ÉTAT DES LIEUX DES 16 BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES AUTONOMES DE LA VALLÉE-DU-HAUT-SAINT-LAURENT

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1 ÉTAT DES LIEUX DES 16 BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES AUTONOMES DE LA VALLÉE-DU-HAUT-SAINT-LAURENT YVON-ANDRÉ LACROIX CONSULTANT 5 avril 2013

2 État des lieux des 16 bibliothèques publiques autonomes de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent Table des matières Remerciements page 3 Sommaire de gestion page 4 Introduction page 10 Méthode de travail page 12 Bref portrait démographique des 16 municipalités de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent ayant une bibliothèque publique autonome page 14 Portrait statistique et analytique des 16 bibliothèques publiques autonomes de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent page 17 page 1. Renseignements généraux et structure administrative page Collections par types de supports page Livres imprimés 2.2. Publications imprimées en série (revues et journaux) 2.3. Documents audiovisuels 2.4. Documents numériques et autres documents 3. Collections acquisitions page Livres imprimés 3.2. Documents numériques 3.3. Pistes d amélioration 4. Usages et usagers page Usagers inscrits 4.2. Prêts 4.3. Services électroniques disponibles à distance 4.4. Utilisation des ressources et des services électroniques 4.5. Demandes d information 4.6. Prêts entre bibliothèques 4.7. Manifestations culturelles organisées par la bibliothèque page Jeunes Aînés Autres clientèles 4.8. Promotion 4.9. Entrées / Visites virtuelles Pistes d amélioration 5. Accès, installations, technologies page Horaires 5.2. Superficie 5.3. Places assises 5.4. Système intégré de gestion documentaire (SIGD) 5.5. Pistes d amélioration 6. Personnel page L ensemble du personnel 6.2. Les bibliothécaires 6.3. Éléments de réflexion sur le personnel 6.4. Pistes d amélioration 7. Revenus et dépenses page Revenus 7.2. Dépenses de fonctionnement 7.3. Dépenses pour le personnel 7.4. Dépenses d acquisition 1

3 7.5. Autres dépenses de fonctionnement 7.6. Éléments de réflexion sur les revenus et dépenses 7.7. Pistes d amélioration Concertation régionale : une offre de services bonifiée des 16 bibliothèques publiques page Axes d intervention régionale 2. Axes d intervention locale Conclusion page 70 Liste des principales sources consultées page 72 Liste des tableaux et des graphiques page 74 Annexe 1 : Lettre de présentation au questionnaire de consultation page 75 Annexe 2 : Questionnaire de consultation page 76 Annexe 3 : Calendrier des rencontres avec les gestionnaires des 16 bibliothèques page 77 Annexe 4 : Coordonnées des 16 bibliothèques page 78 Documents sur CD Deux (2) photographies de chacune des 16 bibliothèques Dix (10) photographies de chacune des 16 bibliothèques 2

4 Remerciements Je veux exprimer ma gratitude au conseiller en développement culturel de la Conférence régionale des élus Vallée-du-Haut- Saint-Laurent (CR-VHSL), Christian Lamy, aux membres (voir les noms des membres ciaprès) du Comité Bibliothèques de la Commission Culture, Communications et Patrimoine (CCCP) de la CRÉ-VHSL ainsi qu aux gestionnaires des bibliothèques qui, tous, ont pris le temps de réfléchir, de répondre, de m accueillir et de collaborer à l enrichissement de cette étude avec une généreuse ouverture d esprit et de disponibilité. Mes remerciements s adressent aussi aux élus et aux gestionnaires de la CRÉ- VHSL pour leur vision stimulante de la place de la culture et des bibliothèques dans la vie citoyenne ainsi que pour leur confiance et leur soutien à cette étude et aux gestionnaires des 16 bibliothèques concernées. Nous souhaitons que cette étude suscite un effet d émulation entre les élus, les administrateurs, les décideurs et les gestionnaires tant pour adopter les meilleures pratiques que pour bonifier l offre de services des bibliothèques autonomes de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. En complément à cette étude, s il n y avait qu un seul livre à lire, je suggère sans hésiter Library Space. Inspiration for Buildings and Design publié en 2009 par la Danish Library Association 1. Comme son titre l indique, c est une source majeure d inspiration et de compréhension de ce que sont déjà et désormais les bibliothèques publiques, dont celles exemplaires du Danemark. CRÉ-VHSL Membres du Comité Bibliothèques de la Commission Culture, Communications et Patrimoine (CCCP) Sonya Baron Lise Forcier André Grenier Nathalie Groulx Christian Lamy Patricia Lemieux Guylaine Lauzon Michel Piché Brigitte Tremblay - L Île Perrot - Sainte-Catherine - Salaberry-de-Valleyfield - Saint-Constant - CRÉ-VHSL - conseiller en développement culturel - Candiac - Notre-Dame-de-l'Île-Perrot - Saint-Lazare - La Prairie 1 Hellen Niegaard, Jens Lauridsen et Knud Schulz, Library Space. Inspiration for Buildings and Design. Danish Library Association, p. 3

5 Sommaire de gestion : Concertation régionale : une offre de services bonifiée des 16 bibliothèques publiques et une forte identité régionale et locale Tableaux statistiques et réponses au questionnaire, rencontres et réunions, ce sont là des cheminements que nous avons entrepris et qui s entrelacent, se croisent pour dresser un portrait fidèle de l état des lieux de l offre de service des 16 bibliothèques publiques autonomes (BPA) de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Il y a manifestement cohérence entre ces diverses avenues qui, couplées aux indicateurs de résultat et de performance des Lignes directrices 2, permettent de dégager trois axes d intervention de portée régionale. À ceux-ci s ajoutent quatre axes de portée locale qui, s ils sont relevés, rehaussent le rayonnement régional de l offre de ressources et de services de bibliothèques pleinement intégrées dans leur milieu et plus largement dans une société du savoir en constante mutation sociologique, démographique, économique et technologique. Qu ils soient de portée régionale ou locale, les axes d intervention et les pistes d amélioration, validées par les gestionnaires des bibliothèques publiques autonomes de la région, ont en commun une bonification de services de proximité, sont essentiellement dirigés vers tous les citoyens et tiennent d abord compte des enjeux qui sont l objet de cette étude : les défis du numérique et des mutations technologiques, les ressources humaines et la médiation culturelle. 1. Axes d intervention régionale Les trois grands axes d intervention régionale regroupent 12 pistes d amélioration 1.1 Relever le défi des collections numériques et des mutations technologiques Priorité 1 : «TRÈS PERTINENTE» et «RÉALISTE À MOYEN TERME» (1 à 2 ans) Quatre pistes d amélioration se situent sous cet axe : Soutenir localement les bibliothèques dans la formation et le soutien des usagers et du personnel à l utilisation des ressources numériques et offrir le prêt gratuit de documents numériques (livres et documents audiovisuels) par le biais de Bibliopresto.ca (piste d amélioration régionale 1). Assurer le prêt de dispositifs électroniques de lecture (piste d amélioration régionale 2). Se joindre au réseau de référence virtuelle coopérative par le biais de Bibliopresto.ca (piste d amélioration régionale 5). Préparer une étude de base pour servir à l implantation coordonnée d un équipement libre-service grâce à la technologie des puces électroniques et du RFID en incluant les achats regroupés (piste d amélioration régionale 10). 1.2 Favoriser l embauche et la formation des ressources humaines et l amélioration d outils de gestion Priorité 2 : «MOYENNEMENT PERTINENTE» et «RÉALISTE À MOYEN TERME» (1 à 2 ans sauf pour la piste 9, réaliste à plus long terme) Cinq pistes d amélioration se situent sous cet axe : Concevoir ensemble divers formulaires de statistiques (piste d amélioration régionale 4). Réfléchir à du soutien aux bibliothèques par de l aide à l embauche de bibliothécaires et de techniciens en documentation notamment par l intermédiaire d Emploi-Québec et du ministère de la Culture et des Communications 3 (MCC) (piste d amélioration régionale 8). Réfléchir à la possibilité de créer un pool commun de permanents et de contractuels ambulants de bibliothécaires et de techniciens en documentation notamment par l intermédiaire d Emploi-Québec et du MCC (piste d amélioration régionale 9). Adhérer au Service québécois du traitement documentaire de BAnQ et utiliser au maximum tous les services (piste d amélioration régionale 11). Utiliser au maximum les nombreux services gratuits de la Direction des services aux milieux documentaires de BAnQ (piste d amélioration régionale 12). 2 Bibliothèque d aujourd hui : lignes directrices pour les bibliothèques publiques du Québec, Montréal, ASTED, p. 3 Le nouveau gouvernement formé suite aux élections du 4 septembre 2012 a modifié l appellation du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine en ministère de la Culture et des Communications (MCC). Nous utilisons donc cette dernière appellation dans le texte et la précédente (MCCCF) dans les références bibliographiques de bas de page. 4

6 1.3 Améliorer et faciliter l accès aux ressources par la médiation culturelle et documentaire Priorité 3 : «MOYENNEMENT PERTINENTE» et «RÉALISTE À MOYEN TERME» (1 à 3 ans) Trois pistes d amélioration se situent sous cet axe: Avoir recours aux nouvelles plateformes de communication et élaborer des outils communs de programmation et de communication (piste d amélioration régionale 3) : o pour les activités de formation, de médiation culturelle et documentaire ; o pour certaines clientèles spécifiques (adolescents, aînés, immigrants, public masculin, ). Étudier les projets en cours au Québec, ou ailleurs, d une carte inter municipale de bibliothèque pour permettre le prêt et le retour interbibliothèques et ce, dans le respect entier de l autonomie municipale (piste d amélioration régionale 6). Soutenir les initiatives régionales, en collaboration avec les milieux éducatif, culturel et associatif, pour les projets communs de services de proximité améliorés auprès de toutes les clientèles (piste d amélioration régionale 7). La réussite de la mise en œuvre régionale de ces axes repose sur l étroite collaboration des partenaires, bibliothèques publiques autonomes et municipalités, MRC et CRÉ-VHSL, BAnQ, MCC et la Table de concertation des bibliothèques québécoises et sur le maintien du Comité Bibliothèques de la Commission Culture, Communications et Patrimoine (CCP) de la CRÉ-VHSL (piste d amélioration régionale 13). Cette dernière structure organisationnelle est essentielle pour veiller au suivi des actions et du développement d un réseau articulé des 16 BPA au cours des trois à cinq prochaines années, pour concrétiser, dynamiser et pérenniser cette concertation régionale et garantir des relations d efficience avec les partenaires. Cette concertation est d autant plus essentielle que les populations des municipalités concernées sont plutôt petites, oscillant entre et habitants avec une moyenne de population de habitants, et concentrées dans la portion nord autour du Saint-Laurent et à 80% dans les territoires de Roussillon et de Vaudreuil-Soulanges. Les pistes d amélioration régionale exigent plus particulièrement cette coordination du Comité Bibliothèques qui allègera par la suite le travail au niveau local où les ressources humaines et technologiques sont restreintes. Quant à eux, les gestionnaires des bibliothèques peuvent déjà inscrire à leur emploi du temps quelques heures de travail pour assumer et mettre en marche sans autres coûts les pistes d amélioration suivantes : la conception de divers formulaires communs pour recueillir des statistiques (piste 4) et examiner les avantages coûts/bénéfices de la technologie des puces électroniques RFID (piste 10). Pour mieux relever le défi des mutations technologiques et améliorer leurs services aux citoyens, les gestionnaires peuvent compter sur BAnQ qui a notamment pour mission de renforcer la coopération entre les bibliothèques. Ce partenaire dispose d une solide infrastructure technologique et d une expertise et collabore étroitement avec Bibliopresto.ca dans les domaines suivants : Consortium pour l acquisition des ressources électroniques du Québec (CAREQ), prêts numériques (piste 1) et création d un réseau de référence virtuelle (piste 5). L adhésion au Service québécois de traitement documentaire (SQTD) (piste 11) et au Service aux milieux documentaires de BAnQ (piste 12) est fortement recommandée. Témoignages des gestionnaires, tableaux statistiques et Lignes directrices concordent absolument pour rappeler la faiblesse la plus criante, soit le manque de personnel et spécialement de bibliothécaires professionnels ayant les compétences pour résoudre et absorber les enjeux technologiques et les exigeants défis de développement et de bonification de services. En 2010, la moyenne du montant per capita des dépenses consacrées au personnel par les 16 BPA est de $ alors que la moyenne québécoise de $. La piste 8 suggère, en concertation avec l Association des Bibliothèques publiques du Québec, l intervention du MCC pour une aide à l embauche de bibliothécaires et de techniciens en documentation. Dans un tel contexte, l embauche de personnel bénévole n est pas judicieuse sauf pour de rares services dont celui de la livraison de documents à domicile, pour des services auprès de clientèles empêchées ou certains projets ponctuels. 5

7 Axes d intervention locale Les quatre axes de portée locale comptent 21 pistes d amélioration qui relèvent entièrement des prérogatives et des compétences administratives de chacune des municipalités. Ces pistes visent aussi un niveau plus élevé de services aux clientèles et se réfèrent, entres autres pour plusieurs, directement aux Lignes directrices. 2.1 Améliorer l offre documentaire et relever le défi du numérique et des mutations technologiques Priorité 1 : «TRÈS PERTINENTE» et «RÉALISTE À MOYEN TERME» (1 à 3 ans) Huit pistes d amélioration se situent sous cet axe : Offrir un niveau de service amélioré o pour les livres imprimés (piste d amélioration locale 1). o pour leur taux de renouvellement (piste d amélioration locale 4). o pour les publications en série (piste d amélioration locale 3). o l histoire locale (piste d amélioration locale 2). Acquérir des documents numériques (piste d amélioration locale 5). Donner d abord accès aux cinq services électroniques de base puis aux quatre autres (piste d amélioration locale 6). Offrir un accès universel au prêt entre bibliothèques (PEB) (piste d amélioration locale 7). Utiliser le format MARC et la norme Z39.50 (piste d amélioration locale 12). 2.2 Améliorer la qualité des espaces et l accessibilité aux ressources et services Priorité 2 : «MOYENNEMENT PERTINENTE» et «RÉALISTE À MOYEN TERME» (1 à 3 ans et de 1 à 5 ans pour les pistes 10 et 11) Cinq pistes d amélioration se situent sous cet axe : Offrir des sites Web dynamiques, interactifs et mis à jour régulièrement (piste d amélioration locale 8). Prévoir des heures d ouverture étendues (piste d amélioration locale 9). Prévoir des installations plus spacieuses, mieux adaptées à toutes les clientèles et aux enjeux actuels de la société, de la société du savoir et de la bibliothèque «troisième lieu». (pistes d amélioration locales 10 et 11). Offrir la gratuité des neuf services de base (piste d amélioration locale 15). 2.3 Favoriser l embauche et la formation des ressources humaines Priorité 3 : «MOYENNEMENT PERTINENTE» et «RÉALISTE À MOYEN TERME» (1 à 5 ans) Cinq pistes d amélioration se situent sous cet axe : Atteindre le niveau de service de «base» puis «bon» en terme de personnel ETC par habitants (piste d amélioration locale 13). Atteindre le niveau de service de «base» puis «bon» en terme de bibliothécaires par habitants (piste d amélioration locale 14). Offrir la formation continue pour le personnel et la participation aux congrès (pistes d amélioration locale 16, 17 et 18). 2.4 Augmenter les ressources financières Priorité 4 : «MOYENNEMENT PERTINENTE» et «RÉALISTE À MOYEN TERME» (1 à 4 ans) Trois pistes d amélioration se situent sous cet axe : Consacrer au moins 0.50 $ par habitant aux manifestations culturelles (piste d amélioration locale 19) Rédiger, au cours de l année 2013, un plan stratégique de développment et d un budget triennal (piste d amélioration locale 20). Accorder une meilleure reconnaissance structurelle et financière à la bibliothèque et à son gestionnaire (piste d amélioration locale 21). 6

8 Le Comité Bibliothèques est tout aussi indispensable pour les pistes d amélioration locale par sa capacité d insuffler une direction, une cohérence et une dynamique et pour sensibiliser les élus et les administrateurs à la pertinence des actions bibliothéconomiques et culturelles locales. La mise en œuvre des pistes locales relève de la juridiction des autorités de chacune des municipalités dont la question de la gratuité de neuf services de base (piste 15), la reconnaissance structurelle et financière de leur service de bibliothèque (piste 21). Au cours des cinq prochaines années, nous recommandons fortement l atteinte des niveaux de service avancés à plusieurs pistes, niveaux qui s inspirent des Lignes directrices mais qui seront évidemment appliqués selon les exigences et les possibilités dictées par les conditions locales. Les gestionnaires de chaque bibliothèque peuvent assumer la constitution d une collection sur l histoire locale (piste 2), proposer un accès à des services électroniques (piste 6) et à des sites Web enrichis (piste 8), un accès universel au PEB (piste 7) et, en collaboration, donner accès aux services électroniques importants. Ils ont surtout la responsabilité de préparer au cours des prochains mois de 2013 un budget triennal en tenant compte des impacts financiers des pistes d amélioration (piste 20) L urgence, nous le rappelons, est de donner un coup de barre pour combler la carence des ressources humaines qui place toujours 14 des bibliothèques sous le niveau de service «base». De plus, les gestionnaires ont des formations académiques différentes (de niveau universitaire et collégial) occupent des positions hiérarchiques et ont des titres différents dans l organigramme. Le déficit humain étant significatif, nous recommandons de passer progressivement au niveau de service «base» (de 0.4 personnel ETC par habitants et de 0.4 à 0.6 bibliothécaire par habitants) à celui de service «bon» (de 0.5 personnel ETC par habitants et de 0.5 à 0.8 bibliothécaire par habitants), bien loin du 1.1 bibliothécaire en Ontario en Le niveau de service «excellent» est de mise également pour la formation et la formation continue du personnel et sa participation à des congrès (pistes 16, 17 et 18). L atteinte du niveau de service «excellent» est à viser pour cinq autres pistes : 15% du budget d acquisition pour les documents numériques (piste 5), des heures d ouverture étendues (piste 9), 100% de la norme d espace du MCC (piste 10) et le nombre de places assises (piste 11), et 0.50 $ par habitant consacré aux manifestations culturelles (piste 19). Ce niveau se justifie par la garantie d un retour rapide sur l investissement et surtout par une fierté inégalée et insoupçonnée des citoyens, vite enthousiastes et très reconnaissants aux pouvoirs publics pour la qualité d un tel lieu identitaire et emblématique. En effet, si les élus assument d aller de l avant en endossant ces axes d intervention et en donnant l impulsion budgétaire requise, celle de faire passer au moins la moyenne des dépenses de fonctionnement des 16 BPA de la région de $ à celle de la moyenne québécoise de $, les conditions gagnantes sont alors réunies pour des bibliothèques publiques nettement d aujourd hui et au service des citoyens : du personnel compétent, un lieu physique et virtuel convivial, agréable et fonctionnel, des collections imprimées et numériques variées, et des manifestations culturelles. Un tel lieu de savoir et de culture bien ancré dans la dynamique sociale actuelle attire et fidélise les citoyens. La culture et la bibliothèque municipale en particulier sont des leviers de développement économique et durable tant sur le plan local que régional. S il est difficile d évaluer les impacts directs et indirects sur la création de la richesse, il est nécessaire de souligner que la bibliothèque municipale contribue aussi de façon exceptionnelle au renforcement de l identité régionale et du sentiment d appartenance des résidents, à la cohésion sociale et à l intégration des immigrants, au renforcement de la société du savoir et de la qualité de vie des citoyens. Il importe de rappeler que la bibliothèque publique est l institution culturelle la plus fréquentée d une municipalité, qu elle conditionne et facilite le plus souvent l accès à toutes les autres pratiques intellectuelles et culturelles à des coûts per capita imbattables, étant la moins coûteuse des activités culturelles per capita. Sa performance publique excelle lorsqu elle s arrime de manière proactive auprès de toutes les forces vives du milieu que sont les acteurs sociaux, économiques et culturels. Elle s insère parfaitement dans l Agenda 21 de la culture du Québec 4 à laquelle a adhéré la Conférence régionale des élus Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Source d une fierté inégalée et insoupçonnée des citoyens, vite enthousiastes 4 Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Institut du Nouveau Monde et Comité de liaison de l Agenda 21 de la culture du Québec, Agenda 21 de la culture du Québec, p. 7

9 et très reconnaissants pour la qualité d un tel lieu identitaire et emblématique. Par cette reconnaissance politique et administrative de chaque bibliothèque, l identité locale et régionale est assurée. Cette étude nous permet de dégager une synthèse sous forme d un constat objectif des forces et des faiblesses que nous regroupons au tableau 1. Tableau 1 : Forces et faiblesses des 16 bibliothèques publiques autonomes de la Vallée-du-Haut-Saint Laurent Forces Faiblesses Accent mis sur les jeunes de 0 à 13 ans : Déficit élevé en personnel : Nombre de livres jeunes 14 BPA sous le niveau de service de Taux de roulement des livres jeunes «base» pour le nombre de Nombre de prêts livres jeunes bibliothécaires Nombre d usagers jeunes 10 BPA sous le niveau de service de Manifestations culturelles pour «base» pour les ETC jeunes Déficit plus élevé comparé à Programme Une naissance, un livre l Ontario (1,11 bibliothécaires par habitants en 2007) Homogénéité de la population (16 Appui financier villes de moins de habitants) Création d un sentiment d appartenance : Reconnaissance administrative Lieu de proximité Collection d histoire locale Livres édités au Québec Absence de documents numériques Nombre d usagers inscrits Nombre d usagers masculins Nombre de livres français/anglais PEB insuffisant correspond à la réalité linguistique Catalogue en ligne Portail Web passif SIGD Manque de statistiques de gestion Réseau sans fil wi-fi et accès Internet Accessibilité des lieux (espaces et places assises) mais 4 sous norme du Le nombre de livres par habitant au niveau «base» MCC Les documents audiovisuels sous le Heures d ouverture niveau de «base» Les publications en série sous le niveau de «base» Travail déjà en concertation dans Roussillon et Vaudreuil-Soulanges Vision d avenir «citoyen-centrée» de la part des gestionnaires Excellents partenariats : Le Comité Bibliothèques CCCP pour cohérence et pérennité du développement Aide du MCC pour le personnel Bibliopresto.ca et BAnQ, leviers indispensables pour mutualiser temps et argent Le milieu associatif Instruments de travail les plus récents et les plus à jour : Statistiques Études sur la CRÉ Indicateurs de performance et des trois niveaux de service les plus récents : Lignes directrices 8

10 Enfin, le tableau 2 résume de façon différente les enjeux actuels des 16 BPA en identifiant les contraintes et les opportunités pour les surmonter positivement. La problématique endémique actuelle à résoudre est de commencer à combler le déficit chronique de ressources financières et humaines, principalement de bibliothécaires, conditions premières pour mieux prendre le virage technologique et de la médiation culturelle. Mais surtout, de telles assises, appuyées par une forte volonté politique de concertation régionale grâce au Comité Bibliothèques du CCCP, sont gages de succès auprès de tous les citoyens des 16 BPA de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Tableau 2 : Contraintes et opportunités pour les 16 bibliothèques publiques autonomes de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent Contraintes Opportunités Manque de ressources financières Meilleure reconnaissance et mise en valeur de la bibliothèque de la part des élus et des administrateurs municipaux Déficit chronique de ressources Demander aide du MCC humaines et de bibliothécaires Embaucher professionnels Entraide entre les gestionnaires des bibliothèques Concertation et mise en réseau pour faire face à la complexité du numérique et des technologies Virage RFID Mutations technologiques Partenaires compétents disponibles : BAnQ, Bibliopresto.ca, milieux associatifs Transformer comptoir de prêts en comptoir de service : passer des opérations transactionnelles à un service bonifié et direct à la clientèle Isolement des gestionnaires Volonté politique de concertation : municipalités, CRÉ, MRC, MCC Volonté administrative des gestionnaires de se coordonner Difficulté de planification Instrument disponible : les Lignes directrices Nécessité de pérenniser le Comité Bibliothèques du CCCP Médiation culturelle Entraide entre les gestionnaires des bibliothèques Concertation et mise en réseau Aide du MCC, MRC Bibliothèque encore «Biblio-centrée» Bibliothèque de proximité «citoyencentrée» 9

11 Introduction Depuis les deux dernières décennies, les bibliothèques municipales connaissent une mutation systémique importante, entre autres, en raison de l arrivée des nouvelles technologies. Heureusement, des administrateurs visionnaires apportent des solutions en réponse aux défis des technologies et de la société du savoir, répondent aux besoins et haussent même le niveau de qualité des services auprès des citoyens de toutes conditions, misent pleinement sur des conditions gagnantes pour que ces institutions démocratiques d accès libre et gratuit soient à l avant-garde. Cette mutation se concrétise partout dans le monde et, loin de devenir des lieux désuets, les bibliothèques s adaptent et s agrandissent, attirent tant et si bien qu elles sont le lieu culturel le plus fréquenté d une ville, lieu qualifié de «troisième lieu de vie» après ceux de la maison et du travail/bureau. Elles conditionnent et facilitent le plus souvent l accès à toutes les autres pratiques intellectuelles et culturelles à des coûts per capita imbattables par rapport à toutes les autres activités culturelles et elles sont encore et de plus en plus des lieux inspirants, indispensables et incontournables de la vie municipale. Les bibliothèques municipales québécoises et celles de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent s insèrent dans cette mouvance. La Conférence régionale des élus Vallée-du-Haut-Saint-Laurent (CRÉ-VHSL) souhaite améliorer la qualité des services de bibliothèque dans la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent et a confié au consultant un mandat en deux volets : Dresser un portrait de l état des lieux de l offre de service des 16 bibliothèques publiques autonomes (BPA) de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. 5 L étude ne prend donc pas en considération les bibliothèques affilées du Réseau BIBLIO de la Montérégie 6 ni les bibliothèques scolaires et privées. Dégager et cibler des pistes de concertation régionale pour des services de proximité améliorés envers tous les citoyens (tout-petits, adolescents, aînés, nouveaux arrivants, personnes ayant des difficultés de lecture, etc.) ainsi qu un développement démocratique, harmonieux et complémentaire des bibliothèques en tenant compte plus particulièrement des éléments suivants : la médiation culturelle et documentaire, les défis technologiques et les ressources humaines. En s appuyant à la fois sur les exigences professionnelles et les données statistiques les plus récentes disponibles, nous dressons d abord un tableau bibliothéconomique des 16 BPA 7, visant ainsi à donner à leurs gestionnaires une meilleure compréhension de la réalité locale et régionale des bibliothèques et à les guider dans leur planification des trois aux cinq prochaines années. En parallèle nous formulons des pistes d amélioration régionale et locale, qui permettront tant aux gestionnaires qu aux élus de cerner les grands axes d intervention qui seront des stimulants tant pour un développement harmonisé et dynamique des 16 BPA que pour attirer et fidéliser le plus grand nombre de citoyens à leurs bibliothèques et les inciter à participer à toutes les autres activités culturelles et de formation continue. 5 Les bibliothèques publiques autonomes sont celles qui relèvent directement d une municipalité de plus de habitants. Depuis le 1 er janvier 2013 sont considérées comme bibliothèques publiques autonomes par le MCC les bibliothèques de quatre autres municipalités de plus de habitants de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, un nouveau bassin de plus de habitants : Delson (7 698 habitants), Les Cèdres (5 984), Saint-Philippe (5 557), Saint-Zotique (6 235). 6 Les bibliothèques affiliées comprennent les bibliothèques publiques des municipalités de moins de habitants regroupées sous un Centre régional de services aux bibliothèques publiques, mieux connu maintenant sous le nom Réseau BIBLIO du Québec. Le Réseau BIBLIO de la Montérégie dessert les bibliothèques affiliées de la Montérégie dont celles de la Vallée-du-Haut- Saint-Laurent et a un soutien différent du MCC pour les bibliothèques de ces petites municipalités. 7 Pour alléger le texte, l expression «16 BPA», est utilisée pour désigner les 16 bibliothèques autonomes de la Vallée-du-Haut- Saint-Laurent concernées par la présente étude. 10

12 Notre approche s inscrit pleinement dans la même ligne de pensée que les pistes d action formulées dans le Plan stratégique de développement de la culture, des communications et du patrimoine de la CRÉ Valléedu-Haut-Saint-Laurent adopté le 29 janvier Ce plan proposait «des balises pour le développement culturel du territoire sur un horizon de cinq ans, de 2008 à 2013». 9 Notre approche se veut également en lien direct avec l Agenda 21 de la culture du Québec 10 qui a comme objectif de donner l impulsion à une vision renouvelée du développement de la culture, vision à laquelle les bibliothèques publiques jouent dorénavant un rôle prépondérant. La Conférence régionale des élus Vallée-du-Haut-Saint-Laurent a d ailleurs déjà signé la Charte d engagement de l Agenda 21. Nous croyons que cette étude favorisera une plus large sensibilisation, tant des administrateurs municipaux que des citoyens, à l importance culturelle des bibliothèques publiques et de leur puissante capacité de création d un sentiment d appartenance. Dans le livre blanc publié en novembre 2012 par l Union des municipalités du Québec, une vision énoncée correspond à merveille à celle des bibliothèques municipales : «La municipalité place la personne et la famille au centre de ses préoccupations et de ses actions. ( ) La municipalité contribue à la fierté et au sentiment d appartenance de sa population, tout en étant ancrée dans les valeurs démocratiques et de solidarité qu elle partage avec les municipalités québécoises de toutes tailles.» 11 Si «l avenir a un lieu» dans une municipalité, c est sa bibliothèque! Une évidence que je vous souhaite d élucider au cours de votre lecture de cette étude. 8 Plan stratégique de développement de la culture, des communications et du patrimoine de la CRÉ Vallée-du-Haut-Saint- Laurent. Élaboré par le Conseil montérégien de la culture et des communications. Adopté par la Commission Culture, Communications et Patrimoine de la CRÉ-VHSL le 29 janvier p. (Document cité par la suite : Plan stratégique.) turel_0.pdf 9 Plan stratégique, p Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition, Institut du Nouveau Monde et Comité de liaison de l Agenda 21 de la culture du Québec, Agenda 21 de la culture du Québec, p L avenir a un lieu. Livre blanc municipal, Montréal, Union des municipalités du Québec, 2012, p

13 Méthode de travail La présente étude repose sur une démarche déployée en quatre étapes. 1. Nous avons d abord commencé par une recherche quantitative en consultant en ligne 12 les plus récentes statistiques des bibliothèques publiques du Québec, celles de 2010, compilées suite aux réponses fournies par toutes les bibliothèques publiques, incluant les 16 BPA de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Les résultats de l Enquête annuelle sur les bibliothèques publiques 13, sont disponibles par le biais de l outil StatBib 14 hébergé sur le site Web de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Un document explicatif 15 accompagne cette Enquête annuelle pour aider les gestionnaires des bibliothèques à répondre de manière cohérente et uniforme. Sauf pour de très rares exceptions, toutes les statistiques relatives aux 16 BPA ciblées dans cette étude sont extraites de l outil StatBib. Ces données nous ont permis de créer près d une quarantaine de tableaux et de graphiques analysés dans le chapitre principal intitulé Compilation et analyse des données statistiques des 16 bibliothèques publiques autonomes de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Pour ceux et celles qui souhaiteraient faire le lien entre ces tableaux et StatBib, la table des matières de ce chapitre respecte celle des rubriques établies par le ministère de la Culture et des Communications (MCC) tant dans son Enquête annuelle que dans StatBib. Ces tableaux sont présentés dans l ordre croissant de la taille de la population plutôt que dans l ordre alphabétique de chaque municipalité, ce qui facilite une lecture comparative tout en brossant un portrait fidèle de chacune et de l ensemble des bibliothèques. Cet exercice de compilation quantitative permet de dégager des constats quant aux forces et aux faiblesses et d amorcer des réflexions afin d avancer des pistes d amélioration et de concertation. 2. Soucieux dès le début de miser également sur les échanges et le partage, de consulter et d impliquer directement les responsables des bibliothèques un questionnaire en sept points (Annexes 1et 2) a été soumis à chacun des gestionnaires au début de mars Ce questionnaire se scinde en deux blocs : quatre questions relèvent d observations locales, d un regard critique et d une évaluation de nature qualitative quant à l état de leur bibliothèque ; trois questions relèvent d observations régionales et d un regard perceptuel et prospectif de l état de leur bibliothèque en relation avec l ensemble des 16 BPA. En complément et en continuité avec le questionnaire, une rencontre avec chacun des gestionnaires et une visite des lieux (Annexe 3) nous ont permis de préciser des assertions, de croiser faits, perceptions et réflexions et de constituer sur un CD à part une banque de photographies des installations. 12 Presque tous les documents Web cités dans cette étude ont été consultés en ligne entre le 1 er mars et le 30 juin Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Enquête annuelle sur les bibliothèques publiques Bibliothèques publiques autonomes. 17 p. (Document cité par la suite : Enquête annuelle.) 14 Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Statistiques des bibliothèques publiques du Québec (Consulté régulièrement au printemps et à l été 2012.) 15 Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Enquête annuelle sur les bibliothèques publiques. Bibliothèques publiques autonomes. Définitions et notes d applications p. (Document cité par la suite : Enquête. Définitions et notes d applications 2011.) 12

14 3. Nous avons tenu une douzaine de rencontres avec le conseiller en développement culturel de la CRÉ- VHSL, Christian Lamy 16 et avec le Comité Bibliothèques de la Commission Culture, Communications et Patrimoine (CCCP) 17 pour échanger sur notre démarche, formuler et valider de manière consensuelle des pistes d amélioration quantitative et qualitative, régionale et locale, que les lecteurs trouveront tout au long de cette étude. Ces rencontres, avec documents de discussion à l appui, ont servi de terreau de réflexion pour dégager des axes d intervention régionale et des enjeux locaux à soumettre aux intervenants du milieu municipal et des bibliothèques lors d une rencontre élargie le 30 janvier Pour nous aider à peaufiner l analyse et à ultimement dégager les pistes d amélioration les plus judicieuses, nous avons intégré à notre démarche les lignes directrices définies dans l indispensable outil Bibliothèque d aujourd hui : lignes directrices pour les bibliothèques publiques du Québec publié fin Ces Lignes directrices, conformes aux plus récentes exigences professionnelles, sont le fruit d une longue réflexion, d une implication et d une concertation exemplaire du milieu des gestionnaires des bibliothèques publiques du Québec. Ce document se veut un guide pratique attentif aux besoins locaux de chaque milieu qui aura la responsabilité «de fixer les cibles d amélioration appropriés pour sa bibliothèque en fonction des exigences et des possibilités dictées par les conditions locales». 19 Les Lignes directrices sont basées sur des standards reconnus internationalement, des points de repère objectifs et comparatifs, de nature quantitative et qualitative, en vue de planifier progressivement «les meilleures pratiques en matière de gestion d une bibliothèque publique et d offre de services et de ressources à la population» 20, une offre équitable sur tout le territoire québécois. Nous employons cet instrument dans la planification du développement des bibliothèques autonomes de la Vallée-du-Haut- Saint-Laurent. L orientation que nous privilégions est toujours une cible d amélioration et vise, plus spécifiquement, les aspects suivants : les collections, les manifestations culturelles, les défis technologiques, les ressources humaines, les espaces, les horaires et les ressources financières. 16 Dates des rencontres : 13 décembre 2011, 5 janvier, 27 avril, 14 et 18 juin, 6 août et 18 décembre Dates des rencontres : 1 er mars, 18 avril, 19 juin, 26 septembre et 24 octobre 2012, 26 mars Bibliothèque d aujourd hui : lignes directrices pour les bibliothèques publiques du Québec, Montréal, ASTED, p. (Document cité par la suite : Lignes directrices.) 19 Lignes directrices, p Lignes directrices, p

15 Bref portrait démographique des 16 municipalités de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent ayant une bibliothèque publique autonome D excellentes monographies concernant la Montérégie 21 et la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent 22 ont été publiées très récemment. Nous référons les lecteurs à celles-ci, et à d autres 23, pour de plus amples renseignements. Nous ne reprenons ici que les caractéristiques démographiques essentielles. La Montérégie est une région dite périphérique du grand centre urbain qu est Montréal et elle est divisée en trois entités distinctes : CRÉ Montérégie-Est, CRÉ de l agglomération de Longueuil et CRÉ Vallée-du-Haut-Saint- Laurent. La Vallée-du-Haut-Saint-Laurent est composée des territoires de cinq municipalités régionales de comté (MRC). Le tableau 3 répartit les 16 bibliothèques autonomes selon la MRC à laquelle elles appartiennent avec leur population et le pourcentage de la population par rapport au total de la population des territoires des cinq MRC : Roussillon compte six BPA pour une population totale de habitants et 47% de la population totale des territoires des cinq MRC. Vaudreuil-Soulanges compte sept BPA pour une population totale de habitants et 33 % de la population totale des territoires des cinq MRC. Beauharnois-Salaberry compte deux BPA pour une population totale de habitants et 17% de la population totale des territoires des cinq MRC. Les Jardins-de-Napierville compte une seule BPA pour une population totale de habitants et 2 % de la population totale des territoires des cinq MRC. Le Haut-Saint-Laurent ne compte aucune BPA. Tableau 3 : Population des municipalités desservies par une BPA dans les territoires de la Vallée-du Haut-Saint-Laurent CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Population des municipalités desservies par une BPA dans les territoires de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent Territoire Municipalité ayant une bibliothèque publique autonome (BPA) Population desservie par municipalité Total Population desservie par territoire Total Population desservie par territoire % Roussillon Candiac Châteauguay La Prairie Mercier Sainte-Catherine Saint-Constant % Vaudreuil-Soulanges Coteau-du-Lac 6721 L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Pincourt Rigaud 7598 Saint-Lazare Vaudreuil-Dorion % Beauharnois-Salaberry Beauharnois Salaberry-de-Valleyfield Les Jardins-de-Napierville Saint-Rémi % Le Haut-Saint-Laurent 0 0 0% Total % 17% 21 Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Direction de la planification stratégique et de l évolution organisationnelle, Portraits régionaux en culture : Montérégie. CRÉ Montérégie-Est. CRÉ de l agglomération de Longueuil. CRÉ Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, février p. (Document cité par la suite : Portraits régionaux en culture : Montérégie.) 22 Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Portrait culturel. Territoire de la CRÉ Vallée-du- Haut-Saint-Laurent, mars iv-69 p Le Conseil du statut de la femme a aussi publié une intéressante monographie en 2010 mais les statistiques proviennent du recensement de 2006 : Conseil du statut de la femme, Portrait statistique égalité femmes / hommes. Où en sommes-nous en Montérégie? Territoire de la Conférence régionale des élus Vallée du Haut-Saint-Laurent. Québec, p. Mentionnons aussi Emploi-Québec, Portrait du marché du travail de la CRÉ Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, p. 14

16 Le tableau 4 répartit les 16 municipalités de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent ayant une bibliothèque, selon la taille de la population : trois villes comptent entre et habitants et leur population totale de habitants représente 7% de la population des 16 villes ; dix villes comptent entre et habitants et leur population totale de habitants représente 54% de la population des 16 villes ; trois villes comptent entre et habitants et leur population totale de habitants représente 39% de la population des 16 villes. Tableau 4 : Municipalités réparties selon la taille de la population 24 CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Municipalités réparties selon la taille de la population Population Municipalité Population Population Population par selon la taille selon la taille municipalité Total % Total Coteau-du-Lac Saint-Rémi % Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay % 39% Total % Le tableau 5 répartit dans les territoires des cinq MRC la population selon deux catégories d âge plus précisément ciblées au chapitre des manifestations culturelles, de 0 à 14 ans et 65 ans et plus (voir et 4.7.2). Tableau 5 : Population répartie par territoire selon deux catégories d âge, 0-14 ans et 65 ans et plus 25 CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Population répartie par territoire selon deux catégories d'âge, 0-14 ans et 65 ans et plus Territoire Population 0-14 ans 0-14 ans 65 ans et + 65 ans et + totale Total % Total % Roussillon % % Vallée-du- Vaudreuil-Soulanges % % Haut-Saint- Beauharnois-Salaberry % % Laurent Les Jardins-de-Napierville % % Le Haut-Saint-Laurent % % Total % % Montérégie % % Le Québec % % De ces tableaux, nous dégageons les principales observations suivantes : aucune municipalité ne dépasse 24 Institut de la statistique du Québec, «CRÉ-Vallée-du-Haut-Saint-Laurent», Bulletin statistique régional, décembre p. (Document cité par la suite : Bulletin statistique régional.) 25 Ce tableau a été constitué à partir des statistiques démographiques 2011 sur les régions administratives du Québec, les MRC et territoire équivalent (TE) et les territoires de conférence régionale des élus (CRÉ). 15

17 habitants et la moyenne de la population desservie par chacune des 16 BPA se situe à habitants. Les 16 BPA rejoignent des habitants des territoires des cinq MRC, soit 70% de la population totale. Par ailleurs les territoires de Roussillon et de Vaudreuil-Soulanges, situés dans la portion nord près du fleuve, totalisent habitants ou 80% de la population totale des 16 municipalités. Vaudreuil-Soulanges connaît l un des taux d accroissement les plus élevés du Québec à l échelle des territoires des MRC 26 tandis que plus de 90% de la superficie des territoires du Haut-Saint-Laurent et des Jardins-de-Napierville a une vocation essentiellement agricole. 27 Sur le plan linguistique, la population des cinq territoires est francophone à 83%, anglophone à 14% et allophone à 3,2% Bulletin statistique régional, p Ibid., p Ibid., p

18 Nbre points de service Bibl. centrale Bibliobus Succursale Portrait statistique et analytique des 16 bibliothèques publiques autonomes de la Vallée-du-Haut- Saint-Laurent Les nombreuses statistiques compilées constituent des données objectives qui offrent à la fois une vue particulière de chacune des bibliothèques et une synthèse de l ensemble des 16 BPA. Nous avons ainsi le pouls des efforts mis ou à mettre de l avant et pouvons dégager des pistes d amélioration en vue de bonifier l offre de ressources et de services pour qu une bibliothèque puisse répondre à sa mission fondamentale d accès au savoir et à la culture. On comprendra que pour bâtir un réseau régional fort il faut à la fois intervenir localement (pistes d amélioration locale) et identifier les pistes potentielles de mise en commun (pistes d amélioration régionale). Nous rappelons que les pistes d amélioration combinent à la fois les bruts constats statistiques, les standards de qualité reconnus, les observations des gestionnaires consultés et l essentiel regard prospectif pour suivre la cadence des mutations pouvant influer sur l offre des bibliothèques. 1. Renseignements généraux et structure administrative Le tableau 6 donne des renseignements généraux et dresse le portrait des 16 BPA sur le plan de la structure administrative : 15 d entre elles relèvent d une municipalité et une, d ailleurs la seule au Québec, la Bibliothèque Armand-Frappier à Salaberry-de-Valleyfield, est une corporation gérée par un conseil d administration conjoint municipal/collégial depuis 1997, et dont la convention sera à renouveler en Celle-ci est aussi l unique bibliothèque de la région à avoir une succursale, soit à Saint-Timothée. Châteauguay opère un bibliobus depuis l an 2000, Le Bouquin voyageur histoire de s aventurer visite les centres pour personnes âgées durant toute l année un jour par semaine et les parcs durant les après-midis d été. Pincourt détient un protocole d entente avec la Commission scolaire des Trois-Lacs et l École secondaire du Chêne-Bleu, et le local de la bibliothèque est intégré à cette dernière. Tableau 6 : Renseignements généraux et structure administrative des 16 BPA 29 CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Renseignements généraux et structure administrative des 16 BPA Bibliothèque Population desservie Autorité dont relève le gestionnaire Titre du gestionnaire Formation du gestionnaire Coteau-du-Lac 6721 Directeur des loisirs Régisseure DEC - Techniques de la documentation Saint-Rémi 6969 Gérant ou directeur général Directrice M.S.I. - Sciences de l'information Rigaud 7598 Directeur des loisirs Coordonnatrice M.A. - Éducation / M.A. Gestion de projets L'Île-Perrot Gérant ou directeur général Directrice DEC - Techniques de la documentation Notre-Dame-Île-Perrot Directeur des loisirs Responsable DEC - Techniques de la documentation Mercier Directeur des loisirs Responsable - (vacant) M.S.I. - Sciences de l'information (vacant) Beauharnois Directeur des loisirs Responsable DEC - Techniques de la documentation Pincourt Directeur des loisirs Régisseure DEC - Techniques de la documentation Sainte-Catherine Directeur des loisirs Responsable DEC - Techniques de la documentation Saint-Lazare Directeur des loisirs Bibliothécaire en chef M.S.I. - Sciences de l'information Candiac Directeur des loisirs Responsable M.S.I. - Sciences de l'information La Prairie Directeur des loisirs Responsable DEC - Techniques de la documentation Saint-Constant Directeur des loisirs Régisseure M.S.I. - Sciences de l'information Vaudreuil-Dorion Directeur du secteur culturel Chef de division/bibliothèque M.S.I. - Sciences de l'information Salaberry-de-Valleyfield Conseil d'administration Responsable M.S.I. - Sciences de l'information Châteauguay Directeur de la vie citoyenne Chef de division/bibliothèque M.S.I. - Sciences de l'information (en cours) Total Directeur des loisirs (11) Directeur général (2) Directeur secteur culturel (1) Directeur vie citoyenne (1) Conseil d'administration (1) Responsable (7) dont 1 vacant Régisseure (3) Chef de division-bibl.(2) Directrice (2) Bibliothécaire en chef (1) Coordonnatrice (1) M.S.I. (8) dont 1 vacant et 1 en cours DEC (7) M.A. Éducation et M.A. Gestion de projets (1) À l instar de tous les tableaux qui suivent, les données sont tirées de la source suivante : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et Bibliothèques et Archives nationales du Québec, Statistiques des bibliothèques publiques du Québec, 2010, Ce tableau 4 est complété par des renseignements quant au titre et à la formation du gestionnaire, renseignements colligés par le consultant lors de ses rencontres individuelles avec chacun des gestionnaires des bibliothèques. 17

19 Hiérarchiquement, le gestionnaire de la bibliothèque relève : du directeur des loisirs (11), du directeur général ou du gérant (2), de d autres directeurs (2) ou d un conseil d administration (1). Quant au titre porté par le gestionnaire de la bibliothèque, il varie ainsi : responsable (7), régisseure (3), chef de division (2), directrice (2), bibliothécaire en chef (1) et coordonnatrice (1). La formation académique des gestionnaires se décline comme suit : maîtrise en sciences de l information (M.S.I.) de l École de bibliothéconomie et des sciences de l information de l Université de Montréal (EBSI) (8), diplôme d études collégiales (DEC) en techniques de la documentation d un des Cégep offrant cette formation (7), et une gestionnaire détient deux maîtrises dans d autres disciplines (1). 18

20 Livres impr. adultes % Livres impr. enfants % français % anglais % Livres impr. autr. lang. % Livres impr. Québec % 2. Collections par types de supports Nous portons davantage attention aux livres imprimés encore de loin les plus représentatifs des collections et des activités des bibliothèques à l étude. Le nombre de livres par habitant est en effet le seul véritable indicateur qu il est possible de mesurer et de comparer, l offre des autres types de documents (audiovisuels et numériques) n étant pas encore suffisamment répandue et ne générant qu un taux de circulation plutôt faible. 2.1 Livres imprimés Le tableau 7 compile pour chacune et pour l ensemble des bibliothèques le nombre et le pourcentage des livres imprimés selon qu ils s adressent aux adultes ou aux enfants, qu ils sont publiés en langue française ou anglaise, qu ils sont édités au Québec. Les deux dernières colonnes indiquent le nombre total de livres imprimés par bibliothèque ainsi que le nombre au prorata par habitant. Tableau 7 : Livres imprimés nombre et pourcentage, répartition adultes/enfants, français/anglais, imprimés au Québec, nombre par habitant CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Livres imprimés - nombre et pourcentage, répartition adultes/enfants, français/anglais, imprimés au Québec, nombre par habitant Bibliothèque Population desservie Livres impr. adultes Livres impr. enfants Livres impr. français Livres impr. Livres impr. anglais Livres impr. Livres impr. Autre(s) langue(s) Livres impr. Québec Livres impr. total Livres impr. par hab. Coteau-du-Lac % % % 735 2% 9 0% % Saint-Rémi % % % 10 0% 0% % Rigaud % % % % 0% 0% L'Île-Perrot % % % % 0% % Notre-Dame-Île-Perrot % % % % 0% % Mercier % % % 0% 0% % Beauharnois % % % 0% 0% % Pincourt % % % % 0% % Sainte-Catherine % % % % 0% % Saint-Lazare % % % % 0% % Candiac % % % % 16 0% % La Prairie % % % % % % Saint-Constant % % % 135 0% 0% % Vaudreuil-Dorion % % % % % % Salaberry-de-Valleyfield % % % % % % Châteauguay % % % % % % Total (ou pourcentage) % % % % % % Les 16 BPA mettent à la disposition des citoyens livres imprimés (unités matérielles), soit une moyenne de 3.4 livres par habitant, ce qui est plus élevé que la moyenne québécoise de La répartition des livres adultes et enfants est respectivement de 62% et 38%, proche de la moyenne québécoise de 65% et 35%. Selon les Lignes directrices 31, pour les municipalités de habitants et plus, les livres pour enfants doivent représenter au minimum 25% du total des livres et au maximum 30%. Nous observons une forte offre des livres pour enfants puisque 15 bibliothèques dépassent largement le 30% et que la moyenne pour l ensemble du groupe est de 38%. Le pourcentage de livres en français est de 86.9% (moyenne québécoise de 85%) pour une population francophone à 82%, de 13% en anglais (moyenne québécoise de 13%) pour une population anglophone à 30 Cette moyenne québécoise indiquée ici et celles des pages suivantes sont regroupées au tableau 35. Ces moyennes sont celles des 131 bibliothèques publiques autonomes selon les statistiques de 2010 mises en ligne le 25 septembre 2012 après une compilation par l Institut de la statistique du Québec et l Observatoire de la culture et des communications du Québec : 31 Lignes directrices, Tableau 5 Livres Répartition (%), p

21 14% et de 0.1% dans les autres langues pour 5% de la population. 32 Les livres édités au Québec représentent 33 % des livres des bibliothèques (moyenne québécoise de 29%), un pourcentage proche de celui de la vente des livres québécois par rapport au total de la vente de livres au Québec : «en 2007 les parts québécoises du marché du livre de littérature générale étaient de 40% pour les éditeurs québécois, c est-à-dire les éditeurs ayant un établissement au Québec, et de 33% pour les éditeurs de propriété québécoise». 33 Le tableau 8 établit le nombre de livres imprimés par habitant, nombre qui varie de 2.38 à 6.58 avec une moyenne de Ces données sont mises en parallèle avec celles des Lignes directrices 34. En grisé, on constate qu une bibliothèque est sous le niveau de service «base» (2.5 à 3 livres par habitant), neuf se situent au niveau «base», cinq au niveau «bon» (3.5 à 4 livres) et une au niveau «excellent» (4 à 5 livres). Tableau 8 : Collections - nombre de livres imprimés par habitant comparé avec les Lignes directrices Bibliothèque CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Collections - nombre de livres imprimés par habitant comparé avec les Lignes directrices Nbre de Livres Livres Sous le Niveau Niveau Niveau livres à Population niveau impr. impr. «base» «bon» «excellent» ajouter pour desservie «base» Total par hab. par hab. par hab. par hab. niveau par hab. «base» Nbre de livres à ajouter pour niveau «bon» Nbre de livres à ajouter pour niveau «excellent» Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total (moyenne) Nbre de bibliothèques Mise au point concernant les tableaux et les Lignes directrices Pour plusieurs des tableaux que nous dressons dans les prochaines pages, nous nous servons de l un ou de l autre des outils de mesure compris à l Annexe 1 des Lignes directrices 35. Selon une échelle qui tient compte de la taille de la population (5 000 à ; à ; à ), sont précisés les critères déterminants de trois niveaux différents de service («base», «bon» et «excellent»). «Le niveau de base signale les critères que la bibliothèque est tenue de respecter pour assurer à sa population les services minimaux requis auxquels elle a droit. Les niveaux bon et excellent indiquent que la bibliothèque offre des services supérieurs aux exigences de base ou lui suggèrent des cibles d amélioration.» 36 L orientation que nous privilégions est de viser des cibles d amélioration et d indiquer les efforts à fournir pour les atteindre. 32 Portraits régionaux en culture : Montérégie, p Observatoire de la culture et des communications du Québec, «Importante progression des bibliothèques publiques du Québec entre 1995 et 2007», Statistiques en bref, no. 58, mars 2010, p Lignes directrices, Tableau 4 Livres par habitant (nombre), p Lignes directrices, Annexe 1, Outils de mesure, p Lignes directrices, p. 9 20

22 L atteinte du niveau de service «base» de 2.5 et 3 livres par habitant nécessite de la part d une bibliothèque de hausser ses acquisitions de nouvelles unités matérielles de livres imprimés au cours des prochaines années. L atteinte du niveau de service «bon» de 3.5 et 4 livres par habitant nécessite de la part de 10 bibliothèques de hausser leurs acquisitions de nouvelles unités matérielles de livres imprimés au cours des prochaines années. L atteinte du niveau de service «excellent» de 4 et 5 livres par habitant nécessite de la part de 15 bibliothèques de hausser leurs acquisitions de nouvelles unités matérielles de livres imprimées au cours des prochaines années. Mandatée par la Table de concertation des bibliothèques québécoises, la firme Léger Marketing a procédé à un sondage publié en juin 2009 : «Augmenter le choix de livres, notamment de nouveautés, allonger les heures d ouverture et améliorer les services en ligne sont les principales améliorations qui inciteraient tant les usagers actuels à accroître leur utilisation des services de la bibliothèque que les non-abonnés à commencer à utiliser les services de la bibliothèque». 37 D autre part, par son programme d Appel de projets en développement des collections des bibliothèques publiques autonomes, le MCC applique des critères spécifiques d évaluation notamment la taille de la population, l indice de richesse foncière uniformisée (RFU) de la municipalité, la gratuité des services de base et le budget prévu pour les acquisitions de livres et de périodiques éditées par les entreprises ayant leur siège social au Québec. Certains gestionnaires rencontrés ont fort pertinemment souligné que leur collection d histoire locale constitue un atout et un joyau patrimonial à consolider et à enrichir en continu. En effet, les bibliothèques publiques peuvent et doivent jouer un rôle fondamental pour renforcer l identité locale et régionale 38 notamment, d une part, par le développement d une collection documentaire patrimoniale rassemblant «des documents à valeur historique et patrimoniale qui concernent sa localité ou sa région» 39 et, d autre part, en rendant disponibles les publications d accès public, celles de la municipalité, de la MRC, de la commission scolaire, des organismes communautaires ou des journaux locaux et régionaux. 37 Table de concertation des bibliothèques québécoises, Perceptions et satisfaction des Québécois à l égard des bibliothèques, Léger Marketing, juin 2009, p.153. (Document cité par la suite : Léger Marketing.) 38 Le «renforcement de l identité régionale» est l une des valeurs mentionnée dans le Plan stratégique, p Lignes directrices, 7-33, p

23 2.2 Publications imprimées en série (revues et journaux) Les publications en série sont des documents publiés sur une base successive et périodique tels les revues et les journaux. Le nombre total de titres de publications en série pour les 16 BPA est de 1 361, soit 86% pour les adultes et 14% pour les enfants, et 57% des titres sont publiés au Québec. Le tableau 9 compare le nombre de titres par habitant avec les cibles d amélioration de service proposées par les Lignes directrices 40. Avec une moyenne de 4.55 publications en série par habitant, 11 des bibliothèques se situent sous le seuil du niveau de service «base» (5 à 8 publications par habitants), quatre atteignent ce seuil, aucune ne touche le niveau «bon» (6 à 10 publications) et une arrive à «excellent» (6.5 à 11 publications). Le troisième volet du tableau précise le nombre de titres à ajouter selon les trois niveaux de service convenus au deuxième volet. Tableau 9 : Collections - nombre de publications en série imprimées par 1000 habitants comparé avec les Lignes directrices CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Collections - nombre de publications en série imprimées par 1000 habitants comparé avec les Lignes directrices Bibliothèque Population desservie Nbre de titres courants Nbre de titres courants par 1000 hab. Sous le niveau «base» par 1000 hab. Niveau «base» par 1000 hab. Niveau «bon» par 1000 hab. Niveau «excellent» par 1000 hab. Nbre de titres à ajouter pour niveau «base» Nbre de titres à ajouter pour niveau «bon» Nbre de titres à ajouter pour niveau «excellent» Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total (moyenne) Nbre de bibliothèques Lignes directrices, Tableau 8 Revues et journaux Abonnement par habitants, p

24 2.3 Documents audiovisuels Les documents audiovisuels sont des documents qui contiennent des sons et/ou des images, des livres enregistrés, des méthodes d apprentissage des langues. Le nombre de documents audiovisuels est de unités matérielles, surtout des CD et DVD, soit 0.11 par habitant, loin derrière le niveau de service «base» d au moins 0.25 par habitant proposé par les Lignes directrices 41. Le graphique 1 établit que la musique compte pour 49.6% des collections audiovisuelles, les films pour 39.6% et les livres enregistrés pour 10.7%. Les documents édités au Québec comptent pour 36%. Graphique 1 : Collections - Documents audiovisuels En grisé dans le tableau 10, également inspiré des Lignes directrices 42, on observe que 14 bibliothèques n atteignent pas le niveau de service «base» (0.25 à 0.30 par habitant), une l atteint et une se classe au niveau «bon» (0.35 à 0.4). Pour atteindre le niveau «base» (0.25 à 0.30 par habitant), les 16 BPA devraient se partager unités supplémentaires. Une quantité importante alors que seulement documents audiovisuels ont été achetés en Tableau 10 : Collections - nombre de documents audiovisuels par habitant comparé avec les Lignes directrices CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Collections - nombre de documents audiovisuels par habitant comparé avec les Lignes directrices Bibliothèque Population desservie Doc. audiov. Total Doc. audiov. par hab. Sous le niveau «base» Niveau «base» par hab. Niveau «bon» par hab. Niveau «excellent» par hab. Nbre de doc. audiov. pour atteindre niveau «base» Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total (moyenne) Nbre de bibliothèques Lignes directrices, Tableau 6 Documents audiovisuels par habitant (nombre), p Lignes directrices, Ibid., p

25 Les usagers des bibliothèques qui proposent actuellement des documents audiovisuels apprécient de pouvoir emprunter ces documents. Ces bibliothèques souhaitent bonifier cette offre en se tournant vers l avenir et les nouveaux supports. En effet, à l instar du passage du disque vinyle à la cassette puis au disque compact (CD), et du VHS au DVD, la décroissance du CD et du DVD est une réalité du marché. Les produits numériques, incluant les jeux vidéo et autres multimédias, prennent rapidement le relais. Les Bibliothèques de Montréal tout comme BAnQ offrent déjà de la musique accessible en ligne sans que les usagers aient besoin de se déplacer. Cette nouvelle donne est fort complexe, entre autres pour des raisons d ordre juridique de droits d auteur et de négociation de ces droits. Cela nécessite de nouvelles compétences d où l avantage pour les bibliothèques publiques du Québec de se regrouper au sein du Consortium pour l acquisition des ressources électroniques du Québec (CAREQ) (voir documents numériques à 3.2). 2.4 Documents numériques Avec 52 documents numériques acquis en 2010, on ne peut que constater l inopportunité de considérer ces documents dans notre étude mais de la pressante nécessité pour les 16 BPA de prendre le virage numérique. Une urgence partagée par l ensemble des gestionnaires. 2.5 Pistes d amélioration La bonification de l offre documentaire et l ajustement des collections étant très liés aux politiques d acquisition, les pistes d amélioration ont donc été fusionnées à la fin du chapitre suivant dédié aux acquisitions (voir 3.3). 24

26 3. Collections Acquisitions 3.1 Livres imprimés En 2010, les 16 BPA ont acquis livres imprimés dont 38% publiés au Québec (tableau 11). Le taux de renouvellement d une collection, appelé aussi taux de rafraîchissement, «se calcule en prenant le nombre de documents acquis dans une année, divisé par le nombre de documents présents dans la collection, exprimée en pourcentage» 43. Ce taux est un indice de l actualisation des collections et de son potentiel d attraction auprès des clientèles, après élagage des documents désuets. Nous ne l appliquons que pour les livres imprimés, le seul type de support qui se retrouve dans chacune des 16 bibliothèques et dont les statistiques sont significatives. Bibliothèque Tableau 11 : Collections Acquisitions Livres imprimés et comparaison du taux de renouvellement avec les Lignes directrices CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Collections - Acquisitions - Livres imprimés et comparaison du taux de renouvellement avec les Lignes directrices Taux de Livres renouvel Livres Taux de Livres Livres Québec Sous le lement Population impr. Livres Livres renouvel impr. impr. VS livres niveau livres desservie acquis éliminés éliminés lement Total acquis acquis «base» niveau Québec % % % «base» % % Taux de renouvel lement livres niveau «bon» Taux de renouvel lement livres niveau «excel.» % Coteau-du-Lac % % 6.19% 6.19% Saint-Rémi % 432 1% 3.99% 3.99% Rigaud % 0% 5.72% 5.72% L'Île-Perrot % % 8.30% Notre-Dame-Île-Perrot % 125 0% 6.78% Mercier % 775 2% 3.78% 3.78% Beauharnois % 253 1% 6.21% 6.21% Pincourt % % 5.34% 5.34% Sainte-Catherine % 689 1% 5.70% 5.70% Saint-Lazare % 875 1% 6.73% Candiac % % 5.57% 5.57% La Prairie % % 5.78% 5.78% Saint-Constant % % 5.59% 5.59% Vaudreuil-Dorion % % 8.34% Salaberry-de-Valleyfield % % 4.08% 4.08% Châteauguay % % 6.19% 6.19% Total (ou pourcentage) % % 5.81% 5.81% Nbre de bibliothèques À la lecture du tableau 9 intégrant les Lignes directrices 44, le taux de renouvellement des livres varie de 3.78% à 8.34% pour une moyenne de 5.81% se situant sous le niveau de service «base» de 6.5%. Ainsi, 12 bibliothèques sont sous ce niveau de service «base» (6.5%), deux l atteignent, deux se qualifient au niveau «bon» (7.5%) et aucune au niveau «excellent» (8.5%) Documents numériques Les Lignes directrices préconisent : «Au moins 15% du budget d acquisition est consacré aux documents numériques. Ce pourcentage est régulièrement révisé en tenant compte de la croissance rapide de ces ressources sur le marché». 45 En 2010, 39% des BPA du Québec offrent un accès à distance à des ressources électroniques grâce au Consortium pour l acquisition des ressources électroniques du Québec (CAREQ) 46 qui négocie des licences collectives d abonnement à des bases de données donnant accès, entre autres à des livres numériques et à de 43 Lignes directrices, p Lignes directrices, Tableau 7 Taux de rafraîchissement (%), p Lignes directrices, 7-44, p

27 la musique en ligne, à des encyclopédies et à des ouvrages de référence aux meilleurs tarifs et conditions possibles. Le CAREQ est né en 2003 d une collaboration entre la Bibliothèque nationale du Québec et les bibliothèques publiques du Québec, un levier indispensable pour mutualiser de façon notable temps et argent. L univers des ressources numériques s avère fort complexe à gérer pour une seule institution et davantage dans une bibliothèque desservant moins de habitants. C est pourquoi, la participation active des 16 BPA au CAREQ 47, dorénavant sous la coordination de Bibliopresto.ca 48, est une nécessité. Les bibliothèques municipales participent à la révolution numérique en cours et à l appropriation du savoir en ajoutant des livres numériques à leurs collections. Aux États-Unis, 67% des bibliothèques publiques proposent déjà un accès gratuit aux livres numériques, elles élargissent ainsi leurs clientèles et aident les citoyens à l utilisation des diverses plateformes de liseuses et de tablettes électroniques. Si en 2009, Léger Marketing notait que «les Québécois sont toutefois légèrement moins enthousiastes (à l égard des bibliothèques) en ce qui a trait à la possession de technologies modernes (7,3/10) et à l adaptation au monde numérique (7,1/10)»49, fort est de constater qu en 2012 la situation a grandement évolué. A preuve, dès le lancement en décembre 2011 de l offre Pretnumerique.ca par le biais d abord de BAnQ, l institution a littéralement été débordée par l engouement des citoyens des quatre coins du Québec. Depuis, une équipe de formation multiplie les ateliers touchant le livre numérique et les bibliothécaires du service de référence à distance sont abondamment sollicités pour des questions liées à l offre numérique et aux dispositifs de lecture électroniques. Pretnumétique.ca est maintenant coordonné par Bibliopresto.ca Pretnumerique.ca est une plateforme de prêt de livres numériques de quelques 50 éditeurs québécois destinée aux bibliothèques publiques du Québec avec un catalogue, à ce jour, de titres. Il se présente sous forme de fichiers chronodégradables téléchargeables à partir du portail de chaque bibliothèque. Le système hébergé par BAnQ est toutefois sous le contrôle de chaque bibliothèque qui achète à l unité ses propres livres numériques auprès de libraires de son choix et les offre aux usagers selon les modalités qu elle aura définies. Le livre acheté peut légalement être prêté à un seul usager à la fois qui télécharge, à partir du portail de sa bibliothèque, le fichier chronodégradable sur son dispositif de lecture. Le coût annuel d adhésion à cette plateforme est raisonnable et varie en fonction de différents paramètres 50. En plus d éviter de lourdes négociations de licences, le coût d acquisition est à 75 % de celui du livre papier. Les autres avantages financiers se présentent sous forme d épargne des frais de traitement matériel (étiquettes de cote, bandes antivol, reliure, manutention, opérations de prêt, de retour, de gestion des frais de retard, etc.). 51 La région de la Montérégie jouit déjà d une certaine expertise dans ce domaine grâce aux bibliothèques de Notre-Dame-de-l Ile-Perrot, de Brossard et du Réseau Biblio de la Montérégie. Quelques bibliothèques offrent également en prêt des liseuses électroniques, un service émergent qui exige une concertation tant pour l achat, la promotion et la formation du personnel et des usagers à leur utilisation. 47 Lignes directrices, p En novembre 2012, l organisme Bibliopresto.ca est créé pour coordonner les services en ligne dans les bibliothèques publiques québécoises dont les trois volets suivants : administrer, développer et faire la promotion de Pretnumerique.ca : reprendre les activités du Consortium d'acquisition de ressources électroniques du Québec (CAREQ) ; établir un service de référence virtuelle collaborative pour toutes les bibliothèques publiques du Québec. 49 Léger Marketing, p En date du 23 mars 2012, le tarif annuel d abonnement à Pretnumerique.ca, ajusté et indexé annuellement, est constitué d une cotisation de base déterminée par tranche de population ainsi que d une cotisation par habitant. S ajoutent un coût par exemplaire acheté et 0.10$ par prêt. Suzanne Payette, Projet numérique des bibliothèques publiques du Québec, présentation assistée par ordinateur (PAO) accessible à : 51 Une séance d information s est tenue le 23 mars 2012 et elle est accessible en ligne à : 26

28 3.3 Pistes d amélioration : collections et acquisitions Piste d amélioration régionale 1 : Soutenir localement les bibliothèques dans la formation et le soutien des usagers et du personnel à l utilisation des ressources numériques (livres et documents audiovisuels) en adhérant au Consortium pour l acquisition des ressources électroniques du Québec (CAREQ) et à la plateforme Pretnumerique.ca par le biais de Bibliopresto.ca, ainsi qu à d autres plateformes numériques. Piste d amélioration régionale 2 : Assurer le prêt de dispositifs électroniques de lecture. Pistes d amélioration locale 1 : Atteindre le niveau de service «bon» de 3.5 à 4 livres imprimés par habitant. Pistes d amélioration locale 2 : Commencer à constituer au cours des années 2013/2014 une collection portant sur l histoire locale. Pistes d amélioration locale 3 : Atteindre niveau de service «base» de 5 à 8 publications en série par1 000 habitants. Piste d amélioration locale 4 : Atteindre dans un premier temps le niveau de service «base» du taux de renouvellement des livres imprimés de 6.5%. Atteindre dans un second temps le niveau de service «bon» du taux de renouvellement des livres imprimés de 7.5%. Piste d amélioration locale 5 : Consacrer 15% du budget d acquisition aux documents numériques. 27

29 Population desservie Usagers inscrits Usagers inscrits % Usagers inscrits adultes Usagers inscrits adultes % Usagers inscrits enfants Usagers inscrits enfants % Usagers inscrits féminins Usagers inscrits féminins % Usagers inscrits masculins Usagers inscrits masculins % Usagers actifs Usagers actifs VS usagers inscrits % Usagers actifs VS population desservie % 4. Usages et usagers 4.1 Usagers inscrits Le nombre d usagers inscrits dans une bibliothèque est un bon indicateur de performance. Cette performance est encore beaucoup plus significative si ces usagers sont des emprunteurs actifs, c est-à-dire ayant emprunté au moins un document au cours de la dernière année civile. Le tableau 12 et le graphique 2 nous révèlent les éléments suivants : Parmi les résidents d une municipalité desservie par une BPA, 43% sont des usagers inscrits à l une des 16 bibliothèques autonomes, moyenne plus élevée que la moyenne québécoise de 31.6%. De ces usagers inscrits, 55% sont des emprunteurs actifs et ils représentent 23,8% des habitants. Parmi les usagers inscrits, 72% sont des adultes et 28% des enfants âgés de 0 à 13 ans inclusivement, ce qui est proche des moyennes québécoises respectives de 75% et de 25%. Parmi les usagers inscrits, 58% sont des femmes et 40% des hommes, ce qui est identique aux moyennes québécoises respectives de 60% et 40%. Tableau 12 : Usagers inscrits (selon le sexe et le partage adultes/enfants) et usagers actifs - nombre et pourcentage CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Usagers inscrits (selon le sexe et le partage adultes/enfants) et actifs - nombre et pourcentage Bibliothèque Coteau-du-Lac % % % % % % 29% Saint-Rémi % % % % % % 13% Rigaud % % % 0% 0% % 16% L'Île-Perrot % % % % % % 22% Notre-Dame-Île-Perrot % % % % % % 30% Mercier % % % % % % 17% Beauharnois % % % % % % 16% Pincourt % % % % % % 30% Sainte-Catherine % % % % % % 31% Saint-Lazare % % % % % % 39% Candiac % % % % % % 23% La Prairie % % % % % % 22% Saint-Constant % % % % % % 9% Vaudreuil-Dorion % % % % % % 27% Salaberry-de-Valleyfield % % % % % % 26% Châteauguay % % % % % % 23% Total (ou pourcentage) % % % % % % 24% Nous nous interrogeons quant à l écart notable d usagers féminins et masculins, écart presque identique à la moyenne québécoise : on peut se demander si cet écart a un lien avec le décrochage scolaire qui frappe davantage les garçons québécois. À l une des questions posées par Léger marketing pour cerner quelles sont les personnes qui incitent ou ont incité les répondants à fréquenter leur bibliothèque, 19% des répondants de la Montérégie affirme que ce sont leurs parents et leurs grands-parents qui les ont incités, 18% leurs enfants et leurs petits-enfants, 10% l école, 10% les amis 52. L influence de la fréquentation de la bibliothèque provient essentiellement à 57% de 52 Léger marketing, p

30 l exemple des milieux proches familiaux, amicaux et scolaires. Pour attirer davantage la gent masculine, nous croyons qu il serait bon de passer par le milieu familial. Graphique 2 : Usagers inscrits (selon le sexe et le partage adultes/enfants) et usagers actifs dans l ensemble des bibliothèques 29

31 4.2 Prêts Le prêt de documents est l activité quantitativement la plus importante et la plus visible de la bibliothèque et est un autre bon indicateur de performance. Nous ne tenons compte ici que des prêts de livres imprimés, les seules statistiques facilement comparables, tous les autres types de documents (audiovisuels et numériques) ne faisant pas encore partie des collections de toutes les bibliothèques et représentant un taux plus faible de circulation. Au cours des prochaines années, il sera évidemment essentiel de comptabiliser les prêts de documents numériques qui font leur entrée en 2012 dans les bibliothèques publiques québécoises et connaissent déjà un succès rapide auprès des citoyens. Le tableau 13 fait état du nombre total de livres prêtés, soit une moyenne de 5,29 livres par habitant (moyenne québécoise de 6.47), dont 57% pour les adultes et 43% pour les enfants (moyennes québécoises respectives de 62% et 38%). Il est pertinent de remarquer que les enfants qui comptent pour 28% des usagers inscrits ont accès à 38% des livres et empruntent 43% des livres. Tableau 13 : Répartition des prêts des livres imprimés adultes/enfants - nombre et pourcentage Bibliothèque CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Répartition des prêts adultes/enfants - nombre et pourcentage Prêts livres Prêts livres Prêts livres Prêts livres imprimés / Prêts par imprimés / Population imprimés / imprimés / adultes et habitant adultes adultes enfants enfants % Prêts livres imprimés / enfants % Coteau-du-Lac % % Saint-Rémi % % Rigaud * % % L'Île-Perrot % % Notre-Dame-Île-Perrot % % Mercier % % Beauharnois % % Pincourt % % Sainte-Catherine % % Saint-Lazare % % Candiac % % La Prairie % % Saint-Constant % % Vaudreuil-Dorion % % Salaberry-de-Valleyfield % % Châteauguay % % Total % % * Statistiques de prêts corrigées par la Bibliothèque de Rigaud le 8 juin 2012 «Le taux de roulement est le nombre de prêts effectués sur les documents d une collection pendant une période donnée, normalement un an, divisé par le nombre total de documents qui composent cette collection.» 53. Au tableau 14, le taux moyen de roulement des livres imprimés est de Le taux de roulement chez les enfants est de ( prêts / livres = 1.75), supérieur à celui des adultes ( prêts / livres = 1.44). Généralement, plus le taux de roulement est élevé, plus les collections sont utiles et vraisemblablement pertinentes ou indiquent du moins un certain niveau de satisfaction, les abonnés fréquentant la bibliothèque et y trouvant ce qu ils veulent. Des nuances s imposent toutefois car il faut mettre ce taux de roulement en relation avec le budget d acquisition, le nombre et la pertinence des livres sur les tablettes, le nombre de 53 Lignes directrices, p

32 livres éliminés annuellement, le nombre d usagers actifs, le nombre maximal de livres qu il est permis d emprunter et la durée du prêt. Tableau 14 : Taux de roulement des livres imprimés CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Taux de roulement des livres imprimés Bibliothèque Population Prêts livres imprimés Total livres imprimés Taux de roulement Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total

33 Accès dossier abonné Abonnement Accès catalogue Inscription aux activités Paiement PEB Référence Ressources électroniques Réservation salles et équip. Services électroniques disponibles à distance La bibliothèque se doit dorénavant d être accessible 24 heures par jour et 7 jours sur 7 grâce à son propre portail qui propose des services et des ressources. Le tableau 15 précise neuf options pouvant être disponibles en ligne et à distance, à partir de la maison ou de tout autre lieu. Sur les 144 possibilités de services (9 option x 16 bibliothèques = 144), le taux de pénétration est de 31.2% (45 oui sur 144 possibilités). Si toutefois nous ne retenons que les cinq services les plus importants, le nombre de réponses positives grimpe à 55%. Pour favoriser une réelle synergie régionale des bibliothèques, les cinq services électroniques de base sont les suivants : L accès au catalogue à distance : 14 catalogues sont en ligne et de ce nombre, 12 le sont également via le Catalogue des bibliothèques du Québec (CBQ). 11 bibliothèques donnent accès au dossier de l abonné, incluant la réservation et le renouvellement de prêts de documents et des suggestions d achat. Neuf bibliothèques offrent à distance le prêt entre bibliothèques (PEB) 54. Le PEB fonctionne grâce au logiciel de gestion The Virtual Document exchange (VDX) couplé au Catalogue des bibliothèques du Québec (CBQ). Le CBQ est le catalogue collectif virtuel constitué des catalogues des bibliothèques participantes : bibliothèques publiques, scolaires, collégiales et universitaires. L objectif ultime est la Bibliothèque Tableau 15 : Services électroniques disponibles à distance Population desservie CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Services électroniques disponibles à distance Services disponibles à distance Total Coteau-du-Lac 6721 oui non oui non non oui oui non non 4 Saint-Rémi 6969 non non non non non non non non non 0 Rigaud 7598 oui non oui non non non non non non 2 L'Île-Perrot oui non oui non non oui oui oui non 5 Notre-Dame-Île-Perrot oui non oui non non non non non non 2 Mercier oui non oui non non non non oui non 3 Beauharnois non non non non non non non non non 0 Pincourt oui non oui non non oui non non non 3 Sainte-Catherine oui non oui non non oui oui oui non 5 Saint-Lazare non non oui non non oui non non non 2 Candiac oui non oui oui non oui non oui non 5 La Prairie oui non oui non non non oui non non 3 Saint-Constant oui non oui non non oui oui non non 4 Vaudreuil-Dorion oui non oui non non oui non non non 3 Salaberry-de-Valleyfield non non oui non non oui oui non non 3 Châteauguay non non oui non non non non non non 1 Total oui 5 non 16 non 14 oui 2 non 1 oui 15 non 16 non 9 oui 7 non 6 oui 10 non 4 oui 12 non 16 non 45 oui 99 non mise en réseau de toutes les bibliothèques du Québec. Le CBQ permet alors de repérer rapidement un document en interrogeant simultanément les catalogues des bibliothèques participantes et facilite conséquemment le prêt entre bibliothèques. Une bibliothèque peut emprunter d une autre un document qu elle ne possède pas pour répondre aux besoins documentaires d un citoyen de sa municipalité. Un tel accès élargi à toutes les ressources documentaires du Québec renforcent la complémentarité et la 54 Douze BPA, incluant les neuf qui l offrent à distance, assurent un service de PEB aux usagers qui se présentent sur place à la bibliothèque. 32

34 coopération entre elles, pour le bénéfice des usagers, en respectant dans certains cas des restrictions de prêt ou des modalités spécifiques (voir aussi 4.6). Six bibliothèques offrent le service de référence à distance pour le moment uniquement disponible par courriel. Un usager pose une question en ligne ou par téléphone et il reçoit immédiatement ou dans les heures qui suivent une réponse qui lui parvient de sa bibliothèque. La référence virtuelle coopérative n a pas encore cours dans les bibliothèques publiques du Québec mais éventuellement comme dans d autres pays, un usager pourra dialoguer en ligne et en temps réel avec un bibliothécaire ou poser une question en différé. Le service sera rendu par l une ou l autre des bibliothèques qui participera à un réseau d entraide régional, national ou même international (voir aussi 4.5). Quatre bibliothèques donnent accès à des ressources électroniques. L accès à de telles ressources incluant des bases de données et différents types de documents numériques est dorénavant inévitable et en expansion. Selon l étude Léger Marketing, «Une augmentation des services en ligne (15%) ainsi qu une augmentation du nombre de livres et de documents dans les bibliothèques (12%) sont les principaux éléments qui pourraient inciter les Québécois qui ne sont pas abonnés à une bibliothèque à le faire». 55 Plus particulièrement, certains services technologiques et ressources Web inciteraient de nombreux Québécois à fréquenter la bibliothèque. Il s agit, en ordre d importance d un service de courriel informant des nouveautés, d un site Web doté d accès gratuits à différentes ressources, d un accès à Internet sans fil dans les locaux de la bibliothèque, d un site Web offrant une gamme de services et d information spécialisée, des livres en format numérique, d un accès Internet sur tous les postes de la bibliothèque, de la musique en ligne. 56 Les bibliothèques font un effort sensible pour assurer les trois premiers services électroniques à distance jugés prioritaires. Non seulement elles doivent poursuivre dans cette voie mais également elles doivent chercher à développer la référence à distance et l accès aux ressources documentaires numériques. Aux informations précédentes extraites de l Enquête annuelle, ajoutons quelques commentaires sur les portails offerts par 14 bibliothèques. L accès au portail se fait le plus souvent par le site de la Ville puis par des onglets menant à la bibliothèque. Les renseignements affichés sont généralement les mêmes que l on retrouve souvent sur leur dépliant imprimé : l horaire, les coordonnées, les conditions d abonnement et de prêt, les principaux règlements, la programmation des manifestations culturelles, l historique, le catalogue en ligne, parfois l équipe de la bibliothèque et des listes de nouveautés, plus rarement des photographies, la possibilité de faire des suggestions d achat, du PEB ou d accéder aux ressources électroniques en ligne. Une meilleure utilisation de ce véhicule est vivement souhaitable et recommandée pour un enrichissement des contenus, un accès aux ressources et un dialogue constant avec les clientèles et entre les clientèles. 55 Léger Marketing, p Ibid., p

35 4.3 Utilisation des ressources et des services électroniques Tel que défini par le MCC l utilisation des ressources et des services électroniques comprennent les aspects suivants : le catalogue en ligne et le nombre de sessions; les bases de données et le nombre de sessions; les publications en série électroniques et le nombre de contenus téléchargés; les documents numériques et le nombre de contenus téléchargés; Internet et le nombre de sessions; la fourniture électronique de documents. Parmi ces services, seules les sessions Internet sont comptabilisées par 11 des 16 bibliothèques. Les données à ce propos sont donc largement insuffisantes pour les présenter. Tout au plus est à nouveau ici mise en lumière la nécessité de prendre le virage numérique dans toutes ses composantes. 4.4 Demandes d information Il ne s agit pas ici de demandes de renseignement, d orientation ou de repérage mais plutôt d une opération de médiation essentielle d aide à la recherche et de guide à l utilisation des ressources aussi bien imprimées que celles en ligne. Ces demandes peuvent être adressées sur place, par téléphone, par courriel, par télécopie ou par courrier. L étude Léger Marketing a d ailleurs souligné que l un des trois principaux rôles des bibliothèques, selon les Québécois, est de fournir cette aide à la recherche d information 57. Le nombre insuffisant de données à ce sujet ne nous permet que d encourager fortement les responsables à compiler ces statistiques le plus tôt possible. Présentement, seulement sept le font. Tel que mentionné précédemment, de plus en plus de bibliothèques offrent des services de référence virtuelle coopérative. Au Québec, un tel projet est présentement à l étude dont le but est de faciliter, grâce à du personnel dédié et qualifié, l accès à l information sans restriction de lieu physique ni de temps. 57 Ibid., p

36 4.5 Prêt entre bibliothèques Les bibliothèques cherchent à être en mesure de respecter le droit de tous les citoyens à l information et à un juste accès à l ensemble de la production éditoriale locale, régionale, nationale ou même mondiale. S il est impossible pour une bibliothèque d'acquérir tous les livres publiés, le prêt entre bibliothèques (PEB) favorise la circulation des collections avec celles des autres et vice-versa et un accès universel aux collections des bibliothèques n importe où dans le monde. L objectif est la complémentarité des collections et des ressources et ne doit pas être perçu comme un mode de développement de celles-ci. Encore très peu développé au sein des bibliothèques publiques québécoises, le PEB se déploie peu à peu grâce au CBQ (voir 4.3). Le PEB, plus répandu dans certains milieux, est facilité par un programme de Postes Canada, le Service d expédition de livres de bibliothèques 58, permettant l envoi de documents à des tarifs avantageux. Dans ce contexte d élargissement du PEB, il faut également envisager l envoi sécurisé d articles de revues et de journaux, toujours en complémentarité des ressources locales existantes. Le tableau 16 met en relief la fonction d emprunteur d une bibliothèque, c est-à-dire le nombre de documents demandés par une bibliothèque à une bibliothèque d une autre administration. Le total de documents empruntés par 13 bibliothèques représente une moyenne de 5.51 par habitants (moyenne québécoise de 5.83). Tableau 16 : Prêt entre bibliothèques (PEB) nombre de documents empruntés par habitants CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Prêt entre bibliothèques (PEB) - nombre de documents empruntés par habitants PEB PEB Bibliothèque Population par 1000 hab. demandes documents envoyées empruntés Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total (ou moyenne) Dans une société du savoir, il va de soi d encourager les bibliothèques au partage des ressources documentaires, entre autres par le PEB. En s inspirant d autres regroupements de bibliothèques d ici ou d ailleurs, nous avançons aussi l idée de réfléchir aux implications, et dans le respect entier de l autonomie municipale, d une entente inter municipale pour l implantation d une carte commune des citoyens de plusieurs ou de toutes les bibliothèques permettant le prêt et le retour interbibliothèques : les documents empruntés dans une bibliothèque peuvent être remis dans une autre bibliothèque. Un système de transport est alors prévu pour le retour des documents au bon endroit

37 Participants - adultes Participants - enfants Participants par hab. Participants - Total Manif. à l'extér. - adultes Manif. à l'extér. - enfants Manif. à l'extér. - Total Manif. - adultes Manif. - enfants Manif. - Total Manif. à la bibl. - adultes Manif. à la bibl. -enfants Manif. à la bibl. - Total Expositions 4.7 Manifestations organisées par les bibliothèques Les manifestations, généralement de type culturel, sont «offertes et animées par la bibliothèque pour faire connaître ses services et ses collections, à l intérieur et à l extérieur de ses locaux, y compris de façon virtuelle» 59. L appropriation et la mise en valeur des collections et des services sont au cœur des actions de médiation et celles-ci ne peuvent se résumer à de strictes activités de loisir et de divertissement. La programmation pertinente adaptée aux diverses clientèles des bibliothèques nécessite du personnel spécialisé ayant des compétences et des connaissances bibliothéconomiques particulières. Les manifestations les plus fréquemment offertes sont à caractère littéraire, culturel ou éducatif : l heure du conte, l heure du conte en pyjama ou au bout du fil (téléphone) ou du clavier, des rencontres d écrivains et d auteurs de toutes disciplines, des clubs de lecture, des ateliers d écriture, des conférences, des spectacles pour enfants, des expositions. Elles s établissent souvent en partenariat avec les milieux scolaire, associatif et communautaire de chaque municipalité. Tableau 17 : Nombre de manifestations adultes/enfants - nombre de participants adultes/enfants CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Nombre de manifestations adultes/enfants - nombre de participants adultes/enfants Bibliothèque Population desservie Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total Les principales caractéristiques des manifestations, expositions et formation du tableau 17 sont les suivantes : Les 16 bibliothèques organisent manifestations auxquelles se rendent participants, soit une moyenne par habitant de 0.10 (moyenne québécoise de 0.15) et une moyenne d assistance de 22.4 personnes par manifestation. Les 350 manifestations pour adultes (27% du total des manifestations vs moyenne québécoise de 22%) attirent participants (28.1% du total des participants vs moyenne québécoise de 30%) avec une moyenne de 23.7 adultes par événement. Les 966 manifestations conçues pour le public jeunesse sont de loin majoritaires (73% des manifestations vs moyenne québécoise de 78%) tant celles tenues à l intérieur qu à l extérieur de la 59 Enquête annuelle, p

38 bibliothèque et elles attirent participants (71.9% du total des participants vs moyenne québécoise de 70%) avec une moyenne de enfants par activité. Mentionnons que le total des manifestations et des participants est inversement proportionnel à la moyenne de 72% des usagers adultes inscrits et de 28% des usagers enfants inscrits. Ce qui n est pas en soi anormal puisque les bibliothèques publiques ont une mission particulière dans l aide au développement des habiletés de lecture, à l alphabétisation et surtout à la fidélisation de cette clientèle toute la vie durant. Ces manifestations ont le plus souvent lieu à l intérieur des bibliothèques mais neuf en organisent hors les murs, surtout pour les enfants. Deux bibliothèques ne suivent pas ce schéma et visent davantage les adultes. Dix bibliothèques tiennent annuellement 52 expositions, le plus souvent des œuvres (peintures, sculptures ou travaux divers) d artistes locaux. Il n existe pas de données sur le nombre de participants aux expositions et sur les clientèles ciblées. Notons que sept bibliothèques ont une bonne expertise de médiation culturelle et documentaire et proposent chacune plus de 90 manifestations pour un total de 979 (74%) des manifestations. Il est important d insister ici pour affirmer que les gestionnaires interviennent et agissent certes au meilleur de leurs faibles ressources humaines mais sont très conscients qu ils pourraient et devraient s impliquer davantage par beaucoup plus d interventions auprès de leurs clientèles actuelles et auprès de tous les organismes du milieu pour rejoindre notamment les travailleurs autonomes, les aînés, les nouveaux arrivants et les communautés culturelles, les personnes des milieux défavorisées, les personnes ayant des difficultés de lecture et les analphabètes. Quant à la formation des usagers, elle constitue, avec les manifestations et la mise en valeur des collections (sélections thématiques, tutoriels, expositions, etc.), une activité essentielle. La juste et bonne utilisation des services d une bibliothèque exige un certain effort de compréhension de la part de l usager et de bonne vulgarisation de la part de la bibliothèque entre autres par le développement de stratégies efficaces de recherche, par des visites thématiques, par des présentations hors les murs de la bibliothèque ou encore par des séances de formation sur divers sujets afin d optimiser l utilisation de la bibliothèque, des documents et des technologies. De telles stratégies d offre s adressent à des individus ou à des groupes et à des organismes communautaires et nécessitent du personnel spécialisé et multidisciplinaire. Il n y a malheureusement que cinq bibliothèques qui cumulent les statistiques sur ce sujet de la formation. 37

39 4.7.1 Jeunes L offre des manifestations s adressant aux enfants de 0 à 13 ans est aussi généreuse que variée. Et heureusement, 15 des 16 bibliothèques participent au magnifique programme Une naissance, un livre soutenu par l Association des Bibliothèques publiques du Québec. L idée est d inviter les parents à inscrire leur enfant d un an et moins à sa bibliothèque et le bébé reçoit alors gratuitement un ensemble-cadeau, incluant un livre, des suggestions de lecture et un magazine pour papa et maman. Ce nouveau citoyen reçoit surtout un cadeau précieux tout autant de son entourage familial que de la société civile, un cadeau des personnes les plus importantes qui vont dorénavant l accompagner pour développer son goût des livres et de la lecture, ce passeport indispensable pour s accomplir dans la société du savoir. Pour assurer un suivi et permettre aux parents et au personnel des services de garde de s approprier les meilleures approches d éveil à la lecture des 0 à 2 ans, les bibliothèques québécoises s inspirent de programmes tels Toup tilitou de Communication-Jeunesse 60 et du Early child ready to read de la Public Library Association américaine 61. Des actions communes sont parfois financées et prises en charge par certaines MRC comme le projet de la MRC de Roussillon qui, depuis cinq ans, a pris l initiative d apporter un soutien financier à la programmation et à la diffusion d une Semaine de la littérature 62. Un bel éventail de plus d une vingtaine d activités, le plus souvent gratuites, est offert par plus de 10 bibliothèques de la région aux adultes, aux adolescents et surtout aux enfants âgés de 3 à 12 ans. Des coopérations existent aussi entre certaines villes : une entente entre Candiac, La Prairie, Saint-Constant et Sainte-Catherine, pour le financement du Théâtre des quatre villes et trois spectacles pour enfants, moyennant des frais d entrée ; Mercier, Saint-Isidore, Sainte-Martine et Saint-Rémi financent Le petit théâtre des villes voisines et présentent des spectacles payants s adressant à un public de trois ans et plus. Peut-on penser élargir cette offre à l ensemble des 16 BPA et que toutes les bibliothèques puissent participer éventuellement au Salon du livre jeunesse de La Prairie organisé annuellement depuis 16 ans par la Bibliothèque de La Prairie? Les programmes spécifiques pour les pré-adolescents prennent aussi de l ampleur, surtout l été, période d un certain désœuvrement pour ceux-ci. Pour les rejoindre, les bibliothèques s inspirent de divers modèles de médiation de Communication-Jeunesse, du Club de lecture d été TD, du réseau des Bibliothèques publiques de la Ville de Montréal, Livres dans la rue destiné aux jeunes de 4 à 12 ans 63, ou encore le club de lecture en ligne, le Club des irrésistibles 64. L été venue, L Île-Perrot plante les piquets de «la tente à lire» dans les parcs avec des médiateurs formés, et Châteauguay utilise son bibliobus. Ici encore, il ne faut pas hésiter à recourir à BAnQ et au Moulin à idées de son Service jeunesse qui offre de nombreuses activités clés en main pour les jeunes de 18 mois à 13 ans La MRC de Charlevoix-Est collabore étroitement à la promotion des activités culturelles de huit bibliothèques de son territoire eal.qc.ca/biblio/livresdanslarue Pour chaque animation sont proposés la liste du matériel nécessaire, le scénario d animation, une fiche d activité, une fiche jeu, une bibliographie et même des modèles de bricolages. 38

40 4.7.2 Aînés L Organisation mondiale de la santé (OMS) considère le Québec comme la société la plus avancée au monde dans l application de l approche «ami des aînés» et comme un leader mondial dans la mise au point de solutions 66. Dans le cadre de la démarche «Municipalité amie des aînés» (MADA) initiée au Québec en 2009, et, sensible à cette strate d âge de la population, la CRÉ-VHSL a élaboré, dès décembre 2010, des axes d intervention afin d améliorer les conditions de vie des personnes aînées. Le 3 mai 2012, le ministère de la Famille et des Aînés a lancé sa première politique gouvernementale sur le vieillissement, «Vieillir et vivre ensemble», qui vise à bâtir des passerelles entre les générations, à améliorer la qualité de vie des aînés d'aujourd'hui et de demain en les aidant à rester à domicile le plus longtemps possible et à s'impliquer au sein de leur communauté. Un soutien technique et financier est accessible au ministère de la Famille et des Aînés. Les bibliothèques publiques ont un rôle social important pour favoriser un vieillissement actif et un renforcement des liens intergénérationnels. Par exemple, la succursale d Outremont de la Ville de Montréal s implique et organise la «matinée des aînés» tous les mardis matins avec conférences, discussions et autres activités. D autres établissent des partenariats avec les coopératives de services à domicile, les différents acteurs des services de santé ou les organismes communautaires. Des bibliothèques offrent un service gratuit de livraison de documents à domicile aux personnes âgées de 80 ans et plus, aux personnes à mobilité réduite, mobilité définitive ou occasionnelle quel que soit l âge. Un bénévole s occupe souvent d emprunter les documents, de les apporter à domicile et de les retourner à la bibliothèque. La succursale Frontenac de la Bibliothèque de Montréal a poussé l initiative plus loin avec le projet «Un repas, un livre» en collaboration avec l organisme communautaire Carrefour Saint-Eusèbe. Ce service original s adresse aux personnes qui bénéficient des services de la popote roulante du Carrefour et qui sont également intéressées à recevoir un livre en même temps que leur repas. La Ville de Châteauguay et le Réseau Biblio de la Montérégie possèdent respectivement un bibliobus et un camion qui circulent. Nous suggérons de les contacter pour réfléchir ensemble à l opportunité d un tel service commun de livraison à domicile. Bibliobus de la Ville de Châteauguay 66 p

41 L Université du troisième âge de l Université de Sherbrooke a plusieurs antennes dans la région à Beauharnois/Salaberry, Candiac/La Prairie, Châteauguay/Mercier, Dorion et Vaudreuil. Cette université s est associée à la FADOQ. L association Les Bibliothèques publiques du Québec a reçu en janvier 2012 une aide financière de $ du ministère de la Famille et des Aînés dans le cadre du programme Soutien aux initiatives visant le respect des aînés. La subvention permet de rendre disponible le programme «Biblio-Aidants» à toutes les bibliothèques publiques du Québec. Ce programme consiste en une série de douze trousses thématiques qui renseignent les proches aidants sur les maladies et les sujets auxquels ils sont confrontés quotidiennement. Il nous apparaît essentiel que les 16 BPA adhèrent à ce programme Autres clientèles Rappelons que la bibliothèque publique joue un rôle central de cohésion sociale, d intégration 68 et de francisation des immigrants lorsqu elle s arrime de manière proactive auprès de toutes les forces vives du milieu que sont les acteurs sociaux, économiques et culturels. Ainsi, en ce qui concerne les nouveaux arrivants, les communautés culturelles, les personnes des milieux défavorisés, il existe différentes initiatives notamment celles de «Contact, le plaisir des livres» 69, une collaboration entre le ministère de l Immigration et des Communautés culturelles et les Bibliothèques publiques de la Ville de Montréal. Ce programme de médiation vise à promouvoir la lecture et l apprentissage du français en initiant les jeunes enfants de 5 ans et moins au plaisir de la lecture afin de les inciter à fréquenter leur bibliothèque. BAnQ et la Bibliothèque de Brossard offrent des activités interculturelles et des heures du conte en d autres langues. Les personnes handicapées ayant une déficience perceptuelle (complète ou partielle) peuvent compter sur le Service québécois du livre adapté (SQLA) 70 géré par BAnQ. Une collection de documents adaptés en français et en anglais alimentée régulièrement de nouveaux titres vise à répondre aux besoins de cette clientèle : livres en braille, livres sonores, documents numériques et ouvrages multi-supports. Le prêt des documents adaptés est disponible non seulement sur place à la Grande Bibliothèque mais également par courrier postal ou en ligne. Le personnel des 16 BPA peut à cet égard agir comme relais et faire connaître ce service et les modalités d admissibilité tant à leurs clientèles qu aux intervenants du milieu, agents multiplicateurs efficaces. Il y a également nécessité d être présent au milieu des affaires, aux travailleurs autonomes et aux personnes en recherche d emploi en leur proposant des ressources documentaires correspondant à leurs besoins. Pour diverses raisons, les livres en gros caractères peuvent être appréciés des malvoyants et des aînés que des jeunes et des immigrants Isabelle Porter, «Intégration des immigrants. La bibliothèque pour rompre l isolement», Le Devoir, 27 octobre 2012, Cahier B, p.1 69 Une vidéo de présentation est disponible à

42 4.8 Promotion Il va sans dire qu une programmation structurée et étoffée doit faire l objet d un plan de communication qui repose sur le recours, non seulement aux canaux traditionnels de diffusion (affiches, dépliants, publications municipales, communiquées, etc.), tel que le font actuellement les bibliothèques, mais aussi aux véhicules technologiques (capsules Web, fils RSS, médias sociaux, plateformes mobiles, etc.). La promotion des activités de médiation culturelle et documentaire mérite d être explorée sur une base régionale pour un impact plus percutant. Au-delà de la stricte promotion des activités, c est la promotion intrinsèque des bibliothèques comme lieux de culture et de savoir, universels et accessibles. 4.9 Entrées / Visites virtuelles Le nombre presque nul de réponses à ces sujets ne nous permet que ce commentaire : nous encourageons fortement les responsables à cumuler des statistiques d entrées des individus soit par une des méthodes simples (tourniquet, comptage électronique ou manuel) ou, encore, en choisissant de «procéder par échantillonnage durant une semaine type de novembre et multiplier le total par 52» 71. La cueillette systématique de données peut aussi servir à mieux ajuster les heures d ouverture selon la fréquentation et les périodes de pointes des entrées dans la bibliothèque. Le même commentaire s applique évidemment aux visites virtuelles car elles font dorénavant partie intégrante de la fréquentation des bibliothèques. Des statistiques à cet effet permettent de développer et de moduler les contenus selon les besoins constatés ou anticipés. 71 Enquête annuelle. Définitions et notes d applications 2011, p

43 4.10 Pistes d amélioration : usages et usagers Piste d amélioration régionale 3 : En concertation avec les MRC et la CRÉ-VHSL, avoir recours aux nouvelles plateformes de communication et élaborer des outils communs de programmation et de communication : pour les activités de formation, de médiation culturelle et documentaire ; pour attirer et fidéliser l ensemble des citoyens et certaines clientèles spécifiques (adolescents, aînés, public masculin, travailleurs autonomes ou de petites et moyennes entreprises, nouveaux arrivants, personnes ayant des difficultés de lecture, personnes handicapées ayant une déficience perceptuelle, etc.), en incluant les ressources financières et les ressources professionnelles et bibliothéconomiques nécessaires. Piste d amélioration régionale 4 : Concevoir ensemble une suite de formulaires communs en vue de recueillir et de compiler les données statistiques suivantes : prêts par types de documents ; demandes d information; utilisation des ressources et des services électroniques; entrées physiques et visites virtuelles; accueil des groupes; formations; ou toutes autres données jugées nécessaires, en prenant soin, lorsqu applicable, de distinguer les usagers jeunes et adultes. Piste d amélioration régionale 5 : Se joindre au réseau de référence virtuelle coopérative par le biais de Bibliopresto.ca. Piste d amélioration régionale 6 : Étudier les projets en cours au Québec ou ailleurs de la création, dans le respect entier de l autonomie municipale, d une carte inter municipale de bibliothèque pour permettre le prêt et le retour interbibliothèques. Piste d amélioration régionale 7 : Soutenir les initiatives régionales pour les projets communs de services de proximité améliorés auprès de toutes les clientèles et ce, en collaboration avec les intervenants et les ressources du territoire, les milieux éducatifs, culturels et associatifs. Piste d amélioration locale 6 : Donner d abord accès aux cinq services électroniques de base : l accès au catalogue à distance, l accès au dossier de l abonné, le PEB, la référence virtuelle et une sélection de ressources électroniques. Donner ensuite accès aux quatre services électroniques suivants : l abonnement, l inscription aux activités, le paiement, la réservation des salles et des équipements. Piste d amélioration locale 7 : Offrir un accès universel au prêt entre bibliothèques (PEB). Piste d amélioration locale 8 : Offrir des sites Web dynamiques, interactifs et mis à jour régulièrement. 42

44 5. Accès, installations, technologies L accessibilité des bibliothèques se vérifie de différentes manières : par les heures d ouverture, par la superficie des installations physiques (les locaux), le nombre de places assises et la qualité des infrastructures technologiques permettant l accès rapide aux collections via un catalogue performant. Bon nombre de gestionnaires consultés déplorent le manque d espace tant pour les usagers (et certains aussi pour le personnel) et réclament, par exemples, un agrandissement, une réorganisation ou un déménagement qui intégrerait les technologies, un espace pour les adolescents ou des postes d écoute musicale. Les bibliothèques d ici ou d ailleurs les mieux ancrées dans leur communauté deviennent troisième lieu de vie après ceux de la maison et du travail, un lieu de rassemblement ouvert, agréable, fonctionnel et convivial, démocratique et neutre, lieu d accueil et de mixité des clientèles, lieu de savoir et de culture. Source d une fierté inégalée et insoupçonnée des citoyens, vite enthousiastes et très reconnaissants pour la qualité d un tel lieu identitaire et emblématique. 43

45 5.1 Horaires Le tableau 18 établit le nombre d heures d ouverture par semaine qui varient de 15 à 72 heures par semaine avec une moyenne de 43 heures (moyenne québécoise de 39.6 heures). Il est complété par l application de l outil de mesure des Lignes directrices 72 pour un horaire d ouverture étendu. En grisé dans le graphique, on constate que deux bibliothèques n atteignent pas le niveau de service «base» (25 à 50 heures), six se situent au niveau «base», six au niveau «bon» (30 à 60 heures) et deux au niveau «excellent» (35 à 70 heures). Tableau 18 : Heures d ouverture par semaine comparées avec les Lignes directrices Bibliothèque CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Heures d'ouverture par semaine comparées avec les Lignes directrices Hres à Niveau Niveau Niveau Heures Sous le ajouter Population «base» «bon» «excel.» par niveau pour desservie par par par semaine «base» niveau semaine semaine semaine «base» Hres à ajouter pour niveau «bon» Hres à ajouter pour niveau «excel.» Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total (ou moyenne) Nbre de bibliothèques L atteinte du niveau de service «base» de 25 à 50 heures d ouverture nécessite que deux bibliothèques rajoutent respectivement 10 et 9 heures supplémentaires. L atteinte du niveau de service «bon» de 30 à 60 heures d ouverture nécessite que huit bibliothèques se partagent 66 heures supplémentaires. L atteinte du niveau de service «excellent» de 35 à 70 heures d ouverture nécessite que 14 bibliothèques se partagent 178 heures supplémentaires. Si des gestionnaires appréciaient l amplitude des heures d ouverture de leur établissement, plusieurs autres souhaitaient l améliorer. D un côté comme de l autre la préoccupation de l horaire n est pas anodine pour qui souhaite offrir des services de qualité et bien rejoindre les clientèles. 72 Lignes directrices, Tableau 1 Heures d ouverture par semaine, p

46 5.2 Superficie des locaux (m 2 ) Le tableau 19 établit la superficie totale des locaux actuels des 16 BPA à m 2 ou à 75% des m 2 requis pour atteindre la norme de 100%. Les statistiques annuelles nous fournissent en effet la surface actuelle de chacune des bibliothèques avec le pourcentage de surface requise si l objectif est d atteindre la norme d espace du MCCCF de 100% fixé en fonction de la population. Quatre bibliothèques jouissent de la superficie d excellence qui dépasse 100% (en grisé) et sont en mesure de faire face à une croissance démographique au cours des prochaines années ; les 12 autres ont une superficie variant de 24% à 97%, dont quatre 4 sous la barre de 60%. Il est bon de noter ici que les bibliothèques municipales, dans nombre de pays, jouent de plus en plus un rôle communautaire et identitaire fort auprès de leurs citoyens qui expriment notamment un besoin pressant d espaces de travail en équipe, de zones de collaboration et d échanges, de salles polyvalentes pour accueillir des groupes pour diverses activités de médiation. Dans son Plan stratégique, la CRÉ-VHSL identifiait comme enjeu «la consolidation et la mise à niveau des équipements culturels» 73 et préconisait d «encourager l émergence de mesures permettant au territoire de disposer d équipements culturels adéquats». 74 De manière générale, les municipalités qui se dotent d un bâtiment de bibliothèque de qualité envoient un message incitatif à la population et augmentent sensiblement la fréquentation du lieu et l utilisation des services. Électeurs et élus s en félicitent et s en enorgueillissent. Tableau 19 : Superficie des locaux comparée à la norme du MCC CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Superficie des locaux comparée à la norme du MCC Superficie Superficie vs norme idéale selon Population MCC Superficie Bibliothèque desservie % * MCC (m 2 ) (m 2 ) Superficie à ajouter (m 2 ) Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud ** L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total * Pourcentage de la norme atteinte tel que calculé dans les Statistiques annuelles du MCCCF ** Superficie corrigée par la Bibliothèque de Rigaud le 18 juin Plan stratégique, p Plan stratégique, p

47 5.3 Places assises Le tableau 20 totalise les places assises disponibles dans les salles de réunion ou d étude et dans les secteurs audiovisuels et pour enfants de la bibliothèque. Il est complété par l application de l un des outils de mesure des Lignes directrices 75. Sept bibliothèques n atteignent pas le niveau «base» (4.8 à 5 places assises par habitants), une atteint le niveau «base», deux le niveau «bon» (5.3 à 5.5 places assises) et six le niveau «excellent» (5.8 à 6 places assises). L atteinte du niveau de service «base» de 4.8 et 5 places assises par habitants nécessite que sept bibliothèques installent de 5 à 108 fauteuils supplémentaires. L atteinte du niveau de service «bon» de 5.3 et 5.5 places assises par habitants nécessite que huit bibliothèques installent 1 à 120 fauteuils supplémentaires. L atteinte du niveau de service «excellent» de 5.5 et 5.8 places assises par habitants nécessite que 10 bibliothèques installent de 2 à 132 fauteuils supplémentaires. Bibliothèque Tableau 20 : Places assises comparées avec les Lignes directrices Population desservie CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Places assises comparées avec les Lignes directrices Places Places Niveau Niveau Niveau Sous le assises assises «base» «bon» «excel.» niveau par par par par «base» Total 1000 hab hab hab hab. Ajouts pour niveau «base» Ajouts pour niveau «bon» Ajouts pour niveau «excel.» Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total (ou moyenne) Nbre de bibliothèques Lignes directrices - Tableau 10 Places assises, p

48 5.4 Système intégré de gestion documentaire (SIGD) Un SIGD est un système informatisé conçu pour permettre la gestion et le contrôle des collections sous tous ses aspects : acquisitions, traitement catalographique, repérage, abonnement, circulation des documents, etc. Différents fournisseurs de SIGD occupent le marché. L important pour favoriser la coopération entre les bibliothèques est de s assurer de l interopérabilité des systèmes grâce au format MARC 76 et la norme Z Le tableau 21 indique que 16 bibliothèques ont un SIGD : Regard (5), Portfolio (3), Biblionet (3), Symphony (2) et un autre système (3); 3 bibliothèques n utilisent pas encore le format MARC ; 4 bibliothèques n utilisent pas la norme Z39.50 ; 14 bibliothèques donnent accès à un réseau sans fil aux usagers ; Les 16 bibliothèques offrent un total de 154 postes de travail informatique en accès public, incluant les postes dédiés à la consultation du catalogue en ligne. De ces 154 postes, 128 donnent accès à Internet. Six bibliothèques ont moins de cinq postes donnant accès à Internet. Les 16 BPA possèdent toutes un SIGD et il ne manque que deux autres atouts à quelques bibliothèques pour faciliter un réseautage et une concertation efficaces, soit d adopter le format MARC et la norme Z Bibliothèque Tableau 21 : Système intégré de gestion documentaire (SIGD) technologies Population desservie CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Système intégré de gestion documentaire (SIGD) - technologies SIGD Catalogue format MARC Catalogue norme Z39.50 serveur Accès à un réseau sans fil Postes de travail en accès public Postes de travail en accès public avec conn. Internet Coteau-du-Lac 6721 Regard Oui Oui Oui 5 4 Saint-Rémi 6969 Regard Non Non Oui 2 2 Rigaud 7598 Biblionet Oui Oui Oui 3 3 L'Île-Perrot Symphony Oui Oui Oui Notre-Dame-Île-Perrot Biblionet Oui Oui Oui Mercier Regard Oui Oui Oui Beauharnois Synersys Non Non Non 1 0 Pincourt Regard Oui Oui Oui 8 8 Sainte-Catherine Symphony Oui Oui Oui Saint-Lazare Biblionet Oui Non Oui 10 8 Candiac Portfolio Oui Oui Non 6 4 La Prairie Portfolio Oui Non Oui 10 6 Saint-Constant Regard Non Oui Oui 4 4 Vaudreuil-Dorion Portfolio Oui Oui Oui 16 8 Salaberry-de-Valleyfield Koha (logiciel libre) Oui Oui Oui Châteauguay Symphony Oui Oui Oui Total Regard 3 Biblionet 3 Portfolio 3 Symphony 2 Autre 13 oui 3 non 12 oui 4 non 14 oui 2 non Le format MARC est employé pour Machine readable cataloging (MARC). «Norme, indépendante de tout code de catalogage, pour la communication et l'échange de données bibliographiques entre systèmes automatisés de traitement et de diffusion d'information» «Z39.50 est une norme de repérage de l'information soutenue par les bibliothèques et les fournisseurs de logiciels pour accéder à des ressources d'information, peu importe l'emplacement de la base de données ou le matériel/logiciel utilisé.» 47

49 5.5 Pistes d amélioration : accès, installations, technologies Piste d amélioration régionale Piste d amélioration locale 9 : Prévoir des heures d ouverture étendues. Atteindre d abord le niveau de service «bon» des heures d ouverture. Atteindre ensuite le niveau de service «excellent» des heures d ouverture. Piste d amélioration locale 10 : Prévoir des installations plus spacieuses, mieux adaptées à toutes les clientèles et aux enjeux actuels de la société, de la société du savoir et de la bibliothèque «troisième lieu» et s approcher du 100% de la norme d espace du MCCCF. Piste d amélioration locale 11 : En lien étroit avec la recommandation locale 10, prévoir l atteinte du niveau de service «excellent» de 5.8 à 6 places assises par habitants. Piste d amélioration locale 12 : Utiliser le format MARC et la norme Z39.50, donner accès à un réseau sans fil dans la bibliothèque et à un nombre suffisant de postes de travail informatique. 48

50 6. Le personnel Avec la qualité du contenu (les collections) et du contenant (le bâtiment), un autre indicateur essentiel dans l évaluation de la performance d une bibliothèque est les ressources humaines. Celles-ci doivent être en nombre suffisant, posséder des qualifications académiques reconnues et démontrer les aptitudes requises pour offrir aux citoyens les services d excellence attendus de leur municipalité. La bibliothèque est un service municipal de proximité dispensant, à l instar d un service de police, de nombreuses prestations individualisées et personnalisées nécessitant du temps d employé puisque chaque question, recherche ou besoin étant particulier. De plus, en fonction de l importance démographique, l équipe de la bibliothèque se doit d être multidisciplinaire pour développer des programmes de médiation appropriés, pour s assurer de la pertinence des collections, pour maîtriser les enjeux technologiques actuels afin de répondre adéquatement aux besoins diversifiés tant des individus que des groupes communautaires locaux et pour suivre finement les tendances et les propositions bibliothéconomiques et sociales. C est presqu unanimement que les gestionnaires insistent sur le manque de personnel. Si plusieurs confient qu ils peuvent compter sur du personnel à la fois accueillant et dévoué, d autres ajoutent, affirment ou laissent entendre qu au-delà du strict manque de personnel, il faut envisager l ajout de ressources humaines en considérant les facteurs négatifs suivants : le manque de personnel ayant des qualifications appropriées, leur vieillissement ou leur manque de formation pour accomplir adéquatement certaines tâches plus spécialisées telles l aide aux usagers, la médiation culturelle et numérique. 49

51 Population Employés ETC Employés ETC par habitants Employés Temps plein Employés Heures à temps partiel Bénévoles Bénévoles Heures de travail Autres employés ETC Autres employés Temps plein Bibliothécaires ETC Bibliothécaires Temps plein Technic. en doc. ETC Technic. en doc. Temps plein 6.1 L ensemble du personnel Le tableau 22 indique le nombre total d employés et de bénévoles et la répartition des employés par corps d emploi (bibliothécaire, technicien et autre employé), par ETC (équivalent temps plein) et par statut temps plein ou temps partiel. La lecture de ce tableau met en relief les constats suivants : Les 16 bibliothèques emploient ETC (équivalent temps complet) répartis comme suit : 10 bibliothécaires (9.5%) et techniciens (23.5%) et autres employés (67%). Les employés constituent 0.35 employé ETC par habitants. Les ETC se répartissent comme suit en temps plein et temps partiel : o Temps plein : 59 personnes 78 à temps plein (56.1% des ETC) : 28 autres employés, principalement des commis préposés au prêt (47.5%) ; 10 bibliothécaires détenant une maîtrise (16.9%) ; 21 techniciens en documentation détenant un DEC en techniques de la documentation (35.6%). o Temps partiel : un cumul de heures à temps partiel ( heures / = 46.18) 79, soit personnes à temps partiel (43.9% des ETC) : sur des temps partiel sont essentiellement à 92% dans la catégorie «autres employés», commis préposés au prêt ; 3.75 sur (8%) sont des techniciens en documentation ; aucun bibliothécaire. Le temps de travail des bénévoles, non-salariés, est exclu du total des ETC : les 99 bénévoles œuvrant dans huit (8) bibliothèques travaillent heures, soit l équivalent de 2.6 ETC. Tableau 22 : Nombre d employés et de bénévoles et répartition des employés par corps d emploi, par ETC (1 ETC = heures) et par statut temps plein et temps partiel CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Nombre total d'employés et de bénévoles et répartition des employés par corps d'emploi, par ETC (1 ETC = heures) et par statut t.plein et t.partiel Bibliothèque Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total Nous avons mis ce tableau à jour suite aux rencontres avec les gestionnaires et comptabilisé le nombre réel de bibliothécaires à temps plein et à temps partiel. 79 Selon les Lignes directrices, un employé est dit «équivalent temps complet» (ETC) «sur la base de heures travaillées au cours d une même année financière», (p. 77) et travaille «au minimum trente-cinq (35) heures par semaine», (p. 77). 50

52 Population Employés ETC Employés ETC par habitants Sous le niveau «base» par 1000 habitants Niveau «base» par 1000 habitants Niveau «bon» par 1000 habitants Niveau «excellent» par 1000 habitants Nbre empl. ETC niveau «base» Nbre empl. ETC à ajouter niveau «base» Nbre empl. ETC niveau «bon» Nbre empl. ETC à ajouter niveau «bon» Nbre empl. ETC niveau «excellent» Nbre empl. ETC à ajouter niveau «excellent» Les Lignes directrices préconisent ici encore trois différents niveaux de qualité de service. Le tableau 23 indique que 10 bibliothèques n atteignent pas le niveau de service «base» de 0.4 employés ETC par habitants et font basculer la moyenne à 0.30 sous le niveau «base» de 0.4 ETC, cinq bibliothèques obtiennent le niveau «base» et une le niveau «bon» de 0.5 ETC. Tableau 23 : Nombre d employés ETC par habitants comparé avec les Lignes directrices CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Nombre d'employés ETC par habitants comparé avec les Lignes directrices Bibliothèque Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total Nbre de bibliothèques L atteinte du niveau de service «base» de 0.4 ETC par habitants nécessite l embauche de ETC supplémentaires, une hausse de 14%. L atteinte du niveau de service «bon» de 0.5 ETC par habitants nécessite l embauche de ETC supplémentaires, une hausse de 42%. L atteinte du niveau de service «excellent» de 0.6 ETC par habitants nécessite l embauche de ETC supplémentaires, une hausse de 71%. 51

53 Bibliothécaires ETC Sous le niveau «base» par habitants Niveau «bon» par habitants Niveau «excellent» par habitants Nbre de bibliothécaires à ajouter pour niveau «base» Nbre de bibliothécaires à ajouter pour niveau «bon» Nbre de bibliothécaires à ajouter pour niveau «excellent» 6.2 Les bibliothécaires Les Lignes directrices préconisent qu «à partir de habitants, la bibliothèque s assure les services d un bibliothécaire» 80 et que «la direction est assumée par un bibliothécaire qui détient un diplôme universitaire en bibliothéconomie ou en sciences de l information» 81. Le bibliothécaire est défini comme une personne «détenant un diplôme universitaire reconnu par la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec» 82 83, ayant «un diplôme de deuxième cycle universitaire en bibliothéconomie ou en sciences de l information» 84, soit aujourd hui une maîtrise en sciences de l information (M.S.I.). Si l on se reporte au tableau 4, on observe que les gestionnaires détiennent des diplômes d études de différents niveaux académiques : une M.S.I. (8), un DEC (7) et autre maîtrise (1). Le tableau 24 montre que huit des 16 bibliothèques sont gérées par des bibliothécaires et deux d entre elles comptent également un second bibliothécaire pour un total de 10 bibliothécaires ou bibliothécaires par habitants (moyenne québécoise de 0,59). Quatorze des 16 bibliothèques sont sous le niveau «base» de 0.4 à 0.7 bibliothécaires par habitants et deux accèdent au niveau «excellent» de 0.6 à 0.8 bibliothécaires. L atteinte du niveau «base» de 0.4 à 0.7 par habitants nécessite l ajout de bibliothécaires, une hausse de 180%. L atteinte du niveau «bon» de 0.5 à 0.8 par habitants nécessite l ajout de bibliothécaires, une hausse de 210%. L atteinte du niveau «excellent» de 0.6 à 0.9 par habitants nécessite l ajout de bibliothécaires, une hausse 239%. Tableau 24 : Nombre de bibliothécaires ETC par habitants comparé avec les Lignes directrices CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Nombre de bibliothécaires ETC par habitants comparé avec les Lignes directrices Bibliothèque Population Niveau «base» par habitants Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total (ou moyenne) Nbre de bibliothèques Lignes directrices, 6-33, p 31, et Tableau 3 Bibliothécaires ETC par habitants, p Lignes directrices, 6-34, p Enquête. Définitions et notes d applications 2011, p Enquête annuelle, p Lignes directrices, 6-16, p

54 Population Employé ETC actuel Nbre empl. ETC niveau «base» Nbre empl. ETC à ajouter pour niveau «base» Nbre de bibliothécaires à ajouter pour niveau «base» Nbre empl. ETC à couper / ajouter Nbre empl. ETC niveau «bon» Nbre empl. ETC à ajouter pour niveau «bon» Nbre de bibliothécaires à ajouter pour niveau «bon» Nbre empl. ETC à couper / ajouter Nbre empl. ETC niveau «excellent» Nbre empl. ETC à ajouter pour niveau «excellent» Nbre de bibliothécaires à ajouter pour niveau «excellent» Nbre empl. ETC à couper / ajouter Une remarque importante s impose. Pour arriver à déterminer le nombre réel et véritable de postes ETC nécessaires pour atteindre l un des trois niveaux de service : «base», «bon» et «excellent», il faut tenir compte des tableaux 23, et 25. Tableau 25 : Nombre d employés ETC incluant les bibliothécaires comparé avec les Lignes directrices CRÉ-VHSL - 16 bibliothèques publiques autonomes - Statistiques 2010 Tableau : Nombre d'employés ETC incluant les bibliothécaires comparé avec les Lignes directrices Bibliothèque niveau «base» niveau «bon» niveau «excellent» Coteau-du-Lac Saint-Rémi Rigaud L'Île-Perrot Notre-Dame-Île-Perrot Mercier Beauharnois Pincourt Sainte-Catherine Saint-Lazare Candiac La Prairie Saint-Constant Vaudreuil-Dorion Salaberry-de-Valleyfield Châteauguay Total Pour avoir une bonne compréhension du tableau 25, prenons l exemple suivant à partir de chacun des totaux du volet du niveau de service «base». Il y a actuellement ETC et il en faut pour le niveau de service «base», soit ETC supplémentaires. Mais, toujours en conformité avec les Lignes directrices, il faut bibliothécaires supplémentaires. Ce qui signifie que tous les ETC à pourvoir doivent être des bibliothécaires et qu il en manque même 3.20 pour respecter le nombre de bibliothécaires. Pour les bibliothèques en négatif (-), cela impliquerait un remplacement de postes ETC par des bibliothécaires. 85 Les chiffres des tableaux 23 et 24 sont exacts mais ne s additionnent pas car les postes de bibliothécaires sont compris dans le total des ETC. 53

55 6.3 Éléments de réflexion sur le personnel Le manque de ressources humaines et la sous-représentation des bibliothécaires soulèvent des enjeux importants et lourds de conséquences. Ce déficit humain, particulier au Québec, est l une des raisons invoquée le plus souvent pour expliquer le retard des bibliothèques publiques du Québec par rapport à l ensemble des bibliothèques publiques canadiennes et américaines. Le Québec est en réalité dans sa deuxième génération de citoyens à avoir un accès libre et gratuit à des bibliothèques publiques dignes de ce nom et ce, à partir surtout du début des années 1980 grâce aux mesures généreuses proposées par le ministre des Affaires culturelles, Denis Vaugeois, notamment à l aide à la construction et à la rénovation des bibliothèques publiques. Il existe malheureusement encore aujourd hui de la part de plusieurs membres de nos élites une certaine vision passéiste et négative et une méconnaissance du rôle véritable des bibliothèques publiques. Une heure consacrée à la visite des lieux avec des explications par les gestionnaires pourrait s avérer fort révélatrice et ouvrir de nouvelles perspectives. Ailleurs en Amérique du Nord, les bibliothèques publiques prennent définitivement racine au début du 19 e siècle il y a déjà de cela cinq générations, avec l aide financière massive du philanthrope Andrew Carnegie à la création de bibliothèques publiques gratuites aux États-Unis et de 125 au Canada dont 111 en Ontario. Une longue tradition que le Québec n a malheureusement pas connue. À titre comparatif pour l année 2007, il y avait «1,11 bibliothécaire par habitants en Ontario et 1,61 aux États-Unis. Ce qui veut dire que, pour rejoindre les autres provinces et les États-Unis à ce chapitre, le Québec devrait doubler ses effectifs de bibliothécaires professionnels dans ses bibliothèques publiques.» 86 La littérature bibliothéconomique nord-américaine établit souvent un parallèle entre le nombre et la qualité des professionnels et le nombre et la qualité des services rendus par une bibliothèque. Du personnel compétent, spécialisé et multidisciplinaire ainsi que des bibliothécaires professionnels contribuent largement à établir «les meilleures pratiques en matière de gestion d une bibliothèque publique et d offre de services et de ressources à la population» 87. Ceci est encore plus vrai dans le contexte d aujourd hui où les bibliothèques connaissent des mutations aussi nombreuses que complexes. Les gestionnaires doivent posséder des compétences professionnelles de gestion et de planification et réinterpréter les services en fonction des technologies de pointe, d une architecture et d un aménagement des locaux mieux adaptés à un public de masse de tous âges et de tous horizons intellectuels. «Mais aussi, et ce besoin s exprime souvent dans l urgence, pour pouvoir accéder aux bibliothécaires, et ce faisant puiser à l érudition d experts, à la compétence de gestionnaires habiles à choisir, décrire, organiser, trouver, compiler l information, à appliquer une réelle écologie de la mémoire en discernant le durable de l éphémère. Interfaces entre les catalogues, les banques de données, les collections et les clients, passerelles humaines entre les savoirs et les utilisateurs, ces personnes-ressources contribuent sans cesse à adapter les bibliothèques aux impératifs de notre époque». 88 Lieu de proximité, lieu de vie et d identité par excellence, lieu culturel le plus fréquenté d une ville, la bibliothèque municipale conditionne et facilite le plus souvent l accès à toutes les autres pratiques 86 Observatoire de la culture et des communications du Québec, «Importante progression des bibliothèques publiques du Québec entre 1995 et 2007», Statistiques en bref, no. 58, mars p. p Ibid., p Yvon-André Lacroix, «Indispensables et inspirantes bibliothèques», Québec-Science, Cahier spécial, novembre 2001, p

56 intellectuelles et culturelles à des coûts per capita imbattables par rapport à toutes les autres activités culturelles. La bibliothèque est le pivot de la société du savoir où tous les citoyens sans exception ont droit à l information et à l éducation. Notons aussi que les gestionnaires sont à des niveaux décisionnels différents dans la structure administrative actuelle des municipalités et cela ne facilite pas des visions communes et de concertation quand il s agit de prendre des décisions éclairées sur des sujets d ordre administratif de nature spécifiquement bibliothéconomique ou encore de collaborer étroitement avec des collègues d autres bibliothèques en ayant une juste compréhension de la complexité des enjeux. La question de l embauche de personnel est inévitable. De nouvelles perspectives s ouvrent heureusement et facilitent un allègement de certaines tâches et un déplacement vers d autres tâches plus productives dont voici quelques aspects. Dans un tel contexte, nous croyons par conséquent non judicieux d embaucher du personnel bénévole sauf pour de rares services dont celui de la livraison de documents à domicile, pour des services auprès de clientèles empêchées ou pour certains projets ponctuels. Dans de nombreux pays, les bibliothèques adoptent un large parti-pris en faveur de la satisfaction des usagers/clients/citoyens et cela s exprime par une logique d anticipation proactive de leurs besoins et de valorisation de leur autonomie. Pour y arriver, elles rationalisent l utilisation de leurs ressources financières et humaines, elles se délestent des transactions de prêts et des tâches techniques du traitement documentaire et transfèrent leurs ressources humaines par une présence active auprès de leurs usagers, soit par une aide directe sur place et en ligne, soit par de la formation et l organisation de manifestations culturelles. Par cette approche client et des connaissances élevées en technologies, le personnel accompagne, anime, forme, éduque, produit et diffuse des contenus et des outils, optimise le développement, l utilisation des collections imprimées et numériques, des ressources, des services et des multiples activités. L équipe devient un médiateur tant au plan culturel que documentaire. Ainsi, à l instar de ce qui est la norme depuis longtemps dans les banques avec les guichets automatiques, la tendance est à l abandon des comptoirs de prêts et le déploiement d un équipement libre-service grâce à la technologie des puces électroniques, soit identification des documents par fréquence radio dite RFID (Radio Frequency Identification). Cet équipement peut comprendre selon les besoins des bornes d auto-prêt, le retour par chutes à documents intelligentes, le tri des documents et une lecture très accélérée de la mise en ordre des livres sur les tablettes. Un exemple récent parmi d autres : les bibliothèques de la Ville de Montréal se doteront d ici trois ans de telles bornes de prêts et de retours en libre-service et libéreront «l équivalent de 135 employés qui pourront ainsi mieux guider les usagers». 89 C est pour diminuer drastiquement la multiplication des efforts et des coûts du traitement de catalogage et de classification d un même document par plusieurs bibliothèques qu a été créé le Service québécois de traitement documentaire (SQTD). Ce service offre aux bibliothèques publiques et scolaires québécoises un approvisionnement rapide, simple et gratuit en informations bibliographiques destinées à leurs catalogues. En une seule démarche, dès la sélection ou la commande des documents de toutes natures, les bibliothèques obtiennent les notices bibliographiques qui leur permettent de signaler les nouvelles acquisitions à leurs usagers dans leur catalogue en ligne et d'en amorcer la circulation rapidement. Le SQTD rend également 89 «Prêts en libre-service à Montréal», Corpoclip, bulletin no. 189, mars-juillet 2012, p

57 disponibles des sources de notices bibliographiques, des outils de travail et des éléments d'enrichissement bibliographique (imagettes de couverture, résumés, etc.). La mise en œuvre du SQTD a été confiée à Bibliothèque et Archives nationales du Québec qui en assure le développement et la gestion. Les gestionnaires des bibliothèques doivent actualiser en continu leurs divers savoirs professionnels et ils peuvent notamment pour cela compter sur un accès gratuit à des services diversifiés (information, formation, médiation, documentation et soutien professionnel) offerts par la Direction des services aux milieux documentaires de BAnQ. Si on peut penser que des projets d aide gouvernementale à l embauche, à la formation et au perfectionnement du personnel auraient des incidences structurantes, il est aussi indiqué de réfléchir à l échelle des 16 BPA à la possibilité de créer un pool commun de permanents et de contractuels ambulants de bibliothécaires et de techniciens en documentation. Rappelons que le Plan stratégique de la CRÉ-VHSL a aussi identifié comme enjeu fondamental «l appui aux organismes dans le développement de leurs ressources humaines». 90 Depuis le 8 novembre 2012, la Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec (CBPQ) présente une campagne de communication sur le rôle du bibliothécaire dans la société dont voici un extrait : «Nous travaillons à faire tomber les murs de l ignorance et de l exclusion. Nous sommes conservateurs du passé, diffuseurs du présent, gardiens du futur. Nous sommes passeurs de savoirs. Nous sommes bibliothécaires.» 91 Sur le site de la CBPQ, on peut également trouver tous les renseignements relatifs aux responsabilités des bibliothécaires notamment la nature du travail, les secteurs d activités, les formations requises et disponibles Plan stratégique, p

58 6.4 Pistes d amélioration : le personnel Piste d amélioration régionale 8 : Réfléchir à diverses possibilités de soutien aux bibliothèques par de l aide à l embauche de bibliothécaires et de techniciens en documentation notamment par l intermédiaire du MCC et d Emploi-Québec Piste d amélioration régionale 9 : Réfléchir à diverses possibilités de soutien aux bibliothèques par la création d un pool commun régional de permanents et de contractuels ambulants de bibliothécaires et de techniciens en documentation notamment par l intermédiaire du MCC et d Emploi-Québec. Piste d amélioration régionale 10 : Préparer une étude pour servir à l'implantation coordonnée d'un équipement libre-service grâce à la technologie des puces électroniques et du RFID en incluant les achats regroupés. Piste d amélioration régionale 11 : Adhérer au Service québécois du traitement documentaire de BAnQ et utiliser au maximum tous les services. Piste d amélioration régionale 12 : Utiliser au maximum les nombreux services de la Direction des services aux milieux documentaires de BAnQ. Piste d amélioration locale 13 : Atteindre d abord le niveau de service «base» de 0.4 personnel ETC par habitants. Atteindre ensuite niveau de service «bon» de 0.5 personnel ETC par habitants. Piste d amélioration locale 14 : Atteindre d abord le niveau de service «base» de 0.4 à 0.6 bibliothécaire par habitants. Atteindre ensuite le niveau de service «bon» de 0.5 à 0.8 bibliothécaire par habitants. 57

59 7. Revenus et dépenses 7.1 Revenus Le tableau 26 indique dans le détail et pour chacune des bibliothèques la provenance des revenus. Essentiellement, les municipalités contribuent à hauteur de 84.6% et 10.5% repose sur l aide régulière du ministère de la Culture et des Communications (MCC) dans le cadre du programme Appel de projets en développement des collections des bibliothèques publiques autonomes, et 4.9% regroupe sous autres revenus, des subventions autres que celles mentionnées, des cotisations pour abonnements, des frais de location de documents, des amendes pour les documents en retard, perdus ou endommagés, des frais de photocopie. Les revenus sont de $ supérieurs aux dépenses de fonctionnement. Le graphique 3 résume le tableau 24. Tableau 26 : Revenus Graphique 3 : Revenus Le tableau 27 montre que sur les 16 bibliothèques, 11 offrent la gratuité et cinq exigent une cotisation aux résidents pour s inscrire et perçoivent $, soit 0.8% du total des revenus. À noter que ces cinq bibliothèques sont parmi les six qui ont le plus bas pourcentage d usagers inscrits. L abonnement est dit tarifé «si la bibliothèque exige une cotisation annuelle ou s il faut être détenteur d une carte municipale multi-services ou autres (impliquant un déboursé) pour être abonné à la bibliothèque.» 93. À bien noter que le MCC bonifie son aide lorsqu il n y a pas de tarification et cela est à l avantage des municipalités et des contribuables concernés. 93 Enquête annuelle, p

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