Ecole Supérieure de la Santé Techniciens en Analyses Biomédicales ES

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Ecole Supérieure de la Santé Techniciens en Analyses Biomédicales ES"

Transcription

1 Ecole Supérieure de la Santé Techniciens en Analyses Biomédicales ES Séverine Gillioz 47 ème volée Stage d hématologie Laboratoire ICHV, Martigny Responsable : Philippe Godon

2 Sommaire Ce mémoire traite de la transmission à l hématologue des lymphocytoses en valeur absolue découvertes au laboratoire. Une statistique a été effectuée afin de connaître le pourcentage de pathologies lymphocytaires malignes de type non-hodgkinien découvertes au laboratoire ICHV de Martigny par rapport aux affections non-tumorales. Nous avons également tenté d établir des critères utilisables au laboratoire, qui permettent aux techniciens en analyses biomédicales ES (TAB ES) de discriminer les lymphocytoses tumorales et réactionnelles. Mots-clés : lymphocytose absolue, lymphome, lymphocytose de stress, lymphocytose réactionnelle, lymphocyte, morphologie lymphocytaire Keywords : absolute lymphocytosis, lymphoma, transient stress lymphocytosis, infectious lymphocytosis, morphology

3 Table des matières INTRODUCTION BUT GENERALITES LES LYMPHOCYTES Lymphocyte Lymphopoïèse Fonctions des lymphocytes a. Immunité humorale b. Immunité cellulaire Lymphocytoses a. Valeurs de référence en fonction de l âge b. Lymphocytose relative et absolue c. Etiologies Lymphocytoses réactionnelles ou secondaires a. Etiologies b. Aspects morphologiques au microscope c. Aspect du scattergramme de l automate Lymphocytoses tumorales ou primaires a. Classification b. Fréquence des différents lymphomes MATERIEL ET METHODES Automate HmX a. Principe de fonctionnement b. Principes de mesure c. Modes opératoires d. Numération et répartition leucocytaires e. Interprétation des résultats Matériel biologique Etude statistique

4 RESULTATS Statistique Critères décisionnels DISCUSSION CONCLUSIONS REMERCIEMENTS BIBLIOGRAPHIE Références bibliographiques Liste bibliographique LEXIQUE ANNEXES Tableau Récolte de cas de lymphocytoses absolues H. Diem T. Nebe B.Bain

5 Introduction L Institut Central des Hôpitaux Valaisans est une fondation faisant partie du Réseau Santé Valais, et qui regroupe les laboratoires de l hôpital de Sion ainsi que des hôpitaux régionaux de Brigue, Viège, Sierre, Martigny, Monthey et Aigle. Chaque laboratoire exécute principalement des analyses de chimie clinique et d hématologie ; ces dernières sont supervisées, pour les sites de Martigny et Monthey, par le même hématologue responsable. Dans un réseau tel que l ICHV, l un des objectifs primordiaux est l unification des procédures de travail pour tous les sites. Cela est normal, dans la mesure où l on considère tous les laboratoires précités comme une seule et même entité, l ICHV. Des différences importantes dans la prise en charge des analyses et des résultats doivent, lorsqu elles sont découvertes, être corrigées! Néanmoins, il apparaît certaines différences entres les laboratoires. La découverte d une lymphocytose absolue n implique pas les mêmes conséquences d un laboratoire à l autre. Ce travail de diplôme a donc été mis sur pied dans l objectif de normaliser cette situation

6 But Actuellement, le laboratoire ICHV de Martigny est dans l obligation de téléphoner à l hématologue lors de chaque découverte d une lymphocytose absolue. Cette procédure a été mise en place dans le but de détecter efficacement des pathologies malignes lymphocytaires telles que les lymphomes non-hodgkiniens. Cette exigence n est pas appliquée à tous les laboratoires ICHV supervisés par l hématologue responsable. Dans un souci d unification et de gain de temps, le site de Martigny souhaite trouver une solution alternative à celle appliquée actuellement, et qui puisse être la même pour tous les laboratoires ICHV supervisés par l hématologue responsable. L objectif de ce travail est, dans un premier temps, de réaliser une étude statistique afin de quantifier le nombre de pathologies lymphocytaires malignes découvertes au laboratoire de Martigny. Dans un second temps, nous chercherons à déterminer de nouveaux critères décisionnels, qui permettraient, directement au laboratoire, de limiter les suspicions de lymphomes. Nous avons choisi une approche se basant en grande partie sur la récolte d informations sur les lymphocytes et leurs pathologies. Nous chercherons à savoir comment les auteurs préconisent de traiter les lymphocytoses absolues découvertes au laboratoire, puis nous tenterons d en déduire des critères utilisables au laboratoire ICHV de Martigny

7 Généralités Les lymphocytes 1. Lymphocyte Les lymphocytes sont des leucocytes qui tiennent un rôle majeur dans le système immunitaire. Selon leur structure et leur fonction, on distingue le type B (Ly-B), le type T (Ly-T) et le type NK (Ly-NK). Au microscope, le lymphocyte apparaît comme une petite cellule ovoïde, à noyau rond entouré d une fine bordure de cytoplasme sans granulations, d un diamètre d environ 8 à 10 µm. Son rapport nucléo-cytoplasmique est élevé. La chromatine est condensée, souvent d aspect motté. Cette morphologie décrit des lymphocytes «en repos», appelés également lymphocytes de standard puisqu ils servent d étalon à l évaluation de la taille érythrocytaire. On ne peut pas différencier les lymphocytes -B et -T sur un frottis sanguin. Figure 1 : Lymphocyte normal dans le sang périphérique. (Pochet, 2007) Les lymphocytes sont présents dans le sang, la lymphe, les organes lymphoïdes primaires (moelle osseuse et thymus) et secondaires (ganglions, rate, îlots lymphoïdes périphériques tels que les amygdales, les plaques de Peyer). Ils ont la capacité de circuler du sang vers la lymphe, puis de la lymphe vers le sang, en passant par le canal thoracique et la veine sousclavière gauche. Cette propriété augmente leurs «chances» de rencontrer un antigène sur leur passage pour pouvoir amorcer la réponse immunitaire. (Sebahoun, 2005 ; L Italien, 1998) - 7 -

8 2. Lymphopoïèse Les cellules souches lymphoïdes sont issues de la moelle osseuse. Il semblerait que les deux types lymphocytaires -B et -T soient issus d une seule et même cellule souche totipotente, mais qu au cours de la différenciation, ils évoluent vers l un ou l autre type fonctionnel selon le milieu où ils sont formés et les influences auxquelles ils sont soumis. Au cours de la différenciation, la cellule souche lymphoïde va donner naissance à trois cellules : Un progéniteur lymphoïde B, qui restera dans la moelle osseuse. Sous l influence notamment de l interleukine 7 (IL-7), il va proliférer et se différencier. On définit 4 stades de différenciation : o Pro-B : les gènes codant pour les chaînes lourdes µ, puis pour les chaînes légères κ et λ sont réarrangés. o Pré-B : présence de chaînes µ intra-cytoplasmiques, sans chaînes légères. o B immature : expression d immunoglobulines de type M (IgM) de surface o B mature : expression d IgM et d immunoglobulines de type D (IgD) de surface. Cette maturation se poursuit tout au long de la vie, sous le contrôle des cellules du micro-environnement médullaire (cellules épithéliales, endothéliales) et des cytokines (IL-7). Lors de la différenciation médullaire, les Ly-B présentant un réarrangement génétique non fonctionnel ou qui sont auto-réactifs (défaut de la reconnaissance du soi), sont éliminés par apoptose

9 Les Ly-B matures vont quitter la moelle osseuse pour la circulation sanguine. Ils coloniseront les zones B des organes lymphoïdes secondaires et formeront des follicules, où ils achèveront leur maturation par l acquisition de marqueurs membranaires spécifiques, de récepteurs au fragment Fc des immunoglobulines et d immunoglobulines de surface. C est notamment au sein des organes lymphoïdes secondaires que le contact entre les lymphocytes B et les antigènes s établit. Un progéniteur lymphoïde T, qui va migrer de la moelle osseuse vers le thymus, où auront lieu une forte prolifération et la maturation. On décrit trois étapes de maturation : o Thymocytes corticaux : comme leur nom l indique, on les trouve dans la zone corticale du thymus. Ils sont en division active, et se différencient en deux stades appelés thymocytes précoces, plus immatures, et thymocytes communs. Les thymocytes corticaux sont soumis à une sélection par les molécules du complexe majeur d histocompatibilité (CMH), qui conduit à l élimination d environ 95% des lymphocytes formés dans le thymus. La sélection est à la fois positive et négative : les thymocytes immunocompétents, capables de reconnaître les antigènes présentés par les molécules CMH-I et CMH-II, franchissent l étape de la sélection positive, alors que les Ly-T non fonctionnels (auto-réactifs notamment) sont éliminés par la sélection négative. L objectif de cette sélection est donc de ne conserver que la minorité de cellules qui pourra reconnaître le propre système HLA de l hôte sans réagir avec ses propres antigènes tissulaires. o Thymocytes médullaires : ils se trouvent dans la medulla corticale. Ce sont des thymocytes matures et fonctionnels, qui expriment à leur surface soit le CD4, soit le CD8, qui vont quitter le thymus pour passer dans la circulation sanguine

10 o Lymphocytes matures : ils expriment soit le CD4, soit le CD8 et sont répartis entre les zones T des organes lymphoïdes secondaires et la circulation. Les lymphocytes circulants se déplacent de façon continue entre le sang et la lymphe. Lymphocytes NK (natural killer) : ces cellules portent le CD8, mais pas le récepteur TCR, spécifique de la lignée T. Jusqu à aujourd hui, les livres d hématologie décrivaient les Ly-NK comme dérivant d un précurseur commun aux cellules T. Certains ouvrages, notamment Hoffbrand, Pettit, Moss & Hoelzer, semblent penser qu un précurseur commun existe bien, mais qu il est moins différencié, et à l origine des cellules -B, -T et -NK. Les Ly-NK entrent dans la classe morphologique des grands lymphocytes granuleux, ou LGL. Ce sont des cellules mononuclées, qui ne possèdent pas tous les marqueurs spécifiques de la lignée -B ou -T (notamment le TCR). Les granulations correspondent à des organelles ressemblant à des lysosomes. Les Ly-NK portent les marqueurs CD16, CD57 ainsi que le récepteur pour le fragment Fc des immunoglobulines. Elles sécrètent des cytokines telles que IL-1, IL-2 et δ-if. Elles agissent principalement au niveau de la surveillance immunitaire anti-tumorale et antivirale. Ces cellules cytotoxiques sont capables d induire, sans immunisation préalable, la lyse des cellules cibles selon deux voies : o La cytotoxicité dépendante des anticorps (ADCC), déclenchée par le CD16, efficace pour lyser des cellules cibles recouvertes d anticorps. o La cytotoxicité naturelle, efficace pour lyser les cellules cibles n exprimant pas le CMH-I. (Zandecki, 2007 ; Sebahoun, 2005 ; L Italien, 1998 ; Fuchs, 2004)

11 Au sein des organes lymphoïdes secondaires, tels que les ganglions lymphatiques, les Ly-B et T présentent une organisation spatiale très particulière : La zone corticale, la plus externe, est composée en majorité de Ly-B. En son sein, ils sont organisés en follicules ; les follicules primaires sont nonstimulés et contiennent de petits lymphocytes mûrs, alors que les follicules secondaires sont stimulés, et composés d un centre germinatif (site de prolifération des Ly-B et de production d anticorps) et d une zone dite «du manteau». La zone para-corticale, plus interne, est composée de Ly-T. Ils ne se disposent pas en follicules. La zone médullaire, qui est la plus profonde, contient des Ly-B ainsi que des plasmocytes. Cette organisation spatiale est importante à relever pour bien comprendre la classification des lymphomes. En effet, les lymphomes qui se développent à partir de cellules matures montrent des caractéristiques similaires à une souspopulation lymphoïde présente dans les tissus lymphoïdes secondaires. Ainsi, le lymphome du manteau trouve son origine dans ces cellules de la zone entourant le follicule, qu on appelle «zone du manteau» ; ou on peut encore citer le lymphome folliculaire, composé de lymphocytes se trouvant dans les follicules. (Vuillemin, 2003)

12 3. Fonctions des lymphocytes Les lymphocytes sont les principaux agents de l immunité spécifique. Une étroite collaboration existe entre les Ly-B et -T, ainsi qu avec les cellules phagocytaires, afin de permettre la destruction des divers agents pathogènes. Lorsque toutes les barrières non spécifiques de l organisme ont été franchies par un quelconque pathogène, l immunité spécifique prend le relais, à travers les lymphocytes. L immunité spécifique se divise en deux grands groupes : l immunité humorale et l immunité cellulaire. (Sebahoun, 2005 ; L Italien, 1998) a. Immunité humorale Ce sont les Ly-B qui sont responsables de l immunité humorale. Ils sont capables de synthétiser des immunoglobulines spécifiques d antigènes solubles ou particulaires. Les antigènes sont phagocytés par les macrophages de la rate ou des ganglions, puis sont exposés à la surface membranaire de ces cellules : les cellules capables d exposer ainsi les antigènes s appellent des «cellules présentatrices d antigène» (CPA). Le déterminant antigénique est ensuite présenté à un Ly-T, qui va sécréter de l interleukine 1 (IL-1) ; cette dernière va activer les Ly-T CD4 (helper), qui vont à leur tour sécréter un facteur de croissance et de différenciation pour les Ly-B. Ces derniers se transforment en immunoblastes B, puis en plasmocytes. Chaque plasmocyte du même clone produit un seul type d anticorps, spécifique de l antigène ou d un déterminant antigénique particulier. Ce sont tout d abord des IgM qui sont produits, puis les IgG

13 Afin de pouvoir produire une population d immunoglobulines aux spécificités aussi diverses que les antigènes potentiels, les gènes codants pour les chaînes lourdes et légères sont réarrangés par rapport à leur configuration germinale au cours des premières phases de la maturation des Ly-B. Les exons des régions variable, hypervariable, de jonction et constante subissent une série complexe d épissages, de délétions et de juxtaposition d ADN ; l aboutissement de ces remaniements est une gamme d immunoglobulines extrêmement variée. Les anticorps produits sont amenés vers l endroit de la stimulation antigénique par les vaisseaux sanguins et lymphatiques. Ils se lient à l antigène, et le complexe antigène-anticorps formé est détruit, soit par phagocytose, soit par opsonisation, soit par activation du complément. Un certain nombre de plasmocytes redeviennent des Ly-B à l état de repos, et conservent en mémoire le contact antigénique. Lors d un contact ultérieur avec le même antigène, ils seront capables de produire des anticorps de type IgG plus rapidement et en plus grande quantité. On appelle ce phénomène la réponse anamnestique. (Sebahoun, 2005 ; L Italien, 1998) b. Immunité cellulaire Les Ly-T sont chargés de la réponse immune cellulaire. D une façon générale, les différents sous-groupes de Ly-T sont dirigés contre le non-soi : virus, allogreffes, cellules tumorales. Après le contact avec l élément pathogène, les Ly-T sensibilisés migrent vers le ganglion le plus proche et se transforment en immunoblastes-t, qui vont à leur tour se diviser pour produire plusieurs types de Ly-T :

14 T helper : ils portent le marqueur CD4, et sont nécessaires à la reconnaissance de l antigène présenté par les macrophages. Activés, ils sécrètent des lymphokines, qui permettent le déclenchement de la réponse immune. Ces molécules interviennent dans plusieurs processus : o Transformation et prolifération des Ly-B o Augmentation de la synthèse d immunoglobulines par les plasmocytes o Activation des Ly-T cytotoxiques o Recrutement et activation des cellules phagocytaires T suppresseurs : ils portent le marqueur CD8 ; ce sont des régulateurs des réponses humorale et cellulaire. Lorsqu ils sont présents, la production d immunoglobulines diminue, jusqu à s arrêter. T cytotoxiques : ce type de Ly-T, qui exprime également le CD8, est capable de réagir directement avec l antigène, et de détruire la cellule indésirable par cytolyse. L action lytique est liée à la reconnaissance des antigènes du CMH, classes I et II. Il ne faut pas les confondre avec les cellules NK et K, qui entrent dans le groupe des LGL. T mémoire : une petite partie des Ly-T impliqués dans la réponse à médiation cellulaire conserve la mémoire de l antigène qui les a stimulés. Ils deviennent des Ly-T au repos, circulants, qui pourront reconnaître un antigène rencontré ultérieurement. (Sebahoun, 2005 ; L Italien, 1998)

15 En résumé : Lymphocytes-B : o Présentation et reconnaissance de l antigène o Production d immunoglobulines o Fonction de mémoire. Lymphocytes-T : o Reconnaissance de l antigène o Régulation de la réponse immunitaire o Fonctions effectrices o Fonction de mémoire. Lymphocytes-NK : o Cytotoxicité o Production de cytokines

16 4. Lymphocytoses La lymphocytose se définit par une élévation au-delà des valeurs de référence, du nombre de lymphocytes par litre de sang. a. Valeurs de référence en fonction de l âge Dans tout lymphocytose absolue découverte au laboratoire, il est extrêmement important de tenir compte de l âge du patient. En effet, les valeurs de référence de tous les paramètres sanguins varient fortement en fonction de l âge. Les leucocytes et les lymphocytes présentent eux aussi des taux variables, comme le montre le tableau ci-dessous : Age Leucocytes G/L Lymphocytes % Lymphocytes G/L (calcul) Nouveau-né mois ans ans ans ans Adulte Tableau I : Intervalles de référence en fonction de l age. (Roh, 2000) b. Lymphocytose relative et absolue Il est important de distinguer une lymphocytose relative d une lymphocytose absolue : Lymphocytose relative : Pour les Drs. Zenhäusern, Lovey et Stalder (2006), «la lymphocytose relative est définie par un pourcentage de lymphocytes supérieur à 50% des leucocytes.» Cette lymphocytose peut néanmoins être seulement apparente : le pourcentage de lymphocytes par rapport aux leucocytes totaux est augmenté, sans qu il y ait augmentation du nombre absolu de lymphocytes par litre. Dans les lymphocytoses relatives, le nombre de leucocytes est souvent compris dans les valeurs de référence ou diminué, et la lymphocytose apparente est le résultat de la diminution d un autre type cellulaire (neutrophiles par exemple)

17 Lymphocytose absolue : augmentation du nombre absolu de lymphocytes par litre au-delà de 4 G/L, accompagnée ou non d une modification du pourcentage de lymphocytes. (L Italien, 1998) Le tableau ci-dessous donne un exemple de lymphocytose relative et absolue, en tenant compte des valeurs de référence pour l adulte : Lymphocytose absolue WBC : 12 G/L Lymphocytose relative WBC : 4 G/L Ly % : 40 % Ly % : 60% Ly # : 12 G/L x 40% = 4.8 G/L, soit supérieur à l intervalle de référence adulte. Ly # : 4 G/L x 60% = 2.4 G/L, soit compris dans l intervalle de référence adulte. Tableau II : Lymphocytose absolue et relative. (L Italien, 1998) c. Etiologies Deux grands cadres étiologiques peuvent être mis en évidence lors d une lymphocytose : Lymphocytoses réactionnelles (ou secondaires), associées à un contexte infectieux ou viral Lymphocytoses tumorales (ou primaires), liées à une maladie lymphoproliférative. (Zenhäusern, Lovey & Stalder, 2006 ; Van den Neste, Scheiff & Michaux, 2002) L un des objets de ce travail de diplôme est de définir des critères qui pourront être utilisés au laboratoire afin de différencier les deux étiologies

18 5. Lymphocytoses réactionnelles ou secondaires Chez l enfant, comme nous l avons démontré précédemment, une lymphocytose supérieure à 4 G/L est la plupart du temps physiologique, et parfois réactionnelle. Il devient crucial de savoir distinguer une lymphocytose réactionnelle d une lymphocytose tumorale chez l adulte. a. Etiologies La lymphocytose réactionnelle traduit une réaction immunitaire spécifique à un antigène, qui est le plus souvent déclenchée par un agent infectieux viral, mais parfois également par une infection bactérienne ou une autre cause non -tumorale. Selon Van der Neste, Scheiff & Michaux (2002), diverses étiologies sont possibles : Syndromes mononucléosiques : EBV, CMV, toxoplasmose, HIV, Herpes simplex / zoster, hépatites virales, rubéole, adénovirus, allergies médicamenteuses. Infections sans syndrome mononucléosique : coxsackie, rougeole, oreillons, coqueluche, brucellose, tuberculose. Lymphocytose persistante (chronique) : maladies auto-immunes, lymphocytose polyclonale du fumeur, inflammation chronique, hyposplénisme, splénectomie, sarcoïdose, thymome, granulomatose de Wenger, maladies endocriniennes. Lymphocytose de stress. Dans ce cadre réactionnel, les lymphocytoses de stress doivent être citées. En effet, une étude publiée en 2002 a évalué 52 cas consécutifs de lymphocytose absolue découverte au laboratoire. Chaque cas était associé à des conditions médicales hautement stressantes pour le patient. Les auteurs ont constaté que la numération des lymphocytes s élevait dans un intervalle de 4 à 10.4 G/L ; parallèlement, les leucocytes, les neutrophiles ainsi que les thrombocytes augmentaient. Pour les cas étudiés, les lymphocytoses retournaient dans des valeurs normales dans les 7 à 569 H suivant le diagnostic, avec une moyenne à 32 H

19 L étude immunophénotypique a révélé une augmentation absolue des Ly-B, -T et -NK similaire à celle qui se produit lorsque de l épinéphrine est administrée. Les lymphocytes présentaient une morphologie distincte de celle observée dans les syndromes viraux classiques ; bien que caractéristique, elle n était néanmoins pas pathognomonique. Il n a malheureusement pas été possible de trouver des données précises sur la morphologie de ces lymphocytoses de stress ; de plus, de nombreux auteurs (dont Mme Barbara J. Bain, auteur de «Blood Cells», 2006) citent cette étiologie dans leurs ouvrages. Nous avons contacté Mme Bain par , mais il ne lui a pas été possible de nous donner une explication précise et documentée sur le sujet (annexe 4). b. Aspects morphologiques au microscope i. Morphologie Certaines formes morphologiques sont caractéristiques d une lymphocytose réactionnelle. Ainsi, cette étiologie doit être évoquée devant des lymphocytes présentant les particularités suivantes : Cytoplasme hyperbasophile, pouvant présenter quelques granulations azurophiles regroupées Grande taille, 2 à 3 fois plus grand que le petit lymphocyte Rapport nucléo-cytoplasmique faible Noyau rond, parfois incurvé Chromatine dense Figure 2 : Lymphocyte activé, coloration Un ou plusieurs nucléoles Archoplasme proche du noyau. MGG. (Pochet, 2007) Les lymphocytes présentant ces caractéristiques se nomment également lymphocytes activés ou stimulés. (Schillinger, 2006)

20 ii. Polymorphisme Selon Schillinger (2006) : «La coexistence de ces cellules [hyperbasophiles] avec d autres, moins basophiles et moins caractéristiques, présentant tous les intermédiaires entre le petit lymphocyte et le plasmocyte, définit le caractère hétérogène et polymorphe de ces lymphocytoses réactionnelles, auquel on oppose souvent le caractère plutôt homogène d une population monoclonale». Une lymphocytose réactionnelle se traduit donc par une image lymphocytaire polymorphe, comprenant des lymphocytes classiques ainsi que des lymphocytes activés. Figure 3 : Lymphocytes polymorphes au MGG : lymphocyte normal en haut à gauche, lymphocytes atypiques sur les autres images. Homme de 21 ans atteint de mononucléose infectieuse. (Zandecki, 2006)

21 iii. Large Granular Lymphocytes (LGL) Ces cellules, caractérisées par leur grande taille et la présence de grains azurophiles nets dans un cytoplasme abondant et pâle, peuvent se trouver à l état physiologique en faible quantité (10 à 15%). Figure 4 : Un LGL au MGG, avec son noyau mature et de nombreuses granules azurophiles dans le cytoplasme. (Maslak, 2004) Selon Schillinger (2006), «ils peuvent excéder 15% [des lymphocytes totaux] dans les infections virales et bactériennes, dans les suites de greffes de moelle, et en réaction à un syndrome lymphoprolifératif. Dans tous les cas, l augmentation du nombre de LGL est temporaire et polyclonale.». Au cours de l étude statistique, nous avons remarqué une erreur récurrente : lors de la répartition manuelle, les LGL étaient souvent comptés comme des lymphocytes stimulés. Les TAB ES doivent être particulièrement rigoureux avec les critères cités plus haut pour bien différencier les deux types de cellules!

22 c. Aspect du scattergramme de l automate Dans les cas de lymphocytoses réactionnelles, le scattergramme montre une population lymphocytaire augmentée, d aspect hétérogène. La grappe des lymphocytes est plus grande, et plus étalée que dans une situation normale. Figure 5 : Cas de mononucléose infectieuse. Figure 6 : Cas d infection par un virus. (Figures 5 & 6 : CD-Rom Beckman-Coulter VCS-Workshop, 2006) Figure 7 : Scattergramme DF1, mononucléose infectieuse. Les grands lymphocytes basophiles ont été comptés dans la zone monocytaire, ce qui explique la traînée qui s étire vers le haut. (Beckman Coulter, 2000)

23 6. Lymphocytoses tumorales ou primaires Ce type de lymphocytose est caractérisé par une prolifération lymphoïde tumorale, à partir du tissu lymphoïde ; on l appelle aussi lymphome. Les cellules lymphoïdes tumorales peuvent se disséminent dans le sang, et ainsi être vues sur le frottis. a. Classification Il existe plusieurs dizaines de types de lymphomes, très hétérogènes, qui sont répertoriés dans la classification actuelle de l OMS. Cette classification prend en compte plusieurs critères : morphologie, clinique, immunologie et génétique moléculaire. Les lymphomes trouvent leur origine dans le tissu lymphoïde normal ; on assiste à un développement monoclonal de cellules lymphoïdes bloquées à un stade de maturation donné. Les cellules clonales se trouvent surtout dans les tissus et organes lymphoïdes. (Sébahoun, 2005 ; L Italien, 1998) Tous les lymphomes ne présentent pas de phase dite leucémique, qui correspond au passage des cellules tumorales dans le sang. Certains lymphomes sont mêmes totalement aleucémiques, comme la maladie de Hodgkin, le plasmocytome ou la plupart des lymphomes à cellules précurseurs. (Theml, Diem & Haferlach, 2002) Trois grandes catégories peuvent être mises en avant : les lymphomes T (15% de tous les lymphomes), les lymphomes B (75%) et la maladie de Hodgkin. (Zenhäusern, Lovey & Stalder, 2006 ; Lovey, Anchisi, Stalder & Zenhäusern, 2006)

24 La classification officielle de l OMS sépare les lymphomes de la manière suivante : Lymphomes B Lymphomes à précurseurs B Leucémie aiguë/ lymphome lymphoblastique B Lymphomes à cellules B matures Leucémie lymphoïde chronique B/ lymphome à petits lymphocytes Lymphome prolymphocytaire B Lymphome lymphoplasmocytique Lymphome splénique des zones marginales Leucémie à tricholeucocytes Myélome plasmocytaire Plasmocytome Lymphome extraganglionnaire des zones marginales des tissus lymphoïdes annexés aux muqueuses Lymphome B ganglionnaire des zones marginales (± B monocytoïde) Lymphome folliculaire Lymphome à cellules du manteau Lymphome diffus à grandes cellules B Sous types : médiastinal, primitif des séreuses, intravasculaire Lymphome de Burkitt Lymphomes T Lymphomes à précurseurs -T Leucémie aiguë/ lymphome lymphoblastique T

25 Lymphomes à cellules -T ou NK matures Leucémie lymphoïde chronique T Leucémie prolymphocytaire T Leucémie à LGL Syndrome de Sézary Leucémie à cellules NK Lymphome T/NK extraganglionnaire nasal et type nasal (lymphome angiocenrique) Mycosis fongoïde Lymphome cutané primitif à grandes cellules anaplasiques Lymphome T sous-cutané de type panniculite Lymphome T intestinal type entéropathique Lymphome T hépatosplénique Lymphome T angio-immunoblastique Lymphome T périphérique non-spécifié Lymphome T anaplasique à grandes cellules Lymphomes de Hodgkin Maladie de Hodgkin à prédominance lymphocytaire nodulaire Maladie de Hodgkin classique Lymphome de Hodgkin sclérosant nodulaire Lymphome de Hodgkin classique riche en lymphocytes Lymphome de Hodgkin à cellularité mixte Lymphome de Hodgkin en déplétion lymphocytaire Tableau III : Classification OMS des lymphomes. (Jaffe, Harris, Stein & Vardiman, 2001) Dans le cadre de ce travail, les différents sous-types de lymphome de Hodgkin seront volontairement écartés. Les auteurs consultés soulignent que l on ne trouve généralement pas de lymphocytose sanguine dans les lymphomes de Hodgkin. Les signes évoqués sont la neutrophilie, l éosinophilie ainsi que la lymphopénie ; cela signifie qu un lymphome de type Hodgkin ne sera pas détecté sur un frottis sanguin, le diagnostic est posé uniquement sur une biopsie ganglionnaire. Il n y a donc pas d intérêt à traiter de cette pathologie dans le cadre de ce travail de diplôme. Nous nous limiterons donc aux lymphomes non-hodgkiniens (LNH). (L Italien, 1998 ; Sebahoun, 2005 ; Bain, 2006 ; Hoffbrand, 2003)

26 Il faut encore relever que tous les LNH ne se comportent pas de la même façon. On distingue les entités suivantes : Lymphomes indolents ou de bas grade de malignité : o 30-40% des lymphomes o Evolution lente, survie de plusieurs années même sans traitement o Pas de traitement curatif o LLC, lymphome folliculaire, lymphome à tricholeucocytes, Lymphomes agressifs ou de haut grade de malignité o 50% des lymphomes o Evolution rapide, survie courte qui se compte en mois ou en semaines sans traitement o Traitement potentiellement curatif. o Lymphome à cellules du manteau, plasmocytome, myélome plasmocytaire, lymphome diffus à grandes cellules B, lymphome B médiastinal, lymphome de Burkitt (

27 b. Fréquence des différents lymphomes Figure 8 : Incidence des différents lymphomes. (Jaffe, Harris, Stein & Vardiman, 2001) Le nombre de LNH différents répertoriés rend impossible la description détaillée de la morphologie sanguine et des critères cliniques de chacun. Néanmoins, la formule sanguine et le frottis d un patient atteint de LNH feront suspecter une pathologie ; la présence de cellules très jeunes ou encore l aspect très monotone du frottis sanguin doit éveiller la vigilance du TAB ES

28 Matériel et Méthodes 1. Automate HmX a. Principe de fonctionnement Figure 9: Analyseur HmX, Beckman Coulter (Beckman Coulter, 2007) L analyseur d hématologie HmX, de la maison Beckman Coulter, est utilisé au laboratoire ICHV de Martigny pour toute la routine hématologique. Il permet d effectuer les FSS, les FSC et le comptage des réticulocytes en des temps courts, de manière totalement automatique. Les paramètres suivants sont analysés : Formule simple : WBC RBC, HGB, HCT, MCV, MCH, MCHC, RDW PLT, MPV Graphiques RBC et PLT. Formule complète : WBC et répartition leucocytaire en 5 populations (neutrophiles, lymphocytes, monocytes, éosinophiles, basophiles) RBC, HGB, HCT, MCV, MCH, MCHC, RDW PLT, MPV Graphiques RBC et PLT Scattergrammes WBC DF1, DF2, DF3. (Beckman Coulter, 2001)

29 b. Principes de mesure i. Volumétrie Le passage de cellules en suspension dans un liquide conducteur à travers un orifice calibré modifie la résistance électrique entre deux électrodes. On appelle cette méthode le «principe Coulter», du nom de son inventeur, Wallace Coulter, ou encore «mesure par variation d impédance». Electrode interne Vide régulé Electrode externe Liquide conducteur Orifice Flux de diluant Figure 10 : Principe Coulter. (Vieillefont, s.d.) A chaque passage d une cellule à travers l orifice, la modification de la résistance électrique entre les électrodes est enregistrée sous forme d impulsion. La hauteur du pic de l impulsion est proportionnelle au volume de la cellule détectée, et le nombre de pics correspond au nombre de particules ayant traversé l orifice. U Temps Figure 11 : Enregistrement des impulsions : passage de deux cellules de tailles différentes. (Vieillefont, s.d.)

30 Le nombre d impulsions enregistrées pour chaque volume défini (Figure 12, à gauche) correspond au nombre de cellules qui sont passées à travers l orifice durant un intervalle de temps défini (4 secondes). Les cellules sont ensuite classées en fonction de leur volume dans différents canaux (Figure 12, à droite), ce qui permet de construire des histogrammes érythrocytaires et plaquettaires. Figure 12 : construction des histogrammes, répartition des impulsions dans les canaux (Vieillefont, s.d.) Une résolution élevée correspond à un nombre de canaux élevé, qui traduit avec précision la réalité. Si la résolution est trop faible, la répartition volumétrique vraie des cellules est faussée. L automate HmX possède 256 canaux pour chacune des trois dimensions, soit un total de = 16'777'216 canaux. Une distribution mathématiquement exploitable est ainsi obtenue. Ce sont ces histogrammes, extrapolés, que l on retrouve sur la feuille de résultat que nous rend l automate. Si deux cellules traversent en même temps l orifice, elles ne génèrent qu une seule impulsion de grande amplitude : c est le passage en coïncidence. La fréquence de la coïncidence étant statistiquement prévisible en fonction du nombre de cellules, l analyseur effectue automatiquement la correction nécessaire

31 Les impulsions sont triées, de façon à ne garder que celles qui correspondent à un trajet standard à travers l orifice. Figure 13 : enregistrement de l impulsion en fonction du passage de la cellule à travers l orifice. (Vieillefont, s.d.) Afin d empêcher les cellules de retourner dans la zone de détection après leur passage à travers l orifice, un système de flux de balayage existe ; le diluant passe à la sortie de l orifice. Ce dispositif est particulièrement utile pour le comptage plaquettaire, qui peut être perturbé par des micro-impulsions. (Beckman Coulter, 2001) Zone de détection Sans flux de balayage Flux de balayage en vert Figure 14 : Action du flux de balayage sur le trajet des cellules. (Vieillefont, s.d.)

32 ii. Cytométrie multidimensionnelle La cytométrie mutidimensionnelle est une méthode qui permet de caractériser les cellules. L échantillon est mélangé à un agent lysant, qui détruit les érythrocytes ; puis un agent stabilisant est ajouté, ce qui stoppe la lyse et permet de conserver les leucocytes dans une condition proche de l état in vivo. Le mélange est ensuite envoyé dans la cellule de mesure. Un gainage fluidique oblige les cellules à se présenter les unes après les autres : c est la focalisation hydrodynamique. Cellule de mesure Flux de gainage Flux échantillon Flux de gainage Figure 15 : Architecture de la cellule de mesure. (Vieillefont, s.d.) Au niveau de la cellule de mesure se trouve un point unique de mesure : des électrodes enregistrent les variations d amplitude et de fréquence d ondes électromagnétiques, et un banc optique, dont la source lumineuse est un canon laser hélium néon à 633 nm, émet un rayon qui est focalisé, verticalement et horizontalement, pour produire un faisceau elliptique qui assure l illumination constante des cellules

33 Les leucocytes, lorsqu ils traversent la cellule de mesure les uns après les autres, sont soumis à trois mesures physiques simultanées : Mesure du volume : comme précédemment, la variation d impédance est mesurée (principe Coulter). Figure 16 : mesure du volume par le principe Coulter. Mesure de la diffraction laser : le faisceau laser hélium néon est diffracté de façon caractéristique en fonction de la structure interne, de la nature des granulations et de la surface membranaire du leucocyte ; plus le leucocyte est granuleux, plus il diffracte la lumière. Cette diffraction varie entre des angles allant de 10 à 70 degrés. Figure 17 : mesure de la diffraction laser. Mesure de la conductivité : un courant haute fréquence traverse le leucocyte ; ce dernier va modifier le courant en fonction de la structure de son noyau (forme, densité chromatinienne, nucléoles) et de la composition chimique de son cytoplasme ; plus le noyau est lobé et le cytoplasme riche, plus le passage du courant est freiné. Cette mesure permet de différencier des leucocytes de même volume mais de contenus différents par leur rapport nucléo-cytoplasmique. Figure 18 : mesure de la conductivité. Les trois mesures sont effectuées simultanément sur chaque cellule, et leur combinaison permet l identification de chacune. On nomme ces mesures «technologie VCS», pour Volume/Conductivité/Scatter light. (Document de qualité MAX M, ) Figure 19 : mesures simultanées. (Figures 11,12,13 & 14 : Beckman Coulter, 2007)

34 c. Modes opératoires iii. Prise en charge des échantillons Lorsque le sang est aspiré dans l automate, il est segmenté en 3 aliquotes : Un échantillon pour la mesure par volumétrie : numération et distribution érythrocytaires et plaquettaires. Un échantillon pour la mesure par volumétrie et photométrie : numération leucocytaire et dosage de l hémoglobine. Un échantillon pour l analyse cytométrique multidimensionnelle : formule leucocytaire et réticulocytes. (Beckman Coulter, 2001) d. Numération et répartition leucocytaires Les numérations et distributions éythrocytaires et plaquettaires ne seront pas expliquées dans ce travail, pour permettre de se concentrer sur les paramètres leucocytaires. Le nombre de leucocytes est obtenu par analyse de l échantillon selon le principe Coulter, à partir d une suspension où les érythrocytes ont été lysés. La dilution est au 1/250 ème. Les mesures sont enregistrées à partir d un volume de 20 fl, mais la population leucocytaire est comptée seulement à partir de 35 fl. Une vérification d éventuelles interférences est effectuée entre 30 et 35 fl. (Document de qualité MAX M, ) La répartition leucocytaire est effectuée par cytométrie multidimensionnelle, selon le principe expliqué plus haut. L automate effectue sa répartition sur plus de 8'000 cellules. Le HmX distingue 5 populations leucocytaires : Les neutrophiles Les lymphocytes Les monocytes Les éosinophiles Les basophiles

35 Chaque type cellulaire est exprimé en pourcentage ainsi qu en valeur absolue ; ce résultat est obtenu à partir de l analyse multidimensionnelle. Les résultats sont également rendus sous forme graphique en trois dimensions : le scattergramme. Chaque cellule analysée est placée dans un cube, en fonction du résultat de chacun des paramètres mesurés par la cytométrie : volume, conductivité et diffraction laser. Chaque type cellulaire présentant des caractéristiques VCS propres, des grappes de cellules se forment sur le scattergramme. Ces populations cellulaires peuvent être identifiées par leur position sur le graphique. BA LY M NE EO Sur les scattergrammes présentés : Les lymphocytes sont codés en bleu Les monocytes sont codés en vert Les neutrophiles sont codés en violet Les éosinophiles sont codés en orange Les basophiles sont codés en gris clair. Figure 20 : Vision schématique en 3 dimensions du scattergramme DF1 normal (Berard, 2004) V o l u m e Conductivité noyau Diffraction : Surface,granulations Figure 21 : Vue en 3D du scattergramme normal, avec légende des axes. (Vieillefont, s.d.)

36 Il n est bien sûr pas possible, sur les feuilles de résultat que nous rend l appareil, de représenter des graphiques en trois dimensions. Ils sont donc représentés en deux dimensions, et on peut obtenir plusieurs graphiques différents selon quelle face du cube on observe. Ces différents graphes se nomment DF1 (ordonnée : volume ; abscisse : diffraction), DF2 et DF3. (Hoogendijk, 2004) Figure 22 : Vue DF1, DF2 et DF3 d un scattergramme normal. (Coulter, 1997) e. Interprétation des résultats Pour interpréter les résultats des formules rendues par le HmX, les TAB ES doivent prendre en compte plusieurs éléments : Les scattergrammes, qui doivent montrer des populations cellulaires bien différenciées. Lorsque ce n est pas le cas, le TAB ES doit tirer un frottis et l examiner au microscope, quelles que soient les valeurs de la répartition données par l automate. Les messages affichés par le HmX peuvent être de trois types différents : o Les messages globaux, qui qualifient le bilan des différentes lignées cellulaires (normales ou anormales). o Les messages quantitatifs, qui indiquent que les résultats obtenus se situent hors des intervalles de référence établis par l utilisateur. o Les messages de suspicion, qui signalent des anomalies morphologiques. Il n y a pas de limite établie par le laboratoire pour ces messages, c est le système lui-même qui les génère

37 Les alarmes sont données par l automate sous forme de codes, lorsqu une anomalie survient lors du comptage des échantillons. Les résultats précédents doivent être pris en compte pour les patients connus du laboratoire. Il est important, lors de la validation, de tenir compte des résultats des dernières analyses si ces dernières ne dépassent pas 72h (critère propre à l ICHV!). Si la différence entre les résultats est trop importante, il faut faire une répartition manuelle. (Documentation Beckman Coulter, Messages et alarmes HMX, s.d. ; Documentation Beckman Coulter, 1999) 2. Matériel biologique Les échantillons utilisés pour la statistique ont été recueillis aux laboratoires ICHV de Martigny et Monthey entre début septembre 2007 et fin janvier Il s agissait d échantillons de sang complet prélevé sur EDTA. L EDTA-K 2, ou acide éthylène-diamine-tétraacétique dipotassique, est l anticoagulant de choix selon les recommandations de l International Council for Standardization in Haematology (ICSH). C est l anticoagulant utilisé pour toute la routine hématologique des laboratoires ICHV. L EDTA empêche la coagulation, en chélatant le calcium et en l empêchant ainsi de s ioniser et de provoquer la formation d un caillot. L EDTA permet de conserver intacts les érythrocytes et les leucocytes. Il faut néanmoins respecter un délai de 20 à 30 minutes avant de passer le tube sur l automate lorsqu une FSC est demandée ; en effet, un excédent de potassium est apporté par l anticoagulant dans le tube de sang. Pour tenter de rétablir la pression osmotique, les leucocytes rejettent leur eau et absorbent du potassium, ce qui se traduit par une diminution du volume cellulaire. L équilibre entre les cellules et le plasma est retrouvé en minutes, et à ce moment les leucocytes ont à nouveau un volume proche de l état in vivo. (L Italien, 1998 ; Beckman Coulter, 2006)

38 3. Etude statistique Afin de récolter un nombre suffisant de cas, les TAB ES ont reçu les directives suivantes pour résultat de lymphocytose absolue : La routine hématologique est passée sur l automate HmX, en mode primaire L automate rend un résultat de lymphocytes supérieur à 4 G/L Tirer un frottis sanguin supplémentaire Identifier le frottis par son NLab Colorer le frottis, puis le ranger dans la boite de collection prévue à cet effet Téléphoner au service duquel vient le patient pour obtenir des renseignements cliniques Téléphoner à l hématologue responsable pour savoir si le frottis doit être envoyé à Sion pour des examens complémentaires et noter sa réponse sur la feuille de résultats de l automate Photocopier la feuille de résultats de l automate, avec les renseignements récoltés. Nous avons ainsi pu récolter 74 cas de routine documentés entre septembre 2007 et janvier 2008, sur un total de 4306 FSC demandées. Nous avons répertorié les cas dans un fichier Excel (annexe 1). Dans un second temps et grâce à l aide du Docteur Lovey, nous avons pu obtenir des diagnostics précis pour chacun des cas. Nous avons ensuite établi une statistique avec les données obtenues. Il faut relever que cette statistique n est pas le reflet exact de la réalité ; les raisons en sont expliquées dans la conclusion de ce travail. De plus, nous avons été confrontés à l obligation d écarter un cas de la statistique ; en effet, la répartition leucocytaire de l automate ne correspondait absolument pas à la répartition manuelle. Il est possible qu il y ait eu une erreur lorsque le frottis a été confectionné, et que la lame soit celle d un autre patient

39 Etant donné la complexité de la classification des lymphomes et la volonté de définir des critères utilisables au laboratoire, nous avons choisi de classer les cas récoltés en deux catégories seulement : Cas présentant une pathologie lymphocytaire de type non-hodgkinien Cas présentant une autre étiologie. Sous cette dénomination sont donc regroupées les lymphocytoses réactionnelles, quelle qu en soit l origine précise, ainsi que les cas qui n ont pas suscité d inquiétude à l hématologue responsable lorsque le cas lui a été exposé par téléphone, et pour lesquels nous considérons qu un LNH est exclu

40 Résultats L objectif de ce travail est double : dans un premier temps, réaliser une étude statistique qui permette de quantifier le nombre de pathologies lymphocytaires malignes découvertes au laboratoire ICHV de Martigny. Dans un second temps, des critères décisionnels seront proposés, qui devraient permettre d exclure des suspicions de LNH dès le laboratoire, sans devoir passer par un hématologue. 1. Statistique Le résultat de l étude statistique est résumé dans le tableau ci-dessous : Total des cas Nombre de LNH LNH en pourcent Nombre d autres étiologies Autres étiologies en % % % Tableau IV : Résultats de l étude statistique. Sur les 73 cas récoltés, 20 proviennent du laboratoire de Monthey, et 53 du laboratoire de Martigny ; sur les 6 cas de LNH, 3 patients étaient déjà connus pour leur pathologie, et 3 ont été des découvertes au moment de la récolte de cas. Nous avons ensuite cherché à comparer les données des cas analysés : LNH Autre étiologie non-lnh WBC G/L Lymphocytes % Lymphocytes G/L (calcul sur la base du comptage manuel) Date de naissance Tableau V : Comparaison des données. Sur les 6 LNH compris dans les cas récoltés, trois, soit 50%, sont des cas de LLC

41 B. Les autres patients présentaient respectivement une leucémie à prolymphocytes T, un lymphome de la zone marginale ayant évolué en maladie de Hodgkin ainsi qu un lymphome lymphoplasmocytaire (maladie de Waldenström). 2. Critères décisionnels La découverte d une lymphocytose absolue au laboratoire impose de discriminer les deux étiologies principales : réactionnel vs tumoral. Selon Van den Neste, Scheiff & Michaux (2002), «le plus important est d exclure une monoclonalité qui signe généralement un processus lymphoprolifératif tumoral» (p.67). Lors de la prise en charge du patient dans sa globalité, de nombreux éléments entrent en ligne de compte. Le contexte et l examen clinique, l anamnèse, d autres anomalies biologiques associées, le frottis sanguin, l immunophénotypisation ainsi que la cytogénétique font partie de la démarche diagnostique totale. Une partie de ces éléments est disponible pour le laboratoire, mais certains critères ne sont pas accessibles aux TAB ES. Lorsque le laboratoire téléphone à l hématologue responsable du laboratoire ICHV de Martigny, pour lui signaler une lymphocytose absolue, il utilise les critères suivants pour différencier une lymphocytose tumorale d une lymphocytose réactionnelle : Age : au-delà de 40 ans, les risques de LNH augmentent. Contexte clinique : o Symptômes d infection virale o Stress (allergie, infarctus du myocarde) o Manifestations associées suggestives d un LNH, telles que adénopathies, état fébrile, perte pondérale, sudations inexpliquées, splénomégalie. Autre formule sanguine récente, afin de déterminer si la lymphocytose est persistante. Importance de la lymphocytose

42 Cytopénie associée : o Dérèglement auto-immun associé au lymphome o Infiltration médullaire lymphomateuse o Splénomégalie. Morphologie : o Lymphocytes monomorphes o Lymphocytes polymorphes. Scattergramme Autres examens réalisés : o Immunophénotypisation o Ponction biopsie de moelle. Selon ces critères, l hématologue responsable décide s il est nécessaire d exécuter d autres examens afin d éclaircir la situation. Certains des critères énoncés plus haut sont accessibles au laboratoire : La morphologie : lorsque l automate rend une lymphocytose, les TAB ES sont particulièrement attentifs à la morphologie des lymphocytes sur le frottis. L âge du patient : les étiquettes collées sur chaque tube ou feuille de résultat mentionnent la date de naissance complète. Résultats précédents : grâce au système informatique, les TAB ES peuvent avoir accès à des résultats antérieurs, s il y en a. Importance de la lymphocytose en valeur absolue : l automate rend une valeur numérique précise. Cytopénie associée : d autres cytopénies sont immédiatement visibles sur la feuille de résultat. Scattergramme : chaque résultat de FSC est accompagné du scattergramme des leucocytes. La morphologie est, d après certains auteurs, un critère de choix pour discriminer une lymphocytose tumorale ou réactionnelle. Ainsi, selon Van den Neste, Scheiff & Michaux (2002) :

43 L utilisation du modèle morphologique est vraisemblablement l attitude la plus utile en face d une hyperlymphocytose. Grâce au frottis sanguin, la gravité du problème est immédiatement définie. Ce n est que plus rarement qu il faut recourir à des techniques sophistiquées (immunomarquage, analyse génétique). Ces techniques sont néanmoins indispensables dans les maladies malignes du sang car elles confortent et précisent le diagnostic, orientent le type de thérapeutique, et fournissent des renseignements pronostiques. (p.71) De même, selon Zenhäusern, Lovey & Stalder (2006), «la laborantine ou l hématologue expérimenté reconnaissent les caractéristiques morphologiques suggestives d un état réactionnel (lymphocytes stimulés), de lymphoblastes ou d un syndrome lymphoprolifératif, et peuvent préciser les examens complémentaires à réaliser en cas de suspicion d hémopathie maligne.». Les auteurs cités placent donc la morphologie au premier plan. Puisque c est l un des critères dont dispose le laboratoire, il devient envisageable de l utiliser pour éliminer directement une suspicion de LNH

SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE RAPPORT GLOBAL

SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE RAPPORT GLOBAL SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE SERVICE DES LABORATOIRES DE BIOLOGIE CLINIQUE COMITE DES EXPERTS RAPPORT GLOBAL

Plus en détail

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICE 1 PAGE 406 : EXPERIENCES A INTERPRETER Question : rôles respectifs du thymus et de la moelle osseuse dans la production des lymphocytes.

Plus en détail

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points)

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) Lycée M hamdia Année scolaire : 2011/2012 Prof : Saïd Mounir Date : 17/05/2012 Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) EXERCIE N O 1: (4 points) : 1 : a-b 2 : b 3 : a-b 4 : d 5 : d 6 :

Plus en détail

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques IMMUNOLOGIE La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T Informations scientifiques L infection par le VIH entraîne des réactions immunitaires de l organisme qui se traduisent par la production

Plus en détail

A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger

A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger Apport de la cytoponction ganglionnaire dans le diagnostic des lymphomes A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger Introduction Large

Plus en détail

Cytokines & Chimiokines

Cytokines & Chimiokines Cytokines & Chimiokines I. (D après Förster, R. et al. (1999) Cell 99:23) Dans le but d étudier la régulation de la circulation des leucocytes dans l organisme, des souris déficientes pour le récepteur

Plus en détail

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires I. Introduction II. Les microscopes 1. Le microscope optique 2. Le microscope à fluorescence 3. Le microscope confocal 4. Le microscope électronique

Plus en détail

Comprendre les lymphomes non hodgkiniens

Comprendre les lymphomes non hodgkiniens France Lymphome Espoir Comprendre les lymphomes non hodgkiniens Un guide d information pour les patients et leurs proches En partenariat avec Edition septembre 2011 Préambule La première édition datant

Plus en détail

DON DE SANG. Label Don de Soi

DON DE SANG. Label Don de Soi DON DE SANG Label Don de Soi 2015 SOMMAIRE Les différents types de dons p.3 Le don de sang total Le don de plasma Le don de plaquettes Le don de moelle osseuse Que soigne-t-on avec un don de sang? p.7

Plus en détail

Item 127 : Transplantation d'organes

Item 127 : Transplantation d'organes Item 127 : Transplantation d'organes Date de création du document 2008-2009 Table des matières * Introduction... 1 1 Allogreffe de moelle ou de cellules souches...1 2 Transplantation d'organes... 2 3 Diagnostic...3

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER Dr Michael Hummelsberger, Pr Jean-Gabriel Fuzibet, Service de Médecine Interne, Hôpital l Archet, CHU Nice 1. ANEMIE L étiologie de l anémie

Plus en détail

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement Disponible

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

Explorations des réponses Immunitaires. L3 Médecine

Explorations des réponses Immunitaires. L3 Médecine 2012 Explorations des réponses Immunitaires L3 Médecine Rappel sur les réponses Immunitaires DIFFERENTS TYPES DE REPONSES IMMUNITAIRES Naturelle = innée Adaptative Non spécifique Spécifique Immédiate Barrière

Plus en détail

Sommaire de la séquence 8

Sommaire de la séquence 8 Sommaire de la séquence 8 Nous avons découvert dans la séquence 7 que les micro-organismes sont présents partout dans notre environnement et qu à la faveur d une lésion, ils sont capables de franchir nos

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques Professeur Ibrahim Yakoub-Agha CHRU de LILLE (Illustration de J. Cloup, extraite du CD-Rom «greffe de Moelle» réalisé par la société K Noë) La moelle osseuse

Plus en détail

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! J ai de 18 à 50 ans Le Don de Moelle Osseuse Ça m intéresse -1 je demande des infos, je réfléchis. -2 je contacte le centre EFS le plus proche de chez moi. 3- je suis

Plus en détail

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010 Parc d Innovation d Illkirch, France, le 10 mars 2010 Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010 Transgene (Euronext

Plus en détail

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Maladies du sang Objectif de ce dossier Les demandes des médias portent régulièrement sur les usages

Plus en détail

Lymphome non hodgkinien

Lymphome non hodgkinien Lymphome non hodgkinien Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca LYMPHOME NON HODGKINIEN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du cancer presque

Plus en détail

Transplantation de cellules souches du sang

Transplantation de cellules souches du sang Transplantation de cellules souches du sang Rapport d Immersion en communauté NICOLAS BRANDT-DIT-GRIEURIN DAMIEN POLET PHILIPPE REYMOND EHTESHAM SHAMSHER Sous la supervision de : Mme L. Soguel Prof. C.

Plus en détail

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus Module 2 Exercice 1: Cellules souches hématopoïétiques 1. Causes de décès en Suisse (2010) La figure suivante montre les causes de décès les plus fréquentes en Suisse en 2010, telles qu elles ont été relevées

Plus en détail

Cytokines ; Chimiokines

Cytokines ; Chimiokines Cytokines ; Chimiokines I. Dans le but d étudier la régulation de la circulation des leucocytes dans l'organisme, des souris déficientes pour le récepteur CCR7 de chimiokine ont été générées par recombinaison

Plus en détail

Mécanismes moléculaires à l origine des maladies autoimmunes

Mécanismes moléculaires à l origine des maladies autoimmunes Mécanismes moléculaires à l origine des maladies autoimmunes Sébastien Lacroix-Desmazes INSERM UMRS 1138 Immunopathology and herapeutic Immunointervention CRC - Paris, France Ma connaissance d un patient

Plus en détail

L INSUFFISANCE CARDIAQUE

L INSUFFISANCE CARDIAQUE L INSUFFISANCE CARDIAQUE EXISTE-T-IL DES TRAITEMENTS À BASE DE CELLULES SOUCHES POUR L INSUFFISANCE CARDIAQUE? Bien qu aucun traitement à base de cellules souches pour l insuffisance cardiaque n ait encore

Plus en détail

Mécanisme des réactions inflammatoires

Mécanisme des réactions inflammatoires 01/04/2014 THOMASSIN Guillaume L2 Revêtement Cutané Dr. Sophie Deplat-Jégo Relecteur 4 8 pages Revêtement cutané Mécanisme des réactions inflammatoires cutanés Mécanisme des réactions inflammatoires Plan

Plus en détail

Anticorps, vaccins, immunothérapies allergéniques tout savoir sur les progrès de l immunothérapie en 20 questions

Anticorps, vaccins, immunothérapies allergéniques tout savoir sur les progrès de l immunothérapie en 20 questions Anticorps, vaccins, immunothérapies allergéniques tout savoir sur les progrès de l immunothérapie en 20 questions De quoi se compose le système immunitaire? Chaque jour, des substances étrangères, appelées

Plus en détail

Mécanismes de l alloréactivité, des rejets de greffe et de la réaction du greffon contre l hôte.

Mécanismes de l alloréactivité, des rejets de greffe et de la réaction du greffon contre l hôte. Mécanismes de l alloréactivité, des rejets de greffe et de la réaction du greffon contre l hôte. Marcelo de Carvalho Bittencourt, Christophe Baron, Gilles Blancho, Myriam Labalette, Hélène Moins Teisserenc

Plus en détail

Information à un nouveau donneur de cellules souches du sang

Information à un nouveau donneur de cellules souches du sang Information à un nouveau donneur de cellules souches du sang Pour des raisons de simplification, les dénominations masculines s appliquent également aux femmes. La transplantation de cellules souches du

Plus en détail

Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines

Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines Cibles et mécanismes d action des traitements par cytokines et anti-cytokines Jean Daniel Lelièvre, Yves Lévy, Pierre Miossec I-Introduction... 2 II-Les interférons... 2 II-1.L interféron... 3 II-1-a.

Plus en détail

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde 1 ETSL Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde TP 1 GABIN-GAUTHIER 13/11/2009 I. LA MALADIE... 2 II. TECHNIQUES QUALITATIVES... 2 1. PRINCIPE... 2 2. MODE OPERATOIRE... 3 2.1. WRST ou Waaler Rose

Plus en détail

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca MALADIE DE HODGKIN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du

Plus en détail

Leucémie Lymphoïde Chronique

Leucémie Lymphoïde Chronique Sur la Leucémie Lymphoïde Chronique Coordination : Pierre Feugier, Nancy Avec le soutien de Sur la Leucémie Lymphoïde Chronique Sommaire Qu est-ce que la leucémie lymphoïde chronique?..........................

Plus en détail

INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE

INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE Contact presse : Cathy Josse 03 22 66 87 83 / 06 86 30 46 57 josse.cathy@chu-amiens.fr 1 COMMUNIQUE DE SYNTHESE Le 16 février

Plus en détail

F.Benabadji Alger 22.11.13

F.Benabadji Alger 22.11.13 F.Benabadji Alger 22.11.13 ALLERGIE DANS LE MONDE 4ÉME RANG MONDIAL (OMS) PROBLÈME DE SANTÉ PUBLIQUE LES CAUSES Notre environnement (industriel, technologique, scientifique et climatique) * Allergènes

Plus en détail

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation.

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation. LASER DOPPLER INTRODUCTION La technique qui utilise l effet Doppler à partir d un faisceau laser est l une des seules qui permette d enregistrer en continu le reflet de la perfusion superficielle de tissus

Plus en détail

L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros

L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros Joël X. CORBERAND Service d Hématologie Biologique Hôpital Rangueil CHU de Toulouse L hémogramme est en tête des demandes d examens biologiques

Plus en détail

Guide de Mobilisation. de cellules souches pour mon. Autogreffe AVEC LE SOUTIEN DE. Carnet d informations et de suivi pour le patient et sa famille

Guide de Mobilisation. de cellules souches pour mon. Autogreffe AVEC LE SOUTIEN DE. Carnet d informations et de suivi pour le patient et sa famille Guide de Mobilisation de cellules souches pour mon Autogreffe Carnet d informations et de suivi Carnets pour d informations le patient et sa et famille de suivi pour le patient et sa famille AVEC LE SOUTIEN

Plus en détail

LA MALADIE DE WALDENSTRÖM expliquée au néophyte

LA MALADIE DE WALDENSTRÖM expliquée au néophyte LA MALADIE DE WALDENSTRÖM expliquée au néophyte Comment comprendre sa maladie de Waldenström lorsque l'on est ni médecin, ni biologiste? Bernard Cornillon, biochimiste à l'inserm, a rédigé ce document

Plus en détail

Université Pierre et Marie Curie. Hématologie. Niveau DCEM3. Polycopié National. Mise à jour : 22 juin 2006

Université Pierre et Marie Curie. Hématologie. Niveau DCEM3. Polycopié National. Mise à jour : 22 juin 2006 Université Pierre et Marie Curie Hématologie Niveau DCEM3 2006 Polycopié National Mise à jour : 22 juin 2006 2/120 Hématologie - Polycopié National 2006 Sommaire Sommaire 3 Sommaire 11 Chapitre 1 : Agranulocytose

Plus en détail

Les greffes de cellules souches

Les greffes de cellules souches A qui en parler? Vous cherchez de l aide ou d autres informations? Vous avez besoin de parler? Vous cherchez des informations sur un type de cancer ou ses possibilités de traitement? Vous voulez savoir

Plus en détail

www.gbo.com/bioscience 1 Culture Cellulaire Microplaques 2 HTS- 3 Immunologie/ HLA 4 Microbiologie/ Bactériologie Containers 5 Tubes/ 6 Pipetage

www.gbo.com/bioscience 1 Culture Cellulaire Microplaques 2 HTS- 3 Immunologie/ HLA 4 Microbiologie/ Bactériologie Containers 5 Tubes/ 6 Pipetage 2 HTS 3 Immunologie / Immunologie Informations Techniques 3 I 2 ELISA 96 Puits 3 I 4 ELISA 96 Puits en Barrettes 3 I 6 en Barrettes de 8 Puits 3 I 7 en Barrettes de 12 Puits 3 I 8 en Barrettes de 16 Puits

Plus en détail

www.dondemoelleosseuse.fr

www.dondemoelleosseuse.fr Agence relevant du ministère de la santé www.dondemoelleosseuse.fr 01 Pourquoi devenir Veilleur de Vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies. Chaque année, des milliers de personnes - enfants

Plus en détail

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002. Le diagnostic de la tuberculose bovine La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002. 1. Tuberculination Dans la première phase d une infection de tuberculose bovine (Mycobacterium

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires.

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. Produits de thérapie cellulaire DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. DIAPOSITIVE 2 La fabrication des thérapies cellulaires est examinée par la Division

Plus en détail

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères 91030 Evry Cedex. www.mabsolut.com. intervient à chaque étape de

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères 91030 Evry Cedex. www.mabsolut.com. intervient à chaque étape de Mabsolut-DEF-HI:Mise en page 1 17/11/11 17:45 Page1 le département prestataire de services de MABLife de la conception à la validation MAB Solut intervient à chaque étape de vos projets Création d anticorps

Plus en détail

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé Don de moelle osseuse Engagez-VOUS pour la vie 1 Pourquoi devenir veilleur de vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies La greffe de moelle osseuse représente une chance importante de guérison

Plus en détail

Le don de cellules souches. M.Lambermont Pascale Van Muylder

Le don de cellules souches. M.Lambermont Pascale Van Muylder Le don de cellules souches M.Lambermont Pascale Van Muylder 1 Pourquoi avons-nous recours à la greffe de CSH? Certaines maladies causent la destruction ou un fonctionnement anormal de la moelle osseuse.

Plus en détail

SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE!

SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE! SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE! SUIVEZ-NOUS SUR : BANQUE PUBLIQUE DE SANG DE CORDON DʼHÉMA-QUÉBEC Lire ce code avec un téléphone intelligent pour accéder à la page S inscrire à la banque de sang de

Plus en détail

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus. AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne Les dons de cellules & de tissus. Introduction : Une greffe (don) de cellules consiste à administrer à un patient dont un organe vital ne fonctionne plus correctement, une

Plus en détail

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Dr Olfa BAHRI Laboratoire de Virologie Clinique Institut Pasteur de Tunis INTRODUCTION Plus de 300. 10 6 porteurs chroniques de VHB dans le monde Hépatite chronique

Plus en détail

Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins»

Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins» Vaccins du futur Atelier «Croisière dans l archipel des nouveaux vaccins» Bernard Duval Institut National de Santé Publique du Québec 18 avril 2002 Objectifs Grands axes de la réponse immunitaire Conjugaison

Plus en détail

Sang, plasma, plaquettes...

Sang, plasma, plaquettes... Guide des dons Sang, plasma, plaquettes... et vous, que donnerez-vous? Le don de sang, un geste incontournable En donnant votre sang, vous aidez par exemple une femme qui a perdu beaucoup de sang lors

Plus en détail

L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS

L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS Le traitement de votre maladie nécessite une Chimiothérapie intensive. Cette chimiothérapie qui utilise de fortes doses de médicaments antimitotiques est plus efficace

Plus en détail

Les cytokines et leurs récepteurs. Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli

Les cytokines et leurs récepteurs. Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli Les cytokines et leurs récepteurs Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli l i@ i 1 Les cytokines et leurs récepteurs 2 mécanismes principaux d interactions cellulaires : - contact membranaire

Plus en détail

Comment se déroule le prélèvement? Il existe 2 modes de prélèvements des cellules souches de la moelle osseuse:

Comment se déroule le prélèvement? Il existe 2 modes de prélèvements des cellules souches de la moelle osseuse: La greffe de moelle osseuse représente une chance importante de guérison pour de nombreuses personnes atteintes de maladies graves du sang. Le don de moelle osseuse est un acte volontaire, anonyme et gratuit

Plus en détail

Qu est-ce qu un sarcome?

Qu est-ce qu un sarcome? Qu est-ce qu un sarcome? Qu est-ce qu une tumeur? Une tumeur est une prolifération anormale de cellules. Les tumeurs ne devraient donc pas automatiquement être associées à un cancer. Certaines tumeurs

Plus en détail

.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203 .(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3 .( @.*" '!%2"+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2"+ 16 3047!

.( /.*!0) %1 2+ %#(3004) 05' 203 .(.*0+ ) '!2+ %#(30+ 0!%) 4!%2) 3 .( @.* '!%2+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2+ 16 3047! !"#! $ %#&' (!"#$!% & % ' (!%' ) )''! *)+* *! %#"+, ' ( ', -) " *.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203.(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3.( -.* %)!(2"+ %#(30! &' 4!!%.+.*0%!!'!(!%2"+ 16 3047!%(%' 0.(89.*

Plus en détail

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Transfusions sanguines, greffes et transplantations Transfusions sanguines, greffes et transplantations Chiffres clés en 2008 La greffe d organes est pratiquée depuis plus de 50 ans. 4 620 malades ont été greffés. 1 563 personnes ont été prélevées. 222

Plus en détail

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Auteurs Cendrine Godet (*) Jean-Pierre Frat (**) Cédric Landron (*) Lydia Roy (***) Paul Ardilouze (****) Jean-Pierre Tasu (****) (*)

Plus en détail

Profil médico-économique de plerixafor en remobilisation dans le myélome multiple

Profil médico-économique de plerixafor en remobilisation dans le myélome multiple Profil médico-économique de plerixafor en remobilisation dans le myélome multiple Aline Voidey Soirée de la Société de Médecine de Franche-Comté Jeudi 27 novembre 2014 L hématopoièse Une seule et unique

Plus en détail

à Mulhouse un centre pionnier de recherche médicale

à Mulhouse un centre pionnier de recherche médicale à Mulhouse un centre pionnier de recherche médicale 25 ans de lutte contre les leucémies et l infarctus du myocarde Fondé en 1987 par le Professeur Philippe Hénon et localisé au sein de l Hôpital du Hasenrain

Plus en détail

Introduction générale

Introduction générale Introduction générale Touchant près de 600 nouvelles personnes chaque année en France, la leucémie myéloïde chronique est une maladie affectant les cellules du sang et de la moelle osseuse (située au cœur

Plus en détail

Le don de moelle osseuse

Le don de moelle osseuse Le don de moelle osseuse Enfant, je rêvais de sauver des vies. Aujourd hui, je le fais. Grande cause nationale 2009 Olivier, 4 ans Olivier, 32 ans Établissement relevant du ministère de la santé Le don

Plus en détail

Des déficiences présentes

Des déficiences présentes Des déficiences présentes Comment se fait-il que dans certains cas, le système immunitaire ne fonctionne pas convenablement? Problèmes : 1. Pourquoi certains enfants sont-ils mis sous bulle plastique?

Plus en détail

Les leucémies de l adulte. Un guide de la Ligue contre le cancer pour les personnes concernées et leurs proches

Les leucémies de l adulte. Un guide de la Ligue contre le cancer pour les personnes concernées et leurs proches Les leucémies de l adulte Un guide de la Ligue contre le cancer pour les personnes concernées et leurs proches Impressum _Editeur Ligue suisse contre le cancer Effingerstrasse 40 case postale 8219 3001

Plus en détail

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES Classement NABM : non inscrit code : non codé DÉCEMBRE 2006 Service évaluation des actes professionnels

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 3 septembre 2008 PRIVIGEN 100 mg/ml, solution pour perfusion Flacon en verre de 50 ml (CIP: 572 790-7 Flacon en verre de 100 ml (CIP: 572 791-3) Flacon en verre de 200

Plus en détail

LES DÉFICITS IMMUNITAIRES COMBINÉS SÉVÈRES

LES DÉFICITS IMMUNITAIRES COMBINÉS SÉVÈRES LES DÉFICITS IMMUNITAIRES COMBINÉS SÉVÈRES Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement

Plus en détail

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC?

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC? QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC? On vous a diagnostiqué une leucémie myéloïde chronique (LMC) et il se peut que vous ayez déjà débuté un traitement. Le traitement de la LMC dépend largement

Plus en détail

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés - décembre 2009 - CARCINOMES BASOCELLULAIRES La chirurgie : traitement de référence et de 1 ère intention Classification clinique et histologique

Plus en détail

Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation. Dr J.C. Osselaer, Luxembourg, 14.12.2006

Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation. Dr J.C. Osselaer, Luxembourg, 14.12.2006 Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation Dr J.C. Osselaer, Luxembourg, 14.12.2006 Etiologie d'un Coombs Direct positif 1. Autoanticorps immunisation contre GR

Plus en détail

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte Mars 2012 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant vous a remis ce guide pour faciliter la discussion sur

Plus en détail

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises Les Applications industrielles et commerciales s cellules souches Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises Matthieu COUTET, Responsable du Pôle Jean-François RAX, Business Analyst 1 Plan Cellules souches

Plus en détail

Tuberculose bovine. Situation actuelle

Tuberculose bovine. Situation actuelle Tuberculose bovine Situation actuelle 21 mai 2013 Dr G. Peduto Vétérinaire cantonal Service de la consommation et des affaires vétérinaires 1 Tuberculose bovine La Suisse est indemne depuis 1959 Dernier

Plus en détail

BIOPSIE de MOELLE OSSEUSE

BIOPSIE de MOELLE OSSEUSE BIOPSIE de MOELLE OSSEUSE Le prélèvement de moelle osseuse? La moelle osseuse, tissu hématopoïétique situé dans la cavité centrale des os, peut être prélevée de deux façons : -par ponction sternale -par

Plus en détail

L incompatibilité immunologique érythrocytaire

L incompatibilité immunologique érythrocytaire Fiches techniques des Effets Indésirables Receveurs L incompatibilité immunologique érythrocytaire Qu est ce que l incompatibilité immunologique erythrocytaire et quels en sont les mécanismes physiopathologiques?

Plus en détail

Item 116 : Maladies autoimmunes

Item 116 : Maladies autoimmunes Item 116 : Maladies autoimmunes COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Définition du concept d'auto-immunité...3

Plus en détail

TEST ELISA (ENZYME-LINKED IMMUNOSORBENT ASSEY)

TEST ELISA (ENZYME-LINKED IMMUNOSORBENT ASSEY) TEST ELISA (ENZYME-LINKED IMMUNOSORBENT ASSEY) Lise Vézina, technicienne de laboratoire Michel Lacroix, agronome-phytopathologiste Direction de l innovation scientifique et technologique Au Laboratoire

Plus en détail

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES L OUTIL IDEAL POUR TOUTES LES DETECTIONS IMMUNOCHIMIQUES pour toutes les techniques immunodosages (EIA/ELISA) dot/ westernblot immunohistochimie immunocytochimie cytométrie en flux quel que soit le système

Plus en détail

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Introduction Le prélèvement d une partie du foie chez une personne «vivante» et apparentée

Plus en détail

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie Le phénotype immunitaire d un individu caractérise sa capacité à répondre, grâce aux effecteurs de l immunité adaptative, aux différents agents

Plus en détail

Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins

Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins Vaccinologie 1977 - Terme utilisé par Jonas Salk. 1983 - Rassemble tous les aspects des vaccinations : biologiques, immunologiques et cliniques ainsi

Plus en détail

WHA63.12 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins 4,5

WHA63.12 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins 4,5 WHA63/200/REC/ WHA63.2 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins... 9 WHA63.2 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins 4,5 La Soixante-Troisième Assemblée mondiale de la

Plus en détail

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims 12 2014 HEMATOPOIESE Progéniteurs puis précurseurs Stimulation par facteur : activation spécifique de leur récepteur Moelle

Plus en détail

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE Ministère de l enseignement supérieur et de la recherche Ministère de la santé et des sports CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE Valeurs biologiques usuelles Edition de Novembre 2009 (6 pages) Conseil

Plus en détail

INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire

INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire Vaccination des étudiants du Baccalauréat en Médecine de Lausanne INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire La vaccination du personnel de santé est recommandée par l Office fédéral

Plus en détail

INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE

INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE Livret LAM page 1 INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE Dans certains cas les symptômes et le traitement peuvent différer de ce que y est présenté dans ce livret. A tout moment

Plus en détail

II - DIABETE DE TYPE 1 : ÉPIDÉMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE - DIAGNOSTIC- DÉPISTAGE

II - DIABETE DE TYPE 1 : ÉPIDÉMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE - DIAGNOSTIC- DÉPISTAGE II - DIABETE DE TYPE 1 : ÉPIDÉMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE - DIAGNOSTIC- DÉPISTAGE I. ÉPIDÉMIOLOGIE En France, le diabète de type 1 touche 0,38 % de la population totale et environ 10 % des diabétiques.

Plus en détail

L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques L allogreffe de Cellules Souches Hématopoïétiques L historique 1960 - Pr Jean DAUSSET Découverte des groupes HLA 1970 - Pr Georges MATHE Première greffe de moelle osseuse allogénique 1974 - Pr Donald THOMAS

Plus en détail

Service d Hématologie clinique et Thérapie cellulaire Bâtiment Médico-Chirurgical - 3 ème et 4 ème étages

Service d Hématologie clinique et Thérapie cellulaire Bâtiment Médico-Chirurgical - 3 ème et 4 ème étages Centre Hospitalier Pontoise Service d Hématologie clinique et Thérapie cellulaire Bâtiment Médico-Chirurgical - 3 ème et 4 ème étages Chef de service : Dr Hugo GONZALEZ Accueil secrétariat 01 30 75 49

Plus en détail

Sang, plasma, plaquettes...

Sang, plasma, plaquettes... Sang, plasma, plaquettes... Le don de sang, un geste incontournable En donnant votre sang, vous aidez par exemple une femme qui a perdu beaucoup de sang lors de son accouchement à reprendre des forces,

Plus en détail

Optimisation grâce aux Systèmes Immunitaires Artificiels

Optimisation grâce aux Systèmes Immunitaires Artificiels Optimisation grâce aux Systèmes Immunitaires Artificiels Mokhtar GHARBI Professeur encadrant : Vincent RODIN CERV : Centre Européen de Réalité Virtuelle EA 3883 EBV Ecosystémique et Biologie Virtuelles

Plus en détail

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer Information importante pour les personnes atteintes d un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic

Plus en détail

Dossier de presse. Le don de sang sur les lieux fixes de collecte. Juin 2013. Contact presse :

Dossier de presse. Le don de sang sur les lieux fixes de collecte. Juin 2013. Contact presse : Dossier de presse Le don de sang sur les lieux fixes de collecte Juin 2013 Contact presse : EFS Île-de-France Pôle Relations institutionnelles et communication d image Audrey Larquier : audrey.larquier@efs.sante.fr

Plus en détail