La Chine et la théorie du commerce international

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1 27 mai 2 N La Chine et la théorie du commerce international Si la théorie du commerce international est vérifiée, l'apparition de la Chine comme partenaire commercial majeur n'est pas inquiétante, au contraire. La Chine devrait se spécialiser dans des productions pour lesquelles elle a un avantage comparatif, une dotation factorielle favorable, et le bien-être de tous devrait être accru. C'est l'argumentation utilisée par les optimistes. Cependant, on peut craindre que la réalité soit bien différente : la loi du prix unique ne tient pas : les mêmes biens sont vendus à des prix différents par la Chine et par les pays avancés, ce qui peut refléter, mais pas uniquement, une anomalie de fonctionnement du système de taux de change. Les biais divers (faible protection sociale en Chine ) aggravent alors les écarts de prix et le processus de spécialisation internationale ne se met pas en place ; la Chine n'étant pas une économie de marché, il n'est pas du tout certain que les prix relatifs y tiennent le rôle qui permet l'allocation optimale des ressources. Normalement, l'ouverture aux échanges entre la Chine et les pays avancés devrait conduire, en Chine, à une hausse du prix relatif des productions peu sophistiquées ou utilisant peu de capital par rapport au prix des autres productions, et diriger les ressources rares (capital, travail, matières premières ) vers ces productions. Il n'est pas sûr que cela soit le cas, soit que les prix relatifs ne reflètent pas les conditions d'offre et de demande sur les marchés, soit que les producteurs ne réagissent pas aux évolutions des prix relatifs ; enfin, il n'y a pas plein-emploi, avec les énormes réserves de main d'œuvre dans les campagnes. Ceci veut dire qu'il n'y a pas égalisation des coûts des facteurs, en particulier des salaires, même pour les salariés les plus qualifiés ; qu'il n'y a pas rareté du travail, donc nécessité d'allouer le travail, facteur rare, là où il est le plus efficacement employé. Ceci permet de développer parallèlement toutes les activités. Rédacteur : Patrick ARTUS

2 La place croissante de la Chine dans les échanges commerciaux La Chine, on le sait, prend une place croissante depuis la fin des années 9 dans les échanges commerciaux (graphiques 1a-1b) et a des excédents commerciaux vis-à-vis des Etats-Unis et de l'europe (graphique 2), compensés par un déficit commercial vis-à-vis du Reste de l'asie (hors Japon, graphique 2), ce qui montre aussi le rôle "d'usine de montage" de la Chine Graphique 1a Part des exportations de la Chine et de Hong Kong dans les exportations mondiales (en %) Graphique 1b Importations depuis la Chine et de Hong Kong dans les importations totales (en %) des Etats-Unis de la zo ne euro du Japon Sources : DRI, IXIS CIB, FM I Sources : DRI, IXIS CIB, FM I Graphique 2 Balance commerciale avec la Chine et Hong Kong (Mds $ par mois) des Etats-Unis de la Zone Euro du Japon des Emergents d'asie* (*) Corée, Indonésie, M alaisie, Phillippines, Singapour et Thaïlande Sources : DRI, IXIS CIB, FM I Nous incluons le commerce avec Hong Kong, par où transite une partie importante des productions de Chine du Sud. Les optimistes disent que cette évolution n'a rien d'inquiétant. La Chine va se spécialiser dans les productions pour lesquelles elle a un avantage comparatif (textile) ou qui nécessitent des quantités importantes de facteurs de production dont elle a une dotation importante. Le tableau 1 montre que la proportion de la population ayant un diplôme d'enseignement supérieur est faible en Chine, qui dispose par contre de ressources très abondantes en main d'œuvre moyennement qualifiée. p. 2 Flash N 193

3 Tableau 1 Population ayant atteint une formation tertiaire de type A* (21) En % par groupe d'âge Etats-Unis Japon France Allemagne Italie Espagne Chine Inde * formation de type A (Cite A) : formation supérieure à contenu théorique pour accéder à la recherche Source : "Regards sur l'éducation", OCDE 23 Les pessimistes disent qu'au contraire on voit une forte hausse de la production de tous les types de biens industriels en Chine (graphiques 3a-3b), ce qui pourrait contredire l'hypothèse de spécialisation internationale favorable à tous, Chine et pays avancés Graphique 3a Chine : Production industrielle (1 en 199) Ordinateurs (G) Total (D) Acier (D) Produits en acier (D) Sources : Bloomberg, Datastream, IXIS CIB Graphique 3b Chine : Production industrielle (1 en 199) Ciment Electricité Tricots, lainages Véhicules à moteur Camions Sources : Bloomberg, Datastream, IXIS CIB Nous envisageons trois raisons essentielles pour lesquelles les modèles théoriques usuels de spécialisation internationale pourraient ne pas s'appliquer aujourd'hui à la Chine : la loi du prix unique ne tient pas ; les prix relatifs ne jouent pas leur rôle normal ; il n'y a pas plein-emploi. Raison # 1 : la loi du prix unique ne tient pas Dans les modèles théoriques, il y a prix unique, c'est-à-dire que les mêmes biens sont vendus au même prix par tous les pays. C'est parce qu'il y a prix unique que, dans le modèle de dotations factorielles, l'ouverture aux échanges provoque l'égalisation des coûts des facteurs de production. Ceci n'est clairement pas le cas entre la Chine et les pays avancés. Le niveau des prix (du PIB) est beaucoup plus bas en Chine (graphique ) et il est difficile d'imaginer que cet énorme écart de prix reflète seulement la composition différente de la production de la Chine. Flash N 193 p. 3

4 2 1 Graphique Niveau de prix du PIB* (Etats-Unis = 1) Etats-Unis Zone euro Japon Chine (*) PIB$/PIB$PPA Sources : FM I, IXIS CIB On voit d'ailleurs que la Chine gagne des parts de marché vis-à-vis des producteurs des pays avancés pour tous les types de biens (tableaux 2a-b-c), ce qui va bien dans le sens de l'hypothèse selon laquelle les prix des biens fabriqués en Chine et vendus dans les pays avancés sont plus bas que ceux fabriqués dans les pays avancés, et ce pour tous les types de biens. Tableau 2a Etats-Unis : part des importations depuis la Chine par produit (en %) Biens intermédiaires 2,6 2,33 2,7 2,91 3,12 3,76 Biens de consommation 13,6 13,89 1,23 1,3 16,86 18,3 Biens d'équipement et matériel,2,67 6,1 7,18 9,36 11,89 de transport Sources : OCDE Statistiques du commerce international par produit , année 2 Tableau 2b Union Européenne : part des importations depuis la Chine par produit (en %) Biens intermédiaires 1, 1,8 1, 1,9 1,8 1, Biens de consommation 3, 3,92,,22,2,8 Biens d'équipement et matériel 1,77 2,3 2,9 2,86 3,2,7 de transport Sources : OCDE Statistiques du commerce international par produit , année 2 Tableau 2c Japon : part des importations depuis la Chine par produit (en %) Biens intermédiaires,,9 6,1 6,7 6,7 6,3 Biens de consommation 22,7 2,16 26,21 28, 29,6 31,3 Biens d'équipement et matériel 1,27 1,77 12,2 1,83 2,2 2,28 de transport Sources : OCDE Statistiques du commerce international par produit , année 2 Si la loi du prix unique ne tient pas, pour chaque type de bien échangé, il est difficile d'imaginer qu'une spécialisation internationale efficace puisse se mettre en place. p. Flash N 193

5 Prenons par exemple le cas d'un produit dans lequel les pays avancés devraient se spécialiser et pas la Chine, par exemple parce qu'il nécessite beaucoup de travail qualifié ou de capital. L'ouverture aux échanges entre les pays avancés et la Chine, si la loi du prix unique était vérifiée, devrait conduire à une baisse du prix de ces biens en Chine au travers d'importations de ces biens depuis les pays avancés. C'est cette possibilité d'accéder aux mêmes biens à des prix plus faibles qui déclenche le processus de spécialisation internationale. Mais si le prix en Chine est dissocié du prix de ces biens dans les pays avancés, la possibilité d'importer en Chine les biens sophistiqués (dans notre exemple) à un prix plus bas disparaît, ainsi que le mécanisme de spécialisation internationale. Le fait que la loi du prix unique ne soit pas vérifiée peut venir d'anomalies du régime de change (sous-évaluation réelle du yuan), mais pas nécessairement. Après l'ouverture aux échanges, l'appréciation réelle du change qui reflète la convergence des niveaux de prix dans les pays moins avancés prend beaucoup de temps (avec les habitudes de consommation, l'absence d'intégration de la distribution ), comme on l'a vu par exemple dans l'union Européenne (graphique ) où, après 2 ans, la convergence n'est pas réalisée pour l'espagne ou le Portugal Graphique Niveau de prix du PIB* (Allemagne = 1) Allemagne Espagne Irlande Portugal (*) PIB$/PIB$PPA Sources : FM I, IXIS CIB Il faut voir que, s'il y avait loi du prix unique, le fait que la protection sociale, par exemple, soit plus faible en Chine n'aurait aucune importance, car serait corrigé par une variation du taux de change du Renminbi. Le fait que la loi du prix unique ne sera vérifiée qu'à très long terme en Chine n'est pas étonnant compte tenu du niveau initial très bas des salaires (tableau 3). Tableau 3 Coût horaire moyen de la main d'œuvre dans l'industrie manufacturière (en $ par heure) Etats-Unis 19,1 19,8 2,6 21, Allemagne 2,3 22,7 22, 2,3 France 17,1 1,6 1,8 17,3 Italie 1,9 1,2 13,9 1,1 Espagne 12, 1,7 1,9 12, Japon 2,9 22,3 19,7 19, Chine - -,,6 Sources : US Department of Labor, Bureau of Labor Statistics, May 2 Flash N 193 p.

6 Raison # 2 : les prix relatifs ne jouent pas leur rôle Nous avons analysé ci-dessus l'évolution des prix relatifs due à l'ouverture aux échanges et montré que, si la loi du prix unique ne joue pas, cette évolution ne joue pas son rôle pour déclencher le processus de spécialisation internationale. Nous examinons ici les prix relatifs internes à la Chine, avec l'inquiétude double : qu'ils ne reflètent pas les conditions de l'offre et de la demande sur le marché de chaque bien ; que les producteurs domestiques ne réagissent pas aux évolutions des prix relatifs. On peut être étonné, en effet : que les prix relatifs varient peu à l'intérieur de la Chine. La hausse des prix de l'alimentation depuis 23 est largement administrée. Depuis 1997, les écarts d'évolution des prix entre textile, biens d'équipement, matériel de communication, matériel de transport, sont très faibles (graphiques 6a-6b), alors qu'on sait qu'il existe des excès de capacité dans de nombreuses industries (automobiles, électroménager, maintenant acier) ; Graphique 6a Chine : CPI (1 en 199) Total Alimentat ion Textiles Biens d'équipement M atériel de communicat ion et transport Graphique 6b Chine : CPI (GA en %) Total Alimentation Textiles Biens d'équipement Matériel de communication et transport Sources : Datastream, IXIS CIB Sources : Datastream, IXIS CIB qu'à l'exception de l'investissement en construction, on ne voit pas d'interruption dans le processus d'accumulation très rapide de capital (graphiques 7a-7b). p. 6 Flash N 193

7 Graphique 7a Chine : Investissements dans l'industrie manufacturière (courants, cumulés, GA en %) Pétrole et gaz Rafinerie et exploitation nucléaire et pétrolière Equipement transport Eau, gaz, électricité Construction Sources : DRI Asie, NBS Graphique 7b Chine : Investissements dans l'industrie électrique et électronique (courants, cumulés, GA en %) M achines et équipements électriques Equipements TIC et autres électroniques Sources : DRI Asie, NBS Ceci pourrait être effectivement le signe que : soit les déséquilibres entre la demande et l'offre (la capacité de production) n'ont pas d'effet sur les prix, soit les évolutions des prix relatifs n'ont pas d'effet sur les comportements d'allocation des ressources. Dans les deux cas, le processus de spécialisation internationale est bloqué ; puisque, dans ce processus, c'est l'évolution des prix relatifs qui guide l'allocation des ressources rares. Raison # 3 : sousemploi et non pleinemploi Les modèles théoriques de spécialisation internationale supposent que les économies sont au plein- emploi. S'il y a plein-emploi, les coûts des facteurs de production sont égaux à leurs productivités marginales, et le fait qu'il y a prix unique implique l'égalisation des coûts des facteurs entre les pays. Mais, s'il n'y a pas plein-emploi, même si la loi du prix unique tient, ce n'est pas le cas : les coûts des facteurs de production sont inférieurs aux productivités marginales de ces facteurs et ne s'égalisent pas entre pays. Il y a, en Chine, un énorme chômage caché dans les campagnes. Les migrations des campagnes vers les villes sont très importantes et alimentent l'emploi urbain (graphique 8), mais il reste probablement près de 3 millions de paysans chinois (graphique 9) qui pourront dans le futur quitter les campagnes pour aller travailler dans l'industrie, près de la côte, ou même à l'intérieur du pays si l'industrialisation se déplace vers l'intérieur de la Chine pour bénéficier de coûts salariaux plus bas. Flash N 193 p. 7

8 7 6 Graphique 8 Chine : Emploi et population urbains (variation par an en %) Population urbaine Emploi urbain Graphique 9 Chine : Population (en millions de personnes) Population rurale Population urbaine Population totale Sources : DRI Asie, IXIS CIB Sources : DRI Asie, IXIS CIB Le fait que la Chine soit dans une situation de profond sous-emploi est très important : même si les salaires urbains augmentent assez rapidement, avec les gains de productivité (graphique 1), il n'y a pas convergence des niveaux de salaire en Chine vers ceux des pays avancés, à tous les niveaux de qualification, ce qui maintient durablement, si on reste dans un régime de changes fixes ou approximativement fixes, l'avantage compétitif de la Chine ; Graphique 1 Chine : Salaire et productivité (en %) Salaire nominal par tête Productivité par tête Sources : M EI, Calcul IXIS CIB il n'y a pas rareté globale de l'emploi, ce qui implique que la décision d'allocation de l'emploi à l'endroit (dans les secteurs) où il est le plus efficace, qui est à la base du processus de spécialisation internationale, ne se pose pas. p. 8 Flash N 193

9 Synthèse : trois raisons pour être plutôt pessimiste Si : la loi du prix unique n'est pas vérifiée entre la Chine et les autres pays ; les mouvements des prix relatifs ne dirigent pas en Chine les décisions d'allocation sectorielle des facteurs de production ; il y a important sous-emploi en Chine, donc absence de convergence des salaires, pour chaque niveau de qualification, avec ceux dans le Reste du Monde, et absence de rareté de l'emploi alors il est possible que la Chine développe ses capacités de production dans tous les secteurs, et gagne des parts de marché vis-à-vis des pays avancés pour toutes les productions, ce qui est, du point de vue des pays avancés, une perspective bien défavorable. La Chine n'est en effet confrontée ni à une contrainte de rareté de la main d'œuvre, ni à une contrainte de rareté du capital. Flash N 193 p. 9

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