Intégrer le biocontrôle dans les exploitations en maraîchage : réussites et limites. Rosalie Dutertre et Maxime Chabalier 16 janvier SIVAL

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1 Intégrer le biocontrôle dans les exploitations en maraîchage : réussites et limites Rosalie Dutertre et Maxime Chabalier 16 janvier SIVAL

2 -Présentation et définition du biocontrôle -Evolution de la part des produits de biocontrôle -Contexte DEPHY -Deux exemples concrets Cas 1: Plein champ, utilisation de nématodes «entomopathogènes» pour lutter contre le criocère de l asperge Cas 2: Sous abris, favoriser l installation de Macrolophus en culture de tomate sous serre

3 Les produits de biocontrôle Les produits de biocontrôle protègent les plantes contre des stress biotiques. Ils utilisent les mécanismes et interactions naturels. Le principe du biocontrôle est fondé sur la gestion des équilibres des populations d agresseurs plutôt que sur leur éradication. Les produits de biocontrôle trouvent toute leur expression dans le cadre de la protection intégrée des cultures. Ils sont associés et complémentaires d autres techniques : la génétique; l agronomie; les outils d aide à la décision,

4 Les produits de biocontrôle «Les produits de biocontrôle ( ) des agents et produits utilisant des mécanismes naturels dans le cadre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. ( ) comprennent en particulier : Cas 2 Cas 1 Macro-organismes Micro-organismes Médiateurs Substances chimiques naturelles Source :Code rural, article L Crédits photos de gauche à droite : GDM, Cirad, GDM, Philippe Montigny / Prolea

5 Evolution du nombre de solutions à faibles risques Source: Rapport 2017 de la Commission Européenne

6 Utilisation du biocontrôle dans le réseau DEPHY Ferme Légumes Evolution des IFT sous abris (réseaux 13 et 85) Evolution des IFT plein champ (réseaux 31, 44, 45, 49, 50 62, 66 et 86)

7 CAS 1: Utilisation de nématodes «entomopathogènes» /criocère de l asperge Criocère: un des ravageurs principaux de l asperge Lutte principalement d ordre chimique Suivi en conditions producteurs Parcelle d 1,5ha divisée en 3 modalités Modalité 1 Modalité 2 Modalité 3 Sens du vent dominant

8 CAS 1: Utilisation de nématodes «entomopathogènes» /criocère de l asperge MODALITE TEMOIN chimique ENTONEM ½ dose ENTONEM dose pleine DOSE PRODUIT COMMERCIAL FIRME 0.25kg/ha Suprême 20 SG Certis 1.25milliards/ha 2,5milliards/ha ENTONEM Steinernema feltiae + SQUAD ENTONEM Steinernema feltiae + SQUAD Volume de bouillie 320L/ha (appliqué) Quantité de nématodes/m² Koppert 500 l/ha Koppert 500 l/ha _ Fréquence d application _ 2 fois à 7 jours d intervalle 2 fois à 7 jours d intervalle Variable Stade/Date prévue Taille échantillon Précision Comptage du nombre de larves (mortes et vivantes) avant application puis T + 2 j, +7 j, +14 jours. 30 rameaux identifiés par modalité disposés sur le rang central en excluant les 5 premiers et les 5 derniers mètres linéaires

9 CAS 1: Utilisation de nématodes «entomopathogènes» /criocère de l asperge Résultats Application Entonem: 10/06 Application chimique: 13/06

10 CAS 1: Utilisation de nématodes «entomopathogènes» /criocère de l asperge Résultats Pas de 2 ème application => pression faible Pas de nouvelle intervention insecticide

11 CAS 1: Utilisation de nématodes «entomopathogènes» /criocère de l asperge Evaluation de l approche IFT insecticide IFT modalité chimique = 1 IFT modalités Entonem = 0 (IFT biocontrôle = 1) Avis du producteur -facilité d application -positionnement de l application (période et luminosité). -Résultats encourageants car une seule application pour un résultat équivalent au chimique Evaluation économique Prix HT/ha ENTONEM 1/2 dose ENTONEM dose pleine TEMOIN chimique 171, ,66

12 CAS 2: favoriser l installation de Macrolophus pygmaeus /tomate sous serre Cible: l aleurode, l acarien tétranyque, le puceron, la noctuelle et la Tuta absoluta Lâchers de 0,5 Macro /m² Nourrissage macro 2016 Lâchers de 0,5 Macro /m² sur infestations Installation trop lente des auxiliaires qui sont efficaces entre mi et fin juillet!!! Va falloir qu on se bouge c est déjà l été Tomates Printemps 2016 Eté 2016 Octobre 2016 Novembre 2016 Hiver 2016

13 Lâchers de 1 Macro /m² Lâchers de 0,5 Macro /m² sur infestations Pas de nouveaux lâchers Nourrissage macro Tomates Soucis en pots Tomates Printemps 2016 Eté 2016 Octobre 2016 Novembre 2016 Hiver 2016 Printemps 2017 Eté 2017 Confection de 150 pots Dispersion des pots Regroupement des pots et Protection hivernale avec P17 Dispersion des pots dans la culture + nourrissage Suivi ravageurs et auxiliaires -37%

14 CAS 2: favoriser l installation de Macrolophus pygmaeus /tomate sous serre Nb d'individus par tête de tomate Résultats -37% pots sortie hivers Sortie hiver environ 30 M. pygmaeus tous stades confondus/ pots 1 pots pour 64 m² = 0,5 M. pygmaeus / m² vs objectif de 1 pour 40 m² Manipulation pour répartir les population en fonction des foyers Maitrise des populations des cibles du M. pygmaeus Moins IFT insecticide vs historiquement 1,6 1,4 1,2 1 0,8 0,6 0,4 0,2 Populations de M. pygmaeus sur les tomates, ainsi que des 16 pucerons et des aleurodes n de semaine aleurodes pucerons macro-pots éloignés macro-pots proches témoin Nombre d'individus par tête de tomate

15 CAS 2: favoriser l installation de Macrolophus pygmaeus /tomate sous serre Evaluation de l approche PBI classique PBI biodiversité Lâchers macro/ m² 1,25 0 Prix lâchers Coûts des pots +semence nb nourrissage 4 2 Prix nourrissage Irrigation des pots 0 10 M.O. idem idem Total Si lâchers ensemencement (0,5) +750 Avantages Inconvénients Souplesse de la méthode: en pots ou en Demande de l anticipation sur la mottes préparation des plants Possibilité de faire des lâchers sur les Irrigation foyers Hivernage de soucis Dans le cas des pots, possibilité de sortir les M. pygmaeus Facilite et avance l installation de l auxiliaire Gain économique

16 Conclusions Technique à s approprier démarche différente, fait appel à plus de technicité et de MO (observations/ reconnaissance, nb applications, conservation, ) Réponses variables et complexes Coût parfois bloquant Plein champ, utilisation moindre Sous abri, utilisation de plus en plus importante, surtout en AB Résultats encourageants et attente professionnelle => des outils commencent à arriver

17 Merci de votre attention _ Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l environnement, avec l appui financier de l Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto