BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL

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1 RESEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2016 LORRAINE BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL Edition LORRAINE ARBORICULTURE N 30 EDITION BILAN 2016 RETROUVEZ LE BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL SUR LE WEB site internet de la CRAL - site de la DRAAF Lorraine- site internet de la FREDON A RETENIR CETTE ANNEE Tous fruitiers Acariens Cochenilles rouges du poirier Drosophila suzukii Xylébores Des populations d acariens rouges, d acariens jaunes et de phytoptes ont été localement élevées. Les dépérissements ont été localement élevés Les dégâts ont été très importants sur les petits fruits tardifs (fraises, framboises, myrtilles) ainsi que sur les cerises. Des dégâts ont également été observés sur mirabelles et quetsches mais le plus souvent de très faible intensité. Pic de vol entre fin avril et début mai. Vols faibles sur la saison du fait des conditions trop fraiches. Météo La pluie du printemps a eu des répercussions négatives sur la pollinisation et l accrochage des fruits. Prunes Hoplocampes : Vol élevé début mai avec des dégâts parfois importants Carpocapse : Vol et niveau de dégâts moyen à faible sur la majorité des parcelles Pucerons : Forte présence de pucerons verts cette année encore avec des dégâts parfois élevés sur des parcelles non traitées. Sur les parcelles traitées, B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 1 21

2 des remontées de populations ont parfois été identifiées en fin de période de risque (fin mai-début juin). Monilia fleur : faibles dégâts malgré les pluies. La faible pression monilia sur fruits à la récolte 2015 en est à l origine (faible inoculum). Cerises Autres maladies cryptogamiques (coryneum, rouille, pochette, tavelure) : dégâts parfois très importants avec l apparition de Coryneum beijerinckii sur fruits. Pommes - Poires Mouche de la cerise : Très faibles dégâts Carpocapse : Vol moyen et régulier sur la saison. Dégâts faibles sur le réseau, moyen à élevé en vergers non protégés. Tavelure : Nombreux risques ayant entrainé des contaminations parfois importantes Oïdium : Repiquages présents sur les parcelles non protégées Pucerons : développement de pucerons lanigères et cendrés localement importants. Sésie et Pandémis : Faibles captures sur la saison. Remerciements Le comité de rédaction tient à remercier tous les arboriculteurs professionnels et amateurs qui par leurs observations, leurs remarques, leur précisions ont participé à l élaboration des BSV arboriculture. Pour la prochaine campagne n hésitez pas à faire de même : toute information complémentaire utile à la profession est la bienvenue! B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 2 21

3 Bilan météorologique 2016 Les bilans météorologiques sont effectués à partir des données enregistrées sur la station de Lucey (54). Les données collectées en 2016 sont comparées aux données historiques relevées depuis 1993 sur la station. Une pluviométrie importante sur les 6 premiers mois de l année Les données historiques relevées à Lucey indiquent que la pluviométrie totale est en moyenne de 750 mm par an. Elle est répartie assez équitablement sur l ensemble de l année (entre 50 et 80 mm de pluie par mois). En 2016, la répartition de la pluviométrie est particulièrement atypique avec de fortes quantités relevées entre janvier et juin puis une sécheresse à partir de juillet. Lucey (54) Moyenne de 1993 à 2015 (sauf 2012 à 2014) 2016 Total (01/01 au 30/09) B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 3 21

4 En comparaison, les données de pluviométrie enregistrées sur les autres stations sont regroupées dans le tableau ci-dessous. Les quantités relevées sont très variables selon les secteurs. Ancy (57) Crantenoy (54) Malzéville (54) Hattonville (55) Janvier ,8 78,8 Février 105, ,8 Mars 58, ,4 85,6 Avril 35, ,6 Mai 44, ,2 96,6 Juin ,4 69,4 Juillet ,4 29,6 Août ,0 Septembre 25, ,4 14,6 Total (1/01 au 30/09) 463, ,6 617,0 Gel et grêle Le début de la campagne a été marqué par des épisodes de gel et de grêle entre la fin du mois d avril et le début du mois de mai. Contrairement à d autres régions, les dégâts en Lorraine ont été limités à certains secteurs. Sur les côtes de Toul et les côtes de Meuse, les dégâts provoqués par la grêle ont par endroits été considérables sur les jeunes pousses. Une végétation en avance jusqu à mars puis un printemps frais En ce qui concerne les températures moyennes enregistrées en 2016, l hiver a été plus doux que les moyennes de saison, notamment durant les mois de janvier et février. A l inverse, le printemps 2016, de mars à juin, a été plus frais, entrainant un ralentissement du développement végétatif pour obtenir des dates de floraison dans les moyennes historiques (mi-avril en mirabellier). L été 2016 se démarque par un mois de septembre nettement plus chaud que la moyenne. B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 4 21

5 En comparaison, les données de température moyenne relevées sur les autres stations sont regroupées dans le tableau ci-dessous. Ancy (57) Crantenoy (54) Malzéville (54) Hattonville (55) Janvier 3,3 3,5 3,9 3,6 Février 4,5 4,6 4,9 4,3 Mars 4,9 5,0 5,3 4,6 Avril 8,5 8,6 8,9 8,3 Mai 13,6 13,4 13,9 13,2 Juin 16,8 17,2 16,7 17,0 Juillet 19,0 19,6 19,8 19,0 Août 18,9 19,4 19,7 19,0 Septembre 16,9 17,1 17,6 16,8 B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 5 21

6 Phénologie La floraison a été satisfaisante sur la majorité des espèces et des parcelles malgré le manque de pollinisation et les mauvaises conditions d accrochage dues au froid et à la pluie. Mirabelle Stade B stade C stade D stade F2 stade G date du BSV correspondant 17 fevrier 03-mars 16-mars 31-mars 06-avr 18-avr 27-avr 04-mai stade H stade I stade J 50% taille finale 11-mai 18-mai 25-mai 01-juin 08-juin 15-juin 22-juin 29-juin B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 6 21

7 Pomme Stade A Stade B Stade C Stade C3 Stade D3 Stade E Stade E2 date du BSV correspondant 17 fevrier 03-mars 16-mars 31-mars 06-avr 18-avr 27-avr 04-mai stade F stade G Stade H Stade I stade J stade T 11-mai 18-mai 25-mai 01-juin 08-juin 15-juin 22-juin 29-juin La floraison a été régulière sur l ensemble des parcelles suivies. En revanche la pluie et les conditions humides ont fortement impacté la pollinisation et l accrochage sur certaines variétés. Les conditions fraiches et très humides de janvier à juin ont entrainé un fort ralentissement de la végétation en début d année alors que celle-ci était très en avance du fait des températures très douces du début d hiver et des faibles gelées. L hydromorphie racinaire a impacté quelques vergers avec de fort retard de végétation voire quelques dépérissements. Les pluie continues en mai et juin ont entrainé un grand nombre de risque tavelure et de fortes contaminations sur certains secteurs. B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 7 21

8 Tous fruitiers Acariens Les conditions humides et fraiches du début de saison n ont pas été favorables à l éclosion des œufs d acariens rouges qui a commencé tard en saison. Les premiers adultes ont été observés sous les feuilles pendant la première quinzaine de mai à de faibles niveaux, les acariens prédateurs typhlodromus sp. étaient alors déjà bien présents. Les populations d acariens jaunes et de phytoptes libres ont augmenté à partir de début juin parfois en quantité importante (32% de feuilles occupées par des acariens jaunes non tisserands sur une parcelle de mirabelliers du réseau). Les populations sont restées présentes jusqu à fin juin. La forte présence d auxiliaires à cette période a limité l évolution des colonies. Les seuils de risque n ont pas été dépassés. Acarien rouge adulte Photo : FREDON Lorraine Cochenille rouge du poirier Epidiaspis leperii continue à se développer sur les vergers de la région, particulièrement en mirabelles et quetsches. Les populations ont localement été importantes entrainant des desséchements de branches, des apparitions de bulles de sève. En général, des gourmands se développent au centre de l arbre. Bulles de sève Photo : FREDON Lorraine Drosophile suzukii Un réseau de piégeage inter-filière (arboriculture, viticulture et petits fruits) est mis en place depuis 2 ans pour détecter et quantifier la présence de Drosophila suzukii. Ce ravageur est présent en Lorraine depuis Pour la première fois en 2014 des dégâts importants ont eu lieu en quetsches, petits fruits et raisin. En 2015 les dégâts avaient été très faibles du fait des conditions très sèches non favorables au ravageur. L hiver a été marqué par des températures relativement douces par rapport aux normales de saison jusqu à fin février. Nous n avons pas eu de forte gelée ce qui a permis aux drosophiles suzukii d être actives même en hiver et e reprendre un fort développement dès la fin du printemps. B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 8 21

9 Piège artisanal D.suzukii Photo : M.Laflotte, FREDON Lorraine Des femelles ont été capturées dès mi-avril en vergers, les populations sont restées faibles à moyenne selon les secteurs jusqu en juillet. Malgré les faibles piégeages les dégâts sur cerises douces tardives et sur cerises acides non traitées ont parfois été considérables, les captures dans les parcelles très touchées ont augmenté une fois la récolte terminée. Pour la première fois des dégâts ont été observés en cerises acides et sur mirabelles. Mais les conditions sèches pendant l été ont permis de limiter le développement du ravageur et de contenir les dégâts aussi bien sur mirabelles que sur quetsches. B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 9 21

10 En framboises le ravageur était très présent au mois d août. Les variétés précoces et de saison ont été épargnées. Malgré le temps sec, l irrigation et les rosées matinales ont suffi à la drosophile suzukii pour se multiplier, les dégâts ont parfois été très importants et ont stoppé les récoltes. En myrtilles et fraises le constat est le même, les dégâts sont hétérogènes sur la région mais ils ont parfois été très impactants. Les mesures prophylactiques sont alors absolument nécessaires pour diminuer le risque de pullulation. Elles consistent à : Observer régulièrement les fruits pour détecter les dégâts dès l apparition des premiers fruits matures (ceux-ci étant plus exposés aux pontes) Veiller à une bonne aération des cultures pour éviter les environnements frais et humides propices au ravageur (taille adaptée, enherbement bas ) Ne laisser aucun fruit sur les arbres. Evacuer les fruits en sur-maturité ou infestés qui peuvent tomber au sol et favoriser le développement du ravageur : idéalement les déchets de récolte et écarts de tri sont à évacuer des parcelles. Un traitement par solarisation en enfermant les fruits dans des sacs poubelles en plein soleil peut détruire une majorité d individus. L enfouissement des fruits est inefficace. B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 10 21

11 Il est possible de mettre en place des pièges pour surveiller la présence du ravageur en utilisant une bouteille en plastique rouge percé de 2 séries de 3 trous entre 0.3 et 0.5mm. L attractif est une solution d un volume d eau pour 1 volume de vinaigre de cidre à laquelle il faut ajouter une goutte de liquide vaisselle. Environ 200 ml de mélange doit être disposé dans les pièges. Drosophile suzukii mâles Photo : M.Laflotte, FREDON Lorraine Drosophile suzukii femelle sur cerise acide Photo : M.Laflotte, FREDON Lorraine Piqure de ponte dans cerise douce, les fruits émettent une odeur caractéristique de vinaigre Photo : M.Laflotte, FREDON Lorraine Larve de drosophile suzukii dans framboise Photo : M.Laflotte, FREDON Lorraine B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 11 21

12 Xylébores Le suivi des xylébores se fait à l aide de pièges olfacto-chromatiques rouges avec attractif à l alcool dénaturé à l éther. L apparition des xylébores s est faite tardivement cette année du fait des températures trop fraîches pour le vol. Les populations sont apparues début avril et le premier pic de vol essentiellement constitué de xylébores disparate a eu lieu entre le 18 et le 24 avril. Les températures avaient alors augmenté avec 3 jours de températures maximales au-dessus de 18 C. Le deuxième pic de vol début mai était essentiellement constitué de xylébores de saxeseni mais aussi de quelques xylébores disparate. Le nombre d individus piégés sur ces deux pics était assez élevé, les relevés des années antérieures montrent régulièrement un pic de vol aux alentours des 180 individus. Suite au second pic de vol les populations sont restées faibles et les conditions climatiques n ont pas été favorables au vol du ravageur. Les dégâts ont été modérés à faibles. B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 12 21

13 Prunes - Cerises Hoplocampes Le suivi de vol des hoplocampes se fait à l aide de pièges chromatiques englués blancs installés au printemps. Le pic de vol a été en 2016 plus important que les années précédentes. Mais avec un total moyen de 99 captures par piège cumulées sur la saison, les captures totales sont proches de l année dernière (94 en 2015). Le pic de vol a eu lieu 3 semaines après la floraison. Les dégâts ont été moyens avec de 0,5 à 5 % de fruits touchés dans les vergers où le ravageur avait été piégé toutes prunes confondues. B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 13 21

14 Carpocapse des prunes (Grapholita funebrana) Cette année, le vol a débuté tardivement fin avril avec de faibles captures. Le vol de première génération a été de faible intensité et a duré jusque début juin, conformément aux années précédentes. Comme depuis 2011, les dates des pics de vol ont été prévues à l avance à l aide des historiques de températures relevées à l AREFE et d un modèle de prévision. Le vol de deuxième génération a été plus intense, dans la moyenne historique, mais avec un pic de vol qui est intervenu très tard (début août) par rapport à l historique, ce qui n a pas pu être détecté par les outils de prévision. Malgré cela les dégâts sur les parcelles du réseau sont restés faibles avec un maximum de 4% de fruits touchés, ce qui correspond à la tendance observée sur la région, même si localement, les dégâts ont pu être plus importants. Pucerons verts Les pucerons verts ont été très présents sur la région cette année, même si les parcelles du réseau ont été plutôt peu touchées. Certaines parcelles ont été touchés dès la floraison, ce qui a pu entraîner de gros dégâts sur les fruits. Même sur des parcelles protégées avant floraison, des colonisations tardives ont été observées avec de nouveaux dégâts apparus vers la fin du mois de mai. Monilia Monilia fleur : Les conditions climatiques ont été favorables au développement du monilia fleur, mais l inoculum était faible du fait de l été sec en 2015 qui a entraîné une faible présence de momies. Cela B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 14 21

15 explique que les dégâts ont été limités (jusqu à 2% de pousses touchées sur mirabellier bio en côtes de Meuse). Les cerisiers sont plus sensibles à cette maladie ; ils ont donc été plus touchés, mais dans des proportions basses par rapport aux années précédentes. Monilia fruit : En cerises douces quelques dégâts ont été observés suite aux fortes pluies qui avaient entrainé la fente des fruits. Des dégâts étaient également dus aux attaques d oiseaux. En cerises douces la parcelle la plus touchée du réseau comptabilisait 6% de fruits moniliés. Les dégâts ont été rares sur pruniers. Les conditions à la récolte ont été relativement sèches ce qui n a pas favorisé le développement du champignon. Les piqures et blessures (carpocapses, oiseaux, guêpes) ont cependant localement favorisé les dégâts. Corynéum sur feuille (ou criblure) Les symptômes sur feuilles ont localement été importants avec jusqu à 100% de feuilles touchées sur un verger du réseau et une moyenne de 67% de feuilles touchées sur la totalité du réseau. Les dégâts étaient de faible intensité (entre 3 et 10% de la surface foliaire touchée). Coryneum beijerinckii sur fruit : une contamination exceptionnelle Des symptômes sur fruits sont apparus cette année surtout sur le bas des arbres. Les dégâts ont été très importants sur certaines parcelles. Les fruits (mirabelles) présentaient des taches de forme arrondie (1 à 2 mm) avec un centre brun clair et une marge violet sombre auréolée de rouge, engendrant parfois des écoulements gommeux et pouvant entrainer leur chute. Ces dégâts sont parfois présents les années au printemps humide, mais jamais dans la proportion observée cette année où les dégâts touchaient jusqu à 100 % des fruits à la récolte sur certaines parcelles. Coryneum beijerinckii sur fruit Photo : M.Laflotte, FREDON Lorraine Maladie des pochettes Cette année, les conditions ont été favorables à la pochette (temps froid et forte pluviométrie au stade sensible de la mirabelle ; stade sensible qui a duré longtemps) mais très peu de dégâts ont été observés, y compris sur des vergers non traités. B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 15 21

16 Tavelure du prunier (Cladosporium carpophilum) Les fruits ont atteint le stade sensible aux contaminations (stade I) à partir de mi-mai. A partir de cette date des risques moyens à élevés de contaminations ont été enregistrés chaque semaine jusqu à fin juin sur toutes les stations. Un risque moyen a perduré sur les stations d Ancy, Lucey et de Crantenoy jusqu à la mi-juillet. Des risques de contamination élevés ont de nouveau été enregistrés à partir du 20 juillet sur toutes les stations jusqu au 23 juillet. Les dégâts ont localement été très importants même en vergers protégés. Le nombre de risque a été si important qu il était difficile voire impossible de tout couvrir sur certaines zones. Nombre de périodes de risque de contamination entre le 25 mai et le 24 juillet Risques moyens Risques élevés Coyviller (54) Malzéville (54) Lucey (54) Hattonville (55) 9 19 Ancy sur Moselle (57) Rouille du prunier (Tranzschelia pruni spinosae) Les quetschiers sont généralement les plus touchés par la maladie. Les symptômes sont apparus fin aout sur des quetschiers non traités, hors réseau. Des symptômes légers sont apparus sur les vergers du réseau pendant la seconde quinzaine de septembre, les dégâts sur des arbres hors réseau étaient alors de forte intensité et ont engendré la chute précoce des feuilles. Rouille sur feuille de quetschier Photo : M. Laflotte, FREDON Lorraine B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 16 21

17 Mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi) Le vol a été tardif et faible par rapport aux deux dernières années. Très peu de dégâts ont été observés. Pommes - Poires Carpocapse des pommes (Cydia pomonella) B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 17 21

18 Le vol 2016 a débuté assez tardivement, les premiers individus ont été piégés semaine 20. Le vol s est intensifié début juin. A partir de mi- juin les seuils de nuisibilité ont été dépassés sur la majorité des parcelles suivies sur la saison, même en vergers confusés. Les premiers dégâts de G1 ont été observés à partir du 20 juin. En juin les conditions ont été favorables aux pontes (nécessitant 60% d hygrométrie au crépuscule). Les dégâts de deuxième génération ont été localement élevés. Les seuils ont été dépassés jusqu à fin août sur certaines parcelles. L évaluation des dégâts à la récolte est un élément essentiel dans la stratégie de lutte intégrée. Les résultats permettent d adapter le choix de la stratégie à adopter la saison suivante. Il s agit d observer 1000 fruits peu de temps avant récolte et de compter le nombre de fruits piqués. Une parcelle est considérée à forte pression si on observe plus de 10 fruits piqués sur les 1000 fruits observés. Tavelure (Venturia inaequalis) : Cette année, le suivi en laboratoire réalisé par la FREDON a permis de définir la maturité des spores du champignon fin mars. A cette date le stade phrénologique de sensibilité avait été atteint en poiriers (C3- D) et sur certaines parcelles précoces de pommiers (C-C3). Les premières projections ont eu lieu dès la maturité des périthèces avec des périodes de risques enregistrées les 31 mars et 1 er avril sur tous les secteurs. Les premières taches de tavelures sur feuilles sont apparues début juin sur des parcelles du réseau avec variétés sensibles. Sur ces mêmes parcelles s en sont suivies des contaminations secondaires sur feuilles et sur fruits. Les premiers dégâts sur fruits ont été observés mi-juin sur pommes et poires ils ont parfois été importants (jusqu à 6% de fruits touchés). Les conditions pluvieuses du mois de juin ont rendu difficile la maitrise de la maladie. Nombre de périodes de risque de contamination entre le 25 mars et le 11 juillet Risque très léger Risque léger Risque assez grave Risque grave Coyviller (54) Lucey (54) Hattonville (55) Ancy sur Moselle (57) B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 18 21

19 Estimation du risque Il est important d estimer l inoculum à l automne pour mieux connaitre l état de son verger et raisonner les traitements de l année suivante. Sur 100 pousses de l année, à raison de 2 pousses par arbre, les taches de tavelure sur les deux faces des feuilles sont recherchées et comptabilisées dans un tableau comme suit : Pousse sans tavelure S Pousses faiblement tavelées F Pousses intensément tavelées I Somme des pousses tavelées F+I Nombre de pousses Catégorie S : pousse sans tache Catégorie F : pousse faiblement tavelée : taches isolées sur la pousse observée Catégorie I : pousse intensément tavelée : taches nombreuses et convergentes L évaluation de l inoculum se fait comme suit : Somme des pousses tavelées F+I < 20 > 20 Si F>I Inoculum faible Inoculum moyen Si I >F Inoculum moyen Inoculum fort Méthode prophylactique : Elimination des feuilles après leur chute L élimination des feuilles tombées permet de diminuer le stock de spores potentiellement projetables au printemps suivant. Des études réalisées par l INRA démontrent l efficacité du broyage des feuilles du verger après leur chute. En plus d éliminer une partie des formes de conservation hivernale de la tavelure (périthèces), le broyage favorise la décomposition des feuilles. L intervention doit avoir lieu rapidement après la chute des feuilles, pour optimiser la décomposition des feuilles dès le début de l hiver. Oïdium (Podosphaera leucotricha) La présence d oïdium a globalement été élevée sur feuilles et fruits sur toute la saison sur les parcelles peu protégées avec un historique oïdium important. Des repiquages ont été observés dès le mois de juin sur feuilles et jeunes pousses (jusqu à 32% de pousses touchées mi-juillet). Les conditions climatiques ayant été favorables de nouvelles pousses sensibles sont apparues tard en saison. Les dégâts sur fruits ont été visibles dès la fin juillet. Oïdium sur pomme Photo : M.Laflotte, FREDON Lorraine B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 19 21

20 Pucerons Les fondatrices de pucerons cendrés sur bourgeon ont été observées à partir de mi-avril. Les colonies sont apparues à partir du 10 mai en parcelles peu ou non traitées. Les adultes ailés sont apparus vers le 08 juin et la migration a débuté mi-juin et a fait place aux pucerons verts (Aphis pomi). Les auxiliaires ont été présents précocement et tout au long de la période de risque. Les pucerons lanigères ont été, cette année encore, bien présents. Sur certaines parcelles, les seuils ont été dépassés. La présence d Aphelinus mali dans les parcelles a permis de limiter les populations par parasitisme. Sésie du pommier Les captures de sésies ont été assez importantes cette année sur 1 mois à partir de fin juin jusque fin juillet. Deux dénombrements des dépouilles nymphales fin juin et début septembre permettant de connaître l importance de l infestation. Le seuil est de 200 à 400 dépouilles nymphales sur 20 arbres pour 2 contrôles dans un verger de production adulte (seuil de 50 pour les jeunes vergers). Dépouille nymphale de sésie Photo : FREDON Lorraine B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 20 21

21 Bulletin édité sous la responsabilité de la Ch ambre d Agriculture ACAL. Rédaction : FREDON Lorraine et AREFE Avec la participation, de producteurs, l AREFE, la Chambre d Agriculture de la Meuse, la Chambre d Agriculture de Meurthe et Moselle, la Chambre d Agriculture des Vosges, la FREDON Lorraine, l ALPA, le SRAL ACAL(DRAAF). Ce bulletin est produit à partir d observations ponctuelles d un réseau de parcelles suivies par ces partenaires : il donne une tendance de la situation sanitaire dans la région, mais celle -ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d Agriculture ACAL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculte urs pour la protection de leurs cultures. Pour tous renseignements, contacter : Marie LAFLOTTE Animateur Filière Arboriculture FREDON Lorraine Rémi SEGARD Animateur Filière Arboriculture AREFE François-Xavier SCHOTT Animateur Inter-Filières CRA ACAL B S V A r b o r i c u l t u r e L o r r a i n e - P a g e 21 21