LA CULTURE DE MANIOC ET BANANIER EN PHASE DE DEGENERESCENCE DANS LES TERRITOIRES DE KABARE ET WALUNGU

Transcription

1 LA CULTURE DE MANIOC ET BANANIER EN PHASE DE DEGENERESCENCE DANS LES TERRITOIRES DE KABARE ET WALUNGU Alternatives agricoles porteuses à mettre en place pour assurer la survie des ménages agricoles Déo Katwanyi K, Limbuko Mike, Marc Muderhwa et Innocent Balagizi Idjwi, août

2 INTRODUCTION La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active (FAO, 1996) Dans le Bushi, la sécurité alimentaire repose essentiellement sur les cultures de manioc, patate douce, le soja, haricot, bananier, maïs et café Ces cultures sont aussi la base de l économie annuelle du paysan, à côté de petits élevages. 2

3 Introduction (suite) Depuis les années 1990, on observe graduellement des contraintes écologiques qui affectent la production agricoles, notamment: la perte de la fertilité des sols, l occurrence des ravageurs des cultures (insectes, champignons), dégénérescence des semences La coalition des ONGs de développement, les centres de recherche agricoles et le secteur privé ont pu mettre au point des nouvelles technologies agricoles efficaces (voir réseau CIALCA, IFDC, IITA ) Ceci a été spécifique pour les cultures de soja, haricot, maïs, légumes, patate douce, caféier,.) 3

4 Contexte agricole compliqué pour le rural Le manioc est attaqué par la mosaïque depuis les années 2005 jusqu à faire chuter la production de manioc (aliment de base) Le wilt bactérien du bananier, une fléau qui décime les plantation de bananier (aliment de base ) dans les territoires de Walungu, Kalehe, Kabare et Idjwi Conséquences: Dépendance du paysan du marché durant toute l année!! Pourtant ce paysan n a pas de revenu! Aggravation de la vulnérabilité paysanne due à la soudure agricole 4

5 Au cours des la période programmes , IADL, en partenariat avec PPLM, a mené des actions visant à renforcer l accès aux semences de qualité des cultures des manioc, patate douce, haricot) sur les axes Mudaka, Walungu, Kabare centre Bénéficiaires: 174 ménages membres des Ops partenaires Essais de multiplication de boutures saines de manioc sur l axe Walungu -Burhale avec intégration de soja 5

6 Distribution des boutures saines de manioc et résultats obtenus dans les sites IADL Axe de travail Semences produites et distribuées Nombre de ménages atteints Résultats (rendement par ha) Walungu - Burhale mètres linéaires des boutures saines (Liyayi et Sawasawa) 54 ménages agricoles atteints 20 tonnes/ha de produits frais Kasha - Mudaka mètres linéaires des boutures saines (Liyayi et Sawasawa) 120 ménages agricoles atteints 20 tonnes/ha de produits frais Force est de constater que les résultats sont restés inférieurs par rapport aux attentes suite aux mauvaises conditions écologiques mais meilleurs, que par le passé. 6

7 IADL a joué un rôle important dans la diffusion de nouvelles variétés de boutures patate douce à chair orange, riche en minéraux et antioxydants pour la sécurité nutritionnelle 7

8 Le Manioc et la bananeraie, cultures en crise! Paysans et paysanne déphasés Avec les cultures vivrières porteuses comme la bananeraie et le manioc qui souffrent de nouvelles et multiples épidémies ; la population est dans l impasse de la survie aggravation de la vulnérabilité des ménages agricoles face à une période de soudure agricole de plus en plus longue, avec tout son lot des conséquences néfastes dans un contexte de pauvreté en milieu rural. 8

9 Nous pouvons repenser autrement Comment survivre en milieu rural dans le contexte où le manioc et le bananier sont en périls??? Quels modes de rechercheaction faut il entreprendre au niveau des ménages des OPs membres de IADL??? Quelles nouvelles alternatives agricoles porteuses à mettre en place là où les cultures du manioc et du bananier deviennent invalides pour contribuer efficacement à la sécurité alimentaire des ménages ruraux? 9

10 Une enquête effectuée dans les sites d intervention de IADL legende CEKA Centre KABARE KAMU Kasha Mudaka MUNYA Mumosho Nyangezi WABU Walungu Burhale 10

11 Résultats Résultat 1. Des résultats de la recherche menée avec les paysans dans leur milieu respectif, il s est avéré que le bananier couvre un peu plus de 20% des terres cultivables dans les sites d action de IADL (IADL, 2013). Il joue, de ce fait, un rôle économique et surtout social non négligeable dans la région. Malheureusement, force est de constater que cette culture connait des graves problèmes phytosanitaires liés à la présence du Wilt bactérien et plusieurs autres ravageurs couplés à divers autres contraintes de différente ordre (sol et climat) qui occasionnent des sérieux dommages et dégâts aux bananeraies en place. 11

12 Résultat 2 Le manioc, quant à lui, culture d autoconsommation en milieu paysan et considéré comme aliment de base, Il s est aussi observé que la production de cette culture est en baisse suite à divers facteurs parmi lesquels nous pouvons citer, notamment la mosaïque africaine du manioc, la striure brune du manioc, couplées à une baisse de la fertilité des terres agricoles,. 12

13 Résultat 3 13

14 Résultat 4 14

15 Une leçon à tirer Il est triste de reconnaître que les cultures de bananiers et de manioc posent un problème sérieux pour la survie en milieu rural. Cependant, l on doit contourner cette difficulté en développant des activités agricoles alternatives notamment: o Les ménages de Kabare Centre sont unanimement prêts à promouvoir les cultures de patate douce, de maïs, de sorgho, de haricot et le soya ; o Les paysans de l axe Kasha et Mudaka s accordent sur les cultures de canne à sucre, de patate douce et des céréales (maïs et sorgho); o Les paysans de l axe Mumosho et Nyangezi sont prêts à développer les cultures de patate douce, de maïs et sorgho; o Les paysans de l axe Walungu et Burhale veulent développer les cultures de patate douce, de maïs et sorgho; o Tous les paysans souhaitent un appui financier pour suppléer les revenus agricoles avec un petit commerce de survie 15

16 Une démarche à approfondir o Former et informer les paysans sur les meilleures technologies agricoles pour accroître la production de la patate douce, le sorgo et le maïs en tant qu aliments rassasiant. o De là, il faut promouvoir les techniques de lutte contre les parasites et trouver des semences plus adaptées et répondants aux exigences agro-écologiques. o La vidéo rurale comme outil d éducation en milieu paysan est à considérée pour l alerte agricole/ et la renforcement de la recherche action en milieu paysan 16

17 Une démarche à approfondir(suite) o Les cultures de haricots et de soya sont recommandées et peuvent suppléer aux efforts des cultures maraîchères existantes. o Ces cultures peuvent être associées avec la bananeraie et les champs de manioc qui ont survécu des attaques des ravageurs agricoles. o Favoriser la promotion des aliments traditionnels ( ignames, taro, légumes et fruitiers sauvages divers o Accompagner les paysans dans les activités agroécologiques familiale avec la promotion des Kitchengarden 17

18 MERCI BEAUCOUP ASANTE SANA MURAKOZE CANE KWOKWO BWENENE THANKS A LOT DANKE SCHOEN 18