Santé Sécurité Environnement Guide de radioprotection

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1 Les cahiers de prévention Santé Sécurité Environnement Guide de radioprotection

2 1 ère édition septembre 2007 Introduction Ce guide est destiné à toute personne concernée par l'organisation ou la mise en œuvre d'expériences liées à l'utilisation de radionucléides. Il aborde les principaux sujets d'ordre administratif, technique, médical et environnemental dans un contexte réglementaire en cours d'évolution. Il a été élaboré par un groupe de travail composé de spécialistes de la radioprotection, de l'hygiène et de la sécurité et de la médecine de prévention. Il a été délibérément choisi d'écarter les générateurs électriques de rayonnements ionisants, les irradiateurs et les Installations Nucléaires de Base (INB). Il se présente sous la forme d'un fascicule structuré en chapitres thématiques consultables indépendamment au gré de l'utilisateur. Des fiches séparées, assemblées dans une pochette en fin du document, permettent au lecteur d'obtenir des précisions ou d'approfondir un sujet déterminé. Elles sont signalées dans le corps du texte principal par un numéro. Enfin ce guide comporte des références bibliographiques et réglementaires ainsi que des adresses utiles. 3

3 Sommaire 1. Réglementation relative aux rayonnements ionisants Organisation nationale de la radioprotection Rayonnements ionisants - Notions fondamentales Manifestations de la radioactivité Grandeurs et unités Interaction avec la matière Différents types d exposition Effets des rayonnements ionisants sur l homme Exposition à la radioactivité d origine naturelle et médicale Les normes de radioprotection Définition des sources scellées et non scellées Dispositions à prendre par l employeur Demande d autorisation au ministère de la santé Protection des travailleurs Réglementation des ICPE Détention de matières nucléaires Mesures d ordre technique Définition des zones Formation et information Contrôles réglementaires Appareils de mesure Surveillance médicale des travailleurs Suivi médical Dossier médical Conclusions médicales Aspects réglementaires en cas d accident d exposition Dispositions spécifiques aux sources scellées Normalisation Procédures d'achat et de suivi Consignes de sécurité et mesures d'urgence Restitution des sources périmées Entreposage Cas particuliers Dispositions spécifiques aux sources non scellées Gestion Bonnes Pratiques de Laboratoire Mesures d'urgence Déchets et effluents Contrôles de la contamination Conception des locaux Dispositions générales Dispositions particulières aux sources non scellées Transport des substances radioactives par route Définitions Dispositions relatives aux colis exceptés et colis de type A Obligations de l expéditeur Programme de radioprotection Déclaration des incidents et accidents

4 10. Bibliographie Adresses utiles Fiches techniques 1. Pénétration dans la matière 2. Écrans de protection 3. Facteurs de pondération 4. Effets non aléatoires ou déterministes 5. Effets aléatoires ou stochastiques 6. Valeurs limites d exposition 7. Principales caractéristiques des radioéléments les plus courants 8. Formulaire de demande auprès de l ASN 9. Consignes générales 10. Zones contrôlées (Zc) et surveillées (Zs) 11. Signalisation 12. Film dosimètre 13. Appareils de mesure 14. Fiche de liaison PCR / médecin de prévention 15. Traçabilité des sources scellées et non scellées 16. Sources scellées - Mesures de prévention et conduite à tenir en cas d urgence 17. Sources non scellées - Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL) 18. Exemples de calculs de dose 19. Catégories de déchets et emballages normalisés 20. Transport - Déclaration d expédition 21. Transport - Consignes de sécurité 5

5 1 Réglementation relative aux rayonnements ionisants - Organisation nationale de la radioprotection La transposition de la directive 96/29/Euratom du 13/05/1996 a introduit des modifications importantes dans la réglementation relative aux rayonnements ionisants. Elle a induit la parution de nombreux textes concernant d une part l organisation de la radioprotection, tant au niveau national qu au niveau d un établissement, et d autre part la protection des personnes contre les dangers des rayonnements ionisants. Cette directive reprend les recommandations et principes internationaux définis par la commission internationale de protection radiologique (CIPR), dans sa publication n 60. La loi du 09/05/2001 a supprimé la commission interministérielle des radioéléments artificiels (CIREA) et l office de protection des rayonnements ionisants (OPRI). La loi n 136 du 14 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité nucléaire, dite loi TSN, crée une Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), indépendante. Elle participe au contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection et à l'information du public dans ces domaines. Elle est chargée de prendre les décisions réglementaires, d'autoriser la mise en service des installations nucléaires de base ainsi que celle relative à la détention et à l'utilisation de sources de rayonnements ionisants dans les secteurs d'activité de l'industrie, de la recherche et du médical. Les missions nous concernant sont : pour l IRSN (décret du 22/02/2002) : la gestion de l inventaire des sources radioactives, le contrôle des matières nucléaires, la gestion et l exploitation des données dosimétriques des travailleurs, la surveillance radiologique de l environnement, et pour l ASN (décret du 22/02/2002), l inspection et le contrôle : les autorisations de détention et d'utilisation de sources de rayonnements ionisants (y compris les générateurs X et les accélérateurs de particules), l'inspection et le contrôle de l'organisation de la radioprotection, du transport des matières radioactives et de la gestion des déchets radioactifs. 6 Les textes traitant de la protection des personnes sont principalement : le décret du 21/05/2003, relatif à la protection générale des personnes contre les dangers des rayonnements ionisants (articles R à R du Code de la Santé publique), le décret du 31/03/2003, relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants : champ d application et principe de radioprotection (articles R à R du Code du Travail), différents arrêtés d application parmi lesquels : - l'arrêté du 30 /12/2004 relatif au suivi médical et à la dosimétrie des travailleurs, - l'arrêté du 26/10/2005 modifié, relatif à la formation de la PCR, - l'arrêté du 26/10/2005 relatif aux contrôles de radioprotection, - l'arrêté du 15 /05/2006 relatif aux conditions de délimitation et de signalisation des différentes zones. Les obligations inscrites dans ces nouvelles réglementations sont développées dans le présent guide.

6 2 Rayonnements ionisants - Notions fondamentales 2.1 Manifestation de la radioactivité Les éléments radioactifs, d origine naturelle ou artificielle, sont caractérisés par l instabilité de leur noyau. Elle se manifeste par l émission de particules (,, neutrons) ou de photons (X, ) qui constituent les radiations ionisantes, détectables uniquement par des appareils appropriés. Ces radiations ont la propriété d ioniser la matière, contrairement aux autres rayonnements tels que la lumière visible, les rayons infrarouges ou les ultrasons. Tableau 1 : Longueurs d'onde des rayonnements ionisants et non ionisants Type de rayonnements Particulaires :,, neutrons Rayonnements ionisants Electromagnétiques :, X Rayonnements ultraviolets Lumière visible Infra rouge Hyperfréquence Ondes radio 1nm = 10-9 m Longueur d'onde < 100 nm 100 nm < < 400 nm 400 nm < < 800 nm 800 nm < < 10 4 nm 0,1 mm < < 10 m 10 m < < 10 4 m Grandeurs et unités Activité L'activité A d'une source radioactive est liée au nombre de noyaux susceptibles de se transformer. Elle est définie par la relation A= N où N représente le nombre de noyaux (N =. m) et la constante de radioactivité. A = 0,693 / T1/2 L unité est le becquerel (Bq) : 1 Bq = 1 désintégration par seconde. Cette unité étant très petite, l'activité s'exprime en multiples du becquerel : kilobecquerel (kbq) = 10 3 Bq mégabecquerel (MBq) = 10 6 Bq gigabecquerel (GBq) = 10 9 Bq térabecquerel (TBq) = Bq L'ancienne unité de radioactivité, le curie (Ci), ne doit plus être utilisée. Elle correspondait à l'activité de 1 gramme de radium 226. La relation entre ces deux unités est donnée par la formule suivante : 1 Ci = 37 GBq, soit 3, Bq 7

7 2.2.2 Période radioactive La période radioactive ou temps de demi-vie T1/2 est le temps au bout duquel l'activité de la source a diminué de moitié. Elle est liée à la constante radioactive par la formule : Temps de demi-vie = T1/2 = 0,693 Après n périodes, l activité A0 est divisée par 2 n. Tableau 2 : Périodes radioactives de quelques radionucléides Radionucléides 99m Tc 32 P 125 I 35 S à période courte (<100jours) 6 heures 14,3 jours 60,1 jours 87,9 jours Radionucléides 60 Co 3 H 137 Cs 63 Ni 14 C 40 K à période longue 5,27 ans 12,3 ans 30 ans 100 ans 5730 ans 1, ans Energie Elle s'exprime en électronvolts (ev) ou ses multiples (kev, MeV, ou GeV) 1 ev = 1, Joule Les énergies émises par des radionucléides sont très variées, allant de quelques kev (18,6 kev pour le tritium) à plusieurs MeV (voir fiche 7). L'énergie moyenne d'une particule b représente environ le tiers de son énergie maximale Dose absorbée La pénétration des radiations ionisantes dans la matière se traduit par une cession d'énergie. La dose absorbée D est le rapport : Energie absorbée par la matière (Joule) Masse de matière irradiée (kg) L'unité de dose absorbée est le Gray (Gy) 1 Gy =1 J.kg -1. Le débit de dose absorbée s'exprime en Gy.h -1. En pratique, on utilise les sous-multiples mgy.h -1 et Gy.h Intéraction avec la matière Les radionucléides utilisés couramment émettent des rayonnements dont l énergie se situe généralement dans l intervalle 10 kev et 10 MeV. On distingue : Les particules chargées légères ( e +, e - et spectre d électrons du rayonnement ) ou lourdes (protons,, ions accélérés). Les rayonnements électromagnétiques X et, constitués de photons issus du cortège électronique pour les X, et du noyau de l atome pour les. Les neutrons, particules lourdes non chargées pouvant donner lieu à des activations de la matière stable.

8 2.3.1 Les particules chargées a) Particules chargées légères Leur trajectoire est sinueuse. Le parcours moyen est relativement limité. Il dépend de l énergie de la particule et de la densité en électrons de la matière traversée. En fait, on parle plutôt de portée des électrons, qui est la projection du parcours sur la direction 2 π avant. > Pour les tissus humains de masse volumique 1 g/cm 3, cette portée moyenne est inférieure à 7 microns pour les du tritium par exemple. Elle est de l ordre de 0,3 mm pour le 14 C. > La pénétration des de faible énergie (énergie maximale inférieure à 200 kev) est souvent considérée comme négligeable au regard de l exposition externe. Dans le cas de l exposition interne, il n en est pas de même au niveau cellulaire. Le pouvoir d arrêt d un milieu pour une particule chargée légère est la résultante de deux types de phénomènes : > La collision : le choc avec les électrons de ce milieu aboutit soit à arracher un ou plusieurs électrons à l atome (production d un ion positif), soit à déplacer un électron, auquel cas on parle d atome excité (tous les électrons sont présents mais pas tous à la bonne place). La réorganisation du cortège électronique conduit à l émission de raies X mono énergétiques et à de l énergie dégradée sous forme de chaleur ou de luminescence, par exemple, dans le cas de la désexcitation de l atome. > Le freinage : il résulte de la modification de la trajectoire de l électron au voisinage du noyau positif. Toute particule chargée, soumise à une accélération, émet un rayonnement électromagnétique. La perte de l énergie de l électron incident se retrouve sous forme d un rayonnement X, dit «bremsstrahlung» (de l allemand Brems = freins et strahlung = rayonnement). Cette émission n est pas monoénergétique mais se répartit sous forme d un spectre continu allant de 0 à l énergie initiale de la particule incidente. Son intensité croît en fonction de l énergie de la particule et du numéro atomique de la matière traversée. L énergie totale de la particule incidente se partage dans des proportions variables entre collision et freinage. En conséquence, pour arrêter ces particules, il convient d utiliser un matériau de faible numéro atomique, comme le plexiglas (cas du 32 P dont Emax = 1,7 MeV), de façon à limiter le rayonnement X dû au freinage. b) Particules chargées lourdes Leur trajectoire est rectiligne. Le parcours des est faible (Voir fiche 1). Ainsi, les ne présentent pas de risque d exposition externe mais leur pouvoir d ionisation élevé les rend très nocifs en cas d incorporation par inhalation ou ingestion dans l organisme. Leur pouvoir d ionisation est maximum en fin de parcours. Cette caractéristique permet de les utiliser dans des applications médicales avec des accélérateurs de particules dont l énergie est réglée pour délivrer une dose maximale à une profondeur déterminée (hadronthérapie). La fiche 1 présente ces notions de portée Les rayonnements électromagnétiques X et (photons) Ils interagissent de trois manières avec la matière. a) L effet photoélectrique Le photon disparaît et communique à l électron heurté toute son énergie, diminuée de l énergie de liaison de la couche électronique concernée. 9

9 b) L effet Compton Le photon ne disparaît pas après le choc, mais son énergie et sa direction sont modifiées. L électron dit «Compton» emporte un certain quantum d énergie. Il peut arriver que le photon retourne en arrière à 180 (phénomène de rétro-diffusion). Son énergie est alors limitée à 0,255 MeV, quelle que soit celle du photon incident. Dans ces deux cas, l atome reste ionisé. Les électrons arrachés provoquent des lacunes dans les couches profondes. La réorganisation électronique qui s ensuit est à l origine de l émission de raies X discrètes, caractéristiques de l élément. c) L effet de matérialisation Au voisinage du noyau, le photon disparaît et donne naissance à une paire d électrons e + et e -. Cette création de matière nécessite un équivalent énergétique de deux fois 0,511 MeV. Pour provoquer ce phénomène, il faut donc que le photon incident possède au minimum une énergie de 1,02 MeV. L énergie excédentaire sert à communiquer de la vitesse aux électrons ainsi créés. Dès qu il sera suffisamment ralenti, l électron positif (anti-matière) va se recombiner avec un électron du milieu. Cette annihilation donnera naissance à deux de 0,511 MeV, émis à Les neutrons Ces particules ne possèdent pas de charge électrique, ce qui leur permet de pénétrer aisément à l intérieur du noyau. On distingue différentes réactions : a) La réaction élastique L énergie cinétique est conservée. Le transfert d énergie est maximal quand les masses des particules sont identiques. Les matériaux riches en protons (eau, béton, paraffine, polyéthylène ), dont la masse est voisine de celle du neutron, constituent donc des ralentisseurs efficaces pour les neutrons. Les protons ainsi mis en mouvement peuvent créer des ionisations. b) La réaction inélastique L énergie cinétique n est pas conservée. Le neutron pénètre dans le noyau qui émet alors un photon et un autre neutron d énergie inférieure au neutron initial. c) La capture radiative (neutrons lents ou thermique d énergie <0,025 ev) Le neutron est capturé par le noyau qui devient instable et peut émettre des particules ionisantes (proton, ) ou des photons. Les neutrons peuvent donc rendre radioactifs des noyaux stables à l origine Exemple 1 : Cd + n Cd + de 7 MeV Cette réaction sert à mettre en évidence les neutrons thermiques dans les dosimètres photographiques en superposant un écran de cadmium sur l émulsion Exemple 2 : B + n Li + He (alpha) On dit que le bore est neutrophage. Sous forme d acide borique, il peut être injecté dans le circuit primaire des réacteurs nucléaires pour arrêter la réaction en chaîne. Sous forme gazeuse (BF3), il peut être utilisé dans des compteurs de neutrons (c est alors la particule alpha qui est ionisante) Exemple 3 : N + n p + C La production de 14 C est due à la réaction des neutrons cosmiques sur les premières couches de la troposphère.

10 2.3.4 Les écrans Ce chapitre est entièrement traité dans la fiche Différents types d exposition L'emploi des radionucléides peut provoquer une exposition externe, une contamination externe ou une contamination interne. L'exposition externe est provoquée par une source radioactive située à distance de l'individu. Cette source peut émettre des rayonnements qui interagissent avec le corps humain en créant des ionisations. L exposition peut être globale ou partielle. Une contamination externe est provoquée par un produit radioactif qui s'est déposé sur la peau, les vêtements ou les plans de travail. Elle peut conduire à l'incorporation des produits radioactifs dans l'organisme. Une contamination interne se produit lorsque les produits radioactifs ont pénétré dans l'organisme par inhalation, ingestion ou par voie cutanée (plaie par exemple). Ce phénomène d incorporation conduit à l exposition interne. par ingestion Contamination interne par inhalation Contamination externe par contact cutané Les dégâts biologiques provoqués par une exposition interne ou externe sont de même nature. Lors d une contamination interne, les caractéristiques physico-chimiques du radionucléide déterminent le tissu biologique sur lequel il se fixe. De sa période biologique (différente de sa période radioactive) dépend son élimination après métabolisation. La période effective (Teff) est le temps pendant lequel le radionucléide pourra agir sur l organisme. Elle est liée à la période radioactive (Trad) et à la période biologique (Tbiol) par la relation suivante : 1 Teff = Teff = Trad Tbiol Tbiol.Trad Trad + Tbiol Exemple : Période effective de l 125 I fixé sur la thyroïde Sa période radiologique étant de 60,2 jours et sa période biologique de 138 jours, la période effective de l 125 I pour cet organe est donc égale à 42 jours. 11

11 Effets des rayonnements ionisants sur l homme Dose absorbée équivalente (E) Pour quantifier les effets des rayonnements ionisants dans les tissus vivants, il faut déterminer une grandeur qui tienne compte de la qualité du rayonnement : c'est la dose équivalente, anciennement appelée équivalent de dose. Elle est exprimée en sievert (Sv) et est reliée à la dose absorbée par la relation : Dose équivalente = Dose absorbée. WR où WR est le facteur de pondération radiologique que la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) a défini pour chaque type de particule ou de rayonnement. De plus, la CIPR a défini, pour les principaux tissus de l'organisme, un facteur de pondération tissulaire WT, qui introduit la notion de dose efficace comme étant le produit de la dose équivalente, corrigée par le facteur de pondération tissulaire. Dose efficace = Dose équivalente. WT. Les valeurs de WR et WT sont indiquées dans la fiche 3. La connaissance de la dose absorbée par un tissu biologique ainsi que des valeurs de WR et WT permet, à partir de l'irradiation partielle d'un tissu, de calculer la dose équivalente reçue par tout l'organisme. Exemple : 1mGy de photons associé à 1 mgy de neutrons de 1 MeV induit une dose équivalente de : 1mGy.1+1mGy.20=21mSv WR des WR du neutron de 1 MeV Si cette dose équivalente est délivrée au poumon, la dose correspondante efficace pour l'organisme entier sera égale à : 21 msv x 0,12 = 2,52 msv WT poumon (1) et (2) Effets des rayonnements sur l'homme Les effets des irradiations sur l'homme sont de deux types: a) Effets non aléatoires ou non stochastiques Pourcentage de la population présentant l'effet (fréquence) 100% Gravité 50 Seuil absolu Seuil moyen Dose Dose Do- Do Do- Pour un effet donné le seuil varie suivant les individus 12 (1) Fascicule de la formation certifiée des Personnes Compétentes en Radioprotection édité par l Institut de Physique Nucléaire de Lyon (2) Médecin et risque nucléaire, document édité par la faculté de médecine de Grenoble, le Conseil Général et l ordre des médecins de l Isère

12 Ces effets (également appelés déterministes) ont les caractéristiques suivantes : ils sont observés aux fortes doses, ils apparaissent obligatoirement au-dessus d un seuil qui varie avec le débit de dose, leur gravité augmente avec la dose reçue. Des exemples de ces effets sont décrits dans la fiche 4, en fonction de la dose absorbée soit par l'organisme entier, soit par un tissu biologique particulier. b) Effets aléatoires ou stochastiques Fréquence d'apparition 100% 50% Hypothèse actuelle Risque non nul Dose Il s'agit d effets cancérogènes ou mutagènes : ils sont observables ou prépondérants aux faibles doses (à fortes doses, ils sont masqués par les effets non aléatoires), pour des raisons de sécurité, et en l'absence de certitude scientifique, il est admis qu'il n'existe pas de dose seuil en dessous de laquelle ils ne se manifesteraient pas, dans une population exposée, ils apparaissent au hasard (tous les individus ne sont pas obligatoirement touchés), leur probabilité d'apparition dans une population croît avec la dose, leur gravité est indépendante du niveau d exposition, leur temps d'apparition est long (quelques années à quelques dizaines d'années). La fiche 5 rend compte de l état des connaissances sur le sujet, avec le résultat de différentes enquêtes épidémiologiques Exposition à la radioactivité d origine naturelle et médicale Radioactivité naturelle Ils existent trois catégories de rayonnements ionisants d origine naturelle. a) Les rayonnements cosmiques Ils sont multipliés par 2 quand l altitude croît de 1500m : à Paris 0,3 msv / an à 1500 m 0,6 msv / an à 3000 m 1,2 msv / an à Quito (2800 m) 1,6 msv / an à La Paz (3658 m) 2,7 msv / an à m 10 msv / heure en cas d éruption solaire 0,1 à 1 msv / heure 13

13 b) Les rayonnements telluriques à Paris 0,4 msv / an en Bretagne de 1,8 à 3,5 msv / an dans le Massif Central (Lodève) 70 msv / an (ponctuellement) à Kerala (Inde) 13 msv / an au Brésil 5 à 10 msv / an c) Les radionucléides présents dans le corps humain Leur présence est due à l ingestion d aliments en contenant naturellement. Dans ce cas, l exposition est due principalement au potassium 40 ( 40 K) : le corps humain (70 kg) contient 145g de potassium dont 0,012% est du 40 K, ce qui correspond à une activité de 4428 Bq et à une dose efficace de 0,2mSv / an. Mais il faut noter également la présence de Carbone 14 ( 14 C) avec une activité de Bq. Activité ingérée chaque jour par l homme : 100 Bq de 14 C et 100 Bq de 40 K (d après Bulletin de liaison SFEN n 128) Au total, l activité moyenne de l organisme est donc d environ 8000 Bq. De façon générale, des éléments radioactifs sont présents dans pratiquement tout notre environnement. Tableau 3 : Activité naturelle de quelques substances POISSON 100 Bq / kg POMME DE TERRE 100 à 150 Bq / kg HUILE DE TABLE 180 Bq / l LAIT 50 Bq / l (Potassium 40) 80 Bq / l (radioactivité naturelle totale) EAU MINERALE 1Bq / l (Radium 226) 2 Bq / l (Uranium) EAU DE PLUIE 0,3 à 1 Bq / l EAU DE L ISERE 0,3 Bq / l EAU DE MER 10 Bq / l SOL SEDIMENTAIRE 400 Bq / kg SEDIMENTS DE L ISERE (40K) 1000 Bq / kg SOL GRANITIQUE 8000 Bq / kg Tableau 4 : Bilan de l exposition naturelle Type d exposition Dose en msv moyenne maximale Cosmique (externe) 0,35 2 Tellurique (externe) 0,4 1,5 238 U, 40 K, 232 Th Corps humain (interne) 1, K, 14 C, 238 U, 232 Th Total 2,35 63,5 14

14 2.6.2 L exposition d origine médicale Le tableau 5 présente les doses moyennes délivrées lors de différents examens radiologiques. Tableau 5 : Doses en fonction de l examen réalisé Radiographie Dose à la peau Dose équivalente Variations* (msv) (msv) Thorax 0,7 0,1 [ ] Crâne 2 0,15 [ ] Abdomen 3 1,0 [ ] Urographie intraveineuse 20 3,5 [ ] Transit œso-gastroduodénal 90 3,8 [ ] Lavement baryté 97 7,7 [ ] Scanner abdominal - 2,6 - Scanner thoracique - 4,8 - (*) Fourchette des estimations d équivalent de dose efficace réalisées dans différents pays (d après UNSCEAR) Les normes de radioprotection Objectifs des normes de sécurité Les valeurs limites d exposition fixées aux articles R et R du Code du Travail sont associées aux principes fondamentaux suivants : la justification Toute activité entraînant une exposition aux rayonnements ionisants doit être justifiée par une analyse coût/avantage, mettant en évidence que le détriment est suffisamment faible par rapport au bénéfice que l on retire de cette pratique. l'optimisation L'optimisation consiste à réduire les doses individuelles et collectives à un niveau aussi bas que possible, compte tenu des impératifs sociaux et économiques (Principe ALARA*). la limitation des expositions individuelles Il faut également réduire les expositions individuelles aux limites pour lesquelles le risque est jugé acceptable. Ces limites sont telles qu elles permettent : > d'éviter tout effet pathologique, en se situant bien au-dessous des seuils des effets déterministes, > de maintenir le détriment éventuel provoqué par les effets aléatoires à un niveau jugé acceptable pour l individu et la société. * ALARA : contraction des mots anglais «As Low As Reasonably Achievable» Valeurs limites d exposition Le cumul des expositions internes et externes ne doit pas dépasser les valeurs indiquées dans la fiche 6. Ces valeurs limites sont déterminées en fonction des différentes catégories de personnels exposés. Deux catégories de travailleurs ont été définies : La catégorie A regroupe les travailleurs susceptibles de recevoir, dans les conditions habituelles de travail, une dose efficace supérieure à 6 msv par an ou une dose équivalente supérieure aux 3/10 des limites annuelles fixées à l article R du décret n

15 Les travailleurs de catégorie B sont ceux qui, dans les conditions habituelles de travail, sont susceptibles de recevoir annuellement une dose efficace supérieure à 1mSv ou une dose équivalente supérieure au 1/10 des limites fixées à l article R Actuellement, pour le public, les expositions doivent rester inférieures à 1mSv. Pour les femmes enceintes, l'exposition de l enfant à naître doit être aussi réduite que possible, et rester inférieure à 1mSv. Pour l'exposition interne, la nouvelle réglementation définit des coefficients de dose efficace engagée par inhalation (ou par ingestion). Ces coefficients sont établis non seulement en fonction de la taille de l'aérosol, mais également en tenant compte de la faculté de rétention dans le poumon (indices F, M et S pour Fast = rapide, Medium = moyen, Slow = lent, et V pour vapeur) Définition des sources scellées et des sources non scellées Sources scellées Les sources scellées ont une structure ou un conditionnement qui empêche, en utilisation normale, toute dispersion de matière radioactive dans le milieu ambiant. Sources non scellées Les sources non scellées sont des sources dont la structure et le conditionnement dans les conditions normales d'emploi ne permettent pas de prévenir une dispersion de la substance radioactive dans le milieu ambiant. La fiche 7 présente les principales caractéristiques des radionucléides les plus couramment utilisés ainsi que les valeurs relatives à la radioprotection qui leur sont associées 16

16 3 Dispositions à prendre par l employeur Le chef d établissement doit mettre à disposition du directeur d unité ou de ses responsables d équipe les moyens nécessaires pour assurer une protection optimale de la population et des travailleurs contre les rayonnements ionisants Demande d autorisation au ministère de la santé Détention et utilisation de substances radioactives Les dispositions législatives et réglementaires concernant les différents régimes d autorisation sont inscrites dans le code de la santé publique (Livre III Titre III Chapitre III). Pour les activités de recherche, sauf celles destinées à la médecine, à la biologie humaine et à la recherche biomédicale, l autorisation est délivrée par le ministère de la santé. En fait, c est l Autorité de la Sûreté Nucléaire (ASN) qui est chargée de délivrer les autorisations après instruction des dossiers de demande d autorisation. Cette demande est obligatoire pour toute production, détention et utilisation de radionucléides, dès lors que l on dépasse les seuils d exemption (en activité ou concentration, fixées dans le tableau présenté en fiche 7). Elle est présentée par le chef d établissement ou son délégataire (qui est le délégué régional, le président d université ou le directeur de l établissement) et cosignée par le directeur d unité ou le responsable d équipe. Ils devront informer les services concernés de l obtention de cette autorisation. La personne qui détient l autorisation est responsable de l application de la réglementation concernant la gestion et l utilisation de radionucléides. L autorisation est accordée : pour une activité maximale définie par radionucléide, nominativement à une personne, pour une application donnée, dans des locaux déterminés, pour une durée limitée à 5 ans et renouvelable, le renouvellement devant être demandé 6 mois avant expiration de l autorisation en vigueur. Le formulaire spécifique de demande d autorisation est présenté dans la fiche 8 (Fabrication, détention, utilisation ou manipulation des radionucléides ou de dispositifs ou produits en contenant, à l exclusion de l utilisation sur l homme ou de la recherche médicale). Il est référencé IND/RN/001 et est téléchargeable sur le site de l Autorité de Sûreté Nucléaire ( Appareils électriques générateurs de rayonnements ionisants L utilisation d appareils émettant des rayons X ou d accélérateurs est également soumis à autorisation du ministère de la santé, selon des dispositions identiques à celles qui sont présentées au paragraphe précédent. 17

17 Le dossier de demande d autorisation spécifique à ces appareils est référencé IND/GE/01 et est disponible sur le site de l Autorité de Sûreté Nucléaire. Sont exemptés d autorisation : les microscopes électroniques, les appareils électriques certifiés conformes à certaines normes* (NFM , NFC , NFC , NFC et NFC ) et qui ne créent, en fonctionnement normal, en aucun point situé à une distance de 0,1 m de leurs surfaces accessibles, un débit de dose équivalente 1 Sv / h, les tubes cathodiques destinés à l affichage d images, les appareils fonctionnant sous une différence de potentiel 30 kv et qui ne créent, en fonctionnement normal, en aucun point situé à une distance de 0,1 m de leurs surfaces accessibles, un débit de dose équivalente 1 Sv / h, les accélérateurs de particules entrant dans le régime des installations nucléaires de base Protection des travailleurs Classification des travailleurs Elle a été définie au chapitre Personne compétente en radioprotection (PCR) L utilisation de sources radioactives doit s effectuer sous la surveillance d une ou plusieurs PCR, regroupées éventuellement dans un service de radioprotection. La PCR est désignée par le directeur d unité après avis du CHS de l unité, ou à défaut, du conseil de laboratoire. Elle doit avoir préalablement suivi avec succès une formation à la radioprotection, dispensée par des personnes certifiées par des organismes accrédités. Une attestation de formation et d aptitude est délivrée à la fin du stage et doit être renouvelée tous les 5 ans (après recyclage). Sa désignation fait l objet d un document officiel, porté à la connaissance des personnels et des tutelles de contrôle. La PCR conseille et assiste le directeur d unité dans les tâches suivantes : l élaboration du dossier d autorisation, la définition des zones et des règles particulières qui s y appliquent, la classification du personnel, l établissement de consignes en cas d incident ou d accident. Sous la responsabilité du directeur d unité, elle est chargée: de l évaluation préalable de l exposition des agents, du choix des mesures de prévention et de contrôle (dosimétrie, matériel de détection, stockage, protections collective et individuelle), des enquêtes en cas d incident ou accident, de la tenue à jour du registre de commande des produits, d apporter son concours pour les contrôles réguliers imposés par la réglementation sur les installations et le matériel (traités au chapitre 4-3). Elle apporte son concours pour la gestion des déchets et effluents radioactifs. Enfin, elle doit être, le cas échéant, habilitée par l IRSN pour gérer la dosimétrie opérationnelle et le transfert des données. 18 *Ces normes, déjà anciennes, seront bientôt révisées ou remplacées

18 3.2.3 Information et formation En tant que responsable de la sécurité du laboratoire, le directeur d unité est tenu : de porter à la connaissance des utilisateurs de radionucléides : > le nom et l adresse du médecin chargé de faire pratiquer les examens prévus par la réglementation, > le nom et les coordonnées de la personne compétente, > l existence de zones contrôlées et surveillées, et les dispositions spécifiques relatives aux conditions d accès et d hygiène et de sécurité dans ces zones. d établir une fiche d exposition individuelle, d informer le personnel sur les risques liés à l utilisation des radionucléides et sur les moyens de prévention à observer, d organiser une formation à la radioprotection, renouvelée au moins tous les 3 ans ; la rédaction d un support écrit, adapté aux situations de travail et équipements du laboratoire, est conseillée. de délivrer pour tout intervenant en zone contrôlée, une notice rappelant les risques particuliers liés aux postes occupés ou à l intervention à effectuer. La personne compétente en radioprotection participe à la formation des personnes susceptibles d utiliser des radionucléides, et notamment des nouveaux arrivants. La traçabilité des actions d information et de formation doit être assurée. La formation à la radioprotection pour les travailleurs intervenant en zone réglementée porte sur les risques liés à l exposition aux rayonnements ionisants et sur les procédures générales de radioprotection mises en œuvre. Elle explicite les règles particulières de protection propres aux postes de travail, ainsi que la conduite à tenir en cas de situation anormale. Elle rappelle les règles applicables aux femmes enceintes. Plus généralement, il est conseillé de mettre en place une information à la radioprotection pour l ensemble des personnels, y compris pour ceux n intervenant pas en zone réglementée. Des consignes générales de radioprotection doivent, à ce titre, être réalisées et transmises à l ensemble du personnel d une unité. Le médecin de prévention informe le personnel, et notamment les femmes enceintes, des effets biologiques des rayonnements ionisants et de la surveillance médicale obligatoire, et il participe à l élaboration de la formation des travailleurs Consignes générales Elles sont résumées dans la fiche Réglementation des installations classées pour la protection de l environnement (ICPE) Cette législation vise à prévenir les risques et les nuisances liés aux activités dangereuses et/ou polluantes pour l environnement. Les activités concernées sont définies dans une liste appelée nomenclature, qui soumet les installations à un régime de déclaration (D) ou d autorisation (A). Celles qui sont classées au titre de la radioactivité sont traitées dans cette nomenclature aux rubriques 1700, 1715 et 1735 qui précisent la règle de classement, ainsi que les seuils à partir desquels une installation est soumise à Déclaration (D) ou à Autorisation (A). 19

19 Depuis le décret n du 24 novembre 2006, modifiant la nomenclature des installations classées, cette réglementation ne s'applique qu'aux établissements industriels et commerciaux possédant au moins une installation soumise à autorisation au titre d'une autre rubrique de la nomenclature. De ce fait, les établissements publics tels que CNRS, INRA, INSERM, Universités n y sont plus soumis et relèvent désormais exclusivement de l'autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) pour les autorisations des installations mettant en oeuvre des sources de rayonnements ionisants. Les anciens dossiers traités par les ex DRIRE et DSNR doivent être transférés à l'asn. Nota : Le terme "Sources" est générique. Il englobe les sources radioactives scellées et non scellées ainsi que les sources de rayonnements ionisants tels que les générateurs de rayons X, les implanteurs utilisant de la HT, les accélérateurs de particules, les générateurs compacts de neutrons, et tout dispositif pouvant générer des rayonnements ionisants, comme ceux induits par des lasers pulsés de haute puissance." 3.4 Détention de matières nucléaires Elles sont constituées par des substances radioactives ou stables, fusibles, fissibles ou fertiles. Les éléments concernés sont le deutérium et le lithium enrichi en lithium 6 pour les stables, et le plutonium, l uranium, le thorium et le tritium pour les radioactifs. Leur importation, exportation, détention, transfert, utilisation et transport sont soumis à contrôle dans les conditions fixées par la réglementation : Loi n du 25 juillet 1980, sur la protection et le contrôle des matières nucléaires, Décret n du 12 mai 1981, relatif à la protection et au contrôle des matières nucléaires, Arrêté du 14 mars 1984 modifié, relatif aux mesures de suivi, de confinement, de surveillance et de protection physique applicables aux matières nucléaires qui doivent faire l objet d une déclaration, Arrêté du 16 mars 2004, fixant les conditions techniques du suivi et de la comptabilité des matières nucléaires. Les minerais sont exclus du champ d application de cette réglementation. L objectif est le contrôle et la protection de ces matières en vue d éviter tout vol, détournement, perte ou acte de malveillance. Selon la quantité détenue, leur détention est soumise à déclaration ou autorisation auprès du ministère de l industrie (Haut Fonctionnaire de Défense). Les seuils sont indiqués dans le tableau suivant, les quantités en grammes correspondant au nombre d atomes de l élément concerné : 20

20 Tableau 6 : Seuils de déclaration et d autorisation des matières nucléaires Matière nucléaire Déclaration Autorisation Plutonium 1g Q 3g 3g Uranium 233 Uranium enrichi à 20% 1g Q 15g 15g d uranium 235 ou plus en uranium 235 Uranium enrichi à moins 1g Q 250g 250g d uranium 235 de 20% en uranium 235 Uranium naturel ou appauvri en uranium 235 1kg Q 500kg 500kg Thorium Deutérium 1kg Q 200kg 200 kg Tritium 0,01g Q 2g 2g Lithium enrichi en lithium 6 1g Q 1kg de lithium 6 1kg de lithium 6 L employeur doit désigner un préposé à la garde des matières nucléaires et l avertir par écrit des obligations relatives à cette mission ainsi que des peines encourues en cas d infraction. Le préposé reconnaît par écrit avoir pris connaissance de ce texte, et le signe en deux exemplaires, après l avoir daté (art. 8 du Décret n du 25 juillet 1980). Les obligations d un déclarant (cas le plus fréquent dans nos laboratoires) : Effectuer une déclaration annuelle auprès de l IRSN qui tient la comptabilité nationale des matières nucléaires. Cette déclaration doit être retournée avant le 31 janvier. Elle précise la nature des activités, les stocks détenus, les mouvements en cours d année, les prévisions de stocks et mouvements, La tenue d un livre-journal sur lequel sont enregistrés, pour tout article contenant de la matière nucléaire, les entrées/sorties du site, les quantités et qualités de matière, les destinataires et expéditeurs. Ces informations sont consignées par ordre chronologique et archivées pendant 5 ans, Réaliser un inventaire annuel avant déclaration, Mettre en place une protection physique des matières contre le vol et la perte. 21

21 4 Mesures d ordre technique 4.1 Définition des zones Préalablement à toute mise en œuvre, au vu des informations délivrées par le fournisseur et après avoir procédé à une évaluation des risques et recueilli l avis de la PCR, le directeur d unité doit délimiter, autour de la source, les zones suivantes : une zone surveillée, dès lors que les travailleurs sont susceptibles de recevoir : > une dose efficace dépassant 1mSv / an, dans les conditions normales de travail, > ou une dose équivalente dépassant un dixième de l une des limites fixées pour la peau, les mains, les avant-bras, les pieds et les chevilles (soit 50 msv), ou le cristallin (soit 15 msv). une zone contrôlée, dès lors que les travailleurs sont susceptibles de recevoir : > une dose efficace de 6 msv / an, dans les conditions normales de travail, > ou une dose équivalente dépassant les trois dixièmes de l une des limites fixées pour la peau, les mains, les avant-bras, les pieds et les chevilles (soit 150 msv) ou le cristallin (soit 45 msv) A l intérieur d une zone contrôlée, lorsque le risque d exposition dépasse certains seuils, des zones spécialement réglementées ou interdites d accès peuvent être délimitées et signalées (voir fiches 10 et 11). L arrêté du 15 mai 2006 précise les valeurs pour lesquelles ces zones sont délimitées. En zone contrôlée, en plus de la dosimétrie passive, la dosimétrie opérationnelle, lorsqu elle se justifie techniquement, est obligatoire. 4.2 Formation et information Les travailleurs susceptibles d intervenir en zones surveillée ou contrôlée bénéficient d une formation à la radioprotection, renouvelée au minimum tous les trois ans. En outre, les travailleurs sont informés des effets néfastes des rayonnements ionisants sur l embryon, en particulier au début de la grossesse : ceci afin d inciter les femmes à déclarer précocement leur état et à prendre connaissance des mesures de prévention prévues. Le directeur d unité remet, contre émargement, à tout travailleur intervenant en zone contrôlée, une notice rappelant les risques particuliers, liés au poste de travail ou à l intervention, les règles de sécurité et les instructions à suivre en cas de situation anormale Contrôles réglementaires Contrôles prévus dans le cadre de la protection des travailleurs a) Contrôles techniques de radioprotection Le directeur de l unité procède, ou fait procéder, à un contrôle technique de radioprotection des sources et des appareils émetteurs de rayonnements ionisants (y compris pour les générateurs X et accélérateurs de particules), des dispositifs de protection et d alarme ainsi

22 que des instruments de mesure utilisés. Il s agit des contrôles suivants : à la réception dans l unité, avant la première utilisation, lorsque les conditions d utilisation sont modifiées, périodiques pour les sources et appareils émetteurs de rayonnements ionisants (au moins une fois par an par l IRSN ou par un organisme agréé), périodiques pour les instruments de mesure utilisés pour ces contrôles, assortis d une vérification du bon fonctionnement, en cas de cessation définitive d emploi pour les sources non scellées. L'arrêté du 26 octobre 2005 précise la nature et la périodicité des contrôles de radioprotection. Le contrôle de bon fonctionnement est affectué avant chaque utilisation. Le contrôle périodique des appareils mobiles et instruments de mesure doit être effectué au moins annuellement ou avant utilisation de l'appareil, si celui-ci n'a pas été employé depuis plus d'un mois, à l'aide d'une source radioactive ou un dispositif électronique adapté. Le contrôle périodique de l'étalonnage ne peut être fait que par un organisme accrédité COFRAC ou certifié ISO 9001 ou En outre, afin de vérifier l'étanchéité des sources scellées, des recherches de la contamination des dispositifs d'utilisation et de stockage de ces sources doivent être effectuées : à l aide d un frottis humide sur papier filtre (100 g/m 2 minimum) de 50 mm de diamètre imbibé d'alcool ou de solvant volatil adapté à la présentation chimique du radionucléide en cause, sur une seule face du papier, en 4 emplacements au moins des parties accessibles de l'appareil, sur des surfaces minimales de 25 cm 2 choisies aussi proches que possible de la source, en excluant formellement cette dernière. Les frottis doivent être transmis à un laboratoire d'analyse avec un schéma descriptif de la source et des surfaces de prélèvement. b) Contrôles techniques d ambiance Le directeur d unité procède, ou fait procéder, à des contrôles techniques d ambiance comprenant : en cas d exposition externe, la mesure des débits de dose externe, en indiquant les caractéristiques des rayonnements en cause, en cas de risque d exposition interne, les mesures de la concentration dans l air et de la contamination des surfaces, en indiquant les caractéristiques et la présentation des substances radioactives présentes. Le type d appareils, la localisation des points de mesure et la périodicité de ces contrôles sont déterminés par la PCR ou l organisme agréé, en fonction de la nature des risques. Cependant le contrôle d ambiance systématique, s il n est pas effectué en continu, devra être réalisé au moins une fois par mois. Ces contrôles peuvent être effectués par la PCR ou par un organisme agréé, mais sont réalisés au moins une fois par an par un organisme agréé. Les résultats de ces contrôles sont consignés dans un document comportant également : un relevé actualisé des sources et appareils, des informations relatives aux modifications apportées aux sources, appareils et dispositifs de protection, les remarques faites par les organismes agréés ou l IRSN. 23

23 Ce document est annexé au document unique d évaluation des risques. Il est tenu à la disposition des autorités administratives. Le relevé concernant les sources et appareils est transmis tous les ans à l IRSN. c) Contrôles et règles portant sur les travailleurs exposés Surveillance de l exposition externe et interne Tous les travailleurs exposés, quel que soit leur classement, doivent bénéficier d une évaluation individuelle de l exposition par dosimétrie passive (voir fiche 12, le film dosimètre). Cependant, ces dosimètres ne sont pas sensibles à tous les types de rayonnements (notamment les rayons de faible énergie). Par ailleurs, dans le cas de risque d exposition partielle, la surveillance doit parfois être complétée par un dosimètre additionnel (poignet, doigt). En zone surveillée (ZS), seule la dosimétrie passive est requise. La périodicité est au moins trimestrielle. En zone contrôlée (ZC), et dès lors que le risque d exposition externe est avéré, les travailleurs doivent également être surveillés par dosimétrie opérationnelle ou active (voir plus bas). La périodicité est mensuelle. Le cas échéant, des mesures permettant d évaluer l exposition interne (prélèvements d air au poste de travail, anthropogammamétrie, radiotoxicologie urinaire ) sont mises en œuvre dans ces deux zones. Les résultats sont portés sur la fiche d'exposition du dossier médical et sont destinés aux médecins de prévention. Dosimétrie opérationnelle La dosimétrie opérationnelle est une dosimétrie individuelle qui doit être mise en œuvre lors d une opération se déroulant en zone contrôlée dans un but d optimisation (mise en œuvre du principe ALARA). Il s agit d une dosimétrie en temps réel ou «dosimétrie active». Les dosimètres utilisés sont du type «à lecture directe». Ils doivent être adaptés au type de rayonnement en cause et répondre à des normes précises. Le directeur d unité est responsable de l enregistrement et de la transmission des données à l IRSN (voir aussi rôle de la PCR) Appareils de mesure Leur efficacité et leur bon fonctionnement sont vérifiés par des étalonnages périodiques. Mesure de l exposition externe La mesure des débits d équivalent de dose se fait au moyen de débitmètres de différents types : la chambre d ionisation portative, type «Babyline», permet la mesure de débits de dose équivalente dus aux et en profondeur (paroi de 300 mg/cm 2 ) * et au niveau de la peau (paroi de 7 mg/cm 2 ) *. Grâce à ses parois constituées de matériaux «équivalent-tissu», sa réponse est constante en énergie à partir de 10 kev. les débitmètres, équipés de tubes Geiger-Müller, plus robustes, ont cependant une réponse en énergie moins bonne. On peut les utiliser pour la mesure de débits de dose équivalente dus aux au-dessus de 100 Kev. 24

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