Autisme à l école: vers de nouvelles pistes

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1 Autisme à l école: vers de nouvelles pistes Association Vaudoise des Enseignants Primaires du premier cycle Pully, le 16 mars 2016 Marie-Claude Volper, enseignante spécialisée et formatrice d adultes, Etat de Vaud, mcvolper@bluewin.ch

2 Comme le souligne Bernadette Rogé dans la préface du livre de Théo Peeters, «L Autisme de la compréhension à l intervention» : «éduquer un enfant autiste, cela suppose d abord que l on donne du sens à son environnement, que l on rende clair et explicite ce qui est obscur, que l on indique la voie dans un dédale d informations incohérentes. Structurer l espace et le temps, clarifier les tâches en les adaptant, concrétiser une consigne par le biais d un repère visuel, c est conférer du sens à l information et c est permettre à l enfant d apprendre et d aimer apprendre. Présenter l apprentissage dans un tel contexte, c est aussi fournir des outils d adaptation et de communication et c est ainsi donner l impulsion pour accéder au partage d expériences sociales et à l intégration. En somme privilégier les apprentissages chez une personne qui spontanément ne les ferait pas, c est ouvrir la perspective d un projet de vie dans lequel il y a de la place pour l autonomie et la participation. N est ce pas là que réside le véritable sens?»

3 Les particularités cognitives: la pensée en détail Les troubles sensoriels Les difficultés dans les fonctions exécutives, et la généralisation Les difficultés liées au développement de la Théorie de l esprit

4 Le fonctionnement cognitif de la personne avec autisme La perception des sensations est particulière (trop, trop peu, ou d'intensité variable d'un moment à un autre). Ceci implique donc que l'information transmise soit claire et simplifiée pour éviter qu'elle ne soit perdue au milieu des autres stimuli La personne autiste présente dans la plupart des cas une perturbation attentionnelle, elle peut être rapidement distraite. De plus, la vison de l'environnement est souvent morcelée, avec un attachement aux détails et une difficulté à considérer l'environnement de manière globale.

5 Il est donc essentiel de structurer l'environnement de la personne autiste afin de l'aider à avoir une meilleure compréhension du point sur lequel elle doit fixer son attention. La mémoire visuelle est généralement performante, par contre les consignes verbales sont plus difficiles à comprendre, d'où l'intérêt de s'appuyer sur des supports visuels pour aider à la compréhension de consignes. L'abstraction et la conceptualisation sont difficiles d'accès pour la personne autiste De ce fait, les classifications par catégorie et par séquences sont un point faible.

6 Egalement les concepts de temps et d'espace sont difficiles d'accès, il est donc conseillé de fournir des repères visuels à la personne autiste pour l'aider à mieux appréhender ces notions. La généralisation des compétences peut être entravée. Toutes ces particularités entrainent des difficultés au niveau de la planification. Le développement de son imagination est limité, le jeu symbolique est peu présent.

7 Les compétences d'imitation sont pauvres. Dans de nombreux cas on retrouve des difficultés au niveau de la coordination motrice. Des stéréotypies et un répertoire restreint d intérêts et de comportements.

8 Difficultés liées au développement sensoriel Vision : est dérangé par les néons, la lumière forte, le reflet sur une table, ne peut pas regarder les visages Audition : se couvre les oreilles, a peur des bruits forts (orage, foule, sèche-cheveux, etc.), n aime pas qu on lui coupe les cheveux, évite les bruits et les sons, ne supporte pas les cris des bébés Tactile : n aime pas être touché, frotte l endroit où il a été touché, ne tolère pas certaines textures, habits, coutures, souliers, papier de toilette, etc., réagit fortement à la chaleur, au froid et à la douleur, n aime pas se salir, être mouillé, n aime pas la texture de certains aliments

9 Odorat : n aime pas certaines odeurs, certains produits pour les soins personnels, produits ménagers Goût : mange peu, ressent des nausées face à certains aliments Proprioception : se tient de manière bizarre, ne supporte pas certaines positions Vestibulaire : a peur des balançoires, toboggans, escaliers, marche et rampe difficilement sur une surface instable

10 Les difficultés motrices des enfants autistes Les problèmes moteurs peuvent se manifester de beaucoup de façons. La motricité globale peut être handicapée et cela peut être dû aux problèmes neurologiques et au processus sensoriel. Apprendre à nager, faire du sport collectif ou faire du vélo peut être difficile car l enfant peut avoir de la difficulté à prendre conscience de son corps et à garder son équilibre.

11 Les problèmes de motricité fine peuvent rendre l écriture, le dessin et l habillage très difficiles. Le contrôle moteur des petits muscles de la main est nécessaire pour beaucoup de gestes de la vie quotidienne. Les problèmes de parole sont parmi les plus difficiles à éliminer. L articulation requiert précisément les compétences motrices qui impliquent le contrôle des muscles et la capacité à comprendre le langage.

12 Apprendre par le jeu Jouer avec un enfant est parmi les activités les plus utiles car c est un moyen naturel pour lui d apprendre de nouvelles compétences. Les activités peuvent améliorer les compétences motrices des enfants autistes, ce qui peut entraîner de meilleures interactions sociales et une meilleure parole ; tout est lié. En savoir plus sur

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14 Les principes fondamentaux Verbaliser le moins possible et illustrer par des photos, images, pictos, couleurs, tableaux Manipuler et expérimenter pour permettre l accès au sens Montrer, appliquer un exemple pour que l élève comprenne la théorie Donner un modèle de ce qu il faut faire Être attentif au fait que certains élèves avec un TSA pense en images et pas en mots Être attentif aux associations qu il met en place Présenter une même compétence dans d autres contextes, lieux, avec d autres matériels

15 Motiver l élève en utilisant ses intérêts Le rassurer avec un matériel qu il connaît Le valoriser auprès des autres Favoriser son autonomie Considérer l enfant avec un TSA avant tout comme un élève

16 Structurer l environnement parce que Les personnes TSA ont des difficultés à: s organiser (fonctions exécutives) mettre ensemble différentes informations et à comprendre le sens implicite d une situation (cohérence centrale) (compréhension verbale et non-verbale) filtrer les informations sensorielles

17 Structurer le temps à savoir Imposer un temps de fin de l activité. Permettre des pauses courtes (non pas pour éviter une activité, mais pour soulager le coût attentionnel) Estimer le temps nécessaire pour une activité

18 La communication Pour les élèves avec un TSA, les explications verbales sont souvent inefficaces, voire contre-productives. Ils n ont pas la capacité d attention nécessaire pour percevoir les explications et ont besoin d autres outils de renforcement que la simple approbation de l éducateur ou de l enseignant. Par ex:

19 Les conséquences par exemple pendant les leçons collectives Le traitement de l information lui prenant beaucoup de temps, l élève avec un TSA va rapidement se laisser distraire par des stimuli extérieurs et ne plus suivre la leçon Il ne capte pas que l information lui est aussi adressée Il enregistre certains mots de l information, mais pas l ensemble Il ne gère pas la notion de temps Il peut tout à coup intervenir de manière intempestive parce qu un mot lui rappelle un souvenir Au secondaire, l élève aura des difficultés avec la prise de notes, le rythme de travail

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21 Mise en place d outils pour gérer les émotions Prévenir les troubles du comportement

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