L ÉDUCATION SENSORIELLE À L ÉCOLE

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1 JENDOUBI Sonia IUFM de Bourgogne professeur des écoles L ÉDUCATION SENSORIELLE À L ÉCOLE Tuteur de mémoire : Mme DELORME Année Numéro dossier : 04STA

2 SOMMAIRE Introduction 3 I. Peut-on parler de pédagogie sensorielle. 4 A.Quelques définitions. 1. sensoriel et sensorialité 2. apprentissage B.Apprentissage et sensorialité 6 II. Pourquoi une approche sensorielle? Quels sont ses apports? 7 A.Ce qu en disent les programmes 1. La main à la pâte 2. Le plan de rénovation des sciences 3. Les programmes de 2002 B.Connaître le monde qui nous entoure Les sens : fenêtres sur le monde extérieur 2. Fonctionnement des sens 3. Les 5 sens : porte d entrée de la connaissance C. Former l individu Apport au niveau des connaissances et compétences disciplinaires. 2. Les sens facilitent la mémorisation 3. Les sens favorisent l épanouissement de l individu 4. Les sens peuvent nous tromper III. Les sens : objets d apprentissage pour affiner les sensations 17 perçues. A. Séquence réalisée avec des GS/CP 1

3 1. Le projet 2. Les séances 3. Conclusion B. Développer les sens à l école maternelle avec la collation 29 IV. Les sens instruments pour apprendre et point de départ 29 pour les apprentissages. A.Stage réalisé avec une classe de moyenne et grande 30 section 1. Séance 1 2. Séance 2 3. Séance 3 4. Conclusion B. L éducation musicale 36 C. Sciences : connaître le fonctionnement de son corps 36 V. Des sens à la sensibilité 37 Conclusion 39 Bibliographie 40 Annexes 41 2

4 INTRODUCTION Les 5 sens ont un rôle important dans la connaissance du monde et la communication avec le monde extérieur. C est par leur biais que notre organisme va recueillir la multitude de stimulations qui nous arrivent constamment. Chaque sens a sa place dans le développement de l enfant, il participe à la formation de l individu. Ce sont des outils d expérimentation, de connaissance et de découverte du monde. D ailleurs J.J. Rousseau dans l Emile Les premières facultés qui se forment et se perfectionnent en nous sont les sens. Ce sont donc les premiers qu il faudrait cultiver[ ] exercer les sens n est pas seulement en faire usage, c est apprendre à bien juger par eux... On peut donc se demander si les sens sont seulement des objets d études où s ils peuvent devenir des outils d apprentissage. Certes, certains sont mis plus en avant dans les processus d apprentissage, mais il convient de ne pas écarter les autres. On peut s interroger alors sur la place que peut avoir l éducation sensorielle à l école. Je me suis déjà penchée sur l interaction qui peut exister entre les apprentissages et le domaine sensoriel de l élève. Puis, je me suis interrogée sur les apports d une pédagogie sensorielle. Enfin, à travers des exemples concrets ou puisés dans différents documents, j ai essayé de mettre en évidence la place centrale qu occupe l éducation sensorielle dans toutes les disciplines. 3

5 I. PEUT-ON PARLER DE PÉDAGOGIE SENSORIELLE? Adopter une pédagogie sensorielle signifierait que l on est convaincu de l importance de l utilisation du domaine sensoriel de l enfant dans les processus d apprentissage. Dans un sens on ne peut donc pas éviter de préciser ce que recouvrent les termes sensoriel et apprentissage (qui semblent s opposer) dans le milieu scolaire afin de déterminer le lien qui existe entre eux. Il semblerait, en effet, que ces deux termes soient opposés, l un appartenant plus au domaine du subjectif la sensorialité / sensoriel et l autre plutôt du domaine du concret, de l intellectuel : de la connaissance universelle. En effet on peut se demander comment un enfant peut acquérir des connaissances par l intermédiaire du domaine sensoriel? A. Quelques définitions. 1. sensoriel et sensorialité On ne peut parler de sensoriel ou sensorialité sans parler des sens. On peut les définir ainsi : «une fonction par laquelle le système nerveux perçoit concrètement et analyse des objets ou phénomènes extérieurs. A chaque sens correspond un organe sensoriel. Ces organes sensoriels sont des récepteurs spécialisés qui réagissent sous l effet d un stimuli extérieur. En effet, l individu reçoit des sensations qui seront fonction de l organe sensoriel qui réagit. On peut ainsi définir cinq sensations «conscientes» c est-à-dire qui peuvent être associées à un organe ou une action ( faire entrée l air dans le nez) selon J.D. BAGOT : sensation visuelle, olfactive, tactile, auditive et gustative. Quelque soit cette sensation, elle va entraîner chez l individu une réaction, qui la recevra en se référant à ses connaissances, ses expériences et ses représentations du même environnement. C est cette réaction que l on nomme perception et qui ne pourra exister que si la personne dispose d un cadre suffisamment important pour donner une signification à ce qu elle ressent. 4

6 Selon J.D.BAGOT la sensation est l événement psychique élémentaire résultant d une modification de l environnement : traitement minimal d une information par le système nerveux central à la suite d une stimulation d un organe sensoriel, elle n est pas forcément consciente, c est le phénomène concomitant de l arrivée de l influx nerveux au cortex cérébral ; il est donc spécifique d une modalité sensorielle. En ce qui concerne la perception, c est le résultat d une interprétation sensorielle, intégration de plusieurs sensations sur lesquelles l individu effectue un choix, prend une décision en fonction de ses connaissances antérieures 1. Ainsi, la perception s appuie sur les informations fournies par l environnement, mais elle est une connaissance, une représentation de l environnement s appuyant sur la mémoire. La perception d un objet est donc fonction des caractéristiques énergétiques des stimulus (différents selon des conditions), fonction des propriétés des récepteurs sensoriels et des structures nerveuses de traitement, fonction des attentes et motivations des individus, en correspondance avec ses représentations en mémoire. C est pourquoi on peut dire que la perception se situe entre expérience et sensation : elle dépasse les sensations en ce qu elle les récolte, les organise dans un tout : voir c est déjà percevoir. Percevoir c est anticiper, par l idée qui me revient en mémoire, la représentation d un objet, dont les sensations corporelles ne me donnent que des indices fragmentaires. Si les sens servent à percevoir, cela équivaut donc à dire qu ils permettent d élaborer des représentations du monde qui nous entoure et donc qu ils font partie intégrante du processus cognitif. On entrevoit ici un rôle essentiel de l école maternelle en particulier un lieu d expériences riches et diverses dans lequel l enfant «apprend à identifier, à exprimer des sensations et des émotions. Le terme sensorialité recouvre l ensemble des mécanismes qui permettent à tout être humain de ressentir et de percevoir le monde extérieur par l intermédiaire des organes sensoriels. 1 Information,sensation et perception, A.Collin,coll. Cursus,

7 2. Apprentissage En pédagogie, on peut considérer l apprentissage comme l évolution des savoirs ou des comportements de l individu par l interaction de ce dernier dans son milieu L enfant dispose d un capital de connaissances et de compétences. Le capital est différent pour chaque enfant d un même groupe car chacun a des références qui lui sont propres, qui dépendent de l environnement dans lequel il évolue. Ainsi d après J. PIAGET (psychologie génétique), quand l élève est en situation d apprentissage, il doit remettre en cause ce qu il sait déjà, il intègre alors de nouvelles connaissances, on parle de phase d accumulation. Puis ces nouvelles connaissances vont être réorganisées pour devenir les siennes, c est la phase d accommodation. On peut donc considérer que l apprentissage est un processus individuel au cours duquel chaque être s approprie le savoir nouveau de telle sorte qu il pourra le réutiliser dans d autres contextes. Un environnement adapté est nécessaire au processus d apprentissage. De plus ce dernier nécessite l expérimentation et l action des élèves : il est donc nécessaire d utiliser son corps pour capter les informations qu offrent toutes ces expérimentations, donc nécessité d utiliser ses organes sensoriels. C est par ces contacts et ces manipulations que l élève va parvenir à élaborer de véritables perceptions. Cependant, cette prise de contact par les sens ne peut être suffisante. B. Apprentissage et sensorialité On a donc pu au travers de différentes définitions établir une relation entre les sens et les apprentissages, le sens constituant un apport essentiel aux apprentissages. Les sens peuvent avoir deux rôles dans une situation d apprentissage. D une part ils peuvent occuper le statut d objet d apprentissage, être étudiés pour eux-même afin de favoriser leur développement. D autre part, ils peuvent être utilisés comme outils pour accéder à une connaissance. 6

8 Ce double rôle permet une diversité des activités proposées aux élèves par les enseignants. Si on considère que l objectif est de développer les cinq sens dont dispose chaque enfant, alors on se situe dans les programmes et le domaine de découvrir le Monde. «Enrichir et développer ses aptitudes sensorielles», qui favorisera l éducation à la connaissance de soi et de son environnement. Si l on considère les sens comme un moyen d accéder aux savoirs, on se situe dans des objectifs pluridisciplinaires se référant aussi bien à la maîtrise de la langue : développement d un lexique qu à l acquisition de différents instruments pour apprendre. Nous avons pu voir que les sens tiennent tous leur place dans une situation d apprentissage : objet d étude ou outils pédagogique. On peut donc s interroger sur les finalités et les enjeux d une éducation sensorielle à l école. II. POURQUOI UNE APPROCHE SENSORIELLE? QUELLES SONT SES APPORTS? A. Ce qu en dise les programmes On a pu mettre en évidence une évolution dans les programmes au cours des dernières années. 1. La main à la pâte Georges CHARPAK, prix Nobel en 1992 a découvert aux Etats-Unis qu il est possible d enseigner les sciences de façon vivante et motivante. C est ainsi qu il publie son ouvrage «La main à la Pâte» en 1996 pour faire part de son idée. Cette opération a pour but de relancer l enseignement scientifique à l école par le développement de l observation, l expérience et le raisonnement. On apprend par l action, les élèves sont placés en situation de recherche dans une démarche scientifique et technologique. 7

9 2. Le plan de rénovation des sciences 20/06/2000 En effet, Jack LANG qui est à l origine de ce plan a voulu recentrer les missions de l école autour d une école ouverte à toutes formes d intelligence. En particulier l intelligence concrète qui passe par l expérimentation en science. Ainsi, il a décidé d introduire l enseignement des sciences dès la troisième année de l école élémentaire pour développer le goût de l observation des sciences. Dans ce plan l expérimentation scientifique (observer, manipuler, comprendre)tient une place importante. Les sciences permettent ainsi aux enfants de passer par toutes les formes d intelligence, partir du sensible (le réel) puis passer par le concret pour arriver à la construction du concept. 3. Les programmes de 2002 Les programmes de l école recommandent aux enseignants de susciter toutes les occasions d une découverte active et de veiller à ce que les connaissances se forgent tant par la manipulation et l observation du Monde réel, que par la verbalisation de l expérience et par son examen critique. l école maternelle Dans le domaine de la découverte de monde, l enfant sera guidé vers une toute première analyse de son environnement fondée sur la mise en ordre des perceptions qu il reçoit. C est par l usage de ses sens que l enfant reconnaît les objets et les événements qu il perçoit. Il s agit de l aider à mieux découvrir le monde et donc d enrichir et développer ses aptitudes sensorielles, lui permettre de s en servir pour distinguer les réalités différentes, les classer ou les ordonner, les décrire grâce au langage. Dans cette perspective on lui propose des situations mettant en jeu _ l exploration des qualités tactiles : rugueux, lisse, doux, piquant... _ l exploration tactile des formes et des surfaces _l exploration des caractéristiques gustatives et olfactives : texture, odeur, saveur _l exploration des caractéristiques visuelles des objets : couleurs, intensité.. _ la reconnaissance des éléments du monde sonore, leur reproduction 8

10 Le domaine «la sensibilité, l imagination, la création» met en jeu des sollicitations sensorielles complémentaires : visuelles et tactiles (pour le regard et le geste), auditives et vocales (pour l écoute et la voix). Dans les programmes on retrouve trois éléments : l écoute, la production et le geste. Les activités d écoute visent à développer la sensibilité, la discrimination et la mémoire auditive. Elle pose également les bases des premières références culturelles grâce à l écoute d œuvre musicale et donc l élève peut se forger ses propres goûts. L élève pourra aussi argumenter sur la sensation éprouvée à l écoute. L éducation musicale associe le plus souvent possible le geste à l écoute. L expression corporelle permet d ancrer les composantes rythmiques (tempo et pulsation) et d apprendre à les manier. On voit ici l articulation essentielle des deux domaines la sensibilité, l imagination et la création et agir et s exprimer avec son corps. Ce dernier permet aussi aux élèves de ressentir des émotions diverses et intenses. De les exprimer verbalement, d échanger des impressions, de mieux comprendre ce qui a été vécu et ce qu il faut faire. Dans le regard et le geste, l enfant doit tirer parti de ses expériences sensorielles pour développer une pratique créative à partir de situations qui sollicitent son imagination, sa capacité d invention. Les jeux d exploration et de tâtonnement propices à l étonnement et à l émerveillement doivent être privilégiés. Puis petit à petit, l élève sera placé face à des difficultés adaptées qu il surmonte presque naturellement dans la dynamique de la manipulation. l école élémentaire Au cycle II dans le domaine découverte du Monde, l enfant découvre son corps : les cinq sens. Il manipule, construit, observe, compare, classe, expérimente. L éducation musicale, les arts visuels et l éducation physique sont des disciplines qui participent à l affinement des capacités sensorielles. L écoute permet aux élèves d identifier des climats particuliers, des univers contrastés, les qualifier selon leur propre sensibilité et en discuter ensuite. Au Cycle III on retrouve le domaine du sensoriel dans les activités d art visuel : Par différentes pratiques l élève affine la perception de son environnement..l élève apprend à modifier sa vision, à orienter la perception des choses et l écoute : elle 9

11 devient plus analytique, plus opératoire pour ainsi inscrire des références dans sa mémoire à long terme.. Au cycle II et III. L enseignement des sciences, qui vise la construction d une représentation rationnelle de la matière et du vivant par l observation puis l analyse raisonnable de phénomène, suscitant la curiosité des enfants, se fait par l utilisation de ses sens dans les phases d expérimentation. En effet, la place accordée au domaine sensoriel n est pas clairement énoncée comme compétence au cycle III. Mais l étude du corps humain fait partie des compétences. Le corps de l enfant semble être le support privilégié pour observer son fonctionnement. En effet, pour comprendre comment ça marche, l enfant doit se baser sur son propre corps, puis passer sur des supports plus éloignés puis sur des supports plus abstrait et enfin sur des schémas ou textes explicatifs. Les sens sont donc au cœur de l expérimentation. B. Connaître le monde qui nous entoure Les sens ont un rôle important dans la connaissance du monde et la communication. Une multitude de stimulations arrivent constamment à l organisme. Les organes des sens captent sélectivement ces stimulations et les codent en informations sensorielles. Ces informations sont transmises au cerveau par les nerfs. Vue, ouie, toucher, odorat, et goût : nos cinq sens nous permettent ainsi une représentation du monde extérieur. Mais nos sens ne se limitent pas aux cinq sens classiques. A ceux-ci s ajoutent aussi les sensibilités profondes venues de nos viscères, de nos muscles et de nos tendons qui permettent les sens du mouvement et de la position dans l espace (stateskésie, kinesthésie), ainsi que le sens de l équilibre et celui de l orientation. Les informations provenant de tous ces sens, permettent d orienter et d adapter les mouvements de notre corps. Pour donner plus de sens aux cinq sens, nous verrons en quoi les sens «fenêtres étroites»sur le monde extérieur, en reprenant l expression de Guy LAZORTHES (1986) sont une manifestation essentielle de la vie animale. 10

12 1. Les sens : fenêtres sur le monde extérieur La sensibilité est une manifestation essentielle. Elle existe même chez les formes de vie les plus simples. Avec les êtres pluridisciplinaires, l équipement sensoriel se perfectionne et se diversifie. Les cellules nerveuses qui ont une très grande capacité d éxitabilité et de réactivité sont étalées en surface ou rassemblées dans des organes récepteurs, les cellules réceptrices, qui se spécialisent pour capter de façon sélective les stimulations de toute nature : mécaniques, thermiques, chimiques, ondulatoires Comme tous les animaux, nous sommes en relation constante avec le milieu extérieur. On peut détecter les récepteurs qui captent des messages émis à longue distance (oreille, œil), ceux qui captent des phénomènes proches (cellules olfactives du nez ou gustatives de la bouche), ou bien encore ceux qui répondent aux stimulations exercées directement sur le corps ou dans le corps. Les organes sensoriels sont des capteurs grâces auxquels nous détectons ce à quoi nous sommes sensibles. Ces cellules et organes sont donc des intermédiaires entre le monde extérieur et l être vivant. Ainsi les sens permettent la perception du monde. Cependant une multitude de stimulations chimiques, physiologiques et électromagnétiques se déversent constamment sur notre organisme, sans que nous en ayons conscience et sans que nous puissions les détecter. Nous sommes insensibles à de nombreuses et infimes stimulations chimiques, aux rayonnements électromagnétiques très longs et très courts,des détecteurs spéciaux sont nécessaires. L information fournie par nos organes ne nous donne donc qu une connaissance imparfaite du réel. 2. Fonctionnement des sens : détection, encodage, transmission, perception, sensation Un appareil sensoriel comprend non seulement des capteurs mais aussi des centres de perception situés dans le cerveau. La nature, l intensité, la durée des stimulations sont transformées en signaux électriques qui sont transmis par les nerfs aux aires sensorielles spécialisées de l écorce cérébrale. 11

13 Les appareils sensoriels sont tous construits sur le même schéma, trois parties correspondant respectivement à la réception, à la transmission, à la perception. Les données captées par les récepteurs sensoriels et perçues par les aires corticales sensorielles nécessitent l activité du cerveau qui ne fait pas qu enregistrer les stimulations olfactives, visuelles ou sonores du monde extérieur. Il les traite, les compare à d autres informations mémorisées et les interprètent ; l interprétation pouvant parfois être trompeuse comme on peut le voir avec les illusions d optique. 3. Les 5 sens : porte d entrée de la connaissance le toucher : C est un sens essentiel pour l homme, il est associé au développement de la préhension, il intervient aussi dans la socialisation. Des capteurs spécialisés ou des terminaisons nerveuses, répartis sur toute la peau permettent une sensibilité à la pression ou à la température. Ils sont répartis sur la peau mais pas uniformément. Ils sont situés dans les endroits exposés qui sont donc très sensibles. L odorat Les odeurs arrivent aux récepteurs par la respiration. La muqueuse olfactive des fosses nasales de l Homme est riche. L odorat fait appel à des millions de cellules réceptrices. Les cellules sensorielles olfactives sont des cellules ciliées, prolongées à leur base par des fibres nerveuses qui vont constituer les nerfs sensoriels. Ceux-ci conduisent les messages codés en signaux électriques jusqu au cerveau. A ce moment, le cerveau fait des comparaison avec les odeurs qu il a déjà mises en mémoire. Le goût Les récepteurs olfactifs sont les bourgeons du goût, rassemblés essentiellement dans les papilles de la langue. On reconnaît, classiquement, quatre saveurs fondamentales : sucré, salé, acide et amer qui correspondent à quatre types de récepteurs. Lorsque l on déguste un aliment, l essentiel n est pas perçu par la 12

14 langue mais par le nez. La perception d un aliment dépend donc autant de ses arômes que de ses molécules «sapides» aussi les dégustateurs professionnels emploient le terme de «flaveurs» plutôt que de «saveur», terme regroupant saveurs et arômes dégagés par un aliment. La vision Les millions de récepteurs sensoriels de la rétine effectuent un codage de tous les signaux optiques reçus (contraste, couleur, durée ). Les cônes, qui permettent la visions diurne, celle des couleurs et des détails, prédominent dans la «tache jaune» de l œil. Les bâtonnets, qui gèrent la vision nocturne, se répartissent à la périphérie de la rétine. D autres cellules, horizontales, forment les liaisons transversales entre elles. L ouie Les récepteurs de l audition réagissent aux ondes acoustiques. Plutôt que de considérer l organe sensoriel seul, soulignons encore ici le rôle du cerveau, capable, par exemple, d extraire les paroles d une conversation dans le brouhaha de l environnement. L oreille dite «externe» pavillon, conduit auditif, tympan) capte les sons. L oreille moyenne, remplie d air, transmet les vibrations de la membrane tympanique par les chaînes des osselets jusqu à la fenêtre ovale sur laquelle s appuie l étrier. L oreille interne, située dans une cavité du rocher (labyrinthe osseux), contient de la lymphe qui vibre du fait des variations de pression produites par les ondes acoustiques stimulant ainsi les cellules sensorielles. C. Former l individu 1. Apport au niveau des connaissances et compétences disciplinaires L utilisation des sens pour entrer dans un processus d apprentissage est une idée qui ne date pas d aujourd hui. En effet, dès le XX ème siècle Maria MONTESSORI 13

15 instaura dans la première «maison des enfants» à Rome, une pédagogie sensorielle. De nombreuses recherches et observations ont abouti à la mise en place d un milieu riche grâce à un matériel adapté. Dans ce milieu l enfant se sent libre et peut agir avec une certaine spontanéité de mouvement, l adulte sert de guide pour aider l enfant à faire seul. Par le matériel l enfant accumule des expériences qu il verbalise avec l aide de l adulte afin d associer à chaque stimulant sensoriel les noms appropriés. Ces expériences permettent à l enfant de se construire dans des images ou des représentations mentales qui seront le support des apprentissages ultérieures. Ainsi M.Montessori cherchait à développer les capacités sensorielles pour les utiliser comme vecteur d apprentissage mais aussi pour contribuer à l épanouissement du jeune enfant. Une citation de M.Montessori illustre parfaitement l importance qu elle donnait au sens dans sa pratique pédagogique, elle disait qu ils sont «1 des organes de préhension des images du monde extérieur, nécessaire à l intelligence comme la main est l organe de la préhension des choses matérielles nécessaires au corps». Cependant si ce type de méthode peut parfois se montrer «directif», il semble que le passage par le corps semble adapté au jeune enfant. En effet, il n est plus à démontrer que les jeunes enfants en particulier, ont besoin de vivre les apprentissages, de concret pour parvenir à, l abstraction ensuite. Il faut donner à «voir, à sentir, à ressentir, à manipuler, les choses pour les connaître» 2. Les travaux de J. Piaget ont mis en évidence l importance du domaine sensoriel de l enfant au cours de son développement cognitif. A sa naissance un bébé est doté d un équipement sensoriel relativement bien développé. Cependant, toutes ces sensations il ne les perçoit pas, il les subit, faute d expérience. C est à partir de 3 ans que l enfant devient capable d anticiper, de rechercher un résultat. Durant cette période l exploration sensorielle s accroît et s affine, l enfant prend conscience de ce que peut lui apporter ses sens et il les utilise pour parvenir à ses fin. Les sensations vont devenir de véritables sources d informations qui déclencheront des actions pensées. 1 L enfant de M MONTESSORI 1936 Denoël 2 revue éducation enfantine mars

16 On voit bien ici le rôle que doit jouer l école maternelle dans un premier temps pour ne pas freiner ce développement, et celui de l école primaire par la suite pour continuer à affiner ces perceptions. 2. Les sens facilitent la mémorisation. Qui n a pas, à un moment ou à un autre, associé une odeur au souvenir d un événement ou d une personne. En effet, on peut considérer l odorat comme le sens du souvenir. Les organes sensoriels alimentent la mémoire sensorielle à court terme. Puis à force de se répéter les informations sont stockées dans la mémoire à long terme. Il est important de cultiver ses sens afin d alimenter le plus possible sa mémoire à long terme de sensations. Il faut donc multiplier les expériences sensorielles pour créer de nombreuses zones de mémoire. Plus le temps passe plus ces connexions deviennent rares. 3. Les sens favorisent l épanouissement de l individu A travers tous les exercices perceptifs l enfant prend conscience de ses capacités sensorielles, il découvre son corps, il apprend à l utiliser et à le maîtriser. En effet donner la possibilités de mieux connaître et de prendre conscience de son corps permet à l enfant de prendre confiance en lui. Ce qui aura indirectement des répercussions sur ses apprentissages. De plus l ensemble des recherches pédagogiques réalisées à ce jour montrent que le corps est un vecteur d apprentissage. Or les activités sensorielles font appel à une pratique corporelle ainsi qu a une réflexion cognitive puisque l on se situe à la fois dans le domaine du corps (avec les organes sensoriels) et celui de la pensée (en effet toute sensations évoquent des images mentales). 4.Les sens peuvent nous tromper. Il ne faut pas oublier que les sens peuvent nous tromper et le montrer aux élèves. Le toucher est un sens qui fonctionne par comparaison. Ainsi, les sensations éprouvées dépendent d un contexte de départ. On peut proposer aux élèves l expérience suivante. On trempe ses mains dans deux bassines. Une dans une 15

17 bassine remplie d eau chaude et l autre dans une bassine remplie d eau froide. Puis chaque main est trempée dans une troisième bassine remplie d eau tiède. On constate alors que les mains donnent deux informations contradictoires sur un même liquide. L observation du réel peut, elle aussi, induire des idées fausses. En effet la dissection d un appareil respiratoire ne permet pas de montrer que les poumons sont solidaires de la plèvre. On montrera ainsi que la perception visuelle ne permet pas toujours d avoir une vision précise et objective du monde. 16

18 III. LES SENS : OBJET D APPRENTISSAGE POUR AFFINER LES SENSATIONS PERCUES A.Séquence réalisée avec des GS / CP L école maternelle (mais aussi l école primaire) a besoin d expérimenter, d explorer. Les activités sensorielles se présentent sous deux formes d exploration : l exploration physique (toucher, vue, ouie) et l exploration chimique (l odorat et le goût). Cependant, l exploration à elle seule ne suffit pas. En effet, un enfant ne peut construire ses apprentissages s il est simplement baigné dans un milieu riche. L enseignant doit, par le langage oral, amener l élève au questionnement, à la réflexion. On peut déterminer trois phases dans la démarche pédagogique : _Observation :donner à voir, à sentir, à goûter, à écouter et à toucher. L élève est alors dans un milieu riche et adapté à son niveau. _Manipulation, expression pour établir des relations sensorielles avec l objet à découvrir. Dans cette étape le rôle du maître est très important ; il devra encourager les élèves et les aider à verbaliser leurs sensations. _ Synthèse : on revient sur les sensations éprouvées par les élèves. Cette étape permet la classification, le tri des sensations qui ont été perçues. S en suivra ensuite la mise en place de codes, d écrits pour verbaliser les notions découvertes. Cette démarche a été appliquée au cours d une séance que j ai mené sur les 5 sens avec des GS/CP. 1. Le projet Lors de ce stage en GS/CP j ai essayé de mettre en place une séquence sur le thème des 5 sens. Le projet portait sur la découverte des sens et plus précisément sur le fonctionnement de ceux-ci. En effet, par des petits problèmes à résoudre, des activités de classement, de discrimination, il s agissait de mieux connaître les appareils sensoriels, leurs limites ainsi que l importance du cerveau, sans toutefois aborder les explications scientifiques hors de portée des enfants. Le travail avait 17

19 aussi pour but de faire découvrir aux élèves que les sens nous renseignent sur les caractéristiques du milieu et nous permettent d ajuster nos actions (comme l ouie). Différentes traces écrites ont été élaborées (poster collectif, trace individuelle), les exigences ont été différentes pour les GS et les CP. Au cours de cette séquence les élèves ont acquis des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être. 2. Les séances La séquence présente six séances de 50 minutes. A chaque fois qu il y a eu travaux de groupe les GS et le GP ont été mélangés SÉANCE 1 (voir annexe 1) Objectifs : _découvrir les organes correspondant aux 5 sens. _ distinguer les capacités spécifiques à chaque sens. Pour cette séance d introduction la situation pédagogique de départ reposait sur l observation et la description d objet divers. Les élèves étaient regroupés par quatre et disposaient d un objet. Après observation ils devaient trouver quelques mots qui puissent décrire le mieux possible cet objet. Je passais vers chaque groupe afin de réexpliquer la consigne, d encourager, de faire verbaliser et enfin de noter les mots choisis par les élèves. Dans un deuxième temps, j ai ramassé les objets et je les ai mis à la vue de tous. J ai lu les listes de mots les unes après les autres et les élèves devaient retrouver à quel objet ces mots correspondaient. Les mots utilisés étaient placés dans un tableau à six colonnes au fur et à mesure de leur rencontre. Chaque colonne du tableau correspondait à l un des 5 sens, la sixième étant réservé aux autres mots. On a demandé à chaque fois aux élèves de dire avec quelle partie du corps ils ont pu déterminer telle caractéristique de l objet, ce qui a permis de classer les mots en fonction de la partie du corps mise en jeu. À la fin de la présentation des objets on a noté au sommet de chaque colonne le nom de la partie du corps avec le sens associé. Ce tableau a été utilisé tout au long de la séquence. 18

20 Dans un troisième temps, on a attiré l attention des élèves sur le tableau dans son ensemble et en particulier sur les colonnes qui n ont pas eu beaucoup de réponses. Cette séance s est achevée par l élaboration d une trace écrite. Chaque élève devait remplir un tableau en faisant correspondre partie du corps et sens. Les GS avaient des étiquettes qu ils devaient remettre ensemble avec un modèle : discrimination visuelle du nom des sens avec le dessin de la partie de l organe. Les CP, eux, devaient écrire le nom du sens à la bonne place. Analyse : Les consignes de l activité ont été comprises assez vite. Les élèves ont bien manipulé les objets afin d en définir les caractéristiques. Je suis intervenue auprès de certains groupes qui avaient des difficultés à verbaliser leurs sensations, à mettre des mots sur ce qu ils ressentaient. Dans d autres groupes les différents membres n arrivaient pas à se mettre d accord sur les termes choisis. Dans ces cas particuliers j ai rajouté une consigne : si je lis votre liste de mots on devra pouvoir retrouver à quel objet il correspond. Après cette indication les élèves se sont imaginés à la place de la personne qui devait reconnaître l objet ; cela leur a permis de trouver plus facilement les termes descriptifs demandés. Les objets donnés à chaque groupe étaient différents afin de sortir un maximum de termes pour pouvoir remplir notre tableau. Je suis passée pour relever les mots choisis. Comme je m y attendais la majorité des élèves ont utilisés les seuls sens de la vue et du toucher, en effet un seul groupe a utilisé les sens de l ouie et de l odorat. Lors de mes passages, j ai tenté d aiguiller les élèves vers d autres pistes mais en vain. Je ne voulais pas non plus les influencer car le but de la séance était qu ils découvrent par leurs explorations que tous les sens fournissent des informations spécifiques mais que l on a tendance à en négliger certains. Cependant les élèves ont utilisé un vocabulaire riche pour décrire les objets même s ils n ont utilisé que deux sens. Au cours de la deuxième étape les élèves se sont pris au jeu pour la recherche de l objet. Ce moment d échange a été très riche ce qui a permis de remplir le tableau des 5 sens sans grandes difficultés. Les élèves ont bien regroupé les mots descriptifs avec l organe utilisé lors de l exploration. On a pu mettre en évidence que certains critères ne permettaient pas de reconnaître un objet, la description n ayant pas été assez précise (c était le cas d un rouleau de scotch et d un cube 19

21 en polystyrène). J ai donc questionné les élèves sur ce qu ils auraient pu ajouter. Ils m ont parlé de la forme qu ils n avaient pas évoquée. Le groupe qui avait utilisé l ouie et l odorat a proposé d utiliser comme critère le bruit creux que faisait l objet quand on le frappait avec un stylo. J ai rencontré des difficultés quand il a fallu inscrire au sommet de chaque colonne le nom du sens associé car les élèves ne connaissaient pas le terme sens. J ai donc reformulé ma question en introduisant le sens de la vue. : dans cette colonne sont regroupés les mots descriptifs que vous avez trouvé en utilisant vos yeux, vous avez donc utilisé votre vue. La vue est un des 5 sens. Suite à cette reformulation les élèves ont retrouvé deux des 5 sens : le toucher et le goût. Les termes : ouie et odorat n étaient pas connus des élèves, c est moi qui les ai introduits. Au cours de cette séance les élèves ont à peu près tous été capables de décrire un objet en fonction de leurs perceptions sensorielles élémentaires et en utilisant un vocabulaire précis Il a été difficile pour certains d exposer son point de vue en le justifiant. J ai terminé la séquence en présentant les futures séances SÉANCE 2 (voir annexe 2) Objectifs : _ découvrir le sens de la vue et ses potentialités. _ développer un vocabulaire nécessaire pour décrire ce que l on voit _ comparer et décrire des objets qui ont une certaine ressemblance. Tout d abord cette séance a débuté par un questionnement de ce qui avait été fait à la séance précédente. J ai ensuite introduit le thème de la séance. Dans un premier temps les élèves devaient essayer, par observation d objets, de déterminer ce que nos yeux peuvent nous apprendre. Suite à cette discussion un élève a choisi un objet de la classe, sans que les autres ne le voient, et l a décrit. Ses camarades devaient par la seule description essayer de retrouver cet objet. Dans un deuxième temps j ai présenté un plateau de pommes très ressemblantes à deux élèves. Ils devaient en choisir une, l observer. Puis ils l ont reposée sur le plateau, je l ai mélangée aux autres et ils devaient la retrouver. 20

22 Suite à cet exercice qui s est répété plusieurs fois, j ai donné une pomme à chaque groupe de trois élèves. Ils avaient pour consigne de l observer, de déterminer des caractéristiques précises afin de la reconnaître parmis d autres. Ces caractéristiques ont été discutées ultérieurement et inscrites dans notre tableau des 5 sens. Pour clore la séance, on a fait un récapitulatif de tous les critères que l on pouvait découvrir par la vue (voir annexe 2a). Ils ont été codés collectivement sous forme d un tableau qui a constitué la trace écrite des élèves (annexe 2b). Analyse : Lors de la mise en place de la séance les élèves se sont bien souvenus de ce qu ils avaient fait la séance précédente. La séance qui a débuté par un jeu consistant à faire retrouver un objet par sa seule description, a posé problème. J ai dû influencer l élève pour le choix de l objet qui était soit difficile à trouver car peu visible et quelconque ; soit au contraire trop visible du fait de caractéristiques peu communes. J aurais dû faire une liste à l avance d objet à décrire. Il a aussi été difficile pour certains élèves de trouver le vocabulaire adapté et en particulier se fier à ce que l on voit. Lors de la phase d observation des pommes, les élèves interrogés n ont pas pu reconnaître la leur. Cela a permis de mettre en évidence l importance des détails que l on a tendance à négliger mais aussi que le sens de la vue à des limites. Ce moment a permis de préparer l exercice suivant. Ainsi, les élèves ont été plus attentifs à l observation de leur pomme, certains groupes ont réussi à les reconnaître. Je pense que cette activité aurait peut-être nécessité des groupes plus restreints, le travail en binôme aurait été plus adapté. En effet, certains membres des groupes sont restés passifs malgré mes encouragements. La phase de synthèse a permis de définir les critères que l on appréhende par la vue. Les élèves ont facilement trouver les critères de forme, de taille et de couleur. Cependant, ils n ont pas réussi à déterminer le critère du motif. Ils ont bien remarqué que l objet présentait des dessins en surface mais il a fallu le nommer. Cette séance a permis aux élèves d expliciter la richesse mais aussi les limites de la vue. La séance s est clôturée par l observation d illusions d optique permettant d introduire le rôle du cerveau. 21

23 2.3. SÉANCE 3 (voir annexe 3) Objectifs : _Découvrir le sens du toucher et exploiter ses potentialités pour décrire un objet. _Développer un vocabulaire descriptif lié aux sensations données par le toucher. Comme pour la séance 2, on a commencé par faire un rappel de la séance précédente. La séance a débuté par un questionnaire. Les élèves avaient les yeux fermés et je leur ai posé des questions diverses afin de montrer l importance du sens du toucher. Je suis ensuite passée vers chaque élève avec un plateau rempli d objets divers. Ils devaient en prendre un décrire ce qu ils sentaient en le touchant et essayer de le reconnaître, toujours sans ouvrir les yeux. Cette découverte était guidé par un questionnement précis. J ai ensuite distribué un sac mystérieux avec deux objets à chacun des groupes de trois élèves. Ils devaient identifier l objet en le touchant et trouver un maximum de mots pour le décrire. Chaque groupe, par sa description, a proposé au reste de la classe de retrouver l objet qu il possédait. Tous les mots donnés ont été écrits dans notre tableau des 5 sens (annexe 1a). La séance s est terminée par une phase de synthèse au cours de laquelle tous les mots donnés ont été regroupés en catégories comme pour la vue. Analyse : Le bref rappel qui a été fait en début de séance a été encourageant car la majorité des élèves se sont souvenus des différents critères énoncés pour la vue. Suite à cela j ai questionné les élèves sur ce qui se passait quand ils avaient les yeux fermés, comment ils s y prendraient pour se déplacer. Spontanément quelques élèves ont fait une démonstration de ce qu ils feraient. A partir de ces actions on a pu dégager l importance du toucher pour se guider et en particulier l importance de la main. Certains élèves ont ensuite souligné que d autres parties du corps pouvaient intervenir comme le pied si on doit monter ou descendre des escaliers sans les voir. De ce fait on a pu faire allusion aux personnes déficientes visuelles pour qui ce sens est très important. Cependant, ils se sont rendus compte que, 22

24 comme pour la vue, ce sens ne permet pas de tout connaître et peut nous induire en erreur. Suite à cela, lors de l exploration individuelle de l objet les élèves ont tout de suite voulu donner le nom de l objet, j ai donc rappelé que le plus important dans cet exercice était de décrire ses sensations. De plus il a été difficile de garder les yeux fermés pour quelques uns d entre eux. J ai alors bien spécifié que je ne voulais que des mots qui avaient rapport avec le toucher, il était donc impossible de parler des couleurs par exemple. Chaque élève a eu au moins une impression à donner, je leur ai vivement conseillé de faire des comparaisons avec des choses connues : ça ressemble à, d où l importance de la mémoire. Le vocabulaire était riche même les GS s exprimaient avec aisance. J ai toutefois eu des difficultés à canaliser les échanges car tous les élèves voulaient s exprimer en même temps. Il aurait été souhaitable de travailler par petits groupes. Pour la deuxième phase j avais, au départ, prévu un sac mystérieux par élève mais j ai ensuite décidé de n en donner qu un seul par groupe pour favoriser les échanges entre les élèves, la première partie de la séance ayant déjà été individuelle. Pendant cette phase je suis passée dans les groupes afin de guider les élèves pour qu ils découvrent toutes les caractéristiques d un objet que l on peut appréhender avec le toucher (taille, forme, masse, texture, motif) ; pour cela ils devaient utiliser ce qui avait été fait sur la vue. Tous les élèves n ont pas eu les même sensations au sein d un même groupe ce qui a permis aux autres d acquérir du vocabulaire nouveau. Chaque mot utilisé était systématiquement expliqué par l élève lui même si nécessaire et noté dans notre tableau des sens. La phase de synthèse a été faite collectivement, les élèves ont proposé différentes manières de représenter les caractéristiques d un objet que l on peut appréhender par le toucher. Chaque élève a ensuite réalisé sa trace écrite individuelle. Cette séance a permis d approfondir la connaissance du toucher. Ils ont pu observer le fonctionnement de la main lorsqu ils font une activité, le rôle de chaque doigt, l utilité des articulations de la main pour accomplir certains mouvements. Les élèves ont pris conscience que la main est un outil sans cesse 23

25 sollicité et un précieux organe d information. Pour finir on a aussi aborder l importance de la mémoire pour reconnaître des sensations SÉANCE 4 (voir annexes 4) Objectifs : _Découvrir le sens de l odorat et exploiter ses potentialités _Décrire et apparier différentes odeurs Comme pour les séances précédentes on a fait un bref récapitulatif de ce qui avait déjà été fait. Les élèves ont été répartis par groupe de quatre. Chaque groupe avait à sa disposition quatre boîtes à odeurs. Chaque membre du groupe a dû sentir les boîtes, dire ce qu il ressentait et essayer de deviner de quelle odeur il s agissait. Quand l intérêt des élèves a diminué je leur ai distribué deux autres boîtes qui contenaient les substances déjà utilisées. Les groupes devaient reconnaître, parmi les quatre boîtes, celles qui dégageaient les même odeurs, que les deux nouvelles boîtes. Suite à ce moment, la classe a été rassemblée pour partager ses impressions. On a ajouté chaque nouveau mot au tableau des 5 sens. Les élèves ont ensuite fait le tableau des odeurs qu ils aiment et de celles qu ils n aiment pas. Pour cela chacun avait à sa disposition des gommettes de couleurs correspondant aux boîtes en leur possession. Ils les ont placées en fonction de se qu ils ont ressenti dans la colonne correspondante. Pour finir il y a eu une phase de synthèse collective pour découvrir les différentes substances utilisées et discuter des goûts de chacun. Analyse : Les élèves ont manifesté un très grand intérêt lors de la découverte des boîtes. Tous les élèves se sont pris au jeu. J ai fait des groupes restreints de trois élèves. Cependant, j ai dû intervenir dans certains groupes pour que chaque membre puissent explorer à son rythme. Certaines odeurs ont été reconnues assez rapidement par certains. Ils ont spontanément utilisé la comparaison à des odeurs connues ça sent comme. ; cela m a permis d introduire l idée que la mémoire avait un rôle important dans la reconnaissance des odeurs. Les sensations ressenties ont été difficile à verbaliser 24

26 pour de nombreux élèves : il a fallu dépasser le ça pue que je leur demandais de remplacer par je n aime pas car... Le vocabulaire a été moins riche que pour les sens précédents, les sensations ressenties étant peu variées. La séance s est terminée par une comparaison des goûts de chacun pour montrer que parfois certaines personnes aiment des odeurs et d autres non. Le moment le plus intéressant a été de découvrir le contenu des boîtes. Certains élèves ont été surpris de trouver certaines odeurs agréables comme celle de l ail par exemple, ils ont ainsi pendant un instant dépasser leur a priori. Cette séance, si elle était moins riche au niveau du lexique, a permis aux élèves de découvrir que la mémoire a un rôle important dans la découverte des odeurs et que la reconnaissance des odeurs dépend de leur culture familiale. Dans ce sens, j ai donc sélectionné des odeurs qui reflètent cette diversité culturelle, de sorte que tous les élèves soient suffisamment habitués au moins, à une odeur. Par cette séance, on a pu aborder le domaine de la sécurité. J ai prévenu les élèves d être prudents lorsqu ils sentiront des odeurs qui ne leur sont pas familières. Ils devaient éloigner un peu la boîte de leur nez. Je leur ai bien dit que les substances choisies sont sans danger SÉANCE 5 (voir annexe 5) Objectifs : _Découvrir le sens du goût et exploiter ses potentialités _Décrire et comparer différents goûts. La séance a débuté par un récapitulatif des séances précédentes. J ai ensuite procédé à un entretien avec les élèves à propos de leurs goûts. Puis j ai proposé divers aliments qui ont été dégustés les uns après les autres. Les sensations ont été recueillies et notées sur notre tableau des 5 sens. Les élèves ont ensuite exploré la relation entre le goût et l odorat. Pour réaliser cette expérience ils ont été regroupés en binôme. Chacun des membres du binôme a fermé les yeux et s est bouché le nez à tour de rôle, et a dû deviner ce que son partenaire lui a fait goûter. Enfin, j ai distribué plusieurs miroirs pour que les élèves observent l organe qui intervient dans le goût : leur langue. 25

27 La séance s est terminée par l élaboration collective d un tableau récapitulatif regroupant tout ce que l on peut appréhender par le goût. J ai recopié le tableau qui a fait office de fiche de synthèse que j ai distribué la séance suivante. Analyse : Depuis le début de la séquence, les élèves attendaient avec impatience cette séance de dégustation. Ils ont beaucoup participé, de nombreuses sensations ont été décrites. J ai choisi de faire une séance collective et de distribuer les aliments les uns après les autres afin qu ils les mangent lentement, qu ils les dégustent. Tous les élèves ont pris plaisir à savourer les aliments, cela m a ainsi permis d introduire deux mots nouveaux : savourer et déguster. J ai sollicité au maximum les élèves réservés mais il aurait été bien de travailler en atelier pour que ces élèves s expriment plus facilement. Les élèves connaissaient trois des quatre saveurs fondamentales : acide, sucré, salé par contre la saveur amer a été découverte lors de cette séance. De même ils ont appris ce que recouvrait le terme saveur. Pour l exploration de la relation entre le goût et l odorat les élèves devaient travailler par deux. Je suis intervenue dans certains groupes afin de bien vérifier qu ils fermaient les yeux et se bouchaient le nez. Néanmoins, certains élèves ne se sont pas bouchés le nez suffisamment longtemps et donc n ont pas pu établir la relation qui existe entre le goût et l odorat. J aurais dû insister sur la consigne qui était de tout manger avant de se déboucher le nez. La phase de synthèse a été rapide, les élèves avaient compris ce qui était attendu d eux. Pour faciliter son déroulement, j ai introduit un terme nouveau qui n était pas connu des élèves : la texture. Une fois les trois termes définis forme, texture et saveur, les élèves n ont eu aucune difficulté à compléter le tableau. Cette séance a donc permis de définir toutes les caractéristiques d un aliment que l on peut appréhender avec le goût. Les élèves ont pu ainsi remarquer que la bouche permet d apprécier d autres critères que la saveur. Ils ont aussi pu observer leur langue qui intervient dans les mécanismes du goût. Enfin ils ont pu découvrir la relation qui existe entre le goût et l odorat. 26

28 Comme pour l odorat, on a pu aborder les problèmes de sécurité à savoir ne jamais goûter quelque chose que l on ne connaît pas, ainsi que les problèmes d hygiène (se laver les mains avant de manipuler de la nourriture, utiliser des ustensiles propres) SÉANCE 6 (annexe 6) Objectifs : _Découvrir le sens de l ouie en explorant plusieurs sons _Ecouter, décrire et classer des sons familiers. _Développer un vocabulaire descriptif concernant les sons. Pour commencer la séance, on a passé en revue ce qui a été fait précédemment. Dans un premier temps, j ai demandé à la classe de fermer les yeux et de faire le silence. Je les ai ensuite interrogé pour savoir s ils n entendaient vraiment rien du tout, dans le cas contraire de décrire le son entendu et d en donner sa provenance si possible. Dans un deuxième temps j ai proposé aux élèves de deviner les yeux fermés des sons que j ai moi-même créés. Les élèves ont ensuite dû produire des sons avec leurs corps en fonction d indications que je leur donnais (bourdonnement, crissement.) Dans un troisième temps, j ai fait écouter un cd avec différents sons de la vie courante, ils devaient décrire chaque son et deviner de quoi il s agissait. Tout au long de ces explorations les élèves ont été sollicités par un questionnement pour les aider à utiliser un vocabulaire descriptif (avec des mots comme fort, faible ). Ce vocabulaire a été inscrit dans le tableau des 5 sens. Pour finir chaque élève avait à sa disposition un tableau qui devait être complété par écrit par les CP et déjà pré-complété pour les GS. Ce tableau avait pour but de récapituler les différentes caractéristiques qui permettent de décrire un son. Analyse : Dans cette séance les élèves ont découvert le sens de l ouie en écoutant plusieurs sons. Le temps d écoute qui leur a été demandé à deux reprises a été bien respecté. Pourtant ce sont des exercices de maîtrise de soi difficiles en particulier 27

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