GUIDE DE PRATIQUES APICOLES PROTOCOLE
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- Geoffroy Nadeau
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1 GUIDE DE PRATIQUES APICOLES PROTOCOLE «ACTION CIRE D OPERCULES» 12 septembre 2008
2 REGISTRE D ÉLEVAGE ET DE MIELLERIE Le registre d élevage est obligatoire depuis l année 2000, il doit contenir : l identité de l apiculteur ; son numéro DDSV ; et doit rester à disposition de l Administration et du GDSA 17. Il a été mis en place pour réaliser la traçabilité des produits de la ruche. Vous devez donc y inscrire par ordre chronologique toutes les interventions importantes faites sur vos ruches : traitements ; maladies ; récolte ; combustible ; type et quantité de nourrissement, etc. Vous n oublierez pas d y incorporer tous les justificatifs (ordonnances). Il doit être conservé 5 ans. 2 11
3 MIELLERIE Les murs seront lisses et lessivables, le sol lavable à grand d eau avec un siphon d évacuation et un point d eau potable à commande non manuelle de préférence. Les règles d hygiène élémentaires doivent être respectées. Les opérations portant sur le miel devront être séparées des autres. Le circuit propre sera séparé du circuit sale selon le principe de la marche en avant (un produit en cours de production ne revient jamais en arrière). La miellerie est une pièce propre étanche aux abeilles de l extérieur et aux rongeurs. La température des locaux sera adaptée au travail du miel et de sa bonne conservation. Le matériel sera apte au contact alimentaire. NETTOYAGE Le sol doit être lessivable (carrelage) afin de faciliter le nettoyage La miellerie doit être sèche sans humidité qui pourrait altérer le miel Prévoir un sol en pente pour l évacuation d eau La propolis se nettoie a l alcool EMBALLAGES ET TRAÇABILITÉ Le conditionnement et les emballages seront propres et aptes au contact alimentaire. La traçabilité du produit sera assurée par un numéro de lot à l empotage. Producteur d un aliment, nous devons assurer aux consommateurs que nous leur vendons un miel en parfait accord avec sa définition légale et qui ne présente aucun risque pour la santé humaine. Nous devons en tant qu apiculteur tout mettre en œuvre pour assurer cette sécurité alimentaire et cela de la ruche au pot. Si malgré tout un problème survenait, nous devons pouvoir en retrouver l origine. En tant que producteur situé en début de la chaîne alimentaire, l apiculteur est considéré comme un producteur primaire. Il a donc obligation de tenir un registre d élevage et d appliquer la bonnes pratiques d hygiène. Ce guide est destiné à tout apiculteur qui produit du miel extrait ou en rayon et/ou du pollen et/ou de la gelée royale quel que soit le niveau de production. Il ne s adresse pas à l apiculteur qui produit uniquement pour sa consommation personnelle. L objectif de ce guide est d attirer l attention sur les éléments qui ont un impact sur le respect de la législation et sur les risques de contamination du miel. Une série de conseils et de recommandations sont donnés sur le stockage et entretien du matériel, travaux au rucher, récolte et conditionnement des produits. Le GDSA
4 RUCHER Emplacement Le choix des emplacements doit être favorable à l épanouissement des colonies d abeilles donc le plus riche possible en plantes mellifères. Entretien L entretien du rucher doit se faire sans l utilisation d herbicides, ni de débroussaillant et autres produits chimiques. Protection des ruches Les matériaux constituants les ruches et tous les produits en contact avec celles-ci doivent être non toxiques. Le trempage à chaud dans la cire microcristalline, des peintures et vernis non toxiques sont autorisés. Le Carbonyl est proscrit. STOCKAGE DES HAUSSES BÂTIES Les hausses et cires destinées aux ruches en production doivent être protégées des rongeurs et des parasites (fausses teignes) par des produits (bacilles de Thuringe) ou des moyens non toxiques (courants d air froid, local sec et très aéré). Le paradichlorobenzène (naphtaline) est interdit. Aucun matériel (cadre bâti ou corps de hausse) ne sera prêté ou emprunté à un collègue, sauf si celui-ci a signé le protocole «action cire d opercule». EMPLACEMENT Exposition sud-sud-est Abrité des vents dominants Prévoir un point d eau propre Les entrées orientées différemment Varier les couleurs des ruches NETTOYAGE DES RUCHES par grattage des pièces : corps, hausses, cadres par immersion dans l eau javellisée ; ou flambage au chalumeau en insistant sur le bois jusqu à l obtention d une teinte pain brûlé. 4 9
5 RÉCOLTE ET TRAITEMENT DE LA CIRE Récolte de la cire La cire récoltée sera uniquement de la cire d opercules : par des moyens mécaniques : machine à désoperculer ; par des moyens manuels : couteau à désoperculer. Traitement de la cire Après la récolte de la cire, les opercules devront être séchées au maximum : centrifugées ou pressées ; ou léchées par les abeilles dans les nourrisseurs couvre cadres ou autre ; mais en aucun cas à l air libre par la méthode de pillage. Les cires seront ensuite fondues : en chaudière à cire et moulées ; ou stockées dans un grand récipient rempli d eau, montées à ébullition puis moulées. Enfin, elles seront stockées en sacs plastique (sacs poubelles) dans un container ou bidon hermétique, installées dans un lieu sec et propre en attendant la collecte. La prévention des maladies repose sur : le choix de espèces résistantes appropriées ; le renouvellement des reines défaillantes ; Une vigilance accrue des ruches afin de déceler toute anomalie sur le plan sanitaire ; le maintien des mâles dans les ruches ; la désinfection du matériel ou des sources contaminées ; le renouvellement régulier des cires ; le nettoyage et la désinfection des plateaux à la fin de l hiver ; l utilisation adaptée des traitements AMM anti varroa. EAU DE JAVEL PROPHYLAXIE C'est un excellent désinfectant en apiculture. Elle agit aussi bien sur les spores des loques et des mycoses. Il faut utiliser un berlingot (9 de chlore actif) dans 3 litres5 d eau avec quelques gouttes de Mir. Pour une désinfection réussie,le matériel doit être impérativement immergé 30 minutes. 8 5
6 SOINS VÉTÉRINAIRES NOURRISSEMENT L apiculteur doit être vigilant quant à la santé de ses colonies, il doit s interdire d effectuer tout traitement ou apport de nourriture qui pourrait induire un risque de résidus dans les produits de la ruches. Traitement Varroa Les traitements doivent être effectués avec des produits ayant reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) et fourni par le GDSA17 : APIVAR, APIGUARD, APISTAN Si ces produits ne donnent pas satisfaction, une visite du vétérinaire GDSA ou du spécialiste apicole DDSV, permettra d établir une prescription particulière. Le nourrissage des abeilles ne pourra se faire qu en cas de disettes florales et non en raison d une surexploitation de l apiculteur, quelque soit la miellée (sauf pour les miellées de miellat qui provoquent des dérèglements intestinaux chez l abeille) Pour palier à une disette de nectar Pour palier à une disette de nectar et exclusivement, l utilisation de sirops conçus pour l abeille peut être envisagé. Ces mêmes sirops pourront être utilisés lors de créations d essaims ou paquets d abeilles, également sur les éleveuses et les ruches fournissant abeilles et couvain (élevage en général). L adjonction de vinaigre se fera uniquement avec du vinaigre de cidre biologique. Le traitement de la loque américaine Le traitement de la loque s effectuera après transvasement de la colonie concernée et uniquement celle-ci sur cire neuve d opercules appartenant au protocole, sauf bien sûr la première année, ou sur bâtisses désinfectées 30 min en immersion dans l eau javellisée soit : 3,5 L d eau + un berlingot de javel 9 chlore + quelques gouttes de mir Pour palier à une disette de pollen Les ruches pourront recevoir des protéines d origine biologique, sachant qu aucun produit sur le marché n est aussi bien accepté par l abeille que le pollen. Attention aux OGM pour les produits tels que soja, levure de bière, poudre de lait... RÉCOLTE 6 Le sirop de sucre servant au traitement sera constitué de sucre dans les proportions de 1 Kg de sucre pour 1 litre d eau. Il sera distribué à raison d 1/2 litre par ruche avec adjonction d 0,5 g d antibiotique prescrit par le vétérinaire du GDSA17. Posologie : 3 fois à 8 jours d intervalle Une ruche atteinte de loque doit être sortie du circuit «action cire d opercules». Elle retrouvera sa place dans le protocole, l année suivante. Enfumage. Seules sont acceptées les techniques utilisant la fumée issue de combustibles végétaux non polluants (bouchons de luzerne, herbes séchées) ou tout autre procédé mécanique (brossage, secouage, chasse abeilles, soufflerie) l utilisation de répulsifs chimiques est interdite. ATTENTION! Les copeaux de bois peuvent contenir des insecticides. Les cartons ondulés contiennent des colles et autres produits. Les vieux chiffons peuvent contenir des colorants. Les pailles ou granulés sont souvent Gaucho sans compter les ralentisseurs de croissance L allumage se fera par papier et allumettes ou lampe à souder. 7
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