jeunes sortants sans diplôme rencontrent de sérieuses difficultés d insertion et de stabilisation sur le marché du travail, sur les premiers mois et premières années de vie active. Au cours des sept premières années leur taux d emploi progresse néanmoins (de 56% un an après l entrée sur le marché du travail, à 67% au bout de sept ans de vie active), sans jamais atteindre le taux d emploi observé pour l ensemble de la au bout de trois ans (78%). Comparativement aux diplômés de CAP- BEP, la part de jeunes sans diplôme en emploi est inférieure de 20 points en début de vie active. Les débuts de carrière ne permettent pas de réel rattrapage, et sept ans après leur entrée sur le marché du travail le taux d emploi des jeunes sans diplôme est toujours inférieur à celui des diplômés de CAP- BEP un an après la fin de leurs études. Au bout de sept ans de vie active, 8 jeunes diplômés de CAP BEP sur 10 occupent un emploi contre un peu moins de 7 sur 10 pour les sortants sans diplômes. Les jeunes femmes sont plus pénalisées par l absence de diplôme dans les toutes premières années et certaines pourraient être tentées par un retrait du travail. Cependant, au fil du temps, la part de jeunes femmes sans diplôme en emploi tend à se rapprocher de celles des garçons (64% contre 68% au bout de sept ans). Les écarts persistent au sein des diplômés de CAP-BEP (à 7 ans, le taux d emploi des hommes est de 85% contre 76% pour les femmes). Une fois franchie la barrière de l accès à un emploi, décrocher un emploi à durée indéterminée est un processus qui prend du temps pour ces jeunes. La part de l emploi à durée indéterminée double 2

3 pourtant entre la fin de la première année de vie active et sept ans (35% à 68%). Au bout de sept ans, les diplômés de CAP-BEP en emploi sont proportionnellement plus nombreux à être en emploi à durée indéterminée (78%). L écart entre les jeunes sans diplôme et les diplômés de CAP-BEP est particulièrement marqué pour les femmes (61% contre 76%). Compte tenu des débuts de vie active relativement difficiles pour les jeunes sans diplôme comme pour les détenteurs d un CAP-BEP, la très grande majorité de ces jeunes (plus de 80%) indiquent que leurs priorités professionnelles sont de trouver/conserver un emploi stable ou d améliorer leur situation professionnelle. Ce n est qu après trois ans de vie active que les jeunes femmes sans diplôme souhaitent ménager davantage leur vie hors travail (passant de 8% à 16%) et après cinq pour les diplômées de CAP-BEP (passant de 17% à 26%). Pour certains des jeunes sans diplôme, trouver un emploi stable, ou tout simplement améliorer ses conditions professionnelles passe par le retour en études et l obtention d un diplôme. 3

4 Tableau 2 Les sept premières années de vie active des sortants sans diplôme et des diplômés de CAP-BEP en quelques indicateurs Situation professionnelle En emploi dont en emploi à durée indéterminée dont en contrat à durée déterminée dont en contrat d'intérim dont en contrat aidé dont en autre emploi à durée déterminée dont en emploi à temps partiel Au chômage En inactivité En formation En reprise d'études Priorité professionnelle pour tous Trouver ou conserver un emploi stable Améliorer leur situation professionnelle Ménager leur vie hors travail Satisfaction professionnelle des jeunes en emploi Recherche d'un autre emploi Souhait de rester dans cet emploi Sentiment de se réaliser professionnellement Sentiment d'être employé à leur niveau de compétences Salaire mensuel net médian (en euros constants) Temps plein Temps partiel Sans diplôme Diplômés de CAP-BEP Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Au terme de la Au terme de la Au terme de la Au terme de la Au terme de la Au terme de la 1ère 3éme 5ème 7éme 1ère 3éme 5ème 7éme 1ère 3éme 5ème 7éme 1ère 3éme 5ème 7éme 1ère 3éme 5ème 7éme 1ère 3éme 5ème 7éme année sur le marché du travail année sur le marché du travail année sur le marché du travail année sur le marché du travail année sur le marché du travail année sur le marché du travail Source : enquête 2004, troisième interrogation, Céreq. Champ : ensemble des sortants sans diplôme et des diplômés de CAP-BEP en Les salaires mensuels nets médians sont en euros constants (base 2007). 4

5 Obtenir un diplôme pour trouver un emploi, se reconvertir ou apprendre un nouveau métier Les voies de formation après la fin de formation initiale sont multiples (contrat de professionnalisation, apprentissage, écoles de la deuxième chance, etc.) et les jeunes sans diplôme se saisissent de façon significative de ces opportunités, qu ils soient chômeurs ou salariés. Au cours des sept premières années de vie active, environ un jeune sans diplôme sur quatre en a obtenu un. Les autres entament dans 15% des cas des démarches qui n aboutissent pas. Les jeunes qui avaient arrêté leurs études du fait d un refus dans une formation supérieure sont plus nombreux à obtenir un diplôme (31%). Dans la majeure partie des cas (2/3), le diplôme obtenu est un diplôme professionnel de premier niveau V (Cap ou Bep) ou un diplôme de niveau bac, en particulier un bac professionnel (1/3 des cas). Ce diplôme est obtenu dans les tous premiers temps après avoir quitté l école, principalement au cours de la deuxième et la troisième année qui suivent la fin de formation initiale (1/3 des cas). L acquisition d un diplôme résulte majoritairement d une démarche personnelle, 66% des jeunes concernés déclarant s être orientés vers ce diplôme eux-mêmes ou grâce à leur entourage. Seuls 18% de ces jeunes ont été orientés par les acteurs du Service Public de l Emploi (Pôle Emploi ou Missions Locales). Deux jeunes sur trois étaient en situation de chômage ou d inactivité au moment où ils ont commencé à préparer ce diplôme. Un quart de ces jeunes a bénéficié d une aide financière pour cette préparation. Celle-ci s est principalement effectuée en contrat d apprentissage ou de professionnalisation (38%) ou en étant stagiaire de la formation professionnelle (36%) et moins souvent dans le cadre d une reprise d études à temps plein ou en alternance (24%). La démarche de validation des acquis de l expérience (VAE) concerne très peu d individus. Dans un peu plus de la moitié des cas, les jeunes estiment que l acquisition d un diplôme leur a permis de trouver un emploi, ou, dans un cas sur dix, de créer ou reprendre une entreprise. L apprentissage d un nouveau métier, ou une reconversion, concerne 4 jeunes sur 10. Enfin, deux jeunes sur dix déclarent qu acquérir ce diplôme leur a permis de réaliser un objectif extra-professionnel. Lorsqu ils occupaient un emploi avant de commencer à préparer ce diplôme, 40% des jeunes ont obtenu une aide financière pour sa préparation. La préparation de ce diplôme avait été abordée lors d un entretien professionnel dans un cas sur trois. Les jeunes ont principalement bénéficié de cours ou stages dans le cadre de leur entreprise (34%) ou ont obtenu leur diplôme dans le cadre d un contrat d apprentissage ou de professionnalisation (28%). Les jeunes ont vu dans l acquisition de ce diplôme l opportunité d apprendre un nouveau métier (46%), d évoluer au sein de leur entreprise (49%), de trouver un emploi dans une autre entreprise (35%), ou de réaliser un objectif extra-professionnel (29%). La création ou reprise d entreprise ne concerne qu une jeune sur dix. Figure 2 Les modalités de préparation du diplôme selon la situation antérieure du jeune Jeunes en situation de chômage ou d inactivité avant de commencer la préparation du diplôme (2 cas sur 3) Jeunes en emploi avant de commencer la préparation du diplôme (1 cas sur 3) Source : enquête 2004, troisième interrogation, Céreq. Champ : ensemble des sortants sans diplôme en ayant acquis un diplôme au cours de leurs sept premières années de vie active. 5

6 Les jeunes qui ont réussi à obtenir un diplôme après la fin de leurs études ont une meilleure situation professionnelle en En témoigne un taux d emploi supérieur de onze points (74% contre 64%). Parmi les jeunes en emploi, la part de ceux en emploi à durée indéterminée est légèrement supérieure pour les jeunes ayant obtenu un diplôme (71% contre 67%), tandis que l intérim les concerne beaucoup moins (7% contre 14%). En revanche, il n y a pas de différence concernant l appartenance socioprofessionnelle : trois quarts des jeunes occupent un emploi d ouvrier ou d employé, qu ils aient obtenu un diplôme en cours de vie active ou non. Toutefois, parmi ces jeunes ouvriers ou employés, ceux ayant obtenu un diplôme occupent beaucoup plus fréquemment un emploi qualifié (73% contre 56%). Figure 3 La situation en 2011 des jeunes sortis de formation initiale sans diplôme, selon qu ils ont ou non acquis un diplôme ultérieurement Source : enquête 2004, troisième interrogation, Céreq. Champ : a) ensemble des sortants sans diplôme en b) ensemble des sortants sans diplôme en en emploi en 2011 c) ensemble des sortants sans diplôme en occupant un emploi d ouvrier ou d employé en 2011 Ces différences en termes d occupation d un emploi, de détention d un emploi à durée indéterminée et de qualification de l emploi occupé sont-elles réellement attribuables au diplôme nouvellement obtenu? La comparaison des indicateurs statistiques observés en 2011 ne permet pas à elle seule de déterminer l effet du diplôme. Il est probable que ceux qui font la démarche de retourner se former fassent état de plus de motivation pour évoluer professionnellement. Et cela a certainement un lien avec leur situation professionnelle. La mise en œuvre d une méthodologie appropriée (voir encadré) montre que l obtention d un diplôme n augmente pas les chances des jeunes d être en emploi en 2011, ni les chances d être en emploi à durée indéterminée pour ceux qui sont en emploi. En revanche, obtenir un diplôme permet aux jeunes d accéder à un emploi de meilleure qualité, en augmentant significativement les chances des jeunes ouvriers ou employés d occuper un emploi qualifié. L effet est loin d être négligeable, puisque l obtention d un diplôme augmente de près de 50 points la probabilité d avoir un emploi qualifié, plutôt que non qualifié, pour les jeunes ouvriers ou employés. 6

7 Les jeunes qui quittent l école sans diplôme ont des destinées professionnelles variées. Mais beaucoup se retrouvent sur le bord du chemin qui mène à l emploi stable. Une possibilité que leur offre le système de formation français est de pouvoir retourner se former pour décrocher un diplôme qui leur permette d améliorer leurs perspectives d emploi. Il apparaît que si l obtention d un diplôme n augmente pas significativement les chances d être en emploi de ces jeunes, elle peut permettre aux jeunes qui sont en emploi d accéder à un emploi de meilleure qualité. Encadré Données et méthode L enquête 2004 à 7 ans permet de décrire les parcours professionnels des jeunes ayant quitté le système éducatif en jeunes sortants de formation initiale en 2004 ont été interrogés pour la première fois en Parmi eux, jeunes ont répondu à une deuxième interrogation en 2009, et à une troisième interrogation en Cette enquête permet de repérer les jeunes ayant acquis un diplôme au cours de leur sept premières années de vie active. Des informations sur le diplôme acquis, la date et les circonstances du retour en formation sont détaillées. Afin de déterminer si l acquisition d un diplôme améliore la situation professionnelle des jeunes sortis sans diplôme de formation initiale, on estime conjointement la probabilité d obtenir un diplôme et de détenir un emploi en 2011 (puis, pour les jeunes en emploi, la probabilité de détenir un emploi à durée indéterminée, et pour les jeunes ouvrier ou employé, la probabilité de détenir un emploi qualifié). La décision de préparer un diplôme dépend de diverses caractéristiques individuelles observées ou inobservées (par exemple la motivation) qui peuvent affecter également l insertion professionnelle. L estimation conjointe permet de contrôler le biais de sélection lié à l obtention d un diplôme et de mesurer l impact de cette obtention sur la situation professionnelle en Les variables explicatives retenues pour expliquer l obtention du diplôme sont les suivantes : sexe, groupe socioprofessionnel du père, au moins un des deux parents né à l étranger, retard scolaire en sixième, niveau de formation atteint à la sortie de formation initiale, motifs d arrêt des études en Le fait d avoir arrêté ses études en raison d un refus dans une formation supérieure est une variable instrumentale censée agir sur la décision d acquérir un diplôme, mais pas directement sur la situation professionnelle en L introduction de cette variable assure l identification de notre modèle à équations simultanées. En ce qui concerne la probabilité de détenir un emploi en 2011 (puis, pour les jeunes en emploi, la probabilité de détenir un emploi à durée indéterminée, et pour les jeunes ouvrier ou employé, la probabilité de détenir un emploi qualifié), les variables explicatives sont les suivantes : sexe, groupe socioprofessionnel du père, au moins un des deux parents né à l étranger, niveau de formation atteint à la sortie de formation initiale, obtention d un diplôme et part du temps passé en emploi depuis la sortie de formation initiale (cette part du temps passé en emploi est calculée relativement au temps total passé en emploi, au chômage ou en inactivité et exclut donc les périodes de formation ou de reprise d études). Les résultats des trois modèles sont présentés dans le tableau qui suit. Les coefficients estimés permettent ensuite de calculer l effet moyen de l obtention d un diplôme sur la probabilité d être en emploi en 2011, la probabilité de détenir un emploi à durée indéterminée (pour les jeunes en emploi) et la probabilité de détenir un emploi qualifié (pour les jeunes ouvrier ou employé). 7

8 Modèle probit bivariés relatifs à la situation professionnelle en 2011, selon l obtention d un diplôme Avoir obtenu un diplôme postinitial Avoir obtenu un diplôme postinitial Avoir obtenu un diplôme postinitial Est. coefficient Est. écart-type Est. coefficient Est. écart-type Est. coefficient Est. écart-type Constante -0,548*** 0,115-0,571*** 0,137-0,616*** 0,15 Femme (réf. : Homme) 0,126 0,095 0,286** 0,113 0,255* 0,131 Père cadre / prof. int. 0,011 0,121 0,061 0,144-0,022 0,166 Père artisan / agriculteur 0,078 0,136 0,105 0,156 0,216 0,188 Père : NSP 0,008 0,156-0,116 0,214-0,001 0,228 Au moins un parent né à l'étranger 0,474*** 0,125 0,394** 0,147 0,597*** 0,166 Retard scolaire en 6ème (réf. : pas de retard) -0,083 0,1-0,049 0,121-0,21 0,141 Niveau IV en sortie de FI (réf. : niveau V) 0,115 0,118 0,244* 0,147 0,331* 0,171 Niveau Vb en sortie de FI (réf. : niveau V) 0,03 0,138 0,137 0,164 0,376** 0,183 Niveau VI en sortie de FI (réf. : niveau V) -0,038 0,098-0,094 0,167-0,154 0,111 Arrêt des études par lassitude -0,033 0,094 0,002 0,133-0,075 0,108 Arrêt des études pour raisons financières -0,163 0,123-0,024 0,15 0,073 0,125 Arrêt des études après avoir trouvé un emploi -0,114 0,118-0,181 0,131-0,136 0,135 Arrêt des études car refus dans une formation supérieure 0,287** 0,141 0,217 0,234 0,310* 0,171 Arrêt des études pour entrer dans la vie active -0,205** 0,097-0,224* 0,128-0,225* 0,121 Etre en emploi en 2011 Etre en EDI en 2011 Etre ouvrier ou employé qualifié en 2011 Est. coefficient Est. écart-type Est. coefficient Est. écart-type Est. coefficient Est. écart-type Constante -1,103*** 0,298-1,109** 0,447 0,011 0,207 Femme (réf. : Homme) 0,032 0,115-0,08 0,22-0,583*** 0,122 Père cadre / prof. int. -0,143 0,138-0,097 0,155-0,161 0,152 Père artisan / agriculteur 0,163 0,166-0,128 0,166-0,310* 0,163 Père : NSP -0,432** 0,162-0,112 0,22 0,063 0,209 Au moins un parent né à l'étranger 0,06 0,114 0,182 0,125 0,039 0,126 Niveau IV en sortie de FI (réf. : niveau V) 0,042 0,202 0,236 0,287-0,067 0,219 Niveau Vb en sortie de FI (réf. : niveau V) -0,013 0,134 0,013 0,209-0,272* 0,154 Niveau VI en sortie de FI (réf. : niveau V) 0,198 0,157 0,183 0,183-0,269 0,169 A obtenu un diplôme -0,264 0,789 0,006 1,585 1,519*** 0,26 Part du temps passé en emploi depuis la fin de FI 2,728*** 0,24 1,968*** 0,253 0,223 0,203 Rho 0,189 0,485 0,006 0,958-1,171 0,762 Observations Source : enquête 2004, troisième interrogation, Céreq. Champ : Modèle 1 : ensemble des sortants sans diplôme en Modèle 2 : ensemble des sortants sans diplôme en en emploi en Modèle 3 : ensemble des sortants sans diplôme en occupant un emploi d ouvrier ou d employé en

9 Bibliographie Cahuc P., Carcillo S., Zimmermann K. (2013), «L emploi des jeunes peu qualifiés en France», Note du CAE, avril. CERC (2008), «Un devoir national : l insertion des jeunes sans diplôme», rapport n 9. Dares (2013), «Emploi et chômage des ans en 2012», Dares-analyses, novembre. Le-Rhun B., Martinelli D., Minni C., Recotillet I. (2013), «Origine et insertion des jeunes sans diplôme», Insee-Références, Mazari Z., Recotillet I. (2013), «Des trajectoires durablement marquées par la crise?», Céreq-Bref, numéro 311. Steedman H. et Verdier E. (coord.) et al., «Les élèves sans qualification : la France et les pays de l OCDE», rapport pour le Haut Conseil de l Education. 9