Protégeons ensemble l'air que nous respirons ETUDE DE LA QUALITE DE L'AIR EN PROXIMITE TRAFIC AVENUE PASTEUR A TROYES (10)
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- Céline Salomé Desjardins
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1 Protégeons ensemble l'air que nous respirons ETUDE DE LA QUALITE DE L'AIR EN PROXIMITE TRAFIC AVENUE PASTEUR A TROYES (10) 21 Mai au 15 Juillet Novembre au 15 Décembre 2009 Référence de l'étude : étude ES/PROX-TROY-09/02-ED/AA SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L AIR EN CHAMPAGNE-ARDENNE MDA - 2 rue Léon PATOUX REIMS Cedex 2 Tél. +33 (0) Fax +33 (0) contact@atmo-ca.asso.fr - Website :
2 - Conditions de Diffusion : * Diffusion libre pour une réutilisation ultérieure des données dans les conditions ci-dessous: * Toute utilisation partielle ou totale de ce document devra porter la mention: "Source d'information ATMO CA- étude ES/PROX- TROY-09/02-ED/AA". * Les données contenues dans ce document restent la propriété d'atmo Champagne-Ardenne. * ATMO Champagne-Ardenne n est en aucune façon responsable des interprétations, travaux intellectuels et publications diverses issus de ce document et pour lesquels elle n aurait pas donné d accord préalable. Personne en charge du dossier Service Technique Stéphane NOEL, Responsable d'exploitation Rédaction Anne AROUNOTHAY, Chargée d'études Vérification Eve CHRETIEN, Ingénieur Chargée d'études Approbation Emmanuelle KOHL DRAB, Directrice Rapport d'étude: étude ES/PROX-TROY-09/02-ED/AA ETUDE DE LA QUALITE DE L'AIR EN PROXIMITE DU TRAFIC AVENUE PASTEUR A TROYES
3 SOMMAIRE INTRODUCTION... 1 PRESENTATION DE L ETUDE... 2 I. POLLUANTS MESURES... 2 II. SITE DE MESURE... 3 RESULTATS DE L ETUDE... 5 I. CONDITIONS METEOROLOGIQUES... 5 II. EXPLOITATION DES RESULTATS... 7 II.1. DIOXYDE D AZOTE NO II.2. POUSSIERES FINES PM II.3. II.4. MONOXYDE DE CARBONE CO BENZENE C 6 H CONCLUSION ANNEXE... 15
4 Introduction ATMO Champagne-Ardenne dispose en 2009 sur la région de 13 stations fixes de fond, dont trois sur l agglomération troyenne, mesurant en continu les polluants réglementés en air ambiant, et permettant le suivi de l exposition moyenne de la population à la pollution atmosphérique sur les principales agglomérations de Champagne-Ardenne. A ce jour l association ne dispose pas de station fixe de proximité trafic, qui lui permettrait de connaître le niveau maximum de pollution auquel la population, située en proximité d une infrastructure routière, est susceptible d être exposée. Avec la parution le 21 mai 2008 de la directive 2008/50/CE, définissant les modalités de surveillance de la qualité de l air en Europe, l installation de stations en proximité trafic est devenue réglementaire en région. D autre part, la circulaire du 12 octobre 2007 relative à l information du public sur les particules en suspension dans l air ambiant et l arrêté préfectoral 2009-DIV-05-Qualité de l air du 12 janvier 2009, intègrent la possibilité de prendre en compte les données issues de stations de proximité trafic en cas d épisode de pollution atmosphérique aux poussières. Dans ce contexte, ATMO Champagne-Ardenne a lancé une évaluation de la qualité de l air à proximité du trafic en 2009 sur 3 villes de la région : Châlons-en-Champagne, Epernay et Troyes afin de recueillir des informations sur les concentrations mesurées en situation d exposition maximale à la pollution automobile. Ce rapport traite des résultats de mesures effectuées sur la ville de Troyes en Après les études effectuées en proximité automobile au niveau de l Espace Argence en 2006 et du Boulevard Victor Hugo en 2008, le moyen mobile de surveillance de la qualité de l air a été positionné sur l avenue Pasteur à Troyes. Les mesures ont concerné des polluants émis en partie par le trafic routier : dioxyde d azote (NO 2 ), monoxyde de carbone (CO), poussières fines (PM 10 ), et benzène (C 6 H 6 ). Afin de prendre en compte la variabilité des teneurs au cours de l année, l étude s est déroulée pendant deux saisons différentes : - 1 ère campagne de mesure: du 21 mai au 15 juillet 2009, - 2 ème campagne de mesure: du 06 novembre au 15 décembre Page 1
5 Présentation de l étude I. Polluants mesurés Conformément aux exigences de la directive 2008/50/CE du 21 mai 2008 concernant la qualité de l air ambiant, une période minimale de 14 % de l année soit 8 semaines est requise pour l évaluation annuelle des teneurs de polluants par méthode indicative. Pour cette étude, les mesures se sont réalisées sur 8 semaines en été et 6 semaines en hiver. Des polluants réglementés émis en partie par le transport routier ont été suivis: le dioxyde d azote, le monoxyde de carbone, le benzène et les poussières fines. Le tableau 1 récapitule les différents polluants suivis dans le cadre de cette étude, et pour chacun d entre eux, la méthode de mesure et la durée de l échantillonnage. Les sources et les effets de ces polluants figurent en ANNEXE 1. Polluants Méthode de mesure Durée Oxydes d azote (NO 2 +NO) Norme NF EN de juillet 2005 Mesure en continu Monoxyde de carbone (CO) Norme NF EN de juillet 2005 Mesure en continu Poussières fines dont le diamètre est inférieur à 10 µm (PM 10 ) Méthode par microbalance TEOM Benzène (C 6 H 6 ) Norme NF EN de novembre 2005 Tableau 1 : Récapitulatif des polluants mesurés Mesure en continu 8 semaines d échantillonnage NOx, CO, PM 10 Ces polluants sont mesurés en continu à l aide d analyseurs installés dans l unité mobile de surveillance de la qualité de l air d ATMO Champagne- Ardenne. Benzène Le benzène est prélevé par la technique de l échantillonnage passif, basée sur l adsorption du polluant sur la cartouche de prélèvement de charbon graphité 4 TM. Les échantillonneurs passifs de type «Radiello» sont analysés par GC/FID après désorption thermique par le Laboratoire Interrégional du Grand Est Tube passif dans sa boîte de protection pour le prélèvement benzène Analyseurs types pour la mesure de polluants Page 2
6 II. Site de mesure Caractéristiques du site Un moyen mobile de surveillance a été installé au 34 bis Avenue Pasteur, directement sous l influence de la source linéaire. Le point de prélèvement est situé à moins de 5 mètres du trafic, pour permettre une mesure optimale des polluants en situation de proximité automobile. L axe routier à proximité est une 2 voies avec un trafic moyen journalier supérieur à véhicules / jour d après un comptage réalisé du 30 novembre au 06 décembre Il est à noter qu environ 400 poids lourds empruntent cet axe routier. Le choix s est porté sur cet axe routier en raison de la configuration de son bâti. En effet, cette avenue relativement étroite par endroit (atteignant 12 m de largeur) est ponctuellement bordée d immeubles assez élevés allant jusqu à 13 mètres de hauteur. Dans ce type de configuration, la vitesse de vent est relativement faible, ce qui peut entraîner un risque d accumulation des polluants qui ne peuvent pas s évacuer par le haut. Elle est de plus assez souvent congestionnée. Le tableau suivant reprend les caractéristiques principales de l avenue Pasteur. Longueur de la rue (L) 750 mètres Largeur moyenne de la rue (l) mètres Hauteur moyenne des immeubles (H) mètres Trafic (comptage 2009) véhicules par jour Tableau 2 : Principales caractéristiques de l avenue Pasteur Les résultats sont comparés à ceux issus des stations fixes La Tour, située dans la partie Nord du «bouchon de champagne» et Sainte Savine, dédiées au suivi de la pollution urbaine de fond. Figure 1 : Localisation du site de mesure Page 3
7 Photographies 1 et 2 : Emplacement de l unité mobile au 34 bis avenue Pasteur Page 4
8 Résultats de l étude I. Conditions météorologiques Du fait du rôle important des conditions atmosphériques sur la dispersion, l abattement et la réactivité chimique des polluants, différents paramètres météorologiques ont été suivis au cours des campagnes de mesures. Température moyenne du 21 mai au 15 juillet 2009 Station Troyes-Barberey (Source Météo-France) Température moyenne du 06 novembre au 15 décembre 2009 Station Troyes-Barberey (Source Météo-France) Précipitations du 21 mai au 15 juillet 2009 Station Troyes-Barberey (Source Météo-France) Précipitations du 06 novembre au 15 décembre 2009 Station Troyes-Barberey (Source Météo-France) 1 ère Campagne : 21 mai au 15 juillet 2009 Le temps est resté perturbé et instable au cours de cette période, avec des précipitations supérieures aux normales en particulier pour le mois de juillet. Les conditions météorologiques ont été plutôt favorables à une bonne dispersion de la pollution. 2 nde Campagne : 06 novembre au 15 décembre 2009 Jusqu au 10 décembre, les perturbations pluvieuses se succèdent dans une extrême douceur pour la saison. En moyenne, les températures moyennes dépassent 2,5 à 3,5 C les normales. Au cours de cette période, les conditions météorologiques sont restées favorables à la dispersion des polluants et ont limité les émissions provenant du secteur résidentiel (chauffage). Les 2 campagnes de mesures se sont déroulées sous une météorologie globalement favorable à une bonne dispersion des polluants (pluviométrie importante, occurrence faible de phénomènes d inversions de température). Les émissions de NOx et PM10 provenant du secteur résidentiel ont été limitées lors de la campagne de mesures hivernale du fait de la douceur des températures. Page 5
9 Rose des vents du 21 mai au 15 juillet 2009 Station Troyes-Barberey (Source Météo-France) Rose des vents du 06 novembre au 15 décembre 2009 Station Troyes-Barberey (Source Météo-France) 1 ère Campagne : 21 mai au 15 juillet 2009 Les vents ont été assez variables sur cette période avec des vitesses comprises dans l ensemble entre 2 et 4 m/s. 2 nde Campagne : 06 novembre au 15 décembre 2009 Les vents proviennent principalement du sud. Les vitesses des vents sont plus fortes comparées à celles de l été, avec des vents compris en moyenne entre 4 et 10 m/s et pouvant souffler jusqu à 15 m/s. Page 6
10 II. Exploitation des résultats NB : En l absence de stations «trafic 1» en Champagne-Ardenne, la comparaison des résultats de mesures de l «Avenue Pasteur» sera réalisée avec ceux issus de 2 stations de mesures dites «de fond 2» situées à Troyes : «La Tour» et «Sainte- Savine». II.1. Dioxyde d azote NO 2 Profil de l étude et comparaison avec d autres sites de mesures Le graphique 1 présente l évolution des teneurs moyennes journalières en dioxyde d azote au niveau du site de mesure de l «Avenue Pasteur», ainsi qu au niveau de 2 stations fixes «de fond» de l agglomération troyenne. Graphique 1 : Moyennes journalières en dioxyde d azote durant les deux campagnes Des dysfonctionnements des analyseurs de dioxyde d azote des deux stations de fond ont occasionné l invalidation de 28 jours de données pour «La Tour» et de 11 jours pour «Sainte-Savine» sur la campagne estivale. Au final, l analyseur de dioxyde d azote du moyen mobile positionné sur l avenue Pasteur a connu un taux de fonctionnement de 100% contre 89% et 71% respectivement pour les stations «Sainte-Savine» et «La Tour». La courbe d évolution des teneurs moyennes en dioxyde d azote «avenue Pasteur» se détache de celles issues des stations de fond de l agglomération, notamment lors de la campagne estivale. Des valeurs hivernales plus élevées qu en été sont observées sur l ensemble des sites mais de manière atténuée en comparaison des stations de fond (32 % d augmentation pour l «Avenue Pasteur» contre 45% et 53 % respectivement pour «La Tour» et «Sainte-Savine»). En situation de fond, les valeurs hivernales en dioxyde d azote sont habituellement plus élevées, et cela s explique par : - des conditions de dispersion des polluants moins favorables en hiver du fait de phénomènes d inversion thermique, 1 Une station de proximité trafic doit permettre de fournir des informations sur les concentrations mesurées dans des zones représentatives des niveaux les plus élevés auxquels la population située en proximité d une infrastructure routière est susceptible d être exposée. 2 Une station de fond a pour objectif de suivre le niveau d exposition de la majorité de la population aux phénomènes de pollution atmosphériques dits de fond. Page 7
11 - des températures plus basses en hiver impliquant l utilisation d une nouvelle source d émissions de dioxyde d azote : le chauffage, - un rayonnement solaire plus important et des températures plus élevées en été, entraînant une réactivité plus grande du dioxyde d azote qui se transforme en ozone. Dans le cas de l avenue Pasteur, la proximité de la source de pollution atténue les effets de la dispersion et des réactions chimiques qui disposent d un temps plus limité pour se produire. Le tableau 3 présente les concentrations moyennes et les maxima horaires enregistrés en dioxyde d azote au cours de l étude. NO 2 en µg/m 3 Moyenne étude (moyenne 2009) Maximum horaire (maximum 2009) Avenue Pasteur le 19/11 La Tour 17 (21) 89 le 18/11 (124 le 13/01) Sainte-Savine 13 (19) 96 le 19/11 (121 le 10/01) Tableau 3 : Moyennes et maxima horaires en dioxyde d azote au cours de l étude Avec 29 µg/m 3 de moyenne au cours de l étude et une pointe horaire à 181µg/m 3, le site de proximité automobile «Avenue Pasteur» enregistre les valeurs en dioxyde d azote les plus élevées. En moyenne, le capteur situé «Avenue Pasteur» a mesuré 41% de dioxyde d azote de plus qu à «La Tour» et 55% de plus que sur «Sainte-Savine», les deux stations urbaines de l agglomération troyenne. La comparaison des moyennes en dioxyde d azote sur la durée de l étude et sur l année 2009 au niveau des 2 stations fixes montre que les résultats obtenus au cours de cette étude sont sous-estimés de 20 à 30%. Ce tableau met également en évidence une vraisemblable sous-estimation des niveaux horaires maximum «Avenue Pasteur» au cours de l étude ; si les mesures s étaient déroulées sur toute l année 2009 sur ce site, des maxima horaires plus élevés auraient vraisemblablement été observés. Profils hebdomadaire et journalier des teneurs en dioxyde d azote Les graphiques suivants présentent l évolution moyenne des teneurs en dioxyde d azote au cours d une semaine type et au cours d une journée type sur les trois sites : «Avenue Pasteur», Stations «La Tour» et «Sainte-Savine». Graphiques 2 et 3 : Profils hebdomadaire et journaliers des teneurs en dioxyde d azote Page 8
12 Ces graphiques mettent en évidence l influence de l activité automobile sur les teneurs en dioxyde d azote. L évolution est similaire sur les trois sites avec : - des niveaux moyens plus élevés en milieu de semaine, et les niveaux les plus bas le week-end, - des niveaux horaires moyens plus élevés durant les pointes de circulation du matin et du soir, et les valeurs les plus basses au cours de la nuit. Le site de proximité de Troyes se distingue cependant par des niveaux de concentration bien plus élevés, ainsi que par une variabilité des teneurs bien plus prononcée traduisant la proximité de la source automobile. Rapport NO/NO 2 Le tableau 4 présente le rapport R des concentrations moyennes en monoxyde d azote (NO) et en dioxyde d azote (NO 2 ) en ppb, obtenue lors des 2 campagnes au niveau de l avenue Pasteur ainsi que pour les stations «La Tour» et «Sainte-Savine» de l agglomération troyenne. Est également indiqué le rapport R issu de mesures réalisées en 2008 au niveau de la «rue de Venise» à Reims en proximité du trafic routier. Ce rapport constitue un bon marqueur de la proximité d un trafic automobile important. En effet, à la sortie du pot d échappement, le NO est majoritaire, puis s oxyde en NO 2 par la suite. Afin de valider un site de proximité automobile, ce rapport doit se rapprocher de 2. Rapport R = NO/NO 2 (Concentrations en ppb) Avenue Pasteur 1.1 La Tour 0.6 Sainte-Savine 0.3 Prox Venise (Reims) Campagne Tableau 4 : Rapport NO/NO 2 en ppb Les rapports R des 2 stations de fond de l agglomération troyenne sont du même ordre de grandeur et sont inférieurs à 1 au cours de l étude. Le site prospecté à Troyes se distingue des stations de fond par un rapport moyen NO/NO 2 atteignant 1.1, confirmant ainsi l influence plus importante du trafic automobile à cet emplacement. Le rapport n atteint pas 2, mais d après le guide national de classification des stations (2002), ce rapport est en constante diminution depuis quelques années, du fait de l évolution du parc automobile et des technologies de dépollution (filtre catalytique, diésélisation du parc ). Page 9
13 Comparaison à la réglementation Le tableau 5 confronte les résultats obtenus sur le site «Avenue Pasteur» à la réglementation en vigueur pour l année 2009 (Décret n du 15 février 2002). NO 2 en µg/m 3 Moyenne* Maximum horaire Avenue Pasteur Réglementation Objectif de qualité 40 Valeurs annuelles Valeur limite Valeur limite en 2009 en Seuil d évaluation supérieur 32 Valeurs horaires Seuil d information et de recommandation 200 * Moyenne des concentrations moyennes de la première et de la seconde campagne Tableau 5 : Réglementation pour le NO 2 (Décret n du 15 février 2002) Seuil d alerte 400 Avec une moyenne annuelle estimée de 29 µg/m 3, l objectif de qualité et la valeur limite de 2009 en NO 2 ne sont pas dépassés. Néanmoins à la vue des résultats sur les 2 stations du réseau troyen, il est vraisemblable que des niveaux plus élevés auraient été enregistrés si les mesures s étaient déroulées sur une plus longue période. Un dépassement de l objectif de qualité et de la valeur limite n est pas à exclure compte tenu de la sous-estimation max de 30%. Il en va de même pour le dépassement du SIR. Le seuil d évaluation supérieur (32 µg/m 3 ) est également susceptible d être dépassé, seuil à partir duquel une combinaison de mesures fixes et de techniques de modélisation et /ou de mesures indicatives est nécessaire pour l évaluation de la qualité de l air. Page 10
14 II.2. Poussières fines PM 10 Profil de l étude et comparaison avec d autres sites de mesures Le graphique 4 présente l évolution des teneurs moyennes journalières des PM10 sur l «Avenue Pasteur», ainsi qu au niveau de 2 stations de fond de l agglomération troyenne : «La Tour» et «Sainte- Savine». Graphique 4 : Moyennes journalières des PM10 durant les deux campagnes Des dysfonctionnements de l analyseur de poussières de la station de fond «Sainte-Savine» ont occasionné l invalidation de 14 jours de données sur la campagne estivale et de 3 jours sur la campagne hivernale. Au final, Les analyseurs de poussières fines du moyen mobile positionné sur l avenue Pasteur et de la station «Sainte-Savine» ont connu un taux de fonctionnement de 100% contre 82% pour la station «Sainte- Savine». Les résultats du graphique montrent une évolution similaire des teneurs en poussières, entre les deux stations de fond et la station trafic, avec des niveaux moyens plus élevés sur le site à proximité du trafic routier. Aucune saisonnalité n est mise en évidence au cours de cette étude pour l ensemble des sites. Une moyenne journalière élevée pour la «Prox Troyes» est à noter pour la journée du 20 novembre 2009, atteignant 80 µg/m 3. Le tableau 5 présente les concentrations moyennes en PM10 au cours de l étude. PM 10 en µg/m 3 Moyenne étude (Moyenne annuelle 2009) Moyenne maximale sur 24h au cours de l étude (moyenne maximale 2009) Avenue Pasteur le 21/11 La Tour 19 (24) 42 le 21/11 (119 le 11/01) Sainte-Savine 20 (24) 46 le 21/11 (122 le 11/01) Tableau 6 : Moyennes et maxima en PM10 au cours de l étude La moyenne est nettement plus élevée au niveau du site trafic de Troyes (30% de plus).de même que pour le NO 2, la moyenne annuelle en PM10 estimée semble plus basse au regard de la moyenne réelle des stations «La Tour» et «Sainte-Savine» (17 à 21% en moins). Il en va de même pour les moyennes maximales sur 24h. Page 11
15 Profils hebdomadaire et horaire Les graphiques suivants présentent l évolution moyenne des teneurs en PM10 au cours d une semaine type et au cours d une journée type sur les 3 sites. Graphiques 5 et 6 : Profils hebdomadaire et journaliers des teneurs en PM10 De même que pour le dioxyde d azote, ces graphiques mettent en exergue l influence du trafic routier sur les teneurs en poussières fines. Sur les trois sites sont observés : - des niveaux moyens plus élevés en milieu de semaine, et les niveaux les plus bas le dimanche, - des niveaux horaires moyens plus élevés pendant les pointes de circulation du matin et du soir, et les valeurs les plus basses au cours de la nuit, voire de l après-midi durant cette étude sur les 2 sites «de fond» de Troyes Le site «Avenue Pasteur» se distingue par des niveaux de concentration plus élevés, ainsi que par une variabilité des teneurs bien plus prononcée traduisant la proximité de la source automobile. Comparaison à la réglementation Le tableau 7 confronte les résultats obtenus à la réglementation existante pour les PM10. PM10 en µg/m 3 Moyenne Moyenne maximale sur 24h Avenue Pasteur Réglementation Valeurs annuelles Objectif qualité 30 Valeur limite 40 Moyenne sur 24h Seuil d information et de recommandation 80 Tableau 7 : Réglementation pour les PM10 (Décret n du 15 février 2002 et circulaire du 12/10/07) Avec 28 µg/m 3, la concentration moyenne en PM10 au cours de cette étude est restée en deçà de l objectif qualité de 30 µg/m 3, et a fortiori de la valeur limite de 40 µg/m 3. Cependant, compte tenu de la sous-estimation de la moyenne annuelle, un risque de dépassement de l objectif qualité n est pas à exclure. Le SIR a été atteint, avec une moyenne maximale de 84 µg/m 3 sur 24h. Le seuil d évaluation maximal fixé à 28 µg/m 3 a également été dépassé. Page 12
16 II.3. Monoxyde de carbone CO Le tableau 8 présente les teneurs moyennes en monoxyde de carbone au cours de l étude sur le site de «Avenue Pasteur», ainsi que la réglementation en vigueur en CO en mg/m 3 Moyenne* Maximum journalier sur 8 heures glissantes Avenue Pasteur le 19/11 à 23h (TU) Réglementation - 10 * Moyenne des concentrations moyennes de la première et de la seconde campagne Tableau 8 : Résultats de l étude et réglementation pour le CO (Décret n du 15 février2002) Les maxima sont restés bien en deçà du seuil réglementaire des 10 mg/m 3 au cours de cette étude. II.4. Benzène C 6 H 6 Le tableau 9 présente les résultats obtenus en benzène sur le site de l «Avenue Pasteur», ainsi que pour comparaison ceux obtenus à la station fixe «Mairie» de Reims sur des périodes similaires. Benzène en µg/m 3 Moyenne* Avenue Pasteur 1,4 Station Mairie** 1,0 Valeurs annuelles Réglementation Objectif de qualité 2 Valeur limite 7 * Moyenne des concentrations moyennes de la première et de la seconde campagne ** Périodes d échantillonnage : Prox Troyes : 20/05 au 16/06 et 05/11 au 22/12 Mairie : 07/05 au 18/06 et 18/11 au 18/12 Tableau 9 : Réglementation pour le benzène (Décret n du 15 février 2002) Les résultats en benzène confirment de plus fortes teneurs en situation de proximité automobile, qu en situation de fond à la station «Mairie» de Reims. La valeur limite et l objectif qualité sont respectés en benzène sur les 2 sites au cours de cette étude. Page 13
17 Conclusion ATMO Champagne-Ardenne a mis en place en 2009 une étude en proximité trafic «Avenue Pasteur» à Troyes à l aide d une unité mobile du 21 mai au 15 juillet, et du 6 novembre au 15 décembre. Les polluants suivis ont été le dioxyde d azote (NO 2 ), le monoxyde de carbone (CO), les poussières fines (PM10) ainsi que le benzène. L étude avait pour objectif de recueillir des informations en situation d exposition maximale à la pollution issue du trafic routier. Les deux campagnes de mesures et en particulier celle menée en hiver, se sont déroulées sous une météorologie particulièrement favorable à une bonne dispersion des polluants (temps perturbé avec une pluviométrie excédentaire, quasi-absence d inversions de température). En outre, l extrême douceur au cours du mois de novembre et début décembre a limité les émissions de polluants provenant du secteur résidentiel (chauffage) s ajoutant d habitude à celles du trafic routier. Cependant, les niveaux de pollution observés en proximité trafic ont été plus élevés que ceux enregistrés par les deux stations de fond de l agglomération de Troyes. Deux polluants se distinguent par des niveaux proches de l objectif qualité, ou susceptibles de dépasser ponctuellement les valeurs correspondant aux seuils d information et de recommandation : - le dioxyde d azote : Avec une moyenne annuelle de 29 µg/m 3, la valeur limite (42 µg/m 3 ) est susceptible d être atteinte. Aucun dépassement horaire n a été observé mais les périodes de mesure n ont pas été représentatives des maxima de l année. - les poussières fines : les teneurs moyennes PM 10 ont été 30% plus élevées dans cette rue qu au niveau de 2 stations de fond de l agglomération troyenne. Avec 28 µg/m 3, la concentration moyenne en PM 10, «avenue Pasteur», au cours de cette étude est restée en deçà de la valeur limite de 40 µg/m 3. Le seuil d information et de recommandation (80 µg/m 3 sur 24h) a été atteint ainsi que le seuil d évaluation maximal. Enfin en ce qui concerne le monoxyde de carbone et le benzène, les valeurs sont bien en-deça des valeurs réglementaires. Une sous-estimation des concentrations annuelles des polluants NO 2 et PM 10 a été constatée au regard des résultats obtenus sur les stations fixes de mesures en continu de l agglomération troyenne. Une reconstitution des données a donc été réalisée en interne afin d estimer la moyenne annuelle. Suite à cette reconstitution des données, il est apparu que les moyennes reconstituées en NO 2 et en PM 10 étaient supérieures de près de 20% à la moyenne calculée initialement. Avec une moyenne annuelle estimée à 34 µg/m 3, l objectif qualité fixé à 30 µg/m 3 ainsi que le seuil d évaluation maximal de 28 µg/m 3 pour les poussières sont dépassés. Concernant le NO 2, la moyenne annuelle reconstituée est de 36 µg/m 3 et reste en deçà de l objectif qualité de 40 µg/m 3. En revanche le seuil d évaluation maximal fixé à 32 µg/m 3 a été dépassé. La valeur limite n a cependant pas été atteinte pour les deux polluants après reconstitution des données. Page 14
18 ANNEXE ANNEXE 1 : Description et impact sanitaire des composés étudiés ANNEXE 2 : Densité de population Page 15
19 ANNEXE 1 : Description et impact sanitaire des composés étudiés Dioxyde d azote NO 2 Sources Le monoxyde d azote (NO) et le dioxyde d azote (NO 2 ) sont émis lors des phénomènes de combustion. Le NO 2 est issu de l oxydation du NO. Les sources principales sont le transport routier à 53% puis l industrie à 14%. Le pot catalytique a permis, depuis 1993, une diminution des émissions des véhicules à essence. Par ailleurs, l entrée en vigueur de la norme EURO III pour les poids lourds en 2002 et la norme EURO IV en 2005 pour les véhicules particuliers accompagnée d une stabilité du parc roulant contribue également à cette diminution. Emissions de Nox 14% 9% Transport routier Autres transports Résidentiel/Tertiaire 11% 53% Agriculture/syviculture Industrie M anufacturière 7% 6% Transformation d'énergie Emissions de NOx en 2007 (source CITEPA) Effets sur la santé et sur l environnement Le dioxyde d azote est un gaz irritant pour les bronches. Chez les asthmatiques, il augmente la fréquence et la gravité des crises. Chez l enfant, il favorise les infections pulmonaires. Le dioxyde d azote participe au phénomène des pluies acides, à la formation de l ozone troposphérique, dont il est l un des précurseurs, à l atteinte de la couche d ozone stratosphérique et à l effet de serre. Poussières fines PM 10 Sources Les particules ou poussières en suspension liées à l activité humaine proviennent majoritairement d activités industrielles très diverses (sidérurgie, incinération ), des transports (gaz d échappement, usure, frottements ) et du secteur résidentiel (chauffage, ). Leur taille et leur composition sont très variables. Les particules sont souvent associées à d autres polluants (HAP). Dans cette étude sont mesurées les poussières de diamètre inférieur à 10 micromètres (PM 10). 30% Emissions de PM10 2% 11% 2% Transport routier Autres transports Résidentiel/Tertiaire 25% Agriculture/syviculture Industrie M anufacturière 30% Transformation d'énergie Emissions de PM10 en 2007 (source CITEPA) Effets sur la santé et sur l environnement Selon leur taille (granulométrie), les particules pénètrent plus ou moins profondément dans l arbre pulmonaire. Les particules les plus fines peuvent, à des concentrations relativement basses, irriter les voies respiratoires inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Certaines particules ont des propriétés mutagènes et cancérigènes. Les effets de salissure des bâtiments et des monuments sont les atteintes à l environnement les plus perceptibles. Page 16
20 Monoxyde de carbone CO Source Gaz inodore, incolore et inflammable, le monoxyde de carbone se forme lors de la combustion incomplète de matières organiques (gaz, charbon, fioul, carburants, bois). Dans les années 80-90, le principal secteur d émission de monoxyde de carbone était le transport routier. Puis sa contribution a diminué grâce à l utilisation des pots catalytiques à compter de 1993 pour les véhicules essences et 1997 pour les véhicules diesel. En 2007 les trois secteurs contribuant le plus aux émissions de monoxyde de carbone sont le résidentiel/tertiaire, l industrie manufacturière et le transport routier. Emissions de CO 33% 1% 22% Transport routier Autres transports 3% Résidentiel/Tertiaire Agriculture/syviculture Industrie M anufacturière 7% 34% Transformation d'énergie Emissions de CO en 2007 (source CITEPA) Effets sur la santé et sur l environnement Le monoxyde de carbone se fixe à la place de l oxygène sur l hémoglobine du sang, conduisant à un manque d oxygénation de l organisme (cœur, cerveau ). Les premiers symptômes sont des maux de tête et des vertiges. Ces symptômes s aggravent avec l augmentation de la concentration en CO (nausée, vomissements ) et peuvent, en cas d exposition prolongée, conduire au coma et à la mort. Le monoxyde de carbone participe également aux mécanismes de formation de l ozone troposphérique. Dans l atmosphère, il se transforme en dioxyde de carbone et contribue à l effet de serre. Benzène C 6 H 6 Sources Le benzène appartient à la famille des Composés Organiques Volatils (COV), hydrocarbures aromatiques monocycliques. En France métropolitaine, le benzène provient essentiellement du secteur résidentiel et tertiaire en particulier du fait de la combustion du bois, suivi du transport routier. Emissions de Benzène 1%2% 1% 14% Transport routier 6% Autres transports Résidentiel/Tertiaire Agriculture/syviculture Industrie M anufacturière 76% Transformation d'énergie Emissions de Benzène en 2007 (source CITEPA) Effets sur la santé et sur l environnement En cas d exposition aiguë par inhalation à des doses de benzène, il est possible de développer les symptômes suivants : irritation des voies pulmonaires et des yeux, maux de tête, troubles de la vision, de l audition et de la mémoire, douleurs abdominales, convulsions Ces symptômes peuvent aboutir, en cas de fortes doses, à un coma ou même la mort. L'effet principal d'une exposition chronique au benzène est un endommagement de la moelle osseuse, qui peut occasionner une décroissance du taux de globules rouges dans le sang et une anémie. Il peut également occasionner des saignements et un affaiblissement du système immunitaire. Enfin, le benzène est reconnu comme étant une substance cancérigène. Page 17
21 ANNEXE 2 : Densité de population Densité de population sur l agglomération de Troyes Page 18
22 - Protégeons ensemble l'air que nous respirons ATMO Champagne-Ardenne 2 rue Léon Patoux REIMS Cedex 2 Tél.: +33 (0) Fax.: +33 (0) contact@atmo-ca.asso.fr
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