Marc Pataut. Humaine et...

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1 Dossier pédagogique Artothèque de Caen Retrouvez ce document à télécharger sur le site Internet de l Artothèque! Marc Pataut Humaine et... Macule n 10 du livre HUMAINE [page ] Edition le Point du Jour - CRP Imprimerie EBS Verona, Italie, les 28 et 29 juillet 2012 Artothèque de Caen - Hôtel d Escoville - Place Saint-Pierre Caen Tel : artotheque-caen@wanadoo.fr

2 Marc Pataut Humaine et... du 8 mars au 18 mai 2013 Dans le cadre du projet d exposition et d édition Humaine de Marc Pataut, co-produit par l Artothèque de Caen, le Centre Régional de la Photographie Nord Pas-de-Calais, Le Point du Jour Centre d art éditeur, Cherbourg-Octeville et la Ville de Clermont-Ferrand, l Artothèque de Caen présente deux séries antérieures au travail réalisé dans le nord de la France : Le Cornillon - Grand Stade, , et Sortir la tête, Une série de macules, sélectionnées par Marc Pataut lors de l impression du livre Humaine, seront également présentées dans cette exposition. Qu il s intéresse aux compagnons d Emmaüs, aux jeunes de la Seine Saint-Denis, ou à la population des bassins miniers du Nord de la France, la démarche de Marc Pataut relève de l engagement et procède d une même approche : un territoire délimité, des individus ancrés dans un groupe constitué par leur histoire et leur culture, le tout dans un espace-temps circonscrit. «Chaque projet de Marc Pataut est entrepris à partir d un lieu différent, et le temps durant lequel il s élabore en détermine progressivement la nature. Le travail se mène à long terme : l immersion et la rencontre avec les personnes qui participent à l œuvre, puis le temps nécessaire au développement de cette recherche, sa conceptualisation et sa mise en forme.» Pia Viewing, directrice du CRP Nord Pas-de-Calais, extrait du texte Conditions d existence, in Humaine, édition Le Point du Jour. Parallèlement à l Artothèque de Caen, le Point du Jour centre d art éditeur de Cherbourg- Octeville présente le projet Humaine et d autres séries de Marc Pataut du 23 février au 18 mai 2013 Exposition Marc Pataut - 8/03-18/05/13

3 Exposition LE CORNILLON, GRAND STADE. En , Marc Pataut rend régulièrement visite aux habitants du Cornillon, un terrain vague situé à l emplacement du futur Stade de France à Saint-Denis. Indigné par l expulsion programmée de cette communauté en vue de la Coupe de Monde de Football de 1998, l artiste réalisera un témoignage photographique qui sera présenté en 1997 à la Documenta X de Kassel : «Avec ce travail, je voulais montrer la distance entre une langue médiatique (un discours, un projet) avec sa puissance et ses outils d expression, la langue des élus, des architectes, des journalistes, et une langue des sans domicile fixe, une parole de vie quotidienne (des actes, des faits) issue exactement du même endroit, du même site.» Marc Pataut SORTIR LA TETE, Pays Paroles Images, association Peuple et Culture, Tulle. Sortir la tête, c est l aboutissement de deux ans d immersion de Marc Pataut dans le pays de Tulle dans le département de la Corrèze. Au delà d un travail photographique captant l essence même de cette région, l artiste est allé à la rencontre de ses habitants, avec la collaboration de l association Peuple et Culture, afin de recueillir le témoignage d hommes et de femmes qui livrent leur définition, leur ressenti face à ce «pays» dans lequel ils vivent. Ce projet original s est présenté sous la forme d une exposition itinérante dans des petites communes de Corrèze, puis dans différentes institutions d art contemporain. La forme de cette exposition est représentative des multiples facettes qu a pu prendre ce projet. La richesse des rencontres, la découverte d un territoire, et la générosité des échanges se trouvent matérialisées par une vidéo, un mur de témoignages et une quarantaine de photographies montées recto-verso à manipuler. «Cette forme artistique fonctionne d abord et réellement, avec les habitants de Tulle et de sa région: ils en sont les premiers destinataires. L idée est à la fois de parler très concrètement du pays de Tulle, des gens qui y vivent et y mènent des aventures, qui ont une valeur d exemple, locale, et de poser une question plus générale : en quoi un travail local, intime, peut atteindre une valeur générale, donc une valeur politique?» «Plus qu une exposition, c est une mise en forme d activités, issue des acquis de l éducation populaire, du documentaire et de l art contemporain.» Manée Teyssandier, présidente de l association Peuple et Culture. Exposition Marc Pataut - 8/03-18/05/13

4 Le projet Humaine L exposition Humaine a été coproduite par l Artothèque de Caen, le Centre Régional de la photographie du Nord Pas-de-Calais, Le Point du Jour à Cherbourg et la Ville de Clermont-Ferrand. Elle a été conçue pour être itinérante dans les lieux partenaires du projet. Composée de plusieurs ensembles de travaux réalisés entre 1999 et 2012, cette exposition rend compte de treize ans de travail de Marc Pataut. Humaine est issue d un projet de création de Marc Pataut dans le territoire de la Communauté d Agglomération de la Porte du Hainaut. À la suite d une série de rencontres entre l artiste, les habitants et des acteurs socioculturels du territoire en 2008, il mène un travail de recherche en collaboration avec des femmes : trois habitantes de Douchyles-Mines et un groupe d une douzaine de femmes, algériennes et marocaines, du centre socioculturel AGATE d Escautpont, qui se consacrent à l apprentissage de l écriture et à l alphabétisation. ( ) Marc Pataut s imprègne des situations (on ne s imprègne pas d un contexte); il considère que les personnes avec lesquelles il travaille peuvent jouer, avec lui, leurs propres personnages, selon un scénario variable et largement improvisé. Aujourd hui, la question qu il se pose est celle de la «représentation du peuple». Il constate la fragilité du rapport entre le principe démocratique et les identités (ou identifications) collectives. Quand il mêle les portraits démultipliés de trois femmes, il déplace la question sur le plan de la représentation artistique en posant une nouvelle et étrange question : qu est- ce qu un individu dont l identité (photographique) est déplacée, dispersée, combinée avec deux autres, dans un mur d images à trois? Ou, autre formulation, qui renvoie tout autant aux données de l expérience : «Qu est-ce qu un individu qui ne se définit pas par une quête d identité exclusive?». Il y a là, peut-être, dans le déplacement et la nouvelle formulation du problème, un début de réponse. ( ) Jean-François Chevrier, extrait du texte Portrait, Regard, Image du peuple, in Humaine, édition Le Point du Jour. Exposition Marc Pataut - 8/03-18/05/13

5 L édition Ouvrage co-édité par l Artothèque de Caen, le Centre national des arts plastiques, Paris, le CRP, Douchy-les-Mines, Le Point du Jour éditeur, Cherbourg-Octeville ; la Ville de Clermont-Ferrand. Les deux ensembles de travaux documentaires autour desquels le livre se construit ont été produits sur des terrains et à des époques différents. Dix ans ont passé entre le premier et le dernier d entre eux. L un des objectifs du livre est de montrer la parenté qui les unit. L ouvrage cherche à dégager la cohérence des logiques artistiques et d enquête ainsi que les procédures mises en place pour les réaliser. Descriptif du livre : 26 x 29 cm, 160 pages, 124 pages de photographies en bichromie (photographies issues du projet HUMAINE - des portraits de femmes de Douchy-les-Mines précédées par des photographies du projet «Du paysage à la parole», Sallaumines, 1999, 28 pages de textes, broché. L ouvrage comporte : Un long entretien de Marc Pataut avec Philippe Roussin, Véronique Nahoum Grappe et Pia Viewing, sur le sens de chacun des deux projets, sur leur mise en rapport et leur articulation à dix ans de distance, l évolution qu elle traduit, leurs proximités et leurs différences : par exemple, l importance du choix du paysage à Sallaumines, le primat cette fois accordé au portrait et aux personnages féminins à Douchy-les-Mines. Le genre du portrait travaille, en effet, l ensemble de l oeuvre depuis les premières images de l Hôpital de jour (1981) et l entretien doit permettre de faire venir au jour cette dimension, rarement évoquée. Il doit également porter sur le détail des procédures du travail documentaire mises en place et inventées dans chaque cas, dans chaque situation nouvelle, par l artiste. Un article sur le travail et l anthropologie du féminin, liant les expériences de Sallaumines et celles de Douchy-les-Mines par l anthropologue Véronique Nahoum-Grappe qui avait accompagné Marc Pataut lors de son premier travail il y a dix ans. Véronique Nahoum- Grappe travaille sur les formes contemporaines et sociales de la culture : l esthétique du corps, les conduites d excès et de dépendance, la violence et la cruauté, les rapports entre les sexes. Un texte de Jean-François Chevrier, historien et critique d art, professeur à l ENSBA, familier du travail de Marc Pataut depuis ses débuts. Un texte de Pia Viewing, directrice du CRP. Exposition Marc Pataut - 8/03-18/05/13

6 Biographie Marc Pataut est né en 1952 à Paris, suit ses études à l ENSBA (École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris), dans l atelier d Étienne Martin et en sort diplômé en Il commence à travailler la photographie en Marc Pataut enseigne la photographie à l ENSBA depuis Après être devenu reporter, Marc Pataut s est éloigné de la production spécialisée du reportage pour développer des projets d enquête documentaire de longue durée (souvent de deux à quatre années) engageant des procédures de collaboration adaptées à chacune des situations retenues. Son travail associe toujours un domaine d activité, une situation sociale, une histoire et une intervention sur le contexte institutionnel. La qualité très particulière du travail de Marc Pataut est liée à sa capacité à travailler avec des personnes, des situations, et à associer, dans la conception et l élaboration de l oeuvre, un domaine d activité, une situation sociale, une histoire et une intervention artistique. Une dimension politique et humaine importante existe dans son travail. Il y est question de positionnement et c est précisément cette position qui ouvre la possibilité de créer des situations réelles dans lesquelles les images peuvent advenir. Il a travaillé avec les enfants d un l hôpital de jour, en 1980, cette expérience va s avérer fondatrice pour l ensemble de sa démarche artistique. Il a travaillé sur l apartheid ( ), les communautés des chiffonniers d Emmaüs, avec les vendeurs du journal La Rue. Ce travail se prolonge auprès d une autre «communauté», celle des habitants du Cornillon, terrain vague, ancienne zone industrielle de la banlieue nord de Paris retenue en 1995 pour être le site du grand stade de la Coupe du Monde de Football. Marc Pataut passe près de deux ans à travailler avec ces gens avant qu ils ne soient expulsés. Cette série sera montrée en 1997 à la Documenta de Kassel. En 1990, il participe à la création de l association Ne Pas Plier, constituée de créateurs d images et d amis de l expression visuelle, qui a pour objet «de créer, produire et diffuser des images qui ont du sens, pour des causes et des sujets humains d urgence nationale et internationale, le tout sur le mode du partage, du sujet». Parmi ses expositions individuelles et collectives, on peut citer Ne Pas Plier, au Stedelijk Museum d Amsterdam (1995), Documenta X à Kassel (1997), Emmaüs et à la Maison de l art et de la communication de Sallaumines et Sortir la tête, dans l église Saint-Pierre de Tulle (1998/2000). Des Territoires, séminaire et exposition, Paris Ensb-a, Archivo Universal. La condición del documento y la utopía fotográfica moderna. MACBA, Musée d Art Contemporain de Barcelone (2008). Terre, Marc Pataut avec Gérard Paris-Clavel, Centre Régional de la Photographie Nord-Pas-de-Calais, Douchy-les-Mines, Fabrique des Arts, Denain (2008). Il vit et travaille à Aubervilliers. Exposition Marc Pataut - 8/03-18/05/13

7 Pour préparer la visite... Humaine, Le Grand Cornillon, Sortir la tête... Les projets photographiques de Marc Pataut présentés à l Artothèque explorent des territoires singuliers par le portrait et la parole de ceux qui les habitent. Dans chacun des projets, ses images révèlent une aventure humaine et l implication personnelle du photographe. Sa démarche sur le terrain se construit sur les contraintes des rencontres et du temps imparti par la résidence, et donne à voir un témoignage empirique. > Réalisme photographique et imaginaire social Le travail photographique de Marc Pataut associe toujours un domaine d activité, une situation sociale, une histoire singulière et une intervention dans un contexte institutionnel. Ses images, très souvent réalisées en noir et blanc, ne présentent pas d éxotisme, ni de recherche d esthétisme. Elles témoignent avec sérieux et parfois gravité d un site particulier tel qu il est investi, occupé et habité. Marc Pataut porte ainsi un regard modeste et solennel sur la vie et la simplicité d un quotidien tel qu il est et tel qu il se présente à lui. Il constitue un portrait réaliste et engagé sur un territoire qu il investit de son temps et de sa personne. Au sujet de ses portraits, Marc Pataut parle de «prendre un modèle dans la vie». Il va ainsi à l encontre d individus aux parcours divers et issus de milieux sociaux différents. Ses photographies témoignent de son implication et de son empathie en faveur des sujets qu il présente. Par l image et son cadre, il projette alors la transformation complexe d un territoire, témoignant ainsi du rapport entre les individus et leur attachement à un site, à une histoire. «(...) Le récit de Marc Pataut a interprété et actualisé leur expérience en inventant un territoire. (...) C est le travail d une forme expressive qui rassemble, condense et organise des représentations, des figures symboliques, mais aussi des sensations. Cellesci constituent le tissu de relations dans lequel s actualise un imaginaire.» Jean-François Chevrier à propos de Ceux du terrain, Exposition Marc Pataut - 8/03-18/05/13

8 Pour préparer la visite... Dans les projets présentés dans l exposition, l ancrage culturel et social des personnes photographiées est relatif à une histoire locale et singulière. «Le travail de Sallaumines, comme celui de Tulle, se voulait expérimental : artiste, institution, constitution d un public; un projet où le public participe à la fabrication même de l œuvre, avec les idéaux de l éducation populaire en arrière-fond. Il s inscrivait dans un cadre plus immédiatement documentaire. Le projet de Douchy intègre davantage une dimension symbolique. Le choix initial était de faire des portraits qui ne fixent pas les individus dans leur identité sociale.» Marc Pataut «trois ans pour faire un portrait» entretiens avec Véronique Nahoum-Grappe in Humaine, édition du Point du jour, p.31 > Une expérience de terrain : la résidence Les trois projets photographiques présentés dans l exposition, ont été réalisés sur des temps de résidence pouvant aller de un à trois ans. Le cadre de travail de l artiste est alors relatif au site,- un espace délimité et contraint-, et à sa population. Les projets humaine et Sortir la tête ont été portés et commandités par des institutions publiques culturelles. Marc Pataut construit alors ses projets en dialogue avec les acteurs d une politique culturelle portée sur le territoire, et les habitants. Il s est à chaque projet immiscé dans l intimité et dans l espace de vie des personnes dont il réalise le portrait. Sa démarche photographique ne requiert pas une méthode ou une contrainte systématique, le parti pris de son travail relève avant tout du temps passé sur le site et avec les habitants. «(...) cette fermeture est le début d une liberté. Tout devient possible, à partir du moment où je suis contraint par un espace et dans une forme». Marc Pataut «trois ans pour faire un portrait» entretiens avec Véronique Nahoum-Grappe in Humaine édition du Point du jour, p.31 Marc Pataut, Éliane, Celena et Natacha, Terrain du Cornillon, La Plaine-Saint-Denis, photographie, 1994.

9 Pour préparer la visite... > Au delà du portrait documentaire L investissement personnel de l artiste s illustre dans des images subjectives et dans un parti pris presque politique vis-à-vis du sujet photographié. Ainsi, il devient le «mémorialiste» des habitants de ces territoires tout en partageant leur quotidien, tel un accompagnateur subjectif, créant des images singulières et proches du portrait de famille. Ses images relèvent du témoignage et du rendu visuel d expériences de vie, attachées à un contexte territoriale et à une forte inscription culturelle. «je cherchais à savoir comment photographier la parole.» Marc Pataut «trois ans pour faire un portrait» entretiens avec Véronique Nahoum-Grappe in Humaine édition du Point du jour, p.31 Marc Pataut, Terrain du Cornillon, La Plaine-Saint-Denis, photographie, Exposition Marc Pataut - 8/03-18/05/13

10 Rapprochements iconographiques > Photographie et portrait social Philippe Bazin (né en 1954) série Ouvriers, Porto, 17 photographies, > Le portrait d un territoire et de ses habitants : la résidence photographique Florence Chevallier (née en 1955) série Toucher terre, tirages pigmentaires, Patrick Faigenbaum (né en 1954) série Tulle , photographies, 2008.

11 Pistes pédagogiques Collège Arts plastiques 5è «image» : image d art et/ou documentaire?, analyser une photographie. 4è «images et réalités», comprendre la place de l art et de l artiste comme acteur et témoin de son temps Français Géographie 3è «espace œuvre et spectateurs», percevoir une œuvre dans sa dimension politique et sociale. 4è Récit réaliste : raconter et décrire pour dénoncer. 3è Engagement de l artiste. 6è Espace rural / espace urbain 3è Aménagement du territoire français / le territoire national et sa population Histoire Histoire Des Arts «arts visuels» 3è Dans la cadre, de «l évolution des système de production et les conséquences sociales» «Arts, espace, temps» «Arts, Etats et pouvoir» Lycée Arts plastiques, Option non obligatoire 1ère Term «Figuration et image construction» «Le chemin de l œuvre» Géographie 3è 2nd et surtout 1ère 3è «espace, œuvre et spectateurs», percevoir une œuvre dans sa dimension politique et sociale. «Aménager la ville» «fractures sociales et spatiales» Engagement de l artiste. Histoire 1ère «Croissance économique, mondialisation et mutations de société» Littérature Littéranture et société Histoire Des Arts «arts visuels» Réalisme et engagement Photographie sociale : documentaire, arts et engagement Travail photographique à la croisée des champs «anthropologique» et «historique et social» : «Arts, réalités, imaginaires» ; «Arts, corps, expressions» ; «Arts et économie»

12 Pistes pédagogiques Notions clés Engagement Portrait Narration Paysage Espace urbain / rural Territoires et urbanisme Le terrain vague La notion de pays Espace public / espace intime Travail en résidence et commande Arts, politique, information Photographie sociale Représentations du peuple Démarche ethnographique & documentaire Société post-industrielle et émergence de nouveaux paysages 1/ Aux origines de la photographie sociale A- recherches en Histoire Des Arts «représentations du peuple» Le travail de Marc Pataut s inscrit dans une filiation participant à la fois de la photographie sociale et de la photographie humaniste sans s y réduire. On pourra proposer aux élèves des recherches sur cette histoire de la photographie qui débute avec Jacob Riis ( ) qui, à la fin du XIXème siècle, dresse un état des lieux terrible des Etats-Unis à travers la représentation du peuple dans des logements insalubres. On pense aussi aux non moins célèbres images laissées par la FSA (Farm Security Administration), instituée à la demande de Roosevelt au lendemain du crack boursier de 1929, et qui dresse une image éclairante du monde rural américain de cette époque. Cette structure d état regroupait de grands noms de l histoire de la photographie tels que Dorothea Lange ( ) ou Walker Evans ( ). Dorothea Lange, Migrant Mother, 1936.

13 Pistes pédagogiques Walker Evans, Le métayer Bud Field et sa famille, province de Hole Country, On peut proposer aux élèves de réaliser un travail de recherche sur plusieurs photographes emblématiques : August Sander ( ) et la série «Visages du temps» : cet ensemble propose des images de l Allemagne de l entre-deux-guerres. Lewis Hine ( ) qui, au début XXème siècle, photographie le travail des enfants aux Etats-Unis et cherche à montrer «des choses qui doivent être corrigées», préfigurant le travail des photographes de la FSA. Bérénice Abbott ( ), et son travail autour de New York, ville en mutation d avant guerre. Enfin, Richard Avedon ( ) et ses projets réalisés sur les différents milieux populaires. Jacob Riis, den of Death, New York, 1890

14 Pistes pédagogiques Jacob Riis, Children sleeping in Mulberry street, La photographie sociale s appuie sur des récurrences : un fonctionnement par série, une alternance de paysages et de portraits, le recours au portrait posé, rigide, à l angle de vue frontal et centré, le regard porté sur les milieux populaires... B- Travailler un type d espace : le terrain vague Le travail réalisé par Marc Pataut autour du terrain du Grand Cornillon s inscrit lui aussi dans la filiation de Eugène Atget ou de Robert Doisneau qui, à des époques différentes, se sont intéressés au terrain vague, espace en tension entre le bâti et le non bâti, l urbanité et la ruralité, le public et l intime... Marc Pataut, Cornillon, Grand stade, Eugène Atget, Zoniers porte d Italie,

15 Pistes pédagogiques «Le terrain vague c est la possibilité de partir en voyage. Mon enfance c était les terrains vagues. Je pensais que cette banlieue foutait le camp, que c était provisoire.» Robert Doisneau Exposition «Doisneau photographie la banlieue» cf. Doisneau en val de Bièvre, écomusée du Val de Bièvre, Fresnes. C- La démarche artistique de Marc Pataut On invitera les élèves à réfléchir sur les choix esthétiques de Marc Pataut. Quels procédés propres à cette tradition reprend-il? En reprenant les outils d analyse de l image, les élèves devront identifier chez l un photographes précédement cités, puis chez Marc Pataut, les spécificités esthétiques de ces photographies, en tenant compte des paramètres suivants : - le type de cadrage - la distance avec le sujet - l angle de vue - la lumière et la couleur - les lignes de force - le choix des relations entre les images d une même série. On approfondira la réflexion à partir des questions suivantes : > En quoi le travail de Marc Pataut s éloigne-t-il d une esthétique exclusivement documentaire? > Que montre-t-il de plus dans ses portraits? Quelle est son implication vis à vis du sujet? > D une manière générale, quel regard porte-t-il sur les sujets qu il photographie? Pour répondre, appuyez-vous également sur les choix des titres associés à ces séries («Humaine», «Sortir la tête», «Grand Cornillon, ceux du terrain») 2/ La démarche photographique de Marc Pataut : A- le travail de résidence de Marc Pataut Qu est-ce qu un travail en résidence? Quelle implication de l artiste nécessite-t-il? Quels acteurs fait-il intervenir?

16 Pistes pédagogiques Chaque série de Marc Pataut s inscrit dans une démarche «contextuelle». Au départ, il y a un lieu sur lequel il effectue un travail photographique qui l amène à rencontrer ceux qui habitent ces espaces. Le dialogue qui s ouvre alors entre l artiste et les habitants impliqués dans le projet, donne au travail photographique une orientation singulière car coécrit par l auteur et les protagonistes. Ainsi, dans la série «Sortir la tête» se trouvent mêlés aux photographies les témoignages des habitants de Tulle. Les portraits féminins de «Humaine» sortent 3 femmes de l anonymat, souvent associé à la photographie sociale : les titres les nomment (Fred, Sylvie, Marie-Pierre...). «Humaine», le titre générique choisi pour rendre compte de cette expérience, atteste de la relation qui s est nouée et de l empathie du regard de l artiste. Autre caractéristique des projet développés par Pataut : l intervention d autres acteurs tels que des historiens de l art, des sociologues, des anthropologues... Ces projets appellent d autres regards en raison de leur dimension anthropologique et sociologique, car, quoique différents, les lieux d investigations choisis se rejoignent autour de problématiques communes : territoires en souffrance et en déclin du fait de la désindustrialisation, ils constituent pour les politiques des enjeux forts de réaménagement ou de redynamisation économique. B- Ressources pour une approche plus approfondie des trois projets de Marc Pataut > Ressources pour le projet «Le grand Cornillon, ceux du terrain» Alain Bertho, chercheur en anthropologie. «Depuis un quart de siècle, le territoire de La Plaine-Saint-Denis, à cheval sur les Communes de Saint-Denis et d Aubervilliers est un des théâtres de cette dramatique moderne qui oppose parfois douloureusement le vieux monde industriel et le nouveau, immatériel, mondialisé et financiarisé. Entre les deux, la gestion municipale, héritière d une forte tradition communiste se trouve mise à l épreuve face à de nouveaux défis. Au cœur de ce territoire, durant près de quinze années d enquêtes, j ai pu mesurer l enjeu constitué aujourd hui par l identification de la nouvelle figure de la ville et finalement par une recomposition territoriale entre le pouvoir, le travail et la vie. En 1993, les 50 hectares du Cornillon, où s élevaient jadis les gazomètres, est retenu comme lieu d implantation du futur stade pour la coupe du monde de Cette décision relance les efforts menés depuis des années pour requalifier un quartier touché par la crise et la reconversion industrielle. Le territoire entre de plain pied dans le champ de la politique de la ville et d un Grand projet urbain.[ ] Faisons le bilan de ce quart de siècle. La ville fordiste, matrice du communisme municipal, dans sa composition économique, sociale, politique, n est plus. L intercommunalité amorcée dans le laboratoire de La Plaine débouche aujourd hui sur un instrument de gouvernance exceptionnel : la communauté d agglomération qui regroupe huit villes, plus de habitants, un potentiel économique rénové (il y a plus d emplois à La Plaine qu il y a 25 ans) et une des populations les plus pauvres d Ile-de-France. Ce territoire a une visibilité et un poids métropolitain qui en font un des interlocuteurs de la ville capitale.

17 Pistes pédagogiques Pour autant, la combinaison ancienne du communisme municipal (produire une ville au service des habitants en mobilisant, par la fiscalité, l argent des entreprises) n a pas été remplacée. La ville créatrice collective de biens immatériels est bien là. Mais sa valorisation économique s est dédoublée. D un côté, des entreprises classiques, mues par la recherche du profit, sont attirées par un territoire qui leur offre un environnement favorable. D un autre côté, le capital financier, comme dans toutes les métropoles du monde, valorise cette créativité collective par la ponction de la rente foncière et la hausse sans fin du foncier et de l immobilier. Cette disjonction des deux formes de l exploitation, entrepreneuriale-salariale d une part et rentière d autre part, introduit une double contradiction pour l instant insoluble dans la gestion sociale de la ville. D abord, la ville n est plus seulement l espace «hors entreprise» où se disposent les conditions de vie des salariés, de la classe ouvrière dans les représentations anciennes. Elle est devenue aussi, de façon hégémonique, l espace social de création de richesses immatérielles. La ville est l usine de la mondialisation. Ses habitants, venus des quatre coins du monde en sont les soutiers. Les élus et les gestionnaires de ce collectif sont dès lors confrontés à ce paradoxe : tout ce qu ils investissent pour améliorer la vie des habitants de la ville renforce la capacité créative de l espace urbain, provoque l augmentation de la rente foncière et du coût du logement (y compris social) et se retourne quelque part contre ces mêmes habitants.» Lire la totalité de l'article : Site Internet de la revue projet, article intitulé «la plaine saint-denis dans l entre-deux» L INTIMITÉ TERRITORIALE. Par Jean-François Chevrier «Le terrain vague du Cornillon était habité par une poignée de sans-logis, il sera occupé par l énorme bâtiment édifié pour accueillir la masse des spectateurs de la prochaine Coupe du monde de football. Les images photographiques de Marc Pataut auront la diffusion artisanale d un ouvrage imprimé à l initiative d une association; le Grand Stade, conçu comme un centre de production-diffusion d images électroniques, participe de l industrie mondialisée des médias. Le Cornillon était un lieu-dit situé dans une géographie symbolique de la banlieue parisienne; le stade est une machine de télécommunication, dans un réseau de transmissions par satellites. Le terrain vague était une friche à peu près invisible de l ère industrielle; la monumentalité du stade devrait signaler une transition vers l ère postindustrielle en rendant visible l efficacité d un objet technique. De ces contrastes, on pourrait conclure à la distinction de deux échelles, locale et globale, articulées dans l espace intermédiaire du territoire métropolitain. Pour rénover sans violence, les techniciens de l aménagement urbain ont appris à penser et à résoudre en ces termes les phénomènes de discontinuité et de rupture. La notion d échelle suppose en effet un ordre de relations fondé sur l homogénéité du calcul. Elle permet de formaliser des rapports de perception entre un objet et son environnement, d établir une gradation régulière du proche au lointain sur un plan idéal. Mais Marc Pataut explore d autres relations et procède à une autre idéalisation. Ce qui se présente d emblée, en générique - on peut penser à Ordet de Dreyer - est un paysage sans construction, sans indications d échelle, ouvert sur la seule immensité du ciel (marqué toutefois d une trace d avion ). Tout s enchaîne ensuite dans cette dimension d un territoire situé entre terre et ciel, qui soutient l insistance mobile du regard en s y constituant. Le territoire a une étendue et des limites qui finissent par se défaire au contact de sa périphérie urbanisée ; mais il n est pas circonscrit, ni mesuré, ni même décrit.

18 Pistes pédagogiques Il est spécifique, ses habitants ont un corps, un visage, ils l expriment, mais il a aussi valeur de métaphore: il vaut pour d autres espaces similaires. C est le lieu-dit du Cornillon et sa mémoire en images : les portraits et les vues de baraques ont la précision d un compte-rendu sans effet pittoresque; et l on peut difficilement ignorer les indices du dénuement. Mais c est aussi le lieu commun du terrain vague, une figuration lyrique d un idéal, à contre-courant de cette rhétorique de la compassion qui légitime le voyeurisme.» Lire la totalité de l article «L intimité territoriale», sur le site Internet l autre site, texte intitulé «ceux du terrain» par Jean-François Chevrier. > Ressources pour le projet à Tulle «sortir la tête», 1999 Le titre même de l exposition atteste des difficultés dans lesquelles se trouvent les habitants de ce territoire à dominante rurale, à l histoire tragique qui se doit de faire face à la fin d une activité industrielle dont il tirait des richesses. Il fut une époque où l industrie de l armement ( héritage d une manufacture royale remontant au XVIIIème siècle) créait une activité économique dynamisante et constituait un pendant aux ressources de l artisanat. Le site fonctionnait à plein entre deux guerres et au début de la guerre froide. Globalement, aujourd hui, l économie industrielle et artisanale tulliste est en déclin, et ce depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Extrait de l éditorial d André ROUILLÉ in «L ailleurs dans l art : la photographie» > Projet de travail sur la notion de «pays»? C est une idée qui est née au cours d une des nombreuses rencontres de travail entre Marc Pataut et le noyau actif de Peuple et Culture Corrèze, lorsque nous cherchions ensemble des hypothèses d un angle d attaque spécifique pour la deuxième étape du projet. Dominique Albaret, le président de l association, qui a une exploitation agricole spécialisée dans l élevage de chèvres et qui par ailleurs est maire-adjoint d une petite commune de 150 habitants, a évoqué la question des rapports ville - campagne. La discussion s est élargie et il nous est apparu alors comme une sorte d évidence que la notion de «pays» pouvait être féconde parce qu à la fois simple et complexe, contradictoire, profondément intime et bien «réelle», chargée d histoire, de mémoire et en même temps porteuse de possibles perspectives, d ouverture au monde ou au contraire de fermeture au monde. Ce projet arrive à un moment vital pour Tulle qui vit douloureusement la fin retardée d une époque, celle d une petite vallée industrielle du 19è siècle, avec une population ouvrière hautement qualifiée dans le domaine mécanique d une mono industrie de l armement. Loin des nœuds de communication, dans un contexte de mondialisation économique, il n y a plus d avenir probable du côté industriel. Questionner la notion de pays dans un tel contexte, c est faire le pari qu une approche sensible, poétique, artistique peut susciter et capter l expression d une identité forte, d une souffrance mais aussi dévoiler de la force de ne pas subir, des désirs et des recherches d alternatives. Pour lire la totalité de l article : Texte téléchargeable sur le site Internet Le Point du jour.

19 Pistes pédagogiques > Ressources pour «Humaine» Avec «Humaine», Marc Pataut interroge les territoire du valenciennois, entre Valenciennes et Cambrai : Douchy les mines et Sallaumines tout un territoire au passé industriel douloureux puisqu'après l'arrêt de l'extraction du charbon qui a fait la richesse de la région, la réimplantation d'entreprises automobiles n'a offert un sursis que de courte durée. Parallèlement, la filière textile y survit. Noux sommes donc bien face à des territoires qui subissent de plein fouet des mutations de sociétés postindustrielles. Ressources vidéo pour aborder le projet «Humaine», entretiens avec Marc Pataut sur les site Internet Youtube et Dailymotion. > Textes et extraits «Comment habite-t-on un lieu chargé de segments de mémoires historiques disjointes, «hyperréalisées» ici, fan tomatiques là? L espace à Douchy semble refléter cette désorientation perpétuelle, comme si le sens du moindre chemin avait été haché à chaque étape d une histoire oubliée, illisible, non signée. Même le passé minier, sur-exhibé et «patrimonialisé» avec frénésie, reste absent de la surface du présent de la région, comme le tracé des mines enfouies. Comment joue la fatigue devant un monument surligné ici, et là un coin en friche, pétri des récits entendus dans l enfance? Comment le cadre historique d un lieu est-il vécu par ceux qui l habitent? Hommes et femmes ont-ils un rapport différentiel à ces mémoires?» Véronique Nahoum-Grappe, «Le genre de l atmosphère. Ethnologie politique du féminin : visages de femmes du Nord à la charnière des XXe et XXIe siècles, de Sallaumines à Douchy», in Humaine, édition Le point du jour, C- Questions en lien avec l exposition Quels éléments témoignent de l implication de l artiste vis à vis du sujet photographié? Pour répondre, appuyez-vous sur les titres des projets, ceux des photographies et sur le choix des différents mediums. Quels choix techniques vont dans le sens d une implication de l artiste et d un refus d une démarche exclusivement documentaire et distanciée?

20 Pistes pédagogiques 3/ Enjeux artistiques Pourquoi peut-on dire que le travail de Marc Pataut participe d une démarche documentaire et qu il met en jeu des problématiques sociologiques et politiques? Pourquoi ne peut-on réduire le travail de Marc Pataut à cette démarche? En quoi ces images nous instruisent sur un contexte, une époque et un territoire donné et ceux qui l habitent? Quels témoignages révèlent ces portraits? Quels sentiments sont suscités par ces images? En quoi le travail de M. Pataut fait preuve d engagement? Quels rôles et quels enjeux découlent de cette pratique photographique? «Je parle, la photo ne parle pas. Je ne peux pas rester sans parole en face de quelqu un, ou plutôt photographier sans projets ne m intéresse pas. Je ne peux pas envisager la photographie comme une simple captation. La photographie est nécessairement du côté de la relation et de la projection. L entretien me permet d échapper au silence photographique. Il n est pas destiné aux autres, c est un moyen de construire l environnement de travail et une prise sur le réel. L entretien et le portrait vont nécessairement de pair, tous deux surgissent d une relation dans le temps. Le récit me passionne mais me semble impossible en photographie. Je cherche une forme proche de la sculpture, je produis de la matière, j accumule. J imagine des formes qui grandissent en même temps que la nécessité qu elles recouvrent ; pour l instant, la seul forme que j imagine est celle d un mur de portrait.» Extrait du texte de Marc Pataut «Trois ans pour faire un portrait»

21 Lexique - La photographie : Le mot «photographie» est composé de deux racines d origine grecque : > le préfixe «photo-» (photos : lumière, clarté) qui procède de la lumière, qui utilise la lumière. > le suffixe «-graphie» (graphein : peindre, dessiner, écrire) qui écrit, qui aboutit à une image. Littéralement : «écrire avec la lumière». 1. n. f. Procédé technique permettant d obtenir l image durable des objets, par l action de la lumière sur une surface sensible. 2. La technique, l art de prendre des images photographiques. L art de la photographie, les images photographiques considérées comme de l art. Histoire de la photographie. ( source : Le petit Robert) - Résidence d artiste : Invitation faite à un artiste à créer une œuvre en lien avec le lieu d implantation. L artiste travaille ainsi in situ, en accord avec un lieu, un contexte tant spatial qu historique, politique. - Douchy-les-Mines : Commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord- Pas-de-Calais. - Tulle : Commune française du sud-ouest de la France, préfecture du département de la Corrèze dans la région Limousin. - Saint-Denis : Commune française limitrophe de Paris, située au nord de la capitale, dans le département de la Seine-Saint-Denis, dont elle est sous-préfecture, et dans la région Île-de-France.

22 Bibliographie Ouvrages critiques sur la photographie (Sélection) : > BAQUÉ Dominique, La Photographie plasticienne : un art paradoxal, Paris, Editions du Regard, > BAQUÉ Dominique, La photographie plasticienne : l extrême contemporain, Paris, Editions du Regard, > BENJAMIN Walter, Petite histoire de la photographie, Essais 1 ( ), Paris, Denoël-Gonthier, > POIVERT Michel, La photographie contemporaine, Paris, Flammarion, > PUJADE Robert, Art et photographie : La critique et la crise, Paris, L Harmattan, 2005 > ROUILLÉ André, La Photographie, Paris, Gallimard, collection Folio essais, > TAMISIER Marc, Sur la photographie contemporaine, Paris, éditions L Harmattan, > TISSERON Serge, Le mystère de la chambre claire : photographie et inconscient, Belles Lettres, 1996, Flammarion, TDC n 805, décembre 2000, L historien face aux photographies, éditions du scérén- CNDP. - TDC n 976, 15 mai 2009, Photographier la ville, éditions du scérén-cndp. Sites Internet Ces deux liens proposent un corpus très complet sur l histoire de l art du portrait, notamment en photographie : Extrait du texte de Marc Pataut intitulé «Procédures et forme documentaire, sculpture et langue.» Disponible sur le site Internet Persee.fr classes.bnf.fr/rendezvous/pdf/humaniste.pdf

23 Renseignements Pratiques Marc Pataut Humaine et... du 8 mars au 18 mai 2013 Da t e s e t h o r a i r e s Du 8 mars au 18 mai 2013 à l Artothèque de Caen Ouverture du mardi au samedi de 14 h à 18 h 30. Fermeture les lundis, dimanches et jours fériés. Entrée libre. Parallèlement à l Artothèque de Caen, le Point du Jour Centre d Art-éditeur présente le projet Humaine et des œuvres de Marc Pataut du 23 février au 19 mai Les samedis de l art Visite commentée de l exposition le samedi 23 mars à 15h. Entrée libre Édition Humaine, un livre de Marc Pataut. Entretien avec l artiste par Philippe Roussin, textes de Jean-François Chevrier, Véronique Nahoum-Grappe, Pia Viewing. 36 Partenaires de l exposition et de l édition : CRP/Centre Régional de la Photographie Nord Pas-de-Calais, Le Point du Jour, centre d art éditeur, Cherbourg-Octeville Ville de Clermont-Ferrand, Artothèque de Caen, Centre national des arts plastiques, Paris. Co n t a c t s Artothèque de Caen Vanessa Rattez, enseignante en Lettres, service éducatif, Rectorat de Caen. (vanessa.rattez@ac-caen.fr, permanences à l Artothèque les mardis après-midi). Alexandra Spahn, documentaliste et chargée du service éducatif. (aspahn-artotheque@orange.fr) Artothèque de Caen Hôtel d Escoville Place Saint-Pierre Caen Tel : artotheque-caen@wanadoo.fr L Artothèque de Caen est financée par la Ville de Caen, avec la participation du Ministère de la Culture et de la Communication, Drac de Basse-Normandie, du Conseil général du Calvados et de la Région Basse-Normandie. Exposition Marc Pataut - 8/03-18/05/13