Real and nominal convergence amongst MENA countries



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Transcription:

MRA Munch ersonal ReEc Archve Real and nomnal convergence amongs MENA counres REY, Serge CATT, Unversy of au e ays de l Adour Sepember 2005 Onlne a hp://mpra.ub.un-muenchen.de/30206/ MRA aper No. 30206, posed 10. Aprl 2011 / 09:59

195 Convergence réelle e convergence nomnale dans les ays de la régon MENA Serge REY Sepembre 2005 Résumé : On éude les processus de convergence réelle (IB par êe ; pérode 1950-2005) e nomnale (aux d nflaon ; pérode 1973-2005) pour un échanllon de ays du Sud e de l Es Méderranéen (MENA). On reen pour cela une approche en ermes de saque comparave pus une analyse dynamque qu repose à la fos sur des marces de ranson (processus de Markov à emps dscre) e des «sochasc kernel» à emps connu. On monre qu l ne s es pas opéré de processus de convergence réelle globale, mas pluô des clubs de convergence. A l nverse, la convergence des aux d nflaon es vérfée. Au fnal, on peu noer que la convergence des aux d nflaon se fa à un ryhme deux fos plus rapde que la convergence des IB par êe. Absrac: We sudy he processes of real convergence (per-capa GD, perod 1950-2005) and of nomnal convergence (nflaon rae, perod 1973-2005) for a sample of MENA counres. Usng he mehods of dynamc analyss based on ranson marces (Markov processes) and sochasc kernels, we show ha here s no had a global real convergence process, bu raher convergence clubs. Conversely, a convergence process of nflaon raes s verfed. Fnally, we noe ha he speed of convergence of nflaon raes s a wce as fas as he speed of convergence of he per-capa GD. Classfcaon JEL: C12, C13, C14, F31, F32. Mos-clés : Convergence, clubs, IB par êe, aux d nflaon, MENA, esmaeurs à noyau, «sochasc kernel», marces de ranson. Aueur Correspondan: Serge REY, Déparemen d Econome, C A.T.T, Unversé de au e des ays de l Adour. Avenue du Doyen oplawsk, B.. 1633. 64016 AU Cedex, France. E-mal : serge.rey@unv-pau.fr. Ce raval consue le Chapre 4 de Obsacles o Souh-Souh Inegraon, o rade and o foregn drec nvesmen: he MENA counres case, roe FEMISE n FEM22-36, 2005.

196 1. Inroducon Duran les dernères décennes, la plupar des pays ndusralsés e en voe de développemen on parcpé à des accords d négraon régonale. S les accords européens, amércans ou asaques consuen les melleurs exemples, les pays de la régon MENA (Mddle Eas and Norh Afrca) n échappen pas à ce mouvemen général. En anver 2005, 312 RTAs have been nofed o he GATT/WTO, and a furher 65 are esmaed o be operaonal, alhough no ye nofed 1 (Crawford and Forenno, 2005). L obecf poursuv es de favorser un processus d négraon, condon nécessare à un développemen de la régon. Les effes aendus d un el processus son auourd hu assez ben cernés. Il s ag en premer leu d accroîre la alle des marchés, ce qu perme aux frmes de bénéfcer d économes d échelle e ce qu offre de melleures perspecves pour arer des nvesssemens drecs. En deuxème leu, la suppresson des arfs à l néreur de l accord régonal do consuer un moeur pour la créaon e la dversfcaon des échanges commercaux (commerce nra-branche). Enfn, on peu s aendre à des relocalsaons des unés de producon enre pays membres. En effe, ces relocalsaons seron movées par les avanages comparafs des pays membres, par des effes d aggloméraon (cluserng effecs), e par la possblé de ransfers echnologques. Dans ces crconsances, ce processus peu êre à l orgne d un phénomène de convergence des revenus, ou plus précsémen des IB par êe. ar exemple, une relocalsaon d acvés nensves en man d œuvre vers des pays à bas salare condura à erme à une hausse des revenus de ces pays (accrossemen des salares) qu endron à se rapprocher des pays les plus rches. arallèlemen, des polques monéares e fnancères, couplées avec des sraéges de change opporunes, on pu favorser une cerane convergence monéare/nomnale (convergence des aux d nflaon) 2. Or, les processus de convergence réelle e de convergence nomnale peuven êre éudés cononemen. En effe, des évoluons dvergenes de IB par êe peuven générer des dvergences dans les prx relafs de bens échangés e non échangés (bas de Balassa-Samuelson) qu condonneron les évoluons des aux de change s les dfférenels d nflaon son nuls, ou des aux d nflaon s les aux de change son fxés. S on consdère qu une négraon Sud-Sud plus poussée consue une condon ndspensable au développemen de la régon, une éude conone de la convergence des revenus par êe e de la convergence des aux d nflaon do donc fournr des ensegnemens ules pour les polques 1 RTA pour Regonal Trade Agreemen; Accord Régonal sur le Commerce. 2 On ne raera pas c de la convergence des aux d nérê.

197 fuures. En parculer, la mse en perspecve des processus de convergence des IB par êe e des aux d nflaon permera de dscuer de l opporuné d un régme de change commun à l ensemble des pays de la régon. Il rese alors à précser ce que l on enend par pays du Sud. On s néressera à un ensemble composé des pays du Sud e de l Es Méderranéen élarg au monde arabe, même s a pror cela ne consue pas une zone économque e polque parfaemen homogène. Il y a en effe d un côé les suaons parculères d Israël, de l Iran e de la Turque, de l aure le monde arabe composé, s on s en en à la lgue arabe, de 22 pays : l Algére, Bahreïn, les Comores, Dbou, l Egype, l Irak, la Jordane, le Koweï, le Lban, la Lbye, la Maurane, le Maroc, Oman, la alesne, le Qaar, la Somale, le Soudan, l Arabe Saoude, la Syre, la Tunse, les Emras Arabes Uns e le Yémen. Touefos, même s ces pays se dsnguen, par leurs nveaux de développemen, leurs nveaux de rchesse (IB par haban), leurs degrés de lbéralsaon des économes e des nsuons, les lens hsorques, la proxmé géographque, la voloné de renforcer les relaons commercales e fnancères, ec., usfen que l on s néresse au processus de convergence au sen de la régon MENA. Auss, nous procéderons dans un premer emps (Secon 2) à un examen des suaons commercales e fnancères de ces dfférens pays. Nous présenerons dans un deuxème emps (Secon 3) les dfférens conceps de convergence e les méhodes sasques ulsées dans ce raval. La Secon 4 sera consacrée à une analyse emprque de la convergence réelle, c'es-à-dre des IB par haban. Dans la Secon 5 on enera d esmer le processus de convergence des aux d nflaon. On revendra sur le len enre convergence des IB par êe e convergence des aux d nflaon dans la Secon 6, avan de conclure nore raval (secon 7).

198 2. L envronnemen économque des pays de la régon MENA Compe enu de la dsponblé des données, l échanllon es consué la régon MENA élarge, soen 22 pays ; 19 pays de la lgue arabe (non prs en compe les Comores, la Somale e le Soudan) ans que l Iran, Israël e la Turque. On peu dsnguer dans ce ensemble, ros groupes de pays (ERF, 2002). D un coé des pays exporaeurs de pérole ; de l aure des pays exporaeurs de bens prmares (hors pérole) e enfn des pays à économes dversfées 3. Mas ces pays se caracérsen auss par leurs suaons commercales e fnancères. 2.1. Les relaons commercales 2.1.1. Les accords régonaux On peu dsnguer deux ypes d accords. Dans la perspecve d une négraon horzonale, ou encore de la mse en place d un marché commun, les accords Sud-Sud ouen un rôle fondamenal. Les accords Nord-Sud réponden quan à eux davanage à un désr d négraon vercale. Les accords Sud-Sud Dès le débu des années 50, la sgnaure de l accord ner-arabe sur le commerce e le rans (Agreemen on Trade Faclaon and Organzaon Trans Trade, 7 sepembre 1953), révéla la voloné des pays arabes de fare le chox du lbre échange. Cee voloné se rouva réaffrmée avec la créaon du Marché Commun Arabe en 1964. Mas c es en 1997 qu es décdée la mse en place de la Grande Zone Arabe de Lbre Echange (GZALE) qu un 18 pays (cf. ableau 1), soen les 22 membres de la Lgue Arabe à l excepon de l Algére, Dbou, les Comores e la Maurane. L obecf de cee GZALE es d élmner les barrères au commerce pour les produs en provenance des pays arabes, e cec à un horzon de 10 ans. La réducon des arfs a commencé en 1998 e se poursuvra à un ryhme annuel de 10%. arallèlemen, des dscussons on éé engagées pour la réducon des barrères non arfares. A erme, c'es-à-dre en 2008, on devra avor un marché commun des pays arabes. Créer un grand marché devra : Favorser la concurrence enrez les pays arabes ; 3 Cf. l annexe 3 pour un exposé plus déallé de la suaon économque de ces pays.

199 Renforcer le pouvor de négocaon avec des blocs commercaux ben éabls, comme l Unon Européenne (UE), ou avec des organsaons nernaonales (l OMC par exemple) ; Accroîre l nerdépendance enre les économes de la régon, faceur favorable à la sablé économque e polque. arallèlemen, pluseurs pays du Sud de la Méderranée on sgné des accords nra régonaux, allan dans le sens de ce que l on pourra qualfer d négraon sous-régonale. Les Comores, Dbou, l Egype e le Soudan on renforcé leur ancrage afrcan en adhéran au COMESA. Le Maroc, l Algére, la Tunse, la Lbye e la Maurane se son assocés au sen de l Unon du Maghreb Arabe (UMA), avec comme prncpaux obecfs 4 : L améloraon du ben-êre e le renforcemen des lens qu unssen les Eas membres e leurs peuples ; La réalsaon progressve de la lbre crculaon des personnes, des servces, des marchandses e des capaux enre les Eas membres ; L'adopon d'une polque économque commune vsan à garanr le développemen économque e socal des Eas membres. De leur côé, Bahreïn, le Koweï, Oman, le Qaar, l Arabe Saoude e les Emras Arabes Uns on consué le Consel de Coopéraon du Golfe (CCG) en 1981, pour promouvor la sablé e la coopéraon économque. On do enfn noer, pour compléer ce our d horzon rapde, que de nombreux accords blaéraux de lbre échange on vu le our enre pays du Sud, sans comper les mulples accords préférenels. 5. Mas dans l ensemble l mpac réel de ces accords rese d une porée lmée dans la mesure où les échanges nra-régon son relavemen fables. De manère complémenare, de nombreux pays de la régon on souhaé renforcer leurs lens avec les pays du Nord. 4 On cera par exemple l Accord d Agadr, l Assocaon de Lbre Echange enre le Maroc e la Turque. our plus de déals, on pourra se reporer au se web de l UMA, hp://www.maghrebarabe.org/. 5 La noe de la DREE de anver 2002 réperore pluseurs de ces accords.

200 Les accords Nord-Sud arm les accords Nord-Sud, le parenara Euro-méderranhéen (Euromed), ou accord de Barcelone sgné en 1995 enre 12 pays du Sud 6 e l UE es amené à ouer un rôle fondamenal. L obecf prncpal es de créer une zone de lbre échange enre ces pays e l UE à l horzon de 2010. D un aure côé, pluseurs de ces pays on enreprs des négocaons pour sgner des parenaras avec les Eas-Uns (Jordane, Maroc). Le ableau 1 résume les prncpaux accords sgnés par les pays du Sud. Tableau 1 : rncpaux accords commercaux des pays du MENA UMA 1988 CCG 1981 GZALE 1997 Accord Euromed Membre OMC(a) Algére X X X A. Saoude X X Bahreïn X X 01/01/95 Dbou Emras A. U. X X 10/04/96 Egype X X 30/06/95 Gaza al. X Israël X 21/04/00 Iran Irak X Jordane X X 11/04/00 Koweï X X 01/01/95 Lban X X Lbye X X Maroc X X X 01/01/95 Maurane X 31/05/95 Oman X X 10/10/00 Qaar X X 13/01/96 Syre X X Tunse X X X 29/03/95 Turque X 26/03/95 Yémen X (a) dae d adhéson 6 L Algére, le Maroc, la Tunse, la Turque, l Egype, la Jordane, Israël, la alesne, le Lban, la Syre e deux pays qu depus on reon l UE, Chypre e Male.

201 En fa, les pays du Sud on usque là ené de concler deux voes d négraon, l une allan dans le sens d un renforcemen d une négraon régonale, l aure poussan à des allances avec l exéreur de la régon. Il es à souhaer que cee sraége qu repose sur un cumul d accords (DREE, 2002) préserve une harmonsaon ndspensable à la réalsaon de l négraon économque. D auan que l négraon économque n a d nérê que s elle perme un accrossemen de la rchesse des pays qu parcpen au processus. Nombreux son les économses qu se son néressés à l mpac des accords de lbre échange sur le développemen économque. Les ravaux de Venables (1999, 2003) son parm les plus sgnfcafs pour nore raval, dans la mesure où ls meen en balance les accords Sud-Sud e les accords Nord-Sud. On en rappellera c les prncpaux résulas. L mpac des accords de lbre échange Venables monre que l mpac des accords commercaux dépend de deux faceurs : Les caracérsques sous-acenes des économes, e plus parculèremen les avanages comparafs des éas membres ; Les forces d aracon, qu seron à l orgne du regroupemen d acvés (cluserng of economc acves). S les accords commercaux concernen des économes en voe de développemen (accords Sud- Sud), qu on un désavanage comparaf dans la producon de bens manufacurés, mas s ce désavanage es mons mporan dans cerans pays que dans d aures, les pays qu on le plus fable désavanage bénéfceron de relocalsaons d acvés producves au dérmen des pays où le désavanage es le plus for. Il s opérera ans des regroupemens d acvés dans ceranes régons de la zone. Ce regroupemen sera la résulane de forces cenrfuges e de forces cenrpèes (Marshall, 1920, Venables, 1999). Les forces cenrpèes, qu conrbueron au rapprochemen d acvés, seron de ros ypes : la dffuson de la connassance ou exernalés echnologques posves ; le regroupemen des forces de raval (labor marke poolng) ; les lens enre acheeurs e vendeurs. A l nverse, les forces cenrfuges von encourager la dsperson des acvés. Elles pourron résuler d exernalés négaves, comme la polluon, e d une localsaon des consommaeurs en dehors des cenres d acvés. Dans ce derner cas, la dsperson sera d auan plus fore qu l subsse des enraves aux échanges enre les pays. our ces rasons, les pays en développemen peuven dans cerans cas avor nérê à prvléger les accords Nord-Sud pluô que Sud-Sud.

202 2.1.2. L nensé des échanges enre pays Méderranéens Une premère ndcaon sur le degré d négraon de ces pays peu êre fourne par l nensé des lens commercaux. Dans le ableau 2, on a la par du commerce enre pays arabes dans le commerce oal de chacun des pays. Ces données, exraes de l Arab Moneary Fund, permeen de dsnguer deux groupes de pays selon que cee par du commerce ner-arabe es en deçà ou au delà de 15%. Dans les pays du premer groupe (par nféreure à 15%), l nensé des échanges rese fable. On y rouve : l Algére, l Arabe Saoude, les Emras Arabes Uns, le Koweï, le Qaar, la Lbye, l Egype, le Maroc, la Maurane e la Tunse. On remarquera qu on rerouve les prncpaux exporaeurs de pérole e plus généralemen des pays exporaeurs de maères premères. Le second groupe (par supéreur à 15%) comprend : Bahreïn, l Irak, le Lban, la Jordane, Oman e le Yémen. Tableau 2 : ar du commerce ner-arabe (CIA) dans le commerce exéreur oal (CET) de chacun des 19 pays (En pourcenage) 1991 1995 2001 Algére 2.08 2.78 2.12 Arabe Saoude 7.48 8.36 7.19 Bahreïn 33.43 27.54 15.12 Emras A.U. 5.97 7.30 7.93 Egype 6.13 6.09 10.30 Irak 46.30 65.51 9.90 Jordane 22.41 29.03 25.50 Kuwe 3.77 6.10 6.55 Lbye 5.35 8.31 6.19 Lban 17.77 10.16 15.44 Maroc 10.99 7.92 9.04 Maurane 4.40 3.01 5.10 Oman 13.03 20.96 19.14 Qaar 8.81 10.19 7.28 Syre 15.03 14.95 10.52 Tunse 7.00 7.18 7.42 Yémen 20.77 20.97 16.81 Source : Arab Moneary Fund

203 Une manère plus robuse d appréhender le degré d négraon des ces pays consse à observer leur commerce nra-branche, ou l échange crosé de produs smlares. L ndce de Grubel- Lloyd 7 donne cee nformaon. Nous rapporons dans le ableau 3 les calculs de ce ndce réalsés par Oulmane e Rpoll-Bresson (2002), pour l année 2000. Une valeur proche de zéro ndque que le commerce es maoraremen ner-ndusre, ands qu une valeur proche de 1 révèle la présence d un commerce nra-branche. On peu remarquer que ros pays, l Algére, l Egype e le Maroc on un ndce plus élevé pour leurs échanges avec les pays du Sud que pour leurs échanges avec l UE (Unon Européenne) à 15 ou le rese du monde. our les aures pays, le degré d nensé des échanges es plus fable avec les pays du Sud. Ces résulas confrmen que l négraon commercale enre les pays de cee zone rese relavemen fable, noammen s on la compare avec les pays de l UE. Tableau 3 : Commerce nra-branche des pays du Sud en 2000 Monde ays du Sud(2) UE à 15 Algére 0.04 0.11 0.03 Egype 0.29 0.44 0.22 Israël 0.63 0.33 0.56 Maroc 0.32 0.37 0.31 Tunse 0.38 0.26 0.35 Turque 0.40 0.17 0.36 Aures(1) 0.36 0.28 0.15 (1) Son regroupés dans cee caégore la Jordane, le Lban, la Syre e le Yémen. (2) ays de la rve Sud de la méderranée. Source : Oulmane e Rpoll-Bresson (2002) 2.2. Les relaons fnancères Le développemen fnancer es favorable à la crossance économque dés lors qu l perme une réducon des coûs d nformaon, des coûs de ransacon e des coûs de survellance (monorng coss). De ce fa, un sysème fnancer moderne conrbuera au développemen des nvesssemens grâce à une allocaon effcene des ressources. n 7 k k Rappelons que ce ndce se défn comme: M, X, k k = k = 1, où X GL 1, e M, n k k ( M, + X, ) k = 1 représenen les exporaons e les mporaons de produs k enre le pays e le(s) pays parenare(s).

204 Touefos, s la léraure monre qu l exse une corrélaon posve enre le développemen du seceur fnancer e la crossance du rodu Inéreur Bru (IB), la relaon de causalé peu êre ambguë 8. En effe, on peu vor dans le développemen fnancer un faceur favorable à la crossance, comme on peu consdérer que le seceur fnancer s ausera dans la perspecve d une crossance fuure. Il es donc possble qu une causalé b-dreconnelle exse enre ces deux varables. Le seceur fnancer causera la crossance duran les premères phases du développemen, ands que dans les phases uléreures, le développemen fnancer devendra endogène à la crossance économque (Calderon e Lu ; 2003, Favara, 2003) 9. Au pre donc, le développemen fnancer apparaî comme une condon permssve de la crossance, e pour cela l do êre éudé avec son. A ce sade une dffculé maeure se fa our, c es la défnon d un ndcaeur pernen du développemen fnancer. Creane e al. (2004) proposen un ndcaeur de développemen fnancer qu nègre sx crères : (1) la polque monéare ; (2) le développemen du seceur bancare ; (3) le développemen du seceur fnancer non bancare ; (4) la régulaon bancare; (5) l ouverure fnancère e (6) la qualé des nsuons du pays. L ndcaeur global ans obenu vare dans une échelle comprse de 0 à 10. Les aueurs reennen 5 nveaux de développemen fnancer : rès fable, fable, moyen, élevé e rès élevé. Le ableau 4 donne un classemen, suvan le degré de développemen fnancer, pour 18 pays de nore échanllon. 8 Cf. par exemple LEVINE (1997), WACHTEL (2001). 9 Cf. CREANE e al. (2004) pour plus de déals.

205 Tableau 4: Indcaeur de développemen fnancer en 2003 Nveau de développemen fnancer Indcaeur de développemen fnancer Bahreïn Très élevé (>7.5) 7.7 Lban Elevé (6.0-7.5) 7.0 Jordane 6.9 Koweï 6.8 Emras Arabes Uns 6.6 Arabe Saoude 6.4 Oman Moyen (5.0-6.0) 5.9 Qaar 5.7 Tunse 5.6 Maroc 5.5 Egype 5.4 Dbou Fable (2.5-5.0) 4.1 Yémen 3.9 Maurane 3.5 Algére 3.2 Iran Très fable (<2.5) 2.5 Syre 1.1 Lbye 1.0 Moyenne 5.0 Source : Creane e al. (2004)

206 3. Conceps e mesures de la convergence Compe enu des dfférens accords commercaux e du mouvemen de lbéralsaon fnancère, on es amené à se demander s l s es opéré un processus de convergence des IB par êe. En fa, un des élémens du déba consse à savor s on a affare à un processus global de convergence, ou s au conrare cee convergence s es effecuée auour de groupes. D un côé, Barro (1991) e Mankw e al. (1992) on monré que les pays à fable revenu endaen à croîre plus rapdemen que les pays à haus revenus. Ce résula a éé nerpréé à la lumère du modèle de crossance néo-classque de Solow (1956). Dans ce cadre, Sala--Marn (1990, 1996a, 1996b) a dsngué deux ypes de convergence: la β convergence qu posule que les pays pauvres connassen une crossance plus rapde que les pays rches, ands que la σ convergence ndque que la dsperson des revenus par êe end à se rédure dans le emps. D un aure côé, Quah (1995) présene une approche alernave e propose un modèle explcaf pour la consuon de clubs de convergence. When dfferen convergence clubs form, facor npus (e.g. human capal) and socal characerscs (e.g. democracy) wll endogenously algn around values deermned by each counry s convergence club. Condonng on such explanaory varables leads he researcher usng he radonal approach o conclude, erroneously, ha s hose varables ha deermne a counry s economc poson. By conras, n he model, s he facors decdng club membershp ha deermne everyhng. The radonal researcher never fnds and ncorrecly arbues growh and convergence o facor npus and socal characerscs. (Quah, 1996 p.1053) 10. Inalemen le concep de convergence a éé applqué à la léraure sur la crossance économque (produ néreur par êe). C es sur cee base que nous présenerons les dfférenes approches de la convergence. ar analoge, les mêmes conceps pourron êre applqués à la convergence des aux d nflaon. 10 On peu rappeler que de plus en plus de ravaux dans la léraure récene analysen la convergence à parr d une éude de la conégraon sur séres non saonnares (Engle, Granger ). Dans ce ype d approche, la relaon de convergence n es pas sasfae pour une pérode, mas se vérfe en moyenne sur le long erme. Dans le cas d un sysème mulvaré, le modèle de Johansen (1991) qu perme de déceler e d esmer une ou pluseurs relaons de conégraon es le plus courammen ulsé. Cf. la revue de la léraure de ISLAM (2003).

207 3.1. Les approches radonnelles 3.1.1. β -convergence Consdérons la varable y qu représene le nveau de IB par haban de N pays à la pérode, avec =1,, N. La β -convergence va rendre compe d un phénomène de rarapage du nveau de IB par êe des pays (ou régons) les plus pauvres vers les pays (ou régons) les plus rches. En d aures ermes, un nveau IB nal plus élevé pour un ensemble de pays sera assocé avec un aux de crossance moyen plus fable pour le même ensemble, dans la mesure où le aux de crossance des pays les plus rches sera plus fable que le aux de crossance des pays les plus pauvres qu opèren ce rarapage. S on se réfère à une relaon de régresson en coupe ransversale (Barro e Sala--Marn, 1992) du aux de crossance moyen sur le nveau nal du produ, on do obenr un coeffcen négaf pour le produ nal. So la relaon 1 log( y T, o+ T / y, o ) = a b log( y, o ) +, o, o+ T ε (1) où y, o représene le IB par haban du pays à la pérode nale o. T ndque la longueur de la pérode éudée. a e b son consans, avec 0 b 1. ε es un erme d erreur de moyenne nulle e de varance 2 σ ε denque pour les pays, e es ndépendan dans le emps e enre les économes. La condon b 0 mplque la β -convergence e une valeur plus élevée de b correspond à une plus fore endance à la convergence. En effe, la vesse de convergence β peu êre dérvée du modèle de crossance log-lnéarsé au vosnage de l éa saonnare, ce qu donne la relaon 1 e b = T βt. S on esme une relaon lnéare par les mondres carrés ordnares (MCO), on peu dédure une vesse esmée qu prendre la valeur suvane : 11 ˆ β = Ln(1 bˆ T ) / T. De plus, on appellera dem-ve (noée h) le emps nécessare pour qu une économe a accompl la moé de la varaon pour aendre son éa saonnare, so h = Ln( 2)/ Ln(1 b). 12 11 Noons qu on peu obenr une esmaon drece de β en applquan à l équaon (1) la méhode des mondres carrés non lnéares (cf. par exemple SALA-I-MARTIN (1996)). 12 h se dédu de ( 1 b ) h = 1 2.

208 Touefos, un sgne négaf ne garan pas ouours la convergence absolue. L écar par rappor à la moyenne a pu se rédure enre o e T sans que pour auan l y a convergence absolue. C es le problème de l erreur de Galon soulevé par Quah (1993). De plus, l paraî rès dffcle de posuler la convergence des IB par êe sans prendre en compe les caracérsques srucurelles de chacune des économes (nfrasrucures, capal human, degré d négraon au nveau nernaonal, crossance de la populaon, echnologes, ec ). D où l nérê de dsnguer comme l on fa Sala--Marn (1990), Barro e Sala--Marn (1991,1995), Mankw e al. (1992), la convergence absolue (ou non-condonnelle) de la convergence condonnelle. Rappelons que dans le cas d une relaon unvarée, un coeffcen b négaf sgnfe qu on a une convergence absolue ou non-condonnelle. Les pays convergen vers un éa saonnare commun. S manenan on a une régresson en coupe ransversale qu nclu des varables explcaves addonnelles, un coeffcen b négaf es synonyme de convergence condonnelle. Chaque pays va converger vers son propre éa saonnare. our esmer cee équaon, deux observaons emporelles suffsen, l une en o, c'es-àdre à la pérode nale e l aure en o+t, à la pérode fnale. Ce ype d approche souffre donc de ceranes crques. En premer leu, les chox de o e o+t son essenels e peuven condonner le résula de l esmaon du modèle. Auss, cerans (Islam, 1995 par exemple) on proposé d esmer ce modèle en panel dynamque en reenan une régresson de la forme, 1 log( y T, / y, 1) = a b log( y, 1 ) + ε, (2) En deuxème leu, cee approche de la convergence ne en pas compe de la dsperson des IB par haban, qu peu ne pas ouours coïncder avec une convergence des nveaux de IB. Le concep de σ -convergence rensegne sur ce phénomène. 3.1.2. σ -convergence our mesurer la dsperson des revenus en coupe ransversale, on reen une varance d échanllon du log du IB, [ ] 2 ) µ σ 1 log( (3) N 2 = y, N = 1

209 où µ es la moyenne d échanllon de log( y, ).Lorsque N es grand, la varance d échanllon 2 es proche de la populaon e on peu dérver σ de l équaon (2). Il ven 2 2 2 σ ( 1 β ) σ 1 + (4) σ ε 2 La valeur d éa saonnare de σ es donnée par, 2 [ 1 (1 ) ] = / β (5) 2 σ σ ε On peu asémen vérfer que la β -convergence es une condon nécessare mas pas suffsane à la σ -convergence. En effe, en cas de choc exogène (augmenaon deσ ), une valeur plus élevée de β peu êre assocée à une plus fore valeur deσ. En fa, ces deux conceps peuven ne pas correspondre. La rason pour laquelle ces deux conceps peuven donner des résulas apparemmen conradcores ven du fa qu ls décrven deux suaons dfférenes. Comme le rappelle Sala--Marn (1996): σ -convergence relaes o wheher or no he cross-counry dsrbuon of world ncome shrnks over me. β -convergence, on he oher hand, relaes o he mobly of dfferen ndvdual economes whn he gven dsrbuon of world ncome. ε 3.2. Les approches en ermes de dynamque des dsrbuons e la mse en évdence de clubs Galor (1996) démonre, à parr d un modèle à généraons mbrquées de ype néoclassque (rendemens d échelles consans, producvés margnales des faceurs décrossanes), qu l es possble lorsqu on a héérogénéé des ndvdus que le sysème so caracérsé par une suaon d équlbres mulples localemen sables. Le phénomène de clubs de convergence es donc vable. Les premers ravaux emprques consacrés à la recherche de clubs se son pour l essenel appuyés sur des modèles de régressons à seuls (cf. par exemple Durlauf e Johnson, 1992, Jean- erre, 1997, Gauler, Hurln e Jean-erre, 1999). lus récemmen une approche en ermes de dsrbuons a vu le our, se référan noammen aux echnques non paramérques du «kernel» ou esmaeurs à noyau 13 (Slverman, 1986). Cee approche peu êre compléée par une analyse 13 Dans la sue de ce raval, nous ulserons de manère équvalene les ermes esmaeurs/densés du «kernel» ou esmaeurs à noyau de la densé.

210 dynamque qu repose sur des processus de Markov. La moblé à l néreur de la dsrbuon es mesurée grâce à des marces de probablé de ranson à emps dscre e des marces de ranson à emps connu («sochasc kernel» 14 ). La dynamque de la dsrbuon des revenus (F) peu êre modélsée comme un processus auorégressf (noé AR(k)) qu prend la forme suvane : F = T F ) + k ( où T es l opéraeur qu décr la dsrbuon enre les pérodes e +k. Ce opéraeur peu êre nerpréé, so comme une marce des probablés de ranson à éas dscres, so comme une marce avec un connuum d éas («sochasc kernel»). 3.2.1. Les marces de probablés de ranson La marce des probablés de ranson dvse la dsrbuon nale des revenus en dfférens nervalles dscres, en dfférens «éas». Cela perme de mesurer la ranson des économes d un éa à la pérode vers un nouvel éa à la pérode +k. Ces ransons son exprmées comme des fréquences relaves e peuven êre nerpréées comme des probablés de ranson. Les probablés ans obenues donnen le pourcenage qu a une économe, qu se sue à un ceran éa de revenu, de reser à ce éa ou de mgrer vers un aure éa qu peu correspondre, so à un revenu supéreur, so à un revenu nféreur. A long erme, les résulas de la marce de ranson permeen de déermner l éa saonnare du sysème. C es l ergodcé. La lme de ce ype d approche résde dans la déermnaon des dfférens éas. Généralemen le nombre d éas ans que les seuls de passage d un éa à l aure son déermnés plus ou mons arbraremen, à parr de l observaon de la dsrbuon. Or, comme l a monré (Bandyopadhyay, 2003), cec peu affecer les esmaons des probablés de ranson. Une soluon mons arbrare consse à parager la dsrbuon en classes d effecfs denques, sur la base de pourcenles. Touefos, cee approche sera ulemen compléée par la prse en compe de la «sochasc kernel» qu va subsuer aux éas dscres, un connuum d éas. 14 Le erme «sochasc kernel» peu êre défn de manère plus précse comme su: The sochasc kernel (and s relaed conour plo) s a graphcal represenaon of he ranson probables whch has he advanage ha does no rely on a fxed number of dscree saes bu nsead esmaes a generalsed form of he ranson probably marx n whch renders he sae space connuous, (ESTEIN e al, 2000). Il s ag donc d une représenaon graphque des probablés de ranson dans un espace d éas non dénombrable. Auss, pour la sue de ce raval nous consdérerons comme synonymes les ermes «sochasc kernel» e probablés de ranson dans une marce à emps connu/à espace d éas non dénombrable.

211 3.2.2. Les marces de Markov à emps connu ou «sochasc kernel» luô que de consdérer des éas dsons, on reen une dsrbuon qu es esmée pour un rès grand nombre de classes, ce qu s apparene à une foncon de densé de probablé. La représenaon de cee foncon es une surface à 3 dmensons qu peu s nerpréer comme la possblé d une économe de mgrer vers un rang supéreur ou nféreur, ene la pérode e la pérode +k. our llusrer ces propos, consdérons une dsrbuon des revenus relafs, c'es-à-dre de revenus rapporés à la moyenne de l échanllon. Supposons que l axe des x représene les écars par rappor à la moyenne en +k, l axe des y prenan en compe ces écars en. Sur l axe z, on oben le racé de la foncon de densé («sochasc kernel»). On pourra parler de convergence lorsque la densé de probablé (probably mass) se déplace parallèlemen à l axe des y. Cela sgnfe que pour un hau nveau de revenu relaf donné à la pérode, on a un revenu relaf plus fable en +k. De même, pour un fable nveau de revenu relaf en, on a un revenu relaf plus élevé en +k. S le mouvemen es parallèle à l axe des x, on aura au conrare un phénomène de dvergence, les «rches» devenan relavemen plus rches e les «pauvres» relavemen plus pauvres. Enfn, lorsque la foncon de densé rese concenrée sur la dagonale du plan x-y, cela sgnfe que les posons relaves des économes son nchangées. Mas la représenaon graphque de la «sochasc kernel» es rche d ensegnemens supplémenares. Elle peu d une par êre le révélaeur de clubs de convergence. Il y aura clubs, ou phénomènes de coalon, lorsque la foncon de densé lassera apparaîre pluseurs pcs. Elle peu d aure par consuer un nsrumen ule pour la mse en évdence d un processus de convergence condonnelle 15. 15 On peu en effe défnr une «sochasc kernel» condonnelle (Quah, 1997), basée sur des faceurs auxlares comme l nensé du commerce enre des économes, la proxmé géographque, la naure des nfrasrucures, ec. Dans ce cas, on procède à une représenaon de la densé dans un plan x-y où l un des axes représene la densé non condonnelle e l aure la densé condonnelle. Il y aura convergence condonnelle lorsqu on observe un mouvemen de la densé parallèle à l axe non condonnel. ar exenson, s la «sochasc kernel» non condonnelle fa apparaîre des caracérsques d aggloméraons, de clubs, qu dsparassen lorsqu on condonne cee «sochasc kernel», on pourra consdérer que les faceurs condonnan, c es-àdre les varables auxlares prses en compe pour défnr la densé condonnelle, explquen les clubs de convergence.

212 4. La convergence réelle 4.1. La crossance dans les pays de la régon MENA 4.1.1. Les déermnans de la crossance La crossance économque des pays du MENA n a pas de rasons de suvre un processus denque dans ous les pays de la zone, dans la mesure où on a affare à des pays rès dfférens, an au nveau de leurs doaons en ressources naurelles, que de leurs sraéges de développemen ou encore de leur gouvernance. En s appuyan sur les dfférenes éudes menées sur les pays de cee zone 16, on peu mere en évdence les faceurs suvans : * le capal human : on peu s aendre à ce que les pays qu on un sock de capal human e un nveau de connassances élevés auron une crossance économque plus fore. Non seulemen ce capal human consue un faceur de producon addonnel, mas l perme de plus d amélorer la combnason producve. * le aux d nvesssemen : plus ce aux es élevé, plus la crossance sera fore. Dans ce cas, l appor exéreur de capaux, va des nvesssemens drecs peu êre un faceur décsf. * les performances macro-économques : Fsher (1993) a monré que la crossance économque peu êre affecée négavemen par un aux d nflaon élevé, par des défcs publcs élevés e par des dsorsons sur les marchés de changes. * l ouverure économque : les canaux de ransmsson par lesquels une plus grande ouverure consue un moeur de la crossance du produ son mulples. En premer leu, lorsqu on décde d ouvrr l économe, cela va se radure par une réducon progressve des arfs sur les mporaons, ce qu enraînera une réducon des prx des bens échangés e donc une apprécaon du aux de change réel (le prx relaf des bens échangeables e non échangeables). Cee basse générera un ransfer de ressources au prof du seceur abré de la concurrence nernaonale, mons producf que le seceur exposé, ce qu consuera un fren à la crossance. A plus long erme, la recherche de gans de producvé dans le seceur exposé nversera le mouvemen e on do rerouver un mpac posf de l ouverure économque. En deuxème leu, un pays en développemen qu lbéralse son commerce avec les pays ndusralsés va profer de ransfers de echnologe (réducon du gap echnologque, Krugman 16 On se réfère c à BEN HABIB e SIEGEL (1994), MAKDISI e al. (2000).

213 1985), qu lu permeron d amélorer sa producvé e sa crossance (Cf. par exemple les résulas de Coe e al. 1997) 17. Enfn, on pourra noer qu au delà des effes posfs qu ransen par les échanges de bens e servces, l ouverure des pays en développemen aux nvesssemens drecs érangers conrbuera à renforcer les mécansmes précédemmen décrs. En rosème leu, l ouverure va ncer les pays à accroîre leurs nvesssemens. Cec sera mové par le souha de renforcer la compévé du seceur des bens échangés e par la voloné de développer la producon de bens d équpemens. Les ravaux de Levne e Renel (1992), Baldwn e Seghezza (1996), Waczarg (1998) e Vamvakds (1999) confrmen cee hypohèse. * l abondance en ressources naurelles : ces ressources peuven avor des effes conrasés sur la crossance. D un côé, les ressources naurelles peuven conrbuer posvemen à la crossance. Une hausse des revenus provenan de la vene de produs pérolers peu facler des nvesssemens dans les nfrasrucures. De même, les pays bénéfcan des ces recees auron davanage de moyens pour que leurs populaons pussen accéder à un nveau de connassance, de qualfcaon, de développemen human supéreur. D une aure côé, ces ressources en abondance peuven générer des effes pervers. Le premer mécansme négaf es connu dans la léraure sous le erme de syndrome hollandas (Duch-desease). Un pays rche en ressources e qu dégage des excédens de la balance courane peu vor sa monnae surévaluée, ce qu pénalsera un développemen de son seceur exposé à la concurrence nernaonale (bens manufacurés exporables e mporables). Un pays rche en ressources naurelles peu auss êre encln à une mauvase ulsaon des revenus en fnançan des nvesssemens peu producfs e en créan des ncaons à la recherche de renes. Enfn, ce pays sera rès sensble à des chocs exogènes e en parculer à une fore volalé des ermes de l échange, ce qu augmenera la volalé de la crossance e pourra pénalser le rend de long erme du IB. 4.1.2. Les fas sylsés Un examen de l ensemble des pays du MENA à la lumère des faceurs explcafs de la crossance do permere de consuer des groupes de pays homogènes. Nous présenons dans ce qu su des sasques qu permeen de rendre compe des évoluons des IB par êe pour l ensemble des pays de la régon. 17 Cf. REY (2001) pour un rappel déallé de ces mécansmes.

214 A- Les IB par êe Les graphques 1 e 2 donnen les évoluons des IB par haban 18 sur l ensemble de la pérode. On présene séparémen le groupe des pays exporaeurs de pérole. our le premer groupe, on peu remarquer qu à l excepon de la Maurane e de Dbou, les IB crossen régulèremen sur la pérode. Les pays qu connassen la plus fore crossance son respecvemen Israël, la Turque e la Syre. Ce qu dsngue le second groupe de pays c es la volalé du IB. Ans après une pérode de crossance, on observe une basse des IB par êe à parr du mleu des années 1970 pour le Qaar, Les Emras Arabes Uns, la Lbye e à un degré mondre l Arabe Saoude. Graphque 1: IB par êe des pays du MENA hors pérole 18000 16000 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000 0 IBTsyr IBTun IBTmar IBTuq IBTegy IBTord IBTlban IBTgazapal IBTmau IBTsra IBTyem IBTdb 1950 1953 1956 1959 1962 1965 1968 1971 1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 Graphque 2: IB par êe des pays du MENA exporaeurs de pérole 50000 45000 40000 35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 IBTalg IBTran IBToman IBTeau IBTlbye IBTasaoud IBTkow IBTbahr IBTqa IBTrak 0 1950 1953 1956 1959 1962 1965 1968 1971 1974 1977 1980 1983 1986 1989 1992 1995 1998 2001 Ces observaons nous amènen à nous nerroger sur le len enre la crossance du IB e sa volalé. 18 Il s ag des IB réels corrgés des dsparés de pouvors d acha. Cf. annexe pour plus de déals.

215 B- Volalé e crossance Dans un premer, on mesure la volalé du IB par êe à parr de l écar ype de son aux de crossance. Ce ndcaeur es calculé sur la pérode 1953-2001. En classan par ordre crossan de volalé les pays de l échanllon, on remarque sur le graphque 3 que ce son prncpalemen les pays exporaeurs de pérole qu on sub la plus fore volalé. 0,2 0,18 0,16 0,14 0,12 0,1 0,08 0,06 0,04 0,02 0 Egype Bahraïn Maroc Yemen Graphque 3:Volalés des IB par êe 1953-2001 Turque Israël Gaza,al Tunse Dbou Maurane A,Saoud, Algére Iran Jordane EAU Syre Lban Qaar Oman Koweï Lbye Irak Auss, on peu s aendre à ce qu une plus fore volalé so assocée à une plus fable crossance (Kose, rasad e Terrones, 2003). Les mécansmes de ransmsson peuven êre classés en pluseurs caégores : 1. une volalé plus fore de l oupu sera source d ncerude sur les rendemens fuurs, ce qu endra à rédure la crossance des nvesssemens e donc de l oupu. 2. la fablesse des nsuons fnancères e l nsuffsance des marchés fnancers domesques aggraveron l mpac négaf de cee volalé, dans la mesure où cela lmera les opons d nvesssemen (Aghon e al. 2004). A l nverse, un degré d ouverure de l économe plus élevé conrbuera à rédure ce mpac négaf. 3. l orgne de la volalé ouera auss un rôle déermnan. Un choc budgéare qu affece à la fos l épargne e l nvesssemen aura des effes sgnfcafs sur la crossance (Faàs e Mhov, 2003). Dans le cas des pays produceurs e exporaeurs de pérole, la crossance pourra auss êre affecée négavemen par une plus grande volalé des ermes de l échange.

216 Le graphque 4 confrme l exsence d une relaon négave enre volalé e crossance pour les pays de la régon MENA. Crossance annuelle moyenne 0,06 0,05 0,04 0,03 0,02 0,01 0-0,02-0,03 Graphque 4: Relaon volalé-crossance des IB par êe de la régon MENA 1953-2001 y = -0,165x + 0,0267-0,01 0 0,04 0,08 0,12 0,16 0,2 Volalé Les évoluons des IB par êe ayan révélé des endances dvergenes pour cerans pays, on va observer s l s es opéré un processus de convergence. B- β -convergence e σ -convergence Les graphques 5-1 à 5-5 représenen la relaon enre le Log du IB par êe (noé x) à dfférenes daes (1950, 1960, 1970, 1980, 1990) e le aux de crossance moyen (noé y) du IB par êe enre chacune de ces daes e 2001. Inuvemen, l observaon d une endance négave dans la relaon es une présompon de β -convergence. On peu remarquer, à parr des graphques 5, qu l s es opéré un processus de convergence sur l ensemble de la pérode 19. En effe un fable (for) nveau de IB par êe en débu de pérode es assocé avec une plus fore (fable) crossance du IB. Néanmons ce processus de convergence es rems en cause à parr des années 1990. L examen de la volalé des IB (σ -convergence, graphque 5-6) confrme ces observaons. Des années 1950 à 1986, la dsperson des revenus se rédu régulèremen, pour 19 Sur chacun des graphques nous rappelons l équaon des mondres carrés ordnares (MCO) qu perme de mesurer la β -convergence. our alléger l écrure, nous noons Y pour o+ T 1 y, Ln y Ln,. successvemen les années 1950, 1960, 1970, 1980 e 1990 e x pour ( ) T, o y o où o représene

217 ensue se mere à croîre usqu au mleu des années 1990, avan de dmnuer à nouveau en fn de pérode. Taux de crossance du IB par êe 12001-1950 0,05 0,04 0,03 0,02 0,01 Fgure 5-1: Convergence des IB enre 1950 e 2001 y = -0,0083x + 0,0805 0,00 6 6,5 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 Log du IB par êe en 1950 Taux de crossance du IB par êe2001-1960 0,06 0,05 0,04 0,03 0,02-0,02-0,03-0,04 Fgure 5-2: Convergence des IB enre 1960 e 2001 0,01 y = -0,0099x + 0,0936 0-0,01 6 6,5 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 10,5 Log du IB par êe en 1960 Taux de crossance du IB par êe 2001-1970 0,04 0,03 0,02 Fgure 5-3: Convergence des IB enre 1970 e 2001 0,01 y = -0,0152x + 0,1285 0-0,016,5 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 10,5-0,02-0,03-0,04-0,05 Log du IB par êe en 1970 Taux de crossance du IB par êe 2001-1980 0,04 0,02-0,04-0,06-0,08 Fgure 5-4: Convergence des IB enre 1980 e 2001 0 6,5 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 10,5-0,02 y = -0,0154x + 0,1254 Log du IB par êe en 1980 Taux de crossance du IB par êe 2001-1990 0,05 0,03 0,01-0,03-0,05 Fgure 5-5: Convergence des IB enre 1990 e 2001 y = 0,0069x - 0,048-0,016,5 7 7,5 8 8,5 9 9,5 10 1,1 0,9 0,7 Fgure 5-6: Sgma Convergence de l'ensemble des pays de la régon MENA -0,07 Log du IB par êe en 1990 0,5 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 On peu compléer ces résulas en présenan une esmaon des vesses de convergence e des dem-ves. Ces esmaons son données dans le ableau 5. Lorsqu on s néresse aux pérodes les plus longues, de 1950 à 2001 e de 1960 à 2001, on a des vesses de convergence de 1.1 % e de 1.2% par an. ar comparason, Sala--Marn (1996) rouve pour l Europe une vesse de 1.5 % enre 1950 e 1990, e pour les pays de l OCDE, une vesse de 1.4% enre 1960 e 1990. C es pour la pérode 1970-2001 que la vesse es la plus élevée (2%) alors que le sgne négaf duran les années 1990 révèle un processus de dvergence. L esmaon des dem-ves confrme ces observaons, dans la mesure où la dem-ve chue de 83 ans pour l ensemble de la pérode à 45 années pour les pérodes plus coures, 1970-2001 e 1980-2001.

218 Tableau 5 : Esmaons des vesses de convergence e des dem-ves pour les IB par êe érode Vesse ( β ) Dem-ve (h) 1950-2001 0.0109 83.16 1960-2001 0.0128 69.67 1970-2001 0.0208 45.25 1980-2001 0.0188 44.66 1990-2001 -0.0066 N.S. Lorsque la vesse négave, le calcul de h n es pas sgnfcaf (noé N.S.) Dans la mesure où la fn de pérode suggère le ree d un processus global de convergence, e pusqu l subsse des écars mporans dans les nveaux de IB par êe, on va examner la possblé de phénomènes d aggloméraon enre pays, c'es-à-dre de clubs de convergence. C- Dsrbuon des IB relafs par êe L examen des IB par êe des dfférens pays du MENA révèle des écars de nveaux mporans enre des pays relavemen rches e des pays relavemen plus pauvres. Auss, l ulsaon d une foncon de densé mulmodale consue un nsrumen préceux pour mere en évdence d évenuels phénomènes de concenraon. La léraure sur le sue fa auourd hu largemen usage des esmaeurs du «kernel»/à noyau. our un échanllon de X1, X2,, Xn observaons ndépendanes e dsrbuées denquemen, l esmaeur non paramérque de la densé f (x), en un pon x, es l esmaeur à noyau ; fˆ ( x ) = 1 n. δ n = 1 K x ( X δ ) où δ es appelé selon les aueurs, la largeur de la fenêre, le paramère de lssage ou la largeur de bande. La foncon du «kernel» K, ou foncon noyau, déermne la forme des bosses (shape of bumps, Slverman, 1986), ands que δ déermne leur largeur. K(.) es une foncon de densé de probablé. Les foncons les plus largemen ulsées son la foncon Gaussenne (noyau

219 gaussen) e la foncon d Epanechnkov. Dans ce raval nous nous en endrons à la foncon Gaussenne. Cee foncon es esmée, non pas pour les IB en nveaux, mas pour les IB par êe de chaque pays rapporés au IB par êe moyen de la régon MENA. C es en cela qu on parlera de IB relafs. Les noons de pays rche ou de pays pauvre devron donc êre relavsées par rappor à la moyenne de la zone. Le graphque 6 présene les esmaons des densés pour ros daes, 1950, 1980 e 2001. En 1950, la foncon de densé révèle la présence de ros groupes de pays. Le premer groupe consué des pays relavemen pauvres es le plus nombreux. Ces pays on un revenu qu se sue à 0.3 fos le revenu moyen. Les pays nermédares on un revenu égal à 3.4 fos le revenu moyen, ands que les pays les plus rches se suen à 6.2 fos le revenu moyen.

220 En 1980, on rerouve ouours ros clubs, mas on peu consaer que les écars de IB par êe se son rédus. Les plus pauvres on un revenu de 0.47 fos le IB moyen, ands que les pays nermédares son à 1.78 fos e les plus rches à 4 fos le IB de la régon MENA. Ce processus se renforce encore sur la fn de pérode, pusqu en 2001 l n y a plus que deux groupes qu se dsnguen neemen. Les groupes à fable revenu e à revenu nermédare se son rapprochés pour former un club don le revenu es de 0.6 fos le revenu moyen. Le second groupe des pays rches se sue à 2.9 fos le IB de la régon. Ces premères observaons suggèren deux conclusons. En premer leu, l n y a pas de processus généralsé de convergence des IB par êe, mas formaon de deux clubs de pays relavemen pauvres e de pays relavemen rches. En second leu, l écar enre les pays les plus pauvres e les pays les plus rches s es rédu, les pays à haus revenus éan relavemen mons rches. On peu compléer ces conclusons en observan la suaon géographque de ces pays. Les cares 1 donnen une représenaon des dfférens pays selon qu l apparennen aux ros classes suvanes : un revenu nféreur à 0.5 fos le revenu moyen de la régon ; un revenu comprs enre 0.5 e 1 fos le revenu moyen e enfn un revenu supéreur au revenu moyen. En fn de pérode les pays les plus rches son concenrés auour du golfe persque. On pense ben sûr aux prncpaux produceurs de pérole mas, comme on l a monré précédemmen ces pays on vu leur IB par êe basser depus une vngane d années. Ce groupe n es donc pas exclusf aux exporaeurs de pérole, Oman, le Qaar, l Arabe Saoude, le Koweï e les Emra Arabes Uns, mas do êre compléé par Israël, la Turque e la Syre. On remarquera enfn que la Lbye qu fasa pare du club des pays rches en 1980 se rerouve auourd hu avec les pays à revenus relavemen fables.

Cares 1 : Réparon des pays de la régon MENA-IB relaf à la moyenne de la régon 221

222 Cee premère approche en ermes de saque comparave perme de précser la suaon des dfférens pays de la régon MENA à dfférens daes. Cependan, cela rese nsuffsan pour explquer l évoluon du processus. Une analyse complèe nécesse qu on éude la dynamque des dsrbuons. 4.2. Dynamque des dsrbuons e clubs de convergence Dans ce paragraphe, nous analysons l évoluon des dsrbuons des revenus à ravers les dfférens pays du MENA Tands que les marces de Markov à emps dscre permeron d explquer le passage d un éa de revenu relaf à un nouvel éa, supéreur ou nféreur, les «sochasc kernel» précseron ce processus dans le cas connu 20. 4.2.1. Les marces de Markov à emps dscre On dsnguera les marces de Markov pour quare éas e pour cnq éas de revenus. Le veceur ergodque, ou l ergodcé, llusre les propréés de convergence à long erme des chaînes de Markov. Il fourn les probablés de ranson quand le sysème es à l éa saonnare. A- Le cas de 4 éas de revenus Les quare éas son défns à parr des quarles 21, noés Qr. Le premer quarle représene 25% de l échanllon, le second 50 % e ans de sue Les colonnes du ableau 6 donnen le pourcenage de pays apparenan à un quarle qu conserven le même revenu moyen ou qu changen de classe une année plus ard. Ans, s on consdère les pays du second quarle, au bou d une année 87 % resen dans la même caégore ; 3% reomben dans le quarle nféreur ands que 9.7% accèden au quarle supéreur. Tableau 6: Marce de ranson 4éas Dév. en +1 Dévaons du IB moyen en [0-Qr1[ [Qr1-Qr2[ [Qr2-Qr3[ [Qr3-max] [0-Qr1[ 0,9435 0,0324 0 0 [Qr1-Qr2[ 0,0565 0,8705 0,0575 0 [Qr2-Qr3[ 0 0,0971 0,9101 0,0141 [Qr3-max] 0 0 0,0324 0,9859 Ergodcé 0.0805 0.1402 0.2366 0.5426 20 Les esmaons emprques on éé réalsées avec le logcel GAUSS. Les procédures ulsées son celles développées par GUTIERREZ. Cf. le se hp://www.guerrezlucano.ne/. Les représenaons graphques son faes sous MATLAB. 21 Les valeurs lmes obenues pour chaque classe son respecvemen de 0.31, 0.53, e 1.0

223 Les ableaux 7 e 8 donnen les ransons pour des délas plus mporans de 5 e 10 ans. L augmenaon du déla perme de meux cerner les phénomènes de ranson, e donc de convergence. Ans, on peu noer que plus de 20% des pays qu on les plus fables revenus e 40% de ceux du deuxème quarle passen à un nveau supéreur. En revanche, sur 10 ans 26% des pays du rosème quarle redescenden au nveau nféreur conre seulemen 3% des pays les plus rches. Tableau 7: Marce de ranson 4éas Dév. en +5 Dévaons du IB moyen en [0-Qr1[ [Qr1-Qr2[ [Qr2-Qr3[ [Qr3-max] [0-Qr1[ 0,7759 0.1132 0 0 [Qr1-Qr2[ 0,2069 0,5283 0,1786 0 [Qr2-Qr3[ 0,0172 0,3585 06964 0,0377 [Qr3-max] 0 0 0,1250 0,9623 Ergodcé 0.0487 0.0963 0.1981 0.6569 Tableau 8: Marce de ranson 4éas Dév. en +10 Dévaons du IB moyen en [0-Qr1[ [Qr1-Qr2[ [Qr2-Qr3[ [Qr3-max] [0-Qr1[ 0.6896 0.0625 0 0 [Qr1-Qr2[ 0.2414 0.5000 0.2609 0 [Qr2-Qr3[ 0.0690 0.4062 0.5217 0.0385 [Qr3-max] 0 0.0313 0.2174 0.9615 Ergodcé 0.0149 0.0740 0.1280 0.7831 Ces résulas semblen confrmer deux pons mporans. Il y a ben un processus de convergence dans le sens où une proporon non néglgeable de pays à fable revenu end à raraper les pays à revenus supéreurs. Mas ce processus de convergence n es pas global dans la mesure où l se fa par regroupemen de pays, synonyme de clubs de convergence. Non seulemen le groupe des pays rches subsse mas l s éoffe, même s comme on a pu le vor précédemmen l écar enre les IB par êe a pu se rédure. La décomposon de l échanllon en 5 classes do permere de précser ces changemens d éa.