CANOE KAYAK en EPS. M1 EM 1 semestre

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1 «Le corps est le premier et le plus naturel instrument de l'homme. Ou plus exactement, sans parler d'instrument, le premier et le plus naturel objet technique, et en même temps le moyen technique de l'homme, c'est son corps» Marcel MAUSS, CANOE KAYAK en EPS M1 EM 1 semestre

2 2 De quoi va-t-on parler? Un environnement fédéral : 740 clubs Environ licenciés. Une multiplicité de pratiques en eau calme, eaux vives et en mer. Un secteur économique des loisirs important : + de 1000 structures d encadrement (2008) Quelques chiffres révélateurs : Près de de personnes ont déjà manié une pagaie Un exemple local : 3000 personnes/jour sur l Ardèche à la belle saison Un espace géographique favorable : Des centaines de cours d eau navigable en France Un littoral immense Une activité sportive aux multiples facettes : Le secteur du loisir et du tourisme Le haut niveau.

3 3 1/ Des origines historiques variées Canoë : Des indiens à Tony Estanguet Le canoë se pratique à genoux et se propulse à l aide d une pagaie simple. 1 er témoignage : 1535 (Jacques Cartier) Les autochtones se servaient à l évidence de cette embarcation depuis longtemps : Pays ou les lacs et rivières sont nombreux Un moyen pratique et rapide pour de déplacer, pêcher, chasser A l origine, les Indiens évidaient un tronc d arbre puis remplacèrent cette technique par utilisation d écorce (+ léger ; + maniable ) Vers 1880, chemins de fer et routes remplacent ce moyen de locomotion ancestral

4 4 Le kayak Le kayak se pratique en position assise et se propulse avec une pagaie double «Kayakiste» 1 ère description en 1616 dans les régions arctiques habitées par les esquimaux Construction en peau de phoque tendue sur armature bois. Vessies d animaux pour combler espaces libres et assurer l étanchéité (survie : 6 dans eau à 6 ) : esquimautage Kayak : réservé aux hommes pour chasse (source de nourriture et matière première pour construire les embarcations) L Oumiak : canoë allant jusqu à 18 m de long. Manœuvrés exclusivement par les femmes, ils servaient au transport des familles et des ustensiles de cuisine et campement (peuple nomade) Pirogues polynésiennes

5 5 D une pratique culturelle vers une SPORTIVISATION : 1535 Premières informations au retour des premiers explorateurs 1640 (vers) Arrive réellement en Europe sous louis XV après la conquête du nord Américain. Des bateaux sont importés pour une pratique de démonstration par Jacques Cartier (Explorateur) John Mc Gregor : arrivée du kayak en Europe et de divers engins dérivés propulsés à la pagaie en France le Lieutenant Smith donne des cours d initiation aux techniques du Canoë (pagaie simple) : première descente de l Ardèche 1932 Création de la Fédération Française de Canoë JO de Berlin : Epreuves de course en ligne er slalom international en Allemagne qui attire plus de 2000 spectateurs!!! Face à un tel succès, d autres pays européens organisent des slaloms en eaux vives premier critérium international de descente sportive sur la Cure (en raison de l engagement physique et du caractère dangereux de l épreuve, les départs se font par 3 pour s auto assurer) 1951 la FFC devient Fédération Française de Canoë-Kayak et Disciplines associées Arrivée des techniques polyester (plastiques) 1970 Arrivée des matériaux composites (Carbone, fibres de verre ) 1980 Arrivée des gonflables

6 6 2/ DE MULTIPLES PRATIQUES Du compétiteur au départ d une course olympique au simple randonneur occasionnel, le canoë-kayak se décline aujourd hui en une quinzaine de pratiques aussi diverses les unes que les autres. Les motivations des pratiquants, les embarcations utilisées et les lieux d activités sont multiples. Il est cependant possible de les classer selon trois grandes catégories : L eau vive L eau calme La mer La reconnaissance d une pratique passe notamment par le haut niveau et la médiatisation internationale. C est pourquoi nous allons les découvrir selon une logique différente : Les disciplines olympiques Les disciplines de haut niveau Les autres formes de pratiques

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8 Les disciplines olympiques : 8 LA COURSE EN LIGNE Plus ancienne des disciplines représentative du canoë-kayak, la course en ligne est inscrite au programme olympique dès les JO de Berlin (1936) à l initiative des allemands. Règlement : course en couloir (9), en eau plate sur bassins aménagés, sur les distances de 500 et 1000 m. Logique interne : rencontre directe de ses adversaires avec phases éliminatoires jusqu à la finale. Se dépasser physiquement et optimiser la glisse pour gagner de précieux centièmes (adaptation des formes de bateau)

9 Matériel : bateaux plats permettant le passage sous les portes et favorisant les rotations. 9 LE SLALOM Dernier invité sur la scène olympique, le slalom fait une première apparition à Munich en 1972 (encore sous l influence allemande) puis disparaît jusqu en 1992 (Barcelone) Règlement : c est une course contre la montre en eaux vives sur un parcours de 18 à 25 portes. Portes rouges (à remonter) et vertes (à descendre) Addition des 2 manches Pénalités : 2s par porte touchée, 50 par porte ratée Logique interne : prendre les trajectoires les mieux adaptées pour réaliser le meilleur temps sans obtenir de pénalités. Nécessité de connaître parfaitement les mouvements d eau (pas de reconnaissance)

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12 12 Evolutions historiques : Raccourcissement de la durée des parcours (4 à 1 30 ) Addition des 2 manches (cf. ski slalom) Diminution des temps de pénalité (5 à 2 ) Objectif : adapter la discipline pour la rendre plus spectaculaire et médiatique afin de demeurer au programme olympique (âpre bataille!!!) COCORICO : la France s avère être la meilleure nation mondiale en slalom!! 1992 : S. Curinier, Adisson/Forgues 1996 : P. Estanguet, M. Jérusalmi, Adisson/Forgues 2000 : T. Estanguet, B. Guibal, AL. Bardet 2004 : Tony encore, F. Lefèvre, et bien sur Benoît Peschier! 2008 : Fabien Lefevre Le slalom donne lieu à un championnat du monde annuel

13 13 Les autres disciplines de haut niveau : LA DESCENTE Discipline historique du canoë-kayak, la descente se pratique en eaux-vives selon 2 modalités de course : les courses classiques : durée de 15 à 25 les courses courtes (1 à 2 ) évolution récente Logique interne : réaliser le temps le plus court sur une distance donnée en adaptant au mieux ses trajectoires par rapport à la rivière et ses caractéristiques. Haut niveau : 1 coupe du monde annuelle 1 championnat du monde tous les 2 ans Matériel : bateaux allongés pour gagner en vitesse Catégories : idem slalom

14 14 FREE STYLE Dernière née des disciplines de haut niveau, le free style est représentatif de l évolution de nombreuses pratiques annexes (ski, snowboard ) Logique interne : la rivière, naturelle ou artificielle (ou le spot) est le lieu d évolutions libres ou codifiées (figures). Il se décline en plusieurs formes de pratiques : squirt boat (à l origine) freestyle Freeride Matériel : Les bateaux très courts (2 m) permettent la réalisation de figures variées (rotations aisées)

15 15 KAYAK POLO Jeu collectif de balle, organisé en eau plate (piscine, lac), le kayak polo est un subtil mélange de water polo et de basket Il met en jeu deux équipes qui s affrontent pour marquer des buts dans une cage suspendue au-dessus de l eau. Objectif : coopérer pour battre l adversaire dans une dynamique collective WAVE SKI Discipline spectaculaire proche du surf, le wave ski est un sport de vague qui se pratique sur tous les «spots» généreusement dotés par la houle Objectif : se déplacer sur la vague pour réaliser les figures les plus spectaculaires

16 16 Les autres formes de pratique : En eaux vives : La haute rivière La randonnée En eau plate : La randonnée touristique En mer : Le kayak de mer (rando navigation) Merathon Pirogue Et les disciplines associées Le raft, la nage en eaux vives, le hot-dog

17 17 A chacun sa pratique : En l espace d un siècle, le canoë-kayak s est imposé comme l un des loisirs aquatiques les plus pratiqués en France. Le fameux «Rob Roy» de John Mac Grégor a fait bien des émules. Aujourd hui, ce sont de multiples formes de pratiques qui cohabitent sur nos espaces naturels français, des rivières les plus tumultueuses à la mer en passant par l eau calme et les rivières artificielles Mais ces espaces si fréquentés sont ils libres d accès? Peut-on faire ce que l on veut.et où l on veut? Le simple touriste, comme l expert, ne disposent pas toujours de la culture nécessaire pour se situer dans leur environnement de pratique! Remédions à cela!!!

18 18 3/ LES SITES DE PRATIQUE : Réglementation et accès LES SITES DE PRATIQUE EN FRANCE CE SONT : Des milliers de kilomètres de rivières (des plus faciles aux plus difficiles) Des centaines de sites en eaux calmes (lacs, canaux ) Un littoral immense et varié (mer, océan) Ces sites sont autant de supports à la disposition des pratiquants, pour le loisir, la randonnée, la compétition Sont-ils pour autant libres d accès? Existe t il une/des classifications particulières? Quels textes fondamentaux régissent la pratique du canoë-kayak? Nous distinguerons principalement 2 sites majeurs :Les rivières et La mer.

19 A/ Les Sports de Nature Cadres législatifs généraux. -Transversaux - : Sport, Aménagement du territoire, Secours, Accès, lieux traversés, Environnement PLU, Agenda 21, PN, PR, PD, Natura 2000, Communauté de commune et aglo (sport comp non obligatoire), Communauté urbaine, EPCI (Eta Pub de Comp Intercommunale), SCOT, LOADT (Loi Orientation Aménagement et DÉVELOPPEMENT DURABLE du Territoire), DATAR (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale), SAGE (Schéma d Aménagement et de Gestion des Eaux) 19 -Spécifiques : CDESI : Commission Départementale des espaces, sites et itinéraires. -Gouvernance (concertation obligatoire, démarche participative locale) -Loi sur le sport du 6 Juillet 2000 : obligation aux CG (taxe dpt des espaces naturels) -PDESI : Aménagement, accès, servitudes, régules les incidences des SDN -Valoriser, développer et sécuriser les SDN. 19

20 20 B/ Les rivières. a/ Les cours d eau domaniaux : L Etat est propriétaire du lit et des berges ainsi que du droit à l usage de l eau. Les riverains ont l obligation de laisser un espace de 7.80 m de large d un coté pour servitude de halage et un autre de 3.25 m de l autre coté pour contre halage. Pour le pratiquant cela laisse le droit de : Embarquer, naviguer et débarquer librement mais le stationnement des véhicules est interdit sur les berges! Même fonctionnement que les voies publiques (aucune restriction sauf arrêtés relatifs à la sécurité) Exemple : les principales voies navigables (fluviales)

21 21 =>b/ Les cours d eau non domaniaux : Ces rivières intéressent davantage les pratiquants d eaux vives Les riverains sont propriétaires du lit et des berges L usage de l eau est un bien commun Pour le pratiquant cela laisse le droit de : Naviguer à condition d avoir pu embarquer!!! Le propriétaire peut interdire l accès mais pas la navigation car "il n y a pas de prise de position permanente ou quasi-permanente sur le fond et les berges" (canyon?) L'accès à l'eau est autorisée aux endroits où les berges appartiennent au domaine public (Ponton, pont, berge appartenant à une collectivité locale...)

22 22 c/ Loi sur l eau de 1992 Alors que les eaux de mer n appartiennent à personne (res nullius), les eaux douces appartiennent à tous (res communis), sauf exception (eaux de source) Art 1 : l usage de l eau appartient à tous et la loi doit permettre de satisfaire, ou de concilier, lors des différents usages activités ou travaux, les exigences de la pêche des loisirs et des sports nautiques. Art 2 : La circulation sur les cours d eau des engins nautiques de loisir non motorisés s effectue librement dans le respect des lois et règlements de police et des droits des riverains Cette loi vient renforcer la simple classification domaniale ou non domaniale! Pourquoi? Multiplication des pratiques sportives Milieu fragile et soumis à différents utilisateurs Impact sur le milieu (enjeu de protection) Naissance de conflits d usages

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24 24 La loi, ainsi définie, permet la mise en place de dispositifs de gestion de l eau qui ont pour mission de gérer l aménagement et l utilisation de la rivière. Ces dispositifs se nomment SAGE et SDAGE (Schémas Directeurs d Aménagement et de Gestion de l Eau). Leur objectif : concilier les différents usages et permettre l élaboration de règlements spécifiques (arrêtés préfectoraux le plus souvent) Détailler : pouvoir de police, sécurité Le SDAGE définit 10 grandes orientations fondamentales de la politique de l'eau : Poursuivre la collaboration solidaire des pays Protéger les eaux souterraines, réduire la pollution diffuse Réduire les substances toxiques Restaurer la qualité des eaux de surface Assurer une alimentation en eau potable nécessaires Le SAGE est une déclinaison locale de ces enjeux et définit les actions Améliorer la fiabilité et les performances des ouvrages Limiter les inondations par la prévention Protéger les aquifères alluviaux Renforcer la protection des zones humides et milieux remarquables Intégrer la gestion de l eau dans les aménagements et développement économique

25 25 les cas particulier des rivières artificielles : Il existe en France une quinzaine de rivières artificielles entièrement dédiées aux pratiques d eaux vives. Principe : La rivière est construite sur une pente et profite d un apport d eau provenant d un barrage (ou pompage) L accès est réservé aux pratiquants d eaux vives Ces sites aménagés permettent le loisir, l initiation ou l entraînement Un outil formidable pour démocratiser les pratiques

26 26 d/ Classification des rivières : Les rivières sont classées en fonction de leur difficulté, selon un code international, qui spécifie 6 niveaux de pratique. Ce repère permet de s engager sur des parcours répertoriés (topos) en fonction de ses capacités Classe I : FACILE Cours régulier, obstacles simples (Ain, Drôme sur sa partie basse ) Classe II : MOYENNEMENT DIFFICILE Cours irrégulier, vagues, remous, obstacles simples dans le courant (Ardèche, Drôme, Roya ) Classe III : DIFFICILE Vagues hautes et irrégulières, gros remous, rapides (Durance, Isère, Var, ) Classe IV : TRES DIFFICILE Grosses vagues continuelles, rouleaux puissants reconnaissance généralement nécessaire (Guisane, Guil ) Classe V : EXTREMEMENT DIFFICILE Rapides à l extrême, vagues, tourbillons Classe VI : LIMITE DE NAVIGABILITE

27 27 C/ La Mer. La navigation en mer est réglementée par le préfet aux affaires maritimes. On distingue 2 zones : La zone des 300 m (les embarcations sont alors assimilées à des engins de plage!!!) La 6 ème catégorie : Pour naviguer au delà de la zone des 300 m (jusqu à 2 milles d un abri), l embarcation doit être homologuée en 6 ème catégorie. Le kayak est alors assimilé à un navire en respectant des principes réglementaires (flottabilité, équipement ) A l image de la rivière, le législateur distingue 2 degrés de difficultés en prenant en compte la vitesse du vent! De 0 à 3 Beauforts Supérieur à 3 Beauforts.

28 28 4/APPN, Kayak et DÉVELOPPEMENT DURABLE. -Des usagers «clients», «jeunes», «sportifs» -Un environnement /loi sur l eau / EDF. -Des enjeux économiques forts : développement du territoire (Pechiney / Argentière), formation, attractivité, image (aménagés/artificiels/naturels)

29 EPS et l outil APN vise «le développement de la personne par l amélioration des capacités physiques, motrices, organiques, l acquisition de compétences nécessaires à l entretien de sa vie physique et citoyenne, l amélioration des coordinations socio-motrices» L'éducation physique et sportive permet aux élèves d'assumer les conséquences de leurs actions, de se sensibiliser aux effets de leurs actions sur l'environnement Pgm Lycée BO hors série n 6 du 31 août Consommation Consom - action HOMME APN ECONOMIE ENVIRONNEMENT Territoires de pratique Utilisation ressources Santé Tourisme Loisirs Nutrition Gouvernance Mobilité douce Précaution Responsabilité Citoyenneté

30 30 Les écoles comme les établissements ont vocation à s engager dans cette démarche de projets. Ceux-ci permettront de construire avec les partenaires, à l initiative des équipes éducatives, des conventionnements adaptés à chaque cas afin que soient assurés la répartition des responsabilités et des engagements ainsi que la cohérence des processus éducatifs associés. Des expérimentations inscrites dans le cadre de l article 34 de la loi d orientation et de programme pour l avenir de l école pourront aussi être mises en œuvre, pour explorer des formes et des contenus d enseignement novateurs. ÉDUCATION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE CIRCULAIRE N DU

31 31 Document condensé du texte «Thèmes de convergence» B.O. Hors série n 5 du 25 août 2005 Le contenu des thèmes de convergence est établi conformément au programme de chacune des disciplines concernées. ils n introduisent pas de nouvelles compétences exigibles. Ils sont obligatoires, mais ne font pas l objet d un enseignement spécifique et ne nécessitent pas un horaire supplémentaire. Énergie Environnement et développement durable Météorologie et climatologie Mode de pensée statistique Santé Sécurité

32 32 Contradictions fondamentales des APN. (Pleine?) Autonomie / Sécurité «Pleine Nature» / sites sur fréquentés Liberté / Propriété Authenticité / Confort Santé / Ecotoxicité Liberté d action / Apprentissage Technique / coût Emotion du plein air, aventure/ UTN centre ville, artificialisation Pratiques traditionnelles / Hybridation

33 33 5/L ENCADREMENT. A/ Les métiers et leurs prérogatives. Pour répondre aux besoins d une demande croissante, les différents "acteurs" du monde associatif et professionnel ont élaboré des formations spécifiques pour animer, encadrer, enseigner, entraîner les pratiquants Les fédérations sportives et l Etat (sous la tutelle du MJS) font de la formation l une de leur principale mission. Ces formations, généralement sanctionnées par l obtention d un diplôme, ne donnent pas toutes les même prérogatives à leurs détenteurs!

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35 35 Certains diplômes ne sont valables que dans le cadre d une activité bénévole, d autres pour une seule activité saisonnière, d autres encore permettent d être rémunéré quel que soit le milieu ou la période de l année. Pour découvrir chacune de leur spécificité, nous les décrypterons selon le cadre suivant : Les formations fédérales Les diplômes d Etat Le cadre particulier de l EPS et de l enseignement scolaire!

36 36 B/ LES FORMATIONS FEDERALES Au même titre que le développement des activités, que l accès au haut niveau, la formation est l une des missions prioritaires des fédérations sportives. Afin d initier, d encadrer, d entraîner ses adhérents, la FFCK dispense des formations multiples destinées à ses membres désireux de s investir dans la vie associative à titre bénévole!

37 37 a/ Initiateur Fédéral l Aspirant Moniteur Fédéral Pagaies Couleurs Premier niveau d enseignement dans les diplômes de la FFCK, l initiateur est très accessible mais possède des prérogatives limitées! (accessible dès 16 a) Prérogatives : Permettre d initier, dans un esprit de polyvalence, en eau calme ou en mer dans un espace abrité et délimité. Assister un moniteur jusqu à la classe II ou en mer jusqu à 3 beauforts. Respecter et faire respecter les exigences de sécurité. Eau calme Eau Vive Mer Participer à l accueil de publics diversifiés. Ce dans diplôme une est rivière délivré de classe à l issue I et d une Dans une formation zone calme courte et abritée (35 heures). et délimitée C estdans unela première zone reconnaissance maximum en classe permettant zone des de300 s investir mètres, dans par vent la vie de force associative, 2 Beaufort à titre abritée bénévole, et II, si présence pour animer d'un des max séances de découverte ou d encadrement! délimitée MF ou autre diplômé de niveau supérieur à l'amfp

38 38 b/ Moniteur Fédéral Le Moniteur Fédéral Pagaies Couleurs (01/2010) IMPORTANT :Le monitorat comporte trois options de base. Il est délivrée à l issue d une formation destinée aux seuls adultes (être majeur) Son champ A la différence de l initiateur fédéral, le monitorat peut être reconnu pour travailler contre rémunération sous certaines conditions : L art 43 de la loi modifiée sur le sport (2000) reconnaît au titulaire du monitorat la possibilité d animer contre rémunération pour couvrir les besoins d encadrement saisonnier. (CQP) Ses prérogatives deviennent alors identiques à celle du BAPAAT! (Fin en 2007)

39 39 Conclusion : Les diplômes fédéraux offrent des prérogatives vraiment limitées à leurs titulaires. Ce résultat est le fruit d un système cloisonné qui réserve depuis longtemps le monopole des formations professionnelles à l Etat, par le biais du MJS. Ce monopole s écroule en 2000 avec la nouvelle loi modifiée sur le sport qui précise notamment l ouverture des formations à d autres organismes ( les universités par exemple ) Ces nouvelles formations s installent doucement et les diplômes d état restent encore plus que majoritaires sur le "marché" des formations! Quels sont-ils?

40 40 C/ LES FORMATIONS D ETAT Comme le précise la loi sur le sport de 1984, modifiée en 2000, seuls les diplômes délivrés par l Etat permettent un encadrement contre rémunération Niveau V : équivalent CAP-BEP : BAPAAT (assistant animateur) Niveau IV : équivalent bac : BEES 1 er degré + BPJEPS (animateur) Niveau III : équivalent Bac + 2 : BEES 2 ème degré, DEJEPS (entraineur) En canoë-kayak, ces diplômes peuvent être complétés par des qualifications complémentaires permettant aux titulaires de s octroyer des prérogatives complémentaires! Les champs d action de ces diplômes sont souvent vastes puisqu ils permettent d encadrer le canoë-kayak sur des supports variés (eaux vives, eau calme, mer) mais aussi les "Disciplines Associées" : Le raft La nage en eaux vives Les autres embarcations gonflables (canoë-raft ) La mer

41 41 Diplômes reconnus BAPAAT Raft BAPAAT Canoë kayak BAPAAT Nage en eau vive BAPAAT Kayak en mer Prérogative Autonome en rivière de classe II (3), en convoi en classe III, sur des parcours connus et reconnus. En rivière de classe II, sur des parcours connus et reconnus. En rivière de classe III, sur des parcours connus et reconnus. En mer, jusqu à 1 mille d un abri par un vent de force 2 maximum. BAPAAT : Brevet d'aptitude Professionnelle d'assistant Animateur... Lieu d'exercice Exercice en situation d'autonomie sous l'autorité d'un cadre d'un niveau supérieur de qualification ou en convoi, sous responsabilité et en présence d'un chef d'équipe BEES 1er degré Exercice en situation d'autonomie sous l'autorité d'un cadre d'un niveau supérieur de qualification ou en convoi, sous responsabilité et en présence d'un chef d'équipe BEES 1er degré

42 42 BPJEPS activités nautiques (eau vive ou mer) monovalent ou bivalent Le titulaire du BPJEPS Canoë-kayak et disciplines associées est un moniteur spécialiste de sa discipline. Il encadre et anime des activités de loisirs, d'initiation et de découverte pour tout public, en eau calme, en rivière jusqu'en classe III incluse, en mer dans la limite de la navigation en 6e catégorie sur des parcours connus et reconnus, au maximum par vent de force 4 sur le site d'évolution. Il conduit des séances d'initiation en kayak de vagues.

43 43 Les mentions plurivalentes comprennent deux supports de discipline différente Exemple: Planche à Voile et Canoë Kayak Eau Calme, Mer et Vagues Brevet Professionnel Plurivalent Eau Calme et Eau Vive Autonome en rivière jusqu en Autonomie dans la limite de classe III dans toutes les ses prérogatives embarcations. Brevet Professionnel Plurivalent Eau Calme, Mer et Vagues Autonome en mer dans la limite de navigation de la 6e catégorie par vent de force 4 maximum Autonomie dans la limite de ses prérogatives.

44 44 DEJEPS spécialité «eau calme» ou «eau vive» Les prérogatives liées au DEJEPS spécialité "perfectionnement sportif" - toutes mentions - sont : L'enseignement, l'animation, l'encadrement de l'activité visée par la mention considérée ou l'entraînement de ses pratiquants (arrêté du 29 juin 2007 modifiant l'arrêté du 16 décembre 2004).

45 45 D/ LE CAS DE L EPS Le cadre scolaire est une spécificité bien particulière. La loi sur le sport de 1984 précise que la responsabilité des activités enseignées dans le cadre scolaire revient au seul enseignant d EPS. (notion de compétence) Inutile donc de posséder un diplôme quelconque pour encadrer le canoë, le kayak ou tout autre discipline. (escalade, vtt, canyon ) La loi demande seulement au professeur d agir «en bon père de famille»!!! Le professeur peut bien sur demander l appui d un professionnel (BEES par exemple). Dans ce cas, il reste tout de même le seul responsable de la séance d enseignement! DANS TOUS LES CAS DE FIGURE. La détention de l un de ces diplôme permet elle de faire ce que l on veut? Peut on utiliser n importe quel matériel? et le nombre de pratiquants est-il limité? Un texte de mise en œuvre existe, il est applicable a toutes les formes d encadrement et concerne tous les formateurs!

46 46 E/ L ARRETE DU 4 MAI 1995 MJS, de l équipement, des transports et du tourisme précise les conditions de mise en œuvre de l apprentissage du canoë-kayak et des disciplines associées. Il concerne tous les cadres, quel que soit le diplôme qu ils possèdent. Ce texte donne des indications sur l accueil des pratiquants mais aussi sur les conditions de mise en œuvre des séances encadrées (matériel, effectif ) Le pratiquant doit savoir nager 25 m en eau profonde et doit savoir s immerger Les enfants de de 12 ans doivent être encadrées Prendre en compte les conditions météo et hydrologiques /pratiquants Les embarcations doivent flotter, même pleine d eau, et possèdent de quoi les sortir facilement de l eau. Gilets de sauvetage obligatoire : en fonction de l activité, du support et du poids. Chaussures fermées. Casque obligatoire à partir de la classe 3 ou si les conditions le nécessitent. Vêtement adaptés. A partir de la classe 3 : l encadrement possède une corde flottante, un couteau, une corde de remorquage, un mousqueton.

47 47 Le nombre de pratiquants ne doit en aucun cas être supérieur à 16 par cadre dans un espace abrité et délimité Il doit être réduit de manière importante dans tous les autres cas! Il ne peut dépasser en aucun cas le nombre de 6 à partir de la classe 4 Informations météo, risques. Le matériel : Le matériel individuel doit répondre à des normes drastiques (normes CE) et doit satisfaire à certaines exigences en fonction des pratiquants et du milieu (flottabilité des gilets, casques ) Les embarcations doivent répondre à des exigences spécifiques en fonction du milieu de pratique! Plus de 3 par embarcation = cordage / ligne de vie Pas de raft de plus de 12

48 48 Ce texte, quasiment exhaustif, laisse peu de place pour une interprétation individuelle. Les accidents qui pourraient survenir dans le respect de cette réglementation spécifique n engageraient pas la responsabilité pénale de l enseignant (les dommages corporels ou matériels seraient alors couverts par l assurance en responsabilité civile du pratiquant, de l enseignant ou de la structure d accueil). Responsabilité Pénale = Faute. Les accidents qui pourraient survenir suite au manque de respect de ces consignes engageraient à coup sur la responsabilité pénale du cadre et/ou des responsables de la structure

49 49 Texte de loi? A R R E T E D U 4 M A I Préalable? Savoir nager Conditions? Météo, débit, zone navigable Nombre d élèves / cadres? 16 zone abritée, 8 en 3, 6 en 4 Equipement du pratiquant? Gilet, casque, chaussures, veste Equipement du cadre? Corde sécu, couteau, trousse secours, tel Gilets? 30kg=30 N, 40kg=40N

50 50 6/LA SPÉCIFICITÉ DU SUPPORT (eau). A/ Les obstacles Le barrage est un ouvrage qui fait obstacle sur la rivière. Son rôle est de créer une dénivellation entre l'amont et l'aval. Seuils = rappels!!! Affouillement au pieds de la chute d eau, contre courant, eau émulsionnée qui perd son pouvoir porteur. Principal risque de noyade en rivière. Lors d'une tentative de sauvetage, un secouriste pénétrant dans un rappel doit être soigneusement encordé et assuré par un équipier placé plus en aval. Les barrages figurent sur les cartes IGN au 1/25000 sous forme d'un trait noir barrant le tracé du cours d'eau. Prises d eau = siphons, aspirations

51 51 Lâcher d'eau : une modification brutale de la rivière en aval Une augmentation importante de débit modifie les difficultés de la rivière. En cours de descente, il faut observer les signes évocateurs d'un changement de débit de la rivière : eau trouble, bois de flottage, disparition des bancs de sable et des plages de galets, rapides plus creusés ou nivelés. La pile de pont, l arbre en travers, câble, passerelle. Les dangers immergés : Barre de fer, voiture, fer à bêton, verre

52 52 B/ H20 Le froid Les risques d hypothermie. La noyade Equipement, lieu, surveillance, organisation. La leptospirose cette maladie se transmet par le contact de la peau ou des muqueuses avec de l eau douce contaminée par l urine d animaux infectés (rongeurs, chiens, cheptel). Eau stagnante!! Le péril fécal La pollution de l'eau par les égouts et les effluents d'élevage représente un danger pour la santé des jeunes enfants lors de baignades. La règlementation des eaux de baignade ne s'applique pas aux activités nautiques. Les cyanobactéries Ces microorganismes, avantagés par le réchauffement et la pollution en azote et phosphore des rivières et plans d'eau, sont capables de produire, de façon imprévisible, lors de subites proliférations, des toxines reconnues comme des poisons violents

53 53 C/ Les mouvements d eau LE DROSSAGE Définition Risques possibles Réchappe possible Quand la rivière tourne brutalement. Le courant principal, déporté vers l extérieur du virage, vient heurter la berge; les filets d'eau accélèrent au contact de la rive. Si l'érosion a taillé la rive, la voûte intérieure peut siphonner. Être«scotché» à la paroi, puis dessallé, pour se retrouver bloqué sous l eau par la pression de l eau et le siphon (surtout si la berge est érodée ) Pagayer à l intérieur du virage pour se retrouver près du contre-courant. faire un stop courant. Rester dans son bateau en esquimautant. se pencher vers l'obstacle du virage si il y a eu défaut d'anticipation.

54 54 C/ Les mouvements d eau COINCEMENT / LA CRAVATTE Définition Immobilisation du bateau sous la pression du courant, contre un obstacle. La cravatte est double, si le bateau est bloqué par ses 2 pointes Risques possibles Coincement. Le dessalage est préférable. Réchappe possible Anticiper pour éviter l'obstacle. ( lecture de rivière) Gîter sur l'obstacle, en aval.

55 55 C/ Les mouvements d eau LES PLEUREURS Définition Petits rochers à fleurs d'eau, reconnaissable par un mouvement d'eau ( bourrelet) vers l'amont à la base du V Risques possibles Coincement et dessalage un des dangers d'une rivière en crue est que de nombreux blocs sont alors recouverts pouvant former des rappels Réchappe possible Lecture des mouvement d'eau pour changer de trajectoire. Accélérer si la trajectoire n'a pu étre changée. Pagayer sur l'avant du kayak.

56 56 C/ Les mouvements d eau Forces en jeu La navigation doit se faire en ANTICIPANT par rapport aux mouvements d'eau de façon à prendre en compte la dérive du courant. Le profil de la rivière et les obstacles présents dans son lit modifient l'écoulement de l'eau.

57 57 7/L ENSEIGNEMENT en EPS Quelle transposition didactique, de l objet culturel de référence à l objet d enseignement... Quels «fondamentaux» doit on garder? Quelle composante émotionnelle, symbolique? Comment concilier sécurité et apprentissages sans vider de son sens l activité sous responsabilité de l enseignant. Comment s assurer que le contrat didactique (Chevallard) sera bien équitable?

58 58 Les enjeux éducatifs (pourquoi faire pratiquer cette APSA aux élèves?) Famille des activités à «production de performance» Motricité : Equilibre, motricité spécifique avec pilotage d engin, gestion de son effort. Importance de l apprentissage relatif à l écoute de son corps (proprioception). Affectivité : connaissance de soi et maîtrise de ses émotions dans une activité dite «à risque». Sécurité : active et passive. Gestion collective d un but commun : naviguer en sécurité. Observation collective.

59 59 A/ Les textes Canoë Kayak Compétence du socle commun : l exercice de la citoyenneté vécue en acte dans les apprentissages de l EPS, par l appropriation du sens et de la nécessité des règles, la capacité à assurer sa sécurité et celle des autres et par l engagement dans différents rôles sociaux (compétence 6) Une finalité L EPS a pour finalité de former un citoyen, cultivé, lucide, autonome, physiquement et socialement éduqué. Trois objectifs Pour tous les élèves et par la pratique scolaire des activités physiques, sportives et artistiques, elle vise, en les articulant, les objectifs suivants : Le développement et la mobilisation des ressources individuelles favorisant l enrichissement de la motricité L éducation à la santé et à la gestion de la vie physique et sociale L accès au patrimoine de la culture physique et sportive

60 Les compétences propres à l EPS Se déplacer en s adaptant à des environnements variés et incertains. Réaliser, maîtriser et adapter un déplacement, en faisant des choix d itinéraires, dans un milieu plus ou moins connu, plus ou moins varié, situé en pleine nature ou en condition similaire, nécessitant de s engager en sécurité dans le respect de l environnement. Les competences attendues dans les apsa Les connaissances, capacités, attitudes. Niveau 1 Conduire un déplacement en maîtrisant la direction de son embarcation sans appréhension. Respecter les consignes de sécurité et l environnement. Accepter le dessalage. Niveau 2 Choisir et conduire un déplacement avec précision en composant avec la force des éléments naturels. Adopter des attitudes d entraide et de sécurité lors d un dessalage. Reconnaître les caractéristiques du milieu de navigation. Compétences Adapter ses déplacements à des environnements variés, inhabituels, incertains Groupe d activité Les activités physiques de pleine nature ou en reproduisant les conditions. 60

61 61 Compétence attendue : Conduire un déplacement en maîtrisant la direction de son embarcation sans appréhension. Respecter les consignes de sécurité et l environnement. Accepter le dessalage. Connaissances Du pratiquant : -Le vocabulaire approprié : canoë, kayak, coque, pont, hiloire, dessalage, pagaie simple, double, pale, manche. -Les premières règles de sécurité : savoir nager, bateau insubmersible, port du gilet adapté à sa taille. -Les particularités de son site de navigation -Les principes d équilibration du bateau sur son axe longitudinal : gîte et couple de chavirage. -Les principes d utilisation de la pagaie : la pale est fixe dans l eau et le pagayeur provoque les déplacements du bateau à partir de cet appui. -Les actions à réaliser en cas de dessalage. Liées aux autres rôles : De l aide - Les principes physiques pour vider l eau qui se trouve toujours dans la partie basse du bateau. De l observateur : -Les critères simples d observation : atteinte de l objectif, dérapages importants du bateau, nombre de coups de pagaie pour faire tourner le bateau. CANOE-KAYAK niveau 1 Capacités Du pratiquant : 1- S équiper seul et vérifier son matériel. 2- Embarquer et débarquer seul (berge aménagée ou non). 3-Utiliser les calages de l embarcation pour explorer les limites de la stabilité latérale du bateau. 4- Réaliser un parcours en fixant son regard vers la cible. 5- Aller droit et éviter les obstacles simples sur de l eau calme ou coulante. 6- Ressentir et contrôler les éventuels dérapages de l arrière du bateau. 7- Varier les actions de pagaie en force, amplitude, orientation. 8- Utiliser des actions de pagaie pour se tirer, tourner ou se repousser. 9- S arrêter vite face à un obstacle sans tourner. 10- Se déplacer en marche arrière. 11- Se déplacer sans fatigue sur des distances significatives permettant la découverte du milieu naturel proche. 12- Lors d un dessalage volontaire, sortir ou quitter l embarcation sans panique. 13- Nager en eau profonde avec du matériel pour rejoindre la rive (si les conditions les permettent) 14- Prendre en compte le résultat de ses actions pour identifier les règles efficientes. Liées aux autres rôles : De l aide - Intervenir sur l eau à la demande du professeur afin de ne pas produire un «sur incident». - Aider à soulever et à porter un bateau dos placé. - Aider un nageur à remonter dans un bateau collectif. - A terre, vider un bateau plein d eau à deux. De l observateur : - Observer les critères simples. - Noter correctement et transmettre les résultats de son observation sur le pagayeur ou sur le milieu naturel. Attitudes Du pratiquant : - Prévoir un habillement adéquat afin de s adapter à la rusticité du milieu (soleil, eau, vent, froid.). -Respecter les consignes de sécurité et de navigation. - Respecter les autres usagers, l environnement, la faune et la flore. - Respecter le matériel et participer à son rangement. - Accepter la navigation en groupe. - Vaincre son appréhension de «flotter» sur l eau et/ou de tomber dans l eau. Liées aux autres rôles : De l aide - Etre attentif aux consignes du professeur avant d intervenir sur l eau. - Coopérer sur terre pour aider à porter, vider, ranger. De l observateur : -Se montrer responsable du matériel et des tâches simples confiées : relevé de données.

62 62 CANOE-KAYAK niveau 2 Compétence attendue : Conduire un déplacement en maîtrisant la direction de son embarcation sans appréhension. Respecter les consignes de sécurité et l environnement. Accepter le dessalage. Connaissances Du pratiquant : Le vocabulaire plus spécialisé du matériel et de la navigation : jupe, incidence, contre courant, aval, amont, sous le vent, classe de rivière. Les dangers visibles et les conditions difficiles de navigation : rappel, drossage, crue, vent de terre. Les repères pour identifier l orientation et l intensité des forces et contraintes pouvant agir sur le bateau : vent, courant. Les moyens pour composer avec ces forces ou contrecarrer ces contraintes : vitesse, gîte, angle d incidence, type d actions de pagaie, placement des mains sur le manche. Liées aux autres rôles : De l aide Les conditions favorables et les actions pour intervenir lors d un dessalage. De l observateur Les critères plus techniques d observation : déséquilibres du bateau, type et nombre de coups de pagaie. Capacités Du pratiquant : Naviguer sur des parcours d eau vive classe 1 (passage 2) ou d eau calme richement aménagés ou sur mer (maximum vent 3 beaufort). Choisir en conséquence son équipement personnel et le régler. Observer les zones de navigation, choisir et réaliser un parcours en fonction de ses capacités. Anticiper les effets du courant et/ou du vent sur la trajectoire du bateau et composer son énergie aux forces extérieures, voire naviguer par détour. Utiliser la gîte pour minimiser les effets du courant (réel ou vitesse) sur la coque et maintenir l équilibre de l embarcation. Utiliser éventuellement la carène de son bateau pour le faire changer de direction. Coordonner ses actions et l utilisation de la pagaie pour aller vite, pour tourner, pour s équilibrer. Freiner ou doser des coups de pagaie afin de se maintenir sur place face au courant ou au vent. Utiliser des réchappes (gîte sur cravate, appuis équilibrateurs) Réembarquer seul dans son embarcation en eau profonde en s appuyant sur une autre embarcation. Dans des rapides classe 1-2, nager en position de sécurité et rejoindre le bord. Liées aux autres rôles : De l aide Intervenir à bon escient en cas de dessalage d un camarade Récupérer la pagaie d un camarade dessalé et la rapporter au bord. Sur l eau, vider un bateau plein d eau à plusieurs. De l observateur Identifier la pertinence et l efficacité du projet d action d un camarade à partir du relevé de données, de ses points forts et des points faibles. Attitudes Du pratiquant : S engager sur des parcours en ayant apprécié les conditions de navigation, ses capacités et celles du groupe. Concevoir, mettre en oeuvre et évaluer un projet de navigation pour favoriser ses progrès. Accepter de tenir les rôles d ouvreur, de second ou de serre file. Sur de longs déplacements en groupe, rester à proximité des autres bateaux. Apprécier la qualité du lieu de navigation et appréhender les éléments du site en relation avec le développement durable. Liées aux autres rôles : De l aide Etre attentif aux autres pour intervenir à bon escient en cas de dessalage d un camarade. De l observateur Redonner de l information claire et rapide malgré des conditions de plein air (bruit, stress)

63 B/ Analyse didactique 63 B1 : Les appn

64 64 B2/ Naviguer c est Naviguer en canoë kayak, c'est faire un projet de déplacement, prendre des informations sur le milieu et résoudre simultanément des tâches de propulsion, de conduite et d'équilibration pour construire une trajectoire et la réajuster.

65 65 EQUILIBRE MOTRICITE kayakiste PROPULSION CONDUITE

66 Principes d'efficacité : Plan de pale perpendiculaire au sens de déplacement. (sauf techniques en incidence) Appui de la pagaie le plus éloigné possible de l'axe de rotation. Calage des genoux. B3 : Les techniques Les techniques de pagaie pour se propulser : en fonction des circonstances ou de l'effet que l'on veut obtenir. Pour donner de la vitesse au bateau. Le bateau est en déplacement sur l eau : Les techniques actives (propulsion circulaire) Les techniques en incidence consistent à utiliser la pagaie comme un gouvernail sur l'avant, l'arrière ou le côté. Les techniques en godille utilisent le même principe de portance que les techniques d'incidence, mais ici, c'est la pagaie qui se déplace pour créer un courant. (appels ou appuis) Techniques de propulsion (pas de changement de direction) Propulsion simple Rétropulsion simple Appel latéral (tracté, godillé, en incidence) Ecart latéral (Canoë) Principes d'efficacité: Plan de pale de la pagaie perpendiculaire au sens de déplacement. Appui de la pagaie le plus proche possible de l'axe de déplacement. (pagaie double important) Techniques de conduite : Nous appellerons techniques de conduites toutes les techniques ayant pour objectif une rotation ou un changement de direction du bateau. Correction des erreurs de cap par auto correction (intensité, écartement) Propulsion circulaire. Rétropulsion circulaire Appels sur l'avant ou l'arrière (tracté ou en incidence) Ecarts sur l'avant ( canoë uniquement, mais de plus en plus remplacé par des appels débordés) Ecart sur l'arrière en incidence. 66

67 67 Techniques d'équilibration. Un compromis sans cesse renouvelé. Appui en poussée actif en incidence ou godillé( coudes au-dessus de la pagaie.) Appui en suspension actif en incidence ou godillé ( coudes vers le bas) La gîte : En eau vive il faut montrer ses fesses ou courant apparent, ce qui revient à se pencher à l'intérieur du virage (reprises et stops) ou du côté du déplacement (bacs). Prise d info. Les esquimautages. Les esquimautages utilisent les techniques d'appui en poussée ou en suspension pour remettre le bateau d'aplomb. Principes d'efficacité: Plan de pale perpendiculaire au sens de déplacement ( pale horizontale sur l'eau) Appui le plus éloigné possible de l'axe de rotation ( en général on se contente de tendre le bras d'un côté ou de l'autre, mais dans la technique d'esquimautage latérale, on prend la pagaie par une pale ce qui a pour avantage d'augmenter considérablement le bras de levier.) Calage des hanches et des genoux Ces techniques dépendent des milieux d évolution : Variables didactiques : Pente, vitesse du courant, type de bateau, de pagaie, présence ou non d obstacle...

68 68 Pointes av ar en contre-gîte + crocheté pagaie Gîte = inclinaison latérale du bateau La résultante d une gîte à gauche = trainée + force de portance =poussée de l eau sur la droite Assiette = avant / arrière Reprise ou stop Reprise = Angle, vitesse, assiette

69 69 B4 : B-P-P -Bateau : Caractéristiques techniques : accessoires : siège, hiloire, cales pieds, bosses, réserves de flottabilité, chandelle Caractéristiques mécaniques : forme et structure Définition des caractéristiques mécaniques et conséquences sur la navigation : Longueur X largeur Giron Tirant d eau : Espace vertical entre la ligne de flottaison d une embarcation et le fond de celleci Couple : largeur du bateau Maître couple : endroit ou le bateau est le plus large Bateaux directeurs ou rotateurs, stables ou instables

70 Ressources motrices Qualités de force, vitesse, puissance, souplesse, dissociations qui renvoient à des capacités physiques ou physiologiques (aérobie, anaérobie ) Ressources informationnelles Capacité à analyser des informations diverses (psychophysiologie, proprioception, kinesthésie ) Ressources psycho-affectives Aisance par rapport au milieu aquatique, sensation de plaisir, glisse, vitesse ou appréhension, peur, phobie Ressources cognitives Vécu, expériences antérieures, connaissance du milieu, capacité à anticiper les évènements 70 -Pagaie : B4 : B-P-P -Pagayeur : Le pagayeur dispose de ressources qui lui sont propres :

71 71 B5 : LE SYSTÈME B-P-P ACTION / RÉACTION : l appui de la pagaie sur l eau, généré par l action musculaire du pagayeur, est transmis au bateau provoquant ainsi son déplacement. Ce mécanisme met en jeu une chaîne musculaire : fléchisseurs, extenseurs, rotateurs. L approche cinétique : La cinétique s attache à expliquer les forces mises en jeu pour générer le mouvement. Les forces et leur résultante! BPP L approche cinématique : La cinématique s attache à observer le mouvement indépendamment des forces produites. Plagenhoef : découpage en 4 phases et principes d efficacité Attaque PasséDégagé Retour aérien Optimiser le système : Réduire les résistances à l avancement (diminution de la traînée) Action de l air (effet de fardage) Action de l eau (frottement ) Les solutions qui nous concernent Optimiser les chaînes musculaires.et surtout la transmission (calages, postures ) pour améliorer la PROPULSION Comprendre l incidence des différents types d appuis sur le bateau (circulaires, verticalité de la pagaie, centre de rotation) pour résoudre les problèmes de DIRECTION Organiser sa motricité pour gérer les déséquilibres (dissociation tronc bassin, appuis adaptés, centre de gravité) pour résoudre des problèmes d EQUILIBRE

72 72 B6 : LES DIFFICULTÉS DU DÉBUTANT - une alternance systématique des coups de pagaie à droite et à gauche - une fréquence trop élevée -une difficulté à orienter la pale dans l eau -Un cap corrigé «après coup» (difficulté à projeter son regard) L élève est dans une étape émotionnelle liée à l équilibre. OBSERVABLES : regard, forme du déplacement, déséquilibres Faire du kayak c est donc : "Faire un projet de déplacement sur l eau, dans une petite embarcation mue à la pagaie, en gérant simultanément des problèmes de propulsion, de direction et d équilibre afin d assurer sa sécurité".

73 73 C/ NIVEAU et SITUATIONS C1 :Niveau 1 S équiper et vérifier son matériel Assurer la sécurité Prise d infos -S habiller / conditions -P/B : état, taille, vocabulaire -Réglage cale-pieds -Zone d évolution -Identifier les dangers -Rester en groupe, aide et soutien. -Respect consignes lors des dessalages -Zones de navigation et contraintes (gpe,mvt) -Embarquer/débarquer Faire un plan de déplacement, environnement Propulser Conduite. Equilibre -Sentir l appui fixe de la pale dans l eau, varier les types -Aller droit en : laissant une main fixe, en contrôlant les incidences, en corrigeant le cap, en gainant, en appuyant sur les cales, en acceptant le dérapage, en orientant le regard. (avant/arrière) -Explorer les limites de l équilibre, accepter de créer du déséquilibre, construire les sensations d équilibre, gîte.

74 74 Séance 1 Découverte du matériel Pagaie, casque, gilet, bateau, plan d eau. Equipement Personnel, collectif Vestiaires, séchage Type de Rangement, vocabulaire, routines. Consignes de sécurité Organisation Thème des Situations Eau, bateaux, dessalage, pagaie, groupe. Schéma général d organisation But Claires et précises pour tous. (tableau/oral/exemple) Rotation, binômes, observateur, surveillance, séance Consignes CR Embarquement / Débarquement Vidage du bateau à 2 Monter et descendre du bateau en sécurité Efficacité et sécurité pour vider son bateau A 2, rentrer dans sa voiture, faire ½ tour, sortir. Faire le + de tours en 5min A 2 face à face Ne pas tomber Bateau léger Utilisation de la pagaie Rentrer sa pagaie dans l eau pour pouvoir avoir un appuis. Assis dans l eau, pousser l eau derrière soi. Arroser derrière, ne pas arroser, retro Mouvement non saccadé.

75 75 Thème des Situations But Consignes CR Organisation sur le plan d eau Mettre en place une «routine» de fonctionnement sur le plan d eau. Suivre la route et se garer au parking. Changer de conducteur. Circuler sans se gêner.

76 76 Objectif pour l enseignant : Passer de déplacement subit et aléatoire à un projet de conduite. Justification / aux compétences institutionnelles : Capacité 2,4,5,6 Thème de la Situation But Consignes CR Aller droit en corrigeant Se propulser en corrigeant sa trajectoire, garder le cap, maitrise des dérapages. Passer derrière les bouées en visant les repères naturels. Pas de bruit. Pas de zig zag Allure régulière 1,2 3 Soleil Jeu «Pétanque humaine»

77 77 Objectif pour l enseignant : Passer de déplacement difficile à un projet de conduite efficace. Justification / aux compétences institutionnelles : Capacité 7,8, 9, 10. Thème de la Situation But Consignes CR Orienter ses appuis pour tourner et freiner. Utiliser la pagaie efficacement. Retrouver rapidement la position des mains. Poules, renards, vipères. Ballon prisonnier Ballon chasseur Partir, revenir rapidement. Diminuer le nombre de coups de pagaies. Sauveteur. Touche touche

78 78 C2 :Niveau 2 Objectif pour l enseignant : Passer de un déplacement bateau à plat à un projet de conduite permettant d utiliser le courant et la gîte..(équilibre). Justification / aux compétences institutionnelles : Capacités Thème de la Situation But Consignes CR Percuter le courant pour utiliser la vitesse du fluide Identifier les mouvements d eau et les utiliser en maitrisant l incidence du bateau. Percuter la bouée et se laisser glisser. Arriver de l autre côté en gérant la gîte. Stabiliser son bateau dans le courant. Maitriser la Gîte, et les appuis dans le courant. Rester côte à côte sans dévier de son plan : élimination directe. Garder l axe du kayak face à la veine d eau.

79 79 C2 :Niveau 2 Objectif pour l enseignant : Passer de un déplacement bateau à plat à un projet de conduite permettant d utiliser le courant et la gîte..(équilibre). Justification / aux compétences institutionnelles : Capacités Thème de la Situation But Consignes CR Percuter le courant pour utiliser la vitesse du fluide Identifier les mouvements d eau et les utiliser en maitrisant l incidence du bateau. Percuter la bouée et se laisser glisser. Arriver de l autre côté en gérant la gîte. Stabiliser son bateau dans le courant. Maitriser la Gîte, et les appuis dans le courant. Rester côte à côte sans dévier de son plan : élimination directe. Garder l axe du kayak face à la veine d eau.

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