La Naissance du Canada Moderne, mi-19' ème siècle-début 20 ieme siècle?

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1 BLOC 3 La Naissance du Canada Moderne, mi-19' ème siècle-début 20 ieme siècle? Chapitre 10 La construction territoriale et politique du nouveau pays En 1867 le Dominion du Canada ne couvre qu'une partie des territories de l'amérique du Nord britannique. Les quatre provinces fondatrices sont: roftffj^, le Québec,le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse. ;i" Le pays compte %Û taillions d'habitants.» 76% de la population vit en Ontario et au Québec. Quatre canadiens sur cinq habitent la campagne. Un tiers des Canadiens sont de langue française. *"" La religion catholique est la plus pratiquée. L'économie du pays Est en général base sur l'exploitation des fëssomïtés naturelles. Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Ecosse: L'économie est basée sur lajpêche, l'industrie du bois et dû-transport maritime. ' Québec et Ontario: L'économie est basée sur l'agriculture, l'industrie forestière et les petites Industries. Achat des Terres de l'ouest En 1867, le Canada comprend 4 provinces et ne s'étend que sur une fraction de sa superficie actuelle. Après la Confédération, le gouvernement fédéral veut étendre son territoire vers l'ouest ^^gg^^^^^yexgansionisme Américain et.pour faire progresser la colonisation. Dès 1869, il achète là Terre^E^u^t qi i appartient à la compagnie de la Baie d'hudson (voir page 190). Soulèvement des Métis Cette transaction se fait sans aucune consultation auprès des habitants qui vivent sur ces terres, soit plus de 40,000 Amérindiens et Métis. Le gouvernement envoie des arpenteurs pour

2 diviser les terres pour les futurs colons. Arrivés dans la région de la Rivière Rouge, les arpenteurs se heurtent à l'opposition des personnes qui y sont installées. La plupart de ceux-ci sont des Métis attachés à la langue française, à la religion catholique. Certains sont habitués à un mode de vie nomade basé sur la chasse au bison. Comme ce dernier se fait rare, certains Métis cultivent des terres fertiles le long de la Rivière Rouge. Lès arpenteurs divisent les terres sans tenir compte des divisislùs faites par les Métis. Comme ces arpenteurs se montrernt arrogants, les Métis se sentent menacés. Ils se regoupent et demandent à l'un de leurs, Louis Riel, d'être leur chef. Les Métis repoussent les représentants du gouvernement et créent un gouvernement provisoire. Ils négocient avec le fédéral pour qu'il leur reconnaisse certains droits et leur proper province. La résistance des Métis ne plait pas à tous. Un protestant d'origine irlandaise, Thomas Scott, se montre peu sympathique envers les Métis. Il se révolte contre le gouvernement de Riel. Arrêté et jugé par la cour martiale des Métis, Scott est exucuté. Ce problème local se transforma en crise nationale opposant les protestants Anglophones aux catholiques. Le gouvernement fédéral aaccepte les principales demandes des Métis mais refuse l'amnistie à Riel. En 1870, la minuscule province du Manitoba était créée devenant la cinquième province Deux nouvelles provinces 0 - /-> Ife 187JI, flp.e. se retrouve avec de graves problèmes financier. Elle accepte de devenir la septième province contre le paiement de sa dette, l'établissement d'un système de traversiers et le rachat des terres des propriétaires absents. Deuxième soulèvement des Métis Après le premier soulèvement des Métis en 1870, plusieurs d'entre eux ont quitté leurs terres après l'arrivée massive de colons blancs. Les Métis se déplacent plus à l'ouest et reprennent leur vie de chasseurs. Toutefois, la construction du Transcontinental et la venue de coins blancs viennent encore une fois perturber leur existence. Inquiets de l'arrivée des Blancs, les Métis demandent au gouvernement fédéral de leur donner des titres de propriété. Le gouvernement ne fait rien. En 1882, Maçdonald \ envoie des arpenteurs qui commettent les mêmes erreurs qu' à la,riviè^jlifèffe. < Èésemparés, les Métis décident de faire appel à Louis Riel qui vit au Montana. Il accepte de les diriger et commence des négociations avec Ottawa. Ces négociations n'aboutissent à rien. Riel crée un gouvernement provisoire et se constitue une armée. Les Métis(aidés par des alliés amérindiens) s'attaquent à des établissements des Blancs. Ils remportent quelques victoires contre les troupes canadiennes. Le fédéral utilise le chemin de fer pour envoyer des troupes supplémentaires. Les Métis et leurs amis amérindiens sont vite défaits. Riel doit déposer les armes. Son procès devient une affaire politique. L'Ontario réclame la mort de Riel pour venger celle de Scott; les Canadiens-français réclament son acquittement. Riel est condamné à mort. Macdonald refuse le pardon. ^el"'estpendu le >%pveinbre Cette affaire va créer de profondes divisions entre anglophones et "francophones.

3 La Politique Nationale de Macdonald En 1867, le parti conservateur remporte les premières élections fédérales. John A. Macdonald devient le Premier ministre du Canada. Les Conservateurs sont reportés au pouvoir en 1872 mais on doit appeler de nouvelles élections en 1874 suite au «Scandale du Pacifique». Les Libéraux d'alexander MacKenzie remportent ces élections. Ce parti doit gouverner le pays pendant une crise économique causée par une série de mauvaises récoltes et par le fait que le Canada est inondé de produits américains. Composante de la Politique Nationale Macdonald, chef de l'opposition, met sur pied un programme qui va devenir le point central de sa campagne électorale. En 1876, Macdonald préconise sa Politique Nationale pour essayer de relancer l'économie du pays. Cette politique consiste à : F/* Élever les tarifs douaniers ( afin de protéger les industries canadiennes). Terminer le chemin de fer transcontinental (pour favoriser le développement de l'ouest ). * Favorise une immigration massive (pour coloniser l'ouest et agrandir le marché 1 ~ intérieur ). Les Conservateurs de Macdonald sont reportés au pouvoir en 18»'et mettent en place la Politique Nationale. A son retour au pouvoir, Macdonald confie à une entreprise privée l'achèvement du transcontinental qui sera terminé en 1885.

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5 Chapitre 11 Les conflits ethnoreligieux En plus du conflit entre le gouvernement fédéral et les Métis de l'ouest, dans la deuxième moitié du I9 ieme siècle, d'autres événement vont amener les groupes minoritaires du Canada à se questionner sur le respect de leurs droits dans un pays à majorité anglaise. La Common School Act 1871 Avant 1871, on disposait au N.-B. d'un système d'écoles séparées, financées par les contributions des parents. Or, les communautés acadiennes plus pauvres avaient de la difficulté à se payer des écoles pour y envoyer leurs enfants. En 1871, l'assemblée législative du N.-b. adopte une loi, la «Common School Act» (Loi des écoles Communes) qui dit que les écoles seront financées par l'état et seront non-conïessïotrhèllës (neutres). Cette loi, fait l'affaire des protestants mais pas celle des catholiques. La question devient un sujet national et suscite des opinions diverses chez les anglophones et chez les francophones. La question est soumise au Premier ministre du Canada, John A. Macdonald, qui ne règle pas le problème pour ne pas déplaire à personne. Le Cas est soumis à Londres qui tarde à réagir. Les Acadiens demandent à Macdonald de désavouer la loi et refusent de payer les taxes. En 1875, une manifestation à lieu à Caraquet où un jeune acadien, Louis Mailloux et un soldat anglais, John Gifford sont tués. Le gouvernement provincial réagit et règle le conflit en acceptant un compromis qui permet l'enseignement religieux en dehors des heures de classe et le port de vêtements religieux dans les salles de classe.

6 Chapitre 12 La Renaissance Acadienne Les Acadiens des maritimes plus particulièrement au Nouveau -Brunswick, vont commencer s'affirmer vers la fin du I9' ème siècle. La «Loi des Écoles Communes» de 1871 constitue un élément déclencheur. (Analyse texte p. 225) On définit la Renaissance Acadienne comme un éveil de la conscience collective des Acadiens. Durant cette période, de nouvelles institutions d'enseignement supérieur (le Collège St- Joseph, le Collège St-Louis) ainsi que des nouveaux journaux (Le Moniteur Acadiens, PÉvangéline) sont crées. "" " ''' "' ~" De même la participation des acadiens augmente au sein des paris politiques et dans les structures gouvernementales. Les leaders de la population acadienne vont organiser des congrès au tournant du siècle, où on discute des moyens à prendre au point de vue politique, économique et religieux pour assurer le développement de la minorité. acadienne. Lors de ces congrès, on y adopte des symboles représentant l'appartenance au peuple acadien; tel qu'un drapeau, un hymne national et une fête nationale. Chapitre 13

7 Industrialisation et urbanisation A partir de 1 896, les Libéraux de Wilfrid Laurier prennent le pouvoir au Canada. A cette période, le pays v connaître un essor démographique et économique. Laurier reprend les éléments de la Politique Nationale de Macdonald. On continue à imposer des tarifs douaniers élevés sur les produits étrangers, on fait construire deux autres lignes de chemin de fer à travers le pays et on encourage la venue d'immigrants dans l'ouest. L'accent est placé sur le peuplement de l'ouest avec une politique de recrutement d'immigrants en Europe. On encourage les immigrants à venir cultiver les terres des Prairies. C'est par millions que les Européens s'installent au Canada (où aux Etats-Unis). La population du pays augmente rapidement. En quelques décennies, le visage du Canada change de société essentiellement agricole et rurale., aux origines britanniques ou française, le Canada devient un pays industrialisé, urbanisés et multiethnique. En 1905, l'augmentation de la population dan l'ouest est tel que deux nouvelles provinces sont crées, la Saskatchewan et l'alberta 9 A la fin du 19 ieme siècle et au début du 20 lème siècle, le secteur industriel va connaître un développement marqué au Canada.. Les facteurs à l'origine de cette expansion sont : 1. L'exploitation des ressources naturelles. L'Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique deviennent de grands producteurs de minéraux, de bois d'œuvre, de pâtes et papiers et d'énergie hydroélectrique. 2. L'expansion des marchés extérieurs. La vente de ces produits aux Etats-Unis font grossir le volume des exportations. 3. L'Amélioration des systèmes de transport. On construit des routes, des chemins de fer, des navires. 4. L'augmentation de la population de l'ouest. Les industries canadiennes (Québec et Ontario surtout) vont voir à combler les besoins des nouveaux consommateurs de l'ouest spécialement en leur vendant de l'équipement agricole. 5. Le maintient des barrières tarifaires, A cause des tarifs douaniers le Canadiens vont acheter des produits locaux ce qui va aider aux industries canadiennes. Grâce à leur secteur manufacturier plus avancé, ce sont les provinces centrales (Ontario et Québec surtout) et la Colombie-Britannique qui vont accueillir ces nouvelles industries. L'abondance et la concentration des activités industrielles contribuent à l'urbanisation de la société canadienne. Les manufactures créées dans les villes ont besoin d'un grand nombre de travailleurs. Les villes développent leurs services de transport, les banques s'y établissent et les commerces se multiplient. Les centres urbains étendent leur rayonnement sur les régions avoisinantes et leur fournissent biens et services. Les deux plus grandes villes, Montréal et Toronto, dépassent le cap du demi-million

8 d'habitants. Plusieurs villes de l'ouest sont en pleine expansion; Winnipeg, Vancouver et Saskatoon connaissent un boom démographique Condition de vie en ville Même si le développement industriel amène la prospérité, seule une minorité progite de cette richesse. Dans les villes importantes, les travailleurs se retrouvent surtout dans les quartiers défavorisés où ils connaissent misère et pauvreté. A Montréal et à Toronto, une famille moyenne de 5 personnes habite souvent dans un appartement d'une ou deux pièces, souvent humide, mal aéré, mal éclaire, peu meublé et mal chauffé (toilettes extérieurs, égouts à ciel ouvert...(. On se retrouve vite face à un problème de surpopulation. ' A Toronto, le manque de logement va amener plusieurs familles à partager un même logement, s'abriter dans des cabanes, des boîtes de bois...dans ces conditions, les maladies se répandent vite et la le taux de mortalité infantile devient très élevé. Conditions de travail I Le fait de s'installer en ville ne garantie pas pour autant un emploi. Pour le travailleur, les conditions laissent à désirer...10 a'12 heures par jour...6 jours par semaine...des manufactures mal aérées, bruyantes et peu hygiéniques...amendes pour les retards ou ceux qui parlent au travail...accidents industriels et mortalités au travail fréquents à cause du manque de sécurité dans ces établissements. Il n'y a pas d'assurance-invalidité ni de sécurité d'emploi (L'employeur embauche et congédie selon sas volonté). L'assurance-chômage n'existant pas; la mise à pied signifie souvent l'absence totale de revenu. Progressivement, les travailleurs vont réagir et s'organise afin d'améliorer leur sort. Naissance des associations ouvrières Les ouvriers doivent s'organiser contre les patrons pour réclamer l'amélioration de leurs conditions de travail. En 1872, le gouvernement adopte une loi légalisant les syndicats. Même si on accorde la liberté d'association, on interdit encore la plupart des moyens de pression. Les premiers syndicats de métiers sont peu actifs auprès des travailleurs non spécialisés et des femmes. Ces associations ainsi que certains groupes sociaux vont demander la journée de travail de 8 heures pour les femmes et les enfants, l'interdiction d'employer des enfants de moins de 14 ans, le droit à l'arbitrage et la compensation pour les victimes d'accident de travail.

9 La situation des Canadiennes au tournant du 20'*"" sièclef ) L'industrialisation accroît les possibilités d'emplois pour les femmes. Elles ne sont plus au travail domestique ou au service de la religion. Elles peuvent travailler dans les manufactures, infirmières, enseignantes et dans les secteurs de services comme secrétaires ou vendeuses. En plus, elles ont accès aux études supérieures, mais nombre très restreint. ~~~ Cependant, elles sont encore considérées comme main-d'œuvre temporaire, n'ayant pas les mêmes avantages salariales que les hommes. ~ - Leurs revendications A la fin du I9' eme siècle, les regroupement de femmes vont promouvoir différentes réformes sociales. Ainsi, dans le but de protéger la famille, elles vont lutter contre la violence conjugale, la criminalité et vont militer en laveur de la PROHIBITION des boissons alcoolisées. ~~ D'autres femmes vont travailler en faveur de l'obtention du droit de vote et du principe de l'égalité entre les sexes. Verts la fin du I9 ieme siècle, de nombreuses associations de SUFFRAGETTES sont fondées à travers le pays.

10 Chapitre 14 Les relations avec la Grande-Bretagne et le Etats-Unis Depuis 1867, le Canada devenait un pays mais il était encore lié à l'angleterre pour ses affaires extérieures (Statut politique de Dominion). A la fin du ]9 ieme siècle et au début du 20' cme siècle, différents événements vont susciter des positions différentes entre les Canadiens français et les Canadiens anglais; quand à la participation canadienne aux guerres de l'empire. Les Canadiens anglais sont d'accord pour la pleine participation militaire financière aux guerres de l'empire, tandis que les Canadiens français rejettent toute forme de participation aux guerres de l'empire. LaJ^uerre des Boers En 1899, la guerre des Boers oppose la Grande-Bretagne à es colons d'origine hollandaise de l'afrique du sud. La Grande-Bretagne demande l'aide de ses colonies en leur demandant d'envoyer des troupes. Les Canadiens anglais solidaires de la Grande-Bretagne sont prêts à participer. Les Canadiens français ne se sentent pas concernés et % souhaitent que le Canada reste en dehors du conflit. Laurier opte pour une participation " canadienne qui se fera sur une base volontaire (environ 8,000 soldats et 3 millions de dollars ).,. Les anglophones de l'ontario accusent Laurier de ne pas en faire assez pour l'angleterre; alors que les Canadiens français condamnent l'impérialisme de Laurier, qui selon eux, en fait trop pour l'angleterre. La marine impériale Au début du 20 ieme siècle, la Grande-Bretagne se voit menacée par l'allemagne qui s'est dotée d'une marine très puissante. La Grande-Bretagne décide de moderniser sa marine et demande à ses colonies de participer à sa flotte militaire. Les réactions sont partagées au pays. En 1910, Laurier adopte la «Loi navale» créant une marine canadienne qui pourrait être intégrée à la marine impériale en tant de guerre. Beaucoup d'anglophones auraient préféré que le pays accorde une contribution financière à la marine anglaise alors que les nationalistes québécois s'opposent totalement à l'idée d'une participation canadienne aux guerres européennes. -- Les deux groupes d'opposants forment une coalition qui défait les Libéraux de Laurier aux élections de 1911.

11 Les conséquences Ces événements ont pour effet d'élever la tension entre les Canadiens français et les Canadiens anglais. Cela suscite un désir d'autonomie du Canada face à l'angleterre. La frontière de l'alaska En 1898, la tension monte entre les Etats-Unis et le Canada lorsque ce pose la problème des frontières de l'alaska. La ruée vers l'or avait attiré beaucoup de gens au yukon. Pour se rendre à ces terrains miniers, il fallait emprunter deux petits ports. Le Canada et les Etats-Unis disaient tous deux que ces ports leur appartenaient. Les deux pays acceptent la formation d'un tribunal pour trancher la question. Ce dernier se compose de trois Américains, deux Britanniques et d'un Canadien. Encore ne fois, l'angleterre penche du côté des Américains et le Canada doit renoncer à une partie de territoire auquel il pense avoir droit. Cet événement va jeter un froid entre le Canada et l'angleterre. On est insatisfait de la façon dont ce litige a été réglé et des politiciens du Canada souhaiteraient avoir une plus grande autonomie vis-à vis l'angleterre.