www. creditfoncier. com L année immobilière 2014 vue par le Crédit Foncier MARS 2015
synthèse Lors de sa traditionnelle conférence annuelle Les Marchés Immobiliers le 5 février 2015, le Crédit Foncier a présenté l analyse des marchés immobiliers résidentiels et tertiaires en 2014, réalisée par la Direction des études de Crédit Foncier Immobilier. Ce document reprend les principales caractéristiques et tendances de l année immobilière 2014. Le marché résidentiel a poursuivi sa baisse en 2014 : - 356 300 logements neufs ont été construits en 2014, soit un repli de 11 % sur 1 an et de 14 % sur 4 ans. Cette baisse est renforcée sur le segment de l accession, avec -18 % en 2014 et -17 % depuis 2010. - Dans l ancien, 700 000 transactions ont été enregistrées en 2014, soit une baisse de 3 % par rapport à 2013. Ce chiffre est en deçà de 15 % des niveaux d avant-crise (820 000 transactions environ par an). Pourtant, les conditions de taux n ont jamais été aussi favorables à l acquisition de logement. Les taux ont poursuivi leur baisse pour s établir à un niveau moyen de 2,38 % au dernier trimestre 2014, du jamais vu depuis 70 ans. Le montant des crédits à l habitat a atteint 119 milliards d euros en 2014, en baisse annuelle de 8 %, à des niveaux très proches des plus bas enregistrés en 2009, puis en 2012. Cette diminution des taux a accompagné une baisse relativement modérée des prix dans l ancien en 2014, pouvant aller jusqu à 3 % en Ile-de-France et dans les métropoles régionales, mais plus accentuée sur le marché secondaire avec de fortes disparités régionales. En 2014, la baisse des loyers du marché des bureaux s est poursuivie, alors même que le marché de l investissement en immobilier d entreprise affiche une santé impressionnante : - Les loyers réels des bureaux ont continué à baisser, la différence s accentuant entre loyers faciaux et loyers réels, avec des écarts pouvant atteindre jusqu à -30 % à La Défense. - La hausse de 50 % de l investissement en immobilier d entreprise en 2014 (22,5 milliards d euros) a été portée par une abondance de liquidités à placer et une prime de risque immobilier (par rapport au rendement des Emprunts d Etat) qui bondit pour les produits core : 283 points de base fin 2014 à comparer à 76 points de base en moyenne en 2008. SOMMAIRE 1 ère partie : Marché résidentiel 02 1.1 Le financement 02 1.2 Le neuf 04 1.3 Le résidentiel ancien 07 2 ème partie : Marché tertiaire 09 2.1 Le marché locatif 09 2.2 L investissement immobilier 10 Crédit Foncier 1
1 ère partie : Marché résidentiel 1.1 LE FINANCEMENT Un volume de crédits immobiliers (crédits engagés) qui reste sur des niveaux historiquement bas Le volume de crédits à l habitat (neuf, ancien, travaux, hors rachats et renégociations de crédits) est resté en 2014 sur des niveaux historiquement bas (119 milliards d euros), à l identique des années 2009 et 2012. Ce montant est globalement inférieur de 30 % au niveau observé avant-crise (2006). En Md 166 170 144 141 120 169 162 119-8% entre 2013 et 2014 129 119 Depuis 3 ans (2012, 2013, 2014), les volumes engagés connaissent une décrue qui reflète la morosité du marché résidentiel et l attentisme des accédants. 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Source : Crédit Foncier immobilier La baisse de la durée des crédits est-elle stoppée? Durée moyenne des prêts en mois 18 ans et 9 mois 225 T3-07 T4-07 Source : Crédit Logement/CSA 212 209 T1-08 T2-08 T3-08 T4-08 T1-09 T2-09 T3-09 T4-09 T1-10 T2-10 T3-10 T4-10 - T1-11 T2-11 T3-11 T4-11 T1-12 T2-12 T3-12 T4-12 T1-13 T2-13 T3-13 T4-13 T1-14 T2-14 T3-14 T4-14 Depuis 2007, la durée des crédits immobiliers ne cesse de décroître, passant de 225 mois (18 ans et 9 mois) fin 2007 à 205 mois début 2014 (17 ans et 1 mois). Depuis le printemps 2014, cette baisse semble s être enrayée, la durée remontant même d un semestre (211 mois au 4 ème trimestre 2014). L allongement de la durée des crédits est favorable aux primo-accédants, en ce qu elle contribue à la solvabilisation des emprunteurs aux revenus modestes et intermédiaires. 214 204 210 205 17 ans et 7 mois 209 211 Crédit Foncier 2
Des taux d intérêt qui n ont jamais été aussi bas depuis 70 ans 5 - Ensemble du marché 5,1 4,5 4-3 - 3,3 2,9 2,9 3,6 2,4 2-1 - 0 - l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l Source : Crédit Logement/CSA n Taux d intérêt moyen trimestriel en % L année 2014 a surtout été marquée par une baisse continue des taux d intérêt qui atteignent des niveaux jamais observés depuis la seconde guerre mondiale. Les taux sont passés de 5,1 % fin 2008 à 2,4 % fin 2014. Par exemple, pour un financement réalisé avec une durée de 18 ans et une mensualité strictement identique, un particulier empruntait fin 2014 (taux moyen au 4 ème trimestre 2014 égal à 2,38 %) un montant supérieur de 24 % à celui emprunté 6 ans plus tôt fin 2008 (taux moyen au 4 ème trimestre 2008 de 5,07 % et toutes choses égales par ailleurs). Mais cette baisse est relative compte tenu de l inflation. En effet, si l on tient compte de l inflation constatée sur l année 2014, le taux déflaté de l emprunt tend en réalité à remonter légèrement depuis 3 ans. Ce dernier est ainsi passé de 1,4 % au 4 ème trimestre 2011 à 2,3 % au 4 ème trimestre 2014. Pour illustrer l aspect solvabilisateur de la baisse des taux, il faut tenir compte du coût global d une opération immobilière, étant entendu que la majorité d entre elles sont financées avec un crédit. Coût global (achat + coût du crédit) fin 2014 pour un logement ancien en Ile-de-France 338 818 83 406 296 618 Montant des intérêts sur la durée du prêt 46 618-44% 255 412 250 000-2,12% Jan 12 Fév 12 Mar 12 Avr 12 Mai 12 Juin 12 Juill 12 Aoû 12 Sept 12 Oct 12 Nov 12 Déc 12 Jan 13 Fév 13 Mar 13 Avr 13 Mai 13 Juin 13 Juill 13 Aoû 13 Sept 13 Oct 13 Nov 13 Déc 13 Jan 14 Fév 14 Mar 14 Avr 14 Mai 14 Juin 14 Juill 14 Aoû 14 Sept 14 Oct 14 Nov 14 Déc 14 T1-04 T2-04 T3-04 T4-04 T1-05 T2-05 T3-05 T4-05 T1-06 T2-06 T3-06 T4-06 T1-07 T2-07 T3-07 T4-07 T1-08 T2-08 T3-08 T4-08 T1-09 T2-09 T3-09 T4-09 T1-10 T2-10 T3-10 T4-10 T1-11 T2-11 T3-11 T4-11 T1-12 T2-12 T3-12 T4-12 T1-13 T2-13 T3-13 T4-13 T1-14 T2-14 T3-14 T4-14 Source : Crédit Logement/CSA, Crédit Foncier Immobilier Observatoire LPI (Les Prix Immobiliers), janvier 2015 / évolution du prix moyen sur 12 mois glissants. n Montant de l acquisition n Montant des intérêts sur la durée du prêt La diminution du coût global d acquisition est plus significative si l on considère la somme totale (capital + intérêts) qu acquittent les acquéreurs. Sur une période de 3 ans (début 2012 à fin 2014), un logement dont le prix aurait baissé de 2 % et financé dans sa totalité sur 18 ans revient ainsi au global 12,5 % moins cher du fait de la chute des intérêts d emprunt (-44 %). Si les taux n avaient pas autant baissé, les prix auraient probablement subi une plus forte récession. En effet, la baisse des taux de crédits a ainsi masqué la baisse des prix réels. Crédit Foncier 3
1.2 LE NEUF Activité de promotion : la production au plus bas Nombre de logements cumulés (en milliers d unités) 515 500 476 100 476 800 379 600 346 800 414 900 422 800 398 900-10% -11% 418 000 401 700 376 100 356 300 n Permis de construire n Logements commencés 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Sources : SOeS, Sit@del2 (janv.2015), Crédit Foncier Immobilier Depuis 3 ans, l appareil productif tourne au ralenti. En 2014, le nombre de permis de construire a baissé de 10 % par rapport à 2013. Les mises en chantier, pour leur part, sont tombées à 356 300 logements, soit un retrait de 11 % sur un an. En 2014, 356 300 logements ont été construits En milliers d unités 500 423 415 400 399 402 356 n Total logements n Accession n Locatif social et intermédiaire n Locatif privé 300 200 236 222 218 239 195 100 0 98 105 100 95 98 76 60 63 50 45 2010 2011 2012 2013 2014 Sources : Panorama du financement/crédit Foncier Immobilier, Sitadel II, DAEI/SES/AEREL, modèle Fanie Avec un total de 356 300 logements construits, l année 2014 s inscrit en baisse de 11 % sur 1 an et de 14 % sur 4 ans (2010/2014). La baisse est particulièrement sévère pour le segment de l accession avec 195 000 constructions en 2014, soit une baisse de 18 % sur l année et de 17 % depuis 2010. Le marché du locatif social et intermédiaire (98 000 logements construits) est en légère hausse (+3 % par rapport à 2013). Toutefois, la construction de logements destinés au locatif social et intermédiaire est très en deçà de l objectif de 150 000 logements fixé par les pouvoirs publics pour 2014. Avec 45 000 constructions, le locatif privé est en recul de 10 % par rapport à 2013. Le repli est de 25 % par rapport à 2010. Crédit Foncier 4
Le volume de stocks de logements neufs s alourdit 23 21 19 17 112 481 109 397 22,1 103 303 Stock en volume - 115 000-105 000-95 000 15 13 11 9 7 5 15,5 T2-08 T3-08 T4-08 T1-09 T2-09 T3-09 T4-09 T1-10 T2-10 Sources : ECLN, Crédit Foncier Immobilier 6,3 59 334 l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l T3-10 T4-10 T1-11 T2-11 T3-11 T4-11 T1-12 T2-12 T3-12 T4-12 T1-13 T2-13 T3-13 T4-13 T1-14 T2-14 T3-14 T4-14 - 85 000-75 000-65 000-55 000 Grâce à un bon 4 ème trimestre, le volume de logements neufs en stock revient à un peu plus de 103 000 logements, stable par rapport à 2013, se rapprochant des niveaux de 2008. Il correspond désormais à près de 13 mois de commercialisation. 7,1 13,0 Stock en mois de commercialisation Le segment des maisons individuelles est très affecté Evolution des ventes de maisons individuelles en secteur diffus 182 500 143 700 140 800 160 600 143 300-20% entre 2012 et 2013-3,5% entre 2013 et 2014 128 100 102 600 99 000 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Sources : Crédit Foncier Immobilier, Markemetron La contraction du marché de la maison individuelle en secteur diffus, particulièrement significative en 2013 (-20 % par rapport à 2012), se ralentit progressivement (-3,5 % en 2014). En 2014, le repli a affecté surtout l Ouest et le Sud-Est, mais a épargné le Nord, l Ile-de-France et l Est. Crédit Foncier 5
Malgré tout, les prix du neuf restent élevés et amplifient la crise de la demande Evolution des prix de vente des logements neufs (prix moyen à la réservation) 310 000-4 100 290 000 270 000 250 000 230 000 210 000 190 000 Les prix des maisons en secteur groupé ont baissé de 2 % en 2014 par rapport à 2013. Les prix moyens des appartements, quant à eux, sont quasi-stables en 2014 (-0,8 % par rapport à 2013). Cette relative stabilité ne doit pas cacher une progression forte des prix entre 2005 et 2012. La résistance des prix dans le neuf en 2014 s explique en particulier par les niveaux élevés des prix du foncier, surtout en ville, et des coûts de construction. Par ailleurs, pour encourager la demande à revenir vers le marché du neuf, les promoteurs ont eu tendance à multiplier les avantages commerciaux pour réaliser des ventes devenues de plus en plus difficiles. - 3 900-3 700 Prix de vente des maisons en secteur groupé - 3 500-3 300-3 100-2 900-2 700 l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l l - 2 500 3 837 /m 2 T1-2005 T3-2005 T1-2006 T3-2006 T1-2007 T3-2007 T1-2008 T3-2008 T1-2009 T3-2009 T1-2010 T3-2010 T1-2011 T3-2011 T1-2012 T3-2012 T1-2013 T3-2013 T1-2014 - 0,8 % 246 908-2,0 % Prix de vente des appartements T3-2014 T4-2014 Crédit Foncier 6
1.3 RÉSIDENTIEL ANCIEN Le niveau de transactions dans l ancien en dessous des niveaux d avant-crise 700 000 transactions* ont été enregistrées en 2014 : - soit une correction de 3 % du volume d activité par rapport à 2013 ; - mais une activité inférieure de 15 % par rapport à la moyenne observée dans les années d'avant-crise (aux alentours de 820 000 transactions par an). 814 000 823 000 829 000 820 000 810 000 780 000 673 000 594 000 802 000 704 000 723 000 700 000* Le niveau de transactions est resté à peu près stable depuis 3 ans, dans un climat économique et psychologique défavorable, aggravé en 2014 par le contrecoup du choc fiscal qui a frappé les ménages en capacité d acheter un logement. Le marché a donc tourné au ralenti avec des acheteurs de plus en plus regardants sur la qualité et le prix. 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Source : Notaires/INSEE * Chiffre provisoire Les prix poursuivent leur érosion dans l immobilier ancien IMMOBILIER ANCIEN Prix moyen Variation Variation des prix à fin décembre 2014 à fin décembre 2014 sur 12 mois 6 6 = 6 = PARIS appartements 7 960-2,1% GRANDE COURONNE appartements 2 950-2,9% GRANDE COURONNE maisons 271 600-2,1% PROVINCE appartements nd -2,7% PROVINCE maisons nd -2,1% Sources : Crédit Foncier Immobilier, Notaires IdF, Notaires de France Le recul des prix dans l ancien se généralise : -2,9 % en grande couronne parisienne pour les appartements et -2,1 % à Paris pour les appartements, avec des écarts plus marqués d un quartier à l autre ; en province, -2,7 % pour les appartements et -2,1 % pour les maisons. Seuls les produits de bonne qualité et raisonnablement liquides se sont vendus en 2014. On peut supposer que les logements de qualité inférieure (par leur situation ou leurs qualités propres) sont sortis du marché. C est aussi le cas pour beaucoup de logements résidentiels de grande taille, qui peinent aujourd hui à se placer compte tenu de leurs prix unitaires et qui nécessitent des décotes importantes (jusqu à 20 %) pour les commercialiser. Crédit Foncier 7
Mais de très fortes disparités régionales persistent Rennes 2 600 Nantes 2 700 Le Havre 1 800 Le Mans 1 600 Angers 2 000 Lille 2 650 Paris 8 000 Reims 2 000 Dijon 2 200 Strasbourg 2 400 Bordeaux 3 150 Toulouse 2 650 Clermont-Ferrand 1 800 Saint-Etienne 1 200 Montpellier 2 600 Marseille 2 600 Lyon 3 500 Grenoble 2 400 Nîmes 1 800 Toulon 2 600 Nice 3 600 Evolution sur 12 mois relevée sur les mutations récentes d un appartement de 3 pièces. Prix à fin 2014 au m 2 d un appartement T3 ancien ou récent : n + 3% et au-delà n 0% à + 3% n 0% à - 3% n - 3% et au-delà La carte ci-dessus renseigne sur le prix dominant d un appartement de trois pièces en bonne situation à fin 2014. On constate des variations de prix parfois très sensibles d une ville à l autre sur ce produit très courant : - Une progression des prix sur Bordeaux et Nice (+3 % et au-delà). - Une stabilité marquée sur Lyon et Montpellier (0 % à + 3 %). - Une érosion des prix faible sur Lille, Nantes, Toulouse ou Paris (0 % à -3 %). - Des baisses sensibles dans des villes comme Clermont-Ferrand, Marseille ou Angers (-3 % et au-delà). Crédit Foncier 8
2 ème partie : Marché tertiaire 2.1 MARCHÉ LOCATIF Le marché locatif tertiaire se redresse en volume En millions de m 2 placés par an 3 2,5 2 1,5 1,6 2,0 2,1 2,3 2,8 2,9 2,4 1,9 2,2 2,5 2,3 1,8 2,1 Moyenne décennale 2,3 M/m 2 1 0,5 0 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2014 a été une année satisfaisante, avec le retour des grandes transactions locatives. L activité tertiaire tend, en effet, à se redresser en volume, comme en atteste la demande placée en Ile-de-France qui s est élevée à 2,1 millions de m² en 2014, soit 15 % de plus qu en 2013 ; mais elle reste encore en deçà de 9 % de la moyenne décennale de 2,3 millions de m². Sur le segment de très grandes surfaces, le marché de La Défense redécolle enfin avec 235 000 m² loués, soit 120 % de plus sur 1 an, après plusieurs années d atonie. Une soixantaine de transactions de plus de 5 000 m² ont généré 40 % de l activité en 2014. Ce segment avait été le plus touché en 2013, alors qu il a pu peser jusqu à 60 % de l activité les années fastes. Le dynamisme de ce marché tient davantage à la volonté de rationalisation et de réduction des coûts de la part des grands utilisateurs, qui recherchent de très grandes surfaces neuves et labellisées, qu à la création d emplois tertiaires dans un contexte de crise. Mais le stock tertiaire francilien atteint un niveau historiquement élevé Le stock tertiaire francilien, d un montant de 4,02 millions de m 2 à fin 2014, a progressé de 2,5 % sur 1 an, soit +27 % par rapport à la moyenne décennale (2004-2013 : 3,16 millions de m 2 ), et représente désormais près de 2 années de placement locatif. Au moins les trois quarts du stock d Ile-de- France se composent d immeubles tertiaires anciens en inadéquation avec la demande des utilisateurs. Dans le cas de la 2 ème Couronne s y ajoute bien souvent une mauvaise desserte, critère qui revient aujourd hui au centre des préoccupations des utilisateurs. 4,5 4 3,5 3 2,5 2 2,9 4,02 2,5 l l l l l l l l l l l l l 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 T4 T4 T4 T4 T4 T4 T4 T4 T4 T4 T4 T4 T4 2,4 3,6 La production neuve reste importante en Ile-de-France avec un volume annuel de livraisons de l ordre de 600 000 m², pré-commercialisés aux deux tiers. Mais la prise à bail de surfaces neuves et un marché de transfert créent des libérations d immeubles anciens qui sont très difficiles à replacer et viennent grossir le stock. Crédit Foncier 9
Si les loyers faciaux restent globalement stables, l écart entre loyers faciaux et loyers réels s accentue fortement Les loyers faciaux tendent à rester relativement stables sur l ensemble de l Ile-de-France avec une variation symboliquement positive de 1 % environ. Il s agit en revanche d une stabilité en trompe-l œil : certains secteurs à la peine en 2014 voient leur loyer de présentation (ou loyer facial) se réajuster à la baisse : -5 % dans le Croissant Ouest, -1,35 % en 1 ère Couronne. LILLE -6% à -25% Ile-de-France -6% à -30% PARIS -12% à -17% GRAND EST -3% à -13% Pour ce qui concerne les loyers réels, la baisse s est encore propagée en 2014, sous l effet de mesures d accompagnement systématiques et généralisées. Les bailleurs exigent des loyers faciaux forts, tandis que les loyers réels peuvent accuser une décote par rapport aux loyers faciaux* de -6 à -30 % en Ile-de-France et de -8 à -22 % à Lyon. LYON -8% à -22% MARSEILLE -7% à -16% * Loyer facial : loyer de base inscrit dans le bail commercial, avant conditions d aménagement particulières. Analyse statistique des baux tertiaires les plus récents étudiés par Crédit Foncier Expertise (Bureaux >1 000 m 2 ), fin 2014 2.2 INVESTISSEMENT IMMOBILIER L écart de taux est de plus en plus favorable à l investissement en immobilier d entreprise 6 5,5 5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 1,65 1,09 0,51 Ecart en BP Taux OAT TEC à 10 ans, moyenne calculée à partir des taux quotidiens (données : sources AFT, BDF) Taux de rendement prime Paris Q.C.A. () -0,51 0,76 1,85 1,63 1,39 1,71 2,05 Evolution de spread (taux en %) OAT 10 ans et taux de rendement immobilier prime Paris Q.C.A. l l l l l l l l l l l l l l 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2014 2014 2014 T1 T2 T3 T4 Dans un contexte d abondance de liquidités à placer et avec un taux obligataire historiquement bas, la prime de risque immobilier représentée sur ce graphique par l écart de taux entre l OAT et le taux de rendement, ne cesse d augmenter. En dépit d une pression baissière sur les taux de rendement, la prime de risque immobilier est significative : de 76 points de base (0,76 %) en 2008 à 283 points de base (2,83 %) au 4 ème trimestre 2014, pour les produits core. Ce contexte est à la fois inédit et favorise l appétence à investir dans des produits sécurisés. 1,99 2,11 2,56 3,75% 2,83% Crédit Foncier 10
Fort rebond de l investissement en immobilier d entreprise banalisé *: +50 % En Md 28,5 24,4 22,5 11,1 9,7 12,2 17,5 13 8,5 11,2 15 14,5 15 Moyenne décennale 16 Md 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 * bureaux, commerces, entrepôts, locaux d activité L activité d investissement en immobilier d entreprise banalisé (bureaux, commerces, entrepôts et locaux d activité) s inscrit en très forte progression en France sur l année 2014 : 22,5 milliards d euros, soit +50 % par rapport à 2013. Ce volume est même supérieur de 41 % par rapport à la moyenne décennale de 16 milliards d euros. On s approche des records des années exceptionnelles de 2006 et 2007, dans un contexte et des conditions toutefois très différents avec beaucoup d investissements financés par les sociétés foncières et de grosses opérations de cessions de portefeuilles non prime. Cette hausse de l investissement profite à tous les marchés En Md Si l investissement immobilier se concentre traditionnellement en Ile-de-France (les trois quarts), cet engouement a concerné également la province dont le montant investi progresse de près de 60 % en 2014. 3,1 2,4 3,9 6,2 Ce score a pu être atteint grâce à de gros tickets mis sur le marché : les dix transactions phares de 2014 pèsent ensemble 8 milliards d euros, soit 36 % du total investi. 11,9 12,1 11,1 16,3 2011 2012 2013 2014 n Régions + 59% n n Ile-de-France + 47% Crédit Foncier 11
Quelles allocations d actifs en 2014? La forte hausse des volumes d investissement est portée en grande partie par les commerces qui pèsent pour près d un tiers de l investissement global (32 %), contre un recul de la logistique et des activités (4 % de l investissement global) et une stabilisation des volumes de bureaux qui pèsent pour 64 % en 2014. 66% 64% 2013 2014 24% 32% 2013 2014 10% 2013 4% 2014 Bureaux Commerces Logistique/Activités Taux de rendement planchers sur l immobilier prime BUREAUX 2009 2010 2011 2012 2013 2014 PARIS QCA 5,50% 4,75% 4,70% 4,25% 4,25% 3,75% : r RÉGIONS 7,25% 6,50% 6,00% 6,00% 5,75% 5,50% COMMERCES 2009 2010 2011 2012 2013 2014 PARIS BOUTIQUES 5,25% 4,85% 4,50% 4,00% 4,00% 3,75% CENTRES COMMERCIAUX* 5,50% 4,75% 4,75% 5,00% 5,00% 4,50% RETAILS PARK 7,00% 6,50% 6,25% 6,25% 6,00% 5,50% * Hors centres régionaux Sources : www.marche-immo.com/crédit Foncier Immobilier Ce tableau indique les taux de rendement planchers sur l immobilier prime pour les deux grandes classes d actifs, bureaux et commerces. Globalement, la pression baissière a été régulière depuis 2009 pour les meilleurs produits, quelle que soit la classe d actifs. Quelques transactions isolées se sont même conclues en dessous de ces seuils en 2014, en fonction de la stratégie de détention de l investisseur. En revanche, le marché 2014 est resté bipolaire, avec des primes de risque immobilier très significatives pour les actifs secondaires, l écart de taux pouvant aller jusqu à 300 points de base sur un même secteur tertiaire entre un actif neuf loué et bien situé, et des produits secondaires non labellisés. Crédit Foncier 12
La Direction des études de Crédit Foncier Immobilier publie des notes de conjoncture trimestrielle sur les marchés immobiliers (logement, bureaux, investissement). Vous pouvez les consulter sur creditfoncierimmobilier.fr/fr/pages/recherche-publications.aspx
Contacts Presse Crédit Foncier Nicolas Pécourt Kayoum Seraly Directeur Communication externe et RSE Responsable Communication Presse et Externe Tél. : 01 57 44 81 07 Tél. : 01 57 44 78 34 nicolas.pecourt@creditfoncier.fr kayoum.seraly@creditfoncier.fr