LA NATURE DEMAIN PAYSAGE RAPPORT FINAL

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1 LA NATURE DEMAIN PAYSAGE RAPPORT FINAL ASSOCIATION SUISSE POUR LE SERVICE AUX REGIONS ET COMMUNES SCHWEIZERISCHE BERATUNGSGRUPPE FÜR REGIONEN UND GEMEINDEN ASSOCIAZIONE SVIZZERA DI SERVIZIO ALLE REGIONI E AI COMUNI BRIG CHATEAU-D'OEX LAUSANNE SIERRE TESSERETE VISSOIE SEREC, 1837 CHÂTEAU-D OEX, TEL , FAX , serec.adpe@gve.ch SEREC, Av. de Tivoli 8, 1007 LAUSANNE, TEL , FAX , serec.laus@gve.ch SEREC

2 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage TABLE DES MATIERES 1. INTRODUCTION Contexte Objectifs Approche et méthode Contenu du rapport PROBLEMATIQUE Qu'est-ce que le paysage? Des mutations importantes Deux réalités complémentaires LE PAYSAGE RURAL VAUDOIS : UNE COMBINAISON DE TYPES D'ESPACES Eléments structurants Etat des lieux Enjeux par types d'espaces Espaces boisés Espaces agricoles Espaces aménagés et bâtis Espaces naturels Espaces de tourisme et de loisirs LES MOYENS D'INTERVENTION ET DE GESTION Une préoccupation récente Les outils stratégiques Niveau national : CPS (Conception Paysage Suisse) Niveau cantonal : ND (La Nature Demain) et COCAP (Conception Cantonale du Paysage) Les outils opérationnels a disposition des regions CEP (Conception d'évolution du paysage) et schéma de développement du paysage La Charte paysagère Conclusions concernant ces nouveaux outils d'orientation Les outils des politiques publiques Observatoire du paysage Améliorations foncières Agriculture et environnement Les instruments d'aménagement du territoire Conclusions concernant les outils des politiques publiques ESSAI DE SPATIALISATION DES OUTILS PROPOSES Entités paysagères et échelle d'analyse Types de paysage et entités paysagères EN GUISE DE CONCLUSION...31 BIBLIOGRAPHIE...32

3 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 1 1. INTRODUCTION 1.1. CONTEXTE Le Département de la Sécurité et de l'environnement (DSE), par son Service des Forêts, de la Faune et de la Flore (SFFN), travaille actuellement à l'élaboration de La Nature Demain (ND). Plusieurs thèmes 1 y sont traités, dont celui du Paysage, par le biais, d'une part de son évolution, et d'autre part, à travers des outils de gestion, d'évaluation et de suivi. La ND, conception cantonale pour la protection de la nature et des paysages, permettra de répondre à un besoin exprimé tant par des initiatives locales ou régionales, que par les organisations de protection de la nature et des motions parlementaires. Il s'inscrit au niveau fédéral dans le cadre de la Conception Paysage Suisse (CPS) élaborée par l'ofefp et l'ofat et approuvée par le Conseil fédéral en 1997 et il répond, au niveau cantonal, à l'initiative législative Jean Fattebert demandant au Conseil d'etat une nouvelle répartition des tâches entre Confédération et cantons en matière de protection de l'environnement. Les conclusions de la ND seront intégrées dans le Plan directeur cantonal (PDCn), actuellement en révision, dans lequel figureront aussi les objectifs de la COCAP (Conception Cantonale du Paysage). Les complémentarités entre ces deux instruments seront recherchées notamment par le biais des études menées dans le cadre du PDCn. Les études thématiques directement concernées sont celles sur le paysage et le territoire rural, auxquelles SEREC a participé en tant que mandataire OBJECTIFS Dans ce contexte et dans le cadre des principes de travail définis par Conservation de la Nature (CN), SEREC a eu pour souci d'aider cette dernière à atteindre ses objectifs, par rapport au thème de cette étude, à savoir : coordonner les réflexions issues de la COCAP (PDCn) avec celles de la ND; mettre en évidence les liens avec les thèmes du Plan directeur cantonal, en particulier le paysage, le territoire rural; examiner l'opportunité des outils proposés (schéma de développement du paysage et observatoire) pour orienter l'évolution du paysage en fonction des objectifs de la ND; mettre en évidence l'intérêt des outils proposés pour la préservation, la gestion et le suivi des éléments constitutifs naturels du paysage (monuments naturels, biodiversité, sol, eau, etc.) et préciser le contenu de ces outils (ce dernier objectif relève plus du travail de synthèse que de ce rapport). 1 Les autres thèmes sont : la biodiversité, les eaux, les géotopes, les forêts, l'agriculture, les parcs, les mielieux naturels et l'aménagement du territoire.

4 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage APPROCHE ET METHODE Sur cette base et compte tenu du budget à disposition pour la réalisation de cette étude, SEREC a proposé le déroulement suivant : valorisation des travaux récemment menés par SEREC, à savoir : dans le cadre de la révision du Plan directeur cantonal, l'étude test paysage au Pays-d'Enhaut et le territoire rural et les travaux antérieurs; discussion et validation des rapports successifs en concertation étroite avec la Conservation de la Nature (CN). SEREC est donc parti des connaissances disponibles en les alimentant notamment à travers les mandats menés en relation directe avec le thème. Cette approche concertée avec la CN a permis de prendre en compte les attentes en termes de contenu formulées pour la ND CONTENU DU RAPPORT Le présent rapport se compose de cinq parties. La première (chapitre 2) contient une définition du paysage, telle qu'elle a été définie par la COCAP et appliquée dans les étude test du Plan directeur cantonal. La problématique paysagère est exposée, de manière à rendre compte des différentes dimensions et perceptions qui entourent ce thème. La deuxième (chapitre 3) s'attache à analyser brièvement le paysage vaudois et plus particulièrement le paysage rural étant donné les multiples implications de nature dans le territoire rural. Les éléments qui le structurent y sont présentés notamment par le biais une analyse des statistiques de la superficie et de leur évolution. Cette partie se termine par l'exposé des enjeux (chances et risques) des différents types d'espaces qui composent le paysage rural. La troisième (chapitre 4) présente les outils actuellement disponibles pour intervenir, gérer et suivre le paysage dans son évolution à différentes échelles territoriales. Le diagnostic actualisé porte sur les outils stratégiques (politique paysagère) tant au niveau national (CPS) que cantonal (COCAP, ND) et les outils opérationnels (évolution et gestion paysagère) qui en découlent (CEP - conception d'évolution du paysage ou schéma de développement du paysage -, charte paysagère, plan de paysage, observatoire du paysage). La quatrième (chapitre 5) partie identifie un certain nombre d'entités paysagères dans lesquelles les différents outils peuvent être utilisés. Ces entités sont définies en combinant les éléments structurants de la géographie paysagère et la carte des espaces d'intercommunalité du canton. La cinquième (chapitre 6) partie tente une conclusion axée sur les relations existantes ou à créer avec les autres processus en cours, notamment le Plan directeur cantonal et les thèmes "territoire rural" et "paysage".

5 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 3 2. PROBLEMATIQUE 2.1. QU'EST-CE QUE LE PAYSAGE? Dans un cadre territorial donné, la composante humaine et la composante naturelle interagissent et déterminent l utilisation de l espace et en définitive l aspect du paysage. La figure ci-dessous illustre les éléments indispensables dans toute élaboration de stratégie de développement territorial dont le paysage est au centre des préoccupations. Figure 1 : Le paysage : un fonctionnement en systèmes NATURE PAYSAGE HOMME CADRE TERRITORIAL MONDE VIVANT - Faune - Flore MONDE MINERAL - Sous-sol - Sol - Climat - Eau ASPECT DU PAYSAGE UTILISATION DE L ESPACE INTENSITE ECONOMIE Secteurs I, II et III CULTURE Système de valeurs SOCIETE Démographie Org. Sociale INSTITUTIONS Politiques Cadres légaux PRESSIONS EXTERNES Demande - Ressources - Espaces Mesures d ordre politique - AT - Protection nature - Economie Source : Adaptation du schéma de MM. B. et P. MESSERLI, MAB Suisse, tiré de "Géographica Helvetica", No 4 / 1978 Quatre éléments spécifiques sont à la base de la composante humaine du système : l'économie et la finance qui se chargent de la production et de la répartition des biens et des services; la politique et les institutions qui sont à la base des processus de décision et qui proposent les objectifs, les moyens d'action et d'influence; l'élément socio-démographique qui détermine l'organisation sociale et le profil démographique de la population; la culture qui englobe les modes de vie et le système de valeurs des acteurs. La nature, quant à elle, se subdivise en règne vivant (faune, flore) et en règne minéral (géomorphologie, géologie, hydrographie et climat). La rencontre de ces deux éléments détermine les écosystèmes, la vocation et les ressources naturelles du site. A l'extérieur du cadre territorial, des facteurs d'ordre économique, politique ou social exercent des pressions sur la dynamique interne. Le paysage est la résultante de l'interaction entre ces différents systèmes. La gestion et le suivi du paysage par les acteurs locaux ou régionaux est une préoccupation relativement récente. Toute démarche et approche paysagère devra d'abord chercher à préciser ce qui fait la valeur de leur paysage.

6 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 4 Pour cela, il faut : faciliter l'acquisition de nouveaux concepts, liés à l'analyse paysagère et nécessaires à la démocratisation de l'entretien et de la gestion du paysage; inciter à la définition d'objectifs en matière de paysage, résultant de la compréhension du paysage d'un lieu donné, mais aussi d'un projet global concernant le territoire; d'expérimenter de nouveaux outils de gestion pour orienter l'évolution du paysage en fonction de ces objectifs DES MUTATIONS IMPORTANTES Pendant des siècles, le paysage du canton de Vaud, en tant que cadre territorial donné, a été façonné par les actions de ses habitants, normalement, sans qu'ils y pensent. Il est le résultat de l'organisation d'une société, de ses techniques et de son activité économique qui ont donné leur empreinte au site. Cependant, la rationalisation des activités économiques, ainsi que l'évolution de l'urbanisation ont contribué, dans une large mesure, à une forte perte d'identité de la plupart des paysages ruraux régionaux. Les paysages ont subi plus de transformations pendant les quarante dernières années qu'au cours de tous les siècles qui précèdent. Le développement économique, accompagné par une mobilité individuelle très élevée avec, à disposition, des moyens techniques de plus en plus performants, entraînent un bouleversement de certains territoires. Ainsi le développement des grandes infrastructures, I'extension de l'urbanisation, la rationalisation de l'agriculture ou l'abandon des terres les plus défavorisées ont provoqué des transformations importantes. Dans la même période, la société a également évolué. La population suisse, encore largement rurale il y a cinquante ans, est devenue majoritairement citadine. Elle a des activités urbaines, adopte des modes de vie urbains, se déplace et sa mobilité lui fait découvrir d'autres horizons, d'autres modèles. Ses rapports à la nature ont donc considérablement changé, ses repères ne sont plus les mêmes. Aucune région du Canton de Vaud n'a été épargnée par ces mutations. Si la législation a permis de préserver les richesses les plus représentatives du patrimoine paysager vaudois, il n'en demeure pas moins que la majeure partie du territoire a évolué, tantôt de manière spectaculaire et rapide (par exemple l'ouest lausannois, la Terre Sainte), tantôt discrètement mais non moins irrémédiablement (par exemple le Pays-d'Enhaut en raison de l'abandon de nombreux pâturages ayant comme conséquence l'extension de la forêt ou encore le Gros de Vaud du fait des améliorations foncières). Si, malgré des mutations importantes, le paysage de certaines régions du canton de Vaud est resté relativement bien typé ou préservé, il n'échappe pourtant pas à une menace de banalisation ou de dégradation. Celle-ci est cependant difficile à cerner et à contrôler car diffuse, tant dans le temps que dans l'espace. De manière générale, c'est une tendance à l'encombrement qui frappe : de nombreux équipements, des routes et des constructions sont implantées dans les champs, les prés et les pâturages, ailleurs c'est la forêt qui gagne du terrain, là aussi au détriment de la structure fine du paysage (haies, arbres isolés ou cordons boisés, clairières, etc.). Bref, le paysage subit une perte de typicité des éléments qui le caractérisent. Son organisation et la puissance d'évocation des relations historiques et fonctionnelles tissées entre une communauté et son environnement physique et entre les éléments du paysage eux-mêmes deviennent de plus en plus difficile à cerner. On dit alors qu'il

7 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 5 perd sa lisibilité. Diffuse, cette évolution n'apparaît pas toujours clairement aux yeux des acteurs locaux. Certains d'entre eux vont même jusqu'à l'ignorer. De plus, les regards portés sur le paysage évoluent en fonction de demandes sociales, qui sont peut-être de plus en plus divergentes ou en tous cas hétérogènes. C'est donc également le regard porté sur le paysage qui change alors que la valeur du paysage est de plus en plus reconnue comme cadre de vie pour les habitants et comme élément de patrimoine qui prend une valeur croissante comme argument économique. Enfin cette évolution a une incidence directe et importante sur les milieux naturels et la biodiversité : la consommation du sol (urbanisation et voies de communication); l'appauvrissement de la richesse biologique des terres exploitées (intensification de l'agriculture, plantations forestières, etc.), des réseaux hydrographiques (corrections des cours d'eau, etc.); la fragmentation des réseaux biologiques et corridors d'échanges nécessaires au bon fonctionnement des écosystèmes; la raréfaction ou la disparition de certains milieux naturels (hauts marais, bas marais, etc.) DEUX RÉALITÉS COMPLÉMENTAIRES Il ne s'agit pas de chercher une définition unique et universelle qui ne satisfera jamais tout le monde, mais d'intégrer à la définition du paysage la diversité des points de vue. En effet, chaque individu a sa vision du paysage, liée à son système de valeurs. Et il en va de même pour les groupes sociaux : chaque groupe s'approprie l'espace par l'usage qu'il en fait. Le paysage est donc la manifestation concrète d'une communauté sur un territoire. Ainsi, "le paysage est le produit de notre perception critique" et "le paysage est un espace auquel on s'identifie" 2, Un territoire prend sa dimension paysagère de par le fait qu'il est perçu par les hommes. En façonnant les espaces et par les regards qu'elles portent sur eux, les sociétés leur donnent un sens. Ils deviennent alors paysages. Notre appréhension de l'espace est une construction : la réalité physique passe au travers de la subjectivité humaine et s'y transforme en réalité sensible. Ainsi, les perceptions sensorielles du sujet (vue, ouïe, odorat, toucher) sont interprétées par les éléments culturels. Le paysage est une notion difficile à cerner, notamment en raison de sa dimension subjective qui permet des points de vue différents. Aujourd'hui cette notion se réfère souvent aux espaces naturels et ruraux exceptionnels laissant, à l'écart les paysages quotidiens. En façonnant les espaces et par les regards qu'elles portent sur eux, les sociétés leur donnent un sens. Cette "dimension sensible" comprend des valeurs affectives, identitaires, historiques, symboliques, voire utilitaires qu'un visiteur, dans sa perception, ou un habitant, dans sa pratique quotidienne, attache à un lieu. Sous cet angle, le paysage est dans le sujet (dans notre tête) autant qu'il est dans l'objet (les choses de l'environnement). Il comprend aussi bien la nature, la forêt, I'aire agricole que l'espace urbanisé des villes 3. Si l'on privilégie, dans l'appréhension du paysage, une des ces deux réalités, la réalité physique (objet) aux dépens de la réalité sensible (sujet), on ignore l'une des deux faces de la réalité, alors que c'est la relation entre ces deux faces qui fait le paysage 4. L'échelle du temps compte : le 2 in "Le paysage entre hier et demain", OFEFP COCAP 4 Ibidem

8 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 6 sujet et l'objet s'inscrivent dans un processus temporel, et la lecture de l'histoire est un élément essentiel pour l'interprétation de la réalité physique. La dimension sensible comprend donc les valeurs symboliques affectives, identitaires, historiques, voire utilitaires qu'un visiteur, dans sa perception, ou un habitant, dans sa pratique quotidienne, attache à un lieu. Par leurs spécificités, les paysages reflètent l'histoire et les rapports qu'entretient l'homme avec le territoire, contribuant ainsi à la diversité des identités locales et régionales. Ce patrimoine a une valeur considérable, ce qui ne présuppose nullement qu'il ne doit pas évoluer mais que cette évolution doit se faire avec précaution, en respectant le territoire. Dans certains cas, la protection de sites exceptionnels s'impose. Dans d'autres cas, il s'agit de préserver ou réhabiliter les identités régionales par des mesures de planification à caractère global, impliquant tous les acteurs qui agissent sur le territoire. Dans d'autres cas encore, la mise en valeur des identités locales est liée à un projet d'amélioration du cadre de vie quotidien. Du point de vue de la ND, le paysage est surtout objet, comme cadre dans lequel des espèces et milieux naturels menacés peuvent être conservés et redynamisés. Le paysage est alors le dénominateur commun entre les objectifs de conservation et le gestionnaire ou le propriétaire du territoire. Il est le support du travail d'information des collectivités locales et exploitants et de la concertation, nécessaires à la protection des milieux et au développement des réseaux biologiques.

9 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 7 3. LE PAYSAGE RURAL VAUDOIS : UNE COMBINAISON DE TYPES D'ESPACES 3.1. ELÉMENTS STRUCTURANTS La nature ayant sa manifestion la plus marquée en milieu rural, nous nous occupons ici du paysage rural vaudois qui est le jeu de superpositions des espaces agricoles, boisés, naturels et aménagés. Le paysage rural comprend ainsi divers espaces caractérisés par des éléments propres. Figure 2 : Eléments structurant le paysage rural ESPACES AGRICOLES ha (49% superficie VD) exploitations agricoles Taille moyenne des expl.: 22 ha SAU VD représente 11,2% SAU CH Facteurs de mutation - Politique agricole CH - Législation environnementale et AT - Etat des infrastructures - AF - Adaptation au marché international - Proximité des centres urbains MILIEUX NATURELS Facteurs de mutation - Politique protection de la nature et des sites - Abandon de l utilisation agricole du sol - Aug. des surfaces classées PAYSAGE RURAL ESPACES BOISES ha (36% superficie VD) 75% propriété publique 400 exploitations forestières Progression de 751 ha en 10 ans (0,74 % surf. totale) Facteurs de mutation - Politique sylvicole - Législation environnementale - Déprise agricole TOURISME ET LOISIRS Infrastructure Superstructure Facteurs de mutation - Changements climatiques - Accessibilité - Augmentation de la fréquentation (loisirs) - Différenciation de la demande des loisirs et d espaces de détente ESPACES BATIS ET AMENAGES ha (6% superficie VD) Franges des agglomérations Villages, hameaux et habitat forain Facteurs de mutation - Politique de l aménagement - Politique des transports - Croissance démographique - Suburbanisation - Attractivité du territoire rural (résidences) - Croissance de la mobilité Source : SAT, "Territoire rural", révision du PDCant, SEREC / Fischer & Montavon SA, Le territoire rural est porteur d'activités économiques multiples. Il est l'enjeux d'attentes sociales variées. L'évolution des techniques, l'internationalisation des échanges marchands, les changements des attentes sociales et les adaptations des politiques publiques constituent des facteurs déterminant du devenir du territoire rural. L'agriculture, la sylviculture, le tourisme et les loisirs, les milieux naturels,

10 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 8 l'urbanisation, chacune de ces dimensions et caractérisée par des données structurelles et par des facteurs d'évolution et de mutation spécifiques ETAT DES LIEUX Les mutations en cours peuvent entraîner, si elles ne sont pas maîtrisées, des transformations importantes. Les risques se concentrent notamment sur les paysages que l'on peut qualifier de "franges" (franges urbaines), qui demandent une attention renforcée, mais aussi les territoires exposés aux dangers d'aménagements qui ne tiennent pas, ou mal, compte du caractère original des lieux. Parmi ces dangers, on compte des projets d'infrastructures mal adaptés, la spéculation immobilière, etc. Pourtant les risques de la dégradation de la diversité des paysages sont souvent plus sournois car liés à une lente érosion de leur diversité biologique, une banalisation progressive des sites et une fragmentation continue des réseaux écologiques. Aussi les statistiques d évolution de l utilisation du sol mériteraient d être complétées par d autres indicateurs de l évolution de l évolution paysagère tels que l apparition ou la disparition de haies et cordons boisés ( ), l évolution des surfaces de compensation écologiques dans l agriculture (superficie par type de compensation), la canalisation ou la restauration du lit des cours d eau, etc. Tandis que notre cadre de vie quotidien se transforme et s'uniformise, on observe aussi une identification collective à des valeurs profondément ancrées dans le vécu de la population, dont le territoire est le support. Ces liens culturels nécessitent une approche sensible, basée sur la compréhension du territoire : capter les forces en présence, analyser les processus d'évolution du site et ses moments de rupture, identifier les éléments de permanence ou, au contraire, de variance qui donneront un sens à l'action, tenir compte aussi des liens affectifs, symboliques, d'usage qui unissent l'homme à son environnement (ce qui impose de plus agir en association avec le public). Cet égard pour le site et ses composantes historiques ne présuppose nullement une continuité obligée, mais une démarche d'anticipation concrétisée par une planification ou la définition de pratiques respectueuses de l'histoire et des composantes du lieu ainsi que de ses valeurs naturelles. Dans le cas de paysages ruraux traditionnels (relativement proches de l'état naturel ou résultant d'une certaine continuité des activités humaines dont ils sont l'expression) la diversité et la typicité actuelle (et résiduelle) des paysages ne peuvent plus être considérées uniquement comme le résultat "naturel" de diverses activités traditionnelles. Cette qualité est menacée et sa préservation fait l'objet d'attentes diverses et parfois contradictoires. Elle peut être perçue comme une chance, comme un patrimoine à faire fructifier et par conséquent à entretenir. Elle peut justifier un repli identitaire face à une domination croissante sur le devenir des territoires périphériques. L'approche paysagère devrait donc également provoquer l'approfondissement de la réflexion du territoire quant à son positionnement dans un vaste réseau d'organisation du territoire, allant des régions voisines à l'échelle européenne. Tableau 1 : Utilisation du sol dans le canton de Vaud Modes d'utilisation du sol 79/85 92/97 Evolution 79/85 92/97 % 79/85 92/97

11 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 9 ha % ha % ha % Forêt (sans forêt buissonnante) 92' % 93' % % Forêt buissonnante 1' % 1' % % Autres surfaces boisées 7' % 7' % % Subtotal "forêt" 101' % 102' % % Arboriculture, viticulture, horticulture 7' % 7' % % Prés et terres arables, pâturages locaux 105' % 102' % -2' % Alpages 29' % 29' % % Subtotal "agriculture" 143' % 139' % -3' % Lacs % % % Cours d'eau % % % Végétation improductive 5' % 5' % % Surfaces sans végétation 6' % 6' % % Subtotal "surfaces improductives" 13' % 13' % % Aires de bâtiments 11' % 13' % 1' % Aires industrielles 1' % 1' % % Surfaces d'infrastructure spéciale 1' % 1' % % Espaces verts et lieux de détente 1' % 1' % % Surfaces de transport 8' % 9' % % Subtotal "urbanisation" 23' % 26' % 3' % TOTAL 282' % 282' % 0 0.0% Source : OFS, statistiques de la superficie, 1979/85 et 1992/1997. En tant que thème transversal, il s'agira de définir les relations existant entre paysage et nature, paysage et agriculture, paysage et urbanisation, paysage et infrastructures, ainsi que déterminer les enjeux attachés à chaque entité paysagère ENJEUX PAR TYPES D'ESPACES L'enjeu principal est la mise en valeur durable du paysage en tant qu'expression qualitative du rapport de notre société à son environnement. Cet enjeu se décline selon les types d'espaces, définis par l'utilisation du sol (cf. ci-après) et par la dynamique de ce dernier (pression ou déprise d'activités). Les enjeux exposés ci-dessous sont adaptés des rapports établis dans le cadre de la révision du PDCant sur les thèmes "territoire rural" et "paysage.

12 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage ESPACES BOISES Chances Mosaïque de forêts qui contribue à diversifier et à structurer le paysage. Définition des vocations des espaces boisés : protection physique; production; délassementrécréation; nature-paysage (PDF). Maintien des bosquets, arbres et vergers qui animent le paysage, du modelé irrégulier des lisières, etc. Maintien des sites boisés à vocation de récréation proches des villes et villages Maintien de cordons boisés le long des cours d'eau ou dans les stations écologiques particuliers, source de biodiversité et base de réseaux écologiques ESPACES AGRICOLES Chances Multifonctionnalité de l'agriculture répondant à la fois aux exigences du développement durable et à celles du marché (contribution à la sécurité de l approvisionnement de la population, à la conservation des ressources naturelles, à l entretien du paysage rural et à l occupation décentralisé du territoire). Variété des paysages dans les diverses régions du canton, avec un espace agricole vivant, trame essentielle à la continuité du paysage et de la qualité du territoire. Soutien de manière coordonnée de l'agriculture dans sa tâche de diversification des milieux naturels et paysagers. OQE Sauvegarde et entretien du paysage rural par une politique AF. Maintien et valorisation du bâti traditionnel remarquable (Image AOC / Terroir / Tourisme). Maintien des microstructures : arbres épars, clôtures, vieux chemins, vergers, fontaines, etc. Risques Extension naturelle de la forêt, avec les problèmes de fermetures de paysage et d impacts sur l agriculture et le tourisme. Pression des activités de détente et loisirs sur certains secteurs forestiers qui servent de refuge à certaines espèces. Rupture des réseaux boisés par les grandes infrastructures. Risques Menaces de rupture d équilibre / perte d identité, lisibilité et typicité par la fragmentation et l'encombrement (multifonctions/réseaux/signalisation). Déprise agricole (coteaux en particulier) et fermeture des paysages par l avancée de la forêt. Surfaces agricoles menacées d abandon. Altération des paysages et du patrimoine par des reconversions inappropriées de constructions agricoles ou de leurs abords. Banalisation et uniformisation du paysage visuel. Baisse d'exploitation agricole et des modes d'exploitation entretenant la diversité des paysages et des milieux. Intégration des bâtiments agricoles modernes (ruraux, silos, balles, ) Espaces ouverts utilisés pour les activités de récréation. Les constructions nouvelles et l'intégration paysagère des nouveaux ruraux compte tenu de leurs grandes dimensions et des moyens financiers limités des agriculteurs pour soigner l'architecture.

13 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage ESPACES AMENAGES ET BATIS Chances Maintien ou création d'aires de détente insérées dans le maillage urbanisé et facilement accessibles (parcs, forêts, espaces semi-naturels, paysage agricole) renforçant l'identité et la qualité des villages et localités. Revalorisation et requalification de la qualité des villages et sites touristiques (entrées, traversées, lieux publics, cheminements piétonniers). Intégration des zones artisanales et requalification des portes d entrée des localités, intégration des routes et ouvrages. Réintroduction d'espaces naturels dans les aménagements urbains et les projets de construction ESPACES NATURELS Chances Gestion du patrimoine naturel et culturel dans un esprit de préservation et de mise en valeur des identités. Gestion des ressources naturelles dans un esprit d'utilisation mesurée (sol, sous-sol, eau, air, énergies,...) et de préservation de la biodiversité. Croissance des SCE. Suivi des objectifs de protection. Gestion des complémentarités production protection dans les surfaces agricoles; régionalisation des paiements directs Sensibilisation et information des touristes et prestataires touristiques, des jeunes, etc. Risques Banalisation et uniformisation des sites et des paysages par l'étalement des zones à bâtir et le développement des infrastructures. Aménagements dégradants / transformations. Intégration des routes et ouvrages. Encombrement du paysage rural par les réseaux d'équipements (lignes électriques, routes, etc.). Gestion des zones à bâtir : rupture de l harmonie des formes, linéarité, etc. Risques Gestion des usages / conflits touristiques, agricoles, forestiers dans les zones protégées et les zones sensibles. Isolement des biotopes et appauvrissement des réseaux biologiques. Méconnaissance des objectifs de protection et des règles de gestion des biotopes au niveau local ESPACES DE TOURISME ET DE LOISIRS Chances Risques Préservation du paysage et de la biodiversité Sites naturels très fréquentés : organiser les dans l'intérêt du développement du tourisme cheminements, aménager lieux de détente et rural en particulier. Soutien d'action de valorisation : sentiers de découverte, aménagements de sites, etc. Points de vue à mettre en valeur le long des axes de communication. Sensibilisation par la suggestion pour faire découvrir les spécificités du paysage. stationnements. Canalisation et orientation du public utilisateur d espaces naturels pour la détente et les loisirs. Pression accrue sur les espaces et espèces sensibles.

14 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage LES MOYENS D'INTERVENTION ET DE GESTION 4.1. UNE PREOCCUPATION RECENTE Encore trop souvent le développement et l'aménagement sont le résultat d'actions sectorielles non concertées: à l'ingénieur de concevoir la route ou la correction d'une rivière, à l'architecte de concevoir un nouveau bâtiment, à l'agronome de planifier l'exploitation du sol. Par contre, de par la nature transversale des problèmes traités, la plupart des acteurs concernés par les questions liées à l'environnement et au paysage ont mesuré la nécessité d'agir dans un esprit interdisciplinaire. De plus, le paysage étant un patrimoine commun, il est à considérer comme l'affaire de tous et pas seulement celle de quelques spécialistes. Il est donc nécessaire de réfléchir ensemble à des solutions globales pour favoriser l'émergence de notions communes et de réponses adaptées à un contexte en constante évolution. Une telle gestion implique une approche globale: la démarche paysagère doit non seulement prendre en compte l'ensemble des acteurs pour éviter toute vision partielle ou cloisonnement, mais aussi n'exclure aucun type d'espace (espaces naturels, ruraux, territoires urbains). Il ne s'agit pas de se concentrer sur des paysages sortant de l'ordinaire selon certains critères, mais de s'occuper aussi des paysages quotidiens, quelles que soient leurs caractéristiques. La Conception Paysage Suisse (CPS) considère le paysage comme le "milieu vital de l'être humain, des animaux et des plantes", qui assume des fonctions en qualité de "bien culturel, de patrimoine, de site d'activités économiques et d'aire de détente". Le paysage y est donc défini de manière globale. Ainsi, il s'agit d'envisager le paysage comme un processus dynamique: il est sans cesse en évolution, aussi bien à travers les dynamiques naturelles qu'à travers celles des activités humaines ainsi que des perceptions et des attentes de la société. Compte tenu de ce qui précède, nous partons de l'idée qu'une politique de paysage ne peut pas être envisagée en soi. Elle ne peut qu'être le reflet de la cohérence entre les objectifs d'un territoire concernant le développement économique, la politique d'aménagement ou la protection de l'environnement, puisque le paysage de demain sera l'expression de leur résultante sur le paysage d'aujourd'hui. L'intérêt de l'approche paysagère réside justement dans l'invitation à mettre en cohérence ces objectifs, invitation suscitée par la volonté de les incarner dans un territoire et dans la perception que les acteurs de ce territoire en ont (sentiment d'appartenance). Les législations fédérales et cantonales dont on dispose aujourd'hui constituent des lois protectrices du paysage. Les moyens mis à disposition par ces législations ont permis de sauvegarder de nombreux objets dignes de protection. Toutefois aucune législation n'incite à prendre en compte la dimension culturelle du paysage. Ainsi, des outils de gestion et surtout de valorisation du paysage liés à une véritable politique du cadre de vie et de développement durable font défaut.

15 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 13 Les moyens envisagés sont : la sensibilisation des acteurs à la question du paysage (par le biais de publications, de formations, de colloques ayant pour but de développer des bases de compréhension communes); l'identification des processus d'évolution des paysages et les moyens de suivre leurs évolutions (observatoire); le soutien des initiatives des collectivités en faveur du paysage et la mise en place d'outils incitatifs, non juridiques, favorisant l'expression de projets collectifs à l'échelle intercommunale, sous forme de plans ou de chartes de paysage; l'engagement, dans un cadre partenarial, de processus globaux de préservation, de gestion, de valorosation et d'aménagement des territoires, de type "parc naturel régional"; l'identification des caractères propres aux entités paysagères qui composent le territoire (pays, terroirs...) à des fins de planification; la poursuite de la politique de protection des éléments naturels et bâtis de grande valeur; la poursuite, sur l'ensemble du territoire vaudois, de la promotion et de la restauration des réseaux écologiques permettant une dynamique naturelle à toutes les échelles. Dans une optique de qualité globale, qui s'applique aussi bien aux méthodes qu'au territoire, il s'agit d'avantage de modifier notre approche du paysage que de compléter l'arsenal juridique. Mieux prendre en compte la dimension culturelle du paysage, en plus de sa dimension physique, implique la mise en place de procédures de participation plus active des différents acteurs du paysage (communes, aménageurs, propriétaires, agriculteurs, habitants) mais aussi une meilleure coordination des différentes actions qui ont une incidence sur le paysage, en particulier au sein de l'etat LES OUTILS STRATEGIQUES NIVEAU NATIONAL : CPS (CONCEPTION PAYSAGE SUISSE) La CPS, élaborée par l'ofefp et l'ofat et approuvée par le Conseil fédéral en 1997, est un instrument de coordination de mesures sectorielles de la Confédération et des cantons afin de conserver et de valoriser la diversité biologique et paysagère NIVEAU CANTONAL : ND (LA NATURE DEMAIN) ET COCAP (CONCEPTION CANTONALE DU PAYSAGE) La ND, en voie d'élaboration par le DSE - SFFN, poursuit des objectifs de protection de la nature et des paysages. Il répond, au niveau cantonal, à l'initiative législative Jean Fattebert demandant au Conseil d'etat une nouvelle répartition des tâches entre Confédération et cantons en matière de protection de l'environnement. La COCAP, élaborée par le DINF SAT, poursuit des objectifs de valorisation et de gestion du paysage liés notamment à sa dimension globale (paysage vu comme une synthèse de toutes les actions dans l'espace), qui devra être intégrée dans la révision du plan directeur cantonal.

16 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage LES OUTILS OPERATIONNELS A DISPOSITION DES REGIONS CEP (CONCEPTION D'EVOLUTION DU PAYSAGE) ET SCHEMA DE DEVELOPPEMENT DU PAYSAGE Qu'on l'appelle CEP (Conception d'evolution du Paysage) ou schéma de développement du paysage, les objectifs poursuivis sont les mêmes. Nous parlons ici d'une CEP, mais dans l'esprit il s'agit du même instrument. La CEP est la traduction française du LEK (Landschaftsentwiklungskonzept). Objectif et utilité d'une CEP Une conception évolutive du paysage élaborée de manière participative est une esquisse du développement souhaité d'un paysage donné, compte tenu d'une utilisation durable et d'une valorisation écologique et esthétique du paysage. L'élaboration d'une CEP est un processus (bottom up) basé sur une large participation et sur l'intégration de différents intérêts et formes d'utilisation. Le fait qu'une large partie de la population s'intéresse au paysage et à son avenir amène à une relation partenariale avec différents groupes d'utilisateurs (reconnaissance des agriculteurs en tant qu'utilisateurs et façonneurs du paysage). Avec une CEP, une large partie de la population devrait être interpellée et s'engager dans un développement durable du paysage. Intégration du paysage dans son entier et des différentes utilisations Approche globale: la CEP tient compte des utilisations qui ont une importance pour un paysage donné (agriculture, foresterie, récréation, faune et flore). En plus de ces utilisations on tient compte également de l'image du paysage et d'autres besoins sociaux. Caractére non-obligatoire d'une CEP - en même temps sa force et sa faiblesse La CEP se situe entre des lignes directrices et un programme. Si les lignes directrices définissent les objectifs généraux, la CEP précise ceux-ci objectivement et par rapport à l'espace (sur carte, selon une échelle adaptée au domaine traité), mais ne donne pas forcément la planification et le financement des mesures comme le fait un programme. La CEP reste un document d'orientation et d'intention, dont certains volets peuvent faire l'objet de contrats ou de conventions. Elle n'est pas un outil d'aménagement du territoire avec force réglementaire (plan directeur ou plan sectoriel). La CEP mise sur le volontariat Elaborer une CEP c'est viser avant tout à revaloriser le paysage. Beaucoup de mesures concernent les utilisateurs du paysage (communes, agriculteurs, propriétaires de forêts et de maison) et leur mise en œuvre repose en principe sur une base volontaire - appuyée par de l'information, du conseil et des incitations financières. CEP - une tâche pour tous les niveaux politiques Au niveau fédéral, cf. Concept Paysage Suisse

17 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 15 Au niveau cantonal, plusieurs cantons (AG, BE, ZH) ont élaboré une CEP cantonale ou des lignes directrices qui aident les communes à s'orienter. Au niveau communal ou intercommunal, la CEP est un instrument intéressant de management environnemental dans le cadre d'un projet de territoire. Elle correspond dans ce cas à la "charte paysagère" promue dans les parcs naturels régionaux (v. ci-après). Au niveau infracommunal, la CEP peut aussi être une référence pour l'élaboration de réseaux écologiques ou aménagements concernant un territoire particulier. Rôle central des régions et des communes dans l'élaboration d'une CEP : Formulation des objectifs en fonction du caractère du paysage et des besoins et spécificités régionaux Concrétisation des objectifs dans l'espace Intégration des personnes touchées dans le processus de planification Une CEP s'adapte aux exigences locales (régionales) L'élaboration d'une CEP n'est pas un procédé normé ni uniforme. Les priorités et les manières de procéder varient selon l'entrée choisie et les conditions culturelles et politiques d'une région ou d'une commune. Il existe beaucoup d'entrées possibles pour l'élaboration d'une CEP En principe, l'élaboration d'une CEP fait toujours sens lorsque sont prévus des changements (ex: augmentation des surfaces à compensation écologique, révision du plan directeur régional ou communal un projet de construction, telle une route cantonale p.ex., besoin d'un développement touristique, etc.). Les CEP laissent des marges de manœuvre Une CEP donne des pistes pour la mise œuvre et documente les possibilités de mise en œuvre. La CEP est orientée vers la mise en œuvre, mais celle-ci n'en fait pas partie. La CEP est un outil de coordination de différentes utilisations et sert de base à des planifications ultérieures et à des activités marquant le paysage. Elle montre dans les grandes lignes le développement souhaité, sans prendre la forme d'un PGA (plan général d'affectation). Etre conscient des limites Une CEP régionale ou communale ne doit pas perdre de vue les cadres juridique, politique et économique (cantonaux ou nationaux), sachant cependant qu'elle ne peut tirer profit que des possibilités et marges de manœuvre aux niveaux régional ou communal LA CHARTE PAYSAGERE La charte paysagère (également appelée parfois le "plan de paysage") est un outil développé dans les Parcs Naturels Régionaux français dans le cadre de leur mission d'expérimentation. C'est un outil élaboré pour faciliter la tâche des collectivités locales soucieuses d'aller plus loin dans la gestion volontaire de leur paysage et de leur cadre de vie, en complément des plans d'occupation des sols, et sans obligatoirement mettre en place une nouvelle réglementation contraignante. Il est très proche de

18 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 16 la CEP au niveau communal ou intercommunal. Les chartes paysagères replacent ces actions dans une vision d'ensemble des qualités paysagères d'un territoire et des objectifs sociaux et culturels définis par rapport à leur évolution. Elles facilitent la cohérence et la visibilité de ces actions et cherchent à les démultiplier par l'engagement de partenaires très divers dans cette gestion volontaire du paysage. C'est un outil de communication et de sensibilisation, qui repose donc sur une participation la plus large possible. La charte paysagère s'élabore en général à un niveau intercommunal, car elle s'articule autour d'une relation directe entre les acteurs locaux et le paysage. Les partenaires d'une charte peuvent ou non être situés dans un parc naturel régional. En bref, la charte paysagère est un document contractuel mais non réglementaire, dont l'objectif est de proposer des actions concrètes en vue d'améliorer le cadre de vie quotidien (qualité paysagère) et l'environnement. Ce document : relate le projet paysager et environnemental d'un territoire. Il définit un schéma collectif d'aménagement de l'espace et propose des actions visant la qualité de l'environnement est le document de référence commun qui donne la ligne de conduite que chacun s'engage à respecter sur le territoire. Elle est la reconnaissance globale d'une démarche collective. C'est un document écrit et cartographique; il se conclut par des engagements du type "votre commune s'engage à " ou "les entreprises de tel secteur s'engagent à ". La charte paysagère est l'expression d'une démarche volontariste, participative et partenariale en vue de mettre à plat l'ensemble des problèmes et préoccupations paysagers. Il s'agit d'aider chacun à avoir des points de repère, des outils à sa disposition et d'être incités à les utiliser. Tout l'enjeu de la charte paysagère réside dans sa capacité à convaincre, associer et mobiliser des partenaires - les organismes institutionnels, les professionnels, les associations et les habitants - pour mettre en œuvre la politique paysagère définie et choisie par tous. L'adhésion à la charte se marque par la signature de chaque contractant. Ces contractants sont : le (ou les) groupement de communes chaque commune du groupement les partenaires professionnels, associatifs, administratifs et autres qui auront été sollicités pour s'engager, sur des conventions particulières de la charte. La charte paysagère prévoit normalement également les conditions de sa propre mise en œuvre. Elle peut contenir notamment : la désignation d'un garant, son délai de validité, les conditions de son évaluation et de sa révision, les conditions techniques de sa mise en œuvre CONCLUSIONS CONCERNANT CES NOUVEAUX OUTILS D'ORIENTATION La CEP et la charte paysagère ayant des origines distinctes, elles présentent, sous des mots différents, de grandes similitudes. Nous les distinguons ici pour indiquer qu'à partir d'un document d'orientation souhaitée du paysage selon une approche interdisciplinaire et participative, la CEP, la charte paysagère va plus loin en protocolant des engagements volontaires et publics de différents partenaires. A notre avis, la charte paysagère ne se justifie que si une structure de

19 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 17 gestion peut assurer son animation et son suivi, que cela soit au niveau d'une administration communale (service communal ou commission paysage) ou d'une organisation régionale (par exemple dans le cas d'un parc naturel régional, mais aussi comme nouvelle tâche d'une association régionale de développement). La CEP et la charte paysagère sont donc des instruments adéquats pour assurer la prise en compre de la globalité du paysage au niveau local et régional. Ils devraient en conséquence permettre d'assurer une bonne information des collectivités locales et les réels gestionnaires du paysages (agriculteurs, forestiers, etc.) sur les particularités et richesses naturelles des sites et les risques les concernant. Pour autant qu'un(e) spécialiste des réseaux biologiques accompagne l'élaboration de la conception d'évolution du paysage ou la charte, de tels instruments devraient permettre d'optimiser les processus de sécurisation et de revitalisation des réseaux écologiques à l'échelon local et régional. Ceci sans enfermer la gestion paysagère dans l'unique champ de la diversité biologique, mais en l'intégrant aux autres aspirations paysagères des gestionnaires et consommateurs du paysage, dans une nécessaire approche globale du sujet LES OUTILS DES POLITIQUES PUBLIQUES OBSERVATOIRE DU PAYSAGE Cet outil doit pouvoir mettre à disposition du acteurs intéressés un ensemble complet de données statistiques (cartes, tableaux, graphiques, inventaires) sur le paysage cantonal, accompagnées d analyses et de synthèses. Actuellement les bases de données disponibles sont celles des différents inventaires et cartographies de la flore et de la faune ainsi que la statistique d'évolution de l'utilisation du sol. Cet outil, doit ainsi : faciliter l accès aux informations disponibles sur le canton; apporter des réponses claires et précises aux questions que l'on se pose sur l'évolution du paysage vaudois; fournir une aide à la décision à toutes les autorités et administrations concernées (locales, régionales et cantonales); suivre l évolution du paysage cantonal et l application des politiques à incidence sur le paysage; anticiper les problèmes pour mieux préparer l avenir. Une coordination avec les outils mis en place pour le suivi de la biodiversité, la qualité des surfaces de compensation écologique et l"observatoire du territoire" semble indispensable pour garantir une vision globale de la politique paysagère et éviter la duplication du travail. De même il doit y avoir une alimentation réciproque entre cet observatoire du paysage et les démarches locales ou régionales de conception d'évolution du paysage ou de charte paysagère.

20 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage AMELIORATIONS FONCIERES On entend par améliorations foncières (ci-après AF) l'ensemble des mesures qui sont destinées à mettre en valeur, de façon durable, le sol (agricole, viticole, forestier ou à bâtir). Les principaux genres d'af sont le remaniement parcellaire, la construction de chemins, l'assainissement des terrains, l'adduction d'eau et les rationalisations de bâtiments. La plupart des entreprises collectives d'af sont réalisées par des syndicats (groupement de propriétaires). Les travaux d'af agricoles et viticoles sont encouragés par les pouvoirs publics (subventions prévues par l'ordonnance fédérale sur les améliorations structurelles et par la Loi vaudoise du 29 novembre 1961 sur les AF). La nouvelle conception des AF pose le principe de la multifonctionnalité des mesures à entreprendre. Elle doit prendre simultanément en considération les besoins de l'agriculture, de l'aménagement du territoire et de la protection de l'environnement. Les procédures d'étude d'impact ou les dossiers "Nature- Paysage- Environnement" garantissent que l'exécution des travaux sera compatible avec les règles de protection de la nature et du paysage. Les haies et les ruisseaux sont en principe conservés, voire revitalisés; les atteintes qui ne peuvent être évitées sont compensées par des mesures visant pour le moins au maintien tant quantitatif que qualitatif des milieux naturels. Des mesures de revitalisation supplémentaires sont généralement mises en place. Les études préliminaires permettent une meilleure coordination de l'aménagement du territoire et de la gestion foncière. Les géomètres et les aménagistes n'interviennent plus successivement sur le territoire, mais conjointement, ceci permettant une réduction des coûts et des délais de procédures. Il n'a pas encore été enregistré à ce jour de demande spécifique pour constituer un syndicat AF dans le but principal de réaliser des aménagements à caractère écologique. Depuis 1999, les efforts consentis par les syndicats AF en cours en faveur de la protection de l'environnement se sont encore renforcés (augmentation de la longueur de chemins en gravier stabilisé au détriment de chemins en béton, consolidation de rochers à Lavaux en respectant l'état naturel des lieux). De plus, certains projets ont pu profiter d une amélioration sensible de la qualité écologique et paysagère (remise à ciel ouvert de cours d'eau à Essertines- sur- Rolle et à Chéserex et mise en souterrain de lignes électriques à Yvorne, Cheseaux, Etagnières, Grandcour). Au fil des ans, un partenariat avec les associations de protection de l'environnement s'est peu à peu instauré. Plus de 25 bassins de rétention et d'infiltration ont été réalisés au cours de ces dernières années, dont 17 avec de l'eau en permanence (biotopes intéressants). Ils permettent d'écrêter les crues et de régulariser les débits dans les cours d'eau. Les chemins d'améliorations foncières sont fréquemment utilisés par les promeneurs ou les randonneurs (exemple : chemins viticoles dans le vignoble de Lavaux). Les parcours "sentiers viticoles de Lavaux" avec leurs panneaux explicatifs contribuent à la promotion touristique du canton. Il y a en outre lieu de relever que le SAF collabore avec l'epfl, le Service romand de vulgarisation agricole et d'autres services de l'etat à un projet nommé "Agriculture et Gestion Intégrée du Contexte Environnemental" (AGICE), projet consistant en un développement méthodologique et prospectif permettant de prendre en compte l'intégralité du contexte environnemental du territoire.

21 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 19 Comme on peut le constater, les améliorations foncières ont donc vécu une profonde mutation au cours de ces dernières années, au même titre que l'agriculture. Elles sont devenues multifonctionnelles, ajoutant aux objectifs toujours valables d'offrir à l'agriculture un outil de travail rationnel des buts en relation avec l'aménagement du territoire et la protection de l'environnement. Ces changements sont dus à différentes causes, tels le climat de sécurité en Europe occidentale, l'ouverture des marchés, l'apparition de surplus agricoles, une prise de conscience écologique par rapport à certains dommages causés à l'environnement par d'anciens travaux de remaniements, la reconnaissance du paysage en tant qu'élément socioculturel, etc. Aujourd'hui, les améliorations foncières ont les objectifs principaux suivants : aménager et mettre en valeur l'espace rural et les terrains à bâtir; simplifier les conditions d'utilisation du sol; promouvoir une utilisation aussi rationnelle que possible du sol dans la perspective du développement durable, en respectant les principes de l'aménagement du territoire et en ménageant et revitalisant les milieux naturels et paysagers. Les changements en cours permettent d'aboutir à des projets intégrés qui prennent en compte les impératifs de l'agriculture, de l'environnement et de l'aménagement du territoire. Les améliorations foncières deviennent ainsi un instrument efficace pour sauvegarder et entretenir le paysage rural et participer à sa revitalisation écologique : une part croissante de chemins de desserte est construite en gravier stabilisé, des bassins accumulateurs de crues sont créés, des ruisseaux remis à ciel ouvert et des biotopes aménagés. Les intérêts du tourisme pédestre sont également pris en compte. Pour que la loi encourage cette évolution, les autorités vaudoises ont donné une base légale à ces nouvelles orientations en modifiant la loi de Ainsi, les améliorations foncières se mettent au service d'une agriculture multifonctionnelle, conforme aux objectifs de la politique agricole (PA 2002). Cette nouvelle conception s'applique aux projets nouveaux et, quand cela est possible, aux projets en cours. Sa traduction concrète dans les projets ne se fait toutefois pas du jour au lendemain. Les procédures sont longues et le changement passe par une évolution des mentalités. Elle est néanmoins de plus en plus visible dans le terrain et le Service des améliorations foncières tient à jour une liste des objets réalisés présentant un intérêt écologique AGRICULTURE ET ENVIRONNEMENT La proposition d'instaurer des mesures destinées à promouvoir, à l'échelon régional, la qualité des surfaces de compensation écologique ainsi que la mise en réseau de ces surfaces dans l'agriculture est une préoccupation conjointe de l'office fédéral de l'agriculture (OFAG) et l'office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP). Ces deux offices l ont concrétisée sous la forme de l'ordonnance sur la promotion régionale de la qualité et de la mise en réseau des surfaces de compensation écologique dans l'agriculture (OQE du 15 mars 2001). Cette ordonnance permet ainsi d encourager la qualité des surfaces ainsi que la création de réseaux adéquats, à condition qu'il y ait des besoins régionaux dans ce domaine. Elle est fondée sur les principes du volontariat et des incitations financières.

22 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 20 Le législateur y instaure le principe de régionalisation, par quoi il faut entendre la définition d'objectifs en matière de flore, de faune et de paysage en conformité avec les particularités régionales. Les cantons peuvent ainsi définir leurs propres critères d'indemnisation. Il est donc indispensable que les services cantonaux de l'agriculture et ceux de la protection de la nature collaborent étroitement sur le plan de l'exécution de l'ordonnance, qui vise notamment à promouvoir: la qualité (espèces indicatives ou éléments de structure); la mise en réseau (création d habitats pour la sauvegarde à long terme des espèces sauvages, avec périmètre et mesures reportées sur un plan). Seuls les éléments de compensation écologique situés sur la surface agricole utile donnent droit à des contributions. Dans le cadre de l'étude test paysage Pays-d'Enhaut, effectuée dans le cadre de la révision du PDCant, nous avons montré l'intérêt qu'il y avait à intégrer des objectifs paysagers à la définition des réseaux écologiques dans le sens de l'oqe (par exemple le maintien de surfaces herbagères prioritaires face à la fermeture du paysage). Cette intégration est clairement de compétence cantonale LES INSTRUMENTS D'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE Promouvoir le développement en préservant l'environnement : ce programme est exactement celui du développement durable. Patiemment élaborées lors d'une large concertation, les modifications correspondantes de la loi sur l'aménagement du territoire et les constructions (LATC) ont été approuvées par le Grand Conseil le 4 février De nouveaux instruments ont été conçus (PDL notamment). Il appartient aux autorités communales de se les approprier et de tirer parti des avantages qu'ils leur assurent : des compétences accrues, des possibilités renforcées de prendre l'initiative et des procédures plus souples pour favoriser le développement local et la possibilité de considérer le paysage comme un fil conducteur de tout projet d aménagement.

23 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 21 Les instruments de planification Plans directeurs PDCant : plan directeur cantonal (Etat, Confédération). PDR : plan directeur régional (Etat, Région, Communes). PDcom : plan directeur communal (Etat, communes) (obligation pour les communes de plus de 1'000 habitants). PDL : plan directeur localisé (Etat, communes, propriétaires). Plans d'affectation PGA : plan général d'affectation. PPA : plan partiel d'affectation. PQ : plan de quartier. Instruments stratégiques d'orientation et de référence permettant aux autorités publiques de se coordonner (Commune, Etat et, en amont, Confédération). Sur un secteur que la Commune juge important, d'élaborer une "idée d'aménagement" réaliste et d'adapter en conséquence le plan général d'affectation (PGA). Fixe la règle des usages du sol : il est établi, appliqué et modifié par l'autorité communale selon une procédure très complète (débat démocratique, adoption par le législatif communal, examen et approbation par l'etat, possibilités de recours). Pour un projet non conforme à la règle, il faut un plan spécial, plan partiel d'affectation (PPA) ou plan de quartier (PQ): ces instruments impliquent les mêmes procédures très complètes que le plan général d'affectation (PGA), qu'ils visent à modifier. Les instruments de mise en œuvre Permis de construire Autorisation de concrétisation d'un projet qui a satisfait à toutes les conditions en vigueur sur un territoire donné (économie, environnement, paysage, etc.). Ce système d'instruments est compatible à ceux exposés plus haut, à savoir les CEP ou autres chartes paysagères. Conjointement, ce sont des instruments dynamiques de mise en œuvre et permettent d optimiser les activités touchant au paysage (agriculture, forêts, protection des eaux, milieux naturels, etc.) CONCLUSIONS CONCERNANT LES OUTILS DES POLITIQUES PUBLIQUES L'évolution des politiques publiques intègre non seulement des objectifs de protection de la nature, mais aussi de plus en plus explicitement la dimension de gestion du paysage. Cependant, cette évolution et les nouvelles possibilités qu'elle offre sont encore mal connues. De plus, elles sont fréquemment ressenties comme une inflation de la réglementation à caractère écologique. Face à cette évolution, les autorités communales et les réels gestionnaires ont l'impression de perdre une partie de leur maîtrise de l'espace, dont ils se sentent responsables ou

24 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 22 dont dépend leur activité économique. Les outils réglementaires ont donc des limites au-delà desquelles ils provoquent de fortes résistances. L adhésion nécessaire des acteurs locaux à tout projet paraît plus facile à obtenir dans un cadre de volontariat que dans un cadre réglementaire. Si une CEP ou une charte paysagère ne remplacent pas un plan d aménagement, elles peuventt le compléter aisément et avantageusement en raison de caractère non contraignant tant en aval qu en amont de ce dernier. Il nous paraît donc important de souligner la complémentarité entre les instruments des politiques publiques et les nouveaux instruments, volontaires, de gestion paysagère par les acteurs locaux. Sur la base des documents généraux d'orientation non contraigants de la CEP ou de la charte paysagère, différentes mesures pourront être précisées et planifiées, isolement ou dans le cadre d'un plan d'action communal ou intercommunal pour une durée déterminée, voir avec des instruments de l'aménagement local : contrats de gestion du territoire (ordonnance sur la qualité des surfaces de compensation écologiques OQE, écoprest, ) tels que proposés dans l'étude de cas : "maintien des espaces agricoles ouverts"; plans directeurs forestiers; aménagements de sites et intégration d'objectifs paysagers dans les projets d'équipement (AF, etc.); sauvegarde, entretien et valorisation du patrimoine (bâtiments historiques, éléments caractéristiques du paysage,.), avec élaboration de plans d'affectation tels que proposés dans l'étude de cas "gestion du bâti en zone agricole"; développement d'activités touristiques et de loisirs en lien avec le paysage; actions de sensibilisation, d'information et de formation des acteurs locaux et utilisateurs du paysage, nécessaires dans tous les cas. Dans le cadre de l'étude test paysage Pays-d'Enhaut, nous avons constaté à quel point la définition d'une politique du paysage, puis l'action sur un paysage, demandent une approche globale (domaines variés et complexes et de multiples acteurs) et impliquent l'utilisation d'une panoplie d'outils très divers. Le bon usage des outils suppose qu'une réflexion approfondie ait été menée sur le territoire et que la collectivité locale ait défini un projet pour son paysage. Nous avons esquissé la diversité de la palette des outils à mettre en œuvre dans ce cadre, nécessitant généralement la mobilisation de compétences sectorielles et d'animation locale.

25 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 23 Boîte à outils Type d'actions Exemples d'outils Sensibilisation et information Brochures et autres publications Formation Séminaires Visualisation (modélisation) Journées de démonstration Chantiers, ateliers Guides Expositions Sentiers didactiques Services conseils Concours paysagers Engagements volontaires Chartes paysagères (unilatéraux) et labels de qualité Chartes professionnelles Labels Q Labels régionaux (produits du terroir, AOC ) Contrats de gestion avec "Contrats territoriaux" (p. ex. OQE réseau écologique et financements publics des objectifs paysagers) prestations "Contrats thématiques" (p. ex. gestion de biotopes, programmes sylvicoles, surfaces de compensation écologiques) Incitations financières Paiements directs dans l'agriculture particulières (harmonisation des AF (améliorations foncières) politiques publiques) FSP (fonds suisse pour le paysage) LIM/LDR (loi sur l'aide aux investissements en région de montagne/loi sur le développement régional) Aménagement du territoire local Plan directeur et autres plans sectoriels Plan d'affectation Plan directeur localisé ou sectoriel (forestier, )

26 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage ESSAI DE SPATIALISATION DES OUTILS PROPOSES 5.1. ENTITES PAYSAGERES ET ECHELLE D'ANALYSE Nous ne traitons ici que les outils utilisables au niveau cantonal, régional, intercommunal et communal. Si la ND et la COCAP doivent guider les réflexions au niveau cantonal, les CEP et chartes paysagères sont pertinentes aux niveaux régional et intercommunal, voire communal. Quant à l'observatoire du paysage, tel qu'il est définit, il doit être conçu au niveau cantonal afin de coordonner, accompagner et suivre toutes les actions et démarches. Comme point de repère à la mise en place de tels outils, les entités paysagères paraissent constituer les meilleures références. En effet, la définition et l'identification d'entités paysagères est une étape indissociable de toute approche paysagère. Elles correspondent à des ensembles d'éléments qui structurent un espace. Les entités paysagères sont définies comme des paysages portés par des espaces dont l'ensemble des caractères de relief, d'hydrographie, d'occupation du sol, de formes d'habitat et de végétation présentent une homogénéité d'aspect. Elles se distinguent des entités voisines par une différence de présence, d'organisation ou de forme de ces caractères. Chaque entité connaît une histoire différente, une évolution particulière et devra faire l'objet de préconisations spécifiques. Chaque entité paysagère se caractérise par des éléments dominants qui l'identifient et des éléments spécifiques qui apportent les nuances. La notion d'échelle est également fondamentale et complémentaire à celle d'entité ou d'unité paysagère. L'identification des entités paysagères est étroitement dépendante de l'échelle à laquelle on se place. Les Alpes vaudoises font partie des Alpes du Nord, qui peuvent être considérées comme entité paysagère à l'échelle européenne. Les Préalpes forment une des 4 grandes entités paysagères suisses ou vaudoises enseignées à tous les élèves de ce pays. Une analyse du paysage d'un point de vue des milieux naturels amène la distinction d'unités paysagères beaucoup plus fines, selon les différentes stations écologiques et les espèces qui les habitent. Il en va de même si on intègre les composantes fonctionnelles et historiques du paysage et de sa formation. L'analyse du paysage ne peut s'affranchir d'une progression du général (les grandes entités géographiques) au particulier (le site construit, le "micro-paysage" d'un réseau biologique, d'un cours d'eau, etc.) et retour (ou vice et versa). Seul ce va et vient est à même de prendre en compte le paysage dans sa globalité avec ses multiples facettes et dans sa dimension culturelle et identitaire, avec ses multiples attentes et représentations. Les critères existants de caractérisation du paysage et d'évaluation de la qualité paysagère et de son évolution se révèlent plus ou moins pertinents selon l'échelle d'analyse. Cela introduit l'importance du choix de l'échelle pertinente pour la détermination de la capacité d'absorption et la capacité de production de sens d'un paysage, comme pour les outils à utiliser.

27 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 25 Tout en affirmant la nécessité de travailler simultanément à différentes échelles, nous soulignons donc l'importance de l'échelle régionale, intercommunale, qui semble être la mieux à même de donner du sens à une approche paysagère globale TYPES DE PAYSAGE ET ENTITES PAYSAGERES Les grandes entités paysagères sont définies principalement selon leurs situations et différences concernant leur logique d'agencement spatial, d'organisation du territoire et d'utilisation du sol. En diminuant la distance d'observation on peut distinguer des entités paysagères plus précises. Si on choisit une typologie basée sur la distinction d'éléments plus ou moins homogènes (données naturelles du relief et de l'occupation du sol) on obtient une segmentation fonctionnelle par "types de paysage". L'altitude et l'exposition, associées à la géologie, conditionnent le micro climat et donc les données écologiques et l'occupation du sol. Si on choisit une segmentation basée sur la délimitation d'ensembles visuels du paysage (en gardant la cohérence de la globalité) on obtient un autre découpage. En effet, le relief offre ou dérobe plans et perspectives au regard, c'est lui qui donne l'échelle ou la dimension de référence de l'espacepaysage. En zone de montagne ou de collines la pente augmente les surfaces visibles et entraîne une densité de données visuelles élevée même si l'espace de référence est relativement petit. En paysage rural cet effet "miniature" prend toute son importance. Afin de garder la cohérence et la globalité de la perception, nous proposons de traiter les critères d'appréciation du paysage selon une échelle régionale, avec une attention pour les entités visuelles (cf. chapitre 4.3.). Par contre, une différentiation par la typologie d'espaces permet d'esquisser des territoires potentiels pour poser un diagnostic paysager orienté vers l'action. Il ne s'agit pas de déterminer précisément des entités paysagères qui soient une base figée, mais plutôt de poser quelques éléments qui contribuent à la réflexion sur une échelle de référence pour le traitement de problèmes paysagers dans le canton. Nous proposons pour cela la confrontation de deux systèmes : 1. les grands éléments structurants de la géographie paysagère du canton, 2. les régions socio-économiques constituées dans le canton, reflet d'espaces de concertation intercommunaux sur le devenir territorial (associations de développement régional, cf. carte 3 : les régions socio-économiques du canton). Concernant les éléments structurants de la géographie paysagère du canton, nous avons retenu, dans un premier temps, les caractères de regroupement suivants : le relief et l'altitude, le degré d'urbanisation et la localisation des grands réseaux de transports. Ces éléments nous donnent une première segmentation, physique, du paysage (cf. carte 1 avec altitude et communes urbaines et forestières). Les paysages ruraux peuvent ensuite être différenciés par : leur vocation naturelle (indiquée par exemple par les associations végétales forestières);

28 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 26 le type d'exploitation du secteur primaire : importance de la forêt et type d'agriculture (viticulture et autres cultures permanentes, place des cultures sarclées et des céréales, de l'élevage et des prairies naturelles, etc.; cf. carte 2, typologie territoriale des activités agricoles). Sur la base de ces considérations, en confrontant la géographie paysagère à la carte des régions socio-économiques, nous esquissons une vingtaine d'unités de gestion paysagère, suffisamment homogènes dans leur structure et leur enjeux pour une approche globale et participative du paysage. Dans chacune de ces unités, la préservation des espaces naturels et de la biodiversité se pose en des termes spécifiques au paysage régional et aux enjeux du territoire (cf. carte 4).

29 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 27

30 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 28 Carte 2 TYPOLOGIE TERRITORIALE DES ACTIVITES AGRICOLES Source : SAT, "Territoire rural : état des lieux, enjeux et lignes directrices", SEREC / Fischer & Montavon SA, 2001.

31 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 29

32 LA NATURE DEMAIN (ND), Thème Paysage 30

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