Profils des jeunes victimes d accidents. de la circulation en Charente-Maritime

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1 Observatoire Régional de la Santé de Poitou-Charentes 17, rue Salvador Allende POITIERS Tél. : Fax : ors@ors-poitou-charentes.org Site internet : Profils des jeunes victimes d accidents de la circulation en Charente-Maritime Mars 2008 Rapport N 116 Etude réalisée par l ORS Poitou-Charentes à la demande de la Direction Départementale de l Equipement (DDE) de Charente-Maritime

2 Observatoire Régional de la Santé de Poitou-Charentes 17, rue Salvador Allende POITIERS Tél. : Fax : ors@ors-poitou-charentes.org Site internet : Profils 1 des jeunes victimes d accidents de la circulation en Charente-Maritime Mars 2008 Rapport N 116 Auteurs : Stéphane ROBIN, Vianney JOUHET 1 Par profil, on entend toute caractéristique physique, sociologique ou psychologique des personnes permettant un ciblage ou une adaptation des actions selon ces caractéristiques

3 Résumé Profil des jeunes victimes d accident de la route en Charente Maritime Rapport ORS N 116 Mars 2008 Auteurs : S. ROBIN, V. JOUH ET Commanditaire : DDE de Charente-Maritime Objectif L objectif de l étude est de dresser un ou des profils 2 des jeunes de 15 à 25 ans victimes d accidents corporels de la circulation en Charente-Maritime, ce qui revient à mettre en évidence des caractéristiques ou des comportements qui seraient communs ou plus fréquents chez les personnes accidentées ou, a contrario, chez les non accidentés. La constitution de ces profils doit permettre dans un second temps de savoir à qui doivent s adresser en priorité les actions et programmes de prévention, et ainsi à adapter les messages au public cible pour une efficacité plus importante. Méthode Une première étape a consisté à analyser les données disponibles dans les bases de données objectives qui permettent de connaître les caractéristiques des accidents (fréquences, lieux, moments, niveaux de gravité, type de véhicules impliqués, conditions de survenue ) et a minima les caractéristiques sociales de la personne accidentée. Il s agit d une part de la base de mortalité de l INSERM, de la base PMSI qui permet de décrire les éléments liés à l hospitalisation et enfin de la base CONCERTO qui recense l ensemble des accidents de la circulation ayant donné lieu à un rapport de police ou de gendarmerie (soit les accidents corporels). Dans un second temps les bases de données de l enquête LYCOLL 3 et du Baromètre 4 santé 2005 ont été traités, selon deux méthodes : Une analyse bivariée en fonction de la survenue ou non d un accident dans l année ; Une analyse factorielle des correspondances avec classification ascendante hiérarchique en intégrant la survenue ou non d un accident en variable illustrative. Résultats Les analyses effectuées ont montré que la survenue d accidents de la circulation chez les jeunes touche différemment les individus, non seulement en fonction de leurs comportements et des prises de risque déclarés, mais également selon les caractéristiques sociales et conditions de vie. Des moyens peuvent donc être mis en place pour agir contre la survenue de ces accidents auprès de populations spécifiques. L intérêt est important en terme de prévention puisqu à partir de ces résultats, l opportunité d ajuster les messages en fonction du public visé et surtout de définir plus précisément à qui doivent s adresser ces messages et actions de prévention devient possible. La difficulté réside dans l identification des caractéristiques des individus les plus "à risque». Chez les adolescents de Charente Maritime âgés de 15 à 17 ans, la classification a donc permis de constituer 2 groupes très différents. Le groupe pour lequel les proportions de personnes ayant déclaré au moins un accident de la circulation sont plus importantes est constitué d adolescents aux situations familiales moins favorables, au sein desquelles il manque au moins un des deux parents (parents séparés, familles monoparentales, parent décédé). De plus fortes proportions d adolescents ayant des comportements à risque (consommations, violences, troubles du comportement alimentaire) sont observées ainsi qu un environnement scolaire moins favorablement perçu. 2 Par profil, on entend toute caractéristique physique, sociologique ou psychologique des personnes permettant un ciblage ou une adaptation des actions selon ces caractéristiques 3 CHABAUD F., ROBIN S. Enquête Lycoll. Quelles relations entre les facteurs d environnement et les comportements de santé? ORS Poitou-Charentes, rapport n 83, sept pages + annexes. 4 BECK S., GUILBERT Ph., GAUTIER A. Baromètre santé Attitudes et comportements de santé. INPES. Novembre pages.

4 A l opposé, le groupe pour lequel ont été observés les plus faibles pourcentages d accidentés, cumule les situations plutôt favorables tant au niveau des environnements familial et scolaire qu au niveau des comportements à risque. Enfin, le type de filière ou le niveau scolaire atteint semble avoir une grande importance, les collégiens semblent d ailleurs être opposés aux apprentis de CFA et aux lycéens : si le groupe le moins exposé aux accidents est constitué par plus de la moitié des collégiens de l échantillon (qui représentent presque 99 % du groupe), les apprentis ne sont représentés qu à hauteur de 5 % et les lycéens à hauteur de 0,2 %). (Enquête LYCOLL) Pour les jeunes âgés de 18 à 25 ans, les éléments mis en évidence sont comparables à ce qui est observé pour les jeunes âgés de 15 à 17 ans, notamment en ce qui concerne l environnement familial et les consommations. Ce qui semble différencier les profils «à risque» du profil sans accident est le contexte familial et notamment la survenue avant 18 ans d un événement familial. Les difficultés qui semblent en découler sont alors potentiellement responsables des comportements à risque pouvant aboutir à un accident de la circulation. Par ailleurs une attention particulière doit être apportée sur les jeunes qui sont en contact avec des situations violentes et notamment ceux qui en sont responsables. (Baromètre santé) Il semble intéressant, de confirmer ces résultats, obtenu par le traitement de base de données correspondant à des études anciennes (LYCOLL) ou nationales (Baromètre), par la mise en place d une étude spécifique et locale menée auprès des personnes accidentées. En outre, des éléments complémentaires devront être étudiés afin de connaître de façon plus précise cette population, notamment en ce qui concerne les comportements qui ont immédiatement précédé l accident, les conditions de l accident, l état d esprit de la personne accidentée, et les éventuels événements qui auraient pu avoir une influence. Mots clés : Jeunes - Adolescents - Accidents - Charente-Maritime

5 Table des matières I. Introduction 4 II. Objectifs 5 III. Méthode 5 A. Contexte et données descriptives du phénomène dans le département 6 B. Constitution des profils psycho-comportementaux associés à la survenue d un accident de circulation 6 1. Description des bases utilisées 6 2. Méthode d analyse 7 IV. Résultats 9 A. Contexte et description socio démographique 9 1. La mortalité liée aux accidents de la circulation en Charente-Maritime 9 2. Le recours hospitalier suite à un accident de la circulation (PMSI) Base concerto Synthèse 14 B. Profils psycho-comportementaux des adolescents âgés de 15 à 17 ans associés à la survenue d accident de la circulation (Enquête LYCOLL) Analyse bivariée Analyse multivariée 19 C. Profils psycho-comportementaux des adolescents âgés de 18 à 25 ans associés à la survenue d accident de la circulation (Baromètre santé) Description des deux groupes Analyse bivariée Analyse multivariée 28 V. Conclusion - Discussion 35 VI. Bibliographie 37 VII. Annexes 38 Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 1

6 Table des tableaux Tableau 1 : Sexe et environnement familial 15 Tableau 2 : Scolarité 16 Tableau 3 : Consommations 17 Tableau 4 : Comportements à risque 18 Tableau 5 : Comportements de santé 18 Tableau 6 : Caractéristiques des groupes de jeunes identifiés (en %) 21 Tableau 7 : Répartition des groupes 23 Tableau 8 : Age des jeunes dans les groupes 23 Tableau 9 : Sexe et environnement familial 24 Tableau 10 : Consommation d alcool ou de drogue 25 Tableau 11 : Mode de déplacement 26 Tableau 12 : Consultation d un professionnel de santé 26 Tableau 13 : Sexualité 27 Tableau 14 : Situation professionnelle ou scolaire 27 Tableau 15 : Violences 28 Tableau 16 : Répartition des modalités en fonction des groupes de jeunes (en %) 34 Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 2

7 Table des figures Figure 1 : Répartition des décès de jeunes domiciliés en Charente-Maritime dont la cause principale ou associée est l accident de transport terrestre, en fonction de l âge 9 Figure 2 : Répartition mensuelle des décès des ans en Charente-Maritime dont la cause principale ou associée est l accident de transport terrestre (en %) 10 Figure 3 : Répartition des décès de 15 à 25 ans en fonction de la taille de l unité urbaine de la personne décédée 10 Figure 4 : Répartition de l âge et du sexe des jeunes de 15 à 25 ans résidant en Charente- Maritime hospitalisés pour accident entre 2004 et Figure 5 : Effectif des accidentés par âge et par sexe pour la période Figure 6 : Niveau de gravité chez les accidentés de 15 à 25 ans 13 Figure 7 : Niveau de gravité en fonction de l âge sur la période Figure 8 : Répartition mensuelle des accidents des 15 à 25 ans en fonction du domicile 14 Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 3

8 I. Introduction En France, les ans 5 représentent 4 % de la population française, et 5 % des tués sur la route. Sur l ensemble des adolescents tués, un sur deux l est en tant qu usager de cyclomoteur et un sur deux comme usager de voiture de tourisme. Les 18 à 24 ans 6 représentent pour leur part 9 % de la population française mais 23 % des tués sur la route. En 2005, en France, 65 % des tués l ont été en tant qu usagers de véhicules de tourisme et 28 % en tant qu usagers de deux roues à moteur. 60 % des ans en France tués l ont été dans un accident de nuit. Près d un sur deux l a été dans un accident à un seul véhicule sans piéton. Toujours au plan national, 57 % des jeunes sont tués en fin de semaine, dont 63 % la nuit. 22 % des conducteurs de cette tranche d âge impliqués dans un accident mortel ont un taux d alcoolémie positif contre 17 % pour l ensemble des conducteurs. La Charente-Maritime occupe la 38 ème place départementale en nombre d habitants mais la 13 ème pour le nombre de tués. En Charente-Maritime, les jeunes de 18 à 24 ans représentent 7,8 % de la population et 22,2 % des tués sur la route en 2005 (soit 18 tués). Le Document Général d Orientation (DGO) de Charente-Maritime avait défini comme enjeu prioritaire «les jeunes», c est-à-dire les moins de 25 ans, population fortement touchée par les accidents corporels de la circulation. Or, au terme des programmes d action, les jeunes restent une population très touchée par les accidents de la circulation. Les conditions générales de survenue des accidents graves diffèrent sur dans le département puisque : La proportion de victimes graves par accident de nuit est plus fréquente (39 % contre 36 % au niveau national) La proportion de victimes graves durant le week-end est plus importante (40 % contre 35 % au niveau national) La présence d alcool dans le cas d accidents mortels est beaucoup plus élevés (41 % contre 28 % au niveau national) Le risque d accident mortel sur route départementale est plus important qu en moyenne en France. Ces premiers éléments laisseraient présager des facteurs comportementaux plus «défavorables» chez les jeunes de Charente-Maritime (conduite sous l emprise de produits addictifs notamment). 5 Adolescents-grands thèmes de la sécurité routière-onisr-février Jeunes adultes- grands thèmes de la sécurité routière-onisr-février 2007 Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 4

9 Cependant, les données d accidentologie brutes ne permettent pas un ciblage efficace des actions de prévention en faveur des jeunes, compte tenu des nombreux autres facteurs associés aux accidents : o facteurs individuels : âge, sexe, mode d usage de la route, expérience de conduite, o facteurs comportementaux : addictions (alcool, drogue, stupéfiants, psychotropes), prises de risque (vitesse, risques cumulés, non respect des lois), attention insuffisante à la conduite (téléphone mobile, ordinateurs embarqués..). Dans ce contexte, et afin de mieux cibler les actions de prévention vers cette population, il est indispensable de tenter de définir plus précisément le profil des jeunes ayant un risque plus élevé d accident de la voie publique en prenant en compte des éléments concernant également la situation sociale, l environnement familial et affectif, et plus généralement les conditions de vie. II. Objectifs L objectif de l étude est donc de dresser un ou des profils des jeunes de 15 à 25 ans victimes d accidents corporels de la circulation en Charente-Maritime, c est-à-dire mettre en évidence des caractéristiques ou des comportements qui seraient communes ou plus fréquentes chez les personnes accidentés ou, a contrario, chez les non accidentés. La constitution de ces profils doit permettre dans un second temps de savoir à qui doivent s adresser en priorité les actions et programmes de prévention, et ainsi adapter les messages au public cible pour une efficacité plus importante. III. Méthode La méthode est constituée de plusieurs étapes qui permettent au terme du processus d analyse de constituer des profils. Une première étape consiste à analyser les données disponibles dans les bases de données objectives qui permettent de connaître les caractéristiques des accidents (fréquences, lieux, moments, niveaux de gravité, type de véhicules impliqués, conditions de survenue ) et a minima les caractéristiques sociales de la personne accidentée. Il s agit d une part de la base de mortalité de l INSERM, de la base PMSI qui permet de décrire les éléments liés à l hospitalisation et enfin de la base CONCERTO qui recense l ensemble des accidents de la circulation ayant donné lieu à un rapport de police ou de gendarmerie (soit les accidents corporels). Dans un deuxième temps, l analyse de données issues d enquêtes transversales déclaratives permet de constituer des profils. Il s agit d une part de l enquête LYCOLL, menée auprès des enfants scolarisés en troisième et en seconde dans le département de Charente-Maritime, et d autre part, de l enquête Baromètre santé jeunes Poitou-Charentes. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 5

10 A. Contexte et données descriptives du phénomène dans le département Des données descriptives ont été étudiées afin de situer le phénomène «accidents de la circulation chez les jeunes» en Charente-Maritime. Il s agit de données de mortalité (Base INSERM), de données de l activité hospitalière (Base Programme Médical des Systèmes Informatisés) et de données concernant exclusivement les accidents de la circulation (Base Concerto) et les conditions de leur survenue. a) Base de mortalité Le fichier de l INSERM permet de décrire la fréquence des décès en fonction de la cause en suivant la Classification Internationale de Mortalité. La version actuellement utilisée est la version 10. Cette base renseigne également l âge, le sexe, l état matrimonial et la CSP. Pour avoir des effectifs suffisants, l analyse des fichiers de mortalité de l INSERM a été réalisée sur la période b) Base PMSI La base PMSI regroupe dans une même base des données spécifiques à chaque hospitalier. Sont renseignés notamment le sexe, l âge, l établissement, le diagnostic principal et les diagnostics associés à l hospitalisation ainsi que le domicile du patient. Les résultats portent sur les années 2004 et c) Base Concerto La base concerto est un ensemble de données factuelles décrivant chaque accident corporel de la circulation, et les personnes impliquées dans ces accidents. Cette base est alimentée par les fiches BAAC (Bulletin d Analyse des Accidents Corporels de la Circulation) renseignées par les forces de l ordre lors de la survenue d un accident corporel de la circulation. Son étude a permis de définir une typologie des lieux, heures et jours des accidents selon les types d usagers, l âge, le sexe, la catégorie socio-professionnelle, la gravité de l accident, les facteurs comportementaux. Afin de disposer d effectifs suffisants, la période de traitement porte sur une période allant de 2000 à B. Constitution des profils psycho-comportementaux associés à la survenue d un accident de circulation 1. Description des bases utilisées a) L enquête LYCOLL L enquête Lycoll est une enquête par auto questionnaire, menée en 1999 auprès d environ élèves de troisième et de seconde des établissements scolaires publics et privés et des CFA de Charente-Maritime. Cette enquête a permis d obtenir un échantillon représentatif de la population des ans de Charente-Maritime. Cette enquête transversale aborde les modes de vie et comportements (habitudes de vie, consommations, violences, accidents, comportements de santé, activités physiques, comportements alimentaires, loisirs ) des collégiens et lycéens du département. Ainsi les Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 6

11 liens entre les accidents de la circulation déclarés dans l année et les différents environnements des individus (caractéristiques socio-démographiques, environnement familial, environnement affectif, environnement scolaire ) ont pu être étudiés. L objectif de l analyse de cette base de données a été de mettre en évidence les facteurs liés à une augmentation des risques d accident chez les jeunes âgés de 15 à 17 ans. b) L enquête BAROMETRE SANTE JEUNES 2005 L enquête Baromètre santé jeunes 2005 nationale est une enquête déclarative menée par téléphone. L outil de recueil utilisé est un questionnaire composé d indicateurs validés permettant d aborder de nombreux thèmes dont les comportements (habitudes de vie, consommations, violences, accidents, comportements de santé, activités physiques, comportements alimentaires, loisirs ) et les différents environnements (caractéristiques socio-démographiques, environnement familial, environnement affectif, environnement scolaire ou professionnel ). Ces différents éléments permettent ainsi d analyser les liens existant entre les différents comportements entre eux mais également les liens existant entre ces comportements et les différents environnements abordés. Afin d avoir des effectifs suffisants, l analyse, qui portera ici sur les ans, a été effectuée sur la base nationale, le postula étant que le profil des jeunes aux comportements accidentogènes diffère peu entre la Charente-Maritime et la France. L objectif de l analyse de cette base de données est de constituer des profils, c est-à-dire des groupes homogènes d individus. 2. Méthode d analyse Les méthodes d analyse statistiques utilisées sont les mêmes pour les deux enquêtes. Elle comporte deux étapes principales et est basée sur la constitution de deux groupes distincts : Les jeunes ayant déclarer avoir au moins un accident de la circulation dans les 12 derniers mois : «groupe accidenté»; Les jeunes n ayant pas eu d accident dans les 12 derniers mois «groupe non accidenté». L objectif final de l analyse est de définir des profils, c est-à-dire de constituer des groupes homogènes du point de vue des comportements et des caractéristiques «sociales 7», constitués également en fonction de la déclaration ou non d un accident de la circulation dans l année. a) Analyses bi-variées Une première analyse bi variée a été réalisée. Elle permet d identifier les éléments liés au fait d avoir eu ou non un accident de la circulation. Ces liens ne prennent pas en compte les 7 les caractéristiques sociales étant vues ici au sens large, c est-à-dire en prenant en compte les différents environnements cités plus haut. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 7

12 éventuels facteurs de confusion mais permettent malgré tout d identifier les caractéristiques et comportements qui sont liés une proportion plus ou moins importante d accidentés. A partir de ces résultats, il est possible de montrer par exemple que les hommes ont une proportion d accidentés plus importante, sans expliquer par ailleurs qu ils ont également plus fréquemment des comportements à risque, et que ces comportements à risque sont également liés à une fréquence plus importante d accidents. Cette analyse bi variée repose sur la comparaison statistique des proportions observées par rapport aux proportions attendues, c est-à-dire qui auraient dû être observées si le facteur étudié ne jouaient pas un rôle sur le phénomène «accident de la circulation». Il s agit du test du Chi2 lorsque les effectifs le permettent ou du test de Fischer lorsque les effectifs sont insuffisants (inférieurs à 5). Le seuil de signification est de 0,05. Les résultats ainsi obtenus permettront dans un second temps de mettre en place une analyse multivariée. b) Analyse multivariée L analyse multivariée permet de prendre en compte un ensemble de facteurs dans une même analyse. Dans la méthode utilisée dite «analyse factorielle des correspondances (AFC)», les différents facteurs étudiés sont appelés «variables actives» tandis que les accidents de la circulation constituent la «variable illustrative» qui n a pas d influence dans l analyse. On cherche par cette méthode à savoir en quoi les individus se ressemblent ou se différencient les uns des autres, en considérant qu un individu est décrit totalement par les variables actives incluses dans le modèle. Les individus se ressemblent lorsque les valeurs pour chacune de ces variables sont proches. Les liaisons entre les variables sont étudiées à partir d un nombre restreint de «variables synthétiques» obtenues par l AFC, qui synthétisent l ensemble des informations de plusieurs variables liées entre elles. Enfin, la classification va permettre de savoir quels sont les individus qui se ressemblent et quels sont ceux qui diffèrent afin de constituer une typologie, c est-à-dire définir des groupes homogènes d individus. De plus, elle permet de montrer pour chaque groupe constitué en quoi les individus qui le constituent se ressemblent, autrement dit quelles sont les caractéristiques communes de ces individus, ainsi que leurs situation par rapport à la variable illustrative (ici le fait de déclarer ou non un accident dans l année). Seules les classes pour lesquelles la proportion d accident était significativement différente de la moyenne (plus grande ou moins grande proportion) ont été décrites. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 8

13 IV. Résultats A. Contexte et description socio démographique 1. La mortalité liée aux accidents de la circulation en Charente-Maritime Pour avoir des effectifs suffisants, l analyse des fichiers de mortalité de l INSERM a été réalisée sur la période Sur cette période, 131 jeunes, domiciliés en Charente-Maritime, âgés de 15 à 25 ans sont morts d une cause principale ou une cause associée à un accident de transport terrestre 8. Ces accidents mortels touchent principalement les hommes : 77,1 % soit 101 victimes sur 131. La tranche d âge la plus concernée est celle des ans : 61,8 % des personnes décédées soit 81 personnes. Figure 1 : Répartition des décès de jeunes domiciliés en Charente Maritime dont la cause principale ou associée est l accident de transport terrestre, en fonction de l âge 38,2 61, ans ans Source Base mortalité Inserm Exploitation ORSPEC La répartition des personnes de 15 à 25 ans décédées dans un accident de la circulation diffère peu selon le mois de l année mais la plus grande fréquence est observée au mois de mai, avec un nombre cumulé sur la période analysée deux fois plus important qu en moyenne sur l ensemble de l année (10,9 décès par mois sur la période). 8 Codes CIM 10 utilisés : V01 V99 Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 9

14 Figure 2 : Répartition mensuelle des décès des ans en Charente Maritime dont la cause principale ou associée est l accident de transport terrestre ( %) octobre 8% novembre 7% décembre 8% janvier 7% février 10% mars 8% septembre 5% août 7% juillet 7% juin 8% mai 17% avril 8% Source Base mortalité Inserm Exploitation ORSPEC Les victimes sont en majorité des habitants d une commune rurale : 79 cas sur les 131. Figure 3 : Répartition des décès de ans en fonction de la taille de l unité urbaine de la personne décédée Commune rurale 2000 à 5000 hab à hab à hab à hab à hab Source Base mortalité Inserm Exploitation ORSPEC Selon la définition qu'en donne l INSEE, une unité urbaine est une commune ou un ensemble de communes dont plus de la moitié de la population réside dans une zone agglomérée de plus de habitants dans laquelle aucune habitation n'est séparée de la plus proche de plus de 200 mètres. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 10

15 2. Le recours hospitalier suite à un accident de la circulation (Base de donnée PMSI) L analyse de ces données a permis d identifier 255 hospitalisations pour un accident de la circulation pour les jeunes de 15 à 25 ans domiciliés en Charente Maritime pour les années 2004 et 2005 (dont 94 en 2004 et 161 en 2005). a) Age et sexe des jeunes hospitalisés pour un accident Figure 4 : Répartition de l âge et du sexe des jeunes de 15 à 25 ans résidant en Charente-Maritime hospitalisés pour accident entre 2004 et 2005 Age Sexe 7% 9% 16% 11% 11% 8% 10% 7% 8% 7% 5% Effectif % Hommes % Femmes % Age Effectif % % % % % % % % % % % % N=255 Source PMSI Exploitation ORSPEC Les hommes sont sur-représentés par rapport aux femmes (72 %) et les ans représentent 63 % des jeunes hospitalisés. La classe d âge majoritaire est représentée par les 17 ans avec 16 %. b) Accidents répétés Sur les 255 jeunes résidant en Charente Maritime hospitalisés pour accident entre 2004 et 2005, 7 (2,7 %) ont eu plusieurs accidents sur la même période, ce sont tous des hommes et 6 d entre eux ont eu les deux accidents la même année. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 11

16 3. Base concerto Pour avoir des effectifs suffisants, la période de traitement porte sur une période allant de 2000 à a) Age et sexe des accidentés de 15 à 25 ans Figure 5 : Effectif des accidentés par age et par sexe pour la période Hommes Femmes Source concerto - Exploitation ORSPEC Toute tranche d âge confondue, les hommes sont nettement plus exposés aux accidents de la circulation que les femmes. On constate par ailleurs que les ans sont les plus touchés. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 12

17 b) Gravité des accidents Figure 6 : Niveau de gravité chez les accidentés de ans 18% 4% 20% Indemne Blessé Léger Blessé Grave Tué 58% Source concerto - Exploitation ORSPEC 24 % des ans accidentés ont été tués ou gravement blessés au cours des années 2000 à Figure 7 : Niveau de gravité en fonction de l'âge sur (en %) Indemne Tué Blessé grave Blessé léger ans ans ans ans Source concerto - Exploitation ORSPEC On confirme ici que les accidents mortels concernent surtout les tranches d âge au delà de 18 ans. En effet, la classe des ans, qui correspond à 58 % des ans accidentés, concentre 78 % de l ensemble des tués entre 2000 et Les ans représentent une faible part des sujets indemnes (6 %) mais la part la plus importante des blessés légers (36 %). Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 13

18 c) Répartition des accidents selon le mois de l année En globalité (c est-à-dire sans prendre en compte l origine géographique de la victime), peu de différences sont observées en fonction du mois : une fréquence un peu plus importante en juillet. A noter malgré tout une légère tendance à l augmentation de janvier à juillet précédant une légère tendance à la baisse de juillet à décembre. La répartition diffère selon l origine géographique de la victime. Ainsi, on note, pour les non résidents une augmentation en juillet et surtout en août avec un triplement du nombre d accident par rapport au mois le plus faible. Pour les habitants de Charente Maritime, la fluctuation est différente, le mois d octobre constitue le mois le plus fort en terme de nombre d accident, devant le mois de juillet. A l inverse, les mois avec les plus faibles proportions sont les mois d août et avril. Figure 8 : Répartition mensuelle des accidents des ans en fonction du domicile Charente Maritime Autre janvier mars avril mai juin juillet septembre octobre novembre Source concerto - Exploitation ORSPEC 4. Synthèse Les accidents de la circulation chez les ans concernent plus les hommes que les femmes, et les hommes ont tendance à avoir des accidents plus grave (PMSI, INSERM et CONCERTO). De même il semble que les récidives concernent plus les hommes que les femmes (PMSI). Si la tranche d âge la plus concernée par les accidents concerne les ans, la répartition de la gravité des accidents est différente. En effet, ce sont les tranches au delà de 18 ans qui représentent la part la plus importante des décès (CONCERTO et INSERM). Les ans constituent, quand à eux, la part la plus importante des blessés légers (CONCERTO). Enfin les accidents de la circulation chez les jeunes venus d autres départements sont plus nombreux durant les mois estivaux notamment le mois d août (CONCERTO). Des interventions pourraient être envisagées spécifiquement pour ces jeunes estivants. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 14

19 B. Profils psycho-comportementaux des adolescents âgés de 15 à 17 ans associés à la survenue d accident de la circulation (Enquête LYCOLL) L analyse des données porte sur les adolescents âgés au moment de l enquête de 15 à 17 ans, soit adolescents : 41,2 % (1 178) sont âgés de 15 ans, 37,7 % (1 078) de 16 ans et 21,1 % (606) de 17 ans. La plus grande partie d entre eux est élève de lycée (43,1 % soit 1234 adolescents), puis au collège (40,1 % soit 1148 adolescents). Ils sont ensuite dans des établissements agricoles (9,2 % soit 263 adolescents) ou en CFA (7,6 % soit 217). Dans cet échantillon, presque 24 % déclarent avoir eu un accident de la circulation dans l année. Presque 15 % ont eu un seul accident, presque 5 % en ont eu deux, et un peu plus de 4 % en ont au moins trois. 1. Analyse bivariée Ne sont présentés ici que les facteurs significativement liés à la déclaration ou non d un accident de la circulation dans l année. Remarque : On entend par accident, un accident, de bicyclette, de cyclomoteur ou de voiture dans les 12 derniers mois ayant entraîné une consultation chez le médecin ou à l hôpital. a) Sexe et environnement familial Tableau 1 : Sexe et environnement familial Accidentés Non accidentés N % N % Sexe Hommes Femmes Vivant avec leur mère Oui Non Vivant avec leur père Oui Non Vivant avec un ami Oui Non Dinant souvent seul Oui Non Lieu de vie Urbain Rural Source LYCOLL - Exploitation ORSPEC Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 15

20 Le premier élément étudié concerne le sexe : les garçons ont déclaré significativement plus fréquemment que les filles avoir eu un accident de circulation dans l année. Les adolescents vivant avec un seul des deux parents, ainsi que ceux vivant avec un ami ont plus souvent été victimes d accidents de la circulation que ceux vivant dans une autre situation (avec leurs parents, en internat, en foyer). De même pour les adolescents pour qui la vie de famille est plutôt désagréable, voir à fuir. Le fait de dîner au moins assez souvent seul est également associé à une plus grande fréquence d accidentés. Les urbains semblent plus exposés aux accidents. b) Scolarité Tableau 2 : Scolarité Accidentés Non accidentés N % N % Apprentis Oui Non Aimer l école Oui Non Sécher les cours Oui Non Rentrer de l école en deux roues Oui Non Rentrer de l école en voiture Oui Non Avoir des amis à l école Oui Non Etre populaire Oui Non Avoir une relation affective qui compte Oui Non Source LYCOLL - Exploitation ORSPEC Les apprentis déclarent également significativement plus que les autres avoir eu au moins un accident de la circulation dans l année. Les adolescents utilisant un deux roues pour rentrer de l école sont beaucoup plus concernés par les accidents de la circulation, tandis que ceux qui rentrent en voiture déclarent moins fréquemment avoir eu un accident de la circulation. Ceux qui n aiment pas l école sont également dans ce cas ainsi que ceux qui sèchent les cours ou sont en retard. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 16

21 Les adolescents ayant des amis à l école, ou une relation affective qui compte pour eux ainsi que les adolescents se déclarant populaires déclarent plus fréquemment que les autres avoir eu un accident de la circulation. c) Consommations Tableau 3 : Consommations Accidentés Non accidentés N % N % Buveur d alcool hebdomadaire Oui Non Buveur d alcool quotidien Oui Non Ivresses fréquentes Oui Non Fumeur quotidien Oui Non Consommateur de cannabis au moins 10 f/an Oui Non Consommateur d une autre drogue dans l année Oui Non Consommateur quotidien d une drogue Oui Non Source LYCOLL - Exploitation ORSPEC Boire de l alcool au moins une fois par semaine ou boire de l alcool tous les jours, avoir des ivresses fréquentes (10 fois et plus dans l année), constituent des facteurs liés à une augmentation des accidents déclarés. A l opposé, les jeunes déclarant des ivresses rares (pas plus de deux dans l année) ont significativement moins d accident déclaré. Les fumeurs réguliers (au moins une cigarette par jour), ceux qui déclarent avoir consommé du cannabis ou une autre drogue au moins 10 fois et plus dans les 12 derniers mois, déclarent plus fréquemment que les autres avoir eu un accident de la circulation. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 17

22 d) Les comportements à risque Tableau 4 : Comportements à risque Accidentés Non accidentés N % N % Autre type d accident dans l année Oui Non Traîner dans les rues assez souvent Oui Non Va au café assez souvent Oui Non Va en boite de nuit assez souvent Oui Non Violences agies Oui Non Violences subies Oui Non Avoir tenté de se suicider Oui Non Source LYCOLL - Exploitation ORSPEC Avoir été victimes d un accident d un autre type dans l année est lié à une plus grande fréquence de survenue d au moins un accident de la circulation dans l année. De même, ceux qui «traînent dans la rue», ou qui vont au café, en boîte de nuit ont plus souvent eu au moins un accident de la circulation tout comme ceux qui font du sport, ou ceux qui ont un comportement violent, ou qui ont subi des violences physiques ou sexuelles. e) Comportements de santé Tableau 5 : Comportements de santé Accidentés Non accidentés N % N % Consomme des médicaments psychotropes Oui Non Plaintes somatiques Oui Non Troubles du comportement alimentaire Oui Non Avoir tenté de se suicider Oui Non Source LYCOLL - Exploitation ORSPEC Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 18

23 Ceux ayant tenté de se suicider, qui ont des troubles du comportement alimentaire et des plaintes somatiques, ainsi que les jeunes qui prennent des médicaments psychotropes déclarent plus fréquemment avoir eu au moins une fois un accident de la circulation dans l année. Si cette analyse ne tient pas compte des interactions, elle permet de mettre en évidence différents facteurs liés à une fréquence plus importante de déclaration d accidents de la circulation, que ces liens soient directs ou indirects. Elle offre ainsi une grande diversité d approche possible pour la mise en place de politiques de prévention chez ces jeunes. 2. Analyse multivariée L analyse multivariée a été menée afin d identifier les liens entre la variable «avoir eu un accident de la circulation dans l année» et des variables définies à partir des résultats obtenus lors des analyses bivariées présentées précédemment. Il s agit de l analyse factorielle des correspondances qui, associée à une classification, permet de définir des groupes d individus homogènes et de situer leurs comportements ou caractéristiques par rapport à la déclaration d au moins un accident de la circulation. Les résultats de cette analyse sont présentés cidessous (Cf. Méthode). a) Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) Cette méthode permet de comparer la distance entre les différentes modalités de réponses aux variables sélectionnées sur des axes dont la signification est déterminée par les variables qui les caractérisent. En d autre terme, elle définit des «axes» qui permettent de résumer au mieux l information obtenue à partir des variables sélectionnées. Finalement, les axes choisis concernent les conduites à risque (l axe 1) et le bien-être ressenti (l axe 2) : - L axe 1 oppose un groupe dont les individus ont plutôt des comportements à risque notamment en ce qui concerne les consommations à un groupe d individus plutôt «sages» (ne traînent pas, ne vont pas en boîte ni au café, n ont pas de consommation, ni de comportements violents). L environnement scolaire et son ressenti sont également décrits, notamment le fait d apprécier ou non l école et le fait de «sécher» des cours. Enfin, la situation familiale est également prise en compte : famille monoparentale et parents séparés, la vie de famille plutôt à rechercher ou plutôt à fuir. - L axe 2 regroupe les individus par rapport à leur vie de famille également mais surtout par rapport à leur «bien-être» ressenti, c est-à-dire à leur moral, à la présence de plaintes somatiques, de signes dépressifs. Un graphique illustre leur positionnement (Cf. annexe 1). Cette représentation graphique constitue une étape intermédiaire de l analyse mais ne permet pas encore de définir des profils. Pour cela une classification doit encore être réalisée. b) Classification ascendante hiérarchique Au total la classification a permis de mettre en évidence 5 groupes différents. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 19

24 Parmi ces 5 groupes on a mis en évidence 2 profils de jeunes pour lesquels la proportion d accidentés varie significativement. Le premier concerne des adolescents déclarant plus fréquemment avoir eu au moins un accident que ce qui est observé globalement sur l échantillon et un autre qui concerne des adolescents pour lesquels la fréquence de déclaration d au moins un accident dans l année est moindre. Le groupe 1 dont le pourcentage d accidentés de la circulation dans l année est de plus de 43 % (contre 22,4 % pour l ensemble de l échantillon) constitue le groupe le plus exposé. Il est constitué de garçons à 69 %. L environnement familial pose plus souvent problème que dans le reste de l échantillon (plus fort pourcentage de familles monoparentales, plus d insatisfaction par rapport à la vie de famille, un pourcentage 2 fois plus important d orphelins d au moins un parent). Au niveau de l environnement scolaire, il s agit d adolescents peu à l aise à l école : 58 % n aiment pas du tout l école (contre 27 % dans l ensemble de l échantillon) et plus de 60 % sèchent les cours au moins de temps en temps (contre 17 % pour l ensemble). Au niveau des comportements à risque, le groupe est constitué d adolescents plus fréquemment consommateurs de produits psychoactifs, notamment d alcool plus de 15 % boivent tous les jours (contre 2 %) et près de 9 sur 10 boivent au moins une fois par semaine (contre 42 %), presque la moitié déclare des ivresses fréquentes (contre 8 %) mais également de tabac 86 % sont fumeurs quotidiens contre 36 % au niveau global et de cannabis plus des ¾ ont consommé au moins 10 fois dans l année contre un peu plus de 15 % au niveau global. Enfin, la consommation d une drogue tous les jours est beaucoup plus fréquente (37 % contre moins de 4 % dans l échantillon). Les sorties dans les bars, en boite ou traîner dans les rues sont des comportements qui concernent une proportion environ deux fois plus importante dans ce groupe que dans l ensemble de l échantillon. Les violences subies et agies sont plus fréquentes : 39 % ont subi des violences physiques dans l année et presque la moitié a eu des comportements violents. Les tentatives de suicide concernent presque 30 % des adolescents classés dans ce groupe contre 12 % dans l ensemble de l échantillon. Ce groupe cumule donc à la fois une situation familiale problématique, un environnement scolaire qu il juge insatisfaisant, des comportements à risque plus fréquents (consommations, violences). Les consommations semblent avoir une importance particulière dans la constitution de ce groupe : d une part, les proportions de consommateurs sont plus importantes, et d autre part plus de trois adolescents sur quatre déclarant consommer des drogues tous les jours et plus de 60 % de ceux qui déclarent boire de l alcool tous les jours ou qui déclarent des ivresses fréquentes, font partie de ce groupe. Le groupe 2 représente près de 20 % de l échantillon avec une proportion d accidentés inférieure au niveau global (16 % contre 22 %). Il est caractérisé par une proportion importante de collégiens (97 % contre 40 % au niveau global), et une proportion faible d élèves de lycée (0,5 % contre 43,1 % au niveau global) et d apprentis de CFA (1,8 % contre 7,6 % au niveau global). Ils sont moins nombreux à se plaindre de leur vie de famille et vivent moins souvent avec des parents séparés ou en famille monoparentale. Ils sèchent également moins souvent les cours et ont des comportements à risque moins importants que ce soit au niveau des consommations, des sorties, des violences subies, agies et des tentatives de suicide. Il apparaît comme un groupe dont les caractéristiques sont opposées au groupe 1. De plus, des caractéristiques ressortent en ce qui concerne le bien-être ressenti : ils sont moins Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 20

25 nombreux qu au niveau global à se sentir seul, et ont moins fréquemment des signes dépressifs et des plaintes somatiques. Pour ce groupe, le fait d être constitué pour l essentiel de collégiens aurait une implication sur le reste des comportements. Ce groupe bénéficie d un environnement familial favorable et de comportements à risque moindres, il s agit donc plutôt des collégiens qui «vont bien». Plus de la moitié des collégiens (55 %) de l échantillon est représenté dans ce groupe. L analyse a donc permis de constituer 2 groupes très différents. Les groupes pour lesquels les proportions de personnes ayant déclaré au moins un accident de la circulation sont plus importantes, sont constitués d adolescents aux situations familiales moins favorables, au sein desquelles il manque au moins un des deux parents (parents séparés, familles monoparentales, un parent décédé). De plus fortes proportions d adolescents ayant des comportements à risque (consommations, violences, troubles du comportement alimentaire) sont observées ainsi qu un environnement scolaire moins favorablement perçu. A l opposé, le groupe pour lequel ont été observés les plus faibles pourcentages d accidentés, cumule les situations plutôt favorables tant au niveau des environnements familial et scolaire qu au niveau des comportements à risque. Enfin, le type de filière ou le niveau scolaire a une grande importance, les collégiens semblent être opposés aux apprentis de CFA et aux lycéens : la moitié des collégiens de l échantillon (qui représentent presque 97 % du groupe) se trouve dans le groupe le moins exposé aux accidents tandis que seuls 5 % des apprentis et 0,2 % des lycéens y sont représentés. Les tableaux suivants présentent les résultats pour chaque groupe constitué et comparent avec les données globales pour l ensemble de l échantillon. Tableau 6 : Caractéristiques des groupes de jeunes identifiés (en %) Groupe 1 : 43 % d accidentés 9,8 % de l échantillon Groupe 1 Global Garçons 68,8 51,3 Famille monoparentale 35,1 26,5 Famille à fuir 20,1 10,1 Au moins un des deux parents décédés 8,6 4,4 Déménagement dans l année 21,5 12,1 Sécher des cours 63,4 17,4 Aime pas du tout l école 57,7 26,8 Troubles du comportement alimentaire 27,2 12,3 Traîne dans les rues 74,6 31,8 Va en boîte de nuit 61,7 30,5 Va au café 74,2 36,8 Fumeur quotidien 85,7 36,2 Buveur hebdomadaire 88,5 41,8 Buveur quotidien 15,4 2,4 Ivresses fréquentes 49,5 7,7 Cannabis au moins 10 fois/an 76,3 15,8 Drogue tous les jours 36,6 4,5 Violences agies 48,8 19,9 Violences subies 39,1 23,1 Tentative de suicide 28,7 12,0 Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 21

26 Groupe 2 : 16,4 % d accidentés 23 % de l échantillon Groupe 2 Global Collège 96,8 40,1 Lycée 0,5 43,1 CFA 1,8 7,6 Famille à fuir 3,3 10,1 Parents séparés 0 22,3 Famille monoparentale 0,8 26,5 Vit avec sa mère plus conjoint 1,5 11,3 Se sentir seul 4,2 9,8 Sécher des cours 6,4 17,4 Troubles du comportement alimentaire 5 12,3 Va au café 21,8 36,8 Va en boîte de nuit 16,1 30,5 Fumeur quotidien 20 36,2 Buveur hebdomadaire 26,2 41,8 Buveur quotidien 0,6 2,4 Ivresses fréquentes 1,5 7,7 Cannabis au moins 10 fois/an 3,9 15,8 Violences agies 14,4 19,9 Violences subies 13,5 23,1 Plaintes somatiques 22,3 33,5 Signes dépressifs 2,9 8,7 Tentative de suicide 4,7 12,0 Source : LYCOLL - Exploitation : ORSPEC Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 22

27 C. Profils psycho-comportementaux des adolescents âgés de 18 à 25 ans associés à la survenue d accident de la circulation (Baromètre santé) 1. Description des deux groupes Au total, le traitement a été effectué sur 4077 jeunes de 18 à 25 ans. Tableau 7 : Répartition des groupes Groupe Effectif % Accidentés 97 2,4 Non accidentés ,6 Total Source : Baromètre - Exploitation : ORSPEC Remarque : Sont considérés comme accidents de la circulation les accidents de bicyclette, de cyclomoteur ou de voiture dans les 12 derniers mois, ayant entraîné une consultation chez le médecin ou à l hôpital. 2,4 % des jeunes déclarent avoir eu un accident de circulation dans les 12 derniers mois (vélo, moto, mobylette, scooter, voiture). Tableau 8 : Age des jeunes dans les groupes Age Moyenne Ecart type Minimum Médiane Maximum Accidentés 20,9 2, Non accidentés 21,7 2, Total 21,7 2, Source : Baromètre - Exploitation : ORSPEC Parmi les ans les accidentés sont significativement plus jeunes que les non accidentés (p<0.001). Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 23

28 2. Analyse bivariée Cette méthode descriptive permet de répartir les différentes variables en fonction de la survenue ou non d un accident. Si cette méthode ne prend pas compte les facteurs de confusions en traitant chaque variable indépendamment les une des autres, elle permet cependant de donner l ensemble des facteurs sociaux et psycho-comportementaux liés de façon directe ou indirecte à une augmentation de la proportion d accidents déclarés. Ne sont présentées ici que les variables significativement liées à la survenue d un accident. a) Sexe et environnement familial Tableau 9 : Sexe et environnement familial Accidentés Non accidentés N % N % Sexe Hommes Femmes Vivant avec un ou ses parents Oui Non Parents séparés Oui Non En couple Oui Non Ayant des enfants Oui Non Décès d un des parents Oui Non Evènement familial avant 18 ans Oui Non Source : Baromètre - Exploitation : ORSPEC Les garçons ont déclaré significativement plus fréquemment que les filles avoir eu un accident de circulation dans l année. Le fait de vivre avec un ou ses parents, c est à dire dans le foyer parental est associé à une augmentation du nombre d accidents déclarés. Les jeunes qui déclarent ne pas être en couple, ou encore ceux qui n ont pas d enfant, déclarent plus fréquemment des accidents. Le fait d avoir connu un évènement familial avant 18 ans (séparation, divorce, disputes, graves maladies, handicap ou décès des parents) est associé à une augmentation de la fréquence des accidents déclarés. Ainsi le décès d un des parents ou encore le fait qu ils soient séparés est associé à une augmentation de la proportion d accidentés. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 24

29 b) Consommation d alcool ou de drogue Définitions : - Consommateurs sans risque : déclarent ne pas avoir bu plus de 6 verres au cours d une même occasion, et ne pas avoir bu plus de 14 verres par semaine pour les femmes ou plus de 21 verres par semaine pour les hommes. - Consommateurs occasionnels : déclarent avoir consommer une boisson alcoolisée au maximum 2 à 4 fois par mois. - Consommateurs réguliers : déclarent avoir bu une boisson alcoolisée au moins une fois par semaine au cours des 12 derniers mois. - Consommateurs ponctuels à risque : déclarent avoir bu plus de 6 verres au cours d une même occasion pas plus d une fois par mois et ne pas avoir bu plus de 14 verres par semaine pour les femmes et 21 verres par semaine pour les hommes. - Consommateurs chroniques à risque : déclarent avoir bu plus de 6 verres au cours d une même occasion 1 fois par semaine, ou avoir bu entre 15 et 48 verres par semaine pour les femmes et 22 à 48 verres par semaine pour les hommes. - Consommateurs à risque avec dépendance : déclarent avoir bu tous les jours ou presque 6 verres d alcool au cours d une même occasion ou avoir bu 49 verres ou plus par semaine. Tableau 10 : Consommation d alcool ou de drogue Accidentés Non accidentés N % N % Boire de l alcool au moins une fois par mois Oui Non Consommateurs chroniques à risque Oui Non Consommateurs sans risque Oui Non Consommateurs réguliers sans risque Oui Non Consommateurs de prémix Oui Non Consommateurs de cannabis en conduisant Oui Non Source : Baromètre - Exploitation : ORSPEC Remarque : Les prémix sont des boissons alcoolisées et sucrées. Rapport ORS Poitou-Charentes n Mars p. 25

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