Investissements EnR. chaleur domestique éolien Autre chaleur autres ENR PV
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- Marc-Antoine Duquette
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1 2. LES MARCHES LIES AUX ENERGIES D ORIGINE RENOUVELABLE Synthèse Rappel du périmètre de l étude Les marchés étudiés dans cette partie concernent d une part les investissements pour le développement des énergies renouvelables et d autre part les ventes d énergie renouvelable. La totalité des énergies renouvelables sont couvertes, y compris les Energies Marines Renouvelables et les réseaux de chaleur. L éolien offshore fait l objet d un encadré dans la fiche consacrée à l éolien. Toutefois, les marchés liés aux énergies marines renouvelables, encore au stade du développement pré industriel, ne sont pas intégrés dans les tableaux récapitulatifs. Les marchés pour le développement des EnR couvrent les investissements destinés à augmenter les capacités de production ainsi que les acquisitions par les ménages de pompes à chaleur domestiques, d appareils de chauffage au bois et de solaire thermique. Ces marchés sont généralement décomposés en valeur des équipements (aux prix producteurs ou douanes), travaux d installation et s il y a lieu, marges de distribution. Ils incluent le cas échéant les exportations d équipements, lorsque celles-ci sont connues, ce qui n est pas le cas de l éolien. Les marchés liés aux ventes d EnR couvrent la valeur des ventes, y compris le bois et ses dérives lorsqu ils sont commercialisés et ne sont pas utilisés pour la production d électricité ou de chaleur vendue. Les emplois correspondants aux différents marchés sont des emplois directs en équivalent temps plein. Sauf cas particuliers (cellules photovoltaïques, mâts d aérogénérateurs, ), ils n incluent pas les emplois indirects liés à la production des composants des équipements ou aux consommations d intrants, qu il s agisse des matières premières agricoles utilisées pour la production des biocarburants ou du bois utilisé pour la production d électricité marchande. Evolution sur la période Le développement des ENR Les marchés Les marchés liés au développement des EnR ont connu jusqu en 21 une croissance très importante (+25% en moyenne annuelle entre 26 et 21), avant de diminuer fortement (-2% en moyenne annuelle entre 21 et 212) du fait en particulier de la chute des investissements dans le photovoltaïque et l éolien. Sur l ensemble de la période le taux de croissance annuel moyen s est établi à 7,9% millions d'euros Investissements EnR chaleur domestique éolien Autre chaleur autres ENR PV En effet, après une croissance régulière et mesurée entre 26 et 29, les investissements dans le solaire photovoltaïque ont explosé en 21 suite au déphasage entre le maintien de tarifs d achat élevés et la baisse très forte du coût des systèmes. Le moratoire de fin 21 et l adoption des nouveaux mécanismes de soutien (ruban et appels d offres) ont progressivement ramené le marché à un niveau plus soutenable. Les marchés de l éolien ont également fortement progressé entre 26 et 21 (+11% en moyenne annuelle) avant de baisser de 23% en rythme annuel entre 21 et 212, du fait notamment des contraintes réglementaires croissantes et de la multiplication des recours juridiques contre l implantation des parcs éoliens. court terme 29
2 Après une forte croissance entre 26 et 28 (+31% en moyenne annuelle), les marchés liés à la chaleur domestique (pompes à chaleur domestiques, appareils de chauffage au bois et solaire thermique) ont régressé régulièrement. Cette évolution s explique essentiellement par les fluctuations des ventes de pompes à chaleur domestiques qui ont été multipliées par 2,5 entre 26 et 28, avant de diminuer de moitié entre 28 et 212 (1,6 milliard d euros en 212). Pour sa part, le marché des appareils de chauffage au bois est resté relativement stable au cours de l ensemble de la période, avec une moyenne de 1,1 milliard d euros. Le solaire thermique destiné aux applications domestiques n a pas réellement décollé et avec 23 M représente en 212 moins de 1% des investissements dans le secteur domestique. Les autres domaines, moins importants en termes d investissements, ont connu une évolution plus favorable avec globalement une croissance continue des investissements pour l ensemble de la chaleur collective (bois, géothermie, solaire thermique collectif, biogaz et UIOM) soutenue par l ADEME (Fonds Chaleur et Fonds déchets). Malgré une diminution en 29, consécutive à la baisse des investissements dans les capacités de production des biocarburants, le dernier groupe (électricité EnR hors éolien et PV, et biocarburants) a également connu une croissance forte, du fait des programmes d investissement dans la grande hydraulique (rénovation des centrales) et de la montée en puissance des projets liés aux appels d offre pour la production d électricité à partir de biomasse. Investissements par secteur institutionnel Sur la période , les ménages ont réalisé 52% des investissements 4 et les entreprises 47%, les collectivités locales n étant impliquées en tant que réalisateur que dans une très faible partie des investissements (bois ou solaire thermique collectif). La production Il est important de rappeler que dans l éolien et le photovoltaïque, la majeure partie des équipements sont importés. Le solde du commerce extérieur des équipements s est considérablement aggravé de 26 à 21, avant de s améliorer relativement entre 21 et 212 du fait de la diminution des investissements physiques et de la baisse des prix dans le domaine photovoltaïque. 1 Solde extérieur des équipements ENR M courants autres PV éolien L évolution de la production a été moins heurtée que celle des marchés, le solde des échanges extérieurs contribuant à en diminuer les variations. Après avoir cru de 18% en moyenne annuelle de 26 à 212 (contre 25% pour les marchés) elle a cependant diminué de 14% en moyenne de 21 à 212 (contre -2% pour les marchés). Globalement, sur l ensemble de la période la production a progressé de 6,4% par an. En moyenne, le secteur du BTP (construction des unités et installation des équipements) représente 47% de la production, la fabrication des équipements 33% et la distribution des équipements 2%. 4 Cela ne veut pas dire qu ils ont financé 52% des investissements dans la mesure où ils ont bénéficié de divers mécanismes d aides, dont en particulier le CIDD pour financer leurs investissements en pompes à chaleur solaire ou appareils de chauffage au bois. Les aides directes à l investissement des entreprises ont été plus limitées. court terme 3
3 1 Production par grand secteur millions d'euros Fabrication des équipements BTP marges de distribution La fabrication des équipements (2,5 milliards d euros en 212) a progressé assez régulièrement de 5.4% en moyenne annuelle, moins cependant que le BTP (8,3% par an et 3,3 milliards d euros en 212). L évolution de la production des équipements, concentrée sur les domaines les moins sujets à de fortes variations (équipements domestiques, chaleur collective et hydraulique) est restée positive sur toute la période (+7% entre 26 et 21 et +2% entre 21 et 212) alors que la production du BTP et surtout de la distribution ont subi le contrecoup de la baisse des investissements dans le photovoltaïque. Le BTP a ainsi cru de 21% en moyenne annuelle entre 26 et 21 puis a baissé de 13% entre 21 et 212. Pour leur part, les «marges de distribution» dans lesquelles sont comptabilisés les «surprofits» liés au développement de la «bulle» photovoltaïque, ont explosé de 26 à 21 (+32% par an) avant de s effondrer entre 21 et 212 avec l assainissement du marché (-38% par an). Les emplois Les emplois ont globalement suivi l évolution des marchés et de la production. Ils ont augmenté de 18% en rythme annuel entre 26 et 21 et ont baissé de 13% entre 21 et 212. C est l emploi dans le BTP (installation du photovoltaïque) qui a subi les variations les plus importantes avec des taux de croissance respectifs de 25% et -17% au cours des deux périodes. Comme la production, les emplois dans la fabrication des équipements ont augmenté de façon continue (+3.7% et +3.5%). Emplois par grand secteur nombre d'emplois (etp) fabrication BTP distribution Globalement, l emploi a progressé dans les trois domaines : - L augmentation globale entre 26 et 212 a été de 17 3 emplois ; - Avec 53 4 emplois en 212, la progression a été de +6,8% en rythme annuel ; - Les emplois de fabrication des équipements (12 emplois en 212, soit 22% du total) ont cru de 2 3 (+3.6% de taux de croissance annuel moyen) ; - Les emplois dans le BTP (31 5 emplois en 212) ont fortement progressé (+8,9% de tcam, soit emplois). 2. Les ventes d EnR Les marchés Entre 26 et 212, la valeur des ventes d EnR a fortement augmenté du fait logique de la croissance des capacités de production : +16% en moyenne annuelle. Le début de la période a été principalement marqué par la progression des biocarburants et de l hydraulique. Après une période de stabilité relative, les ventes d électricité d origine éolienne et surtout photovoltaïque ont pris le relai alors que les autres énergies progressaient plus modérément, voire diminuaient dans le cas de l hydraulique du fait des variations de l hydraulicité ou des facteurs climatiques dans le cas du bois domestique. court terme 31
4 Autres : biogaz, UIOM, géothermie, bois collectif La croissance de la valeur des ventes d électricité d origine photovoltaïque ou éolienne, valorisées au tarif de l obligation d achat, s explique par l augmentation de la production mais surtout des prix. Elles représentent en 212 un montant de 3,5 milliards dont 2,2 milliards pour le photovoltaïque, soit plus que l électricité d origine hydraulique (3,3 milliards) pourtant trois fois supérieure en termes de GWh. Les emplois Les emplois dans la production d énergie renouvelable marchande progressent continûment tout au long de la période. Sur , l augmentation est de 1 4 emplois soit 45% de plus par rapport à 26 (23 emplois). Cette augmentation se répartit presque également entre cinq grands groupes : PV et éolien (24% du total), bois domestique et collectif (24%), hydraulique (14 %), biocarburants (16 %), et les autres EnR (entretien et maintenance des pompes à chaleur et des installations solaire thermique, biogaz, réseaux de chaleur, etc.) en représentent 24%. Les années Le développement des EnR Les investissements pour le développement des EnR diminuent de 3% en rythme annuel entre 212 et 214. Cette diminution est particulièrement forte pour le photovoltaïque (-26%) alors que la plupart des autres marchés progressent, en particulier la chaleur domestique (5%), l hydraulique (9%), les réseaux de chaleur (4%) et le bois collectif (3%). Autres : autre électricité renouvelable, biocarburants, La production suit le marché et diminue de 2% en rythme annuel, la diminution la plus forte (-5%) étant enregistrée dans le BTP (en raison notamment de la baisse des installations de systèmes photovoltaïques). La production des équipements reste elle quasiment stable (-1%). court terme 32
5 L emploi diminue de 6 5 équivalents temps plein (-6% en rythme annuel), essentiellement entre 212 et 213. La baisse de l emploi lié aux investissements dans le photovoltaïque (-7 8 entre 212 et 214) n est que très partiellement compensée par la croissance des emplois dans l installation des réseaux de chaleur, la production de chaleur et l hydraulique. 2. Les ventes d EnR Elles progressent dans tous les domaines sauf l hydraulique (l hypothèse d un retour à une hydraulicité «normale» se traduit par une diminution de 38 M de la valeur de la production). L augmentation de la valeur des ventes est de 1,1 milliard d euros dont 45 M pour le photovoltaïque, 34 M pour le bois domestique, 29 M pour le bois collectif et 27 M pour l éolien, tandis que autres domaines contribuent pour 13 M entre ventes d ENR et valeur des services d entretien (solaire thermique, PAC ). L évolution des emplois est relativement déliée de la production (par exemple, dans le cas de l hydraulique) et le nombre d emplois augmente de 3 7 ETP. Les principales augmentations se situent dans les réseaux de chaleur, le photovoltaïque, le bois collectif et l hydraulique. court terme 33
6 Tableau récapitulatif Marchés en millions d'euros sd 213 e 214 p Equipements marché intérieur exportations importations production Installation Distribution Exploitation Total des marchés Total de la production Emplois en équivalent temps plein Fabrication des équipements dont exportations Installation Distribution Exploitation Total Valeurs aux prix courants ; chiffres arrondis à la dizaine la plus proche ; (sd) semi définitif ; (e) estimation ; (p) prévision Détails des marchés Marchés en millions d'euros sd 213 e 214 p Achats et installation d'équipements Eolien ST PV PAC Bois domestique Bois collectif Géothermie Hydraulique Biogaz UIOM Réseaux de chaleur Biocarburants Exportations Eolien n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. ST PV PAC Bois domestique Bois collectif Géothermie n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. Hydraulique Biogaz n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. UIOM n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. Réseaux de chaleur n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. Biocarburants n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. Ventes d énergie et maintenance Eolien ST PV PAC Bois domestique Bois collectif Géothermie Hydraulique Biogaz UIOM Réseaux de chaleur Biocarburants Valeurs aux prix courants ; chiffres arrondis à la dizaine la plus proche ; (sd) semi définitif ; (e) estimation ; (p) prévision court terme 34
7 Détails des emplois Emplois en ETP sd 213 e 214 p EnR équipements Solaire thermique Photovoltaïque Eolien Bois domestique Bois collectif, tertiaire et industrie Pompes à chaleur Unités de production des biocarburants Hydraulique Géothermie Biogaz réseaux de chaleur UIOM EnR ventes Solaire thermique Energie d origine photovoltaïque Energie d origine éolienne Bois domestique Bois collectif, Pompes à chaleur Biocarburants Electricité d'origine hydraulique Energie d origine géothermique Energie issue du biogaz Energie renouvelable des UIOM Total - Energies renouvelables Emplois directs en équivalents temps plein ; nombres arrondis à la dizaine la plus proche L année 212 est considérée comme semi-définitive, 213 est une estimation et 214 une prévision. Les emplois considérés comme indirects au sens de l étude (par exemple les emplois pour la production des matières premières agricoles utilisées pour la production des biocarburants) ne sont pas comptabilisés, non plus que les emplois induits. court terme 35
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