LA COLLABO RATION LIVRET DE VISITE ARCHIVES NATIONALES

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1 LA COLLABO RATION ARCHIVES NATIONALES HOTEL DE SOUBISE DU 26 NOVEMBRE 2014 AU 2 MARS 2015 LIVRET DE VISITE Ce livret contient la liste des documents exposés ainsi que des commentaires sur la plupart d entre eux. Le pictogramme identifie les documents qui font l objet d un parcours pédagogique. (renseignements auprès du Service éducatif, au ) À la fin de votre visite, nous vous remercions de bien vouloir rendre ce livret à la caisse. En échange, il vous sera remis un cahier du visiteur, gratuit, qui vous permettra de garder la trace du parcours ici proposé. L ouvrage accompagnant l exposition, écrit par Thomas Fontaine et Denis Peschanski, commissaires scientifiques de l exposition et publié aux éditions Tallandier en coédition avec le ministère de la Défense et les Archives nationales, est également en vente à la caisse du Musée. Enfin, un cycle d extraits de films de fiction français réalisés après 1945 vous est proposé au rez-de-chaussée de l hôtel de Soubise (durée du programme 30 mn environ).

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3 LA COLLABO RATION EN 20 DOCU MENTS 1 24 octobre 1940 : l entrevue de Montoire Dans l esprit du maréchal Pétain, président du Conseil depuis le 16 juin 1940, la collaboration est inscrite dans le choix même de l armistice signé le 22 juin 1940 à Rethondes. Mais c est la rencontre du 24 octobre 1940 entre Adolf Hitler et le maréchal dans une petite gare du Loiret-Cher qui frappe les esprits et symbolise le choix des autorités françaises. Hitler revient d une rencontre infructueuse avec le général Francisco Franco, chef de l État espagnol, pour évoquer une alliance contre l Angleterre. À l aller, dans cette même ville, il a discuté avec Pierre Laval, vice-président du Conseil et secrétaire d État aux Affaires étrangères. Pour les partisans français de la collaboration, la France peut espérer mettre en avant ses atouts, tels l Empire ou la flotte, négocier un assouplissement des contraintes allemandes prévues par l armistice et un retour de prisonniers de guerre. Mais, lors de cette première rencontre au sommet, c est finalement surtout le symbole qui prime. Il s agit d immortaliser l instant plus que de donner du contenu à la politique de collaboration. Si la rencontre de Montoire est connue, on sait moins que quelques heures plus tôt le maréchal Pétain retrouve avec Pierre Laval, à la préfecture de Tours, Otto Abetz, ambassadeur d Allemagne à Paris. Des photos inédites nous éclairent sur ces heures qui précèdent la rencontre. Portrait du maréchal Philippe Pétain, affiche de Draeger Archives nationales, 72AJ/1033 / Atelier photo des AN 2 30 octobre 1940 : discours radiodiffusé du maréchal Pétain dans lequel il explique son choix d entrer «dans la voie de la collaboration» Le 30 octobre 1940, six jours après sa poignée de mains avec Adolf Hitler à Montoire, le maréchal Pétain s adresse à la nation lors d un discours radiodiffusé et revendique la politique de collaboration : «C est dans l honneur et pour maintenir l unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d une 3

4 activité constructive du nouvel ordre européen, que j entre aujourd hui dans la voie de la collaboration [ ] Cette politique est la mienne [ ] C est moi seul que l histoire jugera. Je vous ai jusqu ici tenu le langage d un père. Je vous tiens aujourd hui le langage d un chef. Suivez-moi.» 3 Février 1941 : Louis-Ferdinand Céline, Les Beaux draps En février 1941, Louis-Ferdinand Céline ( ), qui s est fait connaître avec la publication en 1932 de son Voyage au bout de la nuit, puis en 1936 de Mort à crédit et de divers pamphlets entre 1936 et 1938 (Mea culpa, Bagatelles pour un massacre, L École des cadavres) publie aux Nouvelles Éditions françaises son nouveau pamphlet antisémite, Les Beaux draps. L un des plus grands romanciers du XX e siècle ou l un des collaborationnistes les plus radicaux et les plus racistes? Question récurrente mais qui n a guère de sens, car Céline se trouve être les deux à la fois, comme le montre le passage présenté des Beaux draps : «C est pas mon genre l hallali, j ai pas beaucoup l habitude d agresser les faibles, les déchus, quand je veux me faire les poignes sur le Blum je le prends en pleine force, en plein triomphe populaire, de même pour les autres et Mandel. J attends pas qu ils soyent en prison. Je fais pas ça confidentiellement dans un petit journal asthmatique. Je me perds pas dans les fauxfuyants, les paraboles allusives. C est comme pour devenir pro-allemand, j attends pas que la Commandantur [sic] pavoise au Crillon.» 4 Mai 1941 : compte rendu des réunions dites des «protocoles de Paris», négociations pour l utilisation par les Allemands des bases aériennes et navales françaises en Afrique du Nord et en Syrie Le 21 mai 1941 s ouvrent à Paris des négociations entre les Allemands et l amiral François Darlan, nouveau vice-président du Conseil depuis février Celui-ci a rencontré Adolf Hitler à Berchtesgaden le 11 mai 1941, et voit l opportunité d imposer la France comme grande puissance dans une Europe nécessairement allemande. Les protocoles de Paris trois accords militaires et un complémentaire, politique, sont signés le 28 mai 1941 et représentent un nouveau pas dans le sens de la collaboration militaire. L accord vaut pour la Syrie et l Irak, l Afrique du Nord et l Afrique occidentale et équatoriale ; la France s engageant dans les trois cas à un soutien logistique la mise à disposition d aérodromes, la fourniture de matériel et de vivres à l Afrika Korps, l utilisation du port de Bizerte et de la voie ferrée Bizerte-Gabès pour acheminer du ravitaillement vers la Libye. Dans un protocole additionnel, signé d Otto Abetz, l amiral François Darlan obtient la contrepartie politique qu il recherche, sans toutefois que celle-ci soit précisée : «Le gouvernement allemand fournira au gouvernement français, par la voie de concessions politiques et économiques, les moyens de justifier devant l opinion publique de son pays l éventualité d un conflit avec l Angleterre et les États-Unis». Mais, le maréchal Pétain veut la collaboration politique sans la guerre. Côté allemand, Adolf Hitler et Joachim von Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères du Reich, demeurent méfiants et ne partagent pas plusieurs vues optimistes de leur ambassadeur à Paris. Les défaites en Irak, puis en Syrie et au Liban en juin-juillet, rendent caduques tout ou partie des Protocoles. 4

5 5 2 juin 1941 : recueil établi par le Commissariat général aux questions juives des textes officiels concernant le statut des Juifs Le second statut des Juifs publié au Journal officiel le 2 juin 1941 remplace le statut du 3 octobre Il est l œuvre du nouveau Commissaire général aux questions juives (CGQJ), Xavier Vallat, nommé fin mars Avec ce texte, l antisémitisme d État franchit une nouvelle étape, et, à l inverse de l automne précédent, prend aussi en compte les initiatives allemandes. Ce texte ajoute des critères religieux à ceux, raciaux, du premier statut, précise, en l élargissant, la définition de la fonction publique fermée aux Juifs et multiplie les interdictions professionnelles ; les contrevenants sont punissables d internement administratif. De plus, alors que l aryanisation a été engagée par les Allemands depuis l automne 1940, il est également évident pour Vichy que l exclusion sociale doit aller de pair avec l exclusion économique. L ambition du CGQJ est d accélérer «l assainissement de l économie nationale», tout en marquant, dans ce domaine comme dans tous, la souveraineté du gouvernement juillet 1941 : protocole Bergeret-Udet, directive pour l exécution d un programme franco-allemand de construction aéronautique Par le protocole signé le 28 juillet 1941 par le général Jean Bergeret, secrétaire d État à l Aviation, et le général Ernst Udet, ministre de l Air du Reich, la France et l Allemagne s engagent dans un programme commun de construction aéronautique, sur la base d un avion français pour cinq avions allemands. Celui-ci doit permettre de relancer ce secteur stratégique, durement touché par la défaite et l armistice, tout en apportant aux Français des contreparties. Cet accord illustre la collaboration «constructive» alors voulue par le gouvernement de Vichy dans le domaine économique. 7 Septembre 1941 : lettre de dénonciation reçue par Robert Peyronnet, animateur de l émission La Rose des vents sur Radio-Paris, et son enveloppe L émission La rose des vents débute sur Radio- Paris, la radio de l occupant, en décembre Elle connaît un grand succès, grâce à la forme d interactivité établie entre Robert Peyronnet et ses auditeurs, qui sont invités à lui écrire. Ces lettres sont lues à l antenne, avant l éditorial du journaliste. L émission fait de la délation son matériau principal. Les informations recueillies sont transmises au Commissariat général aux questions juives et aux services allemands. La Propaganda-Abteilung du ministère de la Propagande du Reich peut en outre utiliser les adresses de Français ainsi collectées. L auteur de la lettre présentée n hésite pas à la signer, pour dénoncer deux «juifs» et «francs-maçons». En fait, la première personne citée est l ancien amant de la dénonciatrice. Il ne subvenait plus à ses besoins depuis plusieurs semaines. Le second est son neveu. Ni l un ni l autre ne sont Juifs et francs-maçons. 8 Septembre 1941 : liste allemande énumérant les écrivains français pressentis pour participer au voyage en Allemagne d octobre 1941 En octobre 1941, à l occasion des «rencontres poétiques» (Dichtertreffen) de Weimar, et à l invitation du ministre de la Propagande du Reich, Joseph Goebbels, créateur de ces journées, un groupe d écrivains français effectue un voyage en Allemagne, avec d autres auteurs de plusieurs nationalités. Début septembre, la liste des participants est établie précisément par le Gruppe Schrifttum («groupe Littérature») de la Propaganda-Abteilung : Paul Morand, Jacques Chardonne, Marcel Arland, Pierre Drieu la 5

6 Rochelle, Ramon Fernandez, André Fraigneau et Robert Brasillach sont pressentis. Le choix s est porté sur des personnalités «qui toutes depuis longtemps se sont engagées pour la collaboration franco-allemande. Elles se sont saisies depuis l armistice, dans leurs livres et leurs contributions à des journaux et revues, de la question des rapports entre la France et l Allemagne, entre les Français et les Allemands. Presque toutes ont été traduites en allemand». L image du retour, le 1 er novembre 1941, résume l objectif de la propagande allemande qui, jusqu en 1942, organise plusieurs voyages du même type. Il faut servir l image de l Allemagne et celle de la collaboration octobre 1941 : lettre du directeur de cabinet de Pierre Pucheu, ministre de l Intérieur, au Militärbefehlshaber in Frankreich, adressant la liste des internés de l îlot spécial au camp de Choisel (Châteaubriant) signalés aux Allemands pour l exécution d otages Après le premier attentat perpétré à Paris le 21 août 1941 à la station de métro Barbès, qui signifie l engagement du Parti communiste clandestin dans la lutte armée, les autorités allemandes ajoutent à leur arsenal répressif un nouvel outil : l exécution d otages. Une première ordonnance est prise en ce sens dès le 22 août et les trois premières exécutions interviennent le 6 septembre. Le 28 septembre, le Militärbefehlshaber in Frankreich (MBF), Otto von Stülpnagel, arrête un «code des otages». Le 20 octobre 1941, un attentat coûte la vie au Feldkommandant de Nantes ; une cinquantaine d otages doivent être trouvés. Sont visés les «anciens députés et dirigeants» communistes, les «intellectuels», ceux qui ont distribué des tracts et les activistes dangereux. Pierre Pucheu, ministre de l Intérieur, intervient pour que les Allemands choisissent surtout les «communistes dangereux». C est ce qu indique clairement le courrier adressé par son directeur de cabinet au MBF dès le 20 octobre. Il comprend notamment une liste d internés de «l îlot spécial» du camp d internement de Châteaubriant (Loire-Atlantique). Les Allemands suivront en grande partie ces recommandations : 15 des 21 personnes citées sont exécutées le 22 octobre, ainsi que deux autres dont les noms figurent sur une seconde liste, soit au total 17 des 27 otages fusillés à Châteaubriant. Ils puiseront encore neuf otages dans ces listes pour l exécution du 15 décembre Les exécutés du camp d internement de Châteaubriant, dont le jeune Guy Môquet, symbolisent dès la guerre, mais plus encore après, la barbarie nazie mai 1942 : rencontre entre René Bousquet, secrétaire général à la police, et Reinhard Heydrich, chef du Reichssicherheitshauptamt, office central de la sécurité du Reich En mai 1942, Reinhard Heydrich, chef du Reichssicherheitshauptamt (RSHA), effectue une visite d une semaine à Paris. Bras droit d Heinrich Himmler depuis des années et responsable des forces de police allemandes, il vient rencontrer René Bousquet, le nouveau secrétaire général à la police, homme clé de Pierre Laval, qui a fait le 18 avril 1942 son retour comme chef du gouvernement, s attribuant en outre le portefeuille de l Intérieur et ceux des Affaires étrangères et de l Information. Reinhard Heydrich vient officiellement introniser Karl Oberg chef suprême de la SS et de la Police en France occupée. Il a alors deux objectifs : la répression de la Résistance et la déportation des Juifs de France. La rencontre avec René Bousquet est très fructueuse et, dans la foulée, les négociations débutent pour une collaboration des polices. Jusqu à l automne 1943, René Bousquet demeure l incontournable interlocuteur des deux responsables de la SS à Paris, Karl Oberg et Helmut Knochen voyant en lui un haut fonctionnaire efficace et un politique imprégné des principes de la collaboration d État. 6

7 11 22 juin 1942 : discours radiodiffusé de Pierre Laval dans lequel il souhaite la victoire de l Allemagne «Je souhaite la victoire de l Allemagne parce que sans elle le bolchevisme demain s installerait partout.» Cette allocution fait l effet d un véritable coup de tonnerre. Un tel acte de foi prononcé le 22 juin 1942 ne pouvait gagner l estime d une population qui n avait jamais entretenu de sentiments germanophiles. Elle offre un argument de poids à la Résistance. La stratégie de Pierre Laval n est en rien dissimulée : s il reste fidèle à son engagement pacifiste, il est convaincu que l Europe sera allemande, comme elle l est largement quand il parle. Il s agit de construire dès maintenant la place de la France dans cette Europe. Cette position n est pas nouvelle pour Pierre Laval : en mai 1941, il en appelait déjà devant des journalistes américains à une «collaboration totale et sans arrière-pensée avec l Allemagne» sans faire alors référence au bolchevisme. Ce 22 juin 1942, Pierre Laval annonce aussi une nouvelle étape dans la collaboration : il lance la Relève, un prisonnier français étant libéré en échange de trois ouvriers acceptant d aller travailler en Allemagne. Autant que sa phrase sur la collaboration, cette annonce creuse le fossé avec les Français qui craignent, à juste titre, au regard des lois ultérieures, que cette mesure ne se transforme bientôt en travail obligatoire juillet 1942 : registre de recensement des Juifs établi par le commissariat du 3 e arrondissement de Paris et utilisé par la préfecture de police pour la rafle du Vél d Hiv Le 16 juillet 1942 à 4 heures du matin commence la plus massive rafle de Juifs réalisée en France pendant la guerre, dite du Vél d Hiv Juifs dont plus de enfants sont arrêtés les 16 et 17 juillet 1942 grâce au plein concours de plusieurs branches de l administration française. Ainsi, ce registre du «Recensement Israélites et entreprises juives» du commissariat de police de la rue de Bretagne (Paris, quartiers des Enfants- Rouges et des Arts-et-Métiers) qui enregistre personnes et 999 entreprises recensées en octobre 1940 en application d une ordonnance des autorités occupantes, a-t-il servi pour localiser et dénombrer les personnes à arrêter les 16 et 17 juillet Les adultes seuls et les couples sans enfants raflés sont directement envoyés au camp de Drancy ; les couples avec enfants sont parqués plusieurs jours au Vél d Hiv avant d être transférés, provisoirement, dans les camps du Loiret, à Beaune-la-Rolande et à Pithiviers. L État français négociait depuis de longues semaines avec les autorités allemandes l organisation des rafles de zone nord, mais aussi de zone sud, qui jalonneront l été 1942, point culminant de la collaboration en matière de persécution janvier 1943 : la rafle du Vieux-Port de Marseille Début janvier 1943, à la suite d un double attentat à Marseille, Adolf Hitler demande des représailles exceptionnelles pour «nettoyer» le quartier du Vieux-Port, repaire de francs-tireurs et de «sous-hommes». Outre la destruction d une grande partie de la ville, arrestations sont envisagées. Un régiment SS est sur place. René Bousquet, secrétaire général à la police, propose de mener l essentiel de l opération et mobilise policiers envoyés de Lyon, Toulouse ou Paris, quinze formations de groupes mobiles de réserve, plusieurs escadrons de gendarmerie et de la Garde. En échange, il obtient juste de diminuer le nombre des arrestations. Les opérations commencent le 22 janvier au matin : plus de contrôles d identité et près de arrestations sont effectuées jusqu au lendemain soir. Un peu plus de supposés «criminels», en priorité des étrangers, des Nord- Africains et des Juifs, sont choisis et conduits le 24 janvier au matin en gare d Arenc pour être transférés au camp de Compiègne. Le second 7

8 volet de l opération débute dès la soirée du 23 janvier avec le bouclage des quartiers du Vieux-Port, évacués systématiquement le lendemain matin. Plus de personnes sont emmenées en train à Fréjus où, après des contrôles d identité, près de 800, considérées comme «dangereuses», sont transférées à Compiègne. Le 17 février, la destruction de 14 hectares de la ville de Marseille est achevée par le service du Génie de l armée allemande. Les opérations conduisent à l extermination de plus de 700 Juifs déportés à Sobibor, ainsi qu à la déportation de plusieurs centaines d autres Marseillais au camp de concentration de Sachsenhausen. Toutes les photographies des opérations ont été prises par une compagnie militaire allemande, chargée de faire des reportages de propagande. 14 Fin janvier 1943 : affiche allemande Ils donnent leur sang, donnez votre travail Mis en place à l été 1942 par Pierre Laval, afin de répondre aux demandes en main-d œuvre du Gauleiter Fritz Sauckel, le dispositif de la Relève peine à remplir l objectif fixé. La loi du 4 septembre 1942 autorise pour la première fois la réquisition : les Français de 18 à 50 ans et les Françaises célibataires de 21 à 35 ans en capacité de travailler pourront être «assujettis à effectuer tous travaux que le gouvernement jugera utiles dans l intérêt supérieur de la Nation», y compris dans le Reich. Ces dispositions s appliquent en zone nord comme en zone sud. Cette affiche, coéditée par les services de Vichy et de la Propaganda-Abteilung, est placardée sur les murs de France peu avant l instauration du Service du travail obligatoire, par la loi du 16 février C est encore une fois le thème de la défense de l Europe qui sert à tenter de convaincre les Français d aller travailler dans le Reich. 15 Janvier 1943 : création de la Milice La loi du 30 janvier 1943 crée la «Milice française», émanation du Service d ordre légionnaire (SOL) de Joseph Darnand, constitué par ceux qui se veulent, depuis des mois, l élite de la Légion française des combattants (LFC). La Milice a deux objectifs : le maintien de l ordre en France un mot d ordre sans cesse répété ensuite pour lutter contre le communisme, de Gaulle, le Juif ou le franc-maçon ; à terme l instauration d un «régime autoritaire national et socialiste permettant à la France de s intégrer dans l Europe de demain». La collaboration avec l Allemagne conditionne la mise en œuvre de ces deux objectifs. Pierre Laval, qui signe la loi, accepte de faire de la Milice une formation reconnue «d utilité publique», œuvrant pour le «redressement» du pays. La loi précise que «le chef du gouvernement est le chef de la Milice française» et qu il nomme son secrétaire général. Pierre Laval entend ainsi disposer d un mouvement qu il pense contrôler, pour reprendre la main en matière de maintien de l ordre une exigence de l occupant et contenir les collaborationnistes parisiens. La Milice devient le symbole de la radicalisation du régime et de la collaboration : affiche de la Légion des volontaires français La grande croisade «Aux armes» crie Pierre Costantini, le chef de la Ligue française, à l annonce de l offensive allemande en URSS, le 22 juin Dans le journal du Parti populaire français (PPF), Le Cri du Peuple, Jacques Doriot salue l événement «comme le navigateur qui, après une nuit de tempête, salue l aube». Créée le 8 juillet 1941 sous la forme d une association, la Légion des volontaires français (LVF) contre le bolchevisme est portée par les partis collaborationnistes, dont elle est la vitrine. Deux ans plus tard, cette affiche célèbre son deuxième anniversaire. 8

9 La LVF permet à des Français d apporter leur concours à l armée allemande sur le front de l Est. Sur les hommes qui se présentent tout au long de la guerre pour être recrutés, seulement sont engagés. Parmi eux, des figures emblématiques de la collaboration, comme Jacques Doriot, chef du Parti populaire français, qui part à plusieurs reprises combattre en Russie. Mais malgré ce que laisse voir la propagande de la LVF, malgré la force suggérée de la «Grande Allemagne» et de ses alliés, la «guerre éclair» contre l URSS est un échec. Les Allemands, qui reculent face à l Armée rouge, tirent par ailleurs la conclusion de la faiblesse militaire de la LVF, mal préparée. L unité est relevée de ses positions dès le premier semestre Elle quitte le front et elle sera désormais utilisée à l arrière, notamment contre les partisans. À l été 1944, Heinrich Himmler ordonne le démantèlement de la LVF et l intégration de ses éléments dans la Waffen-SS. La dissolution officielle de la LVF est prononcée le 1 er septembre janvier 1944 : discours de Philippe Henriot, secrétaire d État à l Information et à la Propagande Après une nouvelle crise avec Philippe Pétain en novembre 1943, les Allemands imposent de nouvelles têtes au maréchal. Philippe Henriot ( ) est nommé le 6 janvier 1944 secrétaire d État à l Information et à la Propagande. Homme politique conservateur formé dans la très traditionnelle Fédération nationale catholique du général de Castelnau, il se radicalise au moment du Front populaire puis après l attaque allemande contre l Union soviétique. Collaborateur régulier de Je suis partout, il rejoint la Milice et signe aussi de nombreux articles dans son journal, Combats. Pour le nouveau secrétaire d État à l Information, «la guerre des ondes», déjà essentielle depuis l été 1940, est rendue cruciale par la guerre totale. De fait, une vraie lutte radiophonique oppose alors Pierre Dac, depuis les antennes de la BBC, et Philippe Henriot qui, deux fois par jour, à 12h40 et 19h40, dispose d une chronique sur Radio nationale. Ces éditoriaux sont perçus comme suffisamment dangereux pour que la Résistance exécute le secrétaire d État dans son ministère, à Paris, le 28 juin février 1944 : affiche Des libérateurs? La Libération par l armée du crime! (dite L Affiche rouge) Le 21 février 1944, les Allemands exécutent au Mont-Valérien les 22 francs-tireurs partisans de la Main-d œuvre immigrée (FTP-MOI) membres du «groupe Manouchian», qui ont été jugés du 15 au 21 février par le tribunal militaire allemand près le commandement du Grand Paris. La seule femme du procès, Olga Bancic, responsable du dépôt d armements, est transférée en Allemagne où elle est décapitée. Mais comme l illustre la fameuse «Affiche rouge», éditée par le Centre d études antibolcheviques (financé par la Propaganda- Abteilung), le procès des 23 est prétexte à une énorme opération de propagande. Juste avant la tenue du procès, l affiche a été placardée en milliers d exemplaires. Un nom et le nombre d attentats sont associés à chaque photographie. Cette campagne contre «l armée du crime» reprend les thématiques habituelles, partagées entre les Allemands et le gouvernement de Vichy, de l anticommunisme, de l antisémitisme et de la xénophobie. Lui est associée une campagne de presse, en zone sud comme en zone nord. La censure transmet aux journaux des consignes ; l Office français d information (OFI) envoie des articles pour publication qui se retrouvent de fait dans de nombreux journaux. Les collaborationnistes en rajoutent à Paris. Il s agit de dresser l opinion contre la Résistance qui est assimilée à une bande de criminels juifs, communistes et étrangers. Pourtant, en février 1944, cette propagande ne prend plus et ces hommes, cette femme deviennent, de par cette campagne

10 même, les héros d un combat clandestin qui annonce la Libération juillet 1944 : déclaration commune des collaborationnistes sur la situation politique «L impuissance des pouvoirs publics n est plus ignorée de personne», «nous allons au chaos», vers l «anarchie intérieure» et la «désagrégation de ce qui reste de l État français» Alors que l armée allemande combat en Normandie pour retarder son retrait, choqués par l exécution de leur meilleur propagandiste, Philippe Henriot, les collaborationnistes ne désarment pas. Le 5 juillet, à l exception de Joseph Darnand, tous (dont Jacques Doriot, fondateur du Parti populaire français, et Marcel Déat, fondateur du Rassemblement national populaire) rédigent une déclaration très dure contre le gouvernement de Vichy, réclamant le pouvoir alors même que plusieurs signataires ont statut de ministre de longue date, comme Fernand de Brinon, Jean Bichelonne ou, plus récemment, Marcel Déat. «Le mal est d ordre politique» avancent-ils. «Il est né d une absence d une définition claire du choix de la France dans le conflit mondial». Si l État français a fait d emblée le choix de la collaboration, les «ultras» rappellent ici que l engagement aurait dû être total et notamment militaire, servi par un État national-socialiste. Des «éléments indiscutables» doivent donc entrer au gouvernement. «C est seulement à ce prix que l État français reprendra figure. C est seulement à ce prix que le Reich retrouvera à ses côtés une France capable de parcourir avec lui la dernière partie du chemin qui mène à la victoire de l Europe.» Mais Pierre Laval déjoue l initiative et rien ne bouge durant les quelques semaines que l État français a encore à vivre janvier 1945 : lettre de Jacques Doriot à un ami C est de l île de Mainau, sur le lac de Constance où il est replié, et non pas à Sigmaringen, que Jacques Doriot répond aux vœux qui lui ont été adressés pour l année 1945 par l un de ses amis. Il lui annonce qu il a pris la tête d un «Comité de libération française», le 6 janvier Le maréchal Pétain refusant obstinément d assumer ses fonctions, Joachim von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères du Reich, a en effet donné à Jacques Doriot son accord pour créer ce comité explicitement inspiré du (contre-) modèle gaullien. Dans sa petite île de Mainau, il a déjà mis en place un mouvement structuré et très organisé, avec son journal (Le Petit Parisien avec toujours Claude Jeantet, assisté de Pierre-Antoine Cousteau et André Algarron) et sa radio (Radio-Patrie avec Jean Hérold-Paquis), formant même des parachutistes à des actions en France libérée. Il lui reste à convaincre Marcel Déat, chef du Rassemblement national populaire, et Joseph Darnand. Les affaires semblent bien engagées et il doit rencontrer, le 22 février, le chef du RNP à Mengen, sur ses propres terres, au siège du PPF, puis se rendre à Sigmaringen afin de rejoindre Joseph Darnand, avec Marcel Déat. Mais, sur la route de Mengen, il meurt sous les balles de deux avions alliés, au hasard sans doute d une mission en territoire allemand. Compte rendu des réunions dites des «protocoles de Paris», négociations pour l utilisation par les Allemands des bases aériennes et navales françaises en Afrique du Nord et en Syrie, mai 1941 (item 4) Archives nationales, 3W/110 dossier de Fernand de Brinon devant la Haute cour de justice Archives nationales / Pierre Grand 10

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12 21 Le bureau du maréchal Pétain Texte du projet de loi portant sur le statut des Juifs annoté de la main du maréchal Pétain, octobre 1940 La loi du 3 octobre 1940 édicte le premier statut des Juifs établi par les autorités françaises, tandis que les autorités allemandes ont défini, dans l ordonnance du 27 septembre 1940, le premier statut allemand des Juifs en zone occupée. Ce statut français, qui parle de «race», leur interdit les fonctions publiques de commandement et limite l accès pour les autres. Il vise également les professions censées influencer l opinion publique, dont les médias. On y annonce même des quotas dans les professions libérales. Le maréchal Pétain annote et modifie le projet de texte du garde des Sceaux, Raphaël Alibert, en élargissant les professions interdites aux Juifs dans le domaine de la justice et de l enseignement. Il barre d un trait de crayon l alinéa qui prévoyait d épargner «les descendants de juifs nés français ou naturalisés avant 1860». Ce document est très proche du texte définitif du 3 octobre 1940, la grande majorité des annotations ayant été intégrées dans la version définitive publiée au Journal officiel le 18 octobre La mesure n est pas isolée puisque le lendemain, le 4 octobre, une loi permet l internement des Juifs étrangers pour la seule raison qu ils sont Juifs et étrangers, tandis que le 7 est aboli le décret Crémieux qui avait permis la naturalisation des Juifs d Algérie après la guerre de Le statut s inscrit parfaitement dans la logique d exclusion développée par le régime de Vichy. Le séquestre des biens de Philippe Pétain Le 20 août 1944, peu après le départ de Philippe Pétain pour Sigmaringen et alors qu il n est pas encore condamné à la confiscation de ses biens (15 août 1945), les premières mesures confiscatoires sont prises sur ordre du secrétariat général du Gouvernement provisoire de la République française. Provenant de l hôtel du Parc et du château de Charmeil, 12

13 sa résidence d été, les objets sont répartis en deux inventaires : les biens personnels et les cadeaux officiels. Deux cent cinquante caisses sont déposées par l administration des domaines au Mobilier national en janvier L appartement personnel de l ancien chef de l État français est l objet d un autre inventaire notarié. Le 10 décembre 1946, une partie des biens de l appartement est dispersée anonymement en salle des ventes. En 1947, les lots qui n ont pas été vendus compte tenu de leur caractère symbolique et ceux provisoirement stockés au Mobilier national sont rassemblés au Palmarium du jardin d acclimatation du bois de Boulogne. Le 12 février 1947, un nouvel inventaire du séquestre répartit les objets en trois catégories : les biens patrimoniaux, ceux qui peuvent être aliénés et ceux qui, pour des raisons politiques, doivent être gardés par l État. En 1949, les biens patrimoniaux sont déposés dans diverses institutions : la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), le musée de l Armée, le musée du conservatoire national des Arts et Métiers et la manufacture de Sèvres. Les biens aliénables devaient être vendus anonymement le 19 mai 1949, mais l État renonce finalement à cette solution et conserve désormais lots, qui sont déménagés quatre fois entre juillet 1949 et La question du séquestre Pétain resurgit en Le 1er juillet 2004, sous couvert de la Direction de la mémoire du patrimoine et des archives (DMPA) du ministère de la Défense, le Service historique de la défense collecte 52 caisses de livres et d archives dont une partie est ensuite rétrocédée en 2007 aux Archives nationales. Le musée de l Armée en reçoit 52 autres qui ne lui sont toutefois ni affectées ni même déposées à proprement parler. À la fin de l année 2012, la DMPA entreprend une étude des archives du séquestre conservées au Service historique de la défense, permettant d en dresser un inventaire. En janvier 2014, la manufacture nationale de Sèvres reprend les pièces provenant de ses ateliers. En juin 2014 enfin, le musée de l Armée présente à la commission scientifique compétente pour les acquisitions des musées de la Défense un choix des objets qui pourront être inscrits à l inventaire de ses collections. Quant aux autres biens du séquestre, ils ont été proposés à diverses institutions patrimoniales ou sont destinés à rejoindre les collections du ministère de la Défense. C est la première fois que plusieurs objets issus de ce séquestre sont présentés dans une exposition à caractère historique. 22 Acte constitutionnel numéro 2 portant la signature du maréchal Pétain, 11 juillet 1940 Promulgué au lendemain du vote des députés et sénateurs attribuant au maréchal Pétain les pleins pouvoirs, l acte constitutionnel n 2 du 11 juillet 1940 fixe les pouvoirs du chef de l État français. Il complète l acte constitutionnel n 1 du même jour déclarant le maréchal Pétain chef de l État et abrogeant l article 2 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875 qui établissait le principe de l élection du président de la République par l Assemblée nationale. Il lui attribue la «plénitude du pouvoir gouvernemental» et concentre tous les pouvoirs exécutif et législatif entre ses mains, abrogeant les dispositions constitutionnelles contraires. Cet acte signe la mise en place d un pouvoir autoritaire. Le régime peut s appuyer sur des garants de son autorité : lors de la cérémonie de prestation de serment de fidélité des préfets au maréchal Pétain qui a lieu le 19 février 1942, il leur est rappelé qu ils doivent être «les guides politiques de l opinion, les chefs intellectuels et moraux de leurs administrés : en un mot, ils ont le devoir d accéder à un rôle dans toute l acception du terme de véritables chefs spirituels». 13

14 23 La Révolution nationale Les fondements idéologiques de l État français s inscrivent dans la tradition de l extrême droite française. Outre l exclusion des prétendus responsables de la défaite (le communiste, le Juif, le franc-maçon), il faut rassembler les éléments dits purs autour des valeurs traditionnelles : le travail, la famille, la patrie, la piété et l ordre. La Révolution nationale, qui prône la transformation des institutions et des mentalités, célèbre les figures positives : le paysan, porteur des valeurs éternelles de la France et associé à la thématique du retour à la terre ; l Ancien combattant, non pour la revanche, mais pour la reconstruction et le devoir d obéissance absolue au Chef, le héros de Verdun ; la femme au foyer qui élève les enfants, l avenir d une France à reconstruire ; le préfet, le magistrat et les forces de l ordre, qui sont les garants de l autorité ; l homme d Église, constamment présent, rappelant la centralité de la piété dans la nouvelle hiérarchie des valeurs et le nécessaire soutien d une Église catholique qui se retrouve dans les valeurs du nouveau régime et se satisfait de la mise en cause (même provisoire) de la séparation entre l Église et l État. 24 Le culte du maréchal Sculptures, figurines, images d Épinal, portraits, bandes dessinées, coloriages : la figure du Chef est déclinée partout et sur tous les supports. Au cœur de l idéologie vichyste se trouve l image du Chef, pierre angulaire de l édifice, le sauveur qui garantit la continuité et la cohésion nationales. La population exprime sa ferveur à travers les cadeaux adressés spontanément au maréchal, fruits des efforts des enfants des écoles, d artisans ou encore d associations et groupements divers. Les voyages du maréchal scandent le culte du Chef. Entre 1940 et 1942 surtout, le maréchal Pétain vise ainsi à tisser un lien personnel et direct avec la population. Il veut aussi faire partager l illusion d une France toujours présente, unie, vivante, la foule communiant dans une forme de patriotisme minimal. Avec des thématiques qui peuvent varier, il suit un rituel constant : il passe à la préfecture, au monument aux morts, à l hôpital et à la cathédrale. 25 La Francisque L ordre de la Francisque gallique est créé en mai Le candidat, homme ou femme, doit avoir deux parrains eux-mêmes membres de l ordre, «présenter des garanties morales incontestées», avoir pratiqué [avant la guerre] «une action politique nationale et sociale, et conforme aux principes de la Révolution nationale, manifester depuis la guerre un attachement actif à l œuvre et à la personne du maréchal, avoir de brillants états de services militaires ou civiques». Il doit prêter le serment de faire don de sa personne au maréchal Pétain «comme il a fait don de la sienne à la France». La distinction est attribuée soit directement par le chef de l État, soit par le Conseil de la Francisque. Elle peut être révoquée. En juillet 1944, l ordre compte titulaires. Bien qu étant l insigne du maréchal Pétain à titre personnel, la francisque est progressivement utilisée sur les documents officiels comme symbole de l État français. Quelques heures avant l entrevue de Montoire, le 24 octobre 1940, le maréchal Pétain, Pierre Laval et Otto Abetz à la préfecture de Tours. Archives nationales / Rémi Champseit et Jean-Yves Le Ridant Voyage du maréchal Pétain à Clermont-Ferrand, mars 1942 : les anciens combattants Archives nationales, F/7/16962 Archives nationales / Carole Bauer 14

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16 26 La délégation générale dans les territoires occupés et le rôle de Fernand de Brinon Avocat, journaliste et homme politique, Fernand de Brinon ( ) est partisan, dans les années vingt, d une entente pacifique et durable entre la France et l Allemagne. Il publie en novembre 1933, dans Le Matin, la première interview d Adolf Hitler accordée à un journaliste français. Proche de Ribbentrop, il rencontre le Führer à plusieurs reprises entre 1935 et Il fonde en 1935 le Comité France-Allemagne avec Otto Abetz. Fervent défenseur de la collaboration avec l Allemagne, il est nommé, le 5 novembre 1940, ambassadeur de France auprès des autorités allemandes, puis, après les événements du 13 décembre 1940, délégué général du gouvernement français dans les territoires occupés. La DGTO devient ainsi une instance très politique, alors que les questions techniques liées au suivi des conditions d armistice sont discutées à Wiesbaden par la Délégation française auprès de la Commission allemande d armistice. Jusqu à la fin de l Occupation, Fernand de Brinon fait de la DGTO un haut lieu de la Collaboration, au point que l on peut se demander, malgré sa lettre de mission du 20 décembre 1940 signée du maréchal, de qui il est le représentant. À plusieurs reprises, son action montre qu il partage, avant tout, les intérêts défendus par l ambassade d Allemagne. Après le rappel de Pierre Laval en avril 1942, Fernand de Brinon devient par ailleurs secrétaire d État auprès du chef du gouvernement. Réfugié à Sigmaringen en août 1944, il préside jusqu à la fin du mois d avril 1945 la commission gouvernementale faisant office de gouvernement en exil. Il se rend aux Américains le 8 mai 1945, après avoir tenté de gagner l Espagne. Il est jugé et condamné à mort par la Haute Cour de justice en mars 1947, puis exécuté le 15 avril 1947 au fort de Montrouge. 27 Le bureau de Jacques Doriot Jacques Doriot ( ) entame sa carrière politique au sein du Parti communiste. Élu député de Saint-Denis en 1924, puis maire de cette ville, il est exclu du parti en Jacques Doriot évolue vers des positions fascistes, et fonde, en juin 1936, avec d autres anciens membres du Parti communiste, des néo-socialistes, des membres des ligues nationalistes récemment dissoutes et de l Action française, le Parti populaire français qui s oppose au gouvernement du Front populaire. Partisan radical de la collaboration avec l Allemagne nazie, il participe à la création de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme et s engage personnellement dans les combats sur le front russe sous l uniforme de lieutenant de l armée allemande. Réfugié en Allemagne à l été 1944, il fonde le 6 janvier 1945 le Comité de libération française, avant d être tué, sans doute par deux avions alliés, le 22 février Le Parti populaire français au travail : organisation et propagande Sous l Occupation, le Parti populaire français, fondé en juin 1936, est par le nombre de ses militants le premier parti collaborationniste. Ses effectifs comptent environ adhérents. Selon les chiffres du PPF, un peu plus de 40 % des délégués présents au «congrès du pouvoir» n avaient jamais été encartés à un parti politique avant de s engager avec Jacques Doriot. Plus de 25 % étaient issus de l extrême droite, 22 % du PCF et 10 % de la SFIO et du centre gauche. Au total, le PPF Joseph Darnand, secrétaire d État à l Intérieur, lors d une prise d armes de la Milice dans la cour des Invalides, juillet À droite, Helmut Knochen le n 2 de la police allemande en France occupée LAPI / Roger-Viollet Jacques Doriot lors de la séance d ouverture du congrès du Parti populaire français au cinéma Gaumont-Palace, 4 novembre 1942 Archives nationales, Z/6/1015 scellés de l agence Trampus Archives nationales / Nicolas Dion 16

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18 recrutait surtout à droite, beaucoup chez les jeunes citadins, les ouvriers métallurgistes (au moins 20 %) et du bâtiment (10 %), les commerçants-artisans (près de 10 %) et les fonctionnaires issus des classes moyennes (15 %). La création des Gardes françaises du PPF en , traduisant la volonté du parti de se militariser et de renforcer la protection de ses membres, est un échec. Les Groupes d action pour la justice sociale, qui doivent à partir de 1944 faire la chasse aux réfractaires au service du travail obligatoire, finissent par travailler au profit des services de sécurité allemands. La propagande du parti s appuie, outre sur la revue L Émancipation nationale et le quotidien Le Cri du peuple fondé en octobre 1940, sur de fréquentes réunions publiques et la diffusion de tracts et brochures. 30 Journal de Marcel Déat Normalien, journaliste et intellectuel, Marcel Déat ( ) adhère en 1914 à la SFIO, dont il devient en 1926 député. Il est exclu du parti en 1933 en raison de ses doctrines de plus en plus autoritaires et de son soutien au gouvernement d Édouard Daladier. Il participe en novembre 1933 à la fondation du Parti socialiste de France et devient le chef de file des «néo-socialistes». Ses positions fermement pacifistes le conduisent à approuver en juin 1940 la demande d armistice du maréchal Pétain. Marcel Déat est l allié politique de Pierre Laval et il cherche dans un premier temps à unifier les mouvements collaborateurs de zone nord pour fonder un parti unique sur le modèle du parti nazi. Après l échec de cette tentative, il s éloigne du gouvernement de Vichy, qu il juge trop timide, pour se rapprocher des Allemands. Avec l aide d Otto Abetz, il crée en février 1941 le Rassemblement national populaire prônant un régime fasciste et totalitaire. Outre ses éditoriaux dans L Œuvre, Marcel Déat tient, du 7 novembre 1939 au 18 avril 1945, un journal quotidien, prenant des notes qui sont ensuite dactylographiées pour constituer dix volumes. Saisi par les Renseignements généraux en 1945, ce journal, inédit dans sa version intégrale, est conservé depuis 1974 aux Archives nationales. 31 Les publications de propagande du Rassemblement national populaire Soutenu par le quotidien de Marcel Déat, L Œuvre, le Rassemblement national populaire publie un hebdomadaire militant, Le National populaire. Le RNP est la réunion des soutiens de Déat, venus de la gauche, de l Union nationale des combattants de Jean Goy (la plus grande des associations d anciens «poilus» de la Grande Guerre) et du Mouvement social révolutionnaire (MSR) d Eugène Deloncle et de ses cagoulards, fondé en octobre La fusion initiale avec le Mouvement social révolutionnaire d Eugène Deloncle, voulue par les Allemands, est un échec qui prend fin en octobre Le MSR quitte le mouvement, restructuré autour des proches de Déat. À son apogée en 1942, le RNP compte à membres dont une faible part seulement est réellement active. Les Jeunesses nationales populaires regroupent environ adhérents dans toute la France. Dans son uniforme, ses chants et sa rhétorique, le parti use de références au socialisme. Le Front social du travail, créé en 1942, constitue le syndicat du RNP dans les entreprises, tandis que l Union de l enseignement cherche en vain à fédérer les enseignants, et le Centre paysan, le monde agricole. La Ligue de la pensée française relaie enfin les idées du RNP dans les milieux intellectuels pacifistes et laïcs, tout en regrettant l alignement du parti sur le parti nazi. 18

19 32 La nébuleuse des partis collaborationnistes Après le Parti populaire français et le Rassemblement national populaire, le Parti franciste de Marcel Bucard constitue le troisième parti collaborationniste d importance. D un effectif plus restreint, sans doute moins de adhérents, principalement recrutés dans la petite bourgeoisie et chez les marginaux, il est, dès l avant-guerre, un parti fasciste copié sur le modèle italien, prônant le culte d un chef ligueur et héros de La fidélité au maréchal Pétain, le refus d une «collaboration bêlante» comme le dit Marcel Bucard lors d un meeting en octobre 1941, en espérant souligner sa différence, complètent pendant la guerre sa ligne politique. À côté de ces trois structures existe toute une nébuleuse de partis et mouvements d ampleur plus ou moins modeste : le Parti français national-collectiviste de Pierre Clémenti (ex-parti français national-communiste), le Front franc fondé en 1936 par Jean Boissel, la Ligue française d épuration, d entraide sociale et de collaboration européenne de Pierre Costantini, ou encore le groupuscule Le Feu de Maurice Delaunay, un ancien député modéré. Créés ou relancés aux premières heures de l Occupation, ces partis collaborationnistes sont trop petits pour naître et exister sans le financement de l ambassade d Allemagne, qui paie et maîtrise du même coup leur propagande. Créés par et autour de chefs à qui les militants vouent un culte, ils diffusent les mots d ordre extrémistes du collaborationnisme parisien. 19

20 34 L exposition Le bolchevisme contre l Europe L exposition Le bolchevisme contre l Europe est inaugurée le 1 er mars 1942 à la salle Wagram, à Paris, par Fernand de Brinon, accompagné de Paul Marion, secrétaire général à l Information et à la Propagande, et Rudolf Schleier, de l ambassade d Allemagne. Sur le toit de la salle Wagram a été installée une statue représentant un couple brandissant la faucille et le marteau, caricature de celle du pavillon de l URSS à l exposition universelle de Paris en L exposition est organisée par le Comité d action antibolchevique de Paul Chack, créé à l été 1941 pour lutter contre le communisme, par la diffusion de tracts, brochures et livres. Elle est financée par la Propaganda-Staffel (bureau de propagande allemande). De mars à juin 1942, visiteurs se pressent salle Wagram ; d autres la verront ensuite, et cela jusqu en juin 1944, à Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille ou Toulouse. Ils ont pu découvrir des panneaux édifiants et des reconstitutions ironiques du «paradis soviétique». L URSS et le communisme sont l ennemi premier des «ultras» parisiens. Inauguration de l exposition Le bolchevisme contre l Europe, 1 er mars 1942 : l entrée de la salle Wagram Archives nationales, 11AR/789, cliché Archives nationales / Alain Berry 36 L exposition Le Juif et la France «Jamais le Juif n a pu, ne peut et ne pourra s assimiler aux autres peuples» : tel est le message principal de l exposition Le Juif et la France, inaugurée le 5 septembre 1941 au palais Berlitz, à Paris, servie par la scénographie moderne et variée (textes, moulages, fresques, tableaux, etc.) du graphiste Cerutti. René Péron, célèbre affichiste de cinéma, signe celle de l exposition et réalise la sculpture phare de la pièce principale, baptisée «Monument de l aryanité terrassant le judaïsme». Jusqu à la clôture de l exposition, en janvier 1942, une salle de cinéma projette les deux documentaires confiés à Robert Muzard : Les Corrupteurs et Le Péril juif qui est la version française du film allemand, Le Juif 20

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22 éternel, tourné en 1939 par l équipe de Leni Riefenstahl. Le projet a été préparé par l Institut d études des questions juives à la demande des services de la Sipo-SD et de l ambassade d Allemagne. Une grande partie du matériel de l exposition provient d ailleurs de l exposition nazie Le Juif éternel. Les visiteurs découvrent une immense galerie de plusieurs centaines de portraits, de Français ou d étrangers, célèbres ou évocateurs (d une situation, d une profession ), le plus souvent grossièrement caricaturaux, accompagnés de commentaires explicites : «Bouche charnue et ouverte, lèvres épaisses, oreille large, massive et décollée, nez fortement convexe, mou et à larges ailes, traits mous». Plusieurs portraits de l exposition, ou la brochure Une histoire vraie incitant le public à venir, reprennent enfin la traditionnelle représentation du riche capitaliste, bagues aux doigts et cigare à la bouche, datant du XIX e siècle. Plus de visiteurs découvrent cette exposition qui est présentée ensuite à Bordeaux et à Nancy jusqu à l été 1942, pour près de entrées supplémentaires. 38 L Institut d étude des questions juives (IEQJ) L Institut d études des questions juives est officiellement inauguré le 11 mai 1941, avec le soutien de la Propaganda-Staffel (bureau de propagande allemande). Situé à Paris, 21 rue de La Boétie, dans un immeuble réquisitionné appartenant à Paul Rosenberg, l IEQJ est un organisme privé directement contrôlé et financé par les services allemands (le service d information de l ambassade d Allemagne et Theodor Dannecker, chef à Paris de la section IV-J de la Gestapo chargé de la «question juive»), sans lien formel avec le gouvernement de Vichy. Son secrétariat général est assuré jusqu en 1942 par le capitaine Paul Sézille, auquel succède le journaliste René Gérard. Sa principale activité est la diffusion de propagande antisémite, comme cette brochure Le Chancre qui a rongé la France, et la publication de la revue Le Cahier jaune de novembre 1941 à février 1943, dirigée par André Chaumet. L IEQJ publie aussi la revue La Question juive en France et dans le monde, patronne l exposition Le Juif et la France, et produit les deux documentaires antisémites français les plus violents, Le Péril juif et Les Corrupteurs. Dissous en 1942, il est remplacé en mars 1943 par l Institut d études des questions juives et ethnoraciales (IEQJR) confié au professeur Georges Montandon, un ethnologue suisse raciste. 39 Enem Dessinateur prolifique du journal Au Pilori, Enem publie fréquemment et durant toute la guerre des caricatures radicalement antisémites. Il en prépare une édition en recueil. Son sort à la Libération demeure inconnu, à l instar des autres caricaturistes du journal, comme Seyssel, Dassier et Pilo. 40 Ralph Soupault Raphaël Soupault, dit Ralph Soupault ( ), publie sa première caricature dans L Humanité en Après son rapprochement avec le courant maurassien, il collabore aux publications nationalistes L Action française, Le Charivari, et aux revues satiriques Gringoire et Le Rire. Il se rallie au Parti populaire français avant la guerre et devient le dessinateur le plus en vue du journal Je suis partout. Dans ses dessins, il prend violemment pour cible tous les ennemis de la collaboration : les Juifs, les francs-maçons, les communistes, les hommes de la III e République, les Alliés, les gaullistes et les résistants. Condamné le 31 janvier 1947 à quinze ans de travaux forcés par la cour de justice de la Seine, libéré en 1950 pour raisons de santé, il reprend son activité de dessinateur dans le journal Rivarol. 22

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