Rapport sur l évolution économique dans l industrie du textile et de l habillement - Automne 2010

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1 CCE SR Commission consultative spéciale du Textile et de l Habillement Rapport sur l évolution économique dans l industrie du textile et de l habillement - Automne 2010 Personne de contact : Stephen Renders stere@ccecrb.fgov.be

2 2 CCE TABLE DES MATIERES 1 Contexte conjoncturel Conjoncture générale Demande Les prix de l énergie et des matières premières Industrie textile Enquête de conjoncture de la Banque nationale Production et chiffre d affaires Emploi et chômage Investissements Commerce extérieur Rémunérations et coûts salariaux Industrie de l'habillement Enquête de conjoncture de la Banque nationale Production et chiffre d affaires Emploi et chômage Investissements Commerce extérieur Rémunérations et coûts salariaux Commerce de détail en articles d habillement et de textile Entretien du textile Résumé Annexes statistiques... 28

3 3 CCE Liste des graphiques Figure 1-1: Evolution du PIB belge par trimestre... 5 Figure 1-2: Taux de change USD/EUR et GBP/EUR... 6 Figure 1-3: Prix pétrolier et prix du cotton... 7 Figure 2-1: Courbe de conjoncture de l industrie textile... 8 Figure 2-2: Courbe de conjoncture de l industrie textile et de l industrie manufacturière... 8 Figure 2-3: Evolution annuelle et niveau du volume de production de l industrie textile (par trimestre, 2000 = 100)... 9 Figure 2-4: Taux d utilisation de la production Figure 2-5: Evolution de l'emploi dans le secteur du textile en Belgique et dans certains pays Européens et dans l'industrie Belge (par trimestre, 2005 = 100) Figure 2-6: Perspectives d'emploi Figure 2-7: Indicateurs concernant l'octroi de crédit aux entreprises en Belgique Figure 2-8: Evolution annuelle et niveau du volume des investissements de l industrie textile (par trimestre, 2000 = 100) Figure 2-9: Part de l exportation des exportateurs et importateurs plus importants du textile en 2000 et Figure 2-10: Evolution annuelle du commerce extérieur en textile (par trimestre, x euro) Figure 2-11: Parts de l exportation de tapis et de textile technique en 2005 et Figure 3-1: Courbe conjoncturelle de l industrie de l habillement Figure 3-2: Evolution annuelle et niveau du chiffre d affaires dans l industrie de l habillement (par trimestre, x ) Figure 3-3: Evolution de l'emploi dans le secteur de l habillement en Belgique et dans certains pays Européens et dans l'industrie Belge (par trimestre, 2005 = 100) Figure 3-4: Evolution annuelle et niveau des investissements dans l industrie de l habillement (par trimestre, x ) Figure 3-5: Part de l exportation des exportateurs et importateurs plus importants de vêtements en 2005 et Figure 3-6: Evolution annuelle du commerce extérieur en habillement (par trimestre, x euro) Figure 4-1: Courbe conjoncturelle de commerce d habillement et de textile Figure 4-2: Confiance des consommateurs Figure 5-1: Evolution annuelle et niveau des investissements dans l entretien du textile (par trimestre, x ) Figure 5-2: Evolution annuelle et niveau des investissements dans l entretien du textile (par trimestre, x )... 25

4 4 CCE Contexte conjoncturel 1.1 Conjoncture générale La crise financière a plongé l'économie dans une récession mondiale, entraînant une baisse de l'activité de 0,6% en En 2010 s'est amorcé un rétablissement grâce auquel l'économie mondiale devrait croître de 4,8% 1. Le commerce international, qui a chuté de plus de 11% en 2009, s'est également rétabli et devrait croître de plus de 12% en On s'attend à ce que cette évolution se poursuive en 2011 et 2012, années pour lesquelles on escompte une croissance du commerce mondial de 8% à 8,5%. Le recul de l activité économique en 2009 s'est surtout produit dans les pays industrialisés. Les pays émergents et les pays en développement ont certes connu une croissance économique réduite mais la croissance est restée positive malgré tout. La Chine a continué à croître invariablement malgré la crise mondiale. L Inde a connu temporairement une croissance inférieure, mais cette dernière est restée malgré tout supérieure à 6% en 2009 et s'est rétablie en Ce sont surtout l'europe et le Japon qui ont subi un lourd revers (tableau 1). Les Etats-Unis ont connu un déclin économique plus léger. Tableau 1-1: Croissance de la PIB (en %) La Belgique 2,0 2,9 1,0-2,8 2,0 1,8 La France 1,7 2,3 0,4-2,6 1,6 1,6 Allemagne 1,0 2,5 1,3-4,7 3,7 2,2 Pays-Bas 1,6 3,6 2,0-3,9 1,7 1,5 Royaume Uni 2,6 2,6 0,5-5,0 1,8 2,2 Zone Euro 1,7 2,8 0,6-4,1 1,7 1,5 UE 27 2,0 2,9 0,7-4,2 1,8 1,7 Etats-Unis 2,7 2,1 0,4-2,7 2,7 2,1 Japon 1,7 2,4-1,2-5,2 3,5 1,3 Source: Commission européenne, Economic Forecasts, Printemps 2010 Tout comme le reste du monde, l UE et la zone euro ont commencé à se rétablir à partir de La base du rétablissement s est renforcée grâce à une hausse de la demande intérieure. La croissance économique en devient ainsi plus durable et plus solide, mais la croissance très vigoureuse du deuxième trimestre de 2010 ne se répétera pas. Le rétablissement économique au sein de la zone euro est toutefois inégal entre les différents pays. Dans la zone euro, l Allemagne vient en tête au plan du rétablissement économique. Plusieurs autres pays (du sud) d Europe connaissent une situation bien pire. Ces pays doivent trouver une réponse aux déséquilibres structurels nationaux qui avaient surgi avant la crise. Il est très difficile d établir des prévisions pour les prochaines années. Les risques pour l économie mondiale restent difficiles à estimer. Différents pays de la zone euro sont visés par les marchés 1 Fonds monétaire international, World Economic Outlook Database, octobre 2010.

5 5 CCE financiers parce que l on craint que ces pays ne soient pas en mesure de rembourser leur dette publique. En raison de la nervosité sur les marchés financiers, la Grèce et l Irlande ont déjà dû accepter l aide du FMI et de l UE. D autres pays de la zone euro sont également mis sous pression. Cette pression augmente la pression sur les assainissements budgétaires des différents pays, ce qui risque d exercer un impact négatif sur la croissance économique, ce qui, à son tour, serait néfaste pour les finances publiques. À l échelle mondiale, les déséquilibres macro-économiques, qui formaient l une des causes de la crise financière, subsistent. Tant que cette situation perdure, un rétablissement économique durable est exclu. Le grand défi réside dans la transition vers une économie saine qui dépende moins de la politique monétaire et budgétaire. Comme nous pouvons le constater dans le graphique 1-1, la croissance économique en Belgique s est effondrée au milieu de l année Le déclin s est aggravé jusqu à 4% durant le deuxième trimestre de Ce fut toutefois le niveau le plus bas et la conjoncture s est rétablie ensuite. Depuis lors, la Belgique connaît à nouveau des taux de croissance positifs. Après avoir connu un ralentissement au premier trimestre de 2010, la croissance économique s est accélérée au second trimestre jusqu à 1% sur une base trimestrielle. Ce regain vigoureux a été partiellement soutenu par une reprise dans le secteur de la construction après les mauvaises conditions climatiques du premier trimestre. L économie a également pu profiter d une forte hausse des exportations nettes grâce au rétablissement économique remarquable de l Allemagne. Figure 1-1: Evolution du PIB belge par trimestre 2 4 1, , , , ,5-5 % QoQ % YoY (échelle droite) Bron: Nationale Bank van België Le figure 1-1 montre également que le regain économique s est affaibli au troisième trimestre de Le quatrième trimestre connaîtra probablement aussi une croissance économique plus faible. Cette croissance économique plus faible à laquelle on s attend à partir du second semestre de 2010 est due à des exportations plus faibles. La baisse des exportations n a rien d étonnant eu égard à l extinction des mesures de relance et aux assainissements budgétaires dans les différents États membres de l UE. Pour 2011, la croissance économique en Belgique est estimée à 1,8%. La croissance pourrait se révéler inférieure en cas de déclin imprévu du commerce mondial ou de nervosité persistante sur les marchés financiers.

6 6 CCE À une sévère chute des exportations et des importations belges en 2009 a suivi un solide rétablissement des exportations qui a engendré la croissance de Pour 2011 et 2012, on table sur une nouvelle croissance des exportations et des importations. L emploi s est bien maintenu en Belgique durant la récession. Pour 2010 et 2011, on s attend à une croissance de l emploi de respectivement 0,4% et 0,3%, ce qui n empêchera toutefois pas le taux de chômage d augmenter encore légèrement durant ces années. Le plus grand défi du chômage est d empêcher que le chômage conjoncturel se transforme en un chômage structurel. De par l action des stabilisateurs automatiques et des mesures de relance, le déficit budgétaire belge a atteint 6% du PIB en 2009 et 4,8% en Ces prochaines années, la Belgique devra éliminer sans délai ce déficit budgétaire. 1.2 Demande Les marchés des changes n échappent pas non plus au climat incertain. Après une appréciation sensible au premier semestre de 2010, on a ainsi enregistré une forte dépréciation du dollar au second semestre, qui a été palliée par la politique monétaire souple des États-Unis. Sous l influence des faibles perspectives économiques et de la tension persistante sur les marchés financiers de la zone euro, le dollar a rattrapé en novembre une partie de la perte subie par rapport à l euro. L économie britannique a été très performante aux deuxième et troisième trimestres de 2010 (resp. +1,2% et +0,8% sur une base trimestrielle). Le marché de l immobilier perd toutefois de sa dynamique et le gouvernement britannique a annoncé des mesures d austérité drastiques; il est donc peu probable de voir une hausse considérable de la livre et de la demande britannique de textiles et d articles d habillement belges. Cette supposition est confirmée par la chaîne Carpetright qui n escompte pas une amélioration du marché britannique du tapis avant la fin de l année Selon une étude récente de Global Industry Analysts, le marché mondial du tapis devrait en revanche connaître, ces cinq prochaines années, une forte croissance dont profiterait surtout le tapis tissé. Malgré l appréciation de l euro, on a enregistré ces derniers mois une forte hausse de la demande extérieure de produits belges grâce au rétablissement de l économie mondiale. Une hausse qui a engendré une augmentation de 20,7% sur une base annuelle des exportations belges en septembre 2010, en raison de laquelle l excédent de la balance commerciale a augmenté ce mois-là jusqu à 1,1 milliard d euros. Figure 1-2: Taux de change USD/EUR et GBP/EUR dollar par euro GBP per euro 1,55 1 1,5 0,95 1,45 0,9 1,4 0,85 1,35 0,8 1,3 0,75 1,25 0,7 1,2 0,65 2/01/2009 2/03/2009 2/05/2009 2/07/2009 2/09/2009 2/11/2009 2/01/2010 2/03/2010 2/05/2010 2/07/2010 2/09/2010 2/11/2010 0,6 2/01/2009 2/03/2009 2/05/2009 2/07/2009 2/09/2009 2/11/2009 2/01/2010 2/03/2010 2/05/2010 2/07/2010 2/09/2010 2/11/2010

7 7 CCE Les prix de l énergie et des matières premières La baisse du dollar a engendré une hausse des prix de l énergie et des matières premières. Le prix du pétrole a ainsi dépassé le seuil de 90 dollars. Puisque la croissance de la demande reste limitée, on ne s attend pas à une forte hausse des prix ces prochains mois. Nous voyons une hausse nettement plus prononcée des prix des matières premières du textile. Ainsi, le sous-indice textile de Commodity Research Bureau était, à la mi-décembre, d un cinquième plus élevé qu un an auparavant. C est surtout la hausse des prix du coton qui saute aux yeux. Ceux-ci ont triplé ces deux dernières années et ont ainsi atteint fin novembre leur niveau le plus élevé en 140 ans. Les causes sont, d une part, une demande accrue de la Chine et de l Inde et, d autre part, une faible offre du fait que les agriculteurs sont passés à des plantes plus rentables; de mauvaises récoltes au Pakistan et en Chine et des restrictions à l'exportation en Inde. Puisque ces problèmes ne disparaîtront pas immédiatement, les prix resteront provisoirement élevés. Les prix élevés du coton et du pétrole feront probablement monter aussi les prix sur les autres marchés de matières premières Figure 1-3: Prix pétrolier et prix du cotton Prix Pétrolier (BRENT) Prix du cotton (indice "A", centièmes de dollar/livre) 2 Industrie textile 2.1 Enquête de conjoncture de la Banque nationale En raison de la crise du secteur du textile, la courbe conjoncturelle de l industrie textile a chuté dans le courant de l année 2008 pour atterrir à un creux historique. En 2009 a suivi un rétablissement progressif mais au début de l année 2010, la courbe conjoncturelle a stagné pour le secteur du textile à un niveau relativement bas. On a noté ces derniers mois un nouveau léger recul de la confiance des entrepreneurs, ce qui suggère que le rétablissement du secteur du textile tarde à venir pour l instant.

8 8 CCE Figure 2-1: Courbe de conjoncture de l industrie textile Série brute désaisonnalisée Série lissée désaisonnalisée Source: BNB Dans l industrie manufacturière aussi, le rétablissement de la confiance des entrepreneurs s est arrêté ces derniers mois. À l instar de la confiance des entrepreneurs allemands toutefois, une amélioration inattendue s est fait sentir ici en novembre. Les attentes des entrepreneurs sont ainsi conformes aux prévisions économiques selon lesquelles le sérieux rétablissement de début 2010 sera suivi d une période de faible croissance à la fin de l année 2010 et en Figure 2-2: Courbe de conjoncture de l industrie textile et de l industrie manufacturière conj. textile conj. ind. manuf. Source: BNB 2.2 Production et chiffre d affaires La crise dans le secteur du textile a débouché sur une chute sévère du volume de la production en 2008 (-11,3%) et en 2009 (-16,8%) en raison de laquelle ce dernier a atteint, selon les statistiques Prodcom, un creux historique au troisième trimestre de 2009 (tableau 1) 2. À ce creux a suivi un net rétablissement de la production bien que durant les mois d été traditionnellement faibles a surgi un léger déclin. Par conséquent, la production de textile au troisième trimestre de 2010 était de 7,6% 2 Étant donné que les statistiques Prodcom reposent sur des enquêtes auprès des plus grandes entreprises, il se peut que ces données divergent de l évolution réelle. Les statistiques sur le chiffre d affaires, qui indiquent une hausse plus modérée de l activité sur les trois premiers trimestres de 2010 (cf. ci-après), constituent de ce fait un indicateur plus fiable.

9 9 CCE supérieure à celle d un an auparavant, rejoignant ainsi à nouveau le niveau de fin Ce niveau reste toutefois inférieur au niveau de production d avant la crise. Figure 2-3: Evolution annuelle et niveau du volume de production de l industrie textile (par trimestre, 2000 = 100) 15 12, ,1 5,9 6,6 7,6 8,8 8,5 7,6 5,8 7, ,6 0,7 2 2,6 2, ,5-4,7-4,5-6,6-4,3-6,8-2,4-0,7-5,7-8,1-4, ,4-13, ,4-24,8-21, I II III IV 2004 I II III IV 2005 I II III IV 2006 I II III IV 2007 I II III IV 2008 I II III IV 2009 I II III IV 2010 I II III Evolution du volume de production (% YoY) Niveau de production (échelle droite) Source: INS, PRODCOM Grâce à une hausse des prix à la production, la valeur de la production a connu durant les trois premiers trimestres de 2010 une croissance encore plus prononcée que le volume de la production (tableaux 2 et 14). La hausse vigoureuse de l indice des prix à la production en janvier peut être imputée à une modification de la composition de l indice, qui est revue chaque année en janvier. Il est toutefois évident que les prix à la production ont augmenté sensiblement en 2010 puisqu ils ont augmenté de 4,5% entre janvier et octobre après être restés à un niveau exceptionnellement bas durant deux ans. D une part, ceci indique que les entreprises du textile ne peuvent plus différer une augmentation de leurs prix en raison de la hausse des prix de l énergie et des matières premières (cf. plus haut). Il convient de souligner que la rentabilité des entreprises du textile est sous pression malgré cette hausse de prix. Les entreprises doivent par exemple payer immédiatement les coûts plus élevés alors qu elles ne peuvent les refacturer qu avec retard, et encore, uniquement dans la mesure où le marché est disposé à supporter ce surcoût. D autre part, les prix accrus du textile indiquent que la surcapacité du marché du textile décroît en raison de la sévère chute de la capacité de production durant la crise du textile et de la remontée récente de la demande. Bien que le taux d'utilisation de la capacité de production en 2010 était supérieur à celui de 2009 (69% contre 64%), il reste considérablement inférieur à celui d avant la crise (tableau 16). La surcapacité n a donc certainement pas disparu complètement du marché.

10 10 CCE Figure 2-4: Taux d utilisation de la production Source: BNB Que le rétablissement de la production et des prix à la production dès la fin de l année 2009 ait été soutenu par la reprise de la demande de textile ne fait aucun doute lorsque l on voit la hausse du chiffre d affaires du textile sur les trois premiers trimestres de 2010, de 4,1% sur une base annuelle (tableaux 4, 5 et 6). Le chiffre d affaires des tapis sur les trois premiers trimestres de 2010 (-3,3%) indique en revanche que ce segment reste confronté à une faible demande (tableau 3). En 2009, les exportations ont connu un recul plus sévère que le chiffre d affaires intérieur (resp. -23,4% et -18,9% sur une base annuelle). En revanche, le rétablissement de la demande est exclusivement dû à l étranger puisque le chiffre d affaires à l étranger a augmenté entre janvier et septembre 2010 de 5% sur une base annuelle contre une croissance nulle en Belgique. Le baromètre conjoncturel (tableau 15) fait état pour octobre et novembre d une hausse très marquée des commandes intérieures et extérieures, ce qui indique que le rétablissement de la demande se poursuit. En outre, les enquêtes de conjoncture suggèrent qu une reconstitution, même limitée, des stocks a stimulé la reprise de la production en 2010, et encore au deuxième trimestre surtout. Les stocks dans le secteur du textile restent malgré tout à un niveau exceptionnellement faible. La reconstitution de ceuxci donnera une impulsion supplémentaire à la production de textile. 2.3 Emploi et chômage Au figure 2-5, l évolution de l emploi dans l industrie belge du textile est comparée à celle d une série de pays de référence et à celle de l industrie belge. Nous voyons ainsi que le recul de l emploi dans l industrie belge du textile depuis le début de la crise en 2008 (+/- 20%) est environ aussi élevé que la moyenne de l UE27. Dès le début de l année 2010, l emploi semble se stabiliser dans la plupart des pays, et l on a même enregistré dans l UE27 une hausse de l emploi au troisième trimestre de Ce qui frappe en outre, c est que l emploi dans le secteur du textile a connu un recul nettement plus sévère que dans la moyenne de l industrie belge. La hausse de l emploi dans le secteur britannique du textile à partir du deuxième trimestre de 2009 saute également aux yeux.

11 11 CCE Figure 2-5: Evolution de l'emploi dans le secteur du textile en Belgique et dans certains pays Européens et dans l'industrie Belge (par trimestre, 2005 = 100) Industrie BE NL DE BE UE27 FR UK Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q 2 Q 3 Source: Eurostat Les données de l ONSS (tableau 8) confirment que l emploi dans le secteur belge du textile a chuté d environ un cinquième depuis le début de la crise. Plus précisément, entre le premier trimestre de 2008 et le premier trimestre de 2010, l emploi a reculé de 19,8% ou emplois pour se chiffrer à Tout comme les années précédentes, l emploi a connu un recul plus sévère chez les ouvriers (-21,2%) que chez les employés (-13,3%). Comme l indique le graphique ci-dessus, le recul de l emploi a ralenti dès le milieu de l année Sur une base trimestrielle toutefois, nous voyons que l emploi a connu un déclin plus prononcé au premier trimestre de 2010 (-1,8%) qu au trimestre précédent (-0,8%). Vacantex, qui gère le pécule de vacances des travailleurs du secteur du textile, a enregistré une baisse moins sévère de l emploi chez les ouvriers (-9,9% sur une base annuelle) et les employés (4,7%) au premier trimestre. Depuis le milieu de l année 2009, la perte d emplois ne cesse de diminuer; par conséquent, le nombre d ouvriers au deuxième trimestre de cette année est de 6,5% inférieur à celui d un an auparavant (tableau 9). Une hausse exceptionnelle du chômage temporaire (tableau 10) a été enregistrée au premier trimestre, à laquelle a toutefois suivi une forte baisse. En octobre, le chômage temporaire était de 11,6% inférieur à un an auparavant. Le nombre de demandeurs d'emploi inoccupés a également diminué sensiblement dans le courant de l année Selon les enquêtes de conjoncture de la Banque nationale, la durée moyenne d'activité assurée dans le secteur belge du textile était nettement plus élevée en 2010 que durant les années précédentes (tableau 15). Les entreprises qui ont survécu à la crise ressentent donc une menace moins aiguë et de ce fait, le risque d une nouvelle vague de faillites semble beaucoup plus réduit. Les prévisions de l emploi restent toutefois très négatives.

12 12 CCE Figure 2-6: Perspectives d'emploi Source: BNB 2.4 Investissements Plusieurs indicateurs montrent que le nombre de crédits accordés en Belgique au début de l année 2010 a progressé légèrement pour ensuite diminuer à nouveau, puis s améliorer à partir du troisième trimestre. Malgré l assouplissement des conditions d octroi de crédits, les investissements dans le secteur du textile restent à un faible niveau. Figure 2-7: Indicateurs concernant l'octroi de crédit aux entreprises en Belgique Baromètre CeFiP Flandre Belgique Wallonie total des crédits octroyés aux sociétés non financières (Pourcentages de variation annuelle) 0 nov 08 déc 08 jan 09 mar 09 mai 09 juil 09 sep 09 nov 09 jan 10 mar 10 mai 10 sep 10 1/01/2006 1/04/2006 1/07/2006 1/10/2006 1/01/2007 1/04/2007 1/07/2007 1/10/2007 1/01/2008 1/04/2008 1/07/2008 1/10/2008 1/01/2009 1/04/2009 1/07/2009 1/10/2009 1/01/2010 1/04/2010 1/07/2010 1/10/2010 Source : Centre de Connaissances du Financement des PME et BNB Des facteurs tels que l effondrement de la demande, de la production et de la rentabilité; la sousutilisation de la capacité de production et le resserrement du crédit ont généré une chute considérable des investissements dans le secteur du textile en 2009 (-41,8%) jusqu à un creux jamais atteint auparavant (tableau 7). Malgré la reprise de la production en 2010, les investissements dans le secteur restent exceptionnellement faibles. Il semble donc que les entrepreneurs n aient pas suffisamment confiance en l avenir et/ou que les entreprises du textile éprouvent encore toujours des difficultés à attirer les sources de financement nécessaires. De toute évidence, la capacité de production du secteur du textile sera affectée si les investissements ne se reprennent pas. On a certes noté quelques signes de rétablissement ces derniers mois puisque les investissements ont augmenté durant le deuxième trimestre de 25,9% sur une base annuelle et qu au troisième trimestre également, les investissements étaient d un quart supérieur à un an auparavant. Selon l'enquête de la BNB relative aux investissements, réalisée au printemps 2010, les investissements en 2010 seraient de 11,5% supérieurs à ceux de 2009 (tableau 17).

13 13 CCE Figure 2-8: Evolution annuelle et niveau du volume des investissements de l industrie textile (par trimestre, 2000 = 100) 60% 53,3% 80 40% 30,6% 22,3% 25,9% 26,3% % 13,1% 1,4% 0,5% 3,6% 1,4% 50 0% 40-20% -40% -60% -4,5% -21,3% -30,4% -14,4% -23,7% -18,0% -0,9% -4,8% -6,1% -16,0% -9,1% -4,9% -10,9% -27,8% -0,2% -3,9% -19,8% -34,3% -41,5% -46,8% -49,8% I II III IV 2004 I II III IV 2005 I II III IV 2006 I II III IV 2007 I II III IV 2008 I II III IV 2009 I II III IV 2010 I II III Evolution investissements (% YoY) Niveau des investissements (échelle droite) Source: Déclarations à la TVA 2.5 Commerce extérieur Le figure 2-9 montre que la part du secteur européen du textile dans les exportations mondiales de textile a chuté de 36% en 2000 à 29,5% en Il est évident que cette perte de parts de marché va de pair avec l émergence spectaculaire de la Chine dont la part des exportations est passée simultanément de 10,3% à 28,3%. Les autres grands exportateurs de textile ont également vu leur part des exportations décroître ces dernières années 3. Entre 2000 et 2009, la part européenne dans les importations mondiales de textile a diminué légèrement moins que la part dans les exportations. Il est frappant de constater que même la part de la Chine dans les importations de textile a diminué, de sorte que la hausse vigoureuse de sa part des exportations peut être totalement imputée à la production intérieure. La part belge dans les exportations mondiales de textile a également reculé systématiquement ces dernières années, à savoir d environ 4% en 2000 à 3% en Figure 2-9: Part de l exportation des exportateurs et importateurs plus importants du textile en 2000 et % 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 17,9 15,4 7,0 10,3 28,3 36,0 Part dans l'exportation mondiale en textile 4,7 29, Reste du monde Le Japon Pakistan La Turquie Taiwan Inde La République de Corée Etats Unis 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 35,0 7,7 9,6 Source: Organisation mondiale du commerce Part de l'importation mondiale de textile 42,1 6,7 8,6 34,6 29, Reste du monde La République de Corée Canada Le Mexique La Turquie Vietnam Le Japon 3 À l exception de l Inde (de 3,5% à 4,3%), de la Turquie (de 2,3% à 3,7%) et du Pakistan (de 2,9% à 3,1%). 4 Source: Organisation mondiale du commerce

14 14 CCE En 2009, les exportations belges de textile ont reculé de 9,7% (tableaux 11, 12 et 13). L'effondrement de l'activité dans le secteur était donc majoritairement dû à la baisse de la demande extérieure. En revanche, le regain en 2010 peut être attribué aux exportations, qui auraient augmenté de 17% durant le premier semestre de Les exportations ont connu une augmentation tellement intense, les exportations de textile technique atteignant un record (+45,1%), qu il pourrait s'agir partiellement d'une surestimation. Les importations de textiles ont augmenté simultanément de seulement 2,6%, de sorte que la balance commerciale a augmenté de plus de la moitié, jusqu'à un peu moins de 2 milliards d euros. Selon les statistiques de la TVA, les exportations ont augmenté de 6,4% sur le premier semestre et de 5% sur les trois premiers trimestres de 2010 (cf. plus haut). Figure 2-10: Evolution annuelle du commerce extérieur en textile (par trimestre, x euro) I II 2001 I II 2002 II 2003 II 2004 II 2005 II 2006 II 2007 II 2008 II 2009 I I Importations (% YoY) I I I Exportations (% YoY) I I I Exportations (échelle droite) Importations (échelle droite) Bilan commercial (échelle droite) Source: ICN II 2010 I 0 Tout comme la diminution de l'activité et la réduction des stocks ont engendré une baisse des importations (transit inclus) de matières premières et de semi-fabriquats en 2009 (resp. -2,8% et -26,6% sur une base annuelle), le rétablissement survenu durant le premier semestre de 2010 a permis de voir augmenter considérablement les importations de ces deux postes (resp. +36,1% et +7,4%). La forte hausse simultanée des exportations de matières premières (+26,5%) indique qu'il s'agit de transit pour une grande part. Les importations de produits finaux de textile ont stagné (-0,1%) tandis que les exportations de ceux-ci ont connu une hausse considérable (+16,7%). Ce qui confirme le constat des statistiques de la TVA selon lequel la demande accrue de textile en 2010 est exclusivement due à la hausse de la demande extérieure. Ce sont surtout les exportations de textile technique qui auraient augmenté fortement (+45,1%). La hausse vigoureuse de la demande extérieure de textile technique peut s expliquer par le fait que ces produits ciblent surtout le marché industriel. Étant donné que les entreprises industrielles, surtout en Allemagne, ont connu début 2010 une très forte croissance, il est logique que la demande extérieure de textile technique ait également augmenté fortement. Les exportations de tapis (+7,3%) ont également profité au premier semestre de 2010 du regain à l'étranger. Le rétablissement des exportations belges de tapis, qui représentaient 18,6% des exportations mondiales en 2009, est toutefois largement insuffisant pour compenser le sévère recul en 2008 et en 2009.

15 15 CCE Figure 2-11: Parts de l exportation de tapis et de textile technique en 2005 et % 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 32,0 Part dans l'exportation mondiale de tapis 23,9 5,1 5,0 7,3 8,3 7,8 8,1 8,8 9,2 9,7 5,9 8,1 13,5 20,2 18, Reste du monde L'Egypte Royaume Uni Allemagne Pays Bas Etats Unis Inde La Turquie La Chine La Belgique 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Part dans l'exportation mondiale de textile technique* Rest van de wereld 36,8% 36,0% België Republiek Korea 3,6% 2,8% Japan Frankrijk 6,7% Taiwan 7,1% 9,0% 10,1% 12,2% Italië 12,3% VS 8,5% 17,7% Duitsland China * Au sens strict: categories 56 (ouates, feutres et nontissés; fils spéciaux; ficelles, cordes et cordages; articles de corderie) et 59 (tissus imprégnés, enduits, recouverts ou stratifiés; articles techniques en matières textiles) du système harmonisé Source: International Trade Centre Tant les exportations que les importations de textiles de l UE ont augmenté d'environ 5%. L'Allemagne et l'italie surtout ont augmenté leurs achats de textiles belges durant le premier semestre de 2010 (+14% chacune). Le marché britannique a continué entre-temps à présenter de très faibles performances (-2,4%). Les importations de textiles d'allemagne ont également augmenté fortement (+16,6%). Les exportations belges de textiles vers les pays en dehors de l UE auraient presque doublé sur les six premiers mois de 2010 (+94,3%) tandis que les importations de textiles de ces pays sont restées inchangées. Il est plausible qu avec la reprise de la conjoncture mondiale, les exportations extracommunautaires de textiles se soient rétablies du creux atteint en 2009 mais une hausse d'une telle intensité semble malgré tout incroyable. 2.6 Rémunérations et coûts salariaux 5 Salaires et traitements Depuis le 1er avril 2007, des chèques-repas sont octroyés à tous les ouvriers du secteur du textile à hauteur de 2,50 euros par jour de travail presté (dont 1,41 euro à charge de l'employeur). Le 1er avril 2009, la valeur de ceux-ci a été portée à 3,40 euros (dont 2,31 euros à charge de l'employeur) et au 1er avril 2010 à 4,2 euros (dont 3,11 euros à charge de l'employeur). Depuis lors, il n'y a plus eu d'augmentation. Depuis le 1er avril 2007, les employés barémisables reçoivent également des chèques-repas d un montant de 2,50 euros par jour de travail presté (dont 1,41 euro à charge de l'employeur). Depuis lors, ce montant n'a plus été majoré. Une CCT du 11 juin 2010 prévoit pour les employés barémisables en service au 1er septembre 2010 l'octroi d'une prime unique de 75 euros sous la forme d écochèques. Les employeurs peuvent récupérer cette prime auprès du Fonds de sécurité d'existence. De cette manière, cette mesure n'entraîne aucune augmentation du coût salarial pour les entreprises. 5 Source: Fedustria

16 16 CCE Le 1 er juillet 2010 est intervenue une indexation de 2% des salaires et traitements dans le secteur du textile. La prochaine indexation des salaires dans le secteur du textile est prévue pour le 1 er juillet 2011, mais pour en avoir la certitude, il convient d'attendre et de voir l'évolution de l'indice-santé durant les prochains mois. Le 1 er avril 2011 ou le 1 er octobre 2011 font également partie des dates éventuelles pour la prochaine indexation. Coût salarial Selon les calculs de Fedustria, le coût salarial moyen s élevait au 31 décembre 2008 à 24,28 euros dans le secteur du textile et de la bonneterie. Pour l'année 2009, il fallait tenir compte d'une légère baisse de l impact de la réduction structurelle de la cotisation. Par ailleurs, dès le 1 er juin 2009 sont intervenues les majorations de l abaissement des charges pour le travail en équipe et de nuit et la correction interprofessionnelle du coût salarial. En outre, il fallait tenir compte de quelques estimations de certains coûts pour lesquels nous utilisons les chiffres de la FEB. En tenant compte de l'ensemble de ces éléments, nous sommes parvenus, fin 2009, à un coût salarial horaire moyen pour les ouvriers de 24,13 euros, ce qui implique une légère baisse par rapport à Sur la base des chiffres disponibles plus récents, nous sommes arrivés fin 2009 à un coût salarial moyen pour les ouvriers de 24,71 euros, ce qui implique malgré toute une légère hausse par rapport à Nous ne disposons pas encore des chiffres du SPF Économie concernant le salaire horaire moyen pour Sur la base des chiffres provisoires et compte tenu de l'indexation de 2% au 1 er juillet 2010, le salaire horaire moyen des ouvriers en 2010 est estimé à 13,80 euros. En raison de la légère diminution des charges patronales (principalement due au fait que la correction interprofessionnelle du coût salarial à partir du 1 er janvier 2010 a été portée à 1% et que la dernière augmentation de l'abaissement des charges pour le travail en équipes et de nuit, datant du 1 er juin 2009, a été appliquée durant toute l'année en 2010), le coût salarial horaire moyen pour les ouvriers est estimé à 24,87 euros, ce qui représente une légère hausse par rapport à Les éléments tels que le coût réduit des heures supplémentaires, la majoration des chèques-repas et la contribution de responsabilisation pour le chômage temporaire pour raisons économiques au Fonds social et de garantie de l industrie du textile n ont pas été pris en compte à cet égard. 3 Industrie de l'habillement 3.1 Enquête de conjoncture de la Banque nationale Depuis que la courbe conjoncturelle du secteur de l'habillement a atteint un creux début 2008, la confiance des entrepreneurs du secteur présente une évolution clairement fluctuante. On a ainsi noté dans le courant de l'année 2009 un rétablissement progressif de la confiance, suivi par un recul marqué début 2010 résultant d'un effondrement de l'activité économique dans le secteur. Dès le milieu de l'année 2010 toutefois, nous voyons une très nette restauration de la confiance des entrepreneurs, entraînant un mouvement de nouveau à la hausse de la courbe conjoncturelle.

17 17 CCE Figure 3-1: Courbe conjoncturelle de l industrie de l habillement Données brutes désaisonnalisées Données lissées Source: BNB 3.2 Production et chiffre d affaires Dans les grandes entreprises de l habillement, le volume de la production intérieure a chuté d un cinquième tant en 2008 qu en 2009 (tableau 18) 6. Durant la première moitié de 2010 est intervenue une nouvelle baisse de la production, de 6,2% sur une base annuelle. Bien que la production de l'habillement au troisième trimestre soit de 13,2% supérieure à celle du trimestre précédent, elle était encore de 6,9% inférieure à un an auparavant. En conséquence de la baisse de la production, la valeur de la production intérieure (tableau 20) a également fortement reculé en 2009 et durant le premier semestre de Durant le troisième trimestre aussi, la valeur de la production intérieure était inférieure au niveau d'un an auparavant. Du fait que la production extérieure et l'achat de vêtements à l'étranger gagnent chaque année en importance, la production intérieure ne représente plus qu'une petite partie de la valeur totale de la production des grandes entreprises belges (tableau 19). Ces dernières années, la production de l'habillement à l'étranger s'est mieux maintenue que la production intérieure. Ce fut aussi le cas en 2010, puisque, malgré la disparition d'un déclarant important, la production mesurée à l'étranger entre janvier et août 2010 n'était que de 4% inférieure à celle d'un an auparavant. L'évolution de la valeur des livraisons commerciales, qui ont pris beaucoup d'importance ces dernières années, est incertaine. Celles-ci représentaient, sur les huit premiers mois de 2010, plus de la moitié des ventes totales de vêtements dans le secteur. Le figure 3-2 montre clairement que le chiffre d'affaires du secteur de l'habillement dépend fortement des saisons (tableaux 21, 22 et 23). Aux premier et troisième trimestres, périodes où se tiennent les périodes de soldes, le chiffre d'affaires de l'habillement est systématiquement beaucoup plus élevé que durant le reste de l'année. L année 2010 n y a pas fait exception. La hausse du chiffre d'affaires intérieur sur les neuf premiers mois de 2010 (+5,3%) n'a pas suffi pour compenser le recul du chiffre d'affaires à l'étranger (-7,5%), de sorte que le chiffre d'affaires total a régressé de 4%. Alors que le chiffre d'affaires aux premier et deuxième trimestres était encore inférieur au niveau d'un an auparavant (resp. -9,4% et -7,4%), une amélioration est apparue durant le troisième trimestre (+5,7%). Selon l'enquête de conjoncture de la Banque nationale, on a enregistré en novembre une amélioration notable des commandes à l'étranger, permettant d'escompter une nouvelle croissance du chiffre d'affaires (tableau 32). 6 Voir la note de bas de page 2. Dans le secteur de l'habillement, la représentativité des données Prodcom (volume de la production et valeur de la production) est très limitée puisque ce secteur se compose principalement de PME.

18 18 CCE Figure 3-2: Evolution annuelle et niveau du chiffre d affaires dans l industrie de l habillement (par trimestre, x ) 60% 50% 40% 50,9% % % 10% 12,5% 12,2% 4,7% 5,5% 5,8% 0,1% 5,7% 400 0% -10% -20% -30% -6,6% -3,4% -11,6% -4,6% -20,5% -1,0% -4,6% -5,6% -6,5% -4,9% -7,1% -9,8% -15,3% -7,6% -6,5% -5,1% -8,8% -6,5% -7,4% -10,7% -9,4% -16,5% % -38,6% -50% I II III IV 2004 I II III IV 2005 I II III IV 2006 I II III IV 2007 I II III IV 2008 I II III IV 2009 I II III IV 2010 I II III Evolution du chiffre d'affaires (%YoY) Chiffre d'affaires (échelle droite) Source: déclarations à la TVA En octobre 2010, les prix à la production (tableau 31) avaient augmenté de 1% sur une base annuelle, ce qui semble relativement peu vu la forte hausse des coûts de production (cf. plus haut). Ceci peut s'expliquer par la sous-utilisation persistante de la capacité de production (67% en moyenne en 2010). Après avoir atteint un creux en avril, le taux d'utilisation s'est malgré tout clairement rétabli et, combinée à une hausse des coûts de production, cette évolution débouchera fort probablement sur une hausse plus marquée des prix à la production. Ce qui ressort aussi d'une enquête que Creamoda a réalisée auprès de ses membres en septembre 2010, selon laquelle les trois quarts des producteurs de vêtements ont programmé une augmentation de leurs prix en 2011 et 10% envisagent de le faire. Il y a donc eu une baisse de la production et du chiffre d'affaires de l'habillement sur les trois premiers trimestres de Nous voyons toutefois une nette amélioration dans le courant de l'année et le chiffre d'affaires a même augmenté durant le troisième trimestre. Pendant le quatrième trimestre également, l'activité semble poursuivre son rétablissement dans le secteur. 3.3 Emploi et chômage L'effondrement de la production a engendré un recul sévère de l'emploi durant la dernière récession. Nous voyons au figure 3-3 que la Belgique n'obtient pas un score pire que la plupart des autres pays européens sur ce plan. Entre le dernier trimestre de 2007 et le deuxième trimestre de 2010, l'emploi a reculé dans le secteur belge de l'habillement d'environ 15% contre une moyenne de 24% dans l UE27. Il est possible que le secteur en Belgique, où l'emploi avait fortement chuté ces dernières années, se soit mieux maintenu que dans les pays qui dépendent plus d'activités intérieures de production.

19 19 CCE Figure 3-3: Evolution de l'emploi dans le secteur de l habillement en Belgique et dans certains pays Européens et dans l'industrie Belge (par trimestre, 2005 = 100) Industrie BE NL DE BE UE27 FR Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q Q 2 Q 3 Source: Eurostat Selon les données de l ONSS, l'emploi a reculé dans le secteur de l'habillement de 8,8% en 2009, la plus grande baisse depuis 2004 (tableau 26). À partir du quatrième trimestre de 2009 est intervenu un ralentissement de la perte d'emplois de sorte que durant le premier trimestre de 2010, seul 1,4% des emplois ont encore été perdus. Ce recul était uniquement dû à la perte d'emplois parmi les ouvriers (-2,36%) puisque le nombre d'employés a même augmenté légèrement au premier trimestre (+0,3%). De ce fait, le secteur de l'habillement comptait au 31 mars travailleurs actifs. Selon les statistiques du Fonds social de garantie, qui englobent également les activités de confection, le secteur comptait au premier trimestre de ,2% de travailleurs en moins qu'un an auparavant, ce qui porte l'emploi total à (tableau 25). Ces données montrent également que l'emploi a reculé plus vite chez les ouvriers (-6,1%) que chez les employés (-3,6%). L'amélioration du climat en 2010 ne ressort pas uniquement du déclin moins rapide de l'emploi mais également de la forte baisse du chômage temporaire dans le secteur de l'habillement (tableau 27). Celui-ci a encore augmenté au premier trimestre de 2010 par rapport au trimestre précédent (+15,3%) mais il a fortement régressé durant les deux trimestres suivants (resp. -19,8% et -15,4%). En octobre, le secteur de l'habillement comptait 11,2% de chômeurs temporaires en moins qu'un an auparavant. Les prévisions de l'emploi se sont aussi nettement améliorées à partir du mois d'août. Tout indique donc que l activité exceptionnellement faible en 2009 laissera la place à une amélioration de l'emploi dans le secteur de l'habillement. 3.4 Investissements Malgré le climat exécrable, les investissements ont fortement augmenté en 2009 dans le secteur de l'habillement (+25%, tableau 24). Cette hausse a probablement été soutenue par des investissements exceptionnels consentis par quelques grands fabricants d'articles d'habillement. Comme il fallait s'y attendre, les investissements en 2010 ne se sont pas maintenus à ce niveau élevé. Malgré une légère hausse du taux d'utilisation (de 64,9% en 2009 à 67,2% en 2010), la capacité de production reste en effet sous-utilisée dans le secteur. Comme nous l'avons déjà vu, le chiffre d'affaires et la production restent aussi, malgré un certain rétablissement, encore toujours en dessous du niveau d'avant la crise. De plus, l'accès au crédit reste difficile pour les petites entreprises. Il n'y a dès lors rien d'étonnant à ce que les investissements entre janvier et septembre 2010 soient de 34% inférieurs à ceux de la même

20 20 CCE période en Les investissements dans le secteur de l'habillement ont atteint un creux durant le deuxième trimestre de 2010, auquel a suivi un léger rétablissement. Malgré tout, les investissements durant le troisième trimestre de 2010 étaient encore 60% moins élevés qu'un an auparavant, moment où les investissements atteignaient un point culminant. Figure 3-4: Evolution annuelle et niveau des investissements dans l industrie de l habillement (par trimestre, x ) 140% 120% 100% 120,4% % 60% 43,6% 8 40% 20% 8,8% 26,9% 25,0% 25,0% 4,0% 11,4% 11,4% 30,3% 25,5% 18,9% 25,2% 6 0% -20% -40% -14,9% -22,4% -23,1% -9,7% -13,6% -0,9% -3,0% -10,2% -7,7% -27,0% -30,3% -35,3% % -45,2% -80% -60,0% I II III IV 2005 I II III IV 2006 I II III IV 2007 I II III IV 2008 I II III IV 2009 I II III IV 2010 I II III Evolution investissements (en %, YoY) Niveau des investissements (échelle droite) Source : déclarations à la TVA L'évolution réelle des investissements correspond aux prévisions ressortant de l'enquête de la Banque nationale relative aux investissements. En effet, selon cette enquête, on s'attendait en juin à une baisse des investissements dans le secteur de l'habillement de 22,2% en 2010 (tableau 34). 3.5 Commerce extérieur Il semble que la part de la Belgique dans les exportations mondiales de vêtements (transit inclus) ne recule plus ces dernières années. Entre 2005 et 2009, la part de la Belgique est même passée de 2,3% à 2,6%. Le figure 3-5 montre toutefois clairement que la plupart des pays ont continué à voir fondre leur part de marché au profit de la Chine qui a réussi à faire passer la sienne de 24,4% en 2005 à 33,1% en Figure 3-5: Part de l exportation des exportateurs et importateurs plus importants de vêtements en 2005 et % 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 2,3% 2,6% 4,3% 5,1% 6,4% 6,0% 9,5% 7,2% 24,4% 33,1% 43,3% 34,7% Belgium France Turkey India Bangladesh Germany Italy Hong Kong, SAR China China Reste du monde Source: International Trade Centre (Catégories 61 et 62 du système harmonisé)

21 21 CCE Alors que le commerce international en Belgique et dans le secteur du textile a connu un rétablissement prononcé en 2010, nous voyons un nouveau déclin dans le secteur belge de l'habillement. Les exportations belges de vêtements, qui avaient déjà chuté de 13,7% en 2009, ont régressé de 12,9% sur une base annuelle durant le premier semestre de 2010 (tableaux 28, 29 et 30). Les importations ont chuté de 16,6%, après avoir connu un recul de 11,8% en En raison de la baisse du commerce, le déficit de la balance commerciale a diminué pour s'établir à 159 millions d euros durant les six premiers mois de 2010, soit 38,6% de moins qu'un an auparavant. Figure 3-6: Evolution annuelle du commerce extérieur en habillement (par trimestre, x euro) S I S II 2000 S I S II 2001 S I S II 2002 S I S II 2003 S I S II 2004 S I S II 2005 S I S II 2006 S I S II 2007 S I S II 2008 S I S II 2009 S I S II 2010 S I Importations (% YoY) Exportations (% YoY) Importations (échelle droite) Exportations (échelle droite) Bilan commercial (échelle droite) Source : ICN -500 Les exportations belges de vêtements vont principalement vers l UE. Les exportations vers l'italie ont augmenté (+19,3%) et celles vers l'allemagne se sont bien maintenues (+0,4%). Presque tous les autres principaux acquéreurs ont en revanche fortement réduit leurs achats de vêtements belges durant le premier semestre de 2010, surtout la France (-20,3%) et le Royaume-Uni (-17%). Étant donné que les importations belges de vêtements à partir de la plupart des pays européens ont également diminué considérablement, il s'agit probablement partiellement d une baisse du transit. La baisse la plus frappante est celle des importations de vêtements à partir de l'asie du Sud-Est, une baisse d'un quart dont la majeure partie est à imputer à la Chine (-24,7%). 3.6 Rémunérations et coûts salariaux 7 Salaires et traitements Dans le secteur de la confection, l adaptation des salaires et traitements au coût de la vie se fait deux fois par an à dates fixes, chaque fois sur la base de l évolution de la moyenne sur quatre mois de l indice-santé au cours de la période précédente de six mois. En 2009, les salaires et traitements ont été relevés, sur la base de ce système, de 0,59% au 1 er avril. Vu l'évolution négative de l'index en 2009, les salaires et traitements auraient connu une baisse au 1er octobre. La CCT applicable prévoit toutefois qu'une telle baisse n'est pas appliquée lors d'une première date d'indexation. Par conséquent, il n y a exceptionnellement pas eu d'indexation ce mois-là. 7 Source: Creamoda

22 22 CCE Au 1 er avril 2010, conformément à cette même CCT, il y a eu bel et bien une adaptation et le calcul a débouché sur une adaptation négative des salaires et traitements, à hauteur de 0,13%. L'indice a ensuite augmenté, ce qui a résulté en une augmentation des salaires et traitements de 1,42% au 1 er octobre Après cette indexation, le salaire horaire brut du groupe salarial 1 s établit à 9,9823 euros. Depuis le 1 er juin 2009, des chèques-repas sont octroyés dans le secteur. En application de l'accord de paix sociale conclu pour l'année 2010, la part patronale de ces chèques-repas pour les ouvriers a été augmentée de 0,30 euro à partir du 1 er avril 2010; le montant des chèques-repas pour les ouvriers a donc été porté à 2,30 euros. Selon les prévisions du Bureau du plan, l'inflation en 2011 devrait s'élever à environ 2%. La prochaine indexation au 1 er avril 2011 devrait donc être d'environ 1%. Des discussions seront entamées début 2011 dans le secteur pour un nouvel accord de paix sociale. Coûts salariaux Le salaire horaire brut n'a pas augmenté au premier trimestre de Au bout du compte, il y a eu une légère baisse des charges sociales au premier trimestre de 2010 par rapport au quatrième trimestre de Le coût salarial horaire minimal a diminué de ce fait d environ 0,06 euro pour s'établir à 16,9955 euros. Ce montant s'est toutefois révélé encore supérieur à celui calculé précédemment pour le premier trimestre de À partir du 1 er avril 2010, la baisse du salaire horaire brut n'a pas compensé totalement le coût supplémentaire des chèques-repas, ce qui a donc engendré une légère hausse du coût salarial horaire minimal qui s'est établi à 17,0167 euros. Au troisième trimestre de 2010, le coût salarial horaire minimal est resté le même qu au deuxième trimestre de Puisque le coût salarial minimal a augmenté au troisième trimestre de 2009, le coût salarial pour le troisième trimestre de 2010 s'est établi à un niveau inférieur à celui du troisième trimestre de L'indexation des salaires au 1 er octobre 2010, de 1,42%, a augmenté les coûts salariaux pour les entreprises. À partir de cette date, le salaire horaire brut du groupe salarial 1 s'est établi à 9,9823 euros. En raison de l'effet d'une augmentation des salaires bruts sur l'abaissement structurel des charges pour les entreprises, le coefficient du coût salarial minimal a également augmenté. Ainsi, pour le quatrième trimestre de 2010, la formule salaire horaire x coefficient du coût salarial a donné comme résultat: 9,9823 euros x 1,733, avec comme résultat un coût salarial horaire minimal de 17,2993 euros. Une fois de plus, ce montant est supérieur au montant correspondant de En raison de la période de crise, le premier trimestre de 2011 s'annonce déjà avec une augmentation des cotisations patronales au Fonds de fermeture des entreprises et l on peut déjà tenir compte de l'inflation. Il semblerait dès lors que sur l'ensemble de l'année 2011, les coûts salariaux des entreprises augmenteront plus fortement qu'en Commerce de détail en articles d habillement et de textile La courbe conjoncturelle du commerce en articles de textile montre clairement que ce secteur a aussi été touché par la crise dès 2008, la courbe ayant atteint son niveau le plus bas au milieu de l'année

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