DON D ORGANES Plus facile à dire qu à faire. Francesca Bosisio, PhD Doctoriales 2014

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1 DON D ORGANES Plus facile à dire qu à faire Francesca Bosisio, PhD Doctoriales 2014

2 Quelques statistiques 80% sont en faveur du don d organes 11% ont une carte de donneur 40% connaissent l avis de leurs proches Source:

3 La Suisse en Europe donneurs décédés par million d habitants en

4 La question de recherche Quelles sont les raisons de ce décalage entre l intention et l action? Questionnaire d enquête 1155 médecins et 3000 hommes et femmes VD Entretiens 10 volontaires et 10 donneurs vivants de rein Focus groups 14 médecins intensivistes et coordinateurs de don

5 Médiane Pop=10.88% Don de ses propres organes Des questions religieuses m'en empêchent Ma famille est opposée au don d'organes Je ne suis pas favorable au don d'organes Je ne veux pas que mon corps soit manipulé après mon décès J'ai des peurs que je ne sais pas verbaliser Population Médecins Je regrette de ne pas pouvoir choisir les personnes qui recevront mes organes J'ai peur de ne pas recevoir les meilleurs soins si en arrivant à l'hôpital, on découvre que j'ai une carte de donneur J'ai peur que les coûts du prélèvement puissent être facturés à ma famille J'ai l'impression de ne pas être en assez bonne santé pour donner mes organes J'ai peur que mes organes puissent être prélevés avant mon décès J'ai peur que mon corps puisse être utilisé pour la dissection ou la recherche médicale J'ai l'impression d'être trop vieux pour donner mes organes Fréquences (%)

6 Médiane Pop=8.63% Don des organes d un proche décédé Des questions religieuses m'en empêchent Je ne suis pas favorable au don d'organes Ma famille s'y oppose J'ai des craintes que je ne sais pas verbaliser Population Médecins Je regrette ne pas pouvoir choisir les personnes à qui les organes seront destinés Je ne veux pas qu'on manipule son corps après le décès J'ai peur que les coûts du prélèvement puissent être facturés à ma famille J'ai peur qu'on puisse prélever ses organes avant sa mort J'ai peur qu'on puisse utiliser son corps pour la recherche médicale ou la dissection Je ne suis pas sûr qu'il soit favorable au don d'organes Fréquences (%)

7 Deux hypothèses 1. Évitement de la décision 2. Méfiance vis-à-vis de la médecine

8 Deux hypothèses 1. Évitement de la décision 2. Méfiance vis-à-vis de la médecine

9 2 ème hypothèse confortée par les entretiens «Peut-être s ils étaient plus empathiques vers les gens c est pas qu un tas de bidoche une personne, je veux dire, en tout cas sur le plan spirituel, social. Bein, tant qu ils arriveront pas à donner un peu de vie à ça, bein, ils gagneraient peut-être aussi en efficacité, j en suis quand même assez persuadée, et puis de nouveau peut-être ça irait plus dans le sens, il y aurait plus de dons.» Mme A, volontaire

10 Concilier des logiques différentes Famille Hôpital Logiques affectives Logiques pragmatiques

11 Comment le don d organes se passe-t-il concrètement? «Moi j apporte les mêmes soins qu à un patient qui est pas déclaré en mort cérébrale. Je continue à avoir des phrases pour lui, à lui expliquer les soins et Je ne sais pas si c est pour rendre la chose plus agréable pour moi ( ) ou si c est une forme de respect que, que j estime importante. Parce que même un patient décédé lors d une toilette mortuaire je continue à expliquer ce que je fais ça paraît bête mais c est quelque chose que je fais. Donc pour moi le soin, à un patient en mort cérébrale ou à un patient qui va plutôt vers une récupération est la même.» Mme A, coordinatrice

12 Mettre en place une dynamique de don Don vivant: Famille Donneur Personnel soignant Receveur Don après le décès: Famille Donneur Personnel soignant Receveur

13 Mettre en place une dynamique de don Mettre en place une dynamique de don Don vivant: Famille Donneur Personnel soignant Receveur Don après le décès: Famille Donneur Personnel soignant Receveur

14 Mettre en place une dynamique de don Don vivant: Famille Donneur Personnel soignant Receveur Don après le décès: Famille Donneur Personnel soignant Receveur

15 Mettre en place une dynamique de don Don vivant: Famille Donneur Personnel soignant Receveur Don après le décès: Donneur Objet donné Receveur Anonyme

16 Conclusion Cette thèse souligne le rôle-clef de la famille et du personnel des soins intensifs dans le processus de collecte des organes.

17 Perspectives Valoriser le geste des proches de donneurs, en leur laissant plus de place pour témoigner de leur expérience. Valoriser le rôle du personnel des soins intensifs. Souligner que la probabilité d être un receveur d organes est 20x plus élevée que celle d être donneur après son décès.

18 Merci de votre attention! Avez-vous des questions?