Commission nationale naissance
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- Diane Bureau
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1 Direction générale de la santé Commission nationale naissance >La vaccination en maternité 18 janvier 2011 DGS-RI 1 La situation actuelle Les vaccinations en maternité Objectifs: la protection du fœtus, du nouveau-néet du nourrisson contre des maladies infectieuses potentiellement graves coqueluche, grippe, hépatite B, rougeole, rubéole, tuberculose, varicelle Par les populations concernées -les mères en post-partum, - les autres membres de l entourage (père, fratrie..), - les nouveaux-nés exposés à certains risques, -et les professionnels intervenant en maternité (vaccinations obligatoires et recommandées) 2 1
2 La problématique en maternité Recommandations insuffisamment connues, partiellement appliquées pour NN et entourage 8% parents vus en maternité àjour de la coqueluche (BEH 2010) Couverture vaccinale des soignants (InVS GERES 2011, non publié) => risque transmission nosocomiale 3 La mère et le nouveau-né BCG Depuis le 17 juillet 2007, le BCG n est plus obligatoire mais fortement recommandé pour les enfants les plus exposés au risque de tuberculose : h enfant nédans un pays de forte endémie tuberculeuse ;enfant dont au moins l'un des parents est originaire de l un de ces pays ; h enfant devant séjourner au moins un mois d affilée dans l un de ces pays ; h enfant ayant des antécédents familiaux de tuberculose (collatéraux ou ascendants directs); h enfant résidant en Île-de-France ou en Guyane ; h enfant dans toute situation jugée par le médecin àrisque d'exposition au bacille tuberculeux notamment enfants vivant dans des conditions de logement défavorables (habitat précaire ou surpeuplé) ou socioéconomiques défavorables ou précaires (en particulier parmi les bénéficiaires de la CMU, CMUc, AME, ) ou en contact régulier avec des adultes originaires d un pays de forte endémie. La vaccination BCG doit être réalisée au plus tôt, si possible à la naissance ou au cours du premier mois de vie et la recommandation s applique jusqu à l âge de 15 ans. 4 2
3 La mère et le nouveau-né Hépatite B La transmission mère-enfant Risque élevé de transmission verticale du VHB au nouveau-né. (> à 90 % si virémie+) Des conséquences graves pour le Nn: une évolution vers une hépatite chronique et ses complications dans 90% des cas Un sérovaccination efficace dans 90% des cas. Des réco qui existent (CV2010) imparfaitement appliquées: 0.3 % des cas notifiés (DO hépatite aigue symptomatique ) concernent des Nn de moins d un an, nés de mère positive pour l Ag HBs, n ayant reçu aucune sérovaccination. Une réglementation et des recommandations à rappeler le décret du 14 Février 1992a instauréune obligation de dépistage de l Ag HBs lors du 4ème examen prénatal. La circulaire de 2004qui demande àtous les établissements de santépratiquant des accouchements de: vérifier systématiquement àl'admission pour l'accouchement le résultat du dépistage de l'ag HBs et de pratiquer ce dépistage si les documents disponibles n'en font pas état, disposer en permanence d'immunoglobulines spécifiques antihbs et de vaccins contre l hépatite B, informer la mère et inciter àla sérovaccination du nouveau-né, néde mère séropositive pour le VHB, traiter le nouveau-né, dans les 24 heures après la naissance. La poursuite du schéma vaccinal mois. (cf calendrier vaccinal 2010), et contrôle efficacité à 9 mois 5 La mère et le nouveau-né Rubéole Généralement bénigne, l infection rubéoleuse pendant les premiers mois de grossesse peut être responsable de morts fœtales ou de rubéoles congénitales malformatives (œil, oreille, coeur, SNC). LeréseauRenarubsurveillelescasd IRsurvenueschezlesfemmesenceintesetlescas dercchezlesnn(pour évaluationdel'impactdelapolitiquevaccinaleetprogrèsvers l élimination de la rubéole congénitale, cf élimination rougeole). Nbred IRdiagnostiquéesdurantlagrossesseenbaissedepuis2000et<à10casparan depuis Le taux d incidence des IR est le plus bas observé depuis la création du réseau Renarub (1976). Deux cas de RC ont été recensés en 2007 (dernières données dispo). => importance de la recommandation : - «réceptives»nées depuis 1991 => 2 doses de ROR - «réceptives»nées entre 1980 et 1991 => 1 dose de ROR - «réceptives»néesavant1980=1dosederor(séropréetpost-vaccinalesnon utiles; si déjà deux doses, pas de revaccination qqs la sérologie). CI : grossesse => Vaccination à pratiquer en PP immédiat (mater +++ ou dès sortie). Eviter toute grossesse dans les 2 mois suivant la vaccination. 6 3
4 Stratégie du cocooning Définition La stratégie dite du «cocooning»vise à protéger les nourrissons, pas encore (ou CI) ou incomplètement vaccinés, par l immunisation de leurs parents, fratrie et de leur entourage proche (familial et professionnels en contact avec les nourrissons). 7 Stratégie du cocooning Vaccinations concernées Coqueluche(immunité conférée par vaccination / maladie : de courte durée) Primovaccination: M2, M3, M4 + rappel à16/18 mois puis 11/13 ans. Nbre important de contamination d enfants < 6 mois par un adulte (un des parents dans 1/2 cas) => Cocooning (2004): futurs parents et à l occasion d une grossesse(pdt pour père et fratrie ainsi que adulte en charge du N. durant 61 ers mois de vie, en PP immédiat pour la mère; prof. en contact avec N. : personnel médical et paramédical en néonatalogie, pédiatrie, (+ étudiants méd et paraméd.) personnel petite enfance (2 ans entre dtp et dtcap) => 2008 : en complément du cocooning un rappel est recommandé à26/28 ans (dtcap) si vaccination ca > 10ans) Grippe Protection +++ des NRS de 0-6 m risque de formes graves, hospitalisation, décèset absence de thérapeutique spécifique dans cette tranche d âge CV 2010 vaccination de l entourage familial des NRS < 6 m présentant des FDR pour la grippe : prématurés et enfants atteints de cardiopathie congénitale, de déficit immunitaire congénital, de pathologie pulmonaire, neurologique ou neuromusculaire ou d une ALD Maternité un des «point d ancrage»pour la mise en place de ces recommandations Rougeole Du 01/01au 31/08/10 : 287 cas chez < un an (dont 55% < M9). Etude séro-épidémio en cours (2010) 8 4
5 Vaccination des professionnels de santé Vaccinations obligatoires Visant la protection du salariécontre les risques auxquels son poste l expose : article L du CSP fixant l obligation et la liste des vaccinations : diphtérie, tétanos, poliomyélite, hépatite B, typhoide LABM(obligation grippe suspendue 2006) complétépar 3 arrêtés : liste des établissements (15/03/1991) liste des étudiants, élèves et professionnels (06/03/2007) conditions d immunisation (06/03/2007) Visant la protection du public en contact avec le salarié articles R àr du CSP : BCG 9 Vaccination des professionnels de santé Vaccinations recommandées selon le calendrier vaccinal en cours, pour les professionnels en établissements de santé(publics ou privés) vaccins concernés : coqueluche (1 dose vaccin quadrivalent dtpca chez l adulte) grippe saisonnière (1 dose chaque année) rougeole (si nés avant 1980, sans ATCD et séronégatif) varicelle (si séronégatif et sans ATCD) L employeur sur les conseils du médecin du travail peut prendre en charge ces vaccinations 10 5
6 Exemples de stratégies efficaces 11 Cocooning Exemple d offre de vaccination coqueluche en maternité Données «Institut des mamans, vaccinoscopie 2009» sur 300 mères d enfants < 12 mois : CV : 22% (un rappel dans les 10 dernières années). Exemple 1 : Maternité àparis, 61 mères (5 àjour), prescriptionsortie («seule») pour 56 => 5 vaccinées (le reste perdu de vue ou non vaccinées) Exemple 2 : Maternitéen Hte-Savoie, 378 parents (50/50 M et P) : CV < 10 % Gpe 1 : information mater. + prescriptiondtcap àla sortie => CV 53% às6 Gpe 2 : info. + proposition dtcapmater. (=> CV 43%)etprescription sortie (=> CV 64% às6) Exemple 3 : Maternité d Angers, enquête sur 430 mères Info àla maternité(avec doc.) + prescriptiondtcap àla sortie => CV 69%(mère), 63%(père) Vaccination dans 94 % cas chez le MG, 69% des cas dans le mois suivant la sortie de mater. 1) Bonneau C et coll. : Efficacité d une stratégie d application des recommandations vaccinales anticoqueluche en post-partum : un impact limité. Gynecol 12 Obstet Fertil 2010 ; 38 : ) Durand C et coll. : Vaccination des parents contre la coqueluche : proposition et évaluation de deux pratiques professionnelles en maternité, Haute-Savoie, BEH 2010 ; n 23 : ) Abstract Congrès SFP, Toulouse juin
7 BCG chez le Nouveau-Né Le Conseil Général de l Isère (PMI et CLAT) a mis en place des actions visant à vacciner à la maternité les enfants relevant de la recommandation de vaccination par le BCG. Au centre hospitalier : les premiers contacts ont eu lieu en octobre 2006 avec une miseen œuvreen2008. LeCG afournilesvaccinsetpriscontactavecles pédiatres. Les pédiatres de la maternité ont formé les internes qui étaient chargés de faire le BCG. Dans cet établissement, les enfants relevant de la recommandation représentent 10% de l effectif. Encliniqueprivée:lamêmeapprocheaétémiseenplace.Troispédiatressur7 ont accepté, les autres adressent les familles au CLAT, à la PMI ou au médecin traitant. A Marseille, où 50% des enfants nés dans une maternité publique sont à risque de TB, la couverture vaccinale obtenue en maternité est de 50-60% des enfants à risque grâce la mobilisation d une équipe motivée et la PMI se déplace à la maternité. 13 Conclusion Deux points importants Vérification du statut vaccinal et de l information donnée au cours de la grossesse Sensibilisation et formation des professionnels => favoriser la réalisation des vaccinations à la maternité Référence : le calendrier vaccinal en cours, disponible sur le Site internet du ministère ou BEH spécifique sur site de l InvS
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