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1 LA POMME DE TERRE A - CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DE LA PRODUCTION Utilisation Évolution des surfaces, rendements, productions Répartition de la production sur le territoire... 6 B - BOTANIQUE ET ÉCOPHYSIOLOGIE Caractéristiques botaniques (Figure 5)... 6 a) Le tubercule... 6 b) Le germe... 8 c) Le système aérien Cycle de développement (Figure 6) Physiologie du développement a) Repos végétatif b) Croissance et tubérisation des germes c) Croissance et tubérisation des plantes, relations «feuilles/tubercules» Élaboration du rendement et de la qualité C - CONDUITE DE LA CULTURE Place dans les systèmes de culture et choix variétal Implantation a) Travail du sol préalable à l implantation, mise en terre, buttage b) Préparation des plants, choix de la date et de la densité de plantation Fertilisation Protection phytosanitaire a) Lutte contre les maladies b) Lutte contre les ravageurs c) Lutte contre les adventices (Tableau 8) Irrigation Destruction des fanes (défanage) Récolte et conservation BIBLIOGRAPHIE... 32

2 Pomme de terre 2 A - CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DE LA PRODUCTION 1. Utilisation La pomme de terre peut être utilisée en France à trois fins différentes (Figure 1) : - La pomme de terre dite «de consommation» : elle comprend les pommes de terre «primeurs» (ou «nouvelles») et «demi-saison», récoltées avant maturité et inaptes à une conservation de longue durée (25% des surfaces, 10% du tonnage), ainsi que les pommes de terre «de conservation» pour la consommation animale et surtout humaine, récoltées à maturité et pouvant être stockées (75% des surfaces, 90% du tonnage). La destination des pommes de terre de conservation est elle-même variée (Figure 2) : vente au détail, vente aux collectivités, transformation (purée, chips, frites surgelées...), exportation. L industrie de transformation n a pris son essor que depuis La pomme de terre "féculière" : l amidon issu de la fécule extraite du tubercule est utilisé dans des industries variées, tout comme l amidon de céréales ; la fécule peut également être transformée en différents dérivés, dont les colles liquides. Ce secteur industriel ancien a subi une transformation très profonde : 550 féculeries en 1875, 282 en 1900, 75 en 1945, 15 en 1970, et seulement 3 depuis Le plant certifié : il a vocation à être utilisé pour les plantations de l année n+1. Une partie de la production française de pommes de terre est vendue sur le marché libre, soit en France soit à l exportation, par le biais de différents circuits de commercialisation. Le prix de vente en est particulièrement fluctuant, fonction du rapport entre l offre et la demande. Une partie également fait l objet de contrats entre le producteur et le transformateur. Il s agit principalement de la pomme de terre féculière (par ailleurs sous règlement communautaire depuis une trentaine d années) et de la pomme de terre de transformation. Le prix en est garanti, sous réserve que les termes du contrat (quantité livrée, qualité du produit) soient respectés. Les critères de qualité (maître-mot actuel de la filière) recherchés par le producteur et le sélectionneur dépendent de l'utilisation finale du produit. On distingue qualité de présentation, qualité culinaire et qualité technologique. * Qualité de présentation : essentielle pour la pomme de terre de consommation, elle porte sur la forme du tubercule (réniforme, claviforme, cylindrique, ovoïde ou arrondie) ; la couleur et l'épaisseur de la peau, la couleur de la chair (blanche, jaune ou rose). En France, le consommateur préfère plutôt une pomme de terre oblongue, à peau fine et lisse et à chair jaune. Avec le développement de l'épluchage automatique, on recherche de plus en plus de tubercules arrondis avec des yeux peu enfoncés. INA P-G Département AGER

3 Pomme de terre 3 Figure 1 : Répartition des surfaces de pommes de terre en France en quatre catégories (CNIPT, 2001) Figure 2 : Proportions en volumes des différentes catégories de pommes de terre de consommation commercialisées en France (CNIPT, 1999) * Qualité culinaire : elle est régie par un accord international qui répartit les variétés en quatre catégories : A, B, C et D, auxquelles il faut ajouter des types intermédiaires. Cinq caractères sont à la base de ce classement : le comportement à la cuisson, la consistance de la chair, la farinosité, l'humidité et la granulation (Tableau 1). Le type "A" est une pomme de terre "à salade" qui correspond aux variétés à chair ferme (exemple : BF 15) et à certaines primeurs. Le type "B" s'utilise pour la cuisson à la vapeur ou à l'eau, les frites et la purée (exemple : Bintje). Le type "C" est une pomme de terre farineuse, utilisée surtout pour la purée et la cuisson au four. Enfin, le type "D" est une pomme de terre féculière très farineuse et souvent impropre à la consommation humaine. INA P-G Département AGER 2003

4 Pomme de terre 4 Tableau 1 : Différents types culinaires de pommes de terre * Qualité technologique : pour la féculerie, on exige une richesse en fécule de 18 à 20%, avec une teneur en protéine la plus faible possible et la plus forte grosseur des grains de fécule. Depuis , la richesse en fécule est devenue un critère de paiement au producteur, les contrats portant sur des tonnages de pomme de terre ramenés à 17% de richesse féculière. Les pommes de terre à éplucher doivent être de petit calibre et très rondes. Pour les chips et les frites, c'est la régularité de la forme qui importe ; le calibre doit être moyen (chips) à assez gros (frites), avec surtout une faible teneur en sucres réducteurs et une haute teneur en matière sèche. Pour la purée déshydratée, on recherche des tubercules réguliers en poids et calibre, cuisant régulièrement, s'écrasant bien et ne noircissant pas après cuisson. Enfin, les pommes de terre de conserverie sont de petit calibre, de faible teneur en amidon, ne se délitant pas après cuisson et de bonne qualité gustative. 2. Évolution des surfaces, rendements, productions Jusqu'à la veille de la première guerre mondiale, la culture de pomme de terre a suivi une progression constante pour atteindre, en 1914, plus de 1,5 millions d hectares et une production de plus de 12 millions de tonnes. Les superficies ont ensuite régressé pour passer en dessous de ha en 1970 ; elles se sont à peu près stabilisées autour de hectares depuis une quinzaine d années. La production nationale s'est maintenue entre 11 et 15 millions de tonnes jusqu'en 1965 puis a fortement diminué ; elle s est maintenant stabilisée autour de 6 millions de tonnes. Cette évolution moyenne cache des disparités entre les différentes destinations du tubercule : de 1970 à 1995 les surfaces consacrées aux plants certifiés ont été pratiquement stables, tandis que les surfaces destinées à la féculerie doublaient (après avoir subi de fortes baisses jusqu au début des années 60) et que - changements d habitudes alimentaires obligent - celles pour la consommation diminuaient de 60 %. Les débouchés de ces dernières ont également évolué, ceux de la vente au détail et aux collectivités diminuant sensiblement, alors que ceux de la transformation ont été multipliés par INA P-G Département AGER

5 Pomme de terre 5 presque trois depuis Depuis est entré en vigueur un système de contingentement de la production de fécule en Europe, qui limite les surfaces cultivables en France pour cette destination. Malgré une forte variation interannuelle due aux conditions climatiques (en particulier les années sèches «marquent» fortement le niveau de production), la figure 3 montre une progression sensible des rendements pour toutes les catégories. Figure 3 : Rendements des différentes catégories de pommes de terre de consommation en France Figure 4 : Productions et surfaces moyennes (sur 4 ans : ) de pomme de terre de conservation dans les pays européens (CNIPT) La production mondiale de pomme de terre est comprise entre 250 et 300 millions de tonnes par an. Les plus gros pays producteurs sont la Russie, l Ukraine, la Chine et la Pologne. Dans l Union Européenne, l Allemagne comptabilisait en % des surfaces en pomme de terre et 23% de la INA P-G Département AGER 2003

6 Pomme de terre 6 production, devant l Espagne (14% des surfaces et 9% de la production), et à des niveaux sensiblement identiques le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la France (12% des surfaces). 3. Répartition de la production sur le territoire Autrefois pratiquée dans la plupart des exploitations pour l'autoconsommation, la production de pommes de terre de conservation s'est concentrée géographiquement. Entre 1970 et 1994, les seules régions où les surfaces aient progressé sont le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie (qui cumulent actuellement près de 60% des surfaces), et Champagne-Ardenne où les surfaces sont depuis peu en augmentation après une période de baisse. Partout ailleurs les surfaces ont chuté, parfois très fortement (division des surfaces par 10 ou plus en Pays de Loire, Limousin, Bourgogne, Midi-Pyrénées... ; division par six en Bretagne, autrefois première région productrice). La production de primeurs et demi-saisons est localisée en Bretagne et dans les régions méridionales. Suivant la restructuration industrielle du secteur, la production de pommes de terre féculières, qui concernait encore 25 départements en 1945, est maintenant regroupée autour des trois usines encore en activité, et principalement sur quatre départements (Marne, Somme, Aisne, Pas-de-Calais) Enfin la production de plants est également très localisée, principalement dans deux régions : Bretagne (en régression, alors que plus de 80% des plants y étaient produits en 1960) et Nord (en progression, totalisant en 1994 plus de 50% de la production). B - BOTANIQUE ET ÉCOPHYSIOLOGIE 1. Caractéristiques botaniques (Figure 5) La pomme de terre appartient à la famille des Solanacées et au genre Solanum, qui comprend plusieurs espèces tubérifères. Les centres d'origine seraient situés au Mexique et dans la région centrale de la Cordillère des Andes (au-dessus de 2000 m). a) Le tubercule Il représente l'extrémité tubérisée d'un stolon (tige souterraine). Comme toute tige il porte, à l'aisselle de feuilles avortées (les écailles), des bourgeons dormants situés au fond d'une dépression (l œil), soulignée par la feuille écailleuse très réduite. A l'extrémité distale, opposée à l'empreinte de l'insertion du tubercule sur le stolon (le talon), les yeux rassemblés autour du bourgeon terminal forment la couronne. INA P-G Département AGER

7 Pomme de terre 7 Figure 5 : Caractéristiques morphologiques de la pomme de terre et cycle végétatif (Soltner 1998) INA P-G Département AGER 2003

8 Pomme de terre 8 b) Le germe Après un certain temps de repos végétatif, les bourgeons entrent en croissance : le tubercule germe. Les germes se développent par différenciation et allongement d entre-nœuds. Ils portent, comme tout jeune rameau, des feuilles ; celles de la base demeurent écailleuses, celles du sommet seront chlorophylliennes et constitueront le futur feuillage de la plante adulte. Lorsque ce germe a atteint 3 à 4 cm, des racines adventives se développent à la base des feuilles écailleuses. Des bourgeons latéraux donnent naissance à de nouveaux stolons, qui tubériseront à leur extrémité, formant les tubercules-fils. c) Le système aérien Il se compose de plusieurs tiges et rameaux feuillés (autant que le tubercule-mère a développé de germes). Chaque feuille est composée de 3 à 5 paires de folioles et d'une terminale. A l'aisselle d'une feuille du bourgeon apical de la tige (ou d'un rameau) peut apparaître, chez certaines variétés, à un certain stade de développement, une inflorescence, cyme bipare qui peut comporter 8 à 10 fleurs. L'autogamie est quasi absolue. Le fruit est une baie sphérique, contenant plusieurs graines d'un intérêt nul en culture, mais essentielles en sélection. 2. Cycle de développement (Figure 6) En partant du stade tubercule germé, le cycle végétatif de la pomme de terre comprend 4 étapes : - Un tubercule germé est planté en terre 1 : ses germes se transforment en tiges feuillées, dont les bourgeons axillaires donnent, au-dessus du sol des rameaux, audessous des stolons : c'est la phase de croissance végétative. - Au bout d'un certain temps, variable selon la variété et le milieu, les extrémités des stolons cessent de croître et se renflent pour former en une ou deux semaines les ébauches des tubercules : c'est la tubérisation, qui se prolonge jusqu'à la mort de la plante, par la phase de grossissement. Aucun indice ne permet de déceler, sur les organes aériens, le moment de cette ébauche des tubercules. - A la mort de la plante, soit naturelle, soit artificiellement provoquée, les tubercules sont incapables de germer, même dans des conditions optimales de température et d'humidité : c'est le repos végétatif. - Enfin, après une évolution physiologique interne, les tubercules deviennent capables d'émettre des bourgeons : c'est la germination. 1 Dans la pratique culturale, la multiplication de la plante est toujours végétative. Chaque variété est constituée par un clone issu d'un individu unique qui se reproduit, identique à lui-même d'année en année. INA P-G Département AGER

9 Pomme de terre 9 Figure 6 : Phases d'incubation du tubercule et courbes de croissance (Soltner 1998) INA P-G Département AGER 2003

10 Pomme de terre Physiologie du développement a) Repos végétatif On sait encore fort peu de choses sur les mécanismes physiologiques conditionnant le repos végétatif du tubercule. La durée du repos végétatif admet des différences variétales, et des traitements peuvent soit lever ce repos, soit inhiber la germination 2. b) Croissance et tubérisation des germes Le phénomène d'incubation est le suivant : après la fin du repos végétatif, le germe entre en croissance s'il n'y a pas dormance induite par les conditions de milieu. La courbe de croissance des germes (en poids ou en longueur) est une sigmoïde classique (Figure 6) : la vitesse est d'abord faible (Phase I), augmente jusqu'à un maximum (Phase II), puis décroît et devient nulle (Phase III). Le germe croît et se développe. On appelle stade d'incubation, le stade de tubérisation des germes et phase d'incubation la période s'écoulant entre le départ de la germination et la formation des ébauches de tubercules par le germe. Cette incubation du tubercule s'effectue même en dehors de toute germination (cas des tubercules conservés durant plus d'un an en magasin frigorifique) ; elle est irréversible : il est impossible de diminuer un niveau d'incubation acquis. Les principaux facteurs d'évolution des germes sont les suivants : - Les conditions de conservation : le stade d'incubation est atteint d'autant plus tôt que la température de conservation est élevée, l'obscurité totale et l'hygrométrie forte ; - La variété, qui influe sur la durée de l'incubation ; - Le tubercule-mère : les mécanismes de l'évolution des germes ont lieu au sein du tubercule et non dans les yeux ou le germe lui-même. La capacité germinative d'un tubercule, mesurée par la quantité de germes qu'il peut produire à partir d'un moment donné, variera en même temps que son degré d'évolution vers son stade d'incubation. Plus le tubercule est évolué, plus sa capacité germinative est faible (Fig. 6). Le degré d'incubation du tubercule-mère à la plantation aura donc des conséquences sur la vigueur de la plante et sur son rendement. c) Croissance et tubérisation des plantes, relations «feuilles/tubercules» La croissance foliaire dépend non seulement des facteurs climatiques (température, lumière), nutritionnels et variétaux, mais aussi des caractéristiques du tubercule-mère : âge et poids. L'indice 2 Une blessure ou meurtrissure lève le repos végétatif; une température de 2 ou 3 C maintient le tubercule en dormance. INA P-G Département AGER

11 Pomme de terre 11 d'assimilation photosynthétique est plus important pour des plantes issues de tubercules gros et(ou) âgés que pour celles issues de tubercules petits et (ou) sortant juste de dormance. L'induction de la tubérisation est sous la dépendance du tubercule-mère et de la plante feuillée à laquelle il a donné naissance, cette dernière subissant l'influence du milieu (température et photopériode) dans lequel elle croît et se développe. En règle générale, les températures inférieures à 18 C favorisent la tubérisation, alors que les températures élevées (surtout nocturnes) sont favorables à la croissance. Les jours courts (temps d'éclairement limité) sont bénéfiques à la tubérisation ; les jours longs la retardent, voire l'arrêtent complètement. Chaque variété possède une réaction à la photopériode qui lui est propre. On distingue des variétés à "longueur critique de jour" basse et des variétés à "longueur critique de jour" élevée 3. Les premières (longueur critique de jour < 16 h) sont des variétés tardives qui demandent à être plantées tôt ; les secondes (longueur critique de jour > 16 h) sont des variétés hâtives, ou demi-hâtives, qui peuvent, sans inconvénient, être plantées dans nos régions plus tard, sans voir leur tubérisation ralentie. En plantation trop précoce elles risquent de tubériser très rapidement et de manifester une vigueur végétative assez faible. Température et photopériode interférant constamment, on ne peut définir une photopériode critique qu'en fonction de la température sous laquelle elle a agi. Après la levée, dès qu'il est fonctionnel, le feuillage élabore des substances de tubérisation identiques à celles synthétisées en cours de conservation par le tubercule-mère et, tant que ce dernier n'est pas épuisé, la plante subit à la fois ces deux influences. La plante entière (tubercule-mère et feuillage) peut être assimilée à une éprouvette graduée ; la (ou les) substance de tubérisation diffusée par le tubercule-mère et le feuillage à un liquide que l'on y verserait (Figure 7). On observe que : - Tant que le liquide n'atteint pas un niveau A, il y a croissance exclusivement (1). - Lorsque le liquide atteint le niveau A, il y a départ de la tubérisation. Normalement ce niveau est atteint si le milieu est inductif (photopériode inférieure à la photopériode critique, température basse). A ce niveau A, la tubérisation peut encore être arrêtée. - Celle-ci n'est définitive, irréversible, qu'à partir du niveau B ; à ce moment, la croissance est arrêtée (2). - Entre A et B se situe le cas le plus favorable à la majorité des cultures : croissance et tubérisation se poursuivent simultanément (3). - Dans le cas où le tubercule-mère est trop incubé, le niveau A peut être très rapidement atteint et dépassé : il y alors boulage en terre, peu après la levée (4). - Lorsque le niveau du liquide se trouve entre A et B et si les conditions deviennent non inductives, le niveau peut tomber au-dessous de A ; tout se passe alors comme si l'éprouvette augmentait de diamètre (5). Il y a arrêt de la tubérisation et repousse. La INA P-G Département AGER 2003

12 Pomme de terre 12 tubérisation peut reprendre par la suite dès que les conditions redeviendront inductives. Figure 7 : Explication schématique de l'induction de la tubérisation par le feuillage et le tubercule-mère chez la pomme de terre (Moule 1982) * Conséquences pratiques : l'action sur le comportement de la plante L'état physiologique du tubercule-mère influe non seulement sur la germination, la rapidité et la capacité de croissance des germes, mais aussi directement sur le développement et la productivité des plantes qui en sont issues. Plus le germe a atteint un degré d'évolution avancé sur le tubercule, moins il conserve de potentialité de croissance foliaire après la plantation, ce qui se traduit par une grande chétivité et un aspect plus âgé de la plante (dans les cas extrêmes, ce vieillissement conduit au boulage). Sa capacité de production (rendement potentiel) est nettement diminuée mais, en revanche, sa précocité de tubérisation est plus grande. Aussi, plus une variété est normalement à tubérisation tardive, plus le gain de précocité par l'incubation préalable est grand Il faut donc : - Planter des tubercules ayant atteint un degré optimal d'incubation, c'est-à-dire ayant atteint un stade de croissance active (début de la phase II de croissance des germes). La plus grande vigueur végétative de la plante correspond à ce stade de germination (2 à 3 cm). 3 On appelle "longueur critique de jour", pour une variété donnée, la valeur de la longueur de jour à partir de laquelle la tubérisation est arrêtée. Elle varie de 13 à 16 heures, mais la température ambiante peut légèrement modifier ce seuil. INA P-G Département AGER

13 Pomme de terre 13 - Conserver les tubercules dans des conditions (température, lumière, hygrométrie) appropriées à l'obtention de ce stade optimal d'incubation au moment de la plantation. Ce problème est important pour les variétés à incubation rapide. 4. Élaboration du rendement et de la qualité En ce qui concerne la qualité, on ne retiendra dans ce paragraphe que le critère du calibre des tubercules obtenus, très lié - de manière complexe - au rendement. C est le type de débouché envisagé qui déterminera l objectif de production : un rendement élevé, avec des exigences en termes de calibre variables pour les différentes catégories de pommes de terre de conservation. Le nombre de tubercules par hectare est relié au nombre de tiges par plante et au nombre de tiges par hectare ; le calibre des tubercules est d autant plus faible que leur nombre est élevé. L équilibre rendement*calibre est donc piloté par l agriculteur en jouant sur le nombre de tiges. Le nombre de tiges par m² objectif est obtenu pour une variété donnée en combinant une certaine densité de plantation, et un calibre des plants, qui joue sur le nombre de tiges par plante (Tableau 2). L obtention du rendement objectif est fonction des conditions de croissance au cours de la culture. La figure 8 récapitule de manière schématique l élaboration du rendement de la pomme de terre. Tableau 2 : Nombre moyen de tiges et de tubercules par plante selon le calibre de la semence (variété Bintje) Calibres Nombres de tiges par plante Nombre de tubercules par plante mm 3 à 4 10 à mm 5 à 6 15 à mm 7 à 6 20 à 25 INA P-G Département AGER 2003

14 Pomme de terre 14 Figure 8 : Schéma d élaboration du rendement de la pomme de terre C - CONDUITE DE LA CULTURE 1. Place dans les systèmes de culture et choix variétal La culture de la pomme de terre présente une très grande souplesse du point de vue de son insertion dans les successions ; elle peut aussi bien être cultivée après plantes sarclées qu après céréales ou prairies. Toutefois, pour obtenir une bonne tubérisation, il est nécessaire de lui réserver un précédent ne dégradant pas la structure du sol (céréales ou prairies). Derrière une vieille pâture, elle donne d'excellents résultats, mais il faut prendre toutes les mesures possibles pour combattre efficacement les éventuels ravageurs (taupins, vers blancs...). Afin d'éviter le développement de nématodes et de maladies (rhizoctone, gale...), ainsi que la multiplication des repousses (sources de contaminations diverses et de mélanges de variétés) à partir des tubercules restés en terre, il est préférable de ne l'introduire dans la rotation qu'une fois tous les 5 à 6 ans et au maximum tous les 4 ans. Le catalogue variétal est très fourni (cf. annexe). Le choix de la variété est d abord guidé par le débouché. Certaines transformations requièrent en effet des qualités spécifiques, obtenues par peu de variétés ; les industriels imposent alors fréquemment par contrat la ou les quelques variétés autorisées. Dans les variétés de consommation, on distingue les variétés «à chair ferme» (Charlotte, Nicola, Roseval, BF 15, Belle de Fontenay...), à tubercules nombreux de petit à moyen calibre, à grain fin, de INA P-G Département AGER

15 Pomme de terre 15 bonne qualité gustative et de très bonne tenue à la cuisson. Leur rendement en général modéré est compensé par un prix de vente élevé. Certaines variétés, comme la traditionnelle Bintje (bien qu en diminution, elle occupe encore 50% du marché des pommes de terre en frais), sont relativement polyvalentes. A l exception des pommes de terre cultivées sous contrats dans lesquels le choix variétal est spécifié, les critères de choix variétal pour la pomme de terre consommée en l état sont les suivants : - productivité et répartition des calibres, - précocité de maturation, - résistance aux maladies (mildiou, galle commune), aux accidents physiologiques (taches de rouille, cœur creux, crevasses, «repousses») et aux endommagements, - présentation des tubercules, - caractères d utilisation (aptitude à la conservation, teneur en matière sèche et caractéristiques culinaires). Avec le développement de la vente en l état de tubercules lavés et, de plus en plus, pour un usage culinaire défini, deux critères ont pris de plus en plus d importance : la sensibilité à la galle commune, qui déprécie fortement l aspect du tubercule, et le type culinaire. 2. Implantation a) Travail du sol préalable à l implantation, mise en terre, buttage Le travail du sol doit permettre, outre une bonne levée et un bon enracinement des plantes, l'exécution du buttage (cf. infra) dans de bonnes conditions, et la préparation de conditions favorables à la récolte (absence sur la profondeur d arrachage de grosses mottes et de pierres qui sont causes d'endommagement et rendent les opérations de triage plus difficiles). Il vise donc à obtenir une zone ameublie de manière uniforme sur 15 à 20 cm de profondeur. Généralement, on réalise en terre suffisamment argileuse (au-dessus de 18 à 20% d'argile) un labour avant l'hiver pour favoriser la formation de terre fine sous l'action du gel. Lorsque le climat et la texture ne permettent pas cette action, on laboure juste avant la plantation en recherchant un émiettement maximum. Le labour est suivi de passages d outils de travail superficiel en nombre minimal pour éviter les tassements, mais avec une profondeur de travail importante. La plantation est réalisée avec un matériel spécifique, une planteuse (2 à 6 rangs). Dans la plupart des exploitations, ces planteuses sont maintenant à alimentation automatique, et peuvent être spécialement équipées de manière à planter des plants prégermés. La planteuse réalise en un seul passage l ouverture de la raie à l aide d un soc rayonneur, la dépose des plants dans le rang à intervalle défini, et le recouvrement à l aide de disques ou de socs butteurs. La planteuse modèle donc de manière considérable le sol (Figure 9) : les tubercules sont déposés à peu près au niveau correspondant à la surface du sol avant passage de la planteuse, et les organes de buttage les recouvrent par déport latéral INA P-G Département AGER 2003

16 Pomme de terre 16 de la terre située entre les rayons. La formation de ces buttes permet de disposer autour du tubercule d une certaine épaisseur de terre ameublie dans toutes les directions, sans nécessiter un travail du sol préalable de profondeur excessive. Dans certains cas, la plantation peut être précédée d une opération d andainage des pierres et des mottes dures, qui sont rassemblées en ligne en dehors des emplacements des sillons afin de les éliminer des futures buttes. Enfin, si dans les sols légers et se réchauffant facilement, un buttage définitif peut être réalisé par la planteuse sans préjudice pour la phase de levée, ce n est pas le cas dans les sols argileux ou battants. Dans ces situations, la planteuse n effectue qu un «pré-buttage» en recouvrant les tubercules de 5 à 10 cm de terre. Le buttage définitif est ensuite réalisé en un ou deux passages avec un outil spécifique, une butteuse, dans les dix à quinze jours suivant la plantation. La formation de buttes de forme trapézoïdale de 20 cm de hauteur environ et de 600 à 700 cm 3 de section permet au système racinaire, aux stolons et aux tubercules-fils de croître dans les conditions optimales ; elle permet aussi d éviter le verdissement des tubercules en les mettant bien à l abri de la lumière, et favorise le déroulement correct des opérations de récolte. Figure 9 : Position du tubercule-mère lors de la plantation (ITPT-collectif 1995) Tableau 3 : Exemple de raisonnement de la densité de plantation (variété Bintje) en fonction du calibre des plants et de l objectif de peuplement-tiges (ITPT-collectif 1995) Calibre des plants (nombre moyen Objectif de peuplement-tiges de tubercules dans 100 kg de plants) INA P-G Département AGER

17 Pomme de terre mm (3 600 tub.) (1 300kg) (1 450kg) (1 600kg) mm (1 800 tub.) (1 650kg) (1 800kg) (2 000kg) mm (1 000 tub.) (2 150kg) (2 400kg) (2 650kg) b) Préparation des plants, choix de la date et de la densité de plantation L utilisation de plants certifiés est obligatoire pour disposer de plantes relativement indemnes de maladies à virus. Il faut utiliser des plants ni trop âgés (risque de boulage) ni trop jeunes (retards de croissance). Les meilleurs sont en général des plants certifiés dont les germes sont à leur vitesse de croissance maximale. L agriculteur peut réaliser lui-même une prégermination (qui permet de gagner du temps par rapport à la mise en terre d un tubercule encore en dormance) soit en exposant dès février les tubercules étalés dans des clayettes dans un germoir où la température et l éclairement peuvent être contrôlés ; soit, en l absence de germoir, par réchauffement et exposition à la lumière en les alignant en sacs sous hangar deux semaines avant la plantation. Le raisonnement de la densité de plantation doit être fait en fonction du nombre de tiges/ha souhaité (cf. partie B) ; plus il est élevé, plus les tubercules-fils sont nombreux, mais moins ils sont gros, et vice versa. Le tableau 3 donne les quantités de plants à l hectare compte tenu du calibre et de l objectif de nombre de tiges, pour la variété Bintje. En conditions non limitantes de température et d'humidité, un peuplement de à tiges/ha doit être atteint pour la variété Bintje si l on veut obtenir un rendement élevé avec de nombreux tubercules de calibre homogène (45-70 mm). Dans les terres peu profondes et plus sèches, ou si l on désire une plus grande proportion de gros tubercules (pour la transformation en frites par exemple), un peuplement de 160 à tiges/ha est suffisant. Pour les autres variétés, les densités de plantation sont adaptées en fonction de la note de grosseur de la variété et de la destination des tubercules. En général, la plantation est réalisée courant avril ; la date retenue est essentiellement fonction de la zone de production, de la nature du sol, des conditions climatiques et de la variété choisie. La date de plantation a une incidence sur l'âge physiologique des tubercules-fils, facteur qui peut être utilisé pour la production de plants en fonction de l'aptitude variétale : - la plupart des variétés tardives doivent être plantées tôt : fin mars-début avril ; - les variétés hâtives et demi-hâtives peuvent être plantées plus tard, pendant la deuxième quinzaine d'avril. Une plantation plus tardive conduit à récolter des plants jeunes qui porteront moins de germes et produiront en conséquence moins de tubercules-fils. La température du sol est un facteur limitant : une plantation en terre froide et mal ressuyée retarde la levée et expose davantage les germes aux attaques de rhizoctone ; elle induit également des risques de mauvaise préparation de la structure du sol dans les buttes. INA P-G Département AGER 2003

18 Pomme de terre Fertilisation Les quantités d'éléments fertilisants exportées par la pomme de terre en kg par tonne de tubercule sont en moyenne les suivantes : Azote (N) : 3.2 Acide phosphorique (P2O5) : 1.6 Potasse (K 2 O) : 5.5 à 6.0 Magnésie (MgO) : 0.3 Soufre (S) : 0.4 Les exigences en P et K de la culture sont très élevées. Le raisonnement de la fertlisation en P et K est réalisé conformément aux principes énoncés dans la première partie du document ; le tableau 4 donne un exemple d application. La fertilisation azotée ne doit pas être trop faible (c est un facteur de croissance très important dont le rôle sur le rendement est primordial) ; mais un excès de nutrition azotée tend à retarder la maturité et à diminuer la teneur en matière sèche des tubercules, à augmenter leur teneur en nitrates, et à favoriser l apparition de certains accidents physiologiques. Le raisonnement de la fertilisation azotée s appuie, comme pour les céréales (cf. partie correspondante), sur la méthode du bilan. Le mode des besoins est estimé à 220, 250 et 200 kg d azote par hectare en consommation, fécule et plant respectivement, mais ils doivent être modulés en fonction de la variété utilisée. Les connaissances sur la variabilité des besoins sont encore imprécises, ce qui est préjudiciable à un raisonnement correct de la fertilisation azotée. L azote est généralement apporté en une seule fois au semis mais il existe dorénavant une méthode de pilotage de la fertilisation azotée en cours de végétation (JUBIL ). A titre indicatif, en l absence de fumure organique et avec des possibilités de restitution d azote par minéralisation dans le sol modérées, les apports d azote sont de l ordre de 150 à 180 kg/ha pour les variétés demi-précoces à moyennes, de 100 à 150 kg/ha pour les variétés tardives et la plupart des variétés à chair ferme. Tableau 4 : Exemple de fumure phospho-potassique selon les caractéristiques du sol (région Nord-Picardie) (ITPTcollectif 1995) Teneur seuil en Joret Hebert limons battants (argile <20%) limons argileux seuil Dose de P 2 O 5 à apporter (en kg/ha) : Si la teneur de la parcelle est : inférieure au seuil supérieure au seuil Nombre d'années sans apport de P 2 O 5 0,100 2 ou plus ou plus 1 0 0,100 P 2 O Teneur seuil en limons battants 0,170 K 2 O Dose de K 2 O à apporter (en kg/ha) : Si la teneur de la parcelle est : résidus du précédent inférieure au seuil INA P-G Département AGER supérieure au seuil Nombre d'années sans apport de K 2 O

19 Pomme de terre 19 (argile <20%) 1 ou plus 0 2 ou plus 1 0 limons argileux 0,200 exporté s restitués Par rapport à ces recommandations de fertilisation modales, valables pour les pommes de terre de conservation, certaines variations peuvent exister pour des objectifs de production particuliers : - pour la production de plants, on cherche à limiter la durée de végétation pour réduire les risques de contamination par les maladies à virus, et à obtenir le maximum de petits et moyens tubercules. Les doses d'azote et de potasse seront donc limitées et celles d'acide phosphorique plutôt augmentées. - pour la pomme de terre primeur, la précocité de tubérisation recherchée conduit souvent à l'emploi de doses supérieures aux besoins théoriques. On utilise donc en général des doses égales ou supérieures à celles employées pour les pommes de terre de conservation, malgré des besoins théoriques inférieurs. - pour la pomme de terre féculière, la longue durée de végétation des variétés permet de mieux utiliser la minéralisation des matières organiques du sol, et donc de limiter la fertilisation azotée. 4. Protection phytosanitaire a) Lutte contre les maladies Les principales maladies de la culture, ainsi que les moyens de lutte, sont classés dans le tableau 5. Le traitement des plants, toujours indispensable, vise essentiellement le rhizoctone brun (responsable de chutes de rendement élevées) et la gale argentée (qui déprécie l aspect donc la qualité des tubercules-fils). En situation à faible risque (plants apparemment sains et sol peu contaminé), le traitement fongicide réalisé par le fournisseur pour se prémunir contre les maladies apparaissant pendant la conservation des plants peut être suffisant. Sinon, un traitement par l agriculteur est nécessaire par trempage ou pulvérisation Ultra Bas Volume, qui nécessitent une manipulation supplémentaire des plants, ou par poudrage dans la planteuse. La seule matière active autorisée contre la gale argentée est le mancozèbe ; le tableau 6 donne les produits fongicides les plus couramment utilisés. Les traitements fongicides en végétation sont surtout dirigés contre le mildiou, qui est probablement la maladie de la pomme de terre la plus grave de par son effet sur le rendement et son incidence sur l aptitude de la pomme de terre à la conservation. Le mildiou évolue par cycles successifs rapprochés qui peuvent entraîner des destructions de feuillage rapides, massives et incontrôlables : la lutte contre cette maladie ne peut donc s envisager que de manière préventive. Elle repose sur un suivi rigoureux de la climatologie locale, une surveillance vigilante des parcelles ; les premiers traitements doivent être effectués dès la diffusion d'un avis de traitement par les Stations d'avertissements Agricoles des services de la Protection des Végétaux. Les interventions doivent se faire avant toute période INA P-G Département AGER 2003

20 Pomme de terre 20 d hygrométrie saturante longue (pluie, brouillards). La protection doit continuer tant qu il reste des parties aériennes vivantes sur la parcelle ; les agriculteurs sont presque toujours amenés à traiter un grand nombre de fois chaque parcelle (jusqu'à huit ou dix fois), avec différents types de produits (de contact, pénétrants ou systémiques). Cette lutte contre le mildiou est très consommatrice en fongicides et son efficacité est menacée par les modifications des agents pathogènes ; c'est pourquoi la voie de la résistante variétale est maintenant privilégiée, des recherches allant dans ce sens. En cas d attaque importante, des traitements contre l'alternariose peuvent également se justifier. En ce qui concerne les maladies à virus, la contamination des plantes, au champ, se fait principalement par les pucerons, selon deux modes différents : - le mode "persistant" pour le virus de l'enroulement, - le mode "non persistant" pour les virus du stylet (Y et A principalement). Ces différences imposent l'emploi de traitements à action spécifique. Les traitements aphicides (cf. infra) sont efficaces contre la transmission du virus de l'enroulement, mais inopérants pour les autres virus. Certains virus sont aussi transmis par le sol (virus Mop Top). Récemment a commencé à se développer dans l Union Européenne la bactérie responsable de la pourriture brune (Burkholderia, anciennement appelée Pseudomonas). Sa présence dans une parcelle entraîne l interdiction d y cultiver de la pomme de terre pendant cinq ans. INA P-G Département AGER

21 Pomme de terre 21 Tableau 5 : Les principales maladies de la pomme de terre (Soltner 1998) INA P-G Département AGER 2003

22 Pomme de terre 22 Matières actives Produits de contact Dithiocarbamates : manèbe, mancozèbe, propinèbe, métirame zinc, zinèbe Sels d'étain : fentine acétate + manèbe fentine hydroxyde + manèbe Cuivre Chlorothalonil propamocarbe + chlorothalonil fluazinam Produits pénétrants Tableau 6 : Principaux produits fongicides (ITPT-collectif 1995) Exemples de spécialités commerciales Maneor - Dithane M 45 Anthracol Polyram DF Brestan 10 Topmil Flo Nombreuses spécialités Daconil Fungistop FL - Bravo Tattoo C Sagiterre - Ohayo Doses cymoxanil + mancozèbe Fulvax ,7 kg/ha cymoxanil + mancozèbe Remiltine 2,5 kg/ha cymoxanil + propinèbe Diametan 2,5 kg/ha cymoxanil + métirame zinc Aviso DF 2,5 kg/ha Produits systémiques oxadixyl + cymoxanil + mancozèbe Pulsan 2,5 kg/ha oxadixyl + cymoxanil + manèbe Sirdate P 2,5 kg/ha bénalaxyl + mancozèbe Trecatol 2,5 kg/ha b) Lutte contre les ravageurs Les principaux ravageurs de la pomme de terre sont présentés au tableau 7. Les traitements du sol sont réalisés pour lutter : - contre les nématodes, lorsque le seuil de cinq larves par gramme de sol est dépassé, ou lorsque les nématodes présents sont susceptibles de transmettre des maladies ; - et surtout contre les larves de taupins, en particulier quand le précédent est une prairie permanente ou temporaire (occasionnellement, des applications d'insecticides peuvent être réalisées contre les vers blancs - larves du hanneton commun - et les scutigerelles). Contre les insectes, on peut utiliser des organo-phosphorés. Ils n'assurent qu'une protection partielle du fait d'une persistance d'action moyenne. En revanche, ils présentent une bonne efficacité visà-vis des scutigerelles. Sous forme de microgranulés, ils peuvent être appliqués en localisation dans la raie de plantation afin de diminuer le coût du traitement ; des localisateurs peuvent s'adapter sur les planteuses. INA P-G Département AGER

23 Pomme de terre 23 Les traitements insecticides en végétation ont surtout pour but de détruire les doryphores et, éventuellement, les pucerons lorsque le produit possède également des propriétés aphicides. Deux applications peuvent être nécessaires selon l'importance des populations de doryphores présentes. Les larves sont facilement tuées par la plupart des produits ; les adultes sont, en revanche, plus résistants. De nombreuses matières actives sont disponibles, toutes de bonne efficacité : des carbamates, des organophosphorés et organo-chlorés, des pyréthrénoïdes de synthèse. Tableau 7 : Les principaux ravageurs de la pomme de terre (Soltner 1998) c) Lutte contre les adventices (Tableau 8) Le désherbage chimique s'effectue préférentiellement avant la levée ou, au plus tard, au moment de la levée. Avant la levée, les traitements doivent être réalisés par temps calme (sans vent) pour éviter une pulvérisation sur un seul des deux flancs de la butte, avant la levée des premières touffes, et sur un sol suffisamment émietté. Un buttage préalable doit être effectué, à moins que le recouvrement par les disques de la planteuse ne soit suffisant. Quand la flore adventice est essentiellement composée de mauvaises herbes résistantes, il est indispensable d'avoir recours à des herbicides de contact utilisables à la levée des pommes de terre. INA P-G Département AGER 2003

24 Pomme de terre 24 Tableau 8 : Classement des familles d'herbicides selon leur mode d'action Pénétration racinaire Pénétration racinaire et foliaire Pénétration foliaire Action de contact ou peu mobile Action systémique Action systémique Action faiblement systémique Action systémique Action de contact ou peu mobile Thiocarbamates prosulfocarbe Urées substituées Linuron Monolinuron Métobromuron Triazoles aminotriazole Diphényl-éther Aclonifen Thiocarbamates prosulfocarbe Dimes Cycloxydime Séthoxydime Fops Dipyridyles Paraquat Diquat Aminophosphonates Fluazifop glufosinate Quizalofop Triazinones métribuzine Aminophosphonates Glyphosate sulfosate A la levée, seuls le diquat et le paraquat peuvent être appliqués à l'apparition des premières touffes de pommes de terre (10 à 15% de pieds levés au maximum). La plupart des mauvaises herbes annuelles levées ainsi que les parties aériennes des plantes vivaces sont détruites. Le diquat agit plus rapidement que le paraquat, mais ce dernier est beaucoup plus efficace contre les graminées. Leur persistance d'action est faible : ils maintiennent le sol propre durant les 3 ou 4 semaines qui suivent le traitement. Après la levée, des traitements de "rattrapage" sont encore possibles en cas de besoin (inefficacité des traitements de pré-levée sur dicotylédones ou graminées). Mais, sauf lorsqu il s agit d antigraminées spécifiques, le manque de sélectivité des produits rend l opération délicate, et il faut craindre des dégâts sur la culture, surtout sur certaines variétés. Le tableau 8 donne les principaux herbicides utilisés sur pomme de terre. 5. Irrigation La pomme de terre a des exigences élevées en eau, accrues par une faible efficacité de son système racinaire pour prélever l eau, et à une période de l année où les précipitations ne sont pas les plus abondantes. Ceci explique que l irrigation ne soit pas rare sur pomme de terre (en particulier pour des production sous contrat avec des industriels, pour lesquels la régularité de production est primordiale), même si l aire de culture est septentrionale. La pomme de terre est sensible au déficit hydrique en particulier lors de la formation des tubercules (risque de baisse du nombre de tubercules). De plus, une alternance de périodes sèches et humides peut être à l origine d accidents physiologiques et de défauts de forme, dus à une croissance irrégulière des tubercules. L irrigation est conduite de manière à éviter tout déficit hydrique au cours du cycle. Elle est pilotée soit par calcul d un bilan hydrique, soit en utilisant sur les parcelles des tensiomètres permettant d évaluer les quantités d eau présente dans le sol. Les fréquences d arrosage et les doses sont raisonnées de manière INA P-G Département AGER

25 Pomme de terre 25 à permettre une satisfaction des besoins en eau de la culture, mais en évitant des apports trop importants qui risqueraient de favoriser le développement de pourritures. En fin de végétation, la prolongation des arrosages n est pas souhaitable, car ils peuvent entraîner un retard de maturité, une diminution de la teneur en matière sèche des tubercules, et éventuellement des difficultés de récolte. 6. Destruction des fanes (défanage) Le défanage consiste en une destruction des parties aériennes, suivie d un maintien en terre des tubercules avant la récolte. La destruction des fanes est obligatoire en production de plants, pour limiter la contamination des tubercules par les maladies à virus et produire des plants de petit et moyen calibre de valeur marchande plus élevée. Mais elle est également indispensable pour les autres types de pomme de terre pour limiter les risques de contamination des tubercules par le mildiou en fin de végétation, produire des plants de calibre souhaité et de teneur en matière sèche convenable, faciliter les travaux de récolte, favoriser la formation de l épiderme et réduire la sensibilité des tubercules aux endommagements mécaniques. La date de défanage est raisonnée en fonction de la destination du produit. Pour les pommes de terre à destination de l industrie, on recherche des hautes teneurs en matière sèche, et le défanage doit être tardif, proche de la maturité physiologique de la plante. Pour d autres productions, en particulier la consommation en frais, un défanage plus précoce (lorsque le feuillage est encore bien vert) est nécessaire pour limiter tant la teneur en matière sèche que la proportion de tubercules de gros calibre. Les tubercules sont maintenus deux à quatre semaines dans le sol avant la récolte. Trois types d opérations de défanage sont possibles : le défanage mécanique, réalisé par des faucheuses, broyeuses ou arracheuses de fanes ; le défanage thermique (il reste peu utilisé mais est conseillé pour réduire l'utilisation d'intrants chimiques), et le défanage chimique. Le tableau 9 donne les principaux défanants chimiques utilisés sur pomme de terre et leurs conditions d'emploi. INA P-G Département AGER 2003

26 Pomme de terre 26 Tableau 9 : les défanants appliqués sur pomme de terre et leurs conditions d emploi Matière active Spécialité Société Concentration Usages Dose/ha Classement toxicologique Diquat REGLONE 2 SOPRA Plant 200 g/l Grenaille 5 l/ha Xn Glufosinate ammonium BASTA F1 AGREVO 150 g/l Grenaille consommation fécule 4 l/ha Xn Préconisations et Doses (l/ha) REGLONE 2 * Consommation : 2.5 à 3.5 l/ha selon le volume de végétation et l'état de sénescence des fanes * Fécule : 3 à 5 l/ha * Forte végétation : 2 x 2.5 l/ha ou 3 x 1.7 l/ha * Grenaille : 3 x 2 l/ha * Plant : 3 x 2 l à 2-4 jours d'intervalle Basta F1 * Consommation : 3 ou 4 l/ha en conditions difficiles * Fécule ou consommation à forte végétation : 2 x 2.5 l/ha ou broyage puis 2.5 l/ha-3 l/ha * Grenaille : broyage puis 1 x 2.5 l/ha Fractionnement Possible ; délai 2 à 4 jours entre 2 applications Possible ; délai de 5 jours entre les 2 applications Mélanges * Compatible avec manèbe, mancozèbe, cymoxanil, oxadixyl, fluazinam * Incompatible avec les produits cupriques * Compatible avec les anti-mildiou * Incompatible avec le cuivre Adjuvants Non Pas de préconisation Broyage Possible Oui, si défanage avant début sénescence Volumes (l/ha) Pluie, humidité, température, végétation * Consommation et fécule : 300 à 400 l/ha * Plant : 200 l/ha * Grenaille : 300 l/ha * Éviter les traitements du soir, en particulier si stress hydrique ou sur feuillage mouillé (ruissellement). Préférer le matin après rosée * Efficace si T < 10 C * Consommation : 300 l/ha * Forte végétation ou fécule ou grenaille : 250 l/ha * Ne pas appliquer si sol fortement gorgé d'eau ou forte pluie * Appliquer le matin après rosée * Augmenter la dose si T fraîche ou faible hygrométrie ou si mauvaises herbes * Préférer traitement début sénescence Délai de la pluie < 1 h 3 h Délai (stockage) récolte 14 jours 21 jours Rapidité d'action Récolte et conservation La date de la récolte est raisonnée de la manière suivante : - En pomme de terre de conservation, les tubercules sont arrachés à maturité complète (fanes desséchées, peau subérifiée) afin de mieux les conserver ; la date de INA P-G Département AGER

27 Pomme de terre 27 récolte variera de la mi-juillet pour les variétés hâtives, au début octobre pour les plus tardives. - En pomme de terre primeur, la date de récolte est commandée par l'évolution des cours : on récolte bien avant maturité, la peau des tubercules se desquamant encore. - Pour le plant, l'époque d'arrachage est étroitement liée à la date de défanage. Il est indispensable de laisser les tubercules en terre pendant au moins trois semaines après la destruction des fanes ; l'épiderme peut ainsi durcir, ce qui augmente la résistance des tubercules aux endommagements mécaniques. Cependant, en cas de présence de gale commune, rhizoctone, gangrène, taupins, il est nécessaire d'arracher dans des délais plus courts ; il convient alors d'apporter une attention toute particulière à la protection des tubercules contre les blessures. La date de récolte dépend aussi des conditions climatiques. En effet, il faut éviter d'arracher par temps trop sec, les mottes étant alors aussi dures et agressives que des pierres, mais également par temps trop humide, la terre adhérant aux tubercules et les risques de pourriture augmentant. La récolte se fait à l'aide d'arracheuses mécaniques, dont les performances (vitesse de travail et prévention des endommagements) ont été considérablement accrues au cours des dix dernières années. L'opération consiste successivement à : - soulever le billon dans lequel sont les tubercules, - le désagréger pour isoler les corps étrangers (mottes, pierres, fanes...), - isoler les tubercules, - les déposer sur le sol pour la mise en sac ou les vider en vrac dans une remorque. Ces opérations sont réalisées le plus souvent en une seule fois à l'aide d'une machine comprenant un soc souleveur, un organe séparateur (souvent constitué d'un tablier élévateur formé de barres transversales et animé de mouvements de secouage) et un tapis roulant qui entraîne les tubercules vers la remorque (ou vers un organe trieur et ensacheur sur les machines les plus perfectionnées). Une autre approche peut consister à décomposer l opération en deux phases : arrachage et mise en andains des pommes de terre, puis reprise de l andain. Des calibreuses à secousses ou rotatives permettent d'éliminer les petits tubercules (ou "grenaille", de calibre < 30 g) et de séparer les gros des moyens calibres. Une bonne conservation doit limiter les pertes et garder sa valeur au tubercule. La ventilation chaude assure le séchage et la cicatrisation des blessures. Sèche, intacte (ou bien cicatrisée), la peau est une barrière naturelle aux différents parasites. Cette ventilation chaude doit durer environ 15 jours au cours desquels on insuffle de l'air aux heures chaudes de la journée. A cette période de fin d'été, la température élevée est sans effet sur l'évolution future de la germination. Au-delà de cette ventilation séchante, commence la période de conservation à température bien plus basse (+ 4 C). INA P-G Département AGER 2003

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