La santé des colonies d abeilles

Transcription

1 Marlats: Rucher école de Gelos La santé des colonies d abeilles Christian Abadie Michel Marlats

2 Les principaux ennemis HABITAT: La fausse teigne. Aethina tumida. COUVAIN: Les mycoses. La loque américaine. La varroase. ABEILLES ADULTES: Les prédateurs : le frelon asiatique Les intoxications. CONSEILS & ASSISTANCE

3 Les ennemis de l habitat

4 La fausse teigne Problème mineur mais gênant et désagréable. Les symptômes: Galeries creusées de façon anarchique dans les cires par de grosses larves - Enchevêtrement de fils de soies - Débris et excréments. La cause: larves d un papillon de nuit se nourrissant des pollens stockées dans la ruche.

5 La fausse teigne

6 La fausse teigne

7 La fausse teigne Traitement curatif : détruire les cires attaquées. Prophylaxie : C est pas très gentil. Adéquation : volume de la ruche / nombre d abeilles. Stockage des cires: Éviter le confinement et l obscurité. Favoriser la visite par les abeilles et les courants d air. Intercaler des feuilles de noyer Plus de traitement préventif par insecticide bio, Mellonex ou B401.

8 Le coléoptère Aethina Tumida Les symptômes: galeries creusées dans les cires. Assez proche de la fausse teigne. Désignation courante : Petit scarabée de la ruche Détecté en Italie du sud. Pas encore en France. Description : Œufs puis larves blanches (#1cm) 10 à 16 J se nourrissent de pollen Nymphose dans le sol (# 1 semaine ). Adulte taille 1/3 de l abeille (5 X 3mm). Maturité : 1 semaine. Peut vivre hors de la ruche en s alimentant de fruits par exemple.

9 Le coléoptère Aethina Tumida

10 Le coléoptère Aethina Tumida Prophylaxie : Pas d importation d abeilles de zones infectées ou à risques Traitement curatif. Pas de consigne, contacter un référent. Des études ont été menées notamment par l ITSAP (Institut technique et scientifique de l'apiculture et de la pollinisation)

11 Les ennemis du couvain

12 Les mycoses Les symptômes : Larves séchées (écailles blanchâtres sur plancher et dans alvéoles ouvertes). La cause: Champignon Ascosphera Apis. Forme végétative : filaments autour de la larve. Forme fructifère : spores. Maladie bénigne si limitée dans le temps, Si non, affaiblissement de la colonie. Risque de contagion dans le rucher.

13 Les mycoses

14 Les mycoses

15 Les mycoses Pas de traitement. - Si attaque importante transvaser la colonie dans une nouvelle ruche (caisse et cadres). Facteurs favorisants : antécédents dans le rucher (présence de spores). température et humidité élevées (printemps). présence de vieux pollens. Prophylaxie : destruction des cires, désinfection.

16 Les symptômes : La loque américaine Couvain en mosaïque et opercules percés. Larves filantes (test de la paille). Odeur de colle. Diagnostic PRECOCE préférable! Maladie Légalement Contagieuse (MLC)!- Agent causal : bacille Bacillus Larvae. Forme végétative : bâtonnets non visibles à l œil nu. Forme résistante : spores (extrêmement résistants >10ans).

17 Couvain sain & reine de qualité

18 La loque américaine

19 La loque américaine

20 La loque américaine Éliminer les ruches trop faibles soufrage en début ou fin de journée. détruire les cadres désinfecter le reste du matériel. Le traitement par transvasement : J : transvaser dans ruchette vide, et nourrir. Ancienne ruche : brûler les cadres - désinfecter la ruche. OPTION: J+3 : transvaser une 2ème fois la colonie dans une nouvelle ruche avec des cadres neufs et la nourrir. Désinfecter la ruchette ayant servi au 1er transvasement.

21 La prophylaxie : La loque américaine Visiter les ruches suspectes en dernier. Brûler les rayons (et les cadres) contaminés. Désinfecter les caisses atteintes : au chalumeau (bois couleur pain brûlé). trempage dans l eau de javel : dosage et durée Solution d eau de javel à 0,5% de chlore actif (ca) - 30 mn. trempage dans une solution bouillante de cristaux de soude Dosage/durée : 30g / l d eau 20 mn.

22 La varroase Agent causal: acarien Varroa Jacobsoni (1982 en France) femelle 1.7x1.3x0.2mm - mâle 0.8x0.8x0.2mm. se nourrit de l hémolymphe des larves (et des abeilles). Développement : Ponte et développement dans le couvain. Coefficient de reproduction par cycle de couvain d abeille ouvrière : 1,5 et de mâle : 4,1.

23 La varroase

24 La varroase Traitement curatif : bi - thérapie dit aussi lutte intégrée. Un produit à diffusion lente en été. Plus Un produit à action instantanée en hiver.

25 La varroase Les produits à diffusion lente ayant une AMM : Traiter en été au plus tôt après la récolte et au début du printemps si besoin. Apistan (molécule active : fluvalinate) présentation : lanières. Abandonné temporairement (?) car individus résistants. Apivar (molécule active : amitraze) présentation : lanières. 2 lanières par ruches entre cadres de couvain laisser 10 semaines en place. Disponible auprès du GDSA avec subvention # 50 % (soit #11,50 / paquet de 10 lanières) ou chez les vétérinaires.

26 La varroase Les produits à diffusion lente ayant une AMM: Apiguard (matière active : thymol) : présentation barquettes de gel Traiter par température élevée >20 C (fin d été). Risque d agitation dans le rucher - ne pas nourrir. Apilife var (matière active : thymol) : présentation plaquettes 4 traitements en été à une semaine d intervalle. MAQS (matière active : acide formique) : présentation bandes Agit sur le couvain fermé. 1 à 2 traitement hors miellé température ext. de 20 C à 25 C

27 La varroase Source: La santé de l abeille N 267

28 La varroase Produits à action instantanée (en hiver): En complément du traitement d été. API BIOXAL (matière active : acide oxalique) Dosage : 70g /l sirop à 50/50 4ml /ruelle occupée. Traitement fin décembre (temp. de 7 C à 10 C). A utiliser par dégouttement entre les cadres. Disponible auprès du vétérinaire du GDSA. Pour dénombrement : Le Taktic (molécule active : Amitraze): Evaporation naturelle. Dosage: # 12 gouttes sur lange gras sous plateau grillagé.

29 La varroase Traitements alternatifs à base d huiles essentielles. Pas de résultat d évaluations scientifiques publiés par des organismes professionnels reconnus, mais des retours d expériences positifs. - Trois traitements (printemps - été - hiver) en 3 applications à une semaine d intervalle. - Mélanges à base d eucalyptus et de thym principalement d après Ludovic Labeste diplômé en sciences pharmaceutiques et toxicologiques et environnementales. - Compositions disponibles sur site internet du rucher école.

30 Les ennemis de l abeille adulte

31 Le frelon asiatique (Vespa Velutina). Invasion en France à partir de 2004 ( Bordeaux) Agent causal : Vespa Velutina ( noir et orangé) Différent du frelon local:vespa Crabo (noir et jaune) Les symptômes : Attaque les abeilles pour s en nourrir (source de protéines) à l extérieur puis pénètre dans la ruche.

32 Le frelon asiatique Identification. Vespa Velutina Dit aussi «frelon à pattes jaunes»

33 Le frelon local Identification. Vespa Crabo

34 Les frelons Différenciation.

35 Le frelon asiatique Le nid.

36 Le frelon asiatique (Vespa Velutina). Méthodes de lutte actuelles: Le piégeage ou la destruction de nids pour réduire le ratio : Nombre de frelons / Nombre d abeilles. Pour la destruction faire appel aux spécialistes du GDSA L éloignement des zones infectées : Déplacer les ruches en été et automne dans des zones non infectées au printemps.

37 Le frelon asiatique Piège sélectif -

38 Les intoxications Produits phytosanitaires de type néonicotinoïdes. Effets sur les neurotransmetteurs du système nerveux qui provoquent des paralysies plus ou moins aigues et la mort. Différentes molécules #10 (Imidaclopride, Thiamethoxame, ) et différents noms commerciaux (Cruiser, Gaucho, Bambi, Poncho ) Produits de type systémique sur beaucoup de cultures depuis # 1991 (maïs, tournesol, vigne, arbres fruitiers,. Les graines sont traitées mais toute la plante sera infectée. Dans les maïs, les gouttes produites dans les cas de guttation («transpiration») des plans, sont létales pour les abeilles. Conduite à tenir: Eviter les zones de grande culture.

39 Mieux préserver des maladies L emplacement du rucher (éviter l humidité et les grandes cultures). La sélection des abeilles : Nettoyeuses et tenue au cadre. Eliminer par regroupement les ruches faibles. Les bonnes pratiques de l apiculteur : Désinfecter le matériel (feu - javel : solution à 0,5% de ca) Renouveler les vieilles cires. Visiter les ruches malades en dernier. Eviter les ouvertures par temps froid ou humide.

40 Conseils & assistance Le Rucher Ecole. Le GDSA 64 (Groupement de Défense Sanitaire Apicole) : Vente de produits (subventionnés). La DDPP (anciennement DSV). Les Conseillers Sanitaires Apicoles : Liste auprès de la DDPP ou du GDSA. Les Syndicats Apicoles et leur revues : L Abeille des Gaves et Nives (adh. de l UNAF niv. national) La Santé de l abeille ( Revue bimestrielle FNOSAD)

41 Le Registre d élevage

42 Le Registre d élevage Tenue obligatoire. Renseignements : NOM de l apiculteur. N DSV de l apiculteur. Suivi sanitaire du rucher : Traitements Cas particuliers Suivi des transhumances : Lieux Dates Modèle disponible auprès du syndicat «L Abeille des gaves et nives» (5 ).

43 La déclaration de rucher

44 La déclaration des ruchers Obligatoire. Déclaration Document Cerfa 13995*03 à compléter et envoyer : par mail à : telerucher.dgal@agriculture.gouv.fr Par courrier à : DGAL - 251, rue de Vaugirard Paris Cédex 15 Renseignements: GDS 64 Maison de l agriculture -124, bd Tourasse Pau Cédex

45 Soyez vigilant! Bonne saison apicole!