Le Centre de Post-Cure : un tremplin pour l autonomie?
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- Maurice Lapierre
- il y a 6 ans
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1 Le Centre de Post-Cure : un tremplin pour l autonomie? 5ème secteur de Psychiatrie Générale Centre Psychothérapique de Nancy Dr V. Lambolez S. Lemaître 1
2 1- A qui s adresse-t-il? Adultes jeunes confrontés à un début de maladie psychique. Patients devenus au fil du temps dépendants du dispositif hospitalier. Elle pose le problème de l ouverture sur la cité et des complémentarités à développer. 2
3 2 Pourquoi un dispositif spécial? L hospitalisation à temps plein est un temps de soins intensifs. La réhabilitation psychosociale demande des compétences et des disponibilités que les équipes intrahospitalières n ont pas. C est pourquoi, un dispositif doit être mis en place, à type de moyen séjour, articulé avec le réseau de soutien du handicap psychique et en articulation avec la communauté. 3
4 3 - LE CENTRE DE POST-CURE A BUT C est une unité de moyen séjour située hors de l hôpital, dans la ville, qui remplit un double objectif : La poursuite active des soins préalablement engagés lors d une hospitalisation classique, La réhabilitation psychosociale, avec la mise en place d outils spécifiques et individualisés afin d envisager, dans des conditions optimales le retour ou l accès à une vie autonome. Elle se fait grâce à l équipe multidisciplinaire : 1 médecin, 1 cadre infirmier, 1 psychologue, 10 infirmiers, 1 assistantesociale. La capacité est de onze lits. C est une grande maison avec un terrain de tennis et un jardin dans dans un quartier résidentiel. 4
5 B FONCTIONNEMENT Modalités d admission : Les projets d admission sont présentés par les équipes des Unités Fonctionnelles des secteurs de ville (intra ou extra-hospitalières). Elles rencontrent l équipe multidisciplinaire du Centre de Post-Cure lors de la réunion clinique hebdomadaire. Cet échange, de personne à personne, est très riche et permet d optimiser la prise en charge, dès le départ, en construisant le projet en amont. Le patient doit être stabilisé et, au mieux, donner son accord pour l hospitalisation. Il accepte le règlement intérieur et signe un contrat de soins personnalisé. Deux infirmiers référents sont nommés. Le plus souvent une journée d hôpital de ce jour est proposée. 5
6 Le contrat de soin : Chaque patient reçoit son contrat de soin concernant les règles de la vie collective (horaire de lever, lieux fumeurs, respect du matériel) et doit le signer. Il inscrit aussi le nom des ses 2 infirmiers référents (rendez-vous 2 fois par semaine). Il établit son planning de semaine. Le contrat est personnalisé pour s adapter au mieux au patient. 6
7 L évaluation : Elle est nécessaire pour cerner le potentiel, les incapacités et les situations de handicap de la personne. Elle varie de 15 jours à 2 mois. Elle permet de fixer les objectifs d intervention et les besoins prioritaires de réadaptation. Les objectifs doivent être réalistes. L évaluation est un processus continu durant toute la phase de réadaptation pour ajuster continuellement les interventions pour chaque patient. Elle se fait par la grille d autonomie de DARCOURT. Un bilan psychologique peut être fait si nécessaire. 7
8 4 Bilan des capacités fonctionnelles et adaptatives. Évaluer le degré d autonomie du sujet. Actes de la vie quotidienne, hygiène corporelle, etc., Hygiène alimentaire, conception et réalisation des repas (individuel et collectif). Consommation de tabac, alcool, médicaments. Hygiène du lieu de vie, ordre, propreté, nettoyage. Aptitude à faire des achats, capacités à se rendre dans les magasins, reservir, demander, s intéresser aux prix, gestion de l argent de poche. Relation aux autres : aptitude à la vie en groupe, à la solitude. Capacité de gestion, demande pour remplir les formulaires administratifs. Loisirs et intérêt pour une activité de détente. Intérêt pour un travail et capacité de travail. Liens familiaux et amicaux. Si nécessaire, une mesure de protection de biens est décidée. 8
9 Prise de médicaments L inobservance est la première cause de rechute. Le patient doit comprendre et accepter la prise de son traitement. Une éducation est donnée par le biais de cahiers explicatifs : rôle du traitement, quantités, médicaments, effets secondaires. La qualité de la relation est primordiale (confiance et respect) pour que le patient pose toutes ses questions. 9
10 Habilités sociales Jeu de compétences d après le module de Liebermann. Entraînement aux compétences sociales et résolution de problèmes. En groupe de patients, animés par 2 infirmiers formés. La dynamique de groupe permet une émulation. Le programme consiste en différents entraînements virtuels face à une simulation donnée. Le plus souvent une partie des activités se fait hors de l hôpital dans des associations (Espoir 54, M.J.C., club alpin). La structure doit être bienveillante, où le patient se sente en sécurité et les tâches sont effectuées au début avec le personnel. 10
11 Remédiation cognitive Il s agit d une approche thérapeutique spécialisée de la schizophrénie. 2ème génération de programmes thérapeutiques cognitivo-comportementaux d entraînement aux compétences sociales (programme IPT Integrated psychosocial therapy Brenner). Il consiste en un ensemble structuré et hiérarchisé d interventions destinées à diminuer les altérations cognitives, comportementales et émotionnelles dont souffrent les patients. Il permet d améliorer le fonctionnement cognitif de base, mémoire, attention et concentration, perception. 11
12 C est un entraînement structuré au moyen d exercices spécifiques qui s attaquent de façon ciblée aux déficits cognitifs. C est une sorte de kinésithérapie pour le cerveau. Réhabilitation professionnelle Elle se fait avec un bilan pour tester les patients. (DIMO 54, AFPA, stages en CAT, ESCOBAM ) Une recherche de travail peut se faire avec une assistante sociale, en milieu normal ou protégé. Le patient peut commencer à travailler lors de son hospitalisation (hospitalisation de nuit). 12
13 Soutien familial et communautaire Rencontre régulière de la famille avec l infirmier référent. La famille est une alliée naturelle du soin. Appartements associatifs pour les patients les moins autonomes. Modules de psychoéducation pour les familles. 13
14 5 -Conclusion : -Cette structure constitue pour les patients un tremplin pour la sortie. -Son équipe multidisciplinaire permet une prise en charge au plus près des besoins des patients. -Elle travaille avec de nombreux partenaires dans la cité. 14
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