POLITIQUE VACCINALE EN EHPAD
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- Alexandre Langevin
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1 POLITIQUE VACCINALE EN EHPAD XX/XX/XX Journée régionale de la lutte contre les infections nosocomiales ARLIN Languedoc-Roussillon 26 avril 2012 CARCASSONNE Dr Eric Schwartzentruber, ARS DT 11 Les particularités en EHPAD Lieu de vie Chambre = domicile Visites des familles Repas et animations collectifs 2 1
2 Les particularités en EHPAD Les résidents Personnes âgées polypathologies et polymédications dénutrition plus grande sensibilité aux infections troubles cognitifs incontinence problèmes des résidents présentant des démences qui déambulent diminution de l immunité diminution de l efficacité de la vaccination : taux de séroconversion plus faible et % de séroprotection plus bas 3 Les particularités en EHPAD Le Personnel Hétérogène : salariés et libéraux + le coiffeur moins nombreux que dans les Etablissements de santé Point de vue organisation : pas de CCLIN, peu de moyens financiers spécifiques Moyens liés essentiellement à l implication de la direction et du médecin coordonnateur 4 2
3 Recommandations : précautions standard fondamentales à rappeler VACCINATIONS RECOMMANDEES CHEZ LES RESIDENTS Diphtérie Tétanos Poliomyélite : 1 dose tous les 10 ans (dtpolio) pour tous Grippe : 1 dose annuelle pour résidents à partir de 65 ans Pneumocoque : vaccination puis rappel tous les 5 ans dans certains cas 6 3
4 VACINATIONS OBLIGATOIRES et/ou RECOMMANDEES CHEZ LES PROFESSIONNELS ET PERSONNELS DES EHPAD Objectifs : protection individuelle et protection de l entourage (famille, collègues et résidents +++) BEH 2012 : 2 domaines concernés : 1. Santé : Etudiants des professions médicales, paramédicales et pharmaceutiques, Professionnels de santé, Personnels des entreprises de transport sanitaire, personnels des labo d analyses médicales Vaccins Obligatoires : BCG, dtpolio, Hépatite B Vaccins Recommandés : Grippe (pour tous) et Coqueluche, Varicelle, Rougeole (pour étudiants et professionnels de santé) 2. Médico-social et social : Personnels des établissements d hébergement pour personnes âgées Vaccins Obligatoires : BCG (si exposés), dtpolio, Hépatite B (si exposés), Vaccins Recommandés : Grippe 7 Grippe saisonnière 2012 Grippe : Transmission par voie aérienne et par contact Formes graves chez + > 85 ans Circulation au sein des EPHAD A (H3N2) variants / souche vaccinale Vaccins existants : les vaccins inactivés injectables et un vaccin vivant attenué 8 4
5 9 Nombre d épisodes d IRA en EHPAD signalés chaque semaine à l ARS LR, décembre 2011 avril 2012 Taux d'incidence pour syndrome grippal, réseau Unifié (Grog+Sentinelles), en nombre de cas pour habs Episodes d'ira en EHPAD Taux d'incidence de la grippe réseau unifié Nombre d'épisodes d'ira en collectivité de personnes âgées, par date de survenue du 1er cas 10 5
6 Bilan de fin d épidémie 72 épisodes avec 1185 résidents atteints sur 4400 (27 %) Létalité : 3,5% [41 décès] résidents vaccinés pour la grippe = 87% personnels vaccinés pour la grippe = 22% 41% de tous les épisodes ont été explorés par des tests rapides de recherche de grippe les ¾ de ces tests étaient positifs (grippe A principalement) 11 Ne pas oublier SVP de répondre à l enquête «InVS ARS» sur les IRA 12 6
7 Recommandations Grippe Saisonnière (2012) Elargissement et précision de la liste des personnes à vacciner - Personnes âgées de plus de 65 ans - Personnes, y compris enfants à partir de 6 ans, atteints des patologies suivantes: - Affections broncho-pulmonaires ALD ou non (dont asthme, BPCO) - Insuffisances respiratoires chroniques, y compris les maladies neuromusculaires à risque de décompensation respiratoire, les malformations (VAS, pulmonaires, cage thoracique), dysplasies bronchopulmonaires, mucoviscidose - Cardiopathies congénitales, insuffisances cardiaques, valvulopathies et troubles du rythme graves, maladies des coronaires, antécédents d AVC - Formes graves des affections neurologiques et musculaires (myopathie, myasthénie ), paraplégies et tétraplégies avec atteinte diaphragmatique - Néphropathies graves - Hémoglobinopathies - Diabète 1 et 2 - Déficits immnunitaires primitifs ou acquis, dont VIH - Personnes séjournant dans un établissement de soins de suite et dans un Etablissement médico-social d hébergement quel que soit leur âge - Entourage nourrissons < 6 mois présentant des FDR de grippe grave Avis HCSP (2012) - Vacciner les femmes enceintes, quelque soit le trimestre de la grossesse - Vacciner les personnes obèses avec un IMC > Efficacité clinique L efficacité sérologique est difficile à établir avec précision: elle serait de l ordre de 60 à 90 % selon les vaccins et les catégories de personnes (la séroconversion diminue avec l âge) L efficacité dépend principalement : -de l âge et de l état immunitaire du sujet vacciné -du degré de similitude entre souches vaccinales et virus en circulation L efficacité épidémiologique est encore plus difficile à chiffrer mais est supérieure aux apparences (une partie des personnes vaccinées fera un syndrome grippal mais causé par un agent autre qu un virus grippal Myxovirus influenzae) 14 7
8 Deux nouveaux vaccins Grippe saisonnière Vaccin vivant, atténué, intranasal (FLUENZ ) - AMM chez enfant et adolescent de 2 à 17 ans avec facteurs de risque Vaccin inactivé tétravalent (FLUARIX TETRA ) en H1N1 + H3N2 + 2 B (Victoria et Yamagata) 15 Pneumocoque Transmission aérienne (streptococcus pneumoniae) Commensal du rhinopharynx Infections fréquentes aux âges extrêmes de la vie Mortalité des infections à pneumocoque élevée chez le sujet âgé Diversité antigénique Résitance croissante du germe aux AB 16 8
9 Prévenar13 13 sérotypes, A-6B-7F-9V-14-18C-19A-19F-23F (communs Pneumo 23: B-7F-9V-14-18C-19A-19F-23F) 6A n est pas compris dans le Pneumo23 Immunogène chez le nourrisson (réponse T) Impact sur le portage Efficacité chez l enfant vis-à-vis des méningites et bactériémies AMM 2009 : - prévention des maladies invasives, pneumonie et otite moyenne aiguë causées par Streptococcus pneumoniae - chez les nourrissons et les enfants âgés de 6 semaines à 5 ans. 17 Vaccination avec le Pneumo 23 (Reco 2012) Adultes et enfants > 5 ans présentant une pathologie les exposant à un risque élevé d IIP: - asplénie fonctionnelle ou splénectomie - drépanocytose homozygote - infection à VIH, quel que soit leur statut immunovirologique - syndrome néphrotique - insuffisance respiratoire - insuffisance cardiaque - patients alcooliques avec hépatopathie chronique - antécédents d infection pulmonaire ou invasive à pneumocoque Et vaccination à proposer lors de l admission dans des structures de soins ou d hébergement aux personnes ci-dessus qui n en auraient pas bénéficié. Une dose de vaccin polyosidique 23-valent est recommandée. L utilité de la revaccination (tous les 5 ans) nécessite une réévaluation qui fera qui fera l objet d un avis ultérieur du HCSP. 18 9
10 Efficacité du Pneumo 23 -Protection théorique entre 85 et 90%, mais immunogénicité souvent faible pour le sérotype 23F mais aussi pour les sérotypes 6, 10A,18C,19F et 22 -Sur le plan clinique (études discordantes) : entre 50 et 70 % pour les infections sévères avec bactériémies, efficacité vaccinale faible chez les immunodéprimés, vaccin non conjugué, il n induit pas d immunité muqueuse et ne modifie donc pas le portage pharyngé 19 Prévenar 13 : perspectives chez l adulte Extension d AMM fin 2011 : adulte > 50 ans Quelles recommandations? Place du Pneumo23 : élargissement de la couverture sérotypique mais phénomène d hyporéponse Quelle place dans les populations à haut risque en particulier les immunodéprimés? 20 10
11 Vaccination des immunodéprimés et aspléniques : Des recommandations spécifiques (Reco 2012) Contre-indication par principe des vaccins vivants chez l immunodéprimé : risque de maladie vaccinale. Risque accru de certaines infections justifiant la recommandation de vaccinations spécifiques. Vaccins polyosidiques non conjugués (pneumocoque, méningocoque) peu immunogènes et efficacité diminuée: utilisation de vaccins polyosidiques conjugués. Importance de la vaccination de l entourage de ces patients y compris du personnel soignant. 21 Populations concernées Enfants et adultes Présentant une immunodépression: - congénitale ou primitive, - acquise ou secondaire : - infection VIH, - transplantation d organe solide, - greffe de cellules souches, - chimiothérapie pour tumeur solide ou hémopathie maligne, - maladie auto-immune et TTT par corticoides, immunosupresseurs, biothérapies (anti-tnf, anti- CD20..), pour maladie inflammatoire chronique; - sensibilité accrue aux infections: asplénie, hyposplénie - patients ayant un déficit de l immunité innée, de l immunité humorale (lymphocytes B) ou de l immunité cellulaire ou combinés ( lymphocytes T+/- B) 22 11
12 Couverture vaccinale des professionnels de santé : étude VaxiSoin, 2009, InVS Hépatite B : 91,7% Rappel dtpolio : 95,5% BCG : 94,9% Coqueluche (rappel décennal dtpolio associant la valence coqueluche) : 11,4% Rougeole (au moins une dose de vaccin contre la rougeole) : 49,7% Varicelle : 29,9% Grippe : 25,6 % 23 Rappel des vaccins obligatoires ou recommandés chez les professionnels de santé Diphtérie, tétanos et Polio rappel tous les 10 ans avec l anatoxine diphtérique réduite (d) Hépatite B Typhoïde uniquement pour personnels de laboratoires d analyse de biologie médicale BCG : Bien que le HCSP ait recommandé dans son avis du 5 mars 2010 la levée de l obligation de vaccination par le BCG pour les professionnels et étudiants des carrières sanitaires et sociales, la réglementation n a pas été modifiée par le ministère de la santé Coqueluche : Vaccination recommandée pour les personnels soignants dans leur ensemble, y compris dans les EHPAD et pour les étudiants des filières médicales et paramédicales : à l occasion d un rappel décennal dtpolio : dtcap une dose chez l adulte (1 seule) Rougeole : ROR recommandé y compris si nés avant 1980 Grippe saisonnière : Professionnels de santé et tout professionnel en contact régulier et prolongé avec des sujets à risque de grippe sévère Varicelle : Professionnels de santé sans antécédent de varicelle (ou dont l histoire est douteuse) et dont la sérologie est (-) -> 2 doses vaccinales 24 12
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