ECONOMIE REGIONALE RÔLE ET VIABILITE DU SECTEUR DE TRANSPORT MARCHAND DES ENGINS A DEUX ROUES EN AFEIQUE DE L OUEST :

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1 SERIE ECHANGES REGIONAUX Septembre 2008 ECONOMIE REGIONALE Coordination : Dr Bio Goura SOULE (LARES-Bénin) Professeur Kouami KOKOU (Université de Lomé-Togo) (LARES-Bénin) 006 /02/ LARES RÔLE ET VIABILITE DU SECTEUR DE TRANSPORT MARCHAND DES ENGINS A DEUX ROUES EN AFEIQUE DE L OUEST : CAS DE QUELQUES VILLES DU BENIN ET DU TOGO Financement / CODESRIA/DAKAR/SENEGAL 1

2 TABLE DES MATIERES DEFINITION DES SIGLES... 5 Liste des tableaux... 6 Liste des figures... 6 INTRODUCTION GENERALE... 7 I. CONTEXTE ET CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES Contexte OBJECTIF DE L ETUDE CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES L étude des principaux documents existants Les discussions et interviews avec les responsables de l économie du transport informel II. L ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU BENIN III. CARACTERISTIQUES DU TRAVAIL INFORMEL DANS LE PAYS Structure de l emploi selon le sexe dans le secteur informel Les actions et politiques publiques de promotion mises en oeuvre du secteur informel IV. GENERALITES SUR LE TRANSPORT INFORMEL AU BENIN Etat de la question Les transports au Bénin Les déterminants du transport au Bénin La voirie urbaine La demande en déplacement Analyse de la demande Les véhicules et les trafics V- LE MODE DE TRANSPORT COMMERCIAL A DEUX ROUES : GENERALITES, ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL ET ANALYSE DE LA DIMENSION DE L EMPLOI Généralité et genèse du transport informel au Bénin : cas des ZEMIJAN «ZEMIJAN», un métier attirant pour les jeunes? Un choix parfois Une orientation par défaut souvent Un regard critique sur la condition de «ZEMIJAN» Une profession dévalorisée socialement Analyse des déterminants du transport urbain à deux roues Une Forte croissance démographique urbaine

3 5.3.2 Besoins de déplacement croissant des centres urbains Environnement institutionnel et réglementaire Cadre général L administration des transports urbains et de la Sécurité Routière Le Ministère de Tutelle Direction de la Programmation de la Prospective Le Comité de Direction Les centres et organes de formation DTT et CNSR Analyse des dimensions de l'emploi Secteur informel de transport à deux roues au Bénin Création d'emplois Analyse des investissements individuels, du prix des transports et des recettes journalières VI. ORGANISATIONS SYNDICALES DANS LE TRANSPORT INFORMEL A DEUX ROUES L appui de l Etat face à l organisation de la Profession des conducteurs de Taxi-motos «ZEMIJAN» Les actions des pouvoirs publics Les groupes privés ou organisation non gouvernementales Le métier de Zémijan comme Tremplin Le métier de Zémijan comme leitmotiv des pouvoirs publics et politique Syndicalisme dans le transport à deux roues Recensement général des conducteurs de taxi moto et le rôle de leurs organisations Etude générale sur la réglementation des syndicats : Cas du SYNAZEB Adhésion Les règles constitutives des syndicats Le fonctionnement démocratique des syndicats Structure de l emploi dans le transport à deux roues selon sexe, la situation matrimoniale, le niveau d instruction et le statut des prestataires : Enquête auprès du Synazeb et ses démembrements Rôle des syndicats des taxi-moto à deux roues dans le pays Données générales

4 Contribuer à réhabiliter le politique Protéger les libertés fondamentales L acquisition sièges sociaux et autres Etroite collaboration entre les syndicats et la police dans la gestion des problèmes internes Gestion des problèmes externes Un regard très critique sur l action gouvernementale Un pouvoir syndical d influence mitigé Données sur le SYNAZEB Zoom sur le SYNAZEB Les acquis du SYNAZEB Le syndicalisme, une école de solidarité selon le SYNAZEB CONCLUSION

5 DEFINITION DES SIGLES CFPA : Centre de Formation Professionnelle d Abomey CNSR : Centre National de Sécurité Routière ECHOPPE : Echange pour l Organisation et la Promotion de Petit Entrepreneurs FECECAM : Fédération des Caisses d Epargne et de Crédit Agricole Mutuel FENAB : Fédération Nationale des Artisans du Bénin FODEFCA : Fonds de Développement de la Formation Professionnelle Continue et de lʹapprentissage GMTB : Groupement des Motocyclistes Taximen du Bénin IFCOD : Institut de Formation et de Coopération Décentralisée INSAE Institut National de la Statistique et de l Analyse Economique OBSS : Office Béninois de Sécurité Sociale OHADA : Organisation pour l Harmonisation du Droit des Affaires OIT : Organisation International du Travail ONG : Organisation Non Gouvernemental PADME : Programme d Appui au Développement de la Micro entreprise PAPME : Programme d Appui aux Petites et Moyennes Entreprises PAS : Programme d Ajustement Structurel PIB : Produit Intérieur Brut PME : Petites et Moyenne Entreprise PMI : Petites et Moyenne Industrie RGPH : Recensement Général de la Population et de l Habitat SYNAZEB Syndicat National des Zemijan du Bénin UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine 5

6 Liste des tableaux Tableau 1 : Population active occupée (%) selon le secteur d activité et le sexe... Tableau 2 : Répartition (%) de la population active occupée dans les branches non... Tableau 3 : Distribution de l'ensemble des établissements formels et informels dans les dix principales villes du Bénin suivant le secteur d'activité (fréquences absolues et relatives)... Tableau 4 : Répartition des unités économiques recensées dans les dix principales villes du Bénin selon l'ancienneté et le type d'établissement... Tableau 5 : Répartition des unités économiques selon le sexe de l'entrepreneur et le type d'établissement... Tableau 6 : Institutions d'appui aux petits producteurs et commerçants au Bénin... Tableau 7 : Tentative de répartition des véhicules et engins de transport de Cotonou... Tableau 8 : Population en âge de travailler... Tableau 9 : Taux d adoption du zémijan dans les principales villes du Bénin... Tableau 10 : Formation professionnelle à l intention des zémijan... Tableau 11 : Mobiles et temps d exercice dans la conduite de taxi moto... Tableau 12 : Répartition géographique des différents syndicats de taximoto... Tableau 13 : Répartition des exploitations selon la classe d âges... Tableau 14 : Répartition des exploitants suivants leur situation matrimoniale... Tableau 15 : Répartition des exploitants selon leur niveau d instruction... Liste des figures Figure 1 : Carte Administrative du Bénin... Figure 2 : Evolution du taux d urbanisation et proportion de la population rurale... Figure 3 : Organigramme du Ministère... 6

7 INTRODUCTION GENERALE I. CONTEXTE ET CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES 1.1 Contexte L urbanisation accélérée, depuis plus de trente ans a entassé des centaines de millions de migrants à la recherche d une vie meilleure dans les périphéries et à l intérieur des villes africaines. Ce sont des excédants de mains d œuvre, provenant principalement des migrations des campagnes vers la ville, ne pouvant trouver d emploi dans les activités modernes. Ils viennent grossir le rang des milliers de chômeurs qui vivaient déjà dans des situations précaires. Il y a à cela deux raisons : le secteur public crée de moins en moins d emplois, et les allocataires de chômage sont quasi inexistants ; et les exigences élevées, en matière d apprentissage des codes urbains et, surtout, en matière scolaire, pour occuper ces empois. Comme il n y a pas d assurance chômage, les nécessités de la survie ont fait que ces migrants, et même de «vieux» urbains (nés en ville) se réfugient dans les activités informelles. Ce phénomène s observe diversement dans tous les pays et les solutions apportées varient d un pays à un autre. Pourtant les gens survivent! Les tendances concernant la population dans les pays en voie de développement indiquent à la fois une croissance rapide de la population et un accroissement du taux dʹurbanisation des villes. Autrement dit, ces tendances montrent un accroissement de l étendue géographique des villes, augmentant ainsi les besoins de transport motorisé des populations dans le but dans le temps d accomplir et assez rapidement les nombreuses activités quʹelles se sont fixées ou qui sʹimposent à elles journellement. 7

8 Le Bénin n est pas en marge de cette situation. Mais, actuellement les efforts de lutte ne prennent réellement en compte que le secteur formel (beaucoup de reformes sont en cours tant au niveau national que régional pour améliorer le cadre macro économique et accélérer la croissance). Cette négligence du secteur informel date de très longtemps. En effet, l économie du développement n a pas eu, pendant plusieurs décennies, besoin de faire référence à l économie informelle. Dans ces réformes, le secteur informel n est pris en compte qu incidemment avec le plus souvent des stratégies incapables de générer des actions aux résultats efficaces et durables, faute d une connaissance approfondie du secteur. Or, seule une connaissance approfondie du secteur tertiaire et de sa composante informelle peut permettre de concevoir des stratégies qui tiennent compte des réalités du pays. Le secteur informel constitue la source de revenu de la majorité des pauvres et des très pauvres. Le secteur du transport constitue une composante importante de ce secteur informel, dont on connaît très peu les réalités sociales et économiques. 1.2 OBJECTIF DE L ETUDE Cette étude vise à recueillir des informations directement auprès des affiliés qui représentent activement les travailleurs de l économie informelle. Se faisant, l ITF souhaite en savoir plus sur leurs expériences pour en tirer des enseignements et les partager avec d autres affiliés. 1.2 CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES L état des lieux concernant l économie du transport informel au Bénin et l appréciation des efforts fournis par l ensemble des acteurs en vue d une amélioration du fonctionnement et des résultats des différentes parties impliquées, ont nécessité une méthodologie déclinée en plusieurs volet à savoir 8

9 1. l étude des principaux des documents existant concernant l étude à travers l objectif poursuivit ; 2. les discussions, expériences et interviews avec les responsables des syndicats sur le contenu des documents existants à leur niveau; 3. Le traitement et l analyse des données ainsi collectées conformément aux objectifs visés et en rapport avec les préoccupations des responsables de l ITF L étude des principaux documents existants Les documents existants peuvent être classés en deux catégories : Les documents de synazeb notamment les rapports et les comptes rendus de réunions du syndicat et des autres affiliés, les publications syndicales, les comptes rendus des réunions, les statuts du syndicat L étude de ces différents documents ont permis de déterminer avec plus de précision et de rigueur l ensemble des variables devant être prises en compte ainsi que les modalités de leur collecte et analyse. Les différentes études déjà faites relatives à l économie du transport informel au Bénin ont été consultées. Elles sont localisées dans les directions des transports terrestres, dans la Chambre des métiers du Bénin et les institutions étatiques et privées (ONG) d appui au secteur informel (PAPME et PADME) Les discussions et interviews avec les responsables de l économie du transport informel. Il s agit notamment des entretiens avec : Directions des mairies, personnes chargées de la syndicalisation, délégués syndicaux, et les membres de la base de l économie formelle et informelle. 9

10 Ces discussions ont porté sur les préoccupations des syndiqués à tous les niveaux notamment sur le poids de ce secteur dans l économie béninoise et les difficultés rencontrées. Quant aux interviews, elles ont lieu avec les différents acteurs du secteur et sont fait en fonction de l identification et de la classification des différents acteurs sur l étendu du territoire national dans ce secteur d activité, de la taille du parc du vélomoteur des différentes localités etc. Ainsi, on procèdera à un échantillonnage avec un très fort pourcentage des acteurs à interviewés au Sud du Bénin dont notamment Cotonou et Porto Novo deux zones de forte concentrations du transport informel Abomey Calavi, Ouidah, Allada Abomey, Bohicon et Lokossa. Des acteurs des régions Nord seront interviewés notamment ceux de Natitingou, Parakou, Malanville, Kandi et Djougou. II. L ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU BENIN Le Bénin, pays de l Afrique de l Ouest, est situé en pleine zone intertropicale humide qui le rend propice à l agriculture. Indépendant depuis le 1er août 1960, il est marqué par une situation politico historique en deux étapes importantes: Nombreux coups d Etat militaires entre 1960 et Dix sept ans de régime marxiste léniniste entre 1972 et 1989, caractérisé par une dictature dite du prolétariat. Depuis 1990 (Conférence nationale des forces vives), période de démocratisation en cours. Le Bénin est limité à l est par le Nigéria, à l ouest par le Togo, au nord par le Niger, au nord ouest par le Burkina Faso, au sud par l océan Atlantique. Il s étend en longueur, de l océan Atlantique (Cotonou) au fleuve Niger (Malanville) sur une distance de 750 km. En largeur, sa distance est de 125 km de la côte (au sud) pour atteindre 325 km à hauteur de Tanguiéta (au nord). Le pays est 10

11 divisé en six départements depuis son accession à l indépendance: l Atlantique, l Ouémé et le Mono (au sud), le Zou (au centre) l Atacora et le Borgou (au nord). Avec l avènement de la décentralisation, ces départements ont été divisés en deux ce qui ramène le nombre à douze pour le pays avec 77 mairies : Atlantique et Littoral, l Ouémé et Plateau, Mono et Couffo, Zou et Collines, Atacora et Donga, Borgou et Alibori Le département de l Ouémé abrite la capitale politique qui est Porto Novo et l Atlantique abrite la capitale économique et administrative du pays qui est Cotonou. Autres principales villes du Bénin: Lokossa (dans le Mono); Abomey et Bohicon (dans le Zou); Parakou, Kandi et Malanville (dans le Borgou); Natitingou et Djougou (dans l Atacora). S étendant sur une superficie de km2, le Bénin jouit au sud d un climat subéquatorial avec deux saisons des pluies (mars/juin et septembre/novembre). Il connaît également deux saisons sèches (juillet/août et décembre/mars). Le nord du pays est caractérisé par une seule saison des pluies (avril/septembre) et une saison sèche (novembre/mars). Le Bénin est en pleine croissance démographique ce qui conduit les principales villes du pays à subir une forte densité en 1992: Cotonou comptait habitants; Porto Novo ; et Parakou La population du Bénin, estimée en 1979 à 3,33 millions d habitants, atteint 4,9 millions en 1992 avec un taux de croissance de 2,9 pour cent pour culminer à d habitants en 2002, selon les données de l Institut national des statistiques et d analyse économique (INSAE). Les principales caractéristiques de cette population se présentent de telle manière qu elles révèlent un pourcentage de 48 pour cent de jeunes de moins de 15 ans. Les femmes représentent 52 pour cent de la population active du Bénin. A partir de 1991 le Bénin, pays en développement, est classé parmi les pays moins avancés. En 1991, le PIB par habitant est très faible (420 dollars des Etats Unis) environ (cours 550 francs CFA en 1991). L économie du pays est basée sur le secteur primaire. Ceci contribue pour près de 67 pour cent à la formation du PIB et utilise environ 61 pour cent. Le secteur secondaire contribue pour près de 13,70 pour 11

12 cent en 1991, et occupe 9 pour cent environ de la population active. Le secteur tertiaire contribue pour 49,30 pour cent en 1991 au PIB. La population active en 2002 est de 2, , soit 57 pour cent de la population totale; 58 pour cent de cette population active était employée dans le secteur agricole,. a population féminine active est de 50,08 pour cent,. La situation de l emploi est devenue préoccupante à partir de 1977, marquée par le chômage de la couche juvénile. En 1983, constat de l aggravation de la crise économique persistante, d où les recommandations issues d un séminaire national sur l emploi (12 21 décembre 1984) sans résultats positifs. En 1985 et 1986, les demandes d emploi officiellement enregistrées sont de et Seulement (16 pour cent) et 3,681 (17 pour cent) satisfaites, l Etat seul pourvoyeur d emplois. Pendant l année 1987, le placement systématique par l Etat des diplômés de l enseignement supérieur dans les services publics et entreprises a été définitivement interrompu (essoufflement de l Etat), résultant sur le regain du chômage devenu fléau social. Par la libéralisation du secteur de l économie et du paysage politique depuis 1990, l Etat a conçu une nouvelle vision dans le domaine de l emploi, à savoir: la préparation de la main d oeuvre et la prise en charge des projets créateurs d emploi (rôle dévolu au fond de solidarité nationale pour l emploi); la promotion de l initiative privée et la transmission du savoirfaire aux jeunes du secteur artisanal; la promotion des petites et moyennes entreprises (PME) et de petites et moyennes industries (PMI). Efforts vite gommés par l adhésion du Bénin aux différents programmes d ajustement structurel (PAS) depuis les années 89 et qui on eu pour conséquences: la réduction du train de vie de l Etat; 12

13 la privatisation ou liquidation des entreprises publiques entraînant des compressions massives du personnel. Au total, 44 entreprises publiques ont été privatisées ou liquidées entre 1982 et 1994 avec une perte d emploi de 6 659; dix huit entreprises en cours de restructuration depuis 1990, avec la perte de emplois. Dans l administration publique, le PAS a engendré des départs volontaires et des départs ciblés de la fonction publique. Ainsi, sur un effectif d environ en 1989, le niveau a été de en 1994, pour chuter jusqu à en 1997, dont 260 contractuels (emploi public féminin contre pour les hommes). (Source: Observatoire de l emploi.) A partir de 1996, les résultats macroéconomiques enregistrés sont jugés comme très satisfaisants: progression du PIB de l ordre de 5,5 pour cent et taux d inflation autour de 3 3,5 pour cent. Dans le secteur extérieur, le déficit de la balance de paiements a été ramené à 7 pour cent du PIB: cette amélioration s explique par une augmentation sensible des exportations de coton et une stabilité des importations. Dans le cadre du 3e Programme structurel (PAS) de , qui bénéficie du soutien des institutions de Bretton Woods, le gouvernement du Bénin a poursuivi la mise en oeuvre de réformes visant à renforcer l administration fiscale, à consolider les recettes et à contenir les dépenses publiques. D excellentes performances ont été accomplies par la Direction générale des impôts et la Direction générale des douanes. Ainsi, le solde primaire a enregistré un excédent de 3,5 pour cent du PIB, et le déficit global est passé de 6,6 pour cent du PIB en 1995 à 4 pour cent en Dans le cadre de son projet d appui au secteur privé, le gouvernement, avec l aide de la Banque mondiale, a pris un certain nombre de mesures visant notamment à améliorer le cadre réglementaire: simplification et modernisation du droit des affaires en liaison avec l OHADA (l Organisation pour l harmonisation du droit des affaires); adoption du Code des investissements au niveau 13

14 de l UEMOA; adoption du nouveau Code du travail et renforcement et modernisation du système judiciaire. Dans le cadre de l amélioration de services publics, le gouvernement continuera à réduire la masse salariale au bénéfice des dépenses en matériel et des allocations en faveur des services d éducation de la santé et de l entretien du réseau routier. Au plan social, le gouvernement a placé la lutte contre la pauvreté au centre des priorités de son action depuis la table ronde sur la dimension sociale du développement tenue en Une stratégie nationale de l emploi a été adoptée en 1996 qui met l accent sur le développement du secteur rural, et le rôle du secteur privé dans la création d emplois pour les jeunes diplômés. 14

15 Figure 1 : Carte Administrative du Bénin 15

16 16

17 III. CARACTERISTIQUES DU TRAVAIL INFORMEL DANS LE PAYS Le secteur informel représenterait plus 2/3 du PIB et fournirait du travail à près de 85% de la population urbaine occupée. Il est source de revenus et assure la subsistance à la majeure partie de la population béninoise, non seulement aux non salariés mais aussi aux travailleurs licenciés des entreprises publique et parapublique, aux partis volontaires de la fonction publique, aux déflatés, aux jeunes déscolarisés, aux diplômés et non diplômés sans emploi et même à des agents permanents de l Etat à qui il procure des compléments de revenus. Par ailleurs, ce secteur informel, dans le domaine commercial livre une concurrence déloyale aux activités du secteur structuré légal. Ce secteur, qui constitue après l agriculture le second pourvoyeur d emplois, regroupe surtout le transport, l artisanat et les micro finances. Il s agit essentiellement d activités économiques qui ne sont pas enregistrées ni à la Chambre de Commerce et d Industrie du Bénin (CCIB), ni à l Office National de Sécurité Sociale (OBSS). C est dire que ce secteur, malgré le déterminant rôle joué dans la résorption du chômage, continue de souffrir d un manque de soutien de la part des planificateurs et des décideurs politiques. En raison de la masse d argents qui circule dans ce secteur, il est important de souligner la position géographique Bénin par rapport au géant Nigérian favorisant le commerce informel entre les deux pays. En effet, la crise économique qui frappe le Bénin a favorisé le développement incontrôlé du commerce informel. Cette situation s est trouvée renforcée par la porosité des frontières terrestres, le laxisme des agents de la douane et de la police, et la forte demande du franc CFA par les Nigérians qui exportent vers le Bénin différents produits manufacturés et du pétrole en contre partie de la monnaie béninoise. 17

18 Les transactions portent sur plusieurs produits. Il s agit de : Produits en provenance du Nigeria : on en dénombre plus d une trentaine (boissons, poudre à laver, articles en matières plastiques, voitures, produits pétroliers, postes radio, pièces détachées, etc. Produits entrant au Nigeria : ils sont environ une dizaine (riz, alcool, friperies, cigarettes, voitures cigarettes, voitures d occasion, etc.). Les marchés béninois sont caractérisés par une abondance de produits en provenance du Nigeria qui sont généralement à bon marché. Ce qui contribue à contenir l inflation domestique. En volume, le transit spécial sur le Nigeria a augmenté de 32% en 2000, mais seulement de 18% en valeur. Il a rapporté au cours de la même année1, 750 milliards de francs CFA. Selon les estimations, les pertes de recettes (du fait des minorations de valeur) s élèvent à 4, 470 milliards de francs CFA (dont 530 millions au titre de l acompte forfaitaire non déductible car dû par des non résidents) pour le Port de Cotonou. Selon les donnés de le Recensement Général de la Population et de l Habitat en 2002, lʹéconomie informelle représente un poids écrasant dans la structure productive béninoise : elle emploie environ 98,3 (soit 97,7 pour cent d hommes et 99,1 pour cent de femmes) pour cent de la population active occupée de dix ans et plus, localisée en milieu urbain et rural, soit individus. Le secteur moderne (formel de l Etat et du privé), relativement peu développé nʹoccupe quant à lui que 5 pour cent de la population, soit personnes. Si lʹon exclut lʹagriculture et le commerce, lʹemploi informel avoisine les individus sʹactivant dans plus de entreprises. Entre 1992 et 2002, les effectifs du secteur moderne urbain et rural ne dépasseraient guère la barre de alors que la population active potentielle en milieu rural pour lʹessentiel occupée dans des activités de subsistance et la petite production 18

19 marchande aurait atteint le seuil de personnes. Il ressort de cette analyse que le nombre de salariés du secteur moderne urbain a connu une décroissance (de lʹordre de 20 à 25 pour cent) et que la part relative de lʹemploi moderne au niveau national se situerait autour de 3,5 pour cent. On peut dresser un tableau comparatif entre les données relatives à lʹemploi dans le secteur informel et le secteur moderne afin dʹapprécier leur importance relative et leur contribution respective à la mise en valeur des ressources humaines du pays. Rapportée aux chiffres sur lʹemploi dans le secteur informel urbain en 2002, la part du secteur moderne apparaît relativement modeste. En effet, sur un total de emplois comptabilisés, relèvent du secteur moderne (soit 20,2 pour cent) dont (soit 7,2 pour cent) reviennent aux secteurs privés et (13 pour cent) au secteur publics. De ce fait, neuf emplois sur dix ressortent des unités économiques évoluant dans un milieu informel selon le RGPH en Encore faut il préciser que dans les termes de cette comparaison intersectorielle, on nʹa pas défalqué de lʹemploi total de lʹadministration publique la part qui revient à lʹemploi rural. Si on en tenait compte, la participation du secteur moderne se verrait sans doute réduite de quelques points. Le rapport de dépendance est l indicateur qui mesure la charge que représente pour une population active, la population inactive. Il se calcule en rapportant les inactifs à la population active occupée. En 2002, le rapport de dépendance est de 141 contre 136 en Ainsi, en 10 ans, la charge des personnes inactives sur les personnes actives occupées aura connu une légère augmentation. Tableau 1 : Population active occupée (%) selon le secteur d activité et le sexe 19

20 Population Occupée Secteur Informel Secteur Formel de lʹetat Secteur Formel privé Total ,9 2,6 2,4 Féminin 49,4 97,3 1,3 1,4 Masculin 50,6 92,7 3,9 3,4 Rapport de masculinité Effectifs Source : INSAE 2002 La population active est occupée en majorité dans le secteur informel. Ce secteur utilise 95% des actifs occupés et le secteur formel ne représente que 5% réparti de façon presque égale entre le public (2,6%) et le privé (2,4%). Le secteur informel regroupe 88% des actifs en milieu urbain et 98% des actifs en milieu rural. Tableau 2 : Répartition (%) de la population active occupée dans les branches non Agricoles Total Secteur Informel Secteur formel de lʹetat et du Privé Proportion (%) ,1 8,9 Total Industrie extractive 2,8 3 0,3 Industrie manufacturière 18,5 19,6 7,4 Eau Electricité, gaz 0,1 0,1 0,9 Bâtiment et Travaux Publics 5,2 5,4 3,7 Commerce et restaurant 59,4 63,9 14,2 Transport communication 7 6,7 9,6 Banque assurance 0,3 0,1 1,8 Autres services 14,9 9,6 69,1 Effectifs Non déclaré Source : INSAE,

21 Si on s intéresse aux activités non agricoles (tableau ci dessus), le secteur informel reste prépondérant à 91,1% contre 8,9% au secteur formel. L examen par branche d activité montre que, la part du secteur formel ne dépasse celle du secteur informel que pour les branches eau, gaz, électricité, transport et communication et pour les banques et assurances. L analyse de la branche du transport et communication mérite une attention particulière en ce sens qu en Afrique les tentatives d organisation du transport ont échoué. La prépondérance (9,6% du secteur formel contre 6,7% pour le formel) est sans doute due au récent recensement du transport en commun dans les grands centres comme Cotonou. Une analyse de la dimension du travail est effectuée dans le paragraphe 5 ci dessous. Les observations des enquêtes antérieures sur l informalisation de l activité économique au Bénin se trouvent confirmées par les données du recensement de Les femmes sont majoritaires dans le secteur informel. Selon les données de l INSAE (2002) si pour l ensemble du pays on compte 102 hommes actifs occupés pour 100 femmes, le rapport est de 95 hommes dans le secteur informel, de 300 hommes dans le secteur formel d Etat et de 243 hommes pour 100 femmes dans le secteur formel privé. L activité formelle et permanente qui demande plus d instruction et de qualification demeure un privilège des hommes dont le niveau d instruction demeure plus élevé que celui des femmes (voir plus loin la structure de l emploi selon le sexe) Sur un autre plan, il apparaît que lʹemploi total informel pour ménages était de lʹordre de personnes. Cela signifie que 2,5 individus par ménage (dont la taille moyenne est 5,59 membres) tirent un revenu des activités informelles. Enfin, il est à remarquer que le taux de croissance des activités informelles aurait été de 7,5 pour cent en moyenne par an sur la période Si ces taux de croissance sʹavèrent très élevé, il faut 21

22 toutefois mesurer la fragilité et la précarité de la structure à laquelle ils sont associés dans le sens ou une écrasante majorité des établissements concernés (82,8 pour cent) sont de type semisédentaire ou itinérant. En dʹautres termes, on assiste à un phénomène massif dʹinsertion précaire de larges couches de la population dans la structure productive. On peut donc se poser la question de savoir si ces activités auront la capacité de dynamiser durablement le marché du travail et dʹoffrir des opportunités de revenu durables alors que lʹéconomie nationale est, elle même, sort à peine d une période noire. Fait important à prendre en considération, et qui nʹest pas étranger aux phénomènes de migration démographique, cʹest la localisation des bassins dʹemploi. En effet, à lʹimage de la majorité des pays de lʹafrique subsaharienne, le marché du travail est très inégalement réparti sur le territoire national en se concentrant dans les zones urbaines dominantes. Selon les données recensée dans les différentes mairies des grands centres urbains, Cotonou se place au premier rang avec établissements, soit plus de la moitié (54 pour cent) du total recensé (environ ). Vient ensuite Porto Novo dont lʹimportance est bien moindre avec unités recensées ou 18,2 pour cent de lʹensemble. Ces deux villes hébergent presque les trois quarts (72,2 pour cent) des unités économiques informelles du pays en zone urbaine. La part relative de chacune des villes restantes se situe en général bien au dessous de 10 pour cent, pouvant distinguer 3 groupes : celles qui représentent entre 6 et 7 pour cent des établissements informels recensés (Abomey et Parakou); celles dont les établissements contribuent pour environ 3 pour cent au total national (Bohicon, Djougou et Ouidah) et, enfin, celles dont la part relative ne dépasse tout au 22

23 plus 2 pour cent (Kandi, Lokossa et Natitingou). Le tableau cidessous ventile ces données par secteur dʹactivité. Tableau 3 : Distribution de l'ensemble des établissements formels et informels dans les dix principales villes du Bénin suivant le secteur d'activité (fréquences absolues et relatives) relatives et absolues) Secteurs Production Commerce Services Bâtiments et TOTAL travaux publics Villes Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Cotonou 6146 (49,1) 8, (55,2) (53,5) (52,0) (54,0) 100 Porto Novo 2443 (19,5) 9, (17,1) (19,8) (19,7) (18,2) 100 Parakou 918 (7,3) 9, (7,1) (7,0) (5,2) (7,1) 100 Abomey 849 (6,7) (5,6) (5,3) (9,2) (5,6) 100 Bohicon 611 (4,9) (3,2) (4,4) (5,1) (3,8) 100 Djougou 356 (2,8) 6, (4,3) (3,5) (3,0) (3,9) 100 Kandi 310 (2,5) (1,0) (0,9) 25 6 (0,5) (1,1) 100 Lokossa 320 (2,5) (1,6) (1,3) (1,8) (1,6) 100 Natitingou 174 (1,4) (1,4) (0,9) (0,9) (1,2) 100 Ouidah 412 (3,3) 8, (3,5) (3,4) (2,6) (3,5) 100 Total 12539(100) 9, (100) (100) (100) (100) 100 Source : Données de L INSAE, Calcul de l OIT Du point de vue de la dynamique du marché du travail, et a fortiori en ce qui concerne le secteur informel, il convient dʹobserver le rythme des créations dʹentreprise ainsi que leur durée de vie. De lʹexamen des établissements recensés, il ressort que, dans lʹensemble, ils sont relativement jeunes : environ 4 sur 10 (43,7 pour cent) ont été créés lʹannée du recensement et près de 2 établissements sur 3 (62 pour cent) ont 3 ans dʹexistence ou moins, ainsi que nous le montre le tableau ci dessus. 23

24 Tableau 4 : Répartition des unités économiques recensées dans les dix principales villes du Bénin selon l'ancienneté et le type d'établissement Ancienneté des établissements Sédentaire Semisédentaire Ambulant Total Nb. % Nb. % Nb. % Nb. % 1 ans et moins , , ,7 2 ans , , , ,3 3 ans , , , ,8 4 ans , , , ,7 5 à 9 ans , , ,3 10 à 19 ans , , , ,2 20 ans et plus , , , Non déclaré 446 1, , , ,9 Total Source : Données de L INSAE, Calcul de l OIT Comme il fallait sʹy attendre, les unités itinérantes et ambulantes figurent dans les tranches précédemment indiquées avec les fréquences les plus élevées, toujours au dessus des moyennes observées. Ainsi, 19 pour cent seulement de ces unités existent depuis au moins cinq ans. En revanche, les établissements sédentaires font preuve dʹune plus grande stabilité, vu la proportion non négligeable (43,3 pour cent) dʹactivités qui se sont maintenues sur le marché plus de cinq ans. On reconnaîtra enfin une situation intermédiaire dans les établissements semisédentaires dont les valeurs relatives à lʹancienneté sont plutôt proches des tendances centrales moyennes. Dans ce cas, 41 pour cent des établissements ont au moins cinq ans dʹancienneté. On constate donc que les entreprises informelles ont une durée de vie particulièrement faible. Ceci permet de penser que les créations dʹentreprises sont fréquentes et que, de fait, leur influence sur la dynamique de lʹemploi est à prendre 24

25 sérieusement en considération. Il faut toutefois être prudent dans lʹinterprétation de ces données. En effet, les petits commerçants attribueraient à leur activité un âge inférieur au réel car ils sʹestiment moins exposés aux taxes fiscales lorsquʹils déclarent que leur affaire vient de démarrer. De la sorte, il y aurait un surnombre dʹunités économiques classées dans la tranche dʹun an et moins. Au terme de cet inventaire, il est nécessaire de préciser un des aspects de la dynamique de lʹemploi. Rares sont les licenciés du secteur public qui parviennent à se placer de manière productive dans le secteur privé moderne. En effet, lʹessentiel des partants se réinsère dans les activités de nature informelle, contribuant ainsi à renforcer la densité de lʹemploi par ménage. Ces flux vers le secteur informel et lʹarrivée des jeunes en âge de travailler (environ par an) ont contribué à ce que lʹoffre de travail dans ce secteur évolue plus rapidement que les opportunités dʹemploi et, par conséquent, à lʹérosion des revenus moyens dans les principales branches dʹactivité. Lʹinstabilité des emplois est le plus souvent due à la non rentabilité de la plupart des entreprises qui exercent une activité informelle. La mise en chantier dʹune politique active en matière dʹélargissement des débouchés, de formation et de recyclage permanent des travailleurs du secteur informel serait la condition sine qua non pour le renforcement des capacités et le maintien de ces catégories de main dʹoeuvre dans leur activité de façon durable. 3.2 Structure de l emploi selon le sexe dans le secteur informel En ce qui concerne les opérateurs économiques, la caractéristique majeure qui ressort du recensement de 1992 est la présence dominante des femmes à la tête des activités recensées. Selon les 25

26 données du Recensement Général de la Population et de l Habitat de 2002 et les données collectées au niveau des différentes Directions Départementales de Commerce ou à l Office National de Sécurité Sociale du pays, les femmes se montrent particulièrement entreprenantes dans le commerce. (83 pour cent des effectifs recensés dans la branche) et la petite restauration (95 pour cent). De surcroît, les femmes sont majoritaires dans les activités ambulantes et semi sédentaires (68 et 83 pour cent respectivement), mais 38,6 pour cent seulement dans les établissements sédentaires, estimés plus stables et mieux dotés en infrastructures. Dans ce dernier cas, on peut donc relever un contraste et une inégalité des chances notables car les entrepreneurs de sexe masculin dirigent un établissement sédentaire dans 61,4 pour cent des cas. De ce fait, les femmes béninoises se voient souvent cantonnées dans des activités hautement concurrentielles, faiblement capitalisées et peu rémunératrices. Le tableau ci dessous est, à ce propos, éloquent. Tableau 5 : Répartition des unités économiques selon le sexe de l'entrepreneur et le type d'établissement Sexe Ambulant Semisédentaire Sédentaire entrepreneur Nb. % Nb. % Nb. % Masculin , , ,3 Féminin , , ,7 Total Source : Données de L INSAE, Calcul de l OIT et enquête de terrain Si on regarde de près lʹancienneté des activités recensées, selon la variable sexe, on sʹaperçoit que, conformément à ce que lʹon aurait pu supposer, les activités tenues par les femmes manifestent une vulnérabilité sensiblement accrue par rapport à celles pratiquées par les hommes. En effet, les unités ayant vu le jour lʹannée même du recensement sont de 13,3 pour cent chez 26

27 les hommes et de 31 pour cent chez les femmes; lorsquʹon considère la tranche jusquʹà 3 ans dʹancienneté cette valeur sʹélève à 19 pour cent chez les hommes et à 43 pour cent pour les femmes. En revanche, la tranche supérieure à 10 ans dʹancienneté laisse entrevoir une différence significative en faveur des femmes car les valeurs dans ce cas se montent à 5,7 et 11,5 pour cent respectivement. Quant aux hommes, ils sont présents dans lʹensemble des activités recensées, mais dans une faible proportion de lʹordre de 32 pour cent. Ils ont lʹavantage dans lʹexercice des activités sédentaires (61,4 pour cent) et nʹoccupent quʹune place réduite dans les autres activités : 17 pour cent dans les activités semisédentaires, 32 pour cent chez les ambulants. Dans le premier cas, ils sʹadonnent surtout aux activités ressortissant des branches du textile, du bois, de la transformation alimentaire et du métal. Leur prédominance se manifeste également dans le transport, activité en quasi totalité masculine. En somme, la politique économique du Bénin doit désormais tenir compte de ce secteur important de l économie nationale qui est malheureusement souvent négligé. Ainsi, il faudrait une meilleure connaissance du phénomène par le biais d une étude des différentes filières de l informel. Cette présente étude vient comme une réponse à l une de ces différentes préoccupations de la connaissance du secteur informel en abordant l économie du transport informel au Bénin. 3.3 Les actions et politiques publiques de promotion mises en oeuvre du secteur informel Tout porte à croire que les décideurs politiques ne se soucient guère du soutien du secteur informel en général et celui des petits métiers en particulier. En effet, les actions et politiques de promotion existent et sont une émanation de la volonté publique 27

28 de soutien aux PME affichée par lʹetat béninois depuis les années A partir des années 1990, cette volonté est partagée de plus en plus par les partenaires au développement du Bénin et la société civile. Ce qui sʹest traduit par une floraison de structures dʹencadrement et de promotion tant du côté de lʹetat, que des bailleurs de fonds et des nombreuses ONG qui appuient le développement à la base. Lʹappui au secteur des micro entreprises est assuré par des institutions de lʹetat béninois, des Etats étrangers et des organisations non gouvernementales. Ces structures travaillent étroitement avec les micro entrepreneurs dans le souci de structurer le secteur et de disposer dʹinterlocuteurs représentatifs pour aborder les problèmes de ce secteur : promotion, formations techniques, la gestion et le recyclage perfectionnement, la structuration des corps de métiers et lʹanimation de la vie associative, le crédit et la commercialisation. Le tableau 6 décline une liste non exhaustive dʹappui aux petits producteurs et petits commerçants. Les structures non étatiques, sont pour la plupart des organisations nationales ou étrangères, plus quelques entreprises privées ou centres de formation professionnelle. La catégorie des institutions de lʹetat comprennent les institutions nationales telles la Direction de lʹartisanat et la Direction du Travail, et les institutions des Etats étrangers relevant de la coopération bilatérale. Au niveau public, outre la création dʹun département ministériel chargé de la promotion des PME et des directions chargées de la qualité et de la métrologie, il a été créé avec lʹappui des partenaires au développement, une kyrielle dʹinstitutions chargées de la formation et du financement de la petite entreprise. On peut citer entre autres le projet dʹappui aux PME (PAPME) et le Projet dʹappui au Développement des Micro Entreprises (PADME). 28

29 Le Projet dʹappui au Développement des Micro Entreprises (PADME) est un des projets les plus importants, par le montant disponible (450 millions F.CFA), les sommes en opération, le nombre de crédits octroyés et la démarche établie. Ce projet, initié par le gouvernement pour amortir les effets sociaux du PAS est une composante du projet Assistance aux entreprises (PAE) qui dépend du Ministère du Plan et de la Restructuration Economique et de la Promotion de lʹemploi (MPREPE) d alors, a été lancé en septembre 1993 sur un financement de la Banque mondiale (la dénomination de ce ministère a changé). Lʹobjectif principal est dʹaccroître lʹefficacité et la rentabilité des micro entreprises existantes de manière à assurer leur passage dans le secteur formel et de consolider les emplois créés dans le secteur de la micro entreprise. Le projet offre une assistance financière aux micro entreprises, jouant ainsi un rôle complémentaire vis à vis de la banque commerciale. Deux types de prêts sont proposés: les crédits individuels (entre F.CFA et 2 millions de F.CFA pour les besoins dʹinvestissement et de fonds de roulement) et les crédits de cautions solidaires (entre trois et cinq entrepreneurs qui peuvent recevoir chacun entre et F.CFA). Tous les bénéficiaires participent à un atelier de sensibilisation à la bonne gestion des microentreprises. Ces institutions sont restées pendant longtemps des programmes qui jouent un rôle actif dans le financement génératrices de revenus. La stratégie du PADME consiste à créer un mécanisme viable dʹappui au secteur des micro entreprises. Pour assurer la pérennité de ce mécanisme, lʹinstitution sʹappuie sur des procédures de prêts et de recouvrement qui permettent de toucher un très grand nombre dʹentrepreneurs tout en limitant les charges de fonctionnement et le taux de défaillance. Tableau 6 : Institutions d'appui aux petits producteurs et commerçants au Bénin 29

30 Dénomination Type dʹappui Champ géographique Structures non étatiques: Centre dʹétude de Formation, Cotonou recherche actions et organisation et dʹappui pour le gestion développement (CERAD) Secteur bénéficiaire Informel Echange pour Techniques Cotonou Informel lʹorganisation et la marketing promotion de petits entrepreneurs (groupe cible: (ECHOPPE) artisans du soleil) Institut de formation et Promotioninsertion National Informel de coopération décentralisé (IFCOD) Centre de formation Formation National Informel professionnel dʹabomey (CFPA) technique CMGT Epargne et crédit Cotonou Informel Bénin secours Assainissementemploi National Informel (surtout) Emploi et formation Menuiserie Cotonou Informel (EFOR) Structures étatiques ou de coopération internationale: Direction de lʹartisanat (DA/MCAT) Politique artisanale de lʹetat National FECECAM Epargne et octroi National de crédit agricole Chambre de commerce Représentation National et dʹindustrie du Bénin des opérateurs (CCIB) économiques Chambre dʹagriculture du Bénin Organisations des Nations Unies BIT/PNUD Représentation des agriculteurs Formation, épargne, crédit, organisation, équipements National National Informel Informel (surtout) Formel Agriculture Toutes entreprises 30

31 Coopération Belge/BIT ʺ ʺ 4 villes Femmes agroalimentaire Banque mondiale Crédit et garanties Cotonou Petit PADME commerce Coopération française MICAC CFD Coopération allemande SAD GTZ Coopération suisse Bureau dʹappui aux artisans (BAA) Coopération néerlandaise Formation, financement, divers National Toutes entreprises Formation, divers National Toutes entreprises Formation, organisation et commercialisation Epargne, crédit et organisation Cotonou Cotonou Informel Informel Projet dʹappui au développement à la base (PADEB) et Projet association entraide des femmes (PASSEF) Institut régional de coopération développement (IRCOD) Coopération américaine Formation technique, parrainages artisanaux Assistance, formation Parakou National Informel Toutes entreprises USAID Peace cops Source: République du Bénin: Etude sur le cadre institutionnel, légal et réglementaire ayant trait au secteur informel: impact et politiques de réforme, Cotonou, septembre 1996 et Donnée de A la fin de lʹannée 1996, le projet avait accordé au total crédit à clients pour un montant total de 1,57 milliards de F.CFA avec une moyenne mensuelle de 120 crédits. Le petit commerce représente 80 pour cent des bénéficiaires, lʹartisanat 4 31

32 pour cent, la restauration 2 pour cent et les autres catégories (garages et autres services) 14 pour cent. Le taux de remboursement est de 94 pour cent. On constate une absence de mesure en faveur du secteur informel de transport sur à deux roues. Cela pourrait se comprendre à travers la politique gouvernementale d alors qui envisageait l éradication du ce secteur. Ce point de vu se trouve renforcé par la déclaration, trois plus tard, du Chef de l Etat qui renvoyait les transporteurs à deux roues d aller cultiver les champs de manioc. On relèvera également le projet BEN/91/004 mis en oeuvre par le BIT avec le concours financier du PNUD, au titre de lʹ«appui à la promotion des activités informelles urbaines et dʹune politique de soutien du secteur» dans le cadre de la recherche dʹun système dʹappui aux micro entreprises. Les objectifs visés par ce projet sont de trois ordres: lʹaccès au financement et à lʹappui technique aux unités économiques; lʹétablissement dʹun environnement favorable au développement des microentreprises et de lʹartisanat, en particulier; et le renforcement des structures nationales de promotion et dʹorganisation des corps de métier fournissant des biens et services. Deux principaux instruments sont utilisés : les mutuelles dʹépargne et de crédit (MEC), dʹune part, et les bases dʹappui, dʹautre part. Le projet sʹest attaché à favoriser lʹémergence dʹorganismes financiers à mi chemin entre les tontines et les banques commerciales, ces dernières inspirant trop de méfiance aux opérateurs informels tout en étant peu appropriées à leurs besoins. A travers les MEC, les artisans ont créé leurs propres structures de financement auxquelles ils participent activement. En effet, chaque mutuelle possède son propre règlement intérieur, élaboré par ses membres. De plus, elles ont le plus souvent une existence légale, ce qui est apprécié par les instances gouvernementales. Concrètement, les mutuelles permettent aux entrepreneurs dʹobtenir des crédits pour le fonctionnement et le 32

33 développement de leurs activités grâce à la mise en commun de leur épargne. Leur viabilité est assurée par la caution dʹun autre membre lorsquʹun crédit est accordé. Les membres doivent également sʹacquitter dʹune cotisation pour assurer les frais de fonctionnement de la mutuelle. Les résultats sont encourageants puisque, fin juillet 1995, le nombre total de MEC sʹélevait à 33 (dont 21 autonomes) regroupant 576 micro entreprises. Au total, 582 crédits avaient été octroyés pour un montant total de 33,8 millions de F.CFA, le taux de remboursement étant de 85 pour cent. En complément de ce projet, des actions spécifiques à lʹintention des femmes oeuvrant dans la transformation et le commerce des biens agro alimentaires ont été mises sur pied dans le cadre du projet «Promotion de lʹemploi pour les femmes dans lʹartisanat alimentaire» (BEN/90/M01/BEL), financé par le gouvernement de la Belgique. A ce titre, 37 MEC ont été créées avec un effectif de 677 micro entreprises. Au 31 mai 1995, le montant des épargnes cumulées sʹélevait 11,5 millions de F.CFA et celui des crédits à 17,7 millions avec 570 crédits accordés et un taux de recouvrement de 92 pour cent. Les apports restent malgré tout largement inférieurs aux besoins du fait, entre autres, que les femmes mutualistes sont issues de couches sociales économiquement faibles et que, de fait, leur dotation en capital est très limitée. Un autre volet de ces projets concerne lʹappui technique à la production. En effet, les artisans disposent de très faibles moyens et ne peuvent pas sʹoffrir les équipements nécessaires à la pratique satisfaisante de leurs activités. Les projets, avec la participation active des artisans, ont équipé des ateliers qui assurent la prestation de services aux entreprises, location des machines et outils notamment, en contrepartie du paiement dʹune redevance. Ces bases constituent un des vecteurs essentiels pour redynamiser la production et accroître la productivité des 33

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