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1 Publié dans Revue économique, 1999, 50(6) : Presses de Sciences Po Le potentiel d échanges entre l Union européenne et les PECO : un réexamen Lionel Fontagné TEAM (CNRS et Université de Paris 1) et CEPII Michael Freudenberg Economiste dans une organisation internationale. Michaël Pajot TEAM (CNRS et Université de Paris 1) Résumé: La réorientation des échanges des pays en transition vers l Union européenne pose deux questions. Les niveaux d échanges déjà atteints seront-ils dépassés? Comment le degré de spécialisation va-t-il évoluer? Les modèles de gravitation en panel apportent des réponses. Le potentiel de commerce de court terme est déjà rempli pour plusieurs pays. A moyen terme l accession devrait avoir un effet limité et asymétrique sur les échanges, au détriment des pays en transition. L accession aura surtout pour effet de modifier la nature du commerce, au bénéfice des échanges intra-branche de produits différenciés verticalement. A plus long terme, une fois les ajustements structurels effectués, le commerce pourrait augmenter dans des proportions importantes. Title: Has the trade potential with Central and Eastern European Countries been exhausted? Abstract: The changing patterns of CEECs external trade flows raise two questions. First, has the trade potential with Europe already been exhausted? Second, how will the degree of specialisation change in the future? Gravity models estimated using panel data provide answers to both questions. The short-term trade potential is largely exhausted for numerous countries. The perspective of enlargement of the EU will be associated with only a slight additional asymmetric increase in trade flows, detrimental to the CEECs. However, trade types will change in depth as a result of the future enlargement. The share of intra-industry trade in vertically differentiated products will be boosted, while inter-industry trade will shrink. In the long run however, all structural adjustments being completed, trade flows could increase in larger proportions. JEL classification: F14-F15-F17-P29 1

2 Introduction 1 Les économies en transition (dans la suite, PECO, Pays d Europe Centrale et Orientale) ont rapidement intégré le marché international des biens manufacturés, abandonnant la division intra-caem du travail ; cette réorientation des flux commerciaux a concerné plus particulièrement l Union européenne (UE). Ces bouleversements, qui ont pu être comparés à la désintégration de l'ancien empire des Habsbourg (Maurel, 1998), posent plusieurs questions du point de vue des pays membres : jusqu où cette réorientation peut elle aller, compte tenu de la proximité géographique des pays en transition? En quoi la perspective d adhésion, pour une partie d entre eux, modifie-t-elle les flux attendus? Quels seront les coûts d ajustements à en attendre, compte tenu des degrés de spécialisation des économies? Pour répondre à ces questions, les équations gravitationnelles ont été largement utilisées (Wang et Winters, 1991; Havrylyshyn et Pritchett, 1991; Baldwin, 1993). Les résultats des premiers travaux ont été contestés par un second ensemble d études empiriques, intégrant la période de transition elle-même. Gros and Gonciarz (1995), Schumacher (1995) et Festoc (1996) considèrent que le potentiel de commerce a déjà été épuisé voire même, dans certains cas, dépassé. Par exemple, le commerce entre l Allemagne et la Hongrie correspondrait au double de son niveau potentiel. Cet article procède à un réexamen de ces questions en poursuivant trois objectifs : - Il commence par clarifier la notion de potentiel d échanges : on distingue les potentiels de court et de long terme, et l effet spécifique d accession à l UE. - Il propose à un réexamen des spécifications économétriques utilisées dans ces différents travaux ainsi que des résultats obtenus. L'omission de l'investissement direct étranger (IDE) comme variable explicative affecte-t-elle les évaluations globales des potentiels commerciaux? Les données de panel donnent-elles des résultats différents des estimations en coupe? Plus généralement, la méthode ellemême ne pose-t-elle pas des problèmes économétriques spécifiques? - Les études existantes, s intéressant aux volumes d'échanges, n ont pas abordé la question clef de la nature des échanges. Aussi propose-t-on ici une évaluation des 2

3 types de commerce pour quelques pays européens en transition. Doit-on s attendre à un commerce inter-branches, résultat d une spécialisation basée sur les avantages comparatifs, ou plutôt à un commerce intra-branche, réputé mener à des ajustements moins coûteux d une part, et à des gains en variété d autre part? Afin d estimer des équations d exportations intégrant les apports récents de la littérature empirique, un modèle de données de panel sur 21 pays de l OCDE à effets fixes est utilisé dans la première section. Les équations obtenues (incluant ou non des variables relatives aux IDE) sont alors utilisées pour simuler les potentiels de commerce de la Pologne, de la Hongrie, de la Roumanie et de l ex- Tchécoslovaquie 2 avec les pays de l OCDE. La convergence des niveaux réels d échanges avec les niveaux potentiels est alors calculée pour la période On distingue les volumes potentiels de commerce de court terme, l effet spécifique de l accession à l UE, enfin les potentiels de long terme. Cette perspective de long terme suppose réalisés un certain nombre d ajustements, notamment du change. Dans un second temps, on évalue la robustesse des méthodologies relatives au potentiel de commerce : cet exercice suggère que de telles équations doivent être manipulées avec prudence, même si elles sont basées sur des méthodes économétriques récentes. La troisième section examine la nature des échanges entre l UE et les PECO dans la perspective de l élargissement : commerce inter-branches, commerce intra-branche de produits différenciés horizontalement et commerce intra-branche de produits verticalement différenciés. Ces types de commerce sont calculés à un niveau fin de désagrégation sectorielle ( produits), pour onze pays déclarants de l UE face à leurs dix partenaires. Pour chaque type de commerce, des équations en données de panel sont estimées industrie par industrie sur données bilatérales d échanges intra-ue. Ces équations sont alors employées pour simuler le potentiel de commerce pour chaque type de commerce entre les pays de l'ue et les PECO en Enfin, les parts potentielles de chacun de ces types de commerce dans le commerce total sont comparées aux parts de chaque type d'échange observées. 3

4 Un réexamen des potentiels de commerce avec les pays en transition La méthode des potentiels de commerce consiste à estimer une équation de commerce bilatéral basée sur le modèle de gravitation des échanges pour un échantillon de pays de référence, et à utiliser dans un deuxième temps cette équation en simulation pour des pays hors échantillon échangeant avec les pays de l échantillon. Cette méthode a été largement appliquée pour anticiper la progression des flux de commerce entre pays en transition et leurs nouveaux partenaires privilégiés membres de l UE. Les résultats obtenus par les études successives se sont avérés largement contradictoires : alors que la première vague de travaux avait conclu à de forts potentiels de développement des échanges, une seconde vague de travaux, intégrant la période de transition, est parvenue à la conclusion opposée : les potentiels seraient largement remplis, voire dépassés dans certains cas. Deux types d explications peuvent être donnés à cette divergence de résultats. La première explication est relative à la séquence de l intégration ; la rapidité d ouverture du marché européen, à l exception de quelques secteurs sensibles, a permis une réorientation très rapide des échanges des PECO, alors que leur niveau de développement a limité à la fois leur capacité exportatrice et leur demande. La seconde catégorie d explication a trait à la méthode elle-même : l utilisation de modèles gravitationnels pour prédire les potentiels d échanges pose des problèmes spécifiques qui n ont pas toujours été examinés avec une attention suffisante. L omission de l investissement direct pose potentiellement un problème de spécification ; l utilisation d estimations en coupe plutôt qu en panel peut biaiser les estimateurs ; et même en panel, l utilisation des effets fixes pose problème dès lors que l échantillon d estimation n inclut pas, par définition, les pays sur lesquels la simulation doit porter. Ces difficultés, qui commencent à être identifiées dans la littérature (Matyas, 1997 et 1998 ; Egger, 1999 ; Breuss et Egger 1997) s ajoutent au problème plus spécifique posé par les pays en transition : taux de change ne reflétant pas nécessairement la PPA, systèmes productifs désorganisés par la transition, accès subit à une grande variété de biens de consommation et d inputs. 4

5 Nous proposons dans un premier temps une estimation en données de panel incorporant des effets fixes. Cette estimation, concernant le commerce total pour chaque paire de pays parmi 21 pays OCDE, est ensuite utilisée comme cadre de référence pour estimer un scénario central de potentiels de commerce. Les problèmes économétriques venant d être rappelés feront l objet d un traitement complet dans la deuxième section de cet article. Les deux équations centrales de l exercice Deux équations de commerce bilatéral pour 21 pays de l OCDE ont été estimées en panel sur la période : une pour les exportations et une pour les importations (représentant alors les exportations du partenaire). La nécessité d avoir deux équations, et non une seule, est liée à l utilisation d une configuration particulière des effets fixes, imposée par le problème à traiter, comme cela apparaîtra plus bas. Ces équations sont inspirées de Bergstrand (1989), méthodologie largement utilisée dans la littérature empirique et qui ne sera pas développée ici. Les variables explicatives utilisées sont assez traditionnelles et décrites en annexe 4 : part du PIB du pays partenaire dans le PIB 3 global de l échantillon, différence de PIB et de PIB par tête (référence à la distance économique) ou distance géographique (proxy des coûts de transport) entre partenaires, variables muettes pour l adjacence entre les deux pays et pour l appartenance commune à l UE. Plus important, le choix entre variables exprimées au taux de change courant ou en parité des pouvoirs d achat (PPA) mérite d être discuté : s agissant des PECO, l acception du terme «potentiel d échanges» doit tenir compte de la spécificité de cette expérience de transition. Ces pays ont été largement isolés du marché mondial. Les taux de change sont inadéquats ; les spécialisations héritées de la «division socialiste du travail» ne correspondent pas nécessairement à la réalité des avantages comparatifs de ces pays ; les niveaux de productivité de nombreuses activités ne correspondent pas aux normes européennes ; enfin se pose un problème du convergence niveau de revenu par tête avec le niveau moyen en Europe. Dans ces conditions, l utilisation de taux de change courants renseigne sur l évolution probable des échanges à très court terme : l abandon des marchés traditionnels au sein du bloc socialiste et la réorientation brutale vers l UE doivent déboucher sur une première phase d expansion des échanges, 5

6 limitée dans le temps et dans les volumes concernés. Les pays les plus proches, tels l Allemagne, devraient en bénéficier le plus largement. Par contre, l ajustement des structures, la correction des déséquilibres macro-économiques et la réorientation des spécialisations définissent un potentiel plus important, à plus long terme. Les PIB PPA doivent alors être retenus 4. Ils placent l analyse à un horizon où la convergence des productivités est réalisée. Notons que l investissement direct pourrait, dans de nombreux secteurs exposés, accélérer cette convergence des niveaux de productivité. L exemple de l automobile est édifiant à cet égard : les techniques de production, les produits et les niveaux de qualité sont d ores et déjà comparables à ceux de l Espagne dans de nombreuses filiales étrangères. Nous donnerons plus bas une mesure de l écart entre les potentiels de court terme, que l on ne s étonnera pas de voir «remplis» dans un bref délai, et des potentiels de long terme ainsi définis. Nous travaillons avec un panel d observations à trois indices : i pour le pays déclarant OCDE, j pour le partenaire commercial (pays OCDE dans la phase d estimation et pays en transition dans la phase de simulation), et t pour l année de l observation. Les pays sélectionnés sont les suivants : Allemagne, Belgique-Luxembourg, Danemark, France, Irlande, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Grèce, Suède, Espagne, Portugal, Autriche, Finlande, Norvège, Suisse, Canada, Etats-Unis, Australie, Japon et Nouvelle- Zélande. Les estimations ont été effectuées en utilisant des effets fixes ou aléatoires, les spécifications OLS étant rejetées par le test de Lagrange. Dans la mesure où, sans surprise compte tenu de la nature des observations, le test de Hausman rejetait systématiquement les effets aléatoires au profit des effets fixes, seuls ces derniers types de modélisations ont été retenus. Les effets fixes doivent être choisis en fonction de la non appartenance des pays en transition à l échantillon de la phase d estimation. Outre les effets portant sur les périodes, les effets ne peuvent porter que sur les pays appartenant à l échantillon : effet fixe sur l exportateur dans l équation (1) dont les élasticités serviront à simuler les exportations des pays OCDE vers les PECO, effet fixe sur l importateur dans l équation (2) qui permettra de simuler les ventes des PECO sur les marchés OCDE. Les paramètres sont conformes à ceux traditionnellement obtenus dans la littérature empirique du commerce international. La taille (relative) du marché d exportation, l adjacence et la régionalisation 6

7 favorisent les exportations. La différence de taille des pays ou les entraves au commerce, comme les coûts de transport, ont un impact opposé. Plus intéressant, la distance économique (l intensité de l avantage comparatif) ne favorise pas le commerce bilatéral, contrairement aux prédictions de la théorie classique du commerce international. Ceci n est pas vraiment surprenant puisque nous évaluons les flux commerciaux entre pays industrialisés, relevant plutôt des nouvelles théories du commerce international 5. log(x ij ) = *log(GDPPN j ) *DFGDPP ij *log(DFGDPPH ij ) *log(DIST ij ) (t) (138.83) (133.18) (-3.50) (-7.30) (-82.81) *log(ADJ ij ) *log(UE) + e i + e t (1) (18.37) (5.53) n: 6720 condition number : [13.20] R² ajusté : 90.29% Test de Lagrange > F-Value : Test de Hausman : 22 prob>f: statistique de Student entre parenthèses. Concernant les exportations des pays en transition à destination des pays OCDE, une seconde équation a été estimée, j étant désormais l indice du pays déclarant, l effet fixe pays restant sur i. Cette équation sera utilisée pour simuler le potentiel des exportations des PECO 6. log(x ji ) = *log(GDPPN j ) *DFGDPP ij *log(DFGDPPH ij ) *log(DIST ij ) (t) (144.51) (121.46) (4.45) (-11.12) (-91.19) *log(ADJ ij ) + e i + e t (2) (14.12) n: 6720 condition number : [12.21] R² ajusté : 87.31% Test de Lagrange > F-Value : Test de Hausman : 23 prob>f: statistique de Student entre parenthèses. Un scénario central de potentiels de commerce Les deux équations venant d être estimées vont maintenant pouvoir être utilisées en simulation pour déterminer des flux d échanges théoriques, qui seront comparés aux flux effectifs. Le ratio des premiers aux seconds constitue l évaluation du potentiel de commerce de long terme (Tableau 1). A l opposé du second groupe d études déjà mentionnées, notre méthode souligne que le potentiel de commerce avec les PECO, au sens donné ici à ce terme, n est pas rempli. Et ceci à l exception de l Autriche et de l Allemagne avec la Hongrie. 7

8 Le ratio des exportations observées aux exportations théoriques de l Allemagne vers la Hongrie est passé de 46% à 94% sur la période, et celui de l Autriche de 64% à 107%. Ce sont les chiffres les plus importants obtenus dans cet exercice. Face à la Pologne ou à l ex-tchécoslovaquie les potentiels d exportation de l Allemagne restent tout à fait considérables. La France pourrait quant à elle doubler à terme ses exportations vers l ensemble des PECO considérés. Les marges de progression sont encore plus importantes sur le marché britannique qui constitue le marché le plus fermé aux exportations des PECO. Les exportations sur le marché britannique des quatre pays considérés ici n atteignent que 15% à 20% de leur valeur théorique en 1995 : seul le Japon présente une marge de progression plus importante. La différence est donc marquante entre le résultat obtenu pour l Allemagne et celui obtenu par le Japon ou les Etats-Unis. Mais, concernant ces deux derniers pays, un effet de détournement de commerce lié aux préférences accordées par l UE et à la perspective d adhésion est mis ici en évidence. Les importations du Japon en provenance de Hongrie ne représentaient que 26% de leur niveau théorique en début de période ; elles tombent à 19% en fin de période. Celles en provenance de Pologne tombent de 13% à 4%, et celles en provenance de Roumanie de 15% à 8%. Seules les ventes de l ex-tchécoslovaquie restent stables. En sens contraire, le Japon n a réellement progressé que sur le marché hongrois. Si les Etats-Unis régressent fortement sur trois des quatre marchés en transition depuis 1993, après une progression rapide au tout début de la période de transition, le marché américain s ouvre néanmoins aux exportations des PECO, à un rythme lent. < Insérer ici Tableau 1 > Comparaison avec les potentiels de court terme Les potentiels de long terme, supposant les ajustements structurels réalisés, peuvent maintenant être comparés aux potentiels de court terme apparaissant à l ouverture des pays en transition. Nous réestimons les deux équations du scénario central en taux de change courant et recalculons les potentiels correspondants. Les équations 7 (3) et (4) sont utilisées en simulation pour obtenir les potentiels du Tableau 2. 8

9 log(x ij ) = *log(GDPCN j ) *DFGDPC ij *log(DFGDPCH ij ) *log(DIST ij ) (t) (121.54) (134.58) (-1.54) (-2.37) (-78.63) *log(ADJ ij ) *log(UE) + e i + e t (3) (18.72) (11.93) n: 6720 condition number : [14.95] R² ajusté : 90.48% Test de Lagrange > F-Value : Test de Hausman : prob>f: statistique de Student entre parenthèses. log(x ji ) = *log(GDPCN j ) *DFGDPC ij *log(DFGDPCH ij ) *log(DIST ij ) (t) (122.94) (133.33) (4.95) (-4.08) (-85.72) *log(ADJ ij ) *log(UE) + e i + e t (4) (14.62) (3.15) n: 6720 condition number : [14.95] R² ajusté : 88.87% Test de Lagrange > F-Value : Test de Hausman : prob>f: statistique de Student entre parenthèses. Il apparaît que les potentiels d exportation de court terme de l UE vers les PECO sont très largement remplis à l exception notable du Royaume-Uni. L Autriche exporte deux fois son potentiel vers la Hongrie, l Allemagne plus d une fois et demie, et l Italie 120% de son potentiel. En moyenne, les potentiels d exportation vers les PECO étaient presque deux fois supérieurs lorsque les PIB étaient exprimés en PPA. Ceci ne doit pas surprendre dans la mesure où le PIB de l exportateur (OCDE) n est pas fondamentalement modifié par ce changement de variable alors que la taille du marché d accueil est presque triplée, avec une élasticité des exportations à la demande de 0,7. Concernant les exportations des PECO, là encore, un certain nombre de potentiels remplis ou dépassés est obtenu, mais cette observation est nettement moins systématique que pour le flux symétrique. On obtient ainsi des exportations hongroises correspondant à 127% de leur potentiel vers l Autriche (mais elles étaient déjà presque égales à leur potentiel en début de période), 158% vers l Allemagne, 132% vers l Espagne et 91% vers l Italie. La Roumanie a également rempli son potentiel de court-terme vers l Allemagne (101%), et surtout l a dépassé en Italie (156%). Ces relations bilatérales mises à part, il reste des potentiels de commerce importants : les exportations polonaises ou hongroises pourraient doubler vers la France, par exemple. Le diagnostic de relative fermeture du marché britannique est confirmé : les exportations polonaises et roumaines vers ce marché pourraient tripler, et 9

10 les exportations tchèques quadrupler. Enfin, l effet de détournement d échanges déjà mentionné est lui aussi confirmé : dans le cas du marché canadien, par exemple, les exportations de la Hongrie sont tombées de un tiers à un cinquième de leur potentiel sur les cinq années de transition considérées ici. Et ceci s observe dans des proportions comparables concernant les ventes des trois autres pays en transition sur ce marché. Ces résultats suggèrent que ni la prise en compte de PIB PPA, ni celle de la transition, ne suffisent à expliquer le maintien de potentiels d échanges importants avec les PECO, à l exception de la Hongrie. Avant d examiner les questions méthodologiques que posent ce résultat, il nous reste à examiner l effet spécifique de l accession à l UE, qui relève des effets de moyen terme. < Insérer ici Tableau 2 > L accession à l UE L effet spécifique d une accession à l Union européenne n a pas été pris en compte dans les potentiels estimés ici, y compris dans le potentiel de long terme utilisant les PPA. Concernant l évaluation en PPA, il est toutefois impossible d intégrer simultanément l adjacence et l appartenance à l UE dans l équation simulant les exportations des PECO. Par contre, une simulation est possible en utilisant les PIB courants. Cette simulation définit un scénario de moyen terme dans lequel l accession est effective. Pour des raisons statistiques, nous sommes contraints de prendre des libertés par rapport au calendrier. C est ainsi que République Tchèque et Slovaquie sont considérées comme un seul pays dans nos estimations, en dépit non seulement de la partition mais également de ce que ce second pays ne fera pas partie de la première vague d accessions. On calcule pour chaque PECO la différence entre les ratio du commerce observé au commerce simulé avec et sans accession à l UE 8. Nous avons vu dans le Tableau 2 que les importations espagnoles en provenance de Pologne étaient à 59% de leur potentiel de court terme en Elles n auraient été qu à 54% de leur potentiel, si la Pologne avait fait partie de l UE en Cet écart, correspondant à plus de 4% des exportations potentielles, représente l effet spécifique de l accession de la Pologne et est repris dans le Tableau 3 (-4.35%). 10

11 < Insérer Tableau 3 > On s attend à un renforcement important des potentiels à l horizon de l accession, qu il s agisse des ventes des PECO sur le marché européen, ou des ventes des pays membres sur les marchés des PECO. Or, les résultats obtenus 9 sont beaucoup plus nuancés, au moins concernant les premières. Considérons par exemple les exportations hongroises vers l Allemagne, l Autriche ou l Espagne : nous avons souligné précédemment qu à court terme, dans le cas particulier de ces relations bilatérales, les potentiels étaient largement dépassés dès 1995, et que les potentiels de long terme étaient eux aussi globalement déjà atteints. La prise en compte d une éventuelle accession ne modifie pas fondamentalement cette conclusion : avec l Allemagne, le potentiel 10 est couvert à hauteur de 158% hors- UE, et 147% en prenant en compte une Hongrie appartenant à l UE 11. Sur le marché autrichien, les pourcentages respectifs sont 127% et 118%, sur le marché espagnol, 132% et 122%. Les ordres de grandeur de l écart entre les deux scénarios sont similaires pour les couples de pays n ayant pas encore remplis leurs potentiels, ne dépassant que rarement 10%. Ainsi, l accession à l UE n est pas de nature à ouvrir un vaste marché aux PECO, en l état actuel de leur capacité d offre. Les bénéfices à en retirer sont ailleurs, en termes de convergence susceptible de développer dans un second temps leur capacité d offre. Cette convergence n a pas été modélisée ici. A l opposé, l accession des PECO à l UE est de nature à renforcer sensiblement les potentiels d exportation des pays membres vers ces nouveaux partenaires. Reprenant les mêmes couples de pays, nous observons que les exportations allemandes vers la Hongrie, qui étaient en 1995 à 165% de leur potentiel, reviendraient à 126% de leur potentiel si la Hongrie avait été membre de l UE à cette date. Pour les exportations autrichiennes vers la Hongrie nous obtenons respectivement 191% et 146%, et pour les exportations de l Italie vers la Hongrie respectivement 120% et 92%. Dans l échantillon d exportateurs européens considérés ici, les potentiels de ventes sur les marchés des nouveaux membres augmentent systématiquement de 10 ou 20 points au minimum et peuvent atteindre 40 points. Ainsi, l effet accession ouvre-t-il de façon tout à fait asymétrique de nouveaux potentiels d échanges : les plus grands bénéfices sont à retirer par les pays membres, non par les nouveaux arrivants. Remarquons toutefois que ces derniers représentent des marchés de taille encore limitée, et qu un point de 11

12 pourcentage de potentiel de commerce sur ces derniers représentent des valeurs d exportations bien moindres. Questions méthodologiques posées par les potentiels de commerce : La différence entre les résultats obtenus par les différentes études est généralement attribuée à la prise en compte ou non de la période de transition elle-même, ou à une définition différente de ce que constitue réellement un potentiel de commerce. Ces deux arguments ont été clarifiés dans la section précédente : oui, la progression des échanges est très rapide, et les volumes de commerce obtenus en 1995 sont sans rapport avec ceux de 1991 ; non, les potentiels de commerce ne sont pas remplis, à l exception de la Hongrie face à l Allemagne et à l Autriche, dès lors que l on adopte une définition de long terme de la notion de potentiel. Par ailleurs, à moyen terme, la perspective d accession à l UE n ouvre pas de larges potentiels de commerce aux exportateurs des PECO, en l état actuel de leur capacité d offre. Mais cette clarification laisse entiers les problèmes méthodologiques importants associés à la méthode utilisée, problèmes peu étudiés dans la littérature jusqu ici, à l exception de deux documents de travail de l institut WIFO apportant des réponses partielles, cohérentes avec nos propres résultats (Egger, 1999 ; Breuss et Egger, 1997). Panel ou coupe? C est tout d abord la phase d estimation elle-même qui doit être examinée. S agissant d un modèle gravitaire de commerce bilatéral, Matyas (1997, 1998) et Egger (1999) défendent l idée selon laquelle une estimation en panel s impose si l on ne veut pas obtenir des estimateurs biaisés. C est également le choix qui a été fait dans la section précédente. Les raisons pour lesquelles les élasticités estimées diffèrent dans les deux cas n appellent pas de long commentaires : il n est pas indifférent de considérer un pays en croissance au cours du temps, ou deux pays de taille différente en coupe. L estimation en panel permet en outre de contrôler ce qui relève du cycle des affaires, grâce à l utilisation d effets fixes sur les périodes. La différence entre des potentiels de commerce calculés en panel et en cross section est donnée dans le Tableau 4 pour trois pays seulement. Les résultats complets sont reportés en Annexe 1. Comparant une estimation en coupe pour 1994 (intégrant la période de transition elle-même pour tenir 12

13 compte de la divergence de résultats déjà soulignée) et notre panel, la différence peut être très importante. Cas extrême, l Allemagne est à 115% de son potentiel d exportation à destination de la Hongrie (à comparer avec la valeur correcte de 94%), soit une erreur d estimation de 20 points imputable à l utilisation d une équation en coupe. Pour les exportations françaises vers la Pologne l erreur est de 4 points. Pour les exportations américaines vers la Hongrie l erreur est de 5 points (soit 33%). On remarque que tous les potentiels sont sous-estimés si l on s appuie sur une coupe en fin de période plutôt que sur un panel ; une coupe en début de période conduirait à un biais symétrique. <Insérer Tableau 4 > Effets fixes et résidus Comme on l a déjà souligné, l estimation en panel est préférable. Ce type d estimation suppose l introduction d effets fixes sur les pays et sur les périodes. Toutefois, compte tenu de la nature très particulière de l exercice que constitue le calcul de potentiel de commerce pour des pays n appartenant pas à l échantillon d estimation, l utilisation de cette méthode pour les PECO pose un problème simple : les effets ne peuvent porter que sur les pays utilisés dans la phase d'estimation, ce qui impose d ailleurs l'estimation de deux équations, et non une seule, comme l exercice précédent l a illustré. Afin de tester les limites de cette méthode, il convient de calculer des potentiels de commerce à l intérieur même de l échantillon d estimation, ce qui n est jamais fait dans la littérature. Nous nous sommes livrés dans le Tableau 5 à ce «dangereux exercice». Avec une estimation comportant uniquement des effets fixes sur les pays exportateurs, on obtient plusieurs cas de potentiels largement dépassés. Les relations entre les Etats-Unis et le Japon en sont un bon exemple. A contrario de nombreux ratios inférieurs à 100% indiquent l existence d importants potentiels d échanges entre les principaux pays de l OCDE eux-mêmes. Le Japon pourrait tripler ses ventes sur le marché italien, et le Royaume Uni les doubler sur ce même marché. L introduction d effets fixes par paire de pays 12 corrige sans surprise ce problème, et l on revient à des potentiels remplis à 100%, à l exception des exportations de certains pays européens vers le Japon, qui continuent à être mal simulées. Ce n est donc pas le modèle de gravité qui est en cause ici, son pouvoir 13

14 prédictif reste important, mais l utilisation qui doit être faite des effets fixes lorsque l on s intéresse à des pays hors échantillon. < Insérer ici le Tableau 5 > L IDE, variable omise Dans la mesure où l engagement des pays européens dans l IDE à destination des PECO est très inégal, on pourrait s attendre à ce que l omission de cette variable explicative biaise sensiblement les estimations, compte tenu de la complémentarité entre IDE et commerce identifiée par Brenton, Di Mauro et Lücke (1999). En particulier, la spécificité des échanges allemands pourrait être liée à cette difficulté. Afin de le vérifier, nous procédons à une nouvelle estimation du modèle pour pouvoir tenir compte de l IDE. Dans un premier temps, nous restreignons l échantillon d observations aux seuls relations bilatérales pour lesquelles des IDE sont enregistrés. Nous obtenons les équations (1-bis) et (2-bis), sous l hypothèse de PPA, se substituant aux équations (1) et (2). On perd à cette occasion environ une observation sur deux. Ce même échantillon réduit est alors utilisé pour une estimation intégrant la variable omise, correspondant aux équations (1-ter) et (2-ter). Il apparaît que l introduction de variables relatives aux IDE améliore la qualité des estimations, mais ne modifie pas les résultats. Les paramètres s y référant sont positifs, en cohérence avec la littérature relative à la complémentarité entre IDE et échanges commerciaux. Ainsi, l omission des variables relatives aux IDE ne pose-t elle pas de problème de spécification, contrairement à ce qui était attendu. log(x ij ) = *log(GDPPN j ) *DFGDPP ij *log(DFGDPPH ij ) *log(DIST ij ) (t) (119.81) (95.62) (-10.07) (-5.23) (-59.31) *log(ADJ ij ) *log(UE) + e i + e t (1-bis) (19.18) (2.58) n: 3011 condition number : [14.80] R² ajusté : 88.91% Test de Lagrange > F-Value : Test de Hausman: 109 prob>f: statistique de Student entre parenthèses. 14

15 log(x ij ) = *log(GDPPN j ) *DFGDPP ij *log(DFGDPPH ij ) *log(DIST ij ) (t) (120.19) (85.36) (-7.95) (-6.21) (-58.51) *log(ADJ ij ) *log(EU) *log(FOUT ij ) *log(FIN ij ) + e i + e t (1-ter) (18.90) (2.87) (8.29) (6.25) n: 3011 condition number : [15.60] R² ajusté : 89.43% Test de Lagrange : F-Value : Test de Hausman: 133 prob>f: statistique de Student entre parenthèses. log(x ji ) = *log(GDPPN j ) *DFGDPP ij *log(DFGDPPH ij ) *log(DIST ij ) (t) (122.45) (86.81) (-3.12) (-8.11) (-64.34) *log(ADJ ij ) + e i + e t (2-bis) (13.96) n: 3011 condition number : [13.56] R² ajusté : 86.09% Test de Lagrange > F-Value : Test de Hausman: 74 prob>f: statistique de Student entre parenthèses. log(x ji ) = *log(GDPPN j ) * DFGDPP ij *log(DFGDPPH ij ) *log(DIST ij ) (t) (122.26) (77.36) (-1.10) (-8.80) (-63.37) *log(ADJ ij ) *log(FOUT ij ) *log(FIN ij ) + e i + e t (2-ter) (13.56) (4.25) (8.56) n : 3011 condition number : [14.44] R² ajusté : 86.61% LM test : F-Value : Test de Hausman : 103 prob>f : statistique de Student entre parenthèses. Le Tableau 6 compare les résultats de l exercice de calcul des potentiels d échanges entre 4 pays de l UE et la Hongrie ou la Pologne, selon que la variable d IDE est ou non omise. Dans le cas de l Allemagne et de l Italie échangeant avec la Hongrie, la complémentarité IDE-commerce modifie bien les potentiels dans le sens attendu. Par contre, le résultat opposé est obtenu pour la France ou l Autriche échangeant avec ce même pays. Enfin, la perception des évolutions au cours du temps n est pas fondamentalement altérée par l omission de l IDE. Ces résultats en demi-teinte sont liés à un trop faible niveau de l IDE dans la plupart des cas. < Insérer Tableau 6 > 15

16 Les types de commerce potentiels La nouvelle théorie du commerce international attache une importance toute particulière à la nature inter- ou intra- branche des échanges. Les déterminants et les conséquences de ces deux catégories d échanges diffèrent. Aussi une analyse des potentiels d échanges devrait-elle modéliser séparément les différents types de commerce. Bergstrand (1990) et Helpman (1984) ont montré qu en présence de biens différenciés horizontalement, cette modélisation pouvait utiliser des variables explicatives telles que les PIB, tout en ayant des fondements micro-économiques empruntés à la concurrence imparfaite. Plus récemment, Fontagné Freudenberg et Péridy (1998-a et 1998-b) ont étendu la méthode à la prise en compte de produits différenciés verticalement. Concernant le présent exercice, on retiendra qu un échange croisé au sein des industries, portant sur des produits de qualité différente, correspond à un échange de produits n ayant pas la même fonction de production. La qualification de la main d œuvre ou l intensité capitalistique (Falvey, 1981), ou encore les dépenses en R&D (Motta, Thisse et Cabrales, 1995) peuvent différer selon le niveau de qualité des produits. Les pays de grande taille peuvent dans ce dernier cas avoir un avantage dans la haute qualité, car ils amortissent les coûts fixes sur de plus longues séries (Greenaway et Torstensson, 1997). Dans ces conditions, même un échange croisé équilibré au sein d une branche aura un contenu factoriel net non nul : l échange intra-branche en différenciation verticale doit être compris comme une forme de spécialisation. Il est donc potentiellement à l origine de coûts d ajustement au même titre que l échange inter-branches. De plus, les spécialisations sur les qualités peuvent avoir une dimension auto-validante les renforçant de façon endogène au cours du temps. Dans ces conditions, l accession des PECO à l UE est elle susceptible de déboucher à moyen terme sur un renforcement des spécialisations inter-branches? sur un renforcement des spécialisations de gamme? ou au contraire sur un développement des échanges intra-branche de produits de qualité similaire? La modélisation des volumes de commerce sectoriel, visant à identifier le rôle des secteurs sensibles, a souligné que les coûts d ajustement potentiel restaient limités, du point de vue des pays membres de l Union européenne (Brenton et Di Mauro, 1998). Par contre, le calcul des types potentiels d échanges entre les PECO et l UE n a jamais été entrepris jusqu ici. Aussi proposons nous dans cette dernière section une décomposition du commerce bilatéral en trois types, et une modélisation séparée de chaque type. Ceci permet de comparer la structure théorique des échanges des PECO, compte tenu 16

17 notamment de leur niveau de développement, à la structure observée. On en infère un scénario d évolution de leur degré de spécialisation entre les branches ou, au sein des branches, sur les gammes de qualité. Afin de simplifier l analyse, contrairement aux deux sections précédentes, nous examinons d emblée des évolutions de moyen terme, basées sur des PIB évalués au taux de change courant, intégrant la dimension «accession à l UE». Estimation des types potentiels d échanges La première étape de l exercice consiste à définir des types d échange. Deux critères doivent être utilisés : le degré de recouvrement des échanges, définissant le caractère intra-branche ou inter-branches du commerce bilatéral, et l appartenance des produits échangés à une même gamme de qualité, définissant l échange de variétés de qualité similaire. Deux méthodes permettent de combiner ces deux critères (Greenaway, Hine et Milner, 1995, ou Fontagné et Freudenberg, 1997). Nous utilisons la seconde, basée sur un perfectionnement d Abd-El-Rahman (1986). Le principe consiste à considérer les flux au niveau le plus fin possible (nomenclature à 8 chiffres pour les flux intra-européens), soit produits. Pour chaque produit et pour chaque flux bilatéral entre un pays i et un pays j, on calcule le degré de recouvrement des échanges. S il est suffisant (flux minoritaire représentant plus de 10% du flux majoritaire), les deux flux (exportation de i vers j et importation de i en provenance de j) sont dits intra-branche. On obtient alors une valeur de commerce intra-branche. Sinon les deux flux sont inter-branches. Dans le cas de flux intra-branche, il suffit alors d examiner la valeur unitaire, à défaut du prix, pour déterminer le type de différenciation du produit échangé. Si les valeurs unitaires diffèrent de moins de 15% on considère qu il s agit d une différenciation horizontale. Dans le cas contraire on parlera de différenciation verticale. Comme précédemment, on obtient des valeurs de commerce de chacun des deux types. On peut finalement sommer à l intérieur des branches (ici 14 branches) les valeurs de chacun des trois types de commerce obtenues pour chacun des produits appartenant à ces branches : inter-branches, intra-branche en différenciation verticale, intra-branche en différenciation horizontale. Nous obtenons pour chaque branche trois valeurs correspondant à ces trois types de commerce. Et ceci pour chaque paire de pays et chaque année. 17

18 Nous ordonnons ces informations dans trois panels ( ) correspondant aux trois types de commerce, utilisés pour l estimation de trois équations de valeur du commerce bilatéral. L échantillon UE12 utilisé est constitué de onze pays européens 13 face à leurs dix partenaires pays membres. Au total, chaque panel comprend observations. Les valeurs ainsi obtenues sont exprimées en pourcentage du commerce bilatéral total afin d avoir une décomposition par types de ce dernier. Toutefois, l estimation utilise des effets fixes pour les branches, mais non pour les périodes, dans la mesure où l exercice de simulation est mené en coupe pour 1996, année non comprise dans la période d'estimation. La spécification de l équation est voisine de celle utilisée précédemment, même si les variables de taille sont prises en compte de façon sensiblement différente. La justification de cette forme réduite est donnée dans Fontagné, Freudenberg et Péridy (1998-b). La dimension sectorielle est essentielle lorsqu il s agit de types de commerce : les échanges sont plus inter-branches dans l agriculture que dans l automobile, toutes choses égales par ailleurs quant aux conditions macro-économiques, ce dont il convient de tenir compte. Cette dimension structurelle est prise en compte en deux temps. Les estimations sont dans un premier temps réalisées pour l ensemble des industries. On examine deux spécifications : effets fixes sur les industries, effets fixes sur les partenaires. Les résultats de ces deux estimations sont donnés dans le tableau 7. Ceci permet de vérifier que la spécification adoptée est cohérente avec les attendus théoriques des nouvelles théories du commerce international, à l exception de l impact de la relation entre distance économique et échanges croisés en différenciation horizontale. Dans un deuxième temps nous allons décomposer les échanges en 14 industries pour calculer des types de commerce potentiel industrie par industrie. < Insérer Tableau 7> Une simulation des types de commerce potentiel pour les PECO On considère maintenant 14 industries et l on procède à une estimation industrie par industrie, avec des effets fixes sur les pays partenaires. Nous perdons ainsi une dimension. Les 14 équations obtenues sont alors utilisées en simulation, pour le commerce des pays de l UE12 avec les PECO de notre échantillon. On se place donc d emblée dans une perspective de moyen terme, après accession. Les 18

19 simulations sont effectuées industrie par industrie et l on somme les résultats sur les industries pour obtenir les valeurs de commerce de chacun des trois types. On convertit finalement ces valeurs en parts de chaque type de commerce dans le commerce simulé. Ces parts potentielles sont alors comparées aux parts effectives pour en inférer un scénario d évolution des types de commerce à moyen terme, dans le cas d une accession à l UE. Les résultats de cet exercice sont donnés dans le tableau 8. On peut comparer les résultats obtenus avec ceux des pays membres pour la même année (Fontagné et Freudenberg, 1999). La Hongrie et l Allemagne, comme cela a déjà été souligné, ont pour l essentiel rempli leur potentiel de commerce de court ou de long terme. Si de plus la Hongrie avait été membre de l UE en 1996, 49% de ses échanges avec l Allemagne auraient été intra-branche en différenciation verticale et 16% intra-branche en différenciation horizontale. Ces chiffres placent ce couple de pays dans une relation voisine de celle des Pays-Bas avec le Royaume Uni (environ 50% et 17% respectivement). La relation Allemagne Pologne aurait été similaire à la relation Allemagne Espagne. Enfin, la France et la Roumanie auraient entretenu des relations d échange comprenant à peine plus de commerce intra-branche que celles de l Allemagne et de la Grèce. < Insérer Tableau 8> Les résultats reportés dans le Tableau 8 soulignent que les PECO sont aujourd hui plus spécialisés, au sens classique du terme faisant référence à la part d inter-branches dans leurs échanges, qu ils ne devraient l être s ils faisaient partie de l Europe. Indépendamment des considérations de volume de commerce déjà évoquées, ceci indique que les PECO ne devraient pas renforcer leur spécialisation de leurs échanges intra-communautaires, après accession. Ceci est particulièrement net (Tableau 9) pour les échanges de l Italie et de l Allemagne avec l ex-tchécoslovaquie, mais aussi entre l Allemagne et la Pologne, entre l Allemagne et la Roumanie ou entre l Italie et la Hongrie. Dans tous les cas, le commerce intra-branche de variétés différenciées horizontalement est appelé à progresser. Et ceci parfois dans des proportions importantes, comme entre l Allemagne et l ex- Tchécoslovaquie. Il y a là un fort potentiel de gains de variété, déjà souligné par Boeri and Oliveira 19

20 Martins (1998), et ces gains devraient compenser pour partie les coûts d ajustement importants associés à la combinaison de l ouverture et de la transition. < Insérer Tableau 9 > Pour autant, à l exception du couple Allemagne ex Tchécoslovaquie, ce n est pas l échange de variétés qui devrait se développer le plus rapidement, mais l échange de produits différenciés par leur qualité. En ce sens, l évolution prévisible des échanges de ces nouveaux membres avec leurs partenaires de l UE, devrait reproduire ce qui a été observé depuis le début des années 80 en Europe. Une spécialisation fine, au sein des industries, devrait donc partiellement se substituer à la division actuelle du travail, entre industries. Les coûts d ajustement associés pourraient ne pas être négligeables, dès lors que cette forme renouvelée de spécialisation est fondée sur la qualification du travail ou le contenu en R&D. Conclusion Cet article a proposé un réexamen du débat sur les potentiels de commerce des échanges des pays en transition avec les pays OCDE et plus particulièrement avec les pays de l UE. Trois types de potentiel de commerce sont à distinguer. A court terme, au taux de change courant, à moyen terme, au taux de change courant et après accession, enfin à long terme sous l hypothèse de PPA. Un deuxième apport a consisté à clarifier un certain nombre d options méthodologiques. Une estimation en panel est préférable mais pose le problème du choix des effets fixes. Une certaine prudence est donc souhaitable dans l interprétation des potentiels généralement avancés. Par contre, l omission de l IDE ne biaise pas fondamentalement les résultats, contrairement à l intuition. Enfin, la question de l accession pose le problème des coûts d ajustement supposés et donc des types de commerce. Nous avons proposé une méthode originale de calcul des types potentiels de commerce à un niveau désagrégé. Nous concluons à une évolution des types de commerce similaire à celle observée au sein de l UE depuis le début de la décennie quatre-vingt. 20

21 Références bibliographiques Abd-El-Rahman K. S. (1986). "Réexamen de la définition et de la mesure des échanges croisés de produits similaires entre les nations." Revue économique, 1, Baldwin R. (1993) "The Potential for Trade Between the Countries of EFTA and Central and Eastern Europe", CEPR Discussion Paper, 853. Bergstrand J.H. (1989), "The Generalized Gravity Equation, Monopolistic Competition, and the Factor- Proportions Theory of International Trade", Review of Economics and Statistics, vol.23, pp Bergstrand J. H. (1990), "The Heckscher-Ohlin-Samuelson Model, the Linder Hypothesis and the Determinants of Bilateral Intra-Industry Trade", The Economic Journal, 3, Boeri T., Oliveira Martins J. (1998) "Transition, Products Variety and Trade", Conference on international Trade and Market Structures, Université du Maine, Le Mans, April. Brenton P., Di Mauro F. (1998), Trade, Between CEECs and the EU, The World Economy, 21,(3), Brenton P., Di Mauro F., Lücke M. (1999), Economic Integration and FDI: An Empirical Analysis of Foreign Investment in the EU and in Central and Eastern Europe, CEPS Working Paper. Breuss F., Egger P. (1997) The Use and Misuse of Gravity Equations in European Integration Research, WIFO Working Paper, Egger P. (1999) A Note on the Proper Econometric Specification of the Gravity Equation, WIFO Working Paper, Falvey, R. E. (1981). "Commercial Policy and Intra-industry Trade." Journal of International Economics, 11, Festoc F. (1996), "Le potentiel de croissance du commerce des pays d Europe Centrale et Orientale avec la France et ses principaux partenaires", Economie et Prévision, 128, Fontagné L., Freudenberg M. (1997). "Intra-industry Trade: Methodological Issues Reconsidered." CEPII Working Paper

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