Sujet inédit. Vous prenez en charge ce patient à J1 de son intervention. Vous travaillez de 13 h à 21 h.
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- Florine Malo
- il y a 7 ans
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1 Sujet inédit Énoncé Durée 2 heures Situation professionnelle n 1 Remarque : Il faudra consacrer environ 50 minutes à cette situation. Vous êtes aide-soignante dans un service de chirurgie urologique et vous prenez en charge M. A., hospitalisé pour une néphrectomie partielle droite. M. A. est âgé de 76 ans, il est marié. Il a 2 enfants et 3 petits-enfants. Il est retraité, il aime beaucoup la lecture et va souvent au cinéma. Il a de nombreux amis avec qui il fait du vélo et des sorties culturelles. Cette intervention a été décidée suite à un scanner qui montrait une masse suspecte du rein droit. M. A. n a aucun antécédent chirurgical, mais il fait souvent des bronchites l hiver, favorisées par un tabagisme actif (1 paquet de cigarettes par jour). Vous prenez en charge ce patient à J1 de son intervention. Vous travaillez de 13 h à 21 h. Il est porteur : d une voie veineuse périphérique ; d une sonde urinaire ; d un redon en aspiration ; d un pansement, qui recouvre sa cicatrice et est propre. L oxygénothérapie a été arrêtée ce matin par l infirmière et le premier lever a été effectué. M. A. est resté 2 heures au fauteuil puis a été recouché. La prescription est : un traitement antidouleur par Perfalgan (par voie intraveineuse) 4 fois/24 h et morphine (par voie sous-cutanée) 4 fois/24 h si besoin ; 1
2 un traitement anticoagulant préventif (1 fois/24 h) et des bas de contention ; un traitement antibiotique (par voie intraveineuse) 3 fois/24 h ; une surveillance des constantes (pouls, tension artérielle, température et saturation) toutes les 4 heures ; des boissons autorisées. Question En regard des besoins suivants : «éviter les dangers», «respirer» et «éliminer», identifiez les actions à mettre en œuvre pour ces besoins perturbés. Consigne : 5 actions par besoin sont attendues. Situation professionnelle n 2 Remarque : Il faudra consacrer environ 20 minutes à cette situation. Vous êtes auxiliaire de puériculture dans un service de suite de couches. L infirmière vous demande de préparer des biberons pour Marion, 3 jours, qui doit être alimentée avec un lait spécial (anti-allergique). Le régime de Marion est le suivant : 8 biberons de 60 ml par jour. Vous savez qu une mesurette de lait est égale à 30 ml d eau. Questions Calculez la quantité de lait nécessaire pour préparer un biberon. Quelle sera la quantité de lait nécessaire pour la préparation des biberons pour une journée? Calculez la quantité d eau nécessaire pour la préparation des biberons pour une semaine. Les résultats doivent être donnés en millilitres et en litres. 2
3 Situation professionnelle n 3 Remarque : Il faudra consacrer environ 20 minutes à cette situation. Vous êtes aide-soignante dans un service d hématologie. Simon, 17 ans, est hospitalisé pour une prise en charge post-greffe de moelle. Il est hospitalisé dans le service depuis 2 jours, auparavant il était hospitalisé dans le secteur «chambre stérile». Le médecin a prescrit un «isolement protecteur». Questions Donnez une définition de l isolement protecteur. Pour Simon, quel est l intérêt d une telle mesure? Citez 5 mesures de protection indispensables pour respecter cet isolement. Quel sera votre rôle vis-à-vis de la famille de Simon? Sa maman vous demande si ses copains de classe peuvent venir lui rendre visite. Que lui répondez-vous? Rédigez votre réponse en 15 à 20 lignes. 3
4 Corrigé Situation professionnelle n 1 Selon la classification des 14 besoins fondamentaux élaborés par Virginia Henderson, 3 besoins sont perturbés ou insatisfaits chez M. A. Voici les actions que l on peut mettre en œuvre en regard de ces 3 besoins. Éviter les dangers : 1. Risque hémorragique : je vérifie la présence de sang dans les urines, au niveau du redon (quantité, aspect, en aspiration ou non), au niveau du pansement. Je participe à la prise des constantes : pouls et tension (à la recherche d une hypotension et/ou d une tachycardie qui pourraient être les signes d un problème hémorragique). Je surveille également la coloration des téguments et des extrémités ainsi que l état de conscience du patient (signe d aggravation). 2. Risque d infection : je surveille la température toutes les 4 heures et je repère les signes d hypothermie (marbrures, cyanose) ou d hyperthermie (sueurs, rougeurs, frissons). Je participe au dépistage des effets secondaires et/ou indésirables de l administration du traitement antibiotique (allergie). Je respecte les règles d hygiène de base (lavage des mains, friction à la solution hydro-alcoolique) avant et après les soins. Je participe à l entretien de la chambre et du matériel utilisé pour les soins. 3. Risque de troubles thromboemboliques ou risque de phlébite : je surveille les signes d apparition d une éventuelle phlébite (dissociation pouls/température, rougeur, chaleur, douleur locale au niveau du mollet). Je peux également demander à l infirmière si l on peut de nouveau lever le patient dans l après-midi. Je surveille l apparition d hémorragie (gingivorragie, épistaxis, hématurie) en lien avec l injection d anticoagulant. Je m assure que M. A. est bien porteur de ses bas de contention. 4. Risque de douleur : je participe à l évaluation de la douleur (EVA échelle visuelle analogique ou EN échelle numérique), j observe le patient (crispation du visage, position antalgique), lors de la surveillance des paramètres vitaux une hypertension peut être le témoin d une douleur importante. Au moment des soins, je vérifie que les traitements antalgiques ont bien été administrés pour ne pas amplifier la douleur occasionnée par les soins ou alors je préviens l infirmière de mes éventuels soins, elle peut alors anticiper l administration des traitements antalgiques. Respirer : L oxygénothérapie ayant été arrêtée ce matin, je surveille la coloration de la peau, des muqueuses et des extrémités lors des soins (la cyanose est le témoin d une mauvaise oxygénation). Je surveille également la fréquence respiratoire, l amplitude, le rythme et la saturation. Je vérifie que M. A. n est pas dyspnéique. Ce patient étant fumeur actif, je surveille également l apparition de toux, d expectorations, je mets à sa disposition des mouchoirs ou un crachoir. J installe le patient en position demi-assise pour favoriser 4
5 l oxygénation des tissus et les expectorations. L alitement consécutif à l intervention peut entraîner des stases pulmonaires. Éliminer : M. A. étant porteur d une sonde urinaire, je participe à la surveillance des urines (je note la quantité par 24 h, je vide la poche, je garde les urines pour réaliser le bilan entrée/sortie). Je vérifie que la sonde vésicale n est pas coudée, que la poche de recueil est correctement installée (à un niveau inférieur à la vessie). Je surveille également l aspect des urines (couleur, odeur, présence ou non d hématurie). J effectue des soins de sonde (avec des compresses stériles imbibées d un antiseptique ou selon le protocole du service). Je peux également favoriser l hydratation du patient (boissons autorisées), ce qui peut permettre aux urines d être moins concentrées et favoriser l élimination de petits caillots. Lors des soins de sonde, je respecte la pudeur du patient. Je signale toutes mes observations de façon orale à l infirmière et aux différentes personnes qui interviennent dans la prise en charge de ce patient et je fais également des transmissions écrites de mes observations. Je note les paramètres vitaux dans le dossier de soins infirmiers. Et je respecte les règles d hygiène lors de mes soins. Situation professionnelle n 2 Si une mesurette de lait est égale à 30 ml d eau, pour la préparation d un biberon de 60 ml, il me faut 2 mesurettes de lait : Si 1 mesurette = 30 ml = 60 x 1 = 6 = 2 x = 60 ml 30 3 Pour préparer les 8 biberons de la journée, il me faut : 2 mesurettes x 8 = 16 mesurettes de lait Je calcule tout d abord la quantité d eau qu il me faut pour une journée : 60 ml x 8 = 480 ml soit 0,480 l d eau pour une journée Pour 7 jours, il me faut : 480 ml x 7 = 3360 ml soit 3,360 l d eau pour une semaine Situation professionnelle n 3 Un isolement protecteur est l ensemble des mesures mises en œuvre pour éviter la transmission de germes pathogènes à un patient fragile ou immunodéprimé. 5
6 Pour Simon, il est nécessaire de le protéger d une contamination par des germes extérieurs, sa pathologie entraînant une baisse des défenses immunitaires, ce qui le rend fragile. Cet isolement lui permettra d être protégé des germes qui peuvent être transmis par les soignants et/ou les éventuelles visites. Pour respecter un isolement protecteur, voici les mesures à suivre : Mettre le patient dans une chambre individuelle. Garder la porte de la chambre fermée. Signaler cet isolement à l aide d un «logo» réservé à cet effet, sur la porte de la chambre, ce qui permet aux différents professionnels intervenant auprès de Simon de respecter cette mesure. Lors de tous les soins, le personnel doit porter des gants, masque, blouse, surchaussures et charlotte, dont il se vêtira dès l entrée dans la chambre. Les mesures précédentes doivent être également respectées par les visiteurs. Avant chaque soin, il est nécessaire de réaliser un lavage antiseptique des mains et d utiliser la friction hydro-alcoolique entre les soins, à partir du moment où l on ne sort pas de la chambre. Regrouper les soins pour éviter le nombre de passages dans la chambre. Dans la chambre, il faut mettre tout le matériel nécessaire à la réalisation des différents soins (chariot de pansements, matériel pour les soins d hygiène et de confort ). Informer la famille des règles à respecter. Vis-à-vis de la famille de Simon, j explique les différentes règles citées précédemment, en particulier ce qui concerne le lavage des mains et l habillage lors des visites et les raisons de cette mise en œuvre (protéger leur enfant et éviter la transmission de germes pathogènes). Lors des premières visites, je montre la technique du lavage des mains aux parents de Simon, j explique comment se vêtir. Je précise également qu un lavage de mains est indispensable avant de rentrer dans la chambre de Simon. Il est important que l équipe soignante explique ces règles d hygiène aux parents et aux éventuels visiteurs. En ce qui concerne la question de la maman de Simon pour des visites de ses copains, je lui réponds qu elle doit demander l autorisation au médecin car on peut supposer que Simon, depuis qu il est sorti du secteur «stérile», est moins en danger de contracter des infections. Mais je peux en tant qu aide-soignante dire aux parents qu il est indispensable de protéger Simon des «agressions» extérieures donc qu il faut peut-être encore limiter les visites, mais seul l avis du médecin compte. 6
7 Je peux proposer à la maman de ramener du courrier, des témoignages des copains, des photos que l on pourra afficher dans la chambre de Simon. Cela pour éviter à Simon qu il se sente trop isolé pendant son hospitalisation et qu il voie que son entourage pense à lui. Je peux également préciser que si les visites sont interdites, les appels téléphoniques ne le sont pas. 7
L infirmier exerce son métier dans le respect des articles R.4311-1 à R.4311-15 et R.4312-1 à 4312-49 du code de la santé publique.
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