SURVEILLANCE D AEDES ALBOPICTUS EN CORSE

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1 Affaire suivie par M me Hélène Barré-Cardi Corte, le 09 mars 2012 Unité de suivi entomologique et de politique de lutte antivectorielle Agence Régionale de Santé de Corse Tél : barre@univ-corse.fr SURVEILLANCE D AEDES ALBOPICTUS EN CORSE Bilan entomologique 2011

2 SURVEILLANCE D AEDES ALBOPICTUS EN CORSE Bilan entomologique 2011 Sommaire 1. INTRODUCTION DISPOSITIFS DE SURVEILLANCE ET METHODOLOGIE LA SURVEILLANCE PAR PIEGES PONDOIRS LA SURVEILLANCE PAR ENQUETES ENTOMOLOGIQUES RESULTATS ET DISCUSSION REPARTITION D AEDES ALBOPICTUS EVOLUTION DE LA COLONISATION DE 2006 A DENSITES DE POPULATIONS EN DYNAMIQUE DES POPULATIONS D AEDES ALBOPICTUS INDICES ENTOMOLOGIQUES TYPOLOGIE DES GITES LARVAIRES ASSOCIATIONS LARVAIRES ET PRODUCTIVITE DES GITES CONCLUSION ET PERSPECTIVES BIBLIOGRAPHIE...20 Acteurs de l enquête : Hélène Cardi 1, 2 (entomologiste régionale, terrain, analyse et rédaction) François-Xavier Pernice 1 (TS, terrain surveillance des pièges pondoirs) Joseph Calloni 1 (TS, terrain enquêtes entomologiques et photos) Guillaume Heuzé 1 (IGS régional, coordination) 1 Agence Régionale de Santé de Corse, Quartier Saint-Joseph, CS 13003, Ajaccio Cedex 9 2 CNRS UMR 6134, Laboratoire Parasites et Ecosystèmes Méditerranéens, Faculté des Sciences et Techniques, Université de Corse, BP52, Corte Fait à Corte, le 09 mars

3 1. Introduction La colonisation rapide et importante du littoral méditerranéen français par Aedes albopictus dès 2004 (Alpes-Maritimes) a entraîné l élaboration de directives ministérielles et l application de la circulaire relative aux modalités de mise en œuvre du plan antidissémination du chikungunya et de la dengue en métropole. En effet, Ae. albopictus étant un vecteur potentiel de chikungunya et de dengue, son implantation fait craindre une introduction de ces deux maladies en France. En 2010, en France métropolitaine, ont été détectés les premiers cas de transmissions autochtones de dengue et de chikungunya. La circulaire rappelle la nécessité d engager de manière renforcée et pérenne la surveillance épidémiologique et entomologique. Elle a pour but de permettre la détection précoce de la présence du vecteur potentiel et de personnes potentiellement virémiques, mais également d accéder à la mise en œuvre rapide et coordonnée de mesures de contrôle du vecteur et de protection des personnes. Dans ce cadre ont été définis différents niveaux de risques : Niveau albopictus 0 Niveau albopictus 1 Niveau albopictus 2 Niveau albopictus 3 Niveau albopictus 4 Niveau albopictus 5 0.a absence d Aedes albopictus 0.b présence contrôlée Aedes albopictus implantés et actifs Aedes albopictus implantés et actifs et présence d un cas humain autochtone confirmé de transmission vectorielle de chikungunya ou dengue Aedes albopictus implantés et actifs et présence d un foyer de cas humains autochtones Aedes albopictus implantés et actifs et présence de plusieurs foyers de cas humains autochtones Aedes albopictus implantés et actifs et épidémie 5 a répartition diffuse de cas humains autochtones sans foyers individualisés 5 b épidémie sur une zone élargie avec un taux d attaque élevé qui dépasse les capacités de surveillance épidémiologique et entomologique mises en place pour les niveaux antérieurs et nécessite une adaptation des modalités de surveillance et d action. La Haute-Corse a été déclarée colonisée par Ae. albopictus dès 2006 et la Corse-du- Sud l année suivante. L introduction de ce vecteur potentiel a donc sensibilisé l île par rapport aux deux maladies tropicales que sont le chikungunya et la dengue. L épidémie italienne de chikungunya de 2007 a établis qu une épidémie est possible en zone tempérée (Rezza et al., 2007). De plus, la susceptibilité des Ae. albopictus corses aux deux virus a été démontrée (Moutailler et al., 2009). En raison des risques encourus, la région a été classée au niveau de risque 1. Les moyens de surveillance, de lutte et de communication ont été immédiatement activés. Depuis 2006, la colonisation de la Corse est donc activement surveillée par un réseau de pièges pondoirs, développé dans l ensemble de l île. Depuis 2008, en parallèle de ces piégeages, des enquêtes sur les gîtes larvaires à Ae. albopictus dans des zones fortement colonisées permettent d observer les populations de moustiques et les habitudes de vie des particuliers. Ces enquêtes permettent ainsi d évaluer l impact des actions de lutte antivectorielle mais surtout des campagnes de sensibilisation de la population. Le bilan suivant présente les résultats de la surveillance entomologique réalisée sur l île dans ce contexte au cours de l année Dispositifs de surveillance et méthodologie 2.1. La surveillance par pièges pondoirs Comme chaque année depuis 2006, le dispositif de surveillance repose principalement 3

4 sur un réseau sentinelle de pièges pondoirs. Le piégeage consiste à fournir à l espèce ciblée des sites de ponte attractifs et donc un environnement qui se rapproche le plus possible du gîte d origine de l espèce. Les pièges sont régulièrement en eau et situés dans un milieu luimême attractif pour le moustique (en général au milieu de la végétation). Un piège est constitué d un seau en polyuréthane noir de 4 litres étiqueté, remplit d eau (cf. figure 1) et une plaquette de polystyrène extrudé de 5x5x2cm constitue un support de ponte imputrescible et flottant. Les moustiques pondent sur le côté de la plaquette, là où la tranche reste humide. Grâce à la flottabilité de la plaquette, les œufs ne sont pas submergés lors de la remontée du niveau de l eau dans le piège ; leur éclosion est ainsi limitée. Par ailleurs l ajout d une pastille d insecticide (diflubenzuron ou Bacillus thuringiensis israelensis - Bti) garantit l absence de tout développement larvaire de moustique. Chaque piège est référencé puis localisé par ses coordonnées géographiques. Un piège est déclaré positif lorsqu il y a présence d œufs d Ae. albopictus. Le nombre d œufs est alors comptabilisé. Figure 1 : piège pondoir (en situation) Le réseau de pièges concerne l ensemble de l île. Les zones géographiques concernées par le piégeage sont : - en zone colonisée : quelques sites urbains majeurs et à différentes altitudes - en limite de zone colonisée - dans la zone non colonisée : dans quelques sites urbains ou touristiques majeurs et en altitude. L objectif principal du réseau de pièges pondoirs est de détecter la présence du moustique Ae. albopictus en zone non colonisée ainsi que d évaluer sa répartition altitudinale. En zone colonisée, il permet de déterminer la durée de la diapause hivernale (et donc de définir la période de début et de fin de la diapause) ainsi que de surveiller la dynamique saisonnière des populations. Le réseau peut être modifié en cours de saison afin de suivre l évolution de l aire de répartition du moustique. Des relevés mensuels sont effectués toute l année. Quelques relevés bimensuels ont lieu dans quelques zones littorales. Une partie des pièges est maintenue pendant la période hivernale afin de vérifier l absence d activité de ponte. Les zones choisies à cet effet sont plutôt des zones littorales à hiver plus doux, comme par exemple la ville d Ajaccio La surveillance par enquêtes entomologiques Des enquêtes au porte-à-porte ont été réalisées dans plusieurs lotissements de la commune de Monticello (cf. figure 2), attenants à la ville de l Ile-Rousse (en Balagne) les 18 et 19 juillet et le 03 octobre Deux zones pavillonnaires ont été choisies en raison de leur infestation en vecteur et d une concentration importante de population humaine afin d y 4

5 calculer des indices entomologiques à partir des gîtes larvaires ; en effet les indices sur les stades préimaginaux présentent l avantage d être relativement fiables : peu de gîtes échappent aux prospections et ils sont assez simples à mettre en œuvre. Figure 2 : zone de réalisation des enquêtes Dans chaque site, une prospection des abords de 50 maisons en juillet et de 50 maisons en octobre a donc été effectuée. Pour chaque habitation, quelques critères ont été relevés : - type de récipient en eau - Culicidés présents (identification morphologique en laboratoire) - en cas de positivité en stades préimaginaux d Ae. albopictus, comptage des larves au stade 4 (L4) et des nymphes (N) de cette espèce (élevage des nymphes jusqu au stade imaginal en laboratoire pour confirmation de l espèce). Parallèlement, nous avons consigné : le nombre de maisons inspectées, de maisons avec gîtes en eau, de maisons positives, de maisons fermées, de refus, de gîtes potentiels (qui pourraient contenir de l eau s il pleuvait) et de gîtes positifs. A partir de ces données, des indices larvaires pour Ae. albopictus ont pu être calculés : - Indice «maisons» (IM) = pourcentage de maisons avec au moins 1 gîte positif à Ae. albopictus - Indice «potentiel maisons» (IPM) = pourcentage de maisons avec au moins 1 gîte potentiel (en eau ou pas) à Ae. albopictus - Indice «récipients par maison» (IRM) = abondance moyenne de récipients en eau par maison Ces trois indices sont de bons indicateurs du comportement de la population vis-à-vis du moustique. - Indice «récipient» (IR) = pourcentage de récipients positifs (gîtes larvaires) parmi l ensemble des récipients en eau Cet indice, comme l IRM, est très sensible à des paramètres indépendants de la situation entomologique, comme des précipitations récentes. - Indice de Breteau (IB)= nombre de gîtes larvaires pour 100 maisons 5

6 Cet indice ne prend pas en compte la productivité des gîtes. Pour cela, il faudrait calculer l indice de Breteau pondéré (nombre de gîtes larvaires pondéré x 100 / nombre de maisons visitées) (Yébakima, 1996). Pour le calcul de cet indice, à chaque gîte est affecté un coefficient de productivité dépendant du type de gîte. Cet indice doit donc être étalonné au moyen d une étude préliminaire menée sur la région concernée. Il ne peut donc pas être calculé dans ce rapport. - Indice «gîtes et productivité d adultes» (IGPA) = pourcentage de gîtes positifs en larves de stade 4 (L4) et nymphes (N) parmi les gîtes positifs - Indice nymphal (IN) = abondance moyenne de N par maison - Indice de productivité d adultes (IPA) = abondance moyenne de L4 et N par maison Ces indices correspondent à la densité vectorielle générale dans la zone visitée. - Indice de risque entomologique (IRE) = nombre moyen d Ae. albopictus en fin de stade pré-imaginal (L4 + N) par maison positive Cet indice reflète la densité vectorielle proprement dite autour des habitations productives lors de l enquête. 3. Résultats et discussion 3.1. Répartition d Aedes albopictus En Corse, la présence sporadique d Ae. albopictus a été constatée en 2002 sur le territoire de la commune de Linguizzetta mais sans implantation de l espèce. En juin 2006, l installation du moustique sur la Haute-Corse, sans doute depuis 2005, a été mise en évidence. En 2007 le début de la colonisation de la Corse-du-Sud par la côte orientale est avéré. En 2011, le réseau sentinelle de pièges pondoirs était constitué d un peu moins de 100 pièges, dont approximativement la moitié dans chaque département. La figure 3 représente les pièges pondoirs du réseau et leur statut en cours de saison. 6

7 Figure 3 : réseau sentinelle de pièges pondoirs à Ae. albopictus en 2011 Légende : point rouge = piège positif au moins une fois dans la saison / point vert : piège négatif tout au long de la saison / point bleu cerclé de noir = piège négatif en 2011 mais positif en 2010 La Haute-Corse est maintenant presque entièrement infestée jusqu à plus de 800 m d altitude. Pour la Corse-du-Sud, l expansion du moustique est plus lente mais la dernière grande zone littorale non envahie (Propriano) l a été cette année Evolution de la colonisation de 2006 à 2011 Depuis 2006, la colonisation de l île progresse rapidement chaque année (cf. figure 4), en suivant plus particulièrement les routes les plus fréquentées le long du littoral, mais aussi à l intérieur des terres, donc plus en altitude, grâce au transport passif des moustiques dans les véhicules. Ainsi des discontinuités spatiales dans sa zone d installation apparaissent, traduisant directement ce phénomène. Elles sont observées avec des petits «spots» de colonisation apparus à Calvi en 2007, à Ajaccio et Porto en 2010 ou même à Propriano en

8 Figure 4 : colonisation de la Corse par Ae. albopictus de 2006 à 2011 Chaque année, la majorité des colonisations surviennent en pleine période touristique qui favorise le transport passif des moustiques par les véhicules. En effet, de nombreuses nouvelles positivités sont découvertes en juillet et août (cf. tableau 1). Cette technique des pièges pondoirs, bien que très sensible, présente un rayon d action limité autour de chaque piège (de 50 à 100 m, dépendant des gîtes attractifs de l environnement). Il est bien sûr impossible d être exhaustif, c est pourquoi les zones ciblées sont plus particulièrement celles qui sont les plus exposées à un risque d introduction du moustique (villages importants le long des routes, zones touristiques ou très fréquentées ). Tableau 1 : chronologie de la colonisation de nouvelles communes par Ae. albopictus juin 2006 juillet 2006 août 2006 septembre 2006 fin de saison 2006 juin 2007 juillet 2007 août 2007 avait colonisé Bastia, Ville-di-Pietrabugno, Linguizzetta Sisco, Lucciana, Vescovato (Arena), Aléria Penta-di-Casinca (Folelli), Santa-Maria-Poggio (Campoloro) Santa-Maria-di-Lota (Miomo), Brando (Erbalunga), Santa-Lucia-di-Moriani, Saint-Florent Barchetta Castello-di-Rostino (Ponte-Novu), Ghisonaccia, Sari-Solenzara Pietracorbara (marine), Cagnano (Porticciolo), Porto-Vecchio Calvi 8

9 juillet 2008 août 2008 septembre 2008 juin 2009 juillet 2009 août 2009 septembre 2009 juin 2010 juillet 2010 août 2010 septembre 2010 (novembre 2010) mai 2011 juin 2011 août 2011 septembre 2011 novembre 2011 Cervione, Omessa (Francardo), Patrimonio Ventiseri (Travo), Morosaglia (Ponte-Leccia), Farinole, Rogliano (Maccinaggio), Conca (Favone), Zonza (Ste-Lucie de Porto-Vecchio) Zonza (Pinarellu) Santo-Pietro-di-Tenda (Casta), Luri Corte, Morosaglia (village), Lama, Ile-Rousse, Oletta, Olmeta-di-Tuda, Nonza, Centuri, Lecci (village) Popolasca, Ortale, San Nicolao, Palasca (Ostriconi), Lumio (Sant Ambroggio), Pino, Lecci (Saint-Cyprien) Murato, Bonifacio Lumio (village), Grosseto-Prugna (Porticcio), Sarrola-Carcopino (Baleone), Piana, Figari Venaco, Vivario, Vezzani, Noceta, Ghisoni, Tralonca, Sermano, Castirla, Prato-di- Giovellina, Saliceto, San Lorenzo, Castineta, Asco, Sant Andrea-di-Boziu, Ajaccio, Conca, Sotta Muracciole, Altiani, Erbajalo, Aïti, Gavignano, Moltifao, Castifao, Belgodère (Lozari), Pruno, Piedicroce, Ota (Porto), Cauro, Pianottoli-Caldarello Favalello, Alando, Santa-Lucia-di-Mercurio Bustanico, Carticasi, Cambia, Zuani, Tallone, Pancheraccia, Pietraserena Sarrola-Carcopino (village) Calenzana, Propriano, Belvédère-Campomoro Cateri, Feliceto, Sartène, Casalabriva Campile et Ortiporio mais pièges non relevés en août Croce, La Porta Attention, ce tableau indique la première présence d œufs dans les pièges de la commune, cependant certains pièges ont été posés après l infestation de la commune par Ae. albopictus. C est le cas par exemple pour Pino (en août 2009) ou Pruno (en août 2010) dont les pièges ont été installés uniquement pour vérifier la présence supposée du moustique. Autre exemple : pour Piedicroce (en août 2010), le piège avait été déplacé le mois précédent pour le mettre à un endroit qui semblait plus favorable et pour d autres sites, il avait disparu à plusieurs reprises. Autant de cas où la détection du moustique s est faite tardivement. 9

10 3.3. Densités de populations en 2011 Figure 5 : nombre maximal journalier d'œufs par piège pondoir Les densités de populations ne peuvent pas être évaluées précisément à travers les pièges pondoirs, dont le rayon d action est limité. Cependant, l observation des maxima d œufs récoltés dans les pièges permet de donner une idée générale des densités. Ainsi en 2011, les densités les plus importantes sont uniquement remarquées en Haute-Corse, dans des zones colonisées depuis 4 ou 5 ans, où le moustique est donc bien implanté (cf. figure 5) Dynamique des populations d Aedes albopictus Evolution du réseau de pièges pondoirs et des populations de moustiques Le tableau 2 nous indique que le pourcentage de pièges positifs était maximal de fin juillet à octobre et le nombre journalier d œufs par piège positif de juillet à septembre avec 10

11 un maximum début septembre, lors du retour de voyageurs de zones d endémies et donc un risque épidémiologique accru. Ces deux paramètres se complétant, ils expliquent les colonisations d août et septembre. Tableau 2 : bilan des piégeages de 2011 Mois Quinzaine Pièges en place Absence de données Pièges non relevés PP % de PP 0,00 10,3 20,0 26,2 22,7 30,9 26,0 34,3 35,6 32,6 36,2 28,9 7,9 0 Œufs / PP / jour 0,00 0,88 1,85 4,08 7,75 3,26 6,67 2,58 13,35 6,75 3,30 2,90 3,03 0 Légende : PP = piège positif Diapause hivernale Les œufs pondus à la fin de la saison de reproduction entrent en diapause pour passer l hiver. L augmentation de la photopériode et de la température au printemps provoque la levée de la diapause, autrement dit l éclosion des œufs. Afin d appréhender ce phénomène, certains pièges restent en place durant l hiver et sont relevés au maximum quatre fois : en janvier, février, mars et avril. Les pièges situés le plus en altitude sont supprimés pour l hiver, le nouveau réseau sera placé en mars et avril 2012, avant la période de reprise de l activité du moustique. Les pièges du littoral sont maintenus afin de surveiller une éventuelle activité en hiver. Nous n avons encore jamais récolté d œufs dans les pièges maintenus pendant la saison hivernale. Tableau 3 : premières et dernières positivités des pièges pondoirs de 2006 à 2011 Premiers œufs Derniers œufs Novembre Juin 1 Octobre Mai 1 Novembre Mai 1 Décembre Mai 2 Novembre 2* 2011 Mai 1 Novembre 1 Légende : 1 = première quinzaine, 2 = deuxième quinzaine. * = les derniers œufs ont été récoltés tout au début du mois décembre, mais le faible nombre d œufs et la longue période séparant deux prélèvements consécutifs suggèrent une ponte en novembre En 2011, les premiers œufs ont été récoltés pendant la première quinzaine de mai et donc les premières pontes ont eu lieu plutôt à la fin du mois d avril (la reprise d activité s est donc produite à partir de début avril), (cf. tableau 3). Cette année, début novembre l espèce était entrée en diapause hivernale. La saison favorable à Ae. albopictus en Corse se situe donc d avril à fin novembre début décembre lorsque les conditions météorologiques le permettent. Cette année, la saison s est terminée un peu plus tôt, avec pourtant des conditions météorologiques favorables qui n expliquent pas le début de la diapause plus précoce. En effet les températures de 2011 étaient mêmes supérieures de septembre à novembre à celles de Seule la pluviométrie était déficitaire. Cependant, considérant les gîtes colonisés par cette espèce, cela ne devrait pas l empêcher de se développer. 11

12 3.5. Indices entomologiques Pluviométrie Cette année, la période «humide» (03 octobre) ne l était pas, en effet il a plu à Calvi plus de 50 millimètres seulement le 18 septembre, 15 jours avant l enquête (cf. figure 6). Les récipients qui avaient été mis en eau lors de cet épisode pluvieux se sont rapidement asséchés. En juillet (18-19), la période était aussi sèche, avec des pluies survenues uniquement le soir du 19. Cette année exceptionnelle au niveau des conditions météorologiques ne nous a donc pas permis de prélever en période humide. Précipitations (mm) Date Figure 6 : pluviométrie du 15 juin au 05 octobre 2011 à Calvi (Balagne) Source : Météo France Indices larvaires Le tableau 4 récapitule les données (2011) permettant le calcul des indices larvaires : Tableau 4 : récapitulation des données PS - Juillet PS - Octobre Maisons inspectées totalement Maisons avec gîte potentiel en eau Maisons positives (au moins un gîte positif) 10 3 Maisons fermées 6 10 Refus 6 3 Récipients en eau Récipients positifs en Ae. albopictus 18 4 Gîtes larvaires avec L4 ou/et nymphes 18 3 Larves stade 4 et nymphes 729 L N = L N = 53 Légende : PS = période sèche, PH = période humide 12

13 Le tableau 5 présente les indices entomologiques de 2011 ainsi qu un rappel de ceux de 2008, 2009 et 2010, pour permettre la comparaison : Tableau 5 : indices entomologiques PS 2008 PH 2008 PS 2009 PH 2009 PS 2010 PH 2010 PS Juillet 2011 PS Octobre 2011 Moriani Borgo Biguglia Borgo Monticello Indice «maisons» (IM) - % , Indice «potentiel maisons» (IPM) - % Indice «récipients / maison» (IRM) 2,14 4,78 1,66 1,74 0,82 0,84 0,68 1,02 Indice «récipient» (IR) - % 14,02 12,55 21,69 24,14 26,83 26,74 52,94 7,84 Indice de Breteau (IB) Indice «gîtes et productivité d adultes» (IGPA) - % Indice nymphal (IN) 2,32 12,30 2,26 22,26 17,00 Indice de productivité d adultes (IPA) 20,74 78,62 15,86 46,28 56,82 Indice de risque entomologique (IRE) 86,42 262,07 99,13 154,27 355,25 24,64 * 395,82 * 3105,6 9 * 6,14 0,84 20,72 1,06 103,6 17,67 Légende : PS = période sèche, PH = période humide * Indices PH 2010 sans la maison contenant le récupérateur : IN = 7,13 ; IPA = 37,61 ; IRE = 313,42 Attention, Borgo, Biguglia et Monticello sont situées à une latitude similaire mais Borgo et Biguglia sont à l est de la Corse alors que Monticello est beaucoup plus à l ouest. Monticello est donc dans une région avec un climat un peu différent. Cette année, deux problèmes se sont présentés : outre l absence de saison pluvieuse lorsque les températures sont encore clémentes, nous avons enquêté dans un quartier présentant une grande majorité de maisons secondaires lors de la deuxième session. Cela explique les très faibles densités de gîtes larvaires et vectorielles constatées. En effet, les maisons secondaires ne disposent pas de fleurs hors-sol, la sécheresse sévissant pendant la saison estivale étant rédhibitoire pour leur conservation, ni de récipient délaissé dans un recoin du jardin. Comme chaque année, nous avons utilisé les trois indices définis par l Organisation mondiale de la santé qui permettent d apprécier la fréquence d Ae. aegypti dans une localité donnée : - l indice «maison» ou indice «habitation» (IM), - l indice «récipient» (IR), - l indice de Breteau (IB). Ces trois indices, régulièrement utilisés en entomologie pour les mesures de risque de transmission de la dengue (Service, 1993), peuvent être appliqués à Ae. albopictus vu leurs conditions de vie similaires (World Health Organization, 1972). L indice maison (IM) est caractérisé par trois niveaux de risque : risque faible si IM < 0,1 %, risque moyen si 0,1 % IM 5 % et risque élevé si IM > 5 % (PAHO, 1994). Selon cette échelle de risque, les IM relevés cette année étant supérieurs à 5 %, le risque de transmission de la maladie après introduction du virus serait élevé. Même s il ne fait aucun doute que le risque de transmission est réel, les valeurs seuil à partir desquelles une transmission pourrait se produire font toujours l objet de nombreux débats parmi les spécialistes (Focks et Chadee, 1997). Un tel risque élevé reste contestable, dans les régions comme la nôtre, qui sont encore indemnes de circulation autochtone de virus. L IM était inférieur en octobre, ce qui s explique par une forte proportion de maisons secondaires. Sur 50 maisons explorées, 20 étaient des résidences secondaires. Parmi cellesci, 3 maisons possédaient chacune un récipient en eau, dont aucun n était positif (un seul contenait des Culex). 13

14 En juillet, l indice récipient (IR) était très élevé (> 20 %). En effet, le rapport entre les récipients et les maisons (IRM) étant maintenant très faible ( 1 %), moins de récipients sont disponibles pour une mise en eau, mais les récipients restants sont plus favorables aux moustiques. Depuis 2008, les IR sont généralement plus élevés en période humide et augmentent d une année sur l autre, quelque soit la zone. Globalement les proportions des différents types de récipients sont les mêmes chaque année. Ae. albopictus s adapte t il aux gîtes disponibles? Force est de constater que malgré le nombre restreint de gîtes, la densité des derniers stades préimaginaux autour des maisons positives (IRE) reste très élevée. L indice récipient par maison (IRM) évalue la quantité de gîtes potentiels par maison et permet de comparer les années entre elles afin d évaluer les habitudes de vie de la population. L IRM ainsi que l indice potentiel maison (IPM) sont des bons indicateurs du comportement de la population envers le moustique et donc par extension, du résultat de l éducation sanitaire. Cette année nous avons pu constater une amélioration de l IRM et surtout de l IPM par rapport aux années précédentes, il y avait en moyenne bien moins d un récipient en eau par maison en juillet et moins de la moitié des maisons disposait d un récipient pouvant se remplir avec des pluies. Il faut toutefois garder à l esprit que la région est très différente au niveau de son climat estival plus sec qui incite donc à posséder ces plantations en terre, mais aussi au niveau de sa population, composée de nombreux résidents non permanents. Ces derniers disposent généralement de jardins peu fournis en végétation décorative et habituellement très bien entretenus. Donc, même si d assez nombreuses personnes semblaient avoir retenu le message de suppression des gîtes, il est assez difficile de comparer avec les années précédentes pour les raisons évoquées précédemment. Le risque de transmission de la dengue serait improbable si IB < 5, mais très élevé si IB > 50 (WHO, 1972). Certains spécialistes (Moore et al., 1978) considèrent que le risque de transmission augmente quand IB dépasse 20. Dans notre étude, l IB de juillet étant de 36, le risque de transmission d un virus par Ae. albopictus dans cette zone ne parait pas négligeable en juillet mais il est très inférieur lors de la deuxième session. Rappelons que pour qu une épidémie se déclare, plusieurs facteurs doivent être réunis : - la proportion d individus réceptifs dans la population humaine doit être suffisante, c est-à-dire que la majorité de la population ne soit pas immunisée face au virus. C est le cas dans notre région qui n a pas encore connu d épisode infectieux à chikungunya ou à dengue. - mais surtout le virus doit être importé par une personne en phase virémique. Au 30 novembre 2011, un cas de dengue importé avait été confirmé dans une zone colonisée par Ae. albopictus de Haute-Corse, mais aucun de chikungunya (cf. tableau 6). La personne concernée n était pas présente en Corse lors de sa phase virémique. Aucune enquête entomologique n a donc été menée à cette occasion. 14

15 Tableau 6 : récapitulation des cas suspects de dengue et de chikungunya importés dans les régions colonisées par Ae. albopictus Source : Cire Sud / VEILLE HEBDO PROVENCE-ALPES-CÔTE D AZUR CORSE / Point n publié le 02 décembre 2011 L IR nous indique uniquement la proportion de récipients positifs et IM celle de maisons positives. L IB combine les informations sur les récipients (IR) et les maisons (IM). Cependant, la productivité des réceptacles n est pas prise en compte. Pour cela, il est maintenant reconnu que ces indices ne sont pas du tout corrélés aux densités de population de vecteurs (Focks et Alexander, 2006). Par exemple, peu de récipients positifs peuvent produire un grand nombre d adultes, l IR sera donc faible alors que la densité vectorielle sera élevée. Ces indices, utilisés couramment en entomologie sont donc contestables dans l appréciation du niveau de risque de transmission des maladies vectorielles (Focks et al., 2000). D autres indices ont donc été calculés pour essayer d apporter des informations complémentaires, en particulier pour ce qui concerne la densité vectorielle. Dibo et al. (2008) estiment que les densités d adultes permettent une meilleure évaluation du risque. La production de moustiques peut donc être évaluée par la sélection des stades pré-imaginaux appropriés (L4/N) (Tun-Lin et al., 1994 ; Focks et Chadee, 1997 ; Romero-Vivas et al., 2002). Ainsi la quantité de L4 et de nymphes est le meilleur critère d évaluation de la densité d adultes car leur mortalité est faible et le nombre d individus de ces stades est hautement corrélé au nombre d adultes (Focks et Chadee, 1997). En revanche, Romero-Vivas et Falconar (2005) ont observé une corrélation négative entre les œufs et les indices larvaires, probablement due à la forte mortalité des deux premiers stades larvaires (Southwood et al., 1972). L indice nymphal (IN) a été développé par Focks et al. (2000) afin de mieux représenter le risque de transmission. Cependant, sa faisabilité dans la surveillance en routine n a pas été testée (Morrison et al., 2004). En effet la récolte des nymphes doit donner lieu à une émergence en laboratoire afin de contrôler l espèce. Romero-Vivas et Falconar (2005) ont démontré que les enquêtes basées sur le quatrième stade larvaire étaient plus sensibles que les enquêtes sur les nymphes (durée du quatrième stade larvaire plus élevé que pour le stade nymphal). Nos résultats montrent qu en effet l IN n est pas nécessairement corrélé à l indice de productivité d adultes (IPA). Nous préfèrerons donc les indices basés sur les deux derniers stades préimaginaux (L4 + N), même si l IN est calculé pour information. L indice «gîtes et productivité d adultes» (IGPA) nous indique le pourcentage de gîtes productifs. Il nous permet d observer qu en juillet 2011, la totalité des gîtes larvaires était productif en adultes (et 3 sur 4 en octobre). Les indices de productivité d adultes (IPA) et de risque entomologique (IRE) reflètent la densité vectorielle autour des habitations prospectées. IPA évalue la situation générale de 15

16 la zone alors qu IRE se concentre sur les propriétés productives. En terme de risque, il apparaît plus facile de gérer une zone à abondance moyenne (IPA) faible et intensité moyenne (IRE) forte, car cela signifie que les maisons positives le sont fortement, mais qu il y an a peu ; il est donc plus facile de les cibler. Cette année, les IPA et IRE étaient extrêmement faibles en octobre ce qui s explique par les conditions évoquées précédemment, exceptionnellement défavorables à la présence de moustiques. En juillet, les populations d adultes étaient similaires à celles observées aux périodes sèches de 2008 et Cela tend à confirmer que malgré une communication importante par l intermédiaire de différents médias, elle semble avoir atteint ses limites dans sa capacité à abaisser les densités de populations de moustiques. La relation de l ensemble de ces indices avec l évaluation du risque épidémiologique fait encore débat parmi les spécialistes. Par exemple Nelson et al. (1976) n observaient pas de relation directe entre les densités de moustiques et les cas de dengue hémorragique. Cependant, ils démontrent bien que les populations de moustiques sont encore conséquentes. Le risque de transmission d un virus importé dans une zone colonisée par Ae. albopictus est donc bien réel Typologie des gîtes larvaires Seuls les cas de stagnation visibles et accessibles ont été recensés. Il est vraisemblable que certains problèmes n aient pu être observés (difficultés d accès). Notamment, il est probable que certains réservoirs d eau insuffisamment protégés mais inaccessibles et alimentés par les eaux de toiture à des fins d arrosage ou de nettoyage soient également propices au développement de larves de moustiques. La figure 7 représente les gîtes larvaires rencontrés en juillet. Figure 7 : gîtes larvaires de juillet 2012 Gites larvaires d octobre 2012 : 2 soucoupes, 1 brouette, 1 poubelle Les seaux (39 %) et les réservoirs d eau (28 %) constituaient la majorité des gîtes larvaires en juillet. Les habitats larvaires étaient principalement des petits gîtes, ceux-ci contribuaient à 68 % (72 % en juillet et 2 sur 4 en octobre) de la totalité des sites préimaginaux. La plupart des gîtes larvaires étaient donc facilement supprimables. 16

17 Surveillance d Aedes albopictus en Corse en 2011 Il faut par ailleurs constater que dans cette région plus sèche et venteuse, assez peu de fleurs sont en pot, ce qui limite la présence du moustique. Seules six soucoupes en eau ont été découvertes (soit 7% des récipients en eau), dont deux positives en Ae. albopictus. Quelques exemples de gîtes larvaires découverts en 2011 : Gîtes remplis par l eau de pluie : gîtes de négligence par excellence Petits gîtes a/ b/ c/ d/ a/ Pots de fleur non percés empilés et non renversés qui ont permis la stagnation d eau b/ Chaudron en cuivre avec de l eau stagnante et des débris organiques c/ Récipient non renversé d/ Pneu Grands gîtes a/ b/ a/ Poubelle servant de stockage d eau dont le couvercle percé permet aux moustiques de passer b/ Brouette non retournée Gîtes en eau volontairement, mais qui sont couramment remplis par l eau de pluie Petits gîtes a/ b/ c/ d/ a/ Fontaine en pierre avec une petite arrivée d eau ; eau qui s accumule dans un petit bac et permet le développement de larves b/ De nombreuses personnes font des bouturages dans de l eau laissée à l air libre, très propice aux moustiques tigres : ici un seau avec des boutures de laurier laurier réputé 17

18 pour être toxique pour les moustiques la macération des feuilles dans l eau ne repousse manifestement pas les moustiques tigres! c/ Il reste fréquemment de l eau dans les arrosoirs, mais l eau de pluie participe aussi au remplissage de ces récipients. d/ Pot de fleur avec un géranium odorant communément appelé «géranium antimoustiques» (Pelargonium graveolens) qui n a dans ce cas pas chassé les moustiques tigres!!! Grands gîtes «réserves d eau» pour les jardins a/ b/ a/ Réservoir recouvert mais accès des moustiques à l eau b/ Citerne en béton enterrée insuffisamment fermée 3.7. Associations larvaires et productivité des gîtes Le tableau 7 nous indique la productivité des gîtes colonisés par Ae. albopictus ainsi que les associations larvaires. Tableau 7 : associations larvaires et productivité des gîtes Taille de gîte Type de gîte Stades préimaginaux Ae. albopictus Autre Culicidés Petits gîtes Grands gîtes Arrosoir plastique 8L4, 8N - Bouteille plastique 64L4, 0N Culex pipiens Chaudron cuivre 0L4, 25N Culex pipiens, Culiseta longiareolata Fontaine pierre 0L4, 3N Culex pipiens, Culiseta longiareolata Pneu 34L4, 10N - Pot de fleur plastique 8L4, 4N Culex pipiens, Culiseta longiareolata Seau plastique 5L4, 1N - Seau plastique 19L4, 0N - Seau plastique 150L4, 16N - Seau plastique 2L4, 2N Culex pipiens Seau plastique 130L4, 150N NI Seau plastique 0L4, 8N - Soucoupe (Pot métal) 0L4, 40N Culex pipiens Soucoupe en terre 6L4, 2N - Brouette métal 0L4, 0N - Poubelle plastique 5L4, 0N Culex territans, Culex theileri, Culiseta longiareolata Réservoir béton 150L4, 50N - Réservoir béton 50L4, 20N - Réservoir eau plastique 10L4, 0N - Réservoir eau plastique 15L4, 0N - Réservoir pierre 70L4, 10N - Légende : L4 = larve de stade quatre, N = nymphe, NI = non identifié 18

19 Ae. albopictus n était que peu associé à d autres espèces dans ces gîtes larvaires (38 % des gîtes). La plupart des gîtes qu il a colonisés sont des petits gîtes (deux tiers). Une autre espèce culicidienne n était présente dans ces mêmes petits gîtes dans la moitié des cas. A l inverse, peu de grands gîtes abritent Ae. albopictus (un tiers) mais il est associé à une autre espèce dans 14 % des cas. Comme nous l avions remarqué les années précédentes, la productivité des gîtes en adultes n est pas dépendante de la taille de l habitat larvaire. En effet, la densité des larves de stades 4 et des nymphes peut être bien supérieure dans un petit gîte (cf. tableau 4). Elle est liée à de nombreux facteurs comme la quantité, mais aussi la qualité de l eau (Christophers, 1960), la densité en stades immatures (Shannon et Putnam, 1934), et la disponibilité en nourriture (Clements, 1999). Les associations larvaires entre Ae. albopictus et divers Culicinés sont, contrairement aux années précédentes, principalement remarquées dans des petits gîtes où la compétition interspécifique pour l espace et la nourriture est plus importante. Les espèces de Culicinés retrouvées cette année dans ces gîtes larvaires sont essentiellement des Culex pipiens mais aussi des Culiseta longiareolata. Pour la première fois, Culex territans et Culex theileri ont été observés en accompagnement d Ae. albopictus. D autres espèces découvertes les années précédentes n ont pas été répertoriées cette saison: Culex hortensis hortensis, Ochlerotatus cantans et Anopheles clavigers s.l.. 4. Conclusion et perspectives Cette année a été exceptionnelle au niveau des conditions météorologiques de l automne, puisque les premières vraies pluies ne sont survenues qu en novembre. La situation entomologique observée en octobre n était donc représentative que d un quartier pourvu de nombreuses maisons secondaires, en période sèche, dans cette région de Corse. Les densités de vecteurs y étaient bien inférieures à celles observées dans d autres secteurs. Lors de nos enquêtes, l accueil réservé par la population a été plutôt favorable. Elle semble globalement bien informée des précautions à prendre pour éviter la prolifération des moustiques, même si elle n applique par forcément ses conseils. Nous avons en effet constaté parfois encore l absence de connaissance, mais surtout la négligence, par la multiplicité des récipients pouvant être mis en eau par les intempéries. Cette action, par les informations apportées à la population directement visée, contribue à la sensibilisation et à la responsabilisation des habitants. L impact d une telle action est donc avéré, même s il reste limité par le faible nombre de personnes touchées. Comme il est inimaginable d étendre cette action à toute la Corse, il conviendrait d accentuer la communication grâce à d autres méthodes moins chronophages, même si leur impact est moins immédiat. La communication réalisée actuellement semble atteindre ses limites dans sa capacité à toucher la population afin de la faire agir. Il faut bien sûr poursuivre la démarche mais en complétant par de nouvelles initiatives et surtout un travail mené en collaboration avec des anthropologues et des sociologues afin d adapter le message et les supports, et peut-être aussi mieux cibler le public concerné. L effort doit en effet rester soutenu car nombre de personnes ne se sentent pas assez concernées par le problème et les conseils de précaution les plus élémentaires s oublient facilement! Pour la saison 2012, le réseau de pièges pondoirs sera réajusté en fonction de l estimation du territoire colonisé par Ae. albopictus en La fréquence des relevés restera mensuelle toute l année. Pour tenter d évaluer le risque sanitaire ainsi que l impact de 19

20 la communication, des indices stégomyens (tels que l indice de Breteau ou l indice maison) seront renouvelés dans des zones pavillonnaires à forte densité de population humaine et de moustiques. Afin de mieux connaître les densités d adultes en certains points stratégiques tels que près des hôpitaux ou autour d éventuels cas suspects de chikungunya ou de dengue, des piégeages d adultes (pièges à attractif chimique) seront réalisés. En 2011, les piégeages ont en effet été compromis par des problèmes de batteries inadaptées aux pièges. Enfin, les recherches de l espèce à l intérieur de l île seront poursuivies, en particulier plus en altitude afin de déterminer sa limite de répartition altitudinale en Corse. De plus, nous tenterons de réaliser, en collaboration avec l EID Méditerranée, des tests de résistance aux insecticides actuellement utilisés sur l île qui servira de point zéro pour de futures analyses. 5. Bibliographie Christophers SR Aedes aegypti (L.). The yellow fever mosquito. Cambridge, Cambridge University Press. Clements AN The biology of mosquitoes. Vol. 2. Wallington, Oxon, CABI Publishing. Dibo MR, Chierotti AP, Ferrari MS, Mendonça AL, Neto FC Study of the relationship between Aedes (Stegomyia) aegypti egg and adult densities, dengue fever and climate in Mirassol, state of São Paulo, Brazil. Mem Inst Oswaldo Cruz, Rio de Janeiro, 103(6): Focks DA, Alexander N Multicountry study of Aedes aegypti pupal productivity survey methodology: Findings and recommendations, 2006, TDR/IRM/Den/06.1 Focks DA, Brenner RJ, Hayes J, Daniels E Transmission thresholds for dengue in terms of Aedes aegypti pupae per person with discussion of their utility in source reduction efforts. Am J Trop Med Hyg 62: Focks DA, Chadee DD Pupal survey: an epidemiologically significant surveillance method for Aedes aegypti: an example using data from Trinidad. Am J Trop Med Hyg 56: Moore CG, Cline BL, Ruiz-Tibén E, Lee D, Romney-Joseph H, Rivera-Correa E Aedes aegypti in Puerto-Rico: environmental determinants of larval abundance and relation to dengue virus transmission. Am J Trop Med Hyg 27(6): Morrison AC, Astete H, Chapilliquen F, Ramirez-Prada C, Diaz G, Getis A, Gray K, Scott TW Evaluation of a sampling methodology for rapid assessment of Aedes aegypti infestation levels in Iquitos, Peru. J Med Entomol 41: Moutailler S, Barré H, Vazeille M, Failloux AB Recently introduced Aedes albopictus in Corsica is highly competent to Chikunguny and dengue viruses. Trop Med Int Health 14(9): Nelson M.J., Usnan S., Pant C.P., Self L.S Seasonal abundance of adult and immature Aedes aegypti (L.) in Jakarta. Bulletin Penelitian Kesehatan 4(1,2): 1-8. Pan American Health Organization [PAHO] Dengue and dengue hemorrhagic fever in the Americas: guidelines for prevention and control. Washington DC: PAHO p. Rezza G, Nicoletti L, Angelini R, Romi R, Finarelli AC, Panning M, Cordioli P, Fortuna C, Boros S, Magurano F, Silvi G, Angelini P, Dottori M, Ciufolini MG, Majori GC, Cassone A; CHIKV study group Infection with chikungunya virus in Italy: an outbreak in a temperate region. Lancet 370(9602): Romero-Vivas CME, Falconar AKI Investigation of relationships between Aedes aegypti egg, larvae, pupae and adult density indices where their main breeding sites were located indoors. J Am Mos Control Assoc 21(1) : Romero-Vivas CME, Wheeler JC, Falconar AKI An inexpressive intervention for the control of larval Aedes aegypti assessed by an improved method of surveillance and analysis. J Am Mos Control Assoc 18(1) : Service MW Mosquito ecology field sampling methods. 2 nd edition, London, United Kingdom, Chapman & Hall: 924 p. Shannon RC, Putnam P The biology of Stegomyia under laboratory conditions. Proceedings of the Entomological Society of Washington 36: Southwood TRE, Murdie G, Yasumo M, Tonn RJ, Reader PM Studies on the life budget of Aedes aegypti in Wat Samphaya, Bangkok, Thailand. Bull World Health Org 46: Tun-Lin W, Kay BH, Burkot TR Quantitative sampling of immature Aedes aegypti in metal drums using sweep net and dipping methods. J Am Mos Control Assoc 10: Yébakima A [Control of Aedes aegypti in Martinique. Contribution of entomology studies.] Bull Soc Pathol Exotique 89: World Health Organization [WHO] A system of World-wide surveillance for vectors. WHO Wkly Epidem Rec (7):

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