Addiction,sport et dopage. Une perspective psychiatrique: indifférence ou inceste L. Schmitt

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Anatole Michel
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1 Addiction,sport et dopage Une perspective psychiatrique: indifférence ou inceste L. Schmitt

2 Addiction, sport et dopage Indifférence Association rare mais 9.8%! Inceste Association suscitée par une proximité Liée au hasard Sans vraie conséquence physique, psychique, médicale Lien de filiation «parental»soit génétique Conséquences néfastes

hasard Sans vraie conséquence physique, psychique, médicale

3 La définition des addictions L e s a d d ic tio n s s e lo n G o o d m a n : A. Im p o s sib ilité d e ré siste r a u x im p u lsio n s à ré a lise r ce ty p e d e co m p o rte m e n t. B. S e n sa tio n cro issa n te d e te n sio n p ré cé d a n t im m é d ia te m e n t le d é b u t d u co m p o rte m e n t. C. P la isir o u so u la g e m e n t p e n d a n t sa d u ré e. D. S e n sa tio n d e p e rte d e co n trô le p e n d a n t le co m p o rte m e n t. E. P ré se n ce d 'a u m o in s cin q d e s n e u f critè re s su iv a n ts: 1. P ré o ccu p a tio n fré q u e n te a u su je t d u co m p o rte m e n t o u d e sa p ré p a ra tio n. 2. In te n sité e t d u ré e d e s é p iso d e s p lu s im p o rta n te s q u e so u h a ité e s à l'o rig in e. 3. T e n ta tiv e s r é p é té e s p o u r ré d u ire, c o n trô le r o u a b a n d o n n e r le c o m p o rte m e n t. 4. T e m p s im p o rta n t co n sa cré à p ré p a re r le s é p iso d e s, à le s e n tre p re n d re, o u à s'e n re m e ttre. 5. S u rv e n u e fré q u e n te d e s é p iso d e s lo rsq u e le su je t d o it a cco m p lir d e s o b lig a tio n s p ro fe s sio n n e lle s, sco la ire s o u u n iv e rsita ire s, fa m ilia le s o u so cia le s. Goodman, en 1990, propose des critères généraux des addictions, qui n ont pas étéintégrés dans le DSM, mais sont considérés comme valides par la plupart des auteurs.

S e n sa tio n d e p e rte d e co n trô le p e n d a n t le co m p o rte m e n t. E. P ré se n ce d 'a u m o in s cin q d e s n e u f critè re s su iv a n ts: 1.

4 La définition des addictions Les addictions selon G oodm an : 6. Activités sociales, professionnelles ou récréatives m ajeures sacrifiées du fait du com portem ent. 7. Perpétuation du com portem ent bien que le sujet sache qu'il cause ou aggrave un problèm e persistant ou récurrent d'ordre social, financier, psychologique ou physique. 8. Tolérance m arquée : besoin d'augm enter l'intensité ou la fréquence pour obtenir l'effet désiré, ou dim inution de l'effet procuré par un com portem ent de m êm e intensité. 9. Agitation ou irritabilité en cas d'im possibilité de s'adonner au com portem ent. F. Certains élém ents du syndrom e ont duré plus d'un m ois ou se sont répétés pendant une période plus longue. D après Aviel Goodm an,

Tolérance m arquée : besoin d'augm enter l'intensité ou la fréquence pour obtenir l'effet désiré, ou dim inution de l'effet procuré par un com portem ent de m êm e intensité. 9.

5 Panorama des addictions Addictions sans produit Boulimie Jeu pathologique Sport Travail Achats pathologiques Internet Jeux électroniques Téléphone Sexualité Addictions avec produit Tabagisme Alcoolisme Cannabis Opiacés Cocaïne Benzodiazépines Ecstasy

électroniques Téléphone Sexualité Addictions avec produit

6 Les addictions comportementales Conduites répétitives soulagent la tension interne Conduites répétitives sources de plaisir par l effort Certaines répétitions induisent des changements cérébraux durables Quête de sensations : besoin de stimulation ou d apaisement Sensations externes renforcent l impression de maîtrise sur l environnement

induisent des changements cérébraux durables Quête de sensations : besoin de

7 Étude chez des semi-marathoniens 317 semi marathoniens amateurs 75% s entrainent 4h par semaine en moyenne 12% prêts àprendre des produits dopants Pour se dépasser et aller au-delà des limites Si irritables ou déprimés par absence de sport Si temps d entrainement liéàdes aménagements de vie Nandrino et al Annales Médico-psychologiques 2008

aller au-delà des limites Si irritables ou déprimés par absence de sport Si temps d

8 La consommation d anabolisants chez des adolescents Parmi les élèves de 16 ans ; 1.6% ont pris des anabolisants en 2007 Ceux qui consomment prennent régulièrement Alcool + 10/MOIS Tabac +1/jour Cannabis + 10/Mois Consommation de stéroïdes anabolisants liée àdes addictions Choquet M Annales médico psychologiques 2008

régulièrement Alcool + 10/MOIS Tabac +1/jour Cannabis + 10/Mois Consommation de

9 Enjeux psychologiques et pratique féminine des sports àrisque 16 femmes (guides de montagne, base jumpeuses, parachutistes. Difficultés à verbaliser des émotions Contrôle émotionnel Besoin de reconnaissance Recherche d un contrôle Tendance àutiliser l action pour résoudre les conflits Sentiment de manque de soutien familial Cazenave et al 2008

Difficultés à verbaliser des émotions Contrôle émotionnel Besoin de reconnaissance

10 Dopage et personnalité Le dopage peut rejoindre des difficultés de personnalités Facteurs liés au «sur moi»: exigences de compétitivité, d effort, de travail,exigences internes ou de gratification pour les parents. Produit conseillépar un parent ou un ainé Facteurs narcissiques : besoin de reconnaissance des autres, de briller, de faire parler de soi. En miroir sur médiatisation précoce : futur espoir, graines de champions, photos, coupes exposées Facteursidentitaires : identitéde sportif, identification àun champion, un entraineur ; produit pris par des amis, des collègues d équipes ou conseillépar un sportif plus âgé, famille du rugby ou d un club. 10

Produit conseillépar un parent ou un ainé Facteurs narcissiques : besoin de reconnaissance des autres, de briller, de faire parler de soi.

11 La personnalitéaddictive Addictions au fil de l existence Existence de plusieurs conduites addictives Présence d abus et de dépendance Actes symptômes de la tension psychique Raréfaction de l imaginaire:créativité,rêves,jeux, Vulnérabilité à l ennui et à l angoisse Organisation frontière des personnalités dépendantes, évitantes,limites Dépendances aux autres, pathologies de l attachement Évitant ou insécure Rapport positif au risque ou à la nouveauté ou aux sensations Antécédents d hyper activité

et à l angoisse Organisation frontière des personnalités dépendantes, évitantes,limites Dépendances aux autres, pathologies

12 Dopage et santé mentale données classiques Troubles anxieux : anxiétégénéralisée,attaques de panique,phobies, réassurance par cannabis ou bêtabloqueur Dépression mineure ou dysthymie»=sentiment d insuffisance et mal être diffus quasi permanent ; dépression identitaire chez l adolescent le sport agit comme un anti dépresseur Abus et dépendance aux substances: Alcool Cannabis Agissent comme anxiolytiques 12

d insuffisance et mal être diffus quasi permanent ; dépression identitaire chez l adolescent le sport

13 Dopage et santémentale Données classiques Risques psychotiques sous cannabis. amphétamines, cocaïne, héroïne Risques dépressifs sous corticoïdes, testostérone, ventoline, béta mimétiques. Risques anxieux sous caféine, 13

14 Dopage et santémentale données récentes Troubles du comportement alimentaire Anorexie Boulimie et grignotages Trouble d hyper activitéavec déficit attentionnel (THADA) 2% population générale Impulsivité Déficit attentionnel Hyper activité régulée par le sport Tendance à la consommation de produits

déficit attentionnel (THADA) 2% population générale Impulsivité Déficit

15 Dopage et santémentale Qui fait quoi? Les acteurs en présence :entraineurs, éducateurs sportifs, préparateurs,médecins du sport, psychologues, psychologues du sport, addictologue,psychiatre.. Trois niveaux : Information, éducation pour la santé, prévention,repérage du mal être, Définition des difficultés psychiques, de symptômes, Diagnostic d entités pathologiques ex abus et dépendance de substances, troubles de l humeur. Séparer Les familiers et accompagnateurs habituels du sportif Du processus de soin exigeant une neutralitéet un espace privé

16 Addiction, sport et dopage indifférence ou inceste : conclusion L indifférence définirait une relation de hasard Ce n est pas le cas! L inceste représenterait une filiation toujours pathologique : ce n est pas le cas! Toujours chercher quelques éléments simples :addiction, tristesse, traumatismes de vie

L inceste représenterait une filiation toujours pathologique : ce n est pas

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