La préventin, le repérage et la gestin de la crise suicidaire. Intervenant : Françis Rault (psychlgue) D après un cncept québequis de J. Rchette Résumé par Anne-Catherine Chaumnt La majeure partie des adlescents (plus de 80%) n est pas en mal être. Néanmins, cette péride est une péride de grande vulnérabilité, péride de mutatin physique, psychlgique et de transgressin. On ne dit pas cnfndre les causes prfndes du suicide avec les éléments déclencheurs du passage à l acte. On peut avir des idées nires et être mal dans sa peau à certaines pérides de sa vie sans pur autant en arriver au suicide! Quelques chiffres : - La France est le 3 ième pays de l Eurpe des 15 de décès par suicide après la Finlande et l Autriche - La Haute Nrmandie est une des régins de France les plus tuchées. - Le taux de mrtalité par suicide varie seln la régin : en Bretagne, il est le plus frt (50% au dessus de la myenne française) - Décès 3 fis plus élevé chez les hmmes que chez les femmes, mais tentatives beaucup plus nmbreuses chez les femmes. - Les plus de 75 ans se suicident 3 fis plus que les mins de 24 ans. - Le suicide n est quasiment jamais un acte nn prémédité. Dans plus de 90% des cas, il prvient suite à une maturatin de 8 à 10 semaines.il y a une réflexin qui mène à l acte ; une réelle suffrance, une grsse dépressin qui mène à ce nn-chix : il n y a rien d autre à faire pur ublier cette suffrance - La grande majrité des suicides se fait par pendaisn. - 180 000 tentatives de suicide / an cmptabilisées (+ celles dnt n n entend jamais parler) - 17% des français déclarent avir sérieusement pensé de se suicider ; parmi ces 17%, 7% déclarent avir déjà fait une TS suivie d une hspitalisatin. - Il n existe pas de gène du suicide ; c est plutôt lié à une histire familiale. - En France n meurt de : dans l agglmératin Havraise, de : 37% cancers 38% 11% alcl 16% 7% suicides 6%
6% accidents de la rute 2% 39% autres 38% - Sur 164000 T.S. hspitalisées, il y a : 52% de 1ères TS 42% de récidives 6% à qui n ne l a pas demandé Plus il y a de récidives, plus le risque de mrtalité augmente. Dnc, il faut prévenir les récidives. - Elèves de 2de : 8% de filles fnt une TS 5% de garçns fnt une TS En myenne, au lycée, 2 à 3 élèves par classe nt déjà fait une TS! - Une TS sur tris cncerne un jeune de mins de 25 ans - Sur 100 ad., ç d entre eux (entre 14 et 19 ans) nt déjà fait au mins, une TS. Un cmprtement suicidaire est un cmprtement par lequel n met sa vie en danger sans intentin de se tuer. L intervenant dit, peut : - Rappeler que le suicide est un nn chix ; qu il n est pas un bn myen - S il y a eu suicide abuti, rappeler à ceux qui restent qu il n y a pas de respnsable, pas de cupable. - Je ne suis pas respnsable de l acte des autres, je suis respnsable de ce que je dis, de mn interventin, du lien que j arrive u nn à établir,. - Pser l interdit du suicide - Etre à l écute - Faut-il du curage u bien est ce lâche? La préventin de suicide peut se faire à 4 niveaux : - Prmtin de la santé, préventin des suffrances inutiles
- Préventin qui diminue les facteurs de risques du suicide - L intervenant face à une crise suicidaire - La pstventin u l après suicide Pré suicidaire Préventin Idée de suicide Suicidaire Interventin des sentinelles u intervenants en gestin de crise Tentative Pst suicidaire Pstventin Les signes précurseurs : - Messages verbaux : Directs : «la vie ne me dit plus rien», «je veux murir», Indirects : «bientôt, je vais avir la paix», «j ai tut raté dans ma vie», - Messages nn verbaux : Préparatifs de départ, islement Changement radical de cmprtement Intérêt sudain pur la mrt,.. Mdèle de Caplan Fnctinnement antérieur nrmal, équilibré Evènements déstructurant (ex : elle m a largué, je ne suis pas assez bien pur,.) J en ai assez, je ne veux plus suffrir Dans les jurs qui suivent : un élément déclencheur (mauvaise nte, tensin familiale,.)
Pensées de suicide qui apparaissent ; la suffrance dit stpper! CRISE : je suis dns un tunnel sans fin Je peux en parler, Je truve une aide Nuvelles stratégies d adaptatin Je me sens mieux, je vais mieux Prcessus suicidaire de l ad. Tut va bien. Changements physiques et psychlgiques à cet âge Difficile acceptatin de ces changements ; recherche d identité sexuelle pas tujurs claire à cet âge et très dulureuse à gérer! Flashes de suicide qui apparaissent De plus en plus de cnflits à la maisn ; ne sait plus à qui en parler,. Idéatin du suicide : l idée apparait. Phase de ruminatin : cmmence à ruminer cette idée. Pas d autres slutins («je sais qu il y a des persnnes ressurces mais je n se pas aller les vir») Alcls, drgues,.: au réveil, les prblèmes snt tujurs là. Scénari suicidaire qui se met en place, cristallisatin : C.O.Q. (cmment? Où? Quand?) ; passage à l acte. Suvent, la persnne semble aller mieux une fis que le C.O.Q. est mis en place car elle sait que sa suffrance va se terminer dans un prche délais! Pur gérer la crise suicidaire lrs d un entretien : Nécessité d évaluer l état dans lequel se truve celui qu n a en face de nus. 3 états : - Etat d équilibre - Etat de vulnérabilité (tus les ad. Se truvent à minima dans cette phase) - Etat de crise
Grille d évaluatin de l urgence suicidaire (J. Rchette) - Niveau d urgence faible : la persnne désire en parler, cherche des slutins, a des prjets, Niv.1 : vulnérabilité ; la persnne ne pense pas au suicide Niv.2 : flashes : la persnne y a déjà pensé ; vit une situatin difficile mais tente de régler la situatin. Niv.3 : idéatin suicidaire : la persnne pense de temps à autre au suicide instaurer un lien de cnfiance ; pser la questin franchement «pensez vus au suicide?» - Niveau d urgence myenne : Niv.4 : ruminatin : n se truve dans le C.O.Q. (cmment, ù, quand) - Niveau d urgence élevée : Niv.5 : cristallisatin : le scénari est décidé, le quand pas encre tut à fait déterminé. Si le C.O.Q. est dans plus de 48h : urgence myenne ; discuter, passer un cntrat de nn mise à l œuvre du suicide ; rienter vers une persnne ressurce frmée ; redire l interdit. Dans mins de 48h : urgence élevée ; le myen de se dnner la mrt est à dispsitin. Appeler les securs. L intervenant dit se laisser guider par ses émtins, parler vrai, ser les questins, lier un réel lien. Il dit prcéder à l évaluatin du ptentiel suicidaire qui intègre tris dimensins : le risque (R.), l urgence (U.) et la dangersité (D.). Il dit avir cmme bjectif premier de repusser l échéance du passage à l acte, puis de sutenir la persnne en crise aiguë, et lui transmettre l idée qu avec de l aide, elle purra s en srtir! Il est impératif de susciter l engagement de la persnne en crise suicidaire dans le prcessus de réslutin de sn prblème. Signes accueil, investigatin, échange assurer la sécurité passer un cntrat de «nn suicide» avant de se revir un laps de temps après. Pur puvir aider, il faut qu il y ait une demande! Ne pas vulir être sauveur à tut pris! Scarificatins : myen de diminuer la tensin, la suffrance pur le jeune. Sa suffrance est telle qui le seul myen de la diminuer est de se scarifier! Facteurs de risque : - Situatin de chômage, de pauvreté - Vilences physiques et/u sexuelles - Abus de substances
- Manque de chésin familiale, manque de repère - Instabilité familiale, négligence, abus - Système relatinnel avec les parents déficient (autnmie interdite, enfants bligés de répndre à l ambitin des parents) - Antécédents psychiatriques - Perte d un être cher - Rupture amureuse - Difficulté sclaire (je suis nul(lle)) ; échec sclaire ; - Pressin pur réussir - Manque de recnnaissance - Islement, racket, harcèlement, dévalrisatin, - Difficulté d identificatin sexuelle - Difficulté à gérer le stress - Impulsivité, agressivité - Maladie physique - Être de sexe masculin (pas le drit de pleurer, d exprimer ses sentiments, ) - TS antérieure - Suicide accepté par la famille : après tut, purqui pas? Ce n est pas un si mauvais myen que cela! c est un chix - Triade létale : alcl, drgue, maladie mentale Facteurs précipitant, déclencheurs : - Cnflits familiaux (53% des cas) - Mauvaise nte - Rupture amureuse (20% des cas) - Grssesse - Etre en fyer éducatif (46% des cas) - Expérience hmsexuelle - Drgues, alcls (7% des cas) Signes d alerte : - Tristesse, pleurs
- Expressin d idées suicidaire - Désintérêt, islement, négligence de si, fatigue, truble du smmeil - Retrait des activités familiales - Distributin d bjets persnnels - Cnsmmatin de tabac, drgues, alcls nn cntrôlée - Agressivité, nervsité - Changement de cmprtement sudain - Sentiment de ne pas être cmpris - Refus d aller à l écle Un ad. c est : - Bilgique : Puberté : intérêt et transfrmatin physique et sexuelle à gérer Vulnérabilité - Psychlgique : Dévelppement de l identité autnme et sexualisé Intimité Jugement mral Travail de deuil de la petite enfance, de la sécurité affective, de la dépendance infantile Dés idéalisatin des parents - Cgnitif : Passe de la pensée cncrète à la pensée abstraite Se truve dans le besin d abslu ; passe de la pensée catégrique, extrême à la pensée déductive, d hypthèses - scial : détachement des parents, mais en a encre besin le grupe de pairs devient significatif (SMS, Facebk, ) ADO. = âge des extrêmes ; tester ses limites, les limites de sn crps et de sn envirnnement!
Dévelppement de l agressivité (seln Baker) Le suicide est un geste agressif vis-à-vis de si même mdulé par des facteurs externes et internes Facteurs internes : estime de si et cntrôle de si Si très haute estime de si et peu de cntrôle de si: persnne ne me survivra, explsif : hmicide Si peu d estime de si et très grand cntrôle de si implsif : suicide Facteurs externes : Idées fausses : Vrai : - duleur physique u mrale, - frustratin, - déshumanisatin, - attente d une punitin, - vilence au travail - perte d empli, mutatin, mise en retraite anticipée - surendettement, faillite persnnelle, - parler du suicide incite à passer à l acte - le suicide est un chix persnnel - le suicide est un acte curageux - n ne peut pas empêcher quelqu un de se suicider - le suicide est imprévisible - les persnnes qui en parlent ne le fnt jamais - n ne se suicide jamais sur un cup de tête, c est tujurs un acte pensé - c est un nn chix - l envirnnement familial jue un rôle primrdial - le suicide est prévisible - le suicidaire s isle - la difficulté d entrer dans la réalité du mnde adulte peut être déclencheur