Les facteurs de localisation des activités économiques : application à l aire urbaine de Lyon

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1 Mémoire pour le Bouvard Aline Septembre 2008 Les facteurs de localisation des activités économiques : application à l aire urbaine de Lyon Directeur de Mémoire : Jean-Pierre NICOLAS Composition du jury : CROISSANT Yves : Professeur en Sciences Economiques à l Université Lumière Lyon 2. NICOLAS Jean-Pierre: Chercheur CNRS, Directeur Adjoint du Laboratoire d Economie des Transports ROUTHIER Jean-Louis : Ingénieur de recherche à l'université Lumière Lyon 2.

2 Sommaire Sommaire 1 Fiche bibliographique 2 Publication data form 3 Remerciements 4 Introduction Générale 5 Méthodologie Générale 6 Partie 1. La localisation des activités économiques Les théories de la localisation des firmes Les facteurs de localisation des activités économiques Conclusion de la première partie 48 Partie 2. Application au cas lyonnais Méthodologie et données disponibles Présentation des secteurs et sectorisation Estimation économétrique Conclusion de la deuxième partie 93 Conclusion Générale 94 Bibliographie 96 Annexes 98 Annexe 1 : Principales raisons de localisation citées par les entreprises 99 Annexe 2 : NES Annexe 3 : Définitions des secteurs 103 Annexe 4 : Matrice des corrélations secteurs- variables 110 Annexe 5 : Distributions des secteurs 113 Annexe 6 : Résultats des estimations économétriques 121 Table des illustrations 126 Table des matières 128 P a g e 1

3 [Intitulé du diplôme] [Tutelles] Université Lumière Lyon 2 Fiche bibliographique [Titre] Les facteurs de localisation des activités économiques : application à l aire urbaine de Lyon [Sous-titre] [Auteur] BOUVARD Aline [Membres du Jury (nom et affiliation)] CROISSANT Yves : Professeur en Sciences Economiques à l Université Lumière Lyon 2. NICOLAS Jean-Pierre: Chercheur CNRS, Directeur Adjoint du Laboratoire d Economie des Transports (directeur de mémoire). ROUTHIER Jean-Louis : Ingénieur de recherche à l'université Lumière Lyon 2. [Nom et adresse du lieu du stage] [Résumé] Ce mémoire a pour objectif d analyser et de mettre en évidence les facteurs explicatifs de la localisation des activités économiques dans l aire urbaine de Lyon. Il s agit de trouver un modèle explicatif des localisations et de repérer ainsi les facteurs qui ont un impact sur les localisations. Quels sont les facteurs qui ont une influence sur le choix de la localisation des activités économiques? Pour répondre à cette question, nous avons identifié les facteurs de localisation dans les travaux théoriques et empiriques et nous les avons appliqués au cas de l aire urbaine. Nous avons réalisé des régressions économétriques pour 15 secteurs d activités et les résultats sont présentés selon 3 groupes. Le premier groupe est composé des secteurs des services et des commerces. Les variables qui influencent positivement ces secteurs sont la population des Iris, l emploi et le prix de l immobilier. La distance au centre a un impact négatif sur la localisation de ces secteurs. Mais il y a des légères différences entre les secteurs. Le deuxième groupe est composé d activités de type industrielles. La population des Iris a également un impact positif sur les localisations des secteurs de ce groupe, ainsi que la proportion de zones d activités, le nombre d emploi et la distance au centre. Le troisième groupe est influencé principalement par la distance au centre, la population et l emploi des Iris. [Mots clés] Facteurs de localisation Activités économiques Estimations économétriques Aire Urbaine de Lyon [Date de publication] Septembre 2008 [Nombre de pages] 131 Diffusion : papier : [oui/non] * électronique : [oui/non] * (* : Rayer la mention inutile) Confidentiel jusqu'au : [Bibliographie (nombre)] 19 P a g e 2

4 Publication data form [Entitled of Diploma] Master 2 Research Transport, Space, and Networks [Supervision by authorities] Université Lumière Lyon 2 [Title] Location factors of economic activities : Lyon conurbation [Subtitle] [Author] BOUVARD Aline [Members of the Jury (name and affiliation)] CROISSANT Yves : Economics Professor at the Université Lumière Lyon 2. NICOLAS Jean-Pierre: Researcher at CNRS, Assistant Director of the Laboratoire d Economie des Transports (Thesis advisor). ROUTHIER Jean-Louis : Research engineer at the 'Université Lumière Lyon 2. [Place of training] [Summary] This thesis aims to analyse and show the factors that explain the location of economic activities in the conurbation of Lyon. It s a matter of finding the explicative model for location and seeking the factors that have an impact on the locations. What are the factors that have an influence on the location choice of economic activities? In order to answer this question, we identified location factors in theoretical and empirical work and we applied them to the case of the conurbation of Lyon. We carried out econometric regressions for 15 sectors of activity and the results are presented in three groups. The first group is composed of the areas of services and commerce. The variables that positively influence these sectors of activity are the Iris population, jobs, and real estate prices. The distance from the center has a negative impact on location of these sectors. But there are slight differences between the sectors of activity. The second group is composed of industrial activities. The Iris population also has a positive impact on location of the sectors of activity for this group, as well as the proportion of areas of activities, the number of jobs, and the distance from the center. The third group is principally influenced by the distance from the center, the population, and the jobs in the Iris. [Key Words] - Location factors - Economic activities - Econometric estimations - Conurbation of Lyon [Publication date] September 2008 [Nb of pages] 131 Distribution statement : Paper : [yes / no]* Electronic : [yes / no]* (* Scratch the useless mention) Declassification date : [Bibliography] 19 P a g e 3

5 Remerciements Mes remerciements vont à Jean-Pierre Nicolas, pour ses conseilles, sa disponibilité et sa gentillesse. Je remercie également Monsieur Yves Croissant pour son aide sur les modèles économétriques et François Million pour avoir répondu à mes questions. Je remercie le jury d avoir accepté de participer à ma soutenance. Et, merci à Madame Martine Sefsaf, chargée de documentation au Laboratoire d Economie des transports. Finalement, merci à ma famille pour leur patience et leur soutien, tout spécialement à ma petite sœur Amandine. Merci à tous P a g e 4

6 Introduction Générale La localisation des activités économiques : hasard ou choix rationnel? Le choix de la localisation joue un rôle majeur dans les stratégies des firmes. Elles sont à la recherche de main-d œuvre qualifiée, d un marché potentiel, mais aussi d infrastructures, d une bonne accessibilité, etc. : d une localisation «optimale». En effet, la localisation des activités économiques est influencée par un nombre plus ou moins grand de facteurs dont le poids et la diversité varient fortement d une situation à l autre et un même facteur peut exercer des influences différentes. Mais un seul facteur ne peut pas expliquer la localisation d une firme. Au final, le choix d une localisation est toujours une question de compromis et d options (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991). Ce mémoire a pour objectif d analyser et de mettre en évidence les facteurs explicatifs de la localisation des activités économiques dans l aire urbaine de Lyon. Il s agit de trouver un modèle explicatif des localisations et de repérer ainsi les facteurs qui ont un impact sur les localisations. Quels sont les facteurs qui ont une influence sur le choix de la localisation/d implantation des activités économiques? Ce mémoire s intègre dans le projet SIMBAD (SImuler les MoBilités pour une Agglomération Durable) dont l objectif est d établir un modèle de simulation à long terme de la mobilité urbaine dans une perspective de développement durable. L objectif de ce projet est de pouvoir simuler différents scénarios de politiques de transports et d urbanisme et de tester leurs impacts sur les enjeux environnementaux, économiques et sociaux. SIMBAD est composé de plusieurs modules, dont un module de localisation des activités économiques. Dans une première partie, nous chercherons les facteurs explicatifs de la localisation des activités économiques dans les travaux théoriques et empiriques. Et dans une deuxième partie nous appliquerons les facteurs de localisation aux cas de l aire urbaine de Lyon. P a g e 5

7 Méthodologie Générale Ce mémoire a pour objectif d analyser et de mettre en évidence les facteurs explicatifs de la localisation des activités économiques dans l aire urbaine de Lyon. Il s agit de trouver un modèle explicatif des localisations et de repérer ainsi les facteurs qui ont un impact sur les localisations. Quels sont les facteurs qui ont une influence sur le choix de la localisation des activités économiques? Pour répondre à cette question, nous allons premièrement présenter les théories de la localisation des firmes et deuxièmement nous verrons s il y a des différences entre les facteurs qui influencent d une part la localisation des industries et d autre part ceux qui influencent la localisation des services et commerces, cette deuxième étape s appuis sur des analyses empiriques (Partie 1). A partir des facteurs identifiés dans la première partie nous essayerons de les transformer en indicateurs pour pouvoir les utiliser dans l estimation économétrique et l appliquer à l aire urbaine de Lyon (Partie 2). Pour cela, nous présenterons de façon plus détaillé la méthodologie et les données disponibles. Ensuite nous réaliserons le choix des variables et les estimations économétriques. Dans l estimation économétrique nous cherchons à expliquer le nombre d établissement du secteur i de l Iris j en fonction des caractéristiques des territoires (population, accessibilité aux transports, emploi, ) et selon les caractéristiques des établissements (taille, secteur,.). Les caractéristiques des établissements vont nous permettre de réaliser plusieurs estimations économétriques pour déterminer les facteurs qui ont une influence sur le choix d implantation des établissements. Nous allons premièrement séparer les établissements selon leur taille (séparation des gros établissements) et ensuite selon les secteurs (séparation en 15 secteurs). P a g e 6

8 Partie 1. La localisation des activités économiques De nombreux travaux se sont intéressés à la localisation des firmes. Il existe des travaux théoriques et empiriques et une multiplicité d angles d analyse. Cette première partie a pour objectif d identifier les facteurs explicatifs de la localisation des activités économiques. Nous présenterons dans la première sous-partie les principaux travaux théoriques, en présentant les quatre paradigmes présentés par Ponsard en Ensuite, nous verrons les modèles d économie urbaine qui trouvent leurs origines dans les travaux de Von Thünen pour expliquer les localisations des résidents et des firmes en milieu urbain. Enfin, nous présenterons un modèle d économie géographique : le modèle avec externalités. Dans la deuxième sous-partie nous exposerons les facteurs qui influencent, d une part la localisation des industries et d autre part ceux qui influencent la localisation des services et commerces. 1.1 Les théories de la localisation des firmes Les paradigmes de Ponsard La prise en compte de l espace dans l économie a donné lieu à des travaux que Ponsard (1988) classe en quatre paradigmes. Le premier, renvoie à l œuvre de Von Thünen (1826), considéré comme «le père des théories de la localisation». Il explique les localisations optimales des activités agricoles. Le deuxième paradigme, autour d Alfred Weber (1909), élabore une théorie de la localisation industrielle avec la détermination du coût minimum de transport. Le troisième concerne Hotelling (1929), qui étudie la relation entre la formation des prix d un bien homogène, la taille du marché et la localisation de deux Page 7

9 vendeurs de ce bien. Enfin, le dernier paradigme est issu des travaux de Christaller (1933) et de Lösch (1940) sur la théorie des lieux centraux (PONSARD, 1988) Von Thünen et la localisation des activités agricoles Von Thünen (1826 cité par PONSARD, 1988) est appelé «le père des théories de la localisation». Il se donne comme objectif d expliquer les localisations optimales des activités agricoles. La localisation optimale est telle qu en tout point de l espace la rente foncière est maximisée. Le modèle de Von Thünen repose sur plusieurs hypothèses (PONSARD, 1988) : Le sol est de qualité homogène (la fertilité du sol est constante) ; La production est à rendement d échelle et factoriels constants, ce qui implique que la production par unité de surface (x) est fixe, et que le coût par unité de surface (c) est fixe également, indépendamment de la localisation ; Le prix du produit (p) est fixé par le marché au lieu central, indépendamment du lieu de production ; Le coût de transport est proportionnel à la distance parcourue et à la quantité de produit transportée. Le taux de transport par unité de distance et par unité de produit est τ. Seul le coût de transport du produit est pris en compte, le coût de transport des produits utilisés pour la fabrication n est pas pris en compte ; Le sol est attribué à l utilisateur qui est capable de payer la plus forte rente. Pour un produit donné, la fonction de rente offerte est une fonction linéaire et décroissante, elle s écrit : ρ s = px c τxδ s Où δ s est la distance du lieu s au centre du marché. Dans la suite Ponsard omet l indice s, la fonction de rente offerte s écrit donc : ρ s = px c τxδ Page 8

10 Ce modèle peut être prolongé à plusieurs produits, en un lieu donné, le sol est attribué à l utilisateur qui est capable de payer la plus forte rente. Pour chaque produit cultivé i, la courbe de rente offerte est linéaire et décroissante avec la distance δ : ρ = p i x i c i τ i x i δ L équilibre, pour un prix donné de chaque produit, est donné par la confrontation des fonctions de rente et aboutit à des localisations en couronnes concentriques appelées cercles de Thünen. Pour trois produits, le graphique suivant permet de visualiser le principe de cet équilibre : Figure 1 : Localisation de trois produits dans le cadre de la rente de Von Thünen ρ ρ 1 ρ 2 ρ 3 0 δ Centre Source : PONSARD, Analyse économique spatiale, 1988 Page 9

11 Prolongement : le modèle de Von Thünen est très utilisé, non seulement par les économistes agronomes, mais aussi par les spécialistes de l économie urbaine. Le modèle de Von Thünen sera utilisé pour expliquer les localisations intra-urbaines et analyser les zones suburbaines de transition de l usage urbain du sol vers son exploitation agricole (PONSARD, 1988). Les modèles d économie urbaine seront présentés dans la partie Alfred Weber et la localisation industrielle Alfred Weber (1909) élabore une théorie de la localisation industrielle. Pour Weber, la meilleure localisation ou la localisation optimale correspond à celle qui minimise les coûts de production. Sa théorie est fondée sur trois postulats de base (MERENNE- SCHOUMAKER, 1991) : 1. un grand nombre de matières ont une localisation spécifique, on ne peut pas les trouver partout (sauf l eau et l air considérés comme des matériaux «ubiquistes» que l on trouve partout) ; 2. les marchés des produits finis sont localisés en certains points et la concurrence est parfaite ; 3. les bassins de main-d œuvre sont localisés et peuvent offrir un nombre illimité de travailleurs à un certain taux de salaire. L espace est totalement uniforme culturellement, politiquement et spatialement. De plus, dans le modèle de Weber, trois facteurs influencent la localisation des industries : deux facteurs régionaux (les coûts de transport et les coûts de main-d œuvre) et un facteur local (les forces d agglomérations). Les coûts de transport sont le facteur le plus important. Dans le triangle de Weber, deux sommets représentent les points d offre de deux matières premières et un point la demande de produit fini, la main-d œuvre étant disponible partout. Le point du coût minimum de transport est déterminé à l intérieur ou à l un des sommets du triangle, les distances étant pondérées par le poids des biens transportés (PONSARD, 1988). Prolongement : au cours du temps, ce modèle du point minimum a perdu l aspect mécanique que lui avait donné Weber. Il a été généralisé : par la prise en considération de diverses fonctions de production ; l examen des relations entre le point de coût minimum et celui de profit maximum ; Page 10

12 la considération de polygones à plus de trois sommets ; l adjonction de contraintes (notamment pour traiter de la localisation optimale des services publics) ; etc. Néanmoins, l inspiration wébérienne demeure présente dans toutes les formulations de la théorie de la localisation optimale des unités de production et dans les modèles de la recherche opérationnelle auxquels elle sert de fondement (PONSARD, 1988) Hotelling Hotelling (1929 cité par PONSARD, 1988) cherche la relation entre la formation des prix d un bien homogène, la dimension du marché et la localisation de deux vendeurs de ce bien. Le marché est représenté par un segment de droite. Les acheteurs y sont distribués uniformément. Sous certaines conditions, dont la principale est l inélasticité parfaite de la demande, Hotelling démontre que les localisations optimales des duopoleurs se situent toutes deux au centre du marché. Ce résultat est appelé «loi de Hotelling». (PONSARD, 1988 ; FUJITA & THISSE, 1997) Prolongement : Ce résultat donnera lieu à de vastes commentaires et à de nombreux travaux dont l objet sera d étudier les conséquences de la prise en compte d hypothèses différentes de celles de Hotelling et dont le résultat sera de vérifier ou d invalider la loi de concentration au centre. Limites : L hypothèse d élasticité même limitée de la demande et l introduction de plus de deux vendeurs remettent en question cette loi. Néanmoins elle reste au cœur de nombreux débats dans le domaine de la concurrence spatiale. De plus, Hotelling a établi que la concentration des localisations pouvait être, sous certaines conditions, une situation d équilibre. Mais un problème d optimalité de telles localisations se pose, puisque les acheteurs les plus éloignés du centre sont pénalisés par rapport aux autres, toutes choses égales par ailleurs (PONSARD, 1988). Page 11

13 La théorie des lieux centraux de Christaller et de Lösch La Théorie des lieux centraux, produite dans les travaux de Christaller (1933) et de Lösch (1940), a pour objet la construction d un paysage économique. Lösch va construire sa théorie à partir des critiques formulées sur le modèle de Weber. En effet, Weber considère une demande constante et ne prend pas en compte ses variations. Lösch va chercher non pas le point de moindre coût mais le point de profit maximum. Dans son analyse il intègre l interdépendance des firmes. Son objectif n est pas d expliquer la localisation d une activité économique, mais de montrer comment se met en place un système de localisation des activités économiques (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991). Lösch a monté que même si le monde était une boule lisse, les localisations des activités économiques ne seraient pas dispersées uniformément. Les avantages économiques de la spécialisation et de la production de masse conduisent à des concentrations locales, mais qui sont limitées par la recherche des économies sur les frais de transport, lesquelles poussent à une certaine dispersion. Par une procédure complexe Lösch construit d abord des réseaux de surfaces de marchés «hexagonales» pour chaque bien. Leur combinaison en système de réseau le conduit ensuite à élaborer une théorie des régions économiques. Enfin, ces système régionaux sont eux-mêmes reliés en réseau de systèmes (ou réseau de régions). Ainsi, il construit une hiérarchie des lieux centraux, c'est-à-dire des agglomérations dont les tailles, les espacements et les zones d influences sont codéterminés (PONSARD, 1988). Prolongement : Cette architecture pose des problèmes mathématiques délicats et soulève de nombreuses questions d ordre économique. Des discussions sur la forme optimale des surfaces de marché, l effet de l «entrée» de nouveaux concurrents, les distorsions du modèle initial dues à la non-uniformité de l environnement, les conditions de la concurrence spatiale, la forme des courbes de demande dans l espace, la politique des prix des firmes, etc. La littérature suscitée par la théorie des lieux centraux est non seulement immense, mais encore diversifiée (PONSARD, 1988). Outre ces quatre paradigmes Ponsard distingue quatre champs de recherche : les modèles d interaction spatiale, la théorie de l équilibre général spatial de l économie, la théorie de l économie spatiale publique et l analyse des espaces économiques flous. Page 12

14 Les modèles d interaction spatiale se sont développés depuis les années 50, ce sont des modèles anciens développés par des travaux de démographes et économistes dans la deuxième moitié du XIX ème siècle et début du XX ème siècle. Ces modèles s inspirent de la loi de gravitation universelle de Newton (1680). Les auteurs ont cherché à appliquer la loi de Newton dans laquelle deux corps s attirent l un à l autre avec une force qui est proportionnelle au produit de leurs masses et inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare à la démographie et à l économie. La théorie de l équilibre général spatial de l économie a pour objectif d analyser les conditions d existence d un équilibre de toutes les activités économiques considérées dans leur interdépendance, et d étudier les propriétés d unicité, de stabilité et d optimalité d un tel équilibre. La théorie de l économie spatiale publique. La non-neutralité économique de l espace entraîne que les préceptes de l économie classique ne sont plus valides. Par exemple : la considération de l espace remet en cause le contenu habituel du concept du bien collectif pur, puisque la disponibilité d un tel bien pour les usagers peut dépendre de leur proximité par rapport aux points d offre et être donc inégale selon leur résidence. L analyse des espaces économiques flous et des comportements spatiaux imprécis. Un espace économique précis (à l inverse des espaces flux) signifie que cet espace a ou n a pas certaines caractéristiques constitutives et les agents économiques qui y vivent préfèrent ou ne préfèrent pas une action possible à une autre. Cependant le monde réel est souvent imprécis, les espaces économiques (comme les régions économiques, les aires d influence, des surfaces de marché, etc.) possèdent plus ou moins des caractéristiques données. Souvent ils ne sont pas délimités par des frontières nettes, ils se recouvrent partiellement et il est difficile de les diviser. De la même manière le comportement des individus n est pas toujours clair. Le modèle de Von Thünen va être à l origine de nombreux modèles, les plus connus sont les modèles d économie urbaine, que nous présenterons dans la partie suivante. Page 13

15 1.1.2 Les modèles d économie urbaine L économie urbaine a réellement débuté avec les travaux de Wingo (1961), Alonso (1964) et Muth (1961,1969) (PONSARD, 1988 ; AYDALOT, 1980). Ces modèles trouvent leurs origines dans les travaux de Von Thünen sur l occupation du sol. Ils constituent la base de la Nouvelle Economie Urbaine (NUE), ces modèles sont également connus comme modèles standards de l économie urbaine. Alonso fut le seul à tenter à l époque une approche générale d affectation du sol, via une transposition du système de Von Thünen à la localisation résidentielle et à celle des firmes urbaines. Toutefois le modèle d Alonso n aboutit qu à une juxtaposition de modèles partiels, le plus connu d entre eux est celui de l équilibre spatial du consommateur ou modèle de localisation résidentielle (PONSARD, 1988 ; HURIOT, 1994). Alonso introduit explicitement dans son modèle, la distance au centre (CBD ou Central Business District) de l agglomération, dans la définition des choix de localisation. De plus, il fait l hypothèse que tous les emplois sont au centre. Plus la localisation est proche du centre, plus le prix du foncier est élevé, mais les déplacements seront minimisés (AGUILERA-BELANGER & al., 1999). Dans le modèle d Alonso, les entreprises cherchent à maximiser leur profit et les ménages leur satisfaction sous contrainte budgétaire. Plus on s éloigne du centre-ville, et plus les coûts de transports sont élevés et le prix du terrain faible. Ménages et entreprises recherchent le meilleur compromis entre ces deux dépenses. Les modifications dans les infrastructures de transports peuvent avoir un impact sur le coût de transport, une meilleure accessibilité peut se traduire par une diminution du coût de transport (MASSON, 2000 ; PEGUY, 2000). Comme nous l avons indiqué, le modèle théorique d Alonso a été appliqué et validé en particulier sur les localisations de l habitat résidentiel. Mais pour les localisations des activités il se confronte à un certain nombre de difficulté, liées à la détermination du prix. Aguiléra-Belanger souligne que le prix de la localisation n est qu un élément d un coût global de la localisation. Page 14

16 Une limite du modèle d Alonso vient de l hypothèse de la localisation des emplois au centre. De manière plus récente, l économie géographique a tenté de relâcher certaines hypothèses du modèle standard de l économie urbaine, jugées trop fortes et restrictives Les modèles d économie géographique L économie géographique a pour objectif d apporter une réponse à la question suivante : qui (ou quoi) se localise où? «Qui» (ou «quoi») fait référence aux agents économiques (ou équipements) tels qu entreprises ou ménages (ou les infrastructures publiques). «Où» fait référence à des zones géographiques variées allant de la ville au marché regroupant plusieurs pays, en passant par les collectivités territoriales et les régions. L objectif est d expliquer pourquoi certaines activités économiques choisissent de se localiser dans des endroits particuliers, ainsi que l impact que ces multiples décisions ont sur l organisation territoriale de l économie (FUJITA & THISSE, 1997). Plusieurs modèles ont été développés pour répondre à différentes questions («pourquoi existe-t-il des forces poussant à l agglomération ou à la dispersion des activités économiques? pourquoi observe-t-on des regroupements constitués d agents différents? et pourquoi les régions et les villes se spécialisent-elles dans des activités différentes?» (FUJITA & THISSE, 1997)) et aux limites des modèles d économie standard urbaine (notamment les hypothèses de rendements d échelle non croissants, les externalités et la concurrence spatiale). Dans cette partie, nous approfondirons le modèle avec externalité, car c est le modèle qui a été le plus développé dans la théorie et les externalités sont une force centripète (force d agglomération) majeure Economies d agglomérations et externalités Toutes les configurations spatiales d activités économiques peuvent être vues comme le résultat d un processus impliquant deux types de forces opposées, les forces d agglomération (ou forces centripètes) et les forces de dispersion (ou force centrifuges). Une force centripète majeure réside dans les externalités qui apparaissent dans le système productif. La concentration géographique des activités économiques en certains lieux donne naissance à un effet boule de neige (LECOQ (1995) cité dans FUJITA & THISSE (1997)). Page 15

17 De plus en plus de producteurs veulent se localiser au même endroit en raison des facteurs multiples qui permettent une spécialisation de plus poussée du processus de production. De même, l installation de nouvelles entreprises incite de nouveaux travailleurs à émigrer, car ils espèrent trouver un emploi leur convenant mieux avec un salaire plus élevé. Plus généralement, ces externalités dites marshallienne (Marshall 1890 cité dans (FUJITA & THISSE, 1997)) trouvent leur origine dans : 1. la production de masse (elles sont alors similaires aux économies d échelle) ; 2. la formation de la main-d œuvre hautement qualifiée provenant de l accumulation du capital humain et de la communication directe ; 3. une plus grande disponibilité d inputs spécialisés ; 4. l existence d infrastructures modernes. Hoover (1936) en se fondant sur des travaux de Weber a proposé une classification des économies d agglomération devenue standard en théorie de la localisation (FUJITA & THISSE, 1997 ; 2003) : 1. les économies d échelle existant à l intérieur de l entreprise, et dépendent du volume de production de celle-ci ; 2. les économies de localisation sont associées aux entreprises appartenant au même secteur et implantées au même endroit. Elles dépendent de la taille de l output de l industrie en ce lieu ; 3. les économies d urbanisation sont associées à la proximité de tous les producteurs installés en un même lieu. Elles dépendent du niveau général d activité en ce lieu. Les économies de localisation correspondent aux externalités dites Marshalliennes de type 2 et les économies d urbanisations renvoient aux externalités de type 3 et 4 puisqu elles dépendent de la présence d équipement collectifs et de la taille de l agglomération. Les économies de localisation expliquent pour une large part la croissance et le succès des districts industriel, c'est-à-dire, de sites qui accueillent un nombre important de firmes de petite taille, produisant des biens similaires et qui tirent profit de l accumulation localisée de compétences associées aux travailleurs résidant en ces lieux. Certains districts industriels se sont spécialisés dans les secteurs de haute technologie, alors que d autres se sont orientés vers des productions plus traditionnelles, intensives en travail (FUJITA & THISSE, 2003). Le concept d externalité a longtemps été utilisé pour décrire des situations très différentes. Depuis Scitovsky (1954) (cité par FUJITA & THISSE,1997), les externalités Page 16

18 peuvent être classées en deux catégories ; les «externalités technologiques» et les «externalités pécuniaires». Les externalités technologiques traitent des effets d interaction qui se produisent en dehors des marchés et affectent directement les utilités des consommateurs ou les fonctions de productions des entreprises. Les externalités pécuniaires renvoient aux bénéfices des interactions économiques qui se concrétisent au travers des mécanismes habituels de marché (c'est-à-dire, au travers de prix). Les externalités Marshalliennes incluent à la fois des externalités pécuniaires et technologiques. Par conséquent, chaque type d externalité est susceptible de conduire à l agglomération d activités économiques, une agglomération économique est créée aussi bien au travers d externalités technologiques que pécuniaires, par ailleurs souvent imbriquées Les modèles avec externalités Les modèles avec externalités (seule les externalités technologiques sont prises en compte) visent à décrire les équilibres spatiaux résultant des interactions hors marché entre les entreprises et/ ou ménages. Les externalités peuvent prendre les deux formes suivantes : les externalités de communication et les externalités spatiales. Les externalités de communication décrivent explicitement les relations de communication entre les agents, alors que les externalités spatiales utilisent le concept d accessibilité pour appréhender de manière indirecte les effets générés par la distance et qui ne sont pas captés par les prix. Le modèle proposé par Fujita, Imai et Ogawa (FUJITA & THISSE, 1997) permet d illustrer le mécanisme basique de l agglomération impliquant à la fois des producteurs et des consommateurs. La force d agglomération réside dans l existence de communications entre entreprises autorisant l échange d informations. Une caractéristique importante de celle-ci est qu elle s apparente à un bien public : l utilisation d une partie de l information par une entreprise ne réduit pas le contenu de cette information pour les autres. Dès lors, l échange d information à travers un processus de communication entre producteurs génère des externalités positives pour chaque entreprise. Si chacune des entreprises disposent d informations différentes, le bénéfice de la communication augmente généralement avec le nombre de participants. De plus, puisque les communications mettent en jeu des coûts croissant avec la distance, les bénéfices retirés seront d autant plus élevés que les entreprises sont proches. Toutes choses égales par ailleurs, les producteurs tendent à se regrouper pour faciliter la transmission de l information. Page 17

19 Mais le regroupement des entreprises dans une même région entraîne des externalités négatives, la longueur du trajet moyen d un salarié vers son entreprise augmente ce qui, à son tour, conduit à une hausse des salaires et des rentes foncières. De telles augmentations tendent à décourager l implantation d autres producteurs dans la région considérée. En conséquence, la distribution d équilibre des ménages et des entreprises est le résultat de ces deux forces opposées. Fujita et Thisse supposent un continuum de producteurs dans un espace donné X. Les entreprises occupent des positions symétriques dans le processus d échange de l information mais elles diffèrent par l information dont elles disposent ainsi que par les biens et services qu elles produisent. Chaque producteur consomme une quantité donnée de sol (S f ) et de travail (L f ). f(x) désigne la densité des producteurs en chaque localisation x X, tandis que R(x) et (x) représente la rente foncière et le salaire qui prévalent en x. Lorsqu une entreprise choisit sa localisation x X et un niveau de contact, noté q(x,y), avec toute entreprise localisé en y, ses profits sont donnés par : П x, q(x,. ) = x V q x, y c x, y q(x, y) f y dy R x S f W(x)L f (1) Où V(.) représente la contribution d un contact à la recette de l entreprise et c(.) le coût unitaire correspondant. Chaque producteur choisit sa localisation x et son niveau de contact q(x,y) de façon à maximiser ses profits, en considérant la distribution spatiale des autres comme donné. Le niveau optimal de contacts avec toutes entreprises localisées en y peut être déterminé indépendamment de la distribution des autres producteurs. Après substitution dans 1, les profits de l entreprise peuvent être écrits sous la forme suivante : П(x) = A x R x S f W(x)L f Où A x x a x, y f y dy (2) x V q x, y c x, y q x, y f y dy Représente l accessibilité globale de la localisation x X, a(x,y) désignant l accessibilité locale. Fujita et Thisse ajoutent que a(x,y)peut également être interprété comme un effet de débordement informationnel d une entreprise localisée en y vers une entreprise installée en x, et A(x) comme une fonction de retard dans la réception de Page 18

20 l information (laquelle a la nature d une externalité spatiale). Dans ce cas, le montant d information reçue par un producteur est exogène ; il dépend toutefois toujours de la localisation des autres producteurs. Pour les consommateurs, Fujita et Thisse considèrent un continuum de consommateurs qui cherchent à se localiser au sein du même espace. L utilité d un consommateur est donnée par U(s,z), où s représente la consommation du bien composite. Pour simplifier, ils supposent que la consommation de sol est la même pour tous et égale à S h. De plus, chaque ménage offre une unité de travail et le bien composite est importé à un prix constant normalisé à un. En conséquence, si un consommateur choisit de résider en x X et de travailler en x w X, sa contrainte de budget est donnée par : z + R x S h + t h x x w = W(x w ) Où t h est le coût unitaire de déplacement. Puisque la dimension des logements est fixe, l objectif du ménage équivaut à choisir un lieu de résidence et un travail qui maximisent la consommation du bien composite par : z x, x w = W x w R x S h t h x x w La configuration d équilibre des producteurs et des ménages est déterminée par le jeu des fonctions d enchère foncière des uns et des autres. La fonction d enchère foncière d une entreprise en x X est définie de la façon suivante : Φ x, π = x a x, y f y dy W x L f π /S f Cette fonction représente le prix le plus élevé que l entreprise est prête à offrir pour s installer en x lorsque ses profits sont donnés par π. De la même façon, la fonction d enchère foncière d un consommateur en x X est donnée par Ψ x, u = max x w [(W x w Z u t h x x w )/S f ] Où Z(u) est la solution de l équation U(S h,z)=u. dans ce cas, Ψ(x,u) est la disponibilité à payer d un ménage pour résider en x si son niveau d utilité est u. L équilibre est atteint lorsque toutes les entreprises gagnent le même profit maximum, lorsque tous les consommateurs obtiennent la même utilité la plus élevée, tandis que la rente foncière et le salaire équilibrent les marchés du sol et du travail. Page 19

21 Ce modèle comporte des inconnus, ces inconnus sont la distribution géographique des entreprises et des ménages, la fonction de rente foncière, la fonction de salaire, les migrations journalières des travailleurs, le niveau maximum d utilité (noté u*) et le niveau maximum de profit (noté π*). A l équilibre, la rente foncière doit satisfaire la relation suivant : R x = max { Φ x, u, Ψ x, π, R} Où R est la valeur d opportunité du sol. Fujita-Ogawa et Imai (FUJITA & THISSE, 1997) montrent que les propriétés de l équilibre dépendent de la forme de la fonction d accessibilité locale. Fujita et Thisse considèrent deux exemples : a x, y = β exp( α x y ) (3) Et a x, y = β α x y (4) Où α et β sont deux paramètres positifs. La première expression correspond à une mesure d escompte spatiale de l accessibilité, alors que la seconde est une mesure linéaire d accessibilité. Dans ce second cas, Fujita, Ogawa et Imai montrent qu un équilibre unique existe pour tout vecteur de paramètres. La configuration d équilibre est monocentrique, partiellement mixte selon les valeurs des paramètres. Ces configurations sont représentées par les graphiques (a) à (c) de la figure ci-dessous. RD représente une zone résidentielle, BD un centre d emploi, tandis que ID correspond à un district intégré où se regroupent producteurs et consommateurs. La première (seconde et troisième, respectivement) configuration apparaît lorsque la valeur α/t h est grande (intermédiaire et petite, respectivement) (FUJITA & THISSE, 1997). Dans le cas où l accessibilité est avec escompte spatial, Fujita et Ogawa obtiennent également trois autres configurations (c'est-à-dire, d, e et f) qui se caractérisent par l existence de centres secondaires(les flèches indiquent les directions des mouvements pendulaires). Page 20

22 Figure 2 : Configuration d équilibre possible (Source : FUJITA & THISSE, Economie géographique, problèmes anciens et nouvelles perspectives, 1997) Dans ce modèle les établissements ont une seule entité. Il ne peut pas expliquer l émergence d entreprises à établissements multiples. Par exemple, des banques ou des compagnies d assurance ont déplacé une partie de leurs activités (comptabilité, service du personnel) en périphérie. De manière générale, les activités se rapportant aux relations avec la clientèle et à l échange d information avec les autres entreprises s effectuent dans une unité centrale implantée au sein du district principal de la ville, alors que le reste des activités est replié dans des unités annexes installées en périphérie. Cet éclatement de l activité des entreprises, qui trouve son origine dans le développement récent des techniques de communication, devrait jouer un rôle grandissant dans la nouvelle organisation spatiale de la production. Un modèle a été développé par Ota et Fujita en 1993 (cité par FUJITA & THISSE, 1997), dans le cadre du modèle Fujita-Imai-Ogawa. Chaque entreprise est constituée d une unité centrale et d une unité annexe. Chaque unité centrale interagit avec toutes les autres unités centrales (des autres producteurs) dans le but d échanger des informations, alors que chaque unité annexe échange des informations et communique seulement avec son unité Page 21

23 centrale. Chaque entreprise doit alors choisir la localisation de son unité centrale et de son unité annexe de façon à maximiser ses profits. Ota et Fujita montrent qu il existe onze configurations possibles d équilibre (dépendante des valeurs des différents paramètres). Ces configurations sont le résultat de deux effets opposés : lorsque le coût de déplacement des travailleurs augmente, la ségrégation entre zones résidentielle et d emploi tend à s atténuer et lorsque les coûts de communications intra-firme diminuent, les unités annexes se séparent des unités centrales. Le développement de nouvelles technologies de communication à l intérieur des entreprises constitue une cause majeure de la périurbanisation des emplois (FUJITA & THISSE, 2003) Conclusion sur les théories de la localisation Nous pouvons à partir des théories présentées retirer quelques facteurs importants : le prix du foncier, la distance au centre, l accessibilité et les économies d agglomération. Le prix du foncier est fonction de la distance au centre, plus on s éloigne du centre et plus le prix diminue. Dans le modèle de Von Thünen, se localisent au centre les produits qui peuvent payer la plus forte rente. Dans la théorie d Alonso, les entreprises cherchent à maximiser leur profit et réalisent un arbitrage entre le coût de transport et le prix du foncier. Plus on s éloigne du centre et plus le prix du foncier va diminuer, mais les coûts de transport vont augmenter. Cependant, une amélioration de l accessibilité peut faire diminuer le coût de transport. Les économies de l agglomération sont le dernier concept important. Une force centripète majeure de ces économies d agglomération réside dans les externalités. Les entreprises retirent des profits à se localiser à proximité les unes des autres. Nous pouvons différencier les externalités de localisation et les externalités d urbanisation. Les externalités de localisation résultent de l agglomération sur un même territoire d activités de secteurs similaires ou voisins. Les externalités d urbanisation résultent de la diversité sectorielle sur le territoire, de la proximité de tous les producteurs. Nous allons voir dans la deuxième sous-partie, d une part si nous retrouvons les facteurs de localisation identifiés dans la théorie et d autre par nous allons voir s il y a des différences entre les facteurs qui influencent les industries et les services (services plus commerce). Page 22

24 1.2 Les facteurs de localisation des activités économiques Un facteur de localisation est un élément pris en compte lors du choix de l implantation. Il peut intervenir à divers moments du processus de décision : sélection des alternatives, comparaison des alternatives ou choix final et comprendre les aspects quantitatifs (ex : coût du bâtiment) et des aspects qualitatifs (ex : qualité de l environnement immédiat). Le choix d implantation des activités économiques est le résultat d un compromis et d options parmi un nombre plus ou moins grand de facteurs dont le poids et la diversité varient d une situation à l autre. «On choisit ce qui convient le mieux à partir de ce que l on veut et en fonction de ce qui est disponible» (MERENNE-SCHOUMAKER, 2003). La localisation des activités économiques est influencée par les caractéristiques des établissements et par les caractéristiques des territoires. Figure 3 : Les déterminants d une localisation Choix de localisation d'une activité Caractéristiques des territoires à différentes échelles Caractéristiques des entreprises et des établissements (Source : MERENNE-SCHOUMAKER, La localisation des industries, 1991) L enquête réalisée par le LET (AGUILERA-BELANGER & al., 1999), (le périmètre d étude est composé de l ensembles des communes situées sur un territoire de 45 km autour de Lyon) permet de classer les facteurs selon l importance accordée par les entreprises (des critères perçus comme les plus importants, à la fois révélés et déclarés) (cf. Annexe 1 : Page 23

25 Principales raisons de localisation citées par les entreprises ). Parmi ces critères, certains sont «classiques», d autres le sont moins et semblent liés aux caractéristiques de l offre et du site. Ils ont regroupé ces critères par grands types de facteurs, auxquels ils font correspondre les raisons principales de localisation. Figure 4 : Facteurs et raisons principales de localisation (Source : AGUILERA-BELANGER & al., Localisation des activités et mobilité, 1999) Par la suite, les caractéristiques des établissements nous servirons pour réaliser la sectorisation (impact du secteur, de la taille dans les stratégies de localisation) et les facteurs qui caractérisent les territoires seront ensuite transformés en indicateurs pour réaliser les estimations économétriques. Page 24

26 1.2.1 Les facteurs de localisation des industries Les facteurs qui caractérisent les établissements Le choix de localisation varie en fonction des caractéristiques propres des entreprises et des établissements. Mais chaque cas diffère des autres et il n est pas possible de tout envisager. Merenne-Schoumaker (1991) identifie 5 caractéristiques ; (1) l influence de la branche d activité et de l établissement et du cycle de vie du produit, l influence d autres traits de l établissement : (2) la taille, (3) la fonction et (4) la nature de l opération de localisation dont il résulte ; (5) le niveau de présence géographique des entreprises (firmes multinationales, firmes étrangères des pas limitrophes, firmes nationales à plusieurs sièges et les firmes locales). a ) La branches d activité de l établissement et le cycle de vie du produit La localisation des différents types d activités répond à des critères spécifiques. Il est difficile d établir des généralités (de faire des synthèses) sur la localisation des secteurs, à l exception de quelques secteurs particuliers comme la sidérurgie. Les industries des biens de consommations se comportent plutôt comme les entreprises du secteur des services et commerces. Les facteurs de localisation sont influencés par les besoins des entreprises liés au cycle de vie du produit. Car les grandes agglomérations des pays développés regroupent des caractéristiques favorables au lancement de nouveaux produits. Alors que les espaces périphériques et plus particulièrement le Tiers Monde, sont plus adaptés à la fabrication de produits à maturité. b ) La taille de l établissement La taille de l établissement a un impact sur les exigences en main-d œuvre et en surface. En effet, plus la taille augmente et plus la quantité de sites d implantation qui peut convenir diminue. Car, d une part, les vastes terrains bien situés sont relativement rares et, d autre part, le nombre de travailleurs disponibles et les moyens de communication doivent Page 25

27 être suffisent dans la zone d influence du site. Si le site est bien desservi et les modes de transport sont rapides et peu couteux, la zone d influence augmente. c ) La fonction de l établissement Il existe des différences entre la localisation des activités du tertiaire industriel et des activités de production. Les activités du tertiaire industriel cherchent à se localiser à proximité des grands centres urbains et s opposent souvent à l exurbanisation. Les fonctions du tertiaire ont plus besoin d un environnement urbain de qualité ; A l opposé, les activités de production, notamment celles qui exigent peu de personnel qualifié, se déplacent plus facilement et choisissent plus fréquemment les petites villes ou les espaces ruraux. La disponibilité, la réputation et le faible coût de la main d œuvre sont plus attirants. d ) La nature de l opération de localisation La nature de l opération de localisation, c'est-à-dire le type de situation qui conduit à la décision d une nouvelle implantation. Trois situations peuvent être envisagées : la création d un établissement, l extension d une entreprise existante et le transfert d une unité fonctionnant déjà. Il existe des situations intermédiaires, par exemple, le transfert peut concerner l ensemble de l entreprise, seulement la production ou une activité bien déterminée. Dans le cas d une extension, les entreprises peuvent chercher à minimiser la distance entre l ancien et le nouvel établissement, pour permettre l arrivage des matières premières, l écoulement des produits et les contacts entre les divisions. Dans le cas d un transfert, différents facteurs peuvent expliquer la limitation de la distance comme, la localisation de la clientèle, le lieu de résidence de la main-d œuvre ou le cadre de vie. e ) Le niveau de présence géographique des entreprises Merenne-Schoumaker (1991) distingue quatre niveaux de présence géographique, auxquels correspondent des comportements nettement différents. Page 26

28 Les localisations des firmes sont différentes selon qu elles soient des firmes multinationales, des firmes étrangères des pays limitrophes, des firmes nationales à plusieurs sièges ou des firmes locales. Pour les firmes multinationales, la création d une nouvelle unité se réalise à partir d une technique déjà plus ou moins éprouvée et d une certaine expérience. La nouvelle implantation fait partie d un réseau complexe au sein de la firme. La société traite avant tout avec les autorités nationales et est peu sensibles aux traditions régionales. Les firmes étrangères des pays limitrophes, possèdent fréquemment un nombre restreint d établissements. Comme elles rencontrent souvent des difficultés dans leur propre pays pour s étendre, elles cherchent à se localiser non loin des frontières afin de limiter les déplacements entre leur nouvel établissement et la maison-mère. Cette nouvelle localisation doit leur permettre de résoudre des problèmes : main-d œuvre, terrain, financement, réglementation, etc. Les sociétés nationales disposent de plusieurs établissements répartis sur le territoire. Le nombre, la localisation et la nature de leurs activités influencent la décision. Généralement, la nouvelle unité s inscrit dans un programme d ensemble où le facteur marché joue un rôle essentiel. Toutefois, certains transferts ou extensions peuvent avoir pour premier mobile la résolution d un problème spécifique, notamment celui du recrutement de la main-d œuvre. Enfin, les sociétés régionales ou locales sont souvent des entreprises familiales disposant d un seul établissement. La création d une nouvelle unité (ou le transfert de la seule existante) constitue alors une véritable aventure. Ces firmes connaissent bien leur milieu et elles sont très sensibles aux aspects locaux. Elles entrent presque toujours en contact avec les autorités locales ou régionales qui peuvent ainsi avoir une influence importante Les facteurs qui caractérisent les territoires Merenne-Schoumaker dans «La localisation des industries» (1991) différencie deux niveaux d analyse territoriale : le niveau des grands espaces économiques et des pays ; le niveau des régions, des localités et des terrains. Page 27

29 Pour cette analyse c est le niveau des régions, des localités et des terrains qui nous intéresse. En effet notre analyse est réalisée sur le découpage le plus fin du territoire qu est l Iris. Au niveau des régions, des localités et des terrains nous pouvons identifier trois grands groupes de facteurs : le cadre général, les facteurs de production et l environnement économique, humain et politique. a ) Le cadre général Situation géographique La situation géographique est une notion relative, car elle désigne la position par rapport à d autres lieux ou d autres phénomènes localisés (marché, voies de communication, etc.) Ce facteur a un impact plus important au niveau régional ou local qu au niveau national ou international. Car à cette échelle les éléments de polarisation des activités, des trafics, des populations et des différences qualitatives dans les répartitions ont plus d importances (par exemple le rôle des ports maritimes ou des villes sont loin d être identiques). De plus, toutes les situations ne sont pas équivalentes, notamment en ce qui concerne les infrastructures et superstructures disponibles (certain dirigeants d entreprises peuvent refuser de s installer à certains endroits malgré les avantages financier que leur offraient des responsables publics) (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991). Le marché Ce facteur joue un rôle moins important à l échelle régionale et locale (MERENNE- SCHOUMAKER, 1991 ; DAVIN, 1969). Toutefois, certaines activités restent très liées à l air de circulation de leurs produits : lors de coût de transport élevés (industries des besoins), quand le produit perd rapidement de sa valeur (presse quotidienne). Page 28

30 b ) Les facteurs de production Les transports et l accessibilité Un des facteurs le plus important pour les entreprises de l industrie est le transport : proximité aux axes structurants, les avantages logistiques et l accessibilité (facteur le plus important dans l enquête réalisée par Aguiléra-Belanger & al. (1999) cf. Annexe 1) Les coûts de transport varient selon les types d activités. Pour l industrie, la localisation des usines est dépendante des coûts du transport, si la part des coûts directs de transport dans le prix de revient des produits dépasse 5% (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991). C est pour cela qu un grand nombre d entreprises industrielles ont pour objectif de minimiser les coûts liés aux transports. Les entreprises sont de plus en plus exigeantes aux niveaux des infrastructures et de l organisation des déplacements de leurs marchandises et du personnel. Les firmes désirent être bien desservies, pour cela, elles doivent choisir entre plusieurs modes de transport (DAVIN, 1969 ; MERENNE-SCHOUMAKER, 1991). Mais les industries privilégient de plus en plus, la route et l autoroute comme mode de transport, car les infrastructures autoroutières sont très accessibles. A l opposé, l utilisation du rail et des voies d eau intérieure ont baissé. (DAVIN, 1969 ; RAYMOND & JAYET, 1998) Les nouvelles zones d activités ont une localisation proche des autoroutes, ports et aéroports. Mais cette proximité n implique pas nécessairement sont utilisation (ces zones offrent des avantages en matières de terrains comme des vastes surfaces à des prix intéressants, l écart avec la population et peu de problèmes de voisinages). Les décisions de localisation, sont aussi influencées par les services de télécommunications. Car, si les délais d obtention des lignes téléphoniques sont trop longs, les industries s implantent moins que dans les zones où les réseaux sont abondent et de qualité. (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991). Grâce à l accessibilité, les entreprises disposent rapidement de tous les facteurs de production et des biens intermédiaires dont elles ont besoin, en diminuant les coûts et le temps de transport. Elle permet aussi de recueillir un maximum d informations stratégiques avec un avantage temporel sur leurs concurrents (CAMAGNI, 1992). Page 29

31 Les matières premières, l eau et l énergie La localisation des matières premières et des disponibilités en énergie s est restreint ces dernières années en raison de mutation technique (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991): - Mutation au sein des fabrications, par exemple la diminution des quantités de matières premières et le développement du recyclage - Augmentation du nombre de matière intervenant au sein même des fabrications (chaque matière n intervenant parfois qu en quantité restreinte et se trouvant fréquemment à un endroit différent des autres) il y a dès lors compétition et même souvent annulation entre les différentes influences. Les modifications intervenues dans le domaine des transports entraînent une diminution de l importance relative des coûts et l augmentation des possibilités. Mais cela peut évoluer avec l augmentation du prix du pétrole. Avec l augmentation des besoins et de la raréfaction des réserves, le rôle de l eau a pris plus d importance. C est pour cela, que les grands consommateurs d eau s implantent en bordure (pour le refroidissement, les centrales électriques, la sidérurgie et le montage automobile). Le problème de l eau est également qualitatif, car elle doit être d une certaine qualité notamment dans le secteur alimentaire. Les disponibilités en terrains et bâtiment Les entreprises ont des exigences croissantes en espace, elles portent autant sur les quantités et la qualité. La recherche de terrains équipés au prix peu élevé et situé dans un environnement de qualité. Les bâtiments disponibles sont un facteur de localisation, si le bâtiment est récent ou en bon état il est facilement réutilisable. La multiplication des parcs industriels et le développement de l immobilier industriel modifient la procédure de choix d une localisation (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991). Les zones d activités ont un impact sur l organisation des territoires, les zones d activités sont définies comme «un ensemble de terrains acquis et regroupés par un maître d ouvrage, généralement public, parfois privé, et préalablement équipés pour facilité Page 30

32 l installation, le fonctionnement et le développement d établissements à caractère économique» (MOATTI, 1968 cité par MILLION, 2004) Ces zones d activités constituent un enjeu pour les entreprises par les espaces, les équipements et les services qu elles offrent pour leur implantation et leur développement. Pour les établissements du Grand Lyon localisés hors du centre, 28% du total sont implantés dans une zone d activités. Pour les industries c est près de la moitié des établissements industriels (48%) qui sont localisés dans une zone d activités (MILLION, 2004). Les aspects quantitatif et qualitatif de la main-d œuvre La main-d œuvre est le principal facteur de localisation pour la plupart des industries, cela provient de deux faits : d une part la diminution des contraintes classiques de production pour un grand nombre d entreprises et l accroissement du poste main-d œuvre et d autre part une intervention de plus en plus marquée des pouvoirs publics. La main-d œuvre a quatre aspects (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991) : disponibilité, qualification, réputation et le coût. La disponibilité joue un rôle au niveau des grandes entreprises (difficultés de recrutement restreintes). La disponibilité de la main-d œuvre à également un aspect qualitatif en termes d âge et de sexe par exemple certaines entreprises cherchent à recruter du personnel jeune). Du point de vue de la qualification, les entreprises ont des exigences au niveau de la formation requise, certaines entreprises rejettent les zones rurales ou au contraire elles recherchent des zones où la qualification de la population est moins poussée. La réputation de la main-d œuvre comprend des éléments qualitatifs comme la régularité (absentéisme), la rapidité (de formation dans le travail), l efficacité, la stabilité etc. Mais il est difficile d apprécier ces caractères correctement, l appréciation de la maind œuvre sur ces points s appuie parfois sur des images stéréotypées ou des affirmations anciennes et peuvent devenir totalement fausses. Le coût de la main-d œuvre est un critère important de la localisation mais à pondérer par la productivité. Page 31

33 c ) L environnement économique, humain et politique. L environnement économique Le choix d une localisation peut être influencé par la recherche de la proximité d autres entreprises. La recherche de proximité peut s expliquer par les relations directes existant entre le nouvel établissement et ceux implantés dans les environs. La prise en considération du climat économique de la région, la recherche d un voisinage particulier (exemple : recherche des firmes de la même nationalité, même activité, ou contraire des petites firmes qui souhaitent se localiser à côté d une plus grande). Ce comportement des firmes a pour objectif de minimiser les risques (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991). La proximité des firmes a pour effet de dynamiser le milieu et de créer des effets d entraînement (incitation à la modernisation, à l innovation, à la création, etc.). C est l intérêt des «pépinières» d entreprises 1. Les économies externes jouent un rôle important et complexe, elles sont les bénéfices collectifs que perçoivent les entreprises du fait de leur position relative, indépendamment de tout échange marchand. Comme nous l avons vu précédemment, les économies d agglomération sont composées des externalités de localisation et des externalités d urbanisation. Les économies de localisation résultent de l agglomération d activités similaires ou voisines et les économies d urbanisation sont liées à la diversité sectorielle sur le territoire. Les économies d agglomération peuvent être recherchées par deux types d entreprises. Les entreprises liées à la population et les entreprises liées à la production. Pour les entreprises liées à la production, la recherche des économies d agglomération par les entreprises entraîne le développement de villes «généralistes» ou technologiques. Les villes «généralistes» sont définies par AGUILERA-BELANGER & al. (1999) comme des villes ayant des activités industrielles diversifiées et parfois des compétences spécifiques 1 Définition des pépinières : «Les pépinières d'entreprises, également appelées "ruches" ou "couveuses", sont des outils de développement économique local et de soutien à la création d entreprise qui ont été mis en place progressivement depuis le début des années 1980 afin d'héberger et d'accompagner des entreprises nouvelles et leur permettre d'inscrire leur projet dans la durée. Structure d accueil temporaire, la pépinière a pour objectif de renforcer les chances de succès des créateurs d entreprises en proposant notamment un soutien méthodologique, un accompagnement personnalisé, des services collectifs et partagés ainsi que des locaux adaptés.» Institut Supérieur des métiers < (consulté en Juillet 2008) Page 32

34 sur certaines filières. Les villes technologiques se développant sur la base d un secteur industriel, spécialisé sur une technologie innovante. L agglomération lyonnaise se caractérisant par ses fonctions «généralistes» s appuyant sur un grand nombre de petites et moyennes entreprises, et par l importance de certains secteurs implantés depuis parfois longtemps dans la ville (AGUILERA-BELANGER & al., 1999). La recherche d économies d agglomération est donc intéressante pour les entreprises et ces économies d agglomération peuvent également attirer de nouvelles entreprises. Mais à partir d un certain seuil d agglomération, ces économies peuvent se transformer en déséconomies. Les préoccupations et les contraintes de l environnement La prise de conscience des problèmes de sauvegarde de l environnement, les politiques d aménagement du territoire et de la protection de la nature restreignent les possibilités de choix pour de nombreuses industries. Les mesures concernant la protection de l environnement deviennent un obstacle pour les entreprises les plus polluantes. Mais les réglementations, les concernant varient selon les pays, les villes et les régions. Les entreprises les plus polluantes se déplacent des zones les plus réglementés vers les plus tolérantes. Les centrales nucléaires sont également concernées par la protection de l environnement car, elles ne peuvent pas s implanter sans l approbation de la population qui met en place des manifestations antinucléaires. Et les mesures imposées aux sociétés électriques rendent de plus en plus difficile le choix du site (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991). Le cadre de vie Le cadre de vie est un facteur de plus en plus évoqué dans les travaux récents, mais il est rarement défini. Merenne-Schoumaker le défini de la façon suivante : «il regroupe les éléments suivants : des coordonnées du cadre physique (beauté des paysages, durée de l ensoleillement), les conditions du logement Page 33

35 (disponibilité, prix et surtout qualité), l attrait touristique, la présence d équipements dans les domaines de l enseignement (surtout université et école internationale), du commerce, des soins médicaux, de la culture et des loisirs, etc. ; les facilités d accès à ces équipements ou aux sites touristiques voisins (en particulier, les facilités de communication avec la métropole ou la grande ville voisine) enfin, des facteurs d ambiance (nombre suffisant de personnes de catégories socioprofessionnelles analogues, habitudes régionales, degré d ouverture du milieu aux nouveaux arrivants, etc.).» (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991) Ces éléments ne sont pas décisifs mais, à condition économiques égales, ils peuvent emporter la décision. Les régions et/ou communes font des efforts pour améliorer leurs images de marque et pour tenter d offrir un «plus». La prise en compte de ce facteur conduit les dirigent à choisir des localisations proches des grandes villes ou des régions touristiques. L intervention des pouvoirs publics Deux groupes d interventions ont de l importance (MERENNE-SCHOUMAKER, 1991) : les interventions régionalisées du pouvoir central et les interventions des dirigeants régionaux ou locaux. La majorité des politiques régionales sont des politiques d incitation (mesures financières et fiscales, orientation des investissements vers tel ou tel région, décentralisation des pôles en croissance vers les périphéries en retard). Mais leurs impacts sont faibles dans les régions en difficulté malgré les aides, qui ne modifient pas l image des régions qu ont les chefs d entreprises des conditions minimales de fonctionnement. De plus, l avantage obtenu n est pas permanent et ne peut pas être comparé avec des avantages permanents comme l infrastructure ou la qualification élevée de la main-d œuvre. Les interventions des dirigeants régionaux et locaux sont plus déterminantes, en raison de l importance accordée par les dirigeants aux «structures d accueil» et à une bonne collaboration avec les autorités locales. Page 34

36 CONCLUSION La localisation des industries est influencée par les caractéristiques des établissements et des territoires. Dans les caractéristiques des établissements, nous retiendrons deux qui nous intéresse tout particulièrement : la taille et la branche d activité. L augmentation de la taille des établissements augmente les besoins d espace et de main-d œuvre. Plus la taille des établissements augmente et plus la quantité de sites d implantation qui peuvent convenir diminue. De plus, la localisation des industries varie selon le type d activité. Dans l enquête réalisée par le LET les principales raisons de localisation citées par les entreprises sont la proximité aux infrastructures de transport (aux axes structurants) et l accessibilité. Les autres raisons importantes sont le coût de la localisation et les économies d agglomération. Les économies d agglomération jouent un rôle important, les entreprises retirent des profits à se localiser à proximité les unes des autres. Un autre facteur important c est la main-d œuvre. Les entreprises ne sont pas seulement attirées par la disponibilité et le coût, mais aussi par la réputation ou la qualification. L évolution du rôle des facteurs de localisation traduit l accroissement du nombre de facteurs intervenant dans le choix d une localisation, l affaiblissement des contraintes classiques de production, la croissance des facteurs humains et l importance de l environnement économique ou de l intervention des pouvoirs publics. La localisation des industries est influencée par un nombre plus ou moins important de facteurs. Nous allons voir si pour les services et les commerces nous retrouvons les mêmes facteurs et nous voir s ils ont le même impact que pour la localisation des industries. Page 35

37 1.2.2 Les facteurs de localisation des services et des commerces Les logiques de localisation des services ont des points communs avec celles des industries, mais elles se distinguent souvent du fait de la dimension en partie immatérielle de l activité de service et du rôle de l information dans le secteur tertiaire. L INSEE défini les services de la façon suivante : «Une activité de service se caractérise essentiellement par la mise à disposition d'une capacité technique ou intellectuelle. A la différence d'une activité industrielle, elle ne peut pas être décrite par les seules caractéristiques d'un bien tangible acquis par le client. Compris dans leur sens le plus large, les services recouvrent un vaste champ d'activités qui va du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale. C'est le sens généralement donné par les anglo-saxons au terme "services". En France, dans la pratique statistique, ce vaste ensemble est dénommé "activités tertiaires". On y distingue le tertiaire marchand (transports, commerce, services aux entreprises, services aux particuliers, activités immobilières et financières) du tertiaire nonmarchand (éducation, santé, action sociale, administration,...) ; les termes secteurs des services sont alors utilisés de façon plus restrictive puisque limités aux services aux entreprises et aux particuliers.» (Site internet INSEE) Dans ce mémoire, ce sont les services au sens le large qui nous intéressent, les services comprennent donc les commerces, l'administration, les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale. Et nous ne ferons pas seulement référence aux services aux entreprises ou aux particuliers. Page 36

38 Il existe deux composantes principales de la problématique de la localisation des services : la nature de la relation de service et la nature du prestataire et de l usager. Ces deux composantes seront étudiées dans le premier point et ensuite comme pour l industrie nous expliquerons d une part les caractéristiques des établissements et d autre part les caractéristiques des territoires. Figure 5 : Les composantes principales des services et des commerces Nature de la relation de service Choix de la localisation d un service Nature du prestataire et de l usager Clientèle Ménages Entreprises Opérateur Public Privé Les composantes principales des services a ) La nature de la relation de service Le type de relation entre prestataire et usager influence fortement les localisations, il peut être considéré comme un facteur de différenciation au sein des services eux-mêmes. MERENNE-SCHOUMAKER (2003) distingue trois aspects de la relation : le prestataire ou l usagé se déplacent, l importance du copilotage et de la coproduction et le type de recours au service. Page 37

39 1 er aspect de la relation : le type de déplacement (le prestataire ou l usagé se déplacent), nous pouvons distinguer trois cas : 1. le client se rend chez le fournisseur de services (très courant pour les services aux personnes dont le commerce, les loisirs, l éducation, la santé, etc. même si certains prestataires vont chez leurs clients : poste, taxis, réparateurs, etc.) ; 2. le fournisseur de service se rend chez son client ; cette catégorie n est pas assimilable aux seuls services aux entreprises, qui peuvent se trouver dans le premier cas (par exemple : formation du personnel dans un centre spécialisé, conseil juridique au bureau d un avocat, etc.) ; 3. la transaction n impose aucun déplacement : grâce à l essor des télécommunications ce groupe connait une forte croissance. Ces trois situations engendrent des localisations différentes en lien directe avec certaine contraintes : 1. quand le client se déplace : la localisation dépend de la répartition des clients, de leur mobilité, de leur volonté et de leur capacité d assumer le coût de déplacement (coût monétaire et coût en temps). La localisation est donc proche de la clientèle potentielle ; 2. quand le fournisseur se déplace, la localisation est plus libre. Mais il n est pas indépendant de la répartition spatiale des clients, puisqu il s agit de produire et de distribuer au moindre coût du rapport qualité / prix ; 3. quand la transaction n impose aucun déplacement, les seules contraintes sont spatiales : présence de réseaux de télécommunications, coût et qualification de la main-d œuvre potentielle et disponibilités foncières ou immobilières. 2 ème aspect de la relation : le degré de copilotage et de coproduction engendre des contraintes croissantes de proximité spatiale. Le copilotage correspond au contrôle du processus par le client et la coproduction correspond à la participation opérationnelle du client. 3 ème aspect de la relation : le type de recours au service (fréquence et recours systématique ou non). Un service assuré de façon permanente et auquel l entreprise ou le particulier recourent systématiquement est beaucoup plus contraint d être proche de ses utilisateurs qu un service occasionnel. Page 38

40 b ) La nature du prestataire et de l usager Les localisations des services privés se différencient souvent de celles des services publics en raison d objectifs différents : le profit pour les premiers, une combinaison entre moyens financiers et équité pour les seconds (dont l égalité d accès). De même, les logiques de localisation des services aux ménages diffèrent sensiblement de celle des services aux entreprises. Les services aux ménages recherchent la proximité de leurs clients (souvent très dispersés), alors que les services aux entreprises visent des clients souvent plus concentrés dans l espace, mais ils sont plus sensibles aux coûts de transaction et à la qualification de la main-d œuvre Caractéristiques des entreprises et des établissements Outre la nature du prestataire, Merenne-Schoumaker (2003) distingue 4 caractéristiques des établissements qui influencent les choix de localisation a ) L activité de l établissement et le cycle de vie du produit Les exigences de chaque service varient d un secteur à l autre et il y a des critères spécifiques aux différents secteurs. Les mutations des activités en termes de produits ou de services offerts et dans leur organisation intrinsèque (exemple : manière de produire, de vendre, etc.) contribuent à changer la demande en terme de localisation. La position du service dans une des phases du cycle de vie joue un rôle. Au début, les nouveaux services s installent seulement dans les plus grands centres, puis au fur et à mesure qu ils se développent, ils se localisent dans des centres moins importants (voire dans les pays ou régions moins développés), et s installent ensuite en phase de maturité partout. Ce fait est typique dans le commerce de détail et le tourisme où il faut renouveler l offre régulièrement. b ) La taille de l établissement Elle intervient par ses exigences en surface requise. Mais elle influence aussi le choix de la situation, car taille et aire de marché sont souvent liées. Cela explique les localisations plus sélectives des activités comme les centres commerciaux régionaux (qui doivent disposer d une zone de chalandise supérieure à habitants), les hypermarchés (au moins habitants) ou encore les complexes cinématographiques. Page 39

41 La taille de l entreprise est un facteur qui influence le choix d implantation. Le comportement des grands groupes est différent de celui des PME et TPE. Les grands groupes raisonnent en termes de réseaux (ce qui explique l influence des services existants sur la nouvelle implantation). Les PME et TPE sont plus sensibles aux conditions locales de leur implantation qu elles connaissent bien. De plus, la croissance par la fusion des grands groupes peut avoir des conséquences sur la réorganisation de l espace de leurs activités des services (exemple : suppression de points de vente proches, réorganisation de ceux qui sont maintenus avec parfois transfert des activités vers de meilleurs sites comme dans le cas des agences bancaires ou des stationsservice). Les fusions impliquent également une relocalisation de leur tertiaire de commandement, recentré sur une grande ville, le plus souvent sur un nouveau site. c ) La fonction de l établissement Un entrepôt n a pas les mêmes exigences de localisation qu un magasin accessible à la clientèle ; de même qu entre un service avec guichet et un service non accessible à la clientèle. D où la distinction entre back offices (pouvant être éloignés de leur marché pour réduire les coûts de production) et front offices (obligés d être proches de leur clientèle pour assurer le face à face avec la clientèle). d ) La nature de l opération de localisation Comme pour l industrie, 3 situations peuvent être envisagées : la création d un établissement, l extension (en un autre lieu) d une entreprise existante et le transfert (partiel ou total) de l activité. En général, dans le cas d une création, le choix de localisation est peu étudié : le domicile de l entrepreneur et les disponibilités immobilières et foncières sont les principales préoccupations. La proximité à la résidence du décideur est la troisième raison de localisation citée par les entreprises dans l enquête réalisé par le LET (cf. Annexe 1 : Principales raisons de localisation citées par les entreprises). Pour les extensions et les transferts, tout dépend de leur origine. S il s agit d un problème foncier ou immobilier ou d accessibilité, la distance entre la première et la deuxième unité peut être réduite afin de conserver sa clientèle, son personnel et son cadre de Page 40

42 vie. A l opposé, si l entreprise désire conquérir un nouveau marché ou réduire les coûts de main-d œuvre, la distance peut être beaucoup plus grande Les caractéristiques des territoires Comme pour l industrie nous avons classé les caractéristiques des territoires en 3 familles : le cadre général, les facteurs de production et l environnement économique, humain et politique. a ) Le cadre général Le contexte économique, politique, social et culturel Ce sont les économies les plus ouvertes et les plus diversifiées qui comptent le plus de services et la plus grande diversité de service. Les choix politiques modifient la part des services publics et/ou l intérêt du secteur privé pour certaines activités. Ce facteur a rôle essenteil à l échelle macrospatiale (pays ou régions). A l échelle locale, certains services marchands refusent parfois de s installer dans des villes socialement défavorisées. Le marché Le marché est déterminant, surtout pour les services banals impliquant de la part du prestataire un recours fréquent ou le déplacement du client. Deux paramètres doivent être pris en compte (MERENNE-SCHOUMAKER, 2003) : 1. le volume de clients potentiels susceptibles d être atteints ou de fréquenter le lieu d implantation ; 2. la concurrence. Le volume de clients potentiels ou de fréquentation du lieu d implantation se situe dans une aire circonscrite. Dans le cas du commerce de détail cette aire est appelée zone de chalandise, elle est fortement liée à la distance (distance-temps surtout). Cette distance varie en fonction des densités de population (plus courte si les densités sont fortes), du degré d élasticité de la demande (plus courte si la sensibilité est plus forte au coût de déplacement) et du degré de mobilité des prestataires ou usagers (plus courte si leur mobilité est faible) (ERIGUR, 2001 ; MERENNE-SCHOUMAKER, 2003). Page 41

43 Les services aux personnes étaient traditionnellement liés aux zones de résidence. Mais avec l accroissement des mobilités et la dispersion des lieux de travail, de loisirs et de tourisme, la population a de plus en plus recours à des services loin de leur lieu de résidence (exemple : faire ses courses durant le temps de midi à proximité du lieu de travail). Cela a un impact sur le choix de localisation des services qui vont choisir d autres lieux pour se localiser. Transports, accessibilité et possibilités de communication Sous certain aspect, ce facteur est corrélé au précédent, car l aire de marché dépend de la capacité du lieu de service à être atteint par une clientèle (c'est-à-dire l accessibilité), des facilités de déplacement vers ce lieu (donc des distances et des réseaux de transport). Ce facteur joue a différentes échelles spatiale et pour la plupart des services. En général, la fréquentation d un service diminue régulièrement avec la distance le séparant des usagers potentiels. L influence des possibilités de communication dépend de l importance du contact entre entreprise et client et de l importance des contacts entre entreprises du même secteur ou de secteurs voisins. Par exemple, pour les bureaux, il existe deux types de contacts «face à face», des contacts par téléphone ou internet. Les contacts «face à face» nécessitent la proximité spatiale, mais les contacts par téléphone ou internet ont seulement des réseaux de bonne qualité (MERENNE-SCHOUMAKER, 2003) Pour le commerce de détail, l accessibilité est un facteur de localisation de grande importance. Comme il exige presque toujours le déplacement des clients, les facilités et les coûts de déplacements auront un impact sur les déplacements. Les clients potentiels, du lieu de vente, se localisent au sein d une aire (la zone de chalandise) qui les relies aux commerces de cette zone. Au sein de cette zone, le taux de pénétration (part des clients parmi les clients potentiels) diminue avec l augmentation de la distance. La zone de chalandise peut être décomposée en trois sous-ensembles (ERIGUR, 2001) : 1. la zone primaire qui regroupe 60 à 80 % de la clientèle ; elle ceinture directement le point ou le lieu de vente et se caractérise par des taux de pénétration élevés ; Page 42

44 2. la zone secondaire qui contient 15 à 25 % de clients supplémentaires et se dessine comme une deuxième couronne avec des taux de pénétration élevés ; 3. la zone tertiaire qui fournit le reste des clients et apparait comme une troisième couronne parfois très étendue, mais avec peu de clients. L accessibilité étant liée à la distance-temps. Elle varie selon le type de commerce (par exemple : pour un supermarché l essentiel de sa clientèle se situe à moins de 10 minutes en voiture, pour un hypermarché le rayon est de 15 à 20 minutes et celui d un centre commercial régional est de 20 à 30 minutes). L accessibilité est devenue une contrainte de localisation avec le développement de la concurrence. Les nouvelles implantations cherchent à profiter de l attractivité exercée par les commerces déjà installés. L accessibilité devient un critère de compétitivité entre les commerces. (ERIGUR, 2001). b ) Les facteurs de production Le marché du travail La main-d œuvre (emplois, qualifications et métiers, organisation et division du travail, marché de l emploi) est un facteur de plus en plus important pour la localisation des services aux entreprises Une gamme large de qualifications élevées pourrait ainsi représenter une importante externalité offerte par les villes d une certaine importance. Mais une standardisation de certains services entraine parfois leur décentralisation vers des bassins où se trouve une maind œuvre moins coûteuse. (MERENNE-SCHOUMAKER, 2003) Le marché foncier et immobilier C est un facteur de localisation important à l échelle intra-urbaine où la disponibilité et le prix d une offre sont des éléments essentiels. Car, les prix élevés du centre éliminent les fonctions les plus banales ou les plus fortement consommatrices d espace qui vont s installer en périphérie. Le marché immobilier porte généralement sur des surfaces déjà construites (magasins, bureaux, ). Les professionnels de l immobilier ont nettement accru leur rôle : ils jouent les intermédiaires entre une offre existante et la demande et initient une nouvelle offre sans Page 43

45 nécessairement une demande préalable (exemple : locaux «en blanc»), ce qui oriente largement les nouvelles localisations (MERENNE-SCHOUMAKER, 2003). Dans l enquête réalisée par Aguiléra-Belanger & al. (1999), le coût de la localisation est la principale raison de localisation citée par les entreprises du tertiaire. Ils soulignent que le coût de la localisation ne se limite pas au prix du foncier mais il doit être pris comme un coût global de la localisation. Le coût global de la localisation est un coût plus large qui prend en compte le prix foncier mais également des éléments comme le niveau d imposition, la proximité des équipements d agglomération (accessibilité de l entreprise), etc. c ) L environnement économique, humain et politique L environnement économique et social L environnement économique et social a un impact à l échelle macrospatiale et microspatiale. C est l échelle microspatiale qui nous intéresse. A l échelle microspatiale, le facteur principal est la proximité d autres services de même nature ou complémentaires ; la majorité des entreprises préfèrent le regroupement à l isolement. Ce facteur est important pour des raisons d économies d agglomération ou des ressources territoriales. De plus, la concentration d activités similaires ou ayant les mêmes cibles de clientèle augmente l attractivité du lieu et diminue les risques. Les entreprises préfèrent également se regrouper à cause des fonctionnalités des immeubles ou du site, le poids de la tradition et du prestige des lieux. Les entreprises sont attirées par les potentialités des immeubles et la réputation du quartier, par certains nouveaux sites (parcs d affaires, technopôles, centres commerciaux réputés) et par certains centres anciens (ex. : les quartiers bourgeois où s implantent de nombreuses professions libérales, le commerce de luxe, etc.) (MERENNE-SCHOUMAKER, 2003). Les économies d agglomération sont également recherchées par les entreprises liées à la population à cause de l importance du marché de consommation lié au niveau de la population, et à la proximité de la clientèle. L importance du marché de consommation et la proximité de la clientèle sont des avantages stratégiques pour de nombreuses entreprises qui se développeront en lien avec cette demande (AGUILERA-BELANGER & al., 1999). Page 44

46 Le cadre de vie En raison de la relation entre prestataire et usager le cadre de vie est plus contraignant dans les services que dans l industrie. Ce facteur intervient moins dans les choix de localisation des services à l échelle interurbaine et pour les services aux ménages. Mais il est pris en compte par de nombreux services aux entreprises qui évaluent leurs choix possibles sur base de la qualité de la vie dans des villes potentiellement concurrentes et par de nombreux services plus banals au sein même de l agglomération. Ce facteur est favorisé par le marché foncier et immobilier et par les politiques publiques d aménagement (MERENNE- SCHOUMAKER, 2003). Les politiques et interventions des pouvoirs publics Les pouvoirs publics influencent les localisations par les cadres légaux mis en place (qui réglementent par exemple l établissement de nouvelles firmes, la concurrence, les marchés publics, la fiscalité, le travail, etc.). Ils interviennent aussi par leur politique d aménagement du territoire et d urbanisme, les plans de circulation et de parcage et par des mesures spécifiques à certaines activités (exemple : le tourisme (réglementation des implantations), le commerce (contrôle des grandes surfaces), les bureaux (interdiction de construction dans certain quartiers, interdiction de la transmutation le filtering down des logements en bureaux), etc.). Les pouvoirs publics sont des opérateurs à part entière décidant de la localisation de leurs propres services. Les choix opérés sont souvent déterminants (pour les villes et les quartiers) surtout dans le domaine des hôpitaux, universités, grandes écoles, complexes sportifs ou de loisirs, etc.. Car, ils peuvent provoquer des croissances divergentes de et une augmentation des inégalités entre les agglomérations urbaines (MERENNE- SCHOUMAKER, 2003). CONCLUSION Comme pour les industries, la localisation des services est influencée par les caractéristiques des établissements et des territoires. Dans les caractéristiques des établissements, la taille de l entreprise est un facteur qui influence le choix d implantation. Le comportement des grands groupes est différent de celui Page 45

47 des PME et TPE. Les exigences de chaque service varient d un secteur à l autre et il y a des critères spécifiques aux différents secteurs. Les services impliquent presque toujours le déplacement du prestataire ou de l usager. Le marché est très important pour ce secteur et l accessibilité joue un rôle central, car de ces éléments dépend le volume de clients potentiels susceptible d être atteint ou de fréquenter le lieu d implantation. En effet, la fréquentation d un service diminue avec la distance le séparent des usagers potentiels. Les services vont chercher à se localiser à proximité des clients et à proximité des entreprises d activités voisines ou similaires Conclusion sur les facteurs de localisation Les logiques de localisation des services ont des points communs avec celles des industries, mais elles se distinguent souvent du fait de la dimension en partie immatérielle de l activité de service et du rôle de l information dans le secteur tertiaire. Les industries et les services sont influencés par les caractéristiques des établissements et des territoires. Pour les caractéristiques des territoires nous retenons essentiellement deux éléments : la taille et le type d activité. Pour les services la taille de l entreprise est un facteur qui influence le choix d implantation. Le comportement des grands groupes est différent de celui des PME et TPE. Pour les industries, l augmentation de la taille des établissements augmente les besoins d espace et de main-d œuvre. Mais, plus la taille des établissements augmente et plus la quantité de sites d implantation qui peuvent convenir diminue. De plus, pour ces deux secteurs, le type d activité a une influence sur les choix d implantation. Les besoins en main-d œuvre sont différents, les industries ne sont pas seulement attirées par la disponibilité et le coût mais aussi par la réputation ou la qualification. La maind œuvre est importante pour certains services, mais une standardisation de certains services peut entraîner des délocalisations vers de basin de main-d œuvre moins coûteux. Les infrastructures de transport et l accessibilité sont importantes pour les deux types de secteur, par exemple pour l industrie une meilleure accessibilité peut se traduire par une Page 46

48 baisse des coûts de transport et un meilleur acheminement des produits. Pour les services, une meilleure accessibilité peut augmenter la fréquentation d un lieu. Pour les services le marché et la proximité à celui-ci est important, car la fréquentation d un service peut diminuer avec la distance le séparant des usagers potentiels. Mais pour les industries, le marché joue moins à l échelle locale. Pour les services et les industries les économies d agglomération sont importantes, les entreprises cherchent à se localiser à proximité des autres entreprises. Et les services cherchent également la proximité à la population. Page 47

49 1.3 Conclusion de la première partie Cette première partie nous a permis de mettre en évidence les facteurs de localisation. Nous pouvons regrouper les facteurs en plusieurs familles. - Coût du foncier Dans le modèle de Von Thünen, se localisent au centre les produits qui peuvent payer la plus forte rente. Dans la théorie d Alonso, les entreprises cherchent à maximiser leur profit et réalisent un arbitrage entre le coût de transport et le prix du foncier. Le prix du foncier donc est fonction de la distance au centre, plus on s éloigne du centre et plus le prix diminue. Dans l enquête d Aguiléra-Belanger & al. (1999), le coût de la localisation est une des principales raisons citée par les entreprises industrielles et tertiaires. Pour les industries et les services se facteur est important, les industries recherchent des espaces disponibles et de qualité (terrains aménagé et situé dans un environnement de qualité). Pour les services, les entreprises qui consomment le plus d espace peuvent préférer s implanter en périphérie pour éviter les prix élevés du centre. - Accessibilité Dans le modèle d Alonso, l emploi se localise au centre, et plus on s éloigne du centre et plus le prix du foncier va diminuer, mais les coûts de transport vont augmenter. Cependant, une amélioration de l accessibilité peut faire diminuer le coût de transport. Dans l enquête du LET, la proximité aux axes structurants et l accessibilité sont des raisons importantes pour chacun des deux secteurs. Pour les industries le transport routier est important. Pour les services, la fréquentation des établissements diminue avec la distance qui les sépare des usagers. - Economies d agglomération Une force centripète majeure des économies d agglomération réside dans les externalités. Les entreprises retirent des profits à se localiser à proximité les unes des autres. Page 48

50 Les industries et les services cherchent à se localiser à proximité des secteurs d activités voisines. Les services vont chercher également à se localiser à proximité du marché, car le volume de celui-ci est important pour les entreprises de ce secteur. - Le marché Pour les industries, le marché est moins important à l échelle locale. Par contre pour les services il est très essentiel. Tous ces facteurs jouent un rôle sur la localisation, mais à des degrés différents selon les secteurs. Peut-on observer la même chose dans le cas lyonnais? Page 49

51 Partie 2. Application au cas lyonnais Nous avons identifié un certain nombre de facteur qui jouent différemment pour deux grands types de secteurs les industries et les services. Dans cette partie, nous cherchons à identifier le poids de ces facteurs suivant les secteurs en l appliquant aux activités économiques de l aire urbaine de Lyon. Nous commencerons par préciser la méthodologie et nous présenterons également les données. Ensuite nous exposerons les secteurs que nous allons utiliser. Et enfin, nous réaliserons les estimations économétriques pour les secteurs. 2.1 Méthodologie et données disponibles Méthodologie L objectif de ce mémoire est de trouver un modèle explicatif des localisations des activités économiques. Nous utiliserons des données de l aire urbaines de Lyon de 1999 et l étude porte sur 15 secteurs d activités. Dans un premier temps, nous avons extrait du fichier SIRENE les 15 secteurs en utilisant le logiciel libre R. Pour trouver les variables explicatives pour le modèle de localisation nous avons recherché les facteurs de localisation dans la travaux dans la théorie, mais aussi dans des études empiriques et dans des enquêtes (enquête AGUILERA-BELANGER & al., 1999). Comme nous l avons signalé auparavant la localisation des activités économiques dépend d un nombre plus ou moins grand de facteurs. Ces facteurs ont des rôles et des poids différents selon les secteurs. De plus, nous disposons d un nombre important de variables. Il est nécessaire de convertir les facteurs en indicateurs tangibles et de réaliser une présélection des variables. La présélection des variables a été réalisé à partir de traitements statistiques : Page 50

52 corrélation entre les secteurs et les variables disponibles, nous avons essayé de repérer les variables qui ont un lien avec les secteurs qui nous intéressent. Une fois les indicateurs déterminés, on a réalisé des tableaux des signes attendus pour pouvoir les comparer aux résultats des régressions (application d un modèle de Poisson) Les données disponibles Les données disponibles sont distribuées dans plusieurs fichiers. Nous pouvons les organiser en différentes familles, caractéristiques des établissements, caractéristiques des Iris Caractéristiques des établissements Les données qui concernent les établissements se trouvent dans le fichier SIRENE. Ce fichier contient les descriptions des établissements dans l aire urbaine de Lyon pour l année 1999 (adresse des établissements, nombre de salariés, ) (Source : fichier extrait de fichier SIRENE, INSEE). A partir de ce fichier le nombre d emplois pour chaque établissement a été calculé. Comme nous l avons indiqué dans la première partie, les caractéristiques des établissements ont un impact sur leur localisation. Ces caractéristiques sont la branche d activité, la taille, la nature de l opération de localisation, le fait d être une firme multinationale, locale, etc. Mais nous ne disposons pas de toutes ces données, nous pouvons identifier essentiellement dans le fichier SIRENE la taille de l établissement (en tranche d effectif salarié ou selon la taille de l entreprise (TPE, PME, etc.)) et le secteur d activité. Deux remarques concernant le fichier SIRENE : 1 ère remarque : il y a 170 établissements qui n ont pas d Iris, nous ne les prendrons pas en compte dans l analyse, car ils représentent que 0,2 % des établissements et n ont donc pas d influence sur l analyse. Pour les traitements, à priori, on travaille avec : la localisation à l iris, le secteur d activité et dans une moindre mesure, la classe d effectifs salariés. Nous avons vérifié ces Page 51

53 trois éléments, pour les établissements qui n ont pas d Iris c est donc la localisation qui manque, souvent ces établissements ont une classe d effectif salarié mais n ont pas un nombre d emploi (qui a été recalculé). Les établissements qui ne sont pas renseignés sur ces caractéristiques sont très peu nombreux dans SIRENE et sont exclus de l analyse. 2 ème remarque : sur ce fichier nous avons seulement 716 Iris avec au moins un établissement. Cela peut provenir du faite que : 1. on travaille sur les établissements ICS (Industries - Commerces - Services) donc hors secteurs public, associations, agricultures et établissement financier ; 2. les données à l'iris de SIRENE ont été établies à partir des adresses des établissements ; il est possible que sur les frontières, certains établissements aient été affectés à un Iris alors qu'ils appartiennent de fait à l'iris voisin ; 3. pour certains gros établissements, l'adresse correspond au centre administratif et de gestion, et les antennes où il peut y avoir de l'emploi local sont parfois mal repérées dans SIRENE ; 4. autres raisons (par exemple : liées à la lourdeur de la réactualisation permanente de SIRENE). Nous allons supprimer les 61 Iris (les autres données ont 777 Iris), nous les enlevons pour les raisons citées ci-dessus et parce que ces Iris peuvent être également des Iris agricoles ou des Iris comme le parc de la tête d or, il y a très peu de chance que les caractéristiques de ces Iris changent. La base statistique SIRENE donne des indications sur la structure en emplois et en établissements des Iris, mais ne peut pas prétendre apporter une image fidèle de la "réalité" du terrain. Par contre, nous la considérerons comme la meilleure approximation possible de cette réalité, qui puisse être construite et utilisée pour analyser les comportements de localisation des établissements. Page 52

54 Les caractéristiques des Iris a ) Les données sur les accessibilités Données sur l accessibilité aux Iris, d une part accessibilité aux réseaux de transport et accessibilité socio-économique (contient également les données calculées en isochrones) (Source : Travail initial sur les données calculée sous SIG par Cécile Godirot, fournies par Jean Pierre Nicolas et Marius Homocianu. Et accessibilités automobile (en temps) : travail de David Caubel à partir de Géoroute99, calculs sous Géoconcept). Accessibilité aux réseaux de transport : Accessibilité bus ; Accessibilité métros ; Accessibilité Gares ferroviaires ; Accessibilité Réseau Routier Principal. Accessibilité Socio-économique : Commerces ; Emplois ; Etablissements d enseignement. Matrice Origines - Destinations La matrice origines-destinations contient les distances en mètres et les temps de parcours (en voiture). La matrice origines-destinations nous permet de calculer les isochrones. Remarque : les temps ne sont pas des temps en heure de pointe, on ne tient pas compte de la congestion. b ) Le prix de l immobilier Pour le prix de l immobilier nous disposons du prix moyen au m 2 de l'immobilier collectif ancien de l aire urbaine de Lyon Ces données proviennent de deux sources : Page 53

55 1. pour les données sur le grand Lyon : base de l OTIF, c est une base qui recense toutes les transactions entre 1990 et 2003 sur le Grand Lyon. Ces données concernent la description du logement, de l acheteur, du vendeur et le prix ; 2. pour le reste de l Aire Urbaine de Lyon : les notaires font remonter les données vers la base, mais de façon non systématique et les informations ne sont pas complètes. Donc, base moins complète et de moins bonne qualité. Remarques : le prix de l immobilier du collectif ancien ne représente pas tout l immobilier de l aire urbaine de Lyon, car dans les Iris périphériques il y a très peu d immobilier collectif ancien. De plus, ce sont des prix moyens calculés pour les Iris. c ) Les autres données qui décrivent les Iris Les données sur les caractéristiques des Iris sont distribuées dans plusieurs fichiers. Ces fichiers contiennent principalement : La description des IRIS : proportion d espace vert dans l Iris, proportion de zones d activités dans l Iris, etc. ; La répartition des revenus par quintile sur l'aire urbaine de Lyon (Source : Insee-DGI, 2001) Nombre d emplois dans les Iris : nombre d emplois estimés (nombre d emplois dans les 4 secteurs : agriculture, industrie, construction, tertiaire (Source : traitements réalisés à partir du recensement de 1999) On utilisera plutôt le nombre d emplois calculé à partir du fichier SIRENE ; Description de la population des Iris (âge, sexe, type d activité, catégorie socioprofessionnelle) (Source : Effectifs du recensement de 1999 par IRIS (aire urbaine de Lyon, périmètre de 1999)) ; Page 54

56 2.2 Présentation des secteurs et sectorisation Cette partie a pour objectif de présenter les secteurs utilisés pour l analyse et nous séparerons les secteurs selon les caractéristiques des établissements (séparation selon la taille et selon les secteurs) Ensuite, nous réaliserons les estimations économétriques Présentation des secteurs Le fichier SIRENE comporte un peu plus de établissements, ces activités économiques peuvent être regroupées par secteurs, nous avons choisi une classification en 15 secteurs en faisant des regroupements à partir de la classification en 16 secteurs de l Insee, la NES 16 (Nomenclature Economique de Synthèse 2 cf. Annexe 2). François Million a distingué le commerce de gros du commerce de détail en raison de comportements de localisation différents. Le commerce de détail achète des marchandises pour les revendre en petites quantités au consommateur ou à l utilisateur final et le commerce de gros vend des quantités importantes à des revendeurs, des utilisateurs ou des collectivités. Le commerce de détail et le commerce de gros ont des problématiques de localisation différentes puisque le partenaire qui se déplace n est pas le même : le client pour le premier et le fournisseur pour le second. Merenne-Schoumaker (2003) souligne que pour cette raison les principes et les modèles de localisation pour le commerce de gros sont très proches de l industrie. François Million a également supprimé de la NES 16, les secteurs de l administration, l agriculture, sylviculture, pêche et les activités financières. Car, ces secteurs sont hors de la base de données que nous utilisons, qui est composée uniquement des établissements ICS (Industries - Commerces - Services). 2 Définition de la NES : «La nomenclature économique de synthèse (NES), adoptée par l'insee en 1994, est une double nomenclature nationale - d'activités économiques et de produits - agrégée, pertinente pour l'analyse économique. [ ] La NES comprend trois niveaux comportant respectivement 16, 36 et 114 positions.» (Source : INSEE : < consulté en juillet 2008) Page 55

57 secteurs) : Les 15 secteurs que nous étudions sont les suivants (cf. Annexe 3 : définitions des Industries agricoles et alimentaires EB ; 2. Industries des biens de consommation EC ; 3. Industrie automobile ED ; 4. Industries des biens d équipement EE ; 5. Industries des biens intermédiaires EF ; 6. Energie EG ; 7. Construction EH ; 8. Commerce et réparation automobile J1 ; 9. Commerce de gros intermédiaires J2 ; 10. Commerce de détail, réparation J3 ; 11. Transports EK ; 12. Activités immobilières EM ; 13. Services aux entreprises EN ; 14. Services aux particuliers EP ; 15. Education, santé, action sociale EQ Répartition des établissements en secteurs Les secteurs les plus importants en nombre d entreprises sont le secteur des services aux entreprises, celui des services aux particuliers et celui de l éducation, santé, action sociale. Les secteurs les moins importants sont ceux de l industrie automobile, de l énergie et de l industrie agricole et alimentaire (Cf. tableau et graphique 1) Page 56

58 Pourcentage Industries agricoles et alimentaires Industries des biens de consommation Industrie automobile Industries des biens d équipement Industries des biens intermédiaires Energie Construction Transports Activités immobilières Services aux entreprises Services aux particuliers Education, santé, action sociale Commerce et réparation automobile Commerce de gros intermédiaires Commerce de détail, réparation BOUVARD Aline Tableau 1 : Nombre d établissement dans les secteurs EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Total Eff % 1,9% 2,9% 0,1% 2,3% 2,9% 0,4% 9,2% 4,0% 3,3% 18,4% 13,9% 15,7% 3,0% 8,3% 13,8% 100% Les 3 valeurs les plus petites Les 3 valeurs les plus grandes Graphique 1 : Répartition des secteurs 20% 18% 16% 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% Répartition des secteurs 3% 2% 3% 18% 16% 14% 14% 9% 8% 4% 3% 3% 2% 0% 0% EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Secteurs En nombre d emplois on observe à peu près la même chose : les secteurs des services et commerces sont ceux qui ont la plus grande part d emploi (services aux entreprises, l éducation, santé, action sociale et commerces de détail, réparation). Les secteurs industriels Page 57

59 Pourcentage Industries agricoles et alimentaires Industries des biens de consommation Industrie automobile Industries des biens d équipement Industries des biens intermédiaires Energie Construction Transports Activités immobilières Services aux entreprises Services aux particuliers Education, santé, action sociale Commerce et réparation automobile Commerce de gros intermédiaires Commerce de détail, réparation BOUVARD Aline (industrie automobile, l industrie agricole et alimentaire) et les activités immobilières ont la plus faible part (Cf. tableau 2) Tableau 2 : Nombre d emploi dans les secteurs EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Total Eff. % ,8% 4,2% 1,6% 5,5% 8,0% 2,9% 7,2% 5,5% 2,0% 18,3% 8,2% 15,8% 2,5% 7,8% 8,8% 100% Les 3 valeurs les plus petites Les 3 valeurs les plus grandes Graphique 2 : Répartition des emplois selon les secteurs 20% 18% 16% 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% Réparation des emplois selon les secteurs 18,3% 15,8% 8,0% 8,2% 7,8% 8,8% 7,2% 5,5% 5,5% 4,2% 2,9% 1,8% 1,6% 2,0% 2,5% EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Secteurs Page 58

60 Industries agricoles et alimentaires Industries des biens de consommation Industrie automobile Industries des biens d équipement Industries des biens intermédiaires Energie Construction Transports Activités immobilières Services aux entreprises Services aux particuliers Education, santé, action sociale Commerce et réparation automobile Commerce de gros intermédiaires Commerce de détail, réparation BOUVARD Aline Répartition des secteurs selon la taille Presque tous les secteurs ont entre 1 et 9 salariés, sauf le secteur énergétique, les transports, les activités immobilières et l éducation, santé, action sociale qui n ont aucun salarié (Cf. tableau 3 et graphique 3). Tableau 3 : Répartition des établissements selon la tranche d effectif salarié EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Total 00 24% 40% 12% 20% 19% 40% 40% 47% 49% 43% 39% 57% 26% 36% 47% 43% % 46% 46% 49% 47% 6% 51% 38% 42% 44% 54% 21% 63% 49% 48% 44% % 6% 9% 13% 14% 4% 4% 5% 2% 5% 3% 2% 6% 7% 2% 4% % 5% 16% 10% 12% 6% 3% 5% 2% 3% 2% 2% 3% 4% 1% 3% % 1% 2% 3% 4% 3% 1% 2% 0% 1% 0% 1% 1% 1% 0% 1% % 1% 3% 2% 2% 1% 0% 1% 0% 1% 0% 0% 0% 0% 0% 1% % 0% 1% 1% 1% 1% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% % 0% 7% 0% 0% 2% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% NN 1% 1% 3% 1% 2% 36% 1% 1% 4% 3% 2% 15% 2% 2% 2% 4% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% Eff Pourcentage les plus importants Page 59

61 Pourcentage d'établissements BOUVARD Aline Graphique 3 : Répartition des établissements selon la tranche d effectif salarié Nombre d'établissement par tranche d'effectif salarié 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 NN Secteurs Effectif : établissements Pour le secteur de l énergie il parait surprenant qu il y ait 40% des établissements qui ont 0 salarié et 36% avec un effectif inconnu, car le secteur de l énergie est un secteur important avec de grandes entreprises. En effet, nous remarquons cela dans le graphique 4 qui est réalisé à partir de la même base de données mais avec une classification différente. Ce graphique reprend les mêmes secteurs mais en les classant en indépendants (=0 salariés) TPE (Très Petites Entreprises = 1 ou 19 salariés), PME (Petites et Moyennes Entreprises = 20 à 250 salariés) et GE (Grandes Entreprises = 250 salariés et plus). Sur ce graphique les grandes entreprises du secteur de l énergie représentent 62% du total des établissements du secteur de l énergie et les TPE ne représentent plus que 13%. Pour les autres secteurs nous retrouvons à peu près la même répartition que par tranche d effectif salarié. Nous avons vérifié avec les variables d origine du fichier SIRENE (les variables son TEFET : code de la tranche d effectif salarié de l établissement et TEFEN : code de la taille de l entreprise à laquelle appartient l établissement en 15 classes). Nous retrouvons la même répartition, nous gardons donc la classification selon la taille des établissements en 5 classes (GE, PME, TPE, indépendants et non indiqué). Page 60

62 Pourcentage d'établissement Industries agricoles et alimentaires Industries des biens de consommation Industrie automobile Industries des biens d équipement Industries des biens intermédiaires Energie Construction Transports Activités immobilières Services aux entreprises Services aux particuliers Education, santé, action sociale Commerce et réparation automobile Commerce de gros intermédiaires Commerce de détail, réparation BOUVARD Aline Tableau 4 : Répartition des établissements selon la taille EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Total 0 22% 36% 11% 18% 16% 13% 38% 42% 46% 40% 37% 56% 22% 31% 42% 39% TPE 70% 51% 55% 56% 54% 12% 55% 34% 45% 45% 54% 25% 64% 50% 44% 45% PME 6% 9% 19% 19% 24% 12% 5% 16% 5% 8% 3% 8% 9% 13% 6% 8% GE 1% 3% 14% 6% 6% 62% 1% 7% 2% 6% 5% 9% 5% 5% 7% 6% NN 1% 1% 0% 0% 1% 0% 1% 1% 3% 1% 1% 3% 1% 1% 1% 1% Tot. 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% Eff Pourcentage les plus importants Graphique 4 : Répartition des établissements selon la taille 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Répartition des établissements selon la taille NN GE PME TPE 0 EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 secteur Effectif : établissements Page 61

63 Pourcentage d'établissement Industries agricoles et alimentaires Industries des biens de consommation Industrie automobile Industries des biens d équipement Industries des biens intermédiaires Energie Construction Transports Activités immobilières Services aux entreprises Services aux particuliers Education, santé, action sociale Commerce et réparation automobile Commerce de gros intermédiaires Commerce de détail, réparation BOUVARD Aline Répartition des secteurs selon la part d emploi La plupart des entreprises sont des entreprises indépendantes ou des TPE, mais en nombre d emplois ça dépend des secteurs. Pour les secteurs des services et commerces la plupart de l emploi est concentré dans les TPE (sauf pour les services aux entreprises et l éducation, santé, action sociale où la plus grande part d emploi se trouve dans les GE). Les secteurs industriels sont à l inverse des secteurs des services, la plus grande part de l emploi se trouve dans les GE (sauf pour les industries agricoles et alimentaire et pour la construction où la plus grande part se trouve dans les PME). Tableau 5 : Emploi par secteur selon la taille des établissements EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Total 0 4% 5% 0% 1% 1% 0% 8% 6% 14% 7% 11% 10% 5% 7% 13% 7% TPE 50% 28% 4% 21% 19% 8% 47% 17% 42% 30% 54% 16% 54% 39% 39% 30% PME 29% 26% 10% 37% 41% 8% 25% 34% 22% 24% 17% 23% 25% 34% 14% 25% GE 17% 41% 86% 41% 38% 83% 19% 44% 16% 38% 17% 48% 15% 19% 33% 36% NN 1% 1% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 6% 1% 1% 3% 1% 1% 1% 1% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% Eff Pourcentage les plus importants Graphique 5 : Emploi par secteur selon la taille des établissements 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Emploi par secteur selon la taille de l'établissement NN GE PME TPE 0 EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Secteurs Emploi total : emplois Page 62

64 2.2.2 Séparation des secteurs selon les caractéristiques des établissements Nous allons séparer les établissements en deux étapes : 1) Séparation des grandes et petites entreprises 2) regroupement des secteurs Séparation selon la taille Pour les services et les commerce il y a une différence de localisation entre les grands groupes et les PME-TPE (cf. partie et ). Les entreprises ont des stratégies de localisations différentes. Les grands établissements ont besoin plus d espace, donc se localiser différemment que les plus petits. Comme les grandes entreprises ont des logiques de localisation différente et nous expliquons mal leur localisation ; nous allons les supprimer de notre étude. Nous enlevons donc les grandes entreprises et les établissements qui ont un effectif inconnu. Le tableau ci-dessous nous pouvons voir que les grands établissements ne représentent environs que 6% du total des établissements, sauf le secteur de l énergie que les grands établissements représentent 62%. Mais, ce secteur est un des moins nombreux et il est plus concentré que les autres secteurs, il est difficile d expliquer sa localisation. Nous verrons également dans la suite que ce secteur est un peu particulier. Page 63

65 Pourcentage d'établissement Industries agricoles et alimentaires Industries des biens de consommation Industrie automobile Industries des biens d équipement Industries des biens intermédiaires Energie Construction Transports Activités immobilières Services aux entreprises Services aux particuliers Education, santé, action sociale Commerce et réparation automobile Commerce de gros intermédiaires Commerce de détail, réparation BOUVARD Aline Tableau 6 : Sectorisation : réparation des établissements selon la taille EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Total 0 TPE PME 99% 97% 86% 94% 94% 38% 99% 93% 98% 94% 95% 91% 95% 95% 93% 94% GE 1% 3% 14% 6% 6% 62% 1% 7% 2% 6% 5% 9% 5% 5% 7% 6% Total 100% 100% 100% 100% 100 % 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% Eff Graphique 6 : Sectorisation : réparation des établissements selon la taille 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Répartition des établissements EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Secteurs GE indépendants, TPE et PME Effectif : établissements Page 64

66 Pourcentage d'établissement Industries agricoles et alimentaires Industries des biens de consommation Industrie automobile Industries des biens d équipement Industries des biens intermédiaires Energie Construction Transports Activités immobilières Services aux entreprises Services aux particuliers Education, santé, action sociale Commerce et réparation automobile Commerce de gros intermédiaires Commerce de détail, réparation BOUVARD Aline total. Mais en emploi, nous supprimons une plus grande part, environs 36% de l emploi Tableau 7 : Sectorisation : répartition des établissements selon la part d emploi EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Total 0 TPE PME 83% 59% 14% 59% 62% 17% 81% 56% 83% 61% 83% 51% 85% 80% 66% 64% GE 17% 41% 86% 41% 38% 83% 19% 44% 17% 39% 17% 49% 15% 20% 34% 36% Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% Eff Graphique 7 : Sectorisation : répartition des établissements selon la part d emploi 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Répartition des établissements selon la part d'emploi EB EC ED EE EF EG EH EK EM EN EP EQ J1 J2 J3 Secteurs GE indépendants, TPE et PME Page 65

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