La notation souveraine des pays africains plie mais ne rompt pas

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1 Bourses Bourses africaines : Lagos espère avoir touché le fond Euphorie sur les bourses du Maroc, du Malawi, du Kenya, de Tunisie, de Zambie et du Nigeria. Page 9 Un nombre de plus en plus élevé de compagnies quitte le JSE 12 sociétés cotées en bourse sont sorties du listing alors que trois seulement ont sollicité, et obtenu, une inscription. Page 9 Le journal de la finance africaine Hebdomadaire Sonatel : OPV pour les actions de l Etat Le gouvernement a renoncé à vendre ses actions qui devaient permettre à France Télécom de prendre le contrôle de la première entreprise sénégalaise. Il va procéder à une offre publique de vente. Page 9 Banques et assurances Algérie : Alliance-Assurance envisage le partenariat maghrébin En Algérie, quelques jeunes compagnies privées tentent de se frayer un chemin. Page 5 Décollage difficile de la bancassurance en Tunisie Avec une contribution de 4,6% au chiffre d affaires global du secteur des assurances, la bancassurance reste encore embryonnaire en Tunisie. Page 5 Entreprises et marchés Quelle confiance accorder aux juniors minières? Sundance Resources Ltd est la 4 e junior minière que nous examinons sur les cinq qui se partagent l essentiel des concessions minières camerounaises. Page 7 Economie RD Congo : le Sénat américain proscrit les mines de la guerre Le Sénat américain vient d adopter un projet de loi interdisant l importation des minerais qui alimentent la guerre en RDC. Politique Page 7 Commémoration : une journée mondiale Mandela De plus en plus de voix s élèvent pour la célébration d une journée mondiale Mandela. Page 22 Rédaction : Alger, Casablanca, Dakar No 74 : 7 au 13 mai 2009 Focus sur la logistique en Afrique Grosses batailles pour la gestion de la logistique africaine Délogé de Dakar, Bolloré se fortifie à Abidjan par le biais d un programme d investissements pour la modernisation des infrastructures. A Lomé, l Espagnol Progrosa multiplie les gages de bonne volonté, lançant dans la foulée une fondation à but écologique. Annoncé dans le golfe de Guinée, aux ports de Malabo et de Bata, l opérateur marocain TMSA se positionne, pendant que DP World s installe à Alger, à Dakar, et surtout sur le port djiboutien La notation souveraine des pays africains plie mais ne rompt pas Les pirates ont remis la Somalie sur la carte de Dorolé, à l entrée de la mer Rouge, s octroyant un droit de passage entre le marché de la Comesa et celui du golfe arabo-persique. Même combat pour les aéroports entre les Français ADP et Vinci, le Canadien SNC-Lavalin, le Brésilien Oderbrecht, le Sud-Africain ACSA ou encore le Turc TAV. Lire en pages 14 à 17 Tony Blair, conseiller de Kagamé et de Koroma L ancien Premier ministre britannique Tony Blair apporte son expérience et son carnet d adresses aux gouvernements de Sierra Leone et du Rwanda. Dans un entretien exclusif avec Les Afriques, il précise ses motivations et sa vision du développement de l Afrique. Lire en page 2 En six mois, sept pays africains passent de perspectives stables à négatives. Le Botswana conserve la signature la plus sûre du continent, mais devra faire face à un déficit budgétaire record. L Afrique du Sud, l un des rares Investment grade avec la Tunisie, a du souci à se faire avec la chute des métaux précieux. Seuls le Kenya et l Ouganda parviennent à contrer la mauvaise tendance grâce à des réformes d envergure. En tout, les 19 pays notés par S&P devront réaliser une croissance de seulement 1,9% de leur PIB cette année, contre 5% en 2008 et 5,7% en Lire l analyse en page 2 Le monde avait voulu laisser les barbares de Somalie à leurs turpitudes. Il n en sera rien. Quelques insaisissables pirates ont changé la donne. Chérif Elvalide Sèye nous explique les origines du chaos qui sévit dans la Corne d Afrique. Lire en page 21 La logistique est un secteur stratégique pour un continent aussi étendu que l Europe, les USA, la Chine, l Inde, l Argentine et le Mexique réunis. Education : progrès spectaculaires en Afrique Les fillettes africaines sont désormais autant scolarisées que les garçons. Le nombre d enfants inscrits à l école primaire a augmenté, de 2000 à 2006, de 52%, soit 15,2 millions, dans 22 pays africains. 18 millions d enfants supplémentaires encore non scolarisés devraient s y ajouter d ici l année prochaine. Des progrès sont même notés en ce qui concerne l éducation des filles, restée longtemps beaucoup plus faible que celle des garçons. Près de la moitié des enfants récemment inscrits (48%) sont des filles, et dans 60% des pays le pourcentage des filles qui fréquentent l école primaire est le même que celui des garçons. Lire en page 21 Afrique CFA 1500 FCFA - Algérie : 80 DA - Belgique 1,9 a - Canada 3,50 $ CAD - France 1,9 a - France OM 2,20 a - Italie 1,90 a - Luxembourg 1,9 a - Maroc 12 DH - Suisse CHF 3,80 - Tunisie 2,3 DT

2 2 ACTUALITé Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 «Nous essayons aussi d aider le Président et son gouvernement à gagner en efficacité» L ancien premier ministre britannique Tony Blair depuis son départ de 10 Downing Street n a pas tourné le dos à l Afrique. Malgré ses engagements au niveau du Proche-Orient, du dialogue inter-religieux, et au sein de sa Fondation, Tony Blair voudrait voir des pays africains se faire remarquer par leur bonne gouvernance et leur réussite économique. Il a décidé de soutenir gratuitement, comme conseiller, les gouvernements sierra léonais et rwandais. Il vient de rentrer la semaine dernière d un voyage de 48 heures en Sierra Leone, où il a essayé d attirer des investisseurs dans le domaine touristique. A son retour de Freetown Les Afriques l a rencontré. Entretien à Londres, Charles Bambara Les Afriques : Sept ans après la guerre civile, en Sierra Leone, y a-t-il une chance réelle de redressement économique? Tony Blair : Toutes les chances de redressement économique sont effectivement là, pour conduire à la prospérité. Mais il faut que des décisions majeures soient prises par le gouvernement, et il faut aussi un réel encouragement «Ce qui est frappant concernant l Afrique, c est son potentiel énorme dans tellement de domaines! Si vous observez tous ces pays, vous constatez que le continent est très riche, mais que la population est très pauvre. Et ce n est pas faute de potentiel.» pour voir les investisseurs affluer dans ce pays, car il y a d énormes potentialités dans des domaines comme le tourisme, l agriculture et les mines, bien évidemment. Et c est quelque chose qui peut se faire avec le leadership actuel. Je crois que le président Ernest Bai Koroma et son équipe sont engagés sur cette voie. LA : Mais très concrètement que fait sur le terrain en Sierra Leone l équipe d experts que vous avez déployés là-bas? TB : C est une équipe jeune et dynamique que nous avons mise en place. Elle aide le gouvernement pour des tâches qui les préoccupent au plus haut point. Par exemple, des gens travaillent dans le domaine des investissements privés et notre équipe essaye de les aider pour qu ils soient plus compétitifs. Nous essayons aussi d aider le président et son gouvernement à gagner en efficacité. Certains ministères ont également besoin d appui pour être plus innovants dans la recherche de solutions aux problèmes de la population. Enfin cette équipe d experts que j ai mis en place agit comme une équipe d assistants techniques, au service du Président, tant en Sierra Leone qu au Rwanda où nous avons aussi une équipe. Je crois personnellement que ce qui est important pour l Afrique c est l aide, mais aussi la bonne gouvernance et le renforcement des capacités. LA : Vous êtes perçu comme le faiseur de paix en Sierra Leone, maintenant voulez-vous être perçu comme le bâtisseur de l économie? TB : Oui, mais il ne s agit pas seulement d économie, vous pouvez mettre autant d argent que vous le voulez, si vous n avez pas les structures pour les centres de santé, vous n allez rien pouvoir offrir aux populations. On peut avoir, par ailleurs, d excellentes aspirations pour l éducation, mais à moins d avoir un plan pour mettre en œuvre une politique, rien ne se fera. Donc, en partie, il s agit de relancer l économie, mais il s agit aussi d établir des systèmes plus efficients de renforcement des capacités au niveau gouvernemental. LA : Vous voulez relancer l industrie touristique sierra-léonaise. C est une tache difficile au regard de la forte compétition qu il y a déjà dans ce domaine n est-ce pas? TB : Oui, il y a une forte concurrence dans ce domaine, mais ce qui est frappant concernant l Afrique, c est son potentiel énorme dans tellement de domaines! Si vous observez tous ces pays, vous constatez que le continent est très riche, mais que la population est très pauvre. Et ce n est pas faute de potentiel. Quand on voit qui se passe au plan économique dans les pays développés où il y a tant de gens qui cherchent des opportunités d investissement et qui s intéressent aux marchés émergents. S ils s intéressaient à des pays comme la Sierra Leone ils percevraient tout de suite que le potentiel qui existe, par exemple au niveau touristique, est énorme. Il faut développer ce potentiel. LA : La Sierra Leone est sans doute plus facile à vendre à de potentiels investisseurs que le Rwanda où la tâche est plus difficile. Il n y a pas de plages, peu de richesses naturelles. Comment faites-vous? TB : Tout d abord le pays est stable est le système de gouvernement est bien établi. Ensuite Perspectives dégradées pour sept pays africains Le dernier panorama de S&P sur l Afrique révèle quelques tensions sur la qualité de signature des pays africains. Beaucoup de changements entre septembre 2008 et avril Focus. Pays africains notés par Standard & Poor s au 29 avril 2009 Note à long terme Perspective ou surveillance (note à LT) Note à court terme Benin B Positive B Botswana A Negative A-1 Burkina Faso B Stable B Cameroon B Stable B Cape Verde B+ Stable B Egypt BB+ Stable B Gabon BB- Stable B Ghana B+ Negative B Kenya B Positive B Lybia A Stable A-2 Madagascar B- Negative B Morocco BB+ Stable B Mozambique B+ Stable B Nigeria BB- Negative B Senegal B+ Negative B Seychelles SD (Selective Default) Not Meaningful SD South Africa BBB+ Negative A-2 Tunisia BBB Stable A-3 Uganda B+ Stable B Les convulsions de la crise financière internationale ont pesé sur la qualité des 19 pays africains notés par Standard & Poor s. Dans son panorama paru fin avril, l agence maintient quatre pays audessus de BBB-, seuil de l investment grade. Il s agit du Botswana qui conserve son «A» mais qui est passé d une perspective stable à négative entre novembre 2008 et avril Une évolution défavorable qui concerne aussi l Afrique du Sud (BBB+), deuxième note du continent, ou des pays classés «B» comme le Ghana, le Nigeria et Madagascar. En tout, à la mi-avril 2009, quelque sept des dix-neuf pays notés par S&P présentaient des perspectives négatives sur le long terme. A l inverse, le Bénin et le Kenya font partie des rares pays notés par S&P à l échelle mondiale à dégager des perspectives positives. La discipline fiscale et les réformes engagées par l ancien Dahomey expliquent cette bonne appréciation. L évolution politique du Kenya, sanctionnée par le partage du pouvoir, a aussi éloigné tout risque de déstabilisation macroéconomique. Ralentissements importants Du reste, l agence considère le trend négatif du risque de crédit sur Madagascar, le Sénégal et les Seychelles comme étant lié à des facteurs plutôt internes. Dans le cas du Nigeria, de l Afrique du Sud et du Botswana, l évolution de la conjoncture internationale, le déficit budgétaire né de la crise financière et de la chute des matières premières, font partie des causes qui ont affecté la qualité de leurs signatures souveraines. Dans le cas du Nigeria, le redressement des termes de change nécessiterait une réponse politique. Dans l ensemble, le nombre de pays africains dégradés est très limité, attestant de la solidité des économies du continent après quatre ans de croissance moyenne de 5%. A noter que beaucoup de pays émergents comme le Pakistan, l Equateur ou la Hongrie ont vu leurs notations revues à la baisse par deux fois en l espace de six mois. Mais quelque soit son niveau de résistance, les analyses initiales selon lesquelles l Afrique n est pas concernée par la crise financière sont aujourd hui dépassées. S&P mise sur une croissance de seulement 1,4% du PIB des 19 pays notés pour 2009, contre 5% en 2008 et 5,7% en Les plus mauvaises prévisions concernent la Libye (-6% de croissance du PIB), le Botswana (-1,5%), l Afrique du Sud (-1,5%) et les Seychelles (-9,5%). Des ralentissements importants sont à prévoir en outre pour le Nigeria (+1,6%), Madagascar (2,1%), le Ghana (3%) et l Egypte (3,6%). Le Mozambique et l Ouganda resteront pour leur part au-dessus du niveau de 5%, soutenus par d importants programmes d investissements. Pour les deux pays maghrébins notés par l agence, à savoir la Tunisie et le Maroc, les prévisions sont améliorées par le facteur pluviométrique. Les bonnes récoltes attendues contrebalanceront la déprime de l industrie. Tony Blair : «Toutes les chances de redressement économique sont effectivement là, pour conduire à la prospérité.» le taux de croissance économique est considérablement élevé et la population est extrêmement motivée. Et là aussi on peut jouer sur le potentiel touristique et agricole du pays. Dans ces pays, en réalité, le potentiel et les opportunités existent, et la tâche majeure est de passer à la phase de concrétisation, et c est ce que mes équipes essayent de faire sur le terrain LA : Quelles ont été vos réussites après la mise en place de la commission pour l Afrique lorsque vous étiez Premier ministre britannique? TB : L objectif était de mettre l Afrique au menu des discussions du sommet du G8 de Gleneagles, pour la première fois de façon vraiment significative. Les recommandations sont en train d être mises en œuvre. Mais il s agit surtout d un partenariat entre pays riches et pays pauvres. Cet esprit de partenariat est le point important de cette commission. Il s agit d un véritable partenariat en faveur du développement. Les obligations sont partagées à tous les niveaux. La zone CFA risque de pâtir de son lien avec l euro Globalement, S&P espère un redressement de la situation dès 2010, avec une croissance moyenne de 3,7% pour les pays notés. Les contraintes financières empêchent, pour l heure, beaucoup de pays (à l exception de l Afrique du Sud et du Botswana) de prendre des mesures fiscales contre-cycliques. Concernant la zone CFA, l agence s attend à une perte de points de compétitivité, du fait de la parité fixe avec l euro. Cela d autant Dans l ensemble, le nombre de pays africains dégradés est très limité, attestant de la solidité des économies du continent après quatre ans de croissance moyenne de 5%. plus que beaucoup de pays de la région ont laissé leur monnaie se déprécier. Les pays fortement endettés risquent de voir le service de la dette s envoler dans un contexte d augmentation du déficit fiscal d au moins 5% en 2009 pour l ensemble des pays notés S&P. Exportateurs et importateurs de pétrole Dans le cas particulier des pays exportateurs de pétrole ou de métaux précieux, le déficit budgétaire pourrait être important, à l instar du Botswana où ce ratio pourrait atteindre 14% du PIB. C est ce qui explique, en gros, le changement de la perspective stable à négative de ce pays réputé très bon débiteur et qui vient (information confirmée par une institution multilatérale) pour la première fois depuis 20 ans de taper à la porte des bailleurs de fonds. D autres producteurs comme le Nigeria et le Ghana accusent déjà une baisse importante de leurs recettes fiscales. Pour la Libye et le Gabon, les réserves accumulées sont encore importantes, compte tenu, sans doute, de leurs populations limitées. Tout dépendra du redressement, rapide ou non, des prix des produits pétroliers. La situation est évidemment inverse pour les pays importateurs de pétrole qui ont vu le poste «produits pétroliers» s alléger dans leurs budgets depuis l automne MBF

3 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 ACTUALITé 3 La crise en Europe engendre de nouveaux risques pour les banques nord-africaines La détérioration du cadre macroéconomique global entraîne une augmentation des risques au niveau des systèmes bancaires en Afrique du Nord. Par Walid Kéfi, Tunis Les feux passent à l orange dans les systèmes bancaires en Afrique du Nord. Dans un rapport publié le 24 avril, l agence de notation Standard & Poor s estime que les banques de la région sont aujourd hui confrontées à de nouveaux risques liés au ralentissement avéré de la croissance économique européenne. «La récession économique qui affecte l Europe, principal partenaire économique de la région, constitue le principal canal d exposition des banques à la crise», précise Mohamed Damak, analyste de crédit chez S&P et coauteur du rapport. Selon lui, cette récession se matérialise, d ores et déjà, par un recul des entrées touristiques, une forte contraction du volume des échanges commerciaux et une baisse des transferts des immigrés au niveau des pays couverts par l agence, en l occurrence le Maroc, la Tunisie et l Egypte. Conséquence : une baisse de la croissance économique de l ordre de 50% par rapport aux taux La liquidité reste encore forte dans la région d autant que les prêts sont principalement financés par les dépôts. réalisés en 2008 est attendue dans ces trois pays en Dans ce contexte, l environnement opérationnel deviendra plus difficile, surtout en raison du manque de diversification des économies de la région qui continuent largement à dépendre de quelques secteurs particulièrement vulnérables comme le tourisme, le textile et l industrie automobile. Facteur positif cependant, notamment pour la Tunisie et le Maroc : l agriculture pourrait connaître une forte croissance en 2009 grâce à une manne céleste. Possibilités d injection d argent frais La nouvelle donne risque d impacter négativement la qualité des actifs des banques dans les trois pays étudiés. Le Maroc, la Tunisie et l Egypte sont classés par S&P dans le groupe 8 des pays évalués selon la solidité de leurs systèmes bancaires sur une échelle allant de 1 (meilleure maîtrise de risques) à 10 (faible maîtrise). En Tunisie, où le taux des créances classées s est établi à 15,3% à la fin 2008 contre 23,6% en 2000, les banques auront du mal à poursuivre leurs efforts en matière d assainissement des actifs à cause des risques liés à l octroi de crédits aux entreprises des secteurs des industries mécaniques et du tourisme, ébranlées par la baisse de la demande européenne. Idem pour l Egypte, où les banques publiques, qui n ont pas encore reçu la dernière tranche de remboursement des créances douteuses promise par le gouvernement, risquent d être appelées à voler au secours des entreprises publiques réputées mauvaises payeuses. Valeurs africaines Chantal Biya, présidente d honneur d US Docteurs For Africa La première dame camerounaise Chantal Biya vient d être désignée comme présidente d honneur de US Docteurs For Africa, une ONG qui milite depuis douze ans pour la mobilisation des ressources humaines et financières en faveur des personnes nécessiteuses du continent africain. L annonce de cette élection a été faite lors de la soirée de gala du 22 avril à Los Angeles, qui a sanctionné le premier sommet des premières dames d Afrique. Souleymane Ndéné Ndiaye, nouveau Premier ministre du Sénégal Souleymane Ndéné Ndiaye a été nommé Premier ministre. Il succède à Cheikh Hadjibou Soumaré, démissionnaire. Le nouveau chef du gouvernement a formé une sorte de gouvernement mixte avec des politiciens et des technocrates et un certain Karim Wade au rang de super ministre. Algérie : Abdelaziz Khelef réélu à la tête de la BADEA L Algérien Abdelaziz Khelef a été réélu pour trois ans à la tête de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Cette reconduction s accompagne en outre d une augmentation de capital de l institution qui dispose désormais de 2,8 milliards de dollars. La BADEA pourra ainsi élargir significativement son rayon d action aux pays africains non arabes. 1 milliard de dollars leur sera consacré dans le nouveau plan quinquennal. Autre source d inquiétude : la faible capitalisation demeure le talon d Achille des systèmes bancaires en Afrique du Nord. S&P n exclut pas, d ailleurs, la possibilité d injection d argent frais dans les systèmes bancaires de la région. «Pour faire face à la détérioration de l environnement économique et se préparer au rebond de l économie, certaines banques pourraient nécessiter des injections de capitaux», note le rapport. Autre exemple, la Banque tuniso-koweitienne pourrait compter sur le soutien de sa maison mère, le groupe français Caisse d Epargne, alors que la Banque de l habitat serait, en cas de besoin, épaulée par l Etat tunisien, son actionnaire majoritaire. Le rapport de S&P prévoit, par ailleurs, la mise en veilleuse de certaines privatisations comme celles de la Banque du Caire ou encore de la Banque de Tunisie et des Emirats (BTE), sous l effet de la baisse d appétit des banques du Golfe et d Europe pour l expansion à l international. Correction de l immobilier au Maroc Au Maroc, les banques devraient aussi ressentir l impact négatif d une accélération probable de la correction du marché de l immobilier, qui pourrait ralentir les progrès réalisés au cours des trois dernières années sur la qualité des actifs. «Pour l heure, le segment du haut standing est le plus touché. Mais si la correction touche le segment économique, nous pensons que la qualité des actifs des banques va en pâtir», souligne S&P. Le mouvement d expansion régionale suivi par les leaders du système bancaire marocain pourrait également entraîner une augmentation du niveau du risque dans un contexte où la qualité des actifs reste faible. A l exception de la Banque centrale populaire, dont la capitalisation est jugée «satisfaisante», l agence de notation estime que la politique de développement des banques marocaine hors de leurs frontières représente une source d accroissement du risque, compte tenu du caractère hautement imprévisible de l environnement opérationnel dans les régions ciblées. Des soupapes de sécurité La règlementation restrictive en matière d investissement dans les produits toxiques et le relatif sous-développement de l intermédiation financière dans la région ont protégé de la crise financière les établissements de la région. La baisse des performances des places boursières aura également, selon les analystes de l agence, un impact limité sur les banques, notamment au Maroc et en Tunisie où les banques ne sont présentes sur les marchés financiers qu à hauteur de 3,4% du total des actifs et de 33,8% des capitaux propres en moyenne. D autre part, la liquidité reste encore forte dans la région d autant que les prêts sont principalement financés par les dépôts. La moyenne du ratio prêts/crédits dans la La méthode Arnold Ekpe à l épreuve de la crise financière Une politique d expansion volontariste et une opération hybride d augmentation de capital et d émission de droits préférentiels sur trois bourses africaines à l heure où se déclenchai la crise financière internationale ont relancé les spéculations à propos de la santé financière d Ecobank. L institution dirigée par Arnold Ekpe a-t-elle réellement pu lever les 2,5 milliards escomptés par l opération? Baie vitrée pour Faure Gnassingbé Le chef de l Etat togolais Faure Gnassingbé aura suivi depuis une tribune officielle avec vitre blindée le défilé militaire et civil de près de trois heures marquant la célébration du 49 e anniversaire de l indépendance de ce pays. Cette sortie publique du président togolais intervient deux semaines après une «tentative d atteinte à la sûreté de l Etat» déjouée dans la nuit du 12 au 13 avril. Madagascar : Manandafy Rakotonirina arrêté Manandafy Rakotonirina, «Premier ministre» nommé par l ex-président malgache Marc Ravalomanana juste après son renversement en mars, a été arrêté par des soldats mercredi à Antananarivo. Les nouvelles autorités malgaches n ont fourni aucune information sur le sort de cette personnalité, dernier bastion du président déchu. région est de 71,7%. Au regard de ces facteurs, susceptibles d atténuer l impact de la crise sur les systèmes bancaires en Afrique du Nord, S&P écarte la perspective d une baisse de la notation des banques de la région, sauf en cas d une forte aggravation de la récession en Europe et d une accélération plus rapide que prévue de la correction du marché de l immobilier au Maroc. La solution 1% de Robert Zoellick Adama Wade, Casablanca La rareté des liquidités à l international rend le marché obligataire cher. En effet, selon les estimations de certains organismes, les spreads sur les dettes souveraines des pays émergents auraient augmenté de 250 points de base en moyenne depuis l annonce du plan de relance américain. Un pays comme l Egypte, dernier intervenant africain sur le marché de la dette, s est acquitté de 100 points de base au-dessus du taux sans risque, ce qui est presque un privilège comparé au Liban (170 points de base). Ces deux pays sont virtuellement à des taux encore plus élevés en ce mois d avril. Compte tenu du niveau de risque, nombre d analystes estiment que les prochaines interventions souveraines, et celles des banques commerciales africaines à l international, seront coûteuses. Puisque même les bonnes signatures, allant des profils triple «A», de plus en plus rares, à ceux BBB, seront obligées de négocier à partir des 100 points de base. Aussi, les banques commerciales, confrontées à des besoins de financement, n auront que deux attitudes possibles : ralentir volontairement leurs activités en resserrant les conditions d octroi de leurs crédits, ou se financer à l international à des conditions désavantageuses, pouvant en définitive jouer un effet coût de massue sur leurs perspectives. A moins de frapper à la porte des organismes multilatéraux, lesquels veulent aussi faire de la marge comme a eu à le constater une banque marocaine qui a pignon sur rue. Au lieu de faire repartir le moulinet de la dette, l Afrique serait sans doute plus inspirée si elle faisait bloc avec Robert Zoellick, actuel directeur de la Banque mondiale, qui voudrait pousser les fonds souverains (actifs évalués à 3000 milliards de dollars) à prendre des participations de 1% dans les projets africains. De tels montages permettront au continent de mobiliser 30 milliards de dollars. Reste à convaincre toutes les parties prenantes de la justesse d une telle solution. Les chiffres de la semaine 6,1%. Contraction de l économie américaine au premier semestre. Un taux quasiment record. 1,5 million de dollars rapatriés chaque année par les 600 Libanais établis au Togo vers leur pays d origine. 40% des bénéfices de l exercice. Seuil maximal de distribution des dividendes fixés par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. 4,5 milliards d euros d engagements de l AFD en 2008, soit une progression de 30% par rapport à ministres d Etat, 11 ministres conseillers et 20 autres collaborateurs congédiés par le président de la République du Sénégal. Un coup de balai censé rapprocher le palais du petit peuple porcs sur le point d être abattus en Egypte pour cause de grippe porcine.

4 4 Finance Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 En bref - Finance Banques Côte d Ivoire : la bancarisation de la CNCE en phase «active» La transformation de la Caisse nationale de crédit et d épargne (CNCE) en banque, qui a fait l objet en 2007 d une convention d assistance technique avec la Caisse d épargne de Paris, entrerait dans une phase active. Des actions de formation pour les agents se déroulent aussi bien en Côte d Ivoire qu en France. Le ministre de l Économie et des Finances, Charles Koffi Diby, suit de près le dossier de la bancarisation de la CNCE qui dispose d un réseau de 162 agences et bureaux sur l ensemble du territoire. Le capital de la BADEA passe à 2,8 milliards de dollars Le Conseil des gouverneurs de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) a décidé de porter le capital de 2,2 milliards à 2,8 milliards de dollars. L augmentation sera réalisée par la capitalisation de 600 millions $ provenant de la réserve générale. Un communiqué de la banque indique que l évolution du capital qui est passé de 231 millions $ en 1975 à 2,8 milliards en 2009 témoigne de la volonté des pays membres «d appuyer et de renforcer le rôle de la BADEA dans la consolidation de la coopération arabo-africaine». Sénégal : une nouvelle assemblée générale pour une banque islamique Une assemblée générale a été organisée à Mbour pour mettre en place la Mutuelle d épargne et de crédit islamique (Mecis) du Sénégal. Des assemblées similaires avaient été organisées à Dakar, Diourbel, Kaolack et Tambacounda. Le secrétaire général du Rassemblement islamique du Sénégal, Mansour Ndiaye, a estimé que, dans un pays musulman à 95%, il est nécessaire d aller vers les systèmes de financement islamiques qui combattent l usure et l intérêt. L adhésion à la banque est possible par une cotisation modique de 5000 F. Banques Egypte : la CIB sollicite les banques La CIB (Commercial International Bank) appelle d autres banques égyptiennes à participer à l octroi du crédit de 180 millions de dollars qui doit être accordé à la société Port de Dubai International, laquelle devrait être chargée de la gestion du port égyptien de Sokhna. Ce crédit visera à construire un quai de mètres de long pour recevoir les navires. Projet de fusion de trois banques tuniso-libyennes Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a annoncé que les réformes initiées dans le secteur bancaire seront poursuivies et que l accent sera mis sur un projet de fusion de trois banques tuniso-libyennes en vue de créer un pôle bancaire. L effort sera également concentré sur la restructuration de l UTB-Paris (Union tunisienne des banques) dans le sens de l introduction de la Banque de l habitat (BH) et de la Société tunisienne de banque (STB) en tant qu actionnaires de référence dans son capital. Dans une deuxième phase, il sera procédé à l augmentation et l ouverture du capital de l UTB à un nouveau partenaire. Les bons résultats du secteur bancaire tunisien Le secteur bancaire tunisien n a pas été touché par la crise, a indiqué le gouverneur de la Banque centrale en mettant en avant les bons résultats réalisés en Les fonds propres des banques ont augmenté de 500 millions de dinars, tandis que le taux des dettes classées a régressé de 15,2% contre 25% en 2004, ce qui a permis de porter le taux de couverture des dettes classées par les provisions à 57,7%. Le gouverneur a souligné que ces résultats positifs se sont maintenus au cours du premier trimestre 2009 avec une augmentation du produit net bancaire de 11%. Les engagements de la BADEA seront de 200 millions de dollars par an sur 5 ans Le Conseil des gouverneurs de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) a approuvé le sixième plan quinquennal ( ). Les engagements prévus portent sur 1 milliard $, soit 200 millions $ par an. Entre 1983 et 2004, la BADEA a mis à exécution 4 plans quinquennaux qui ont été réalisés «à des niveaux très satisfaisants en comparaison avec leurs objectifs», selon la banque. Sept banques égyptiennes au secours de Mobinil Un consortium de sept banques égyptiennes a accordé un crédit de 610 millions LE à la société égyptienne Mobinil pour apporter à cette dernière la liquidité nécessaire après le gel de la décision arbitrale portant acquisition de France Télécom des parts de Mobinil. Cette somme pourrait être portée à 1 milliard en fonction des besoins de la société. Les trois banques (du Caire, Arabe africaine internationale et Logement égyptienne arabe) prennent 73,7% du total du crédit. Quatre autres banques contribuent au reste de la somme qui atteint 150 millions de LE. La banque Misr, qui ne participe pas à l octroi du crédit, sera chargée d apporter l assistance technique. Zimbabwe : BancABC veut augmenter sa part de marché Le groupe bancaire régional ABC Holdings, rebaptisé BancABC, s est félicité du succès du programme de dollarisation partielle de l économie zimbabwéenne. La directrice générale du groupe, à Harare, a confirmé que la banque avait commencé à accorder de nouvelles lignes de crédit et que les perspectives étaient positives. Le gouvernement a introduit le système multidevises dans le cadre des réformes monétaires visant à stabiliser l économie. Nigeria : polémique autour de Wema Bank La vente des actions de la Wema Bank à SW8 Investments est décrite par une association de professionnels de la région d Ekiti comme un acte de pillage de la propriété collective et un «viol du peuple Yoruba» perpétré par la Banque centrale du Nigeria. La direction de la banque avait été démise lors de la découverte d une fraude massive en janvier 2008 et la Banque centrale avait installé un administrateur provisoire. Le président de la Fédération est saisi du litige. Affaire à suivre Rwanda : la SFI défend le microcrédit Le volume des crédits-bails accordés par les institutions financières du pays a doublé d une année sur l autre passant à 25 millions de dollars à la mi Ce progrès est jugé insuffisant par la SFI qui estime que trop d obstacles se dressent devant les entrepreneurs individuels et les petites entreprises. La solution serait, pour les banques, de développer le secteur du microcrédit. Ghana : Standard Chartered lance la banque sur Internet Standard Chartered a annoncé en début de semaine dernière le lancement de l ebanking au Ghana. Le nouveau produit permettra à la clientèle de la banque d avoir un accès permanent et immédiat aux principaux services bancaires grâce à un portail sécurisé. Ouganda : la banque PHB s installe dans le pays La banque nigériane PHB vient d acheter la majorité du capital d Orient Bank. Il s agit de la première participation du genre dans le pays par PHB, qui couvre surtout l Afrique de l Ouest, notamment la Gambie, la Sierra Leone et le Liberia. Zambie : Indo-Zambia Bank résiste à la crise La banque mixte Indo-Zambia Bank a réaffirmé qu elle n entendait pas réduire le volume de ses crédits à l économie, et qu au contraire elle maintenait son plan de développement. La banque où l Etat zambien détient 40% du capital et où la banque Baroda (Inde) est l actionnaire majoritaire a ainsi démenti les rumeurs d une baisse programmée de ses activités pour s adapter à la crise. Nigeria : People Serve veut porter son capital à 500 millions de nairas People Serve Micro Finance Bank Limited a annoncé qu elle souhaitait porter son capital à 500 millions de nairas dans les trois ans, afin de faire face aux besoins de crédit de sa clientèle. People Serve, qui veut se doter d un réseau d agences afin de se rapprocher de son marché, estime que la viabilité de son action est directement tributaire de l évaluation correcte de ses capacités. Botswana : vers un plan national de retraite? Les coûts opérationnels élevés des banques commerciales du pays ont été mis en exergue pour mettre en garde les autorités contre l introduction du programme gouvernemental visant à instaurer un régime général de retraites obligatoire et universel. Au cours d une réunion de travail avec les autorités, les représentants des banques ont demandé que les services bancaires soient subventionnés, au moins dans une phase de départ, afin de ne pas grever davantage des pensions de retraite déjà plutôt réduites. Afrique du Sud : vers des tests de résistance pour les banques? De nombreuses voix d experts et d analystes financiers sud-africains s élèvent pour demander qu à l instar des banques américaines les institutions financières du pays soient soumises à des «stress tests», des épreuves de résistance destinées à éprouver leur solidité. Les banquiers sont, eux, partagés. Si certains estiment que de tels exercices pourraient contribuer à clarifier la situation et à mettre en avant la bonne santé des banques, d autres considèrent que les mauvaises surprises ne sont pas à écarter. Ghana : le groupe Ecobank porte son capital à 1,2 milliard de dollars A la suite de l offre publique d actions, le capital du groupe Ecobank atteint 1,2 million de dollars. Il s agit, selon la banque, de la première phase d un programme d augmentation de capital. La réponse des investisseurs et des actionnaires sur les trois bourses régionales (Abidjan, Lagos et Accra) ayant été très positive malgré la crise mondiale, les dirigeants du groupe envisagent une seconde opération dans un proche avenir. Ghana : résultats contrastés pour les banques Barclays Les comptes rendus publics par la Barclays Bank Ghana laissent apparaître une perte de 10 millions de cédis pour l exercice 2008, contre un bénéfice de 43 millions l année précédente. Ce mauvais résultat est attribué à la gestion aventureuse de l ancien directeur général qui s était engagé dans une politique d ouverture d agences sans études préalables. Cette stratégie, fort coûteuse, n a visiblement pas produit les effets escomptés. et bons pour Ghana Commercial A l inverse de la Barclays, 2008 aura été une excellente année pour Ghana Commercial Bank qui enregistre une augmentation de 6% de ses bénéfices avant impôts. Les dépôts de la clientèle sont en hausse de 23% et le total des actifs de 43%. Egypte : l innovation permanente, nouvelle stratégie des banques La modernisation des services bancaires et la fluidité des transactions sont particulièrement appréciées par la clientèle exigeante des banques commerciales égyptiennes. La compétition est donc rude pour attirer et fidéliser des clients qui ont l embarras du choix. La démarche adoptée par de nombreuses banques consiste à créer des services spécifiques pour des segments de marché porteurs. Les packages destinés aux jeunes, aux TPE-PME, etc. se combinent avec des modes de communication très diversifiés. Le problème est que l abondance d offres et la multiplication des annonces publicitaires n aide pas vraiment le public à se situer. Ghana : UBA, départ de Nnamdi Okonkwo United Bank for Africa (UBA), l un des établissements bancaires qui connaît la plus forte croissance au Ghana, a organisé une cérémonie à l occasion du départ de son directeur général Nnamdi Okonkwo, nommé au Nigeria. Il sera remplacé par Gabriel Edgar. Assurances La conférence annuelle de l Organisation africaine d assurance en Tanzanie La conférence annuelle de l Organisation africaine d assurance aura lieu en mai en Tanzanie avec pour thème les «défis pour l accès aux services d assurance en Afrique». Sur une population continentale de 800 millions, seuls 5 à 6% ont accès aux services des assurances. Les professionnels confirment les retards de la région Mena dans les assurances Les participants au 3 e sommet des assurances pour les pays d Afrique du Nord et du Moyen- Orient organisé à Tunis du 28 au 30 avril ont confirmé le retard accusé par la région Mena dans le secteur des assurances. Ils ont estimé que des réformes de fonds et de forme devaient être engagées dans la région Mena pour favoriser le développement des produits d assurance, notamment l assurance-vie. L Algérienne des assurances satisfaite de son partenariat avec Swiss Re L Algérienne des assurances (2A), en collaboration avec son partenaire en réassurance Swiss Re, a organisé deux jours d étude sur les risques engineering (construction et montage) et les risques techniques. Le directeur de l Algérienne des assurances ne tarit pas d éloge à l égard de Swiss Re. «C est un partenaire fiable», a-til déclaré. Ce partenariat, a-t-il indiqué, a permis a 2A d assurer plus de risques que les voisins tunisiens et marocains. Nigeria : comment stimuler le développement de la microassurance? En dépit des discours officiels, le secteur de la microassurance ne parvient toujours pas à décoller. L obstacle principal selon les opérateurs du secteur est l absence de cadre légal et réglementaire pour réguler les activités. L Autorité de supervision des assurances au Nigeria (NAICOM) vient d être chargée d élaborer un tel cadre pour permettre aux populations les plus vulnérables de bénéficier d une couverture d assurance. Selon les experts moins de 3% de la population totale du pays est titulaire d une couverture d assurance. Maroc : la Caisse générale de garanties a approuvé 293 millions DH de crédits La Caisse générale de garantie (CCG) a reçu 54 demandes de garantie dans le cadre du plan de soutien aux entreprises en difficultés dans les secteurs du textile, du cuir et de l automobile. 42 demandes ont été approuvées pour un volume de crédit de 261 millions de dirhams. Les 12 autres dossiers, portant sur 32 millions DH, sont en cours de traitement. Bourse Namibie : lancement d une émission par Anglo-American Anglo-American a lancé cette semaine une émission obligataire convertible d un montant de 1,5 milliard de dollars. Selon l entreprise, les capitaux levés au moyen d obligations, dont la maturité court jusqu en 2014, permettront de renforcer son bilan, de diversifier ses sources de financement et d améliorer le profil de sa dette. L EGX dépasse 5000 points pour la première fois depuis le début de l année Pour la première fois depuis le début de l année, l indice de la Bourse égyptienne, EGX 30, a dépassé le seuil des 5000 points en enregistrant le 26 avril dernier 5075,19 points, contre 4980,42 points mercredi 22 avril, soit une hausse de 2,6%. Le mouvement a été porté par le secteur de la construction où l action de Talaat Moustapha a pris le chemin de la hausse sous l effet d une rumeur de l acquisition du groupe par le groupe koweïtien Kharafi. Fonds La France lance un fonds de soutien aux entreprises africaines La France a lancé un fonds d investissement et de soutien aux entreprises africaines dont l objectif est de créer emplois en cinq ans, a annoncé le secrétariat d Etat à la Coopération dans un communiqué. Ce Fonds d investissement et de soutien aux entreprises en Afrique (FISEA), doté de 250 millions d euros sur cinq ans, veut «favoriser la croissance des PME africaines en leur apportant une ressource financière», indique le texte. «Il se consacre à des opérations plus risquées que celles que les banques acceptent de financer», tout en privilégiant «les initiatives ayant un fort impact sur la création d emplois», poursuit-il. Finances publiques La Banque centrale africaine à Abuja La Commission de l Union africaine (CUA) et le gouvernement nigérian ont signé un protocole d accord relatif à l installation du siège de la Banque centrale africaine (BCA) à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Un comité directeur doit être mis en place pour piloter le processus. Ce protocole fait partie d une série d accords de siège prévoyant la mise en place des comités directeurs chargés de mettre en place trois institutions financières continentales : la Banque africaine d investissement à Tripoli, en Libye, le Fonds monétaire africain à Yaoundé, au Cameroun, et la Banque centrale africaine, à Abuja, au Nigeria. Afrique du Sud : la Banque centrale réduit son taux de base La Reserve Banque (Banque centrale) a annoncé une réduction de 100 points de base de son principal taux d intérêt, lâchant ainsi du lest à des Sud-Africains sous forte pression. Le taux de base sera de 8,5% à compter du 4 mai. La

5 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 Banques et Assurances 5 Algérie : Alliance-Assurance envisage le partenariat maghrébin C est sur une toile de fond caractérisée par l immobilisme des groupes publics qui continuent de dominer le paysage algérien des assurances que quelques jeunes compagnies privées tentent de se frayer un chemin. Par Lyes Taïbi, Alger Alliance-Assurance est l une des plus dynamiques compagnies. Dernière arrivée sur le marché, elle ambitionne de se hisser en 2009 au deuxième rang parmi ses consœurs du secteur privé, avec un chiffre d affaires qui double pratiquement chaque année depuis la création de l entreprise en 2005, et qui devrait atteindre 2,5 milliards de DA cette année. La compagnie est dirigée par Hassen Khelifati, un quadragénaire pur produit des meilleures écoles commerciales du pays et jeune héritier d un groupe familial dont la prospérité repose sur des activités déjà anciennes dans la promotion immobilière et l industrie des matériaux de construction. La création d Alliance-Assurance est le fruit de son obstination. C est lui qui a d abord convaincu plusieurs groupes familiaux du secteur privé algérien de s associer au tour de table avant de faire le siège, pendant près d une année, de la commission d agrément du Ministère des finances dont il a fallu convaincre les membres un à un. Le mode de fonctionnement de l administration algérienne ne lui inspire aucune amertume, juste un constat général sur les vertus de ce qu il appelle la persévérance. Percées La croissance accélérée du chiffre d affaires du groupe est fondée sur quelques produits phares, Alliance a introduit en Algérie l assistance auto couplée à l assurance obligatoire avec le concours du poids lourd mondial assistance. Le service couvre aujourd hui la quasi-totalité du territoire algérien et un accord vient d être conclu avec un partenaire tunisien pour l étendre à cette destination qui est actuellement la plus prisée des touristes algériens. Autre percée pour le groupe : l assurance crédit, avec le contrat décroché auprès de la Société Générale Algérie «grâce à la qualité de nos solutions informatiques», souligne Hassan Khelifati, qui lui permet d assurer clients de la filiale algérienne de la banque française et qui ouvre la voie à une série d accords en négociations avec Housing bank, SGB et Fransa Bank. «Partenariat maghrébin et vision africaine» Pour maintenir la croissance du groupe, le partenariat est une option qui a rapidement été envisagée par Alliance. Les regards des dirigeants du groupe se sont d abord tournés vers les compagnies françaises qui, dans le sillage du règlement du contentieux franco-algérien au printemps 2008, ont prospecté méthodiquement ce marché. Décollage difficile de la bancassurance en Tunisie Avec une contribution de 4,6% au chiffre d affaires global du secteur des assurances, la bancassurance reste encore embryonnaire en Tunisie. Les produits commercialisés restent très complexes. Par Walid Kéfi, Tunis Institutionnalisée en 2002 avec l amendement du code des assurances, la bancassurance occupe toujours une place marginale dans le marché tunisien des assurances. A la fin de l année dernière, les primes émises par le secteur ont atteint 44,3 millions de dinars (1 dinar = 0, 54 euro), selon les statistiques de la commission de contrôle des assurances au Ministère des finances. La part de la bancassurance dans le chiffre d affaires global du secteur des assurances s est ainsi située à 4,6% en A titre de comparaison, cette part s est établie à plus de 20% au Maroc au cours du même exercice. 73 accords de distribution Soucieuses de diversifier leurs sources de revenus, treize banques tunisiennes ont jusqu ici conclu 73 accords de distribution avec quatorze compagnies d assurances motivées par les perspectives de renforcement de leurs portefeuilles clients. «Ces accords ont fait passer les produits d assurances commercialisés dans les guichets de banque d une dizaine en 2003 à 83 produits couvrant tous les segments de l assurance de personnes, du crédit et des risques agricoles à la fin 2008», précise Souheila Chabchoub, présidente de la commission de contrôle des assurances. Mieux, trois importantes institutions bancaires ont adopté d autres modèles de développement de la bancassurance. La deuxième banque privée du pays, Amen Bank, a préféré la stratégie de groupe en commercialisant les produits des compagnies Comar et Hayett, détenues majoritairement par sa maison mère, le groupe Al-Amen. La Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT) et la Banque de l habitat ont, quant à elles, adopté la stratégie de la filialisation, en créant respectivement les compagnies BIAT-Assurances et Salim. Des produits complexes En dépit de cette offre diversifiée qui a transformé les agences bancaires en «one stop shop» où le client obtient des réponses à l ensemble de ses besoins financiers, de nombreux produits, en dehors de l assurance vie, demeurent quasiment boudés par les clients des banques malgré leurs prix intéressants. Environ 95% UEMOA : la notation financière peut baisser les coûts des émissions obligataires Avec la crise financière et la rareté des liquidités, l émission obligataire en Afrique de l Ouest et du centre, qui nécessite le recours à une garantie de 100%, risque d être encore plus inaccessible pour les grandes entreprises. L introduction de la notation financière pourrait changer la donne, explique Stanislas Zeze, directeur général de Bloomfield Financial Group. Eclairage. Le processus d analyse du risque crédit des banques ne reflète pas systématiquement, dans la pratique, la crédibilité du client. La majorité des clients bénéficie de conditions de prêts sensiblement identiques en termes de taux d intérêt et de garanties, et ce quelque soit leur qualité de crédit. Par ailleurs, le financement sur le marché obligataire de l UEMOA, réservé aux grandes entreprises, nécessite le recours à une garantie à 100% qui, ainsi, renchérit le coût de l émission.. La notation financière comme instrument de crédibilisation des marchés de l emprunt a montré son efficacité, malgré les critiques auxquelles les agences de notation sont exposées depuis la crise financière. Ce mécanisme, qui permet de distinguer la qualité de crédit des emprunteurs à travers un système d analyse et d appréciation de paramètres qualitatifs et quantitatifs, permet d établir un climat de confiance nécessaire à l attraction des investissements domestiques et étrangers. Les pays de l UEMOA se rendent compte depuis quelques années que le recours exclusif aux financements des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux pour leur développement économique a montré ses limites après plus de 40 ans expérience. L histoire et l expérience ont montré que dans les pays où le système de crédit s est organisé, le développement économique a suivi. Pour ce faire, la notation financière peut servir de catalyseur pour promouvoir la bonne gouvernance et dynamiser l économie en facilitant l accès au crédit pour les entités solvables. L introduction de la notation financière dans l UEMOA Les autorités de régulation du marché financier de l UEMOA, qui ont bien compris l importance de la notation financière, envisagent de la rendre très prochainement obligatoire pour tous les émetteurs d actions et d obligations, toutes les entreprises cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières et les institutions de garantie intervenant sur le marché régional. Cette mesure sera certainement étendue à d autres acteurs du marché, au fur et à mesure de l implémentation de cette nouvelle règle. Cependant, afin d éviter le piège d un système de notation non adapté à l environnement régional, les autorités de régulation devront probablement faire la promotion d un système de notation régional avec la collaboration des Après plusieurs mois de contacts, Alliance affirme n être «pas intéressée par la démarche» proposée par les groupes français. Ces derniers, sont au demeurant dans une situation de stand-by dans l attente d une clarification des règles introduites fin 2008 par les autorités algériennes en matière d investissement étranger. C est finalement à un «partenariat maghrébin dirigé vers l Afrique» qu Alliance pense aujourd hui. Le groupe souhaite croiser les actionnariats avec des acteurs maghrébins : il apporterait sa connaissance et son implantation sur un marché algérien au potentiel réputé le plus fort de la région et ses partenaires apporteraient en retour leur expertise dans les domaines quasiment vierges en Algérie de la bancassurance et des assurances de personnes. des primes émises par les bancassureurs en 2008 proviennent des produits assurance vie liés aux crédits. Le secteur pâtit essentiellement de la complexité des produits offerts, selon une enquête sur l acceptabilité de la bancassurance réalisée en 2007 auprès d un échantillon représentatif des Tunisiens bancarisés. Cette étude a révélé que près de 60% des clients de banque sont insatisfaits des produits de la bancassurance en raison de leur complexité. Les assureurs reconnaissent, de leur côté, qu ils peinent à se défaire de la sophistication en terme de technicité. «Généralement, les compagnies d assurances ne font pas preuve d assez d innovation pour mettre en place des produits faciles à comprendre pour le client», estime Ezzeddine Baâzoug, directeur marketing à la Compagnie tunisienne pour l assurance du commerce extérieur. Même son de cloche chez un cadre de la Société tunisienne de banque (STB), liée par un accord de distribution à la Société tunisienne d assurances et de réassurances : «Nos clients boudent souvent les produits sophistiqués qui n offrent pas une tarification lisible et une démarche de souscription simple, avec peu de formulaires à remplir.» Des mutations importantes en vue La simplification des contrats d assurance qu appellent de leurs vœux les banquiers suppose une meilleure intégration des systèmes d information des banques et des compagnies d assurances ainsi qu une bonne formation du personnel. Une tâche à laquelle s attèlent désormais, avec beaucoup de succès, les banques contrôlées par des institutions étrangères bénéficiant d une forte expertise dans le domaine de la bancassurance, comme Attijari Bank-Tunisie, filiale du groupe marocain Attijariwafa Bank, ou encore l Union bancaire pour le commerce et l industrie, détenue à hauteur de 50% par le groupe français BNP Paribas. Le potentiel encore inexploité de l assurance vie, dont le taux de pénétration est de 0,2%, devrait également constituer, selon les professionnels, un puissant catalyseur du développement de la bancassurance. Des mutations à suivre de très près durant les prochaines années. agences régionales qui, du fait d une meilleure maîtrise de l environnement local, auront certainement une approche plus appropriée. La crédibilité et l expertise étant les fondamentaux de la réussite du système de notation financière, il n est pas exclu que des agences de notation étrangères puissent s installer dans l UEMOA et acquérir cette expérience et connaissance du terrain nécessaire à une bonne appréciation des risques spécifiques. C est la raison pour laquelle le Conseil régional de l épargne publique et du marché financier (CREPMF) devrait obliger les agences étrangères qui souhaitent opérer dans l union à assurer une présence physique effective à travers l ouverture de filiales. Stanislas ZEZE, MPA

6 6 Banques et Assurances Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 En bref - Finance Poste Maroc partout, toujours plus pour vous! baisse continue de l activité explique la décision du Comité de politique monétaire. Ce taux a été de 300 points de base depuis le mois de décembre exprimant ainsi la sévérité de la crise qui affecte le pays. Egypte : les banques se portent bien Les banques du pays du Nil semblent supporter les effets de la crise financière globale avec bien plus d aisance que beaucoup de leurs concurrentes régionales. Cette situation est imputable à la stratégie de réformes conduite par la Banque centrale, mais également à la solidité et à la gestion prudente qui caractérisent les banques commerciales. Le FMI a récemment délivré un satisfecit aux autorités monétaires du pays, mais la Banque centrale estime que les banques ne sont pas entièrement à l abri en cas de dégradation de l environnement économique international. L Institut d émission maintiendra donc une veille permanente et des adaptations à la politique de crédit seront mises en œuvre en cas de besoin. Zimbabwe : le gouverneur achète des pages de journaux Le gouverneur de la Reserve Bank, Gideon Gono, a choisi d acheter des pages entières de journaux pour répondre à ses détracteurs, notamment le ministre des Finances Tendai Biti, qui l accusent d avoir détourné des fonds destinés aux agriculteurs pour financer les activités gouvernementales au plus haut de la crise financière qui a détruit la monnaie du pays. Le gouverneur, soutenu par le président Mugabe, fait flèche de tous bois et n hésite pas à déclarer qu une partie de cet argent a servi à acheter des voitures pour les membres du nouveau gouvernement. Ghana : polémiques autour de la dissolution du conseil d administration de la Banque du Ghana La dissolution par le gouvernement du conseil d administration de la Banque du Ghana fait l objet d une plainte déposée par Sam Okedutzo, un des leaders du parti d opposition New Patriotic Party (NPP). Le Chef de l Etat, récemment élu, J.E.A. Mills, avait ordonné la dissolution de tous les conseils d administration des institutions et organismes publics et parapublics. Sam Okedutzo, qui était lui-même membre du conseil de la Banque du Ghana, estime que le renvoi et le remplacement des administrateurs de la banque constituent un abus de pouvoir. La communauté financière d Accra attend avec impatience la décision du tribunal. Editeur : Editions Financières du Sud Eurl, Paris. Gérant : Koly Keita. Filiale à 100% de Les Afriques Edition et Communication SA, Genève. Administrateurs : Abderrazzak Sitail (Président), François-Eric Perquel, Dominique Flaux (Adm. délégué, directeur de la publication). Comité des Fondateurs : Philippe Séchaud (Président). Editeurs partenaires : Atlas Publications (Maroc), Interface Media (Alger). Directeur de la rédaction et rédacteur en chef Finance : Adama Wade (Casablanca). Rédacteur en chef Economie et politique : Ihsane El Kadi (Alger). Rédacteur en chef Gestion publique et coopération : Chérif Elvalide Seye (Dakar). Rédaction : Louis S. Amédé (Abidjan), Charles A. Bambara (Londres), Mohamed Baba Fall (Casablanca), Hannah Armstrong (Casablanca), Said Djaafer (Alger), Amadou Fall (Dakar), Walid Khéfi (Tunis). Ont également participé à ce numéro : John Kaninda (Johannesburg), Lyes Taïbi (Alger), Bénédicte Châtel (Paris), Sana Harb (Alger), Samir Dali (Alger), Hance Gueye (Dakar), Samy Injar (Alger). Avec la collaboration de David Beylard (Genève), de Stanislas Zeze, directeur général de Bloomfield Financial Group, de Wagué Hamadi Gatta, alias Marigatta, docteur en droit de la Sorbonne, d African Investor - AI40 (Londres), de S&P MorningStar (Paris) et de CommodAfrica (Paris). Abonnements : Les Afriques, 19 rue de Veyrier, CH-1227 Carouge Genève. Tél : Fax : abos@lesafriques.com ou formulaire sur Maquette : Jérémie Flaux. Webmaster : Christian Zanardi. Corrections : Xavier Michel, Rafael Caratsch. Impression : Rotimpres, Aiguaviva (Spain). Ecoprint, Casablanca (Maroc). Diffusion : NMPP, Sapress, Royal Air Maroc, SN Brussel, Air Algérie. Régie publicitaire : Sequence Media SA, 19 rue de Veyrier, CH-1227 Carouge Genève ( ). Développement international : Sambe Lo ( sambe.lo@lesafriques.com )- Genève : Benjamin Flaux ( benjamin.flaux@lesafriques.com). Casablanca : Ibrahima Thiam ( ibrahima.thiam@lesafriques.com). Alger : Baya Saidoun ( baya.saidoun@lesafriques.com ). Dakar : bureaudakar@lesafriques.com). Dépôt légal : mai 2009 Reproduction interdite sans l accord écrit de l éditeur Facilité de crédit de 400 millions de dollars au Zimbabwe Le Zimbabwe a annoncé avoir obtenu 400 millions de dollars US de lignes de crédit des pays voisins pour l aider à relancer son économie en panne. Le ministre de l Industrie et du Commerce, Welshman Ncube, a indiqué que la moitié de ce montant provenait de la Communauté de développement d Afrique australe (SADC) et l autre moitié du Marché commun pour l Afrique orientale et australe (COMESA). L économie de l Afrique de l Est se contracte, selon le président de la BAD Le président de la BAD, Donald Kaberuka, estime que la croissance économique de la Communauté économique d Afrique de l Est chutera de 2% au moins cette année. S adressant la semaine dernière aux chefs d Etat de la CEAE, le président de la BAD estime que la croissance pourrait atteindre 5%, contre 7% l an dernier, en raison de la crise mondiale. Tunisie : la Banque centrale maintient inchangé le taux d intérêt directeur La Banque centrale de Tunisie (BCT) a décidé de maintenir inchangé le taux d intérêt directeur, et de maintenir la prudence face l évolution de la conjoncture internationale. Dans un communiqué, la BCT a relevé que les échanges commerciaux avec l extérieur ont enregistré une contraction sous l effet de la baisse de la demande extérieure et du repli des prix mondiaux. Cette contraction, ajoute le communiqué de la BCT, a affecté le rythme de l activité dans les secteurs de l industrie et des services. Concernant l évolution du marché des changes, le dinar tunisien a enregistré, depuis le début de l année et jusqu au 30 avril courant, une dépréciation de 6% par rapport au dollar américain et une quasi-stabilité vis-à-vis de l euro. Madagascar : sortie nette de devises Madagascar a enregistré en deux mois une sortie nette de devises de 68 millions de DTS, soit 200 milliards en monnaie nationale, l ariary, selon une source à la Banque centrale de Madagascar citée par la presse malgache. Ces sorties sont dues au règlement des importations et au paiement de la dette extérieure. Les recettes ont été pratiquement nulles au cours de la même période. Le volume des réserves de la Banque centrale était estimé à 850 millions de dollars à la fin de l année. La valeur de la monnaie nationale s est dégradée par rapport aux devises étrangères. La place d Alger dans le doute après l échec de l emprunt Dahli L échec de l emprunt obligataire du groupe Dahli va-t-il fermer le marché obligataire pour le secteur privé algérien? Des acteurs de la place financière d A1ger donnent leurs avis. L emprunt obligataire lancé par Dahli devait financer une partie du projet immobilier Medina, dont le coût global est de 3,5 milliards d euros. Par Samir Dali, Alger D un montant de 209 milliards DA (environ 2 milliards d euros), dont 84 milliards de dinars cotés en bourse, le marché obligataire a contribué, au cours des quatre dernières années, au financement des investissements des grandes entreprises publiques Air Algérie, Sonelgaz, Algérie Telecom, l Enafor et de trois firmes privées, Cevital, Alc (société de leasing, filiale d ABC) et l Eepad. L emprunt obligataire lancé par Dahli est le premier du genre à ne pas atteindre ses objectifs. L opération à destination du grand public devait financer une partie du projet immobilier Medina dont le coût global est de 3,5 milliards d euros. Le projet comprend la réalisation d une résidence composée de deux tours de 20 et 23 étages, comportant 168 appartements haut standing, un parc aquatique pouvant accueillir 5000 personnes et un port de plaisance comprenant un long boulevard front de mer à édifier sur la baie d Alger. Le restant du mégaprojet, dont le financement n est pas encore mobilisé, comprend une hôtellerie d affaires d une capacité de 2000 lits et une cité d affaires composée de trois tours dites «bâtiments intelligents». Un hyper marché sur le même site d une superficie de mètres carrés est en cours de réalisation. Le but est de créer, sur la baie d Alger, un pôle de loisirs pour la population algéroise et un port d attache pour les plaisanciers des pays de la Méditerranée. Un marché de 2 milliards d euros dominé par les émetteurs publics L emprunt obligataire avait été lancé le 11 janvier La clôture de la souscription avait été reportée de plusieurs semaines pour pouvoir atteindre un tel montant. En vain. «L investisseur algérien reste frileux. Cette frilosité s explique par un historique : la faillite des banques privées locales qui ont causé des pertes colossales aux déposants», explique le directeur général de la société de gestion de la Bourse des valeurs mobilières, Mustapha Ferfera. La liquidation du groupe Khalifa et de tant d autres banques privées locales au début des années 2000 a laissé des traces. Depuis l affaire Khalifa, les particuliers sont plus réticents à Actualité quotidienne Brèves éco par pays Vidéothèque Les Afriques TV Convertisseur des monnaies africaines confier leur argent aux entreprises privées. L échec de l opération est un mauvais signal pour le secteur privé. La levée de fonds par les opérateurs privés via le marché obligataire paraît compromise. Par opposition, le secteur public n en sera que peu affecté. Sonelgaz, la compagnie publique d électricité, a d ailleurs affiché son intention de recourir à nouveau à l emprunt obligataire en 2009 pour financer ses investissements, indique le directeur de la bourse. Le groupe a choisi d être discret sur ses activités, ce qui n était pas le meilleur moyen de réussir un emprunt auprès du grand public. Le groupe Cevital, dont l emprunt a été une réussite, a très fortement bénéficié de sa grande notoriété. Défaillance de marketing Pour beaucoup, le marketing de l opération a été défaillant. Alors que l opération était censée cibler le grand public, Abdelouahab Rahim, principal actionnaire du groupe Dahli, ne cessait de critiquer les banques sur leur nonparticipation à l opération. Du coup, on ne savait plus si l emprunt visait le grand public ou les institutionnels (banques et assurances). L autre défaillance de marketing tient au fait que le groupe Dahli était méconnu du grand public. Le groupe a choisi d être discret sur ses activités, ce qui n était pas le meilleur moyen de réussir un emprunt auprès du grand public. Le groupe Cevital, dont l emprunt a été une réussite, a très fortement bénéficié de sa grande notoriété. Enfin, la question des garanties posait problème. Dans la notice d information, on pouvait lire que «l emprunt est garanti par des sûretés réelles de second rang constituées d hypothèques sur des actifs (hôtel Hilton et tour ABC) couvrant 170% du montant maximal de l emprunt». En d autres termes, ces actifs ont été déjà hypothéqués en vue de bénéficier de prêts auprès de la Banque extérieure d Algérie (BEA). L assise financière du groupe Dahli n était pas suffisante, avec un chiffre d affaires de 2,4 milliards DA (20 millions d euros) en 2007 et un bénéfice de 2 millions d euros. Le montant de l emprunt demandé correspondait ainsi à trois ans et demi de son chiffre d affaires. Pour Hachemi Siagh, premier responsable de Strategica Finance, le cabinet conseil qui a contribué au développement du marché obligataire en Algérie, il faut un début à tout et l impulsion au marché obligataire devrait venir des grandes entreprises privées locales. Dans le privé, seule une grande entreprise privée comme Cevital et des établissements financiers privés paraissent avoir le «gabarit» pour pouvoir recourir au marché obligataire. Vous êtes toujours plus de professionnels à consulter le site Agenda des conférences et salons Archives : les 67 premiers numéros en téléchargement libre

7 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 Produits de base 7 La chronique minière de David Beylard Quelle confiance accorder aux juniors minières? Sundance Resources Ltd est la 4 e junior minière que nous examinons sur les cinq qui se partagent l essentiel des concessions minières camerounaises. Moins opaque et plus expérimentée que les trois précédentes, elle repose néanmoins sur le même système financier spéculatif qui capte une plus-value qui devrait revenir de droit aux Camerounais. Sundance Resources Ltd Sundance Resources Ltd est une société australienne basée à Perth, Western Australia. Elle est cotée à la bourse Australian Securities Exchange (ASX) comme une société junior minière. Sa première expérience industrielle et son plus grand projet d investissement à ce jour est celui de Mbalam Iron Ore Project, qui est situé au Cameroun. Pour exploiter les gisements de Mbalam, Sundance Resources Ltd a créé une filiale au Cameroun, CamIron SA, une société privée du droit camerounais qu elle contrôle à 90% à partir de son quartier général de Perth, en Australie. 10% des actions appartiennent à des investisseurs camerounais. Quels sont les actifs de Sundance Resources Ltd? Les actifs de Sundance Resources Ltd sont ceux que lui ont accordé le Cameroun à travers des concessions. Ils sont constitués des gisements de fer de Mbalam, estimés à plus de 800 millions de tonnes, dont 218 millions de tonnes sont classées à plus de 60% de fer, dans la zone tenue par CamIron sous la licence EP92. Le PNUD indique l extension de la minéralisation en surface des gisements de Mbalam en hématite sur deux kilomètres le long des cours de la Mbarga. Un deuxième gisement d hématite est identifié à l intérieur de la zone de permis de Metzimevin et a été évalué par le PNUD sur la base d un forage réalisé sur six trous ayant identifié un certain nombre d intersections de 60% d hématite. Les études aéromagnétiques entreprises par Sundance Resources Ltd ont identifié un gisement qui s étend sur plus de 36 km 2. Sundance Resources Ltd continue son programme d exploration pour confirmer le potentiel des ressources minières de Mbalam. Le forage permettra d évaluer l ampleur, la profondeur, la continuité et la qualité de la minéralisation des gisements de Mbarga Metzimevin, que le PNUD évalue à une production de plus de 35 millions de tonnes par an pendant au moins 25 ans. Les gisements de fer de Mbalam regorgent de plus de 2400 millions de tonnes de minerais. C est la quatrième réserve au monde de minerais de fer et la deuxième en Afrique. Qui dirige Sundance Resources Limited? Contrairement aux trois précédentes junior minières que nous avons analysées dans nos précédentes éditions, Sundance Resources Ltd est dirigée par une équipe de choc, bien identifiée et disposant d une longue expérience dans le secteur minier. George F. Jones est non executive Chairman, 35 ans d expérience dans la gestion des mines, la banque et l industrie financière. Don Lewis, est le Managing Director et le CEO de la société. C est un ingénieur civil qui a plus de 20 ans d expérience dans le développement de projets de construction et leur financement. Ken Talbot est non executive Director. Il est le plus important actionnaire de la société à travers le groupe qu il dirige, qui porte son nom et qui vient d acheter titres (actions) au prix de vente de 0,09 centime $. Geoff Wedlock et Craig Oliver (non executive Directors), John Carr-Gregg (Company Secretary), Peter Canterbury (Chief Financial Officer), Rob Longley (General Manager Geology), David Morgan (General Manager Mining) ou encore Jim Tyler (Manager, Environment and Community), sont tous très expérimentés dans leur domaine. Enfin, Roger Bogne est le seul Camerounais de l équipe. Actionnaire de CamIron SA, il est responsable des opérations locales et gère aussi les relations avec les communautés de Mbalam. Une stratégie de captation financière CamIron a été constituée en avril 2005, avec comme principale mission d explorer et de développer l exploitation de minerais de fer et d hématite de Mbalam au Cameroun. Mais la culture de Sundance Resources Ltd, sa stratégie corporate et son management sont inspirés du modèle économique des penny stock trading, ce modèle de sociétés qui gagnent beaucoup en misant peu (voir notre encadré). Avant qu un seul gramme de minerai de fer ne soit sorti du sous-sol de Mbalam, Sundance Resources Ltd distribuait déjà des dividendes et captait la plus-value financière que devrait générer ces gisements en faveur du Cameroun. Le Premier ministre du Cameroun, Ephraim Inoni, et le PDG de Sundance Resources Ltd, Don Lewis, avaient à peine signé l accord-cadre pour une meilleure coopération dans l exploitation des minerais de fer de Mbalam, le 18 décembre 2008, que trois mois après Sundance Resources Ltd, sans même avoir débuté ses activités minières à Mbalam, enregistrait d importantes plus-values. Plus de titres (actions) au prix de vente de 0,09 centime $ ont été cédés à une société australienne, Talbot Group. Du 11 février 2009 en Afrique du Sud Le Sénat américain vient d adopter un projet de loi interdisant l importation des minerais qui alimentent la guerre en RDC. 5 e partie au 29 avril en Chine, Sundance Resources Ltd a effectué une large tournée internationale pour vendre des actions aux investisseurs. Conclusion Le fonctionnement de Sundance Resources Ltd explique de manière probante comment les pays africains laissent échapper toute la plus-value financière que représentent leurs richesses minières. Ces pays confient des concessions gigantesques à des sociétés vides, sous dimensionnées ou sous-capitalisées, dont l objectif, prioritaire dans le meilleur des cas ou unique dans le pire des cas, est de valoriser sur le marché financier international leur potentiel si facilement acquis. RD Congo : le Sénat américain proscrit les mines de la guerre Le Sénat américain vient de prendre une initiative en faveur de la paix en République démocratique du Congo. Trois sénateurs, le républicain Sam Brownback et les démocrates Dick Durbin et Russell Feingold, ont déposé le 23 avril dernier un projet de loi sur les minerais congolais, dénommé Conflict Metals Act. Le projet vise à contrarier l exploitation illégale des mines de la RDC par les groupes armés, en interdisant leur importation par les entreprises américaines. Il demande au gouvernement américain d appuyer «les efforts multilatéraux visant à examiner, surveiller et faire cesser les activités qui contribuent à utiliser les ressources naturelles pour armer illégalement les groupes [rebelles] et aux violations des droits humains dans l est du Congo». Pour ce faire, le département d État doit exercer un suivi minutieux du financement de groupes armés dans les zones minières de l est du Congo en obligeant les compagnies américaines qui commercialisent des matières premières contenant la cassitérite, le colombitetantalite (coltan), le wolframite ou les dérivés de ces minerais, à révéler à la Securities and Exchange Commission, l organisme américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, le pays d origine de ces minerais. Et si l origine est congolaise ou un de ses voisins, l entreprise devra révéler la provenance. Enjeu L enjeu financier et économique de cette loi est énorme. Les ordinateurs, téléphones mobiles et autres produits de haute technologie sont grands consommateurs de ces matières premières achetées en RD Congo. Le chiffre d affaires non révélé, est immense. Il finance, ce faisant, les atrocités perpétrées en République démocratique du Congo, estime le bureau du Congrès. «Les métaux tirés des minerais en provenance des carrières inhumaines se retrouvent dans des appareils électroniques utilisés par des millions d Américains. De nombreuses personnes en particulier des femmes et des enfants sont victimes des violences [occasionnées] par des groupes armés qui cherchent à tirer profit de l exploitation des minerais de guerre», déplore le sénateur Brownback. La RDC n a pas encore réagi officiellement à La combine financière de penny stock trading L Autorité des marchés financiers américains, la Security and Exchange Commission (SEC), considère que toute action dont le cours est inférieur à 5 $ devrait en faire partie. Tout titre qui vaut moins de 1 $ est donc une «penny stock». Une réalité mathématique sous-tend l intérêt que l on peut trouver à la penny stock trading : plus le cours d une action est bas, plus chaque centime gagné représentera un pourcentage de hausse important. Prenons deux exemples : la société Geovic Limited a émis au 31 décembre actions d une valeur nominale chacune de 1,50 $. Sundance Resources Limited, quant à elle, a émis un premier paquet de titres (actions) d une valeur nominale de 0,93 cents. Plus le cours d une action est bas, plus votre gain sera élevé en cas de remontée du titre, ne serait-ce que d un centime multiplié par le nombre d actions émises. Chaque fois qu une action cote 0,01 centime $, ceux qui ont la chance d acheter et qui revendent à 0,02 centime $ gagnent 100%, parfois en quelques secondes. C est ici que réside l intérêt du modèle économique de la penny stock trading. Certains professionnels de la finance l initiative américaine. Le gouvernement ne cesse néanmoins de dénoncer le pillage de ses ressources. Il se montre très sensible sur le sujet. Récemment, le président français Nicolas Sarkozy avait dû battre en retraite et retirer sa proposition d exploitation commune des ressources minières du Congo avec les pays voisins. En 2002, le secteur minier contribuait encore à hauteur de 30,33% au produit intérieur brut du pays, contre 6% en Pendant vingt ans, avant que le pays ne sombre dans les conflits qui le minent, la seule production de la Générale des carrières et des mines (GECAMINES) fournissait près de 70% des recettes d exploitation du Zaïre, l ancienne dénomination du pays. Si le pays tire partie de ses richesses, la contribution du secteur minier devrait pouvoir se situer autour de 40% du PIB. La seule exploitation illégale des minerais n explique pas la piètre contribution du secteur à l économie du pays, car l absence de valorisation sur place constitue aussi un handicap, mais pour l essentiel, ainsi que le dénoncent les ONG, comme les institutions onusiennes, ont compris que le fait de spéculer sur des penny stock trading pouvait s avérer fort rémunérateur. C est pour cela que les hausses des cours sur les marchés financiers se font souvent très brutalement. Il n est pas rare de voir le titre d une penny stock doubler ou tripler en quelques heures. C est l effet de la levure industrielle qui fait monter une pâte en quelques instants. Lorsqu une vague d achat spéculative se déclenche sur une penny stock, le mouvement va plus vite que sur une action normale car l appât du gain est plus important, ce qui, par un effet moutonnier classique, entraîne une bulle spéculative. Cours initial Cours final avec une hausse de Hausse en % 0,01 centime 0,01 $ 0,02 $ ,02 $ 0,03 $ ,05 $ 0,06 $ ,10 $ 0,11 $ ,20 $ 0,21 $ + 5 0,50 $ 0,51 $ + 2 1,00 $ 1,01 $ + 1 2,00 $ 2,01 $ + 0,5 Pourcentages de hausse consécutifs au simple gain d un centime, en fonction du cours des actions. l exploitation illégale est le nœud du problème. Elle échappe au gouvernement et alimente les conflits. «Le désir de prendre ou de maintenir le contrôle des ressources naturelles dans l est de L enjeu financier et économique de cette loi est énorme. Les ordinateurs, téléphones mobiles et autres produits de haute technologie sont grands consommateurs de ces matières premières achetées en RD Congo. la RDC est un facteur central de ce conflit armé qui, d après les estimations, aurait fait plusieurs millions de morts depuis 1996», indique Global Witness dans son rapport intitulé «La paix sous tension : dangereux et illicite commerce de la cassitérite dans l est de la RDC». CES

8 8 Bourses Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 Les fonds avec Fonds Afrique Name Rating Domicile Overall DWS Invest Africa A2 Acc Luxembourg JPM Africa Equity D (acc) USD Luxembourg Robeco Afrika Fonds A Inc Netherlands Nikko Africa Equity Fund Japan EMIF South Africa load ZAR Acc Luxembourg 3 JB Multiflex JB African Equity C JPY Acc Luxembourg Swedbank Robur Africa Equity D2 Acc Luxembourg Magna Africa Fund C Acc Ireland 1 JB EF Northern Africa CHF A Inc Luxembourg UBS (CH) EF-South Africa Inc Switzerland 3 PCA Africa Fund Taiwan Wallberg African All Stars I Acc Luxembourg E.S. África FI Acc Portugal WIOF African Performance Portfolio A Acc 8.27 Luxembourg Standard South Africa Equity A USD Acc Ireland Simplicity Afrika Acc Sweden BPI Africa FI Acc 7.63 Portugal HQ Afrika Inc Sweden Coronation Africa Frontiers Fund 6.20 Ireland Nordea-1 African Equity Fund BI Acc 0.10 Luxembourg Atlas Maroc Acc France 5 Intereffekt Emerging Africa EUR Netherlands Standard Africa Equity A USD Acc Ireland ICECAPITAL Africa A Inc Finland Fonds MENA Name Rating Domicile Overall SGAM Oasis MENA SGD Singapore ING (L) Invest MENA EUR I Acc Luxembourg SSgA Emer. Middle East&Africa Indx P Acc France 4 Investec GSF Africa&Middle East A GrAcc Luxembourg Investec GSF MENA A Gross Acc Luxembourg Makaseb Arab Tigers Fund USD Acc Bahrain 2 Investec Africa & Middle East I Acc Net United Kingdom BG Selection Africa&MiddleEast Eqs A Acc Luxembourg SGAM Fd Eqs MENA AE Acc Luxembourg Gustavia Turkey Middle East Inc 9.98 Sweden JPM Middle East Equity A (dist) - USD Luxembourg 3 Ocean Fund Eqs MENA Opportunities A Acc Luxembourg CIMB-Principal MENA Equity Fund Malaysia WIOF Middle East Perf A 9.32 Luxembourg FIM Sahara EUR Acc Finland HQ Middle East Inc 7.72 Sweden Schroder ISF Middle East EUR A Acc Luxembourg Mashreq Arab Tigers Funds Acc 6.33 Ireland Sydinvest Afrika & Mellemøsten Inc Denmark ESPA Stock Mid East and Afri Mkts A Inc Austria GAM Star Frontier Opportunities Acc 3.04 Ireland Deka-MiddleEast and Africa CF Acc Luxembourg Meridio ArabWorld P Acc Luxembourg T. Rowe Price Mid East& African Eq Fd I Luxembourg GCC Fund Arabia Inside A Acc Luxembourg LHV Persian Gulf Fd A Acc Estonia ING Middle East & Africa Fund Taiwan PF (LUX) Mdl East & N Africa HP EUR Acc Luxembourg FT Emerging Arabia EUR Inc Luxembourg Franklin MENA A Acc a H Luxembourg Fonds islamiques Name Rating Domicile Overall CMS Islamic Balanced Malaysia 3 TA Dana Optimix Malaysia 1 Dana Makmur Pheim Malaysia 2 Dana Islamiah Affin Malaysia 3 Apex Dana Al-Faiz-i Inc Malaysia 4 CIMB Islamic Balanced Growth Fd Malaysia 2 MAAKL Al-Umran Malaysia 4 HwangDBS Aiiman Aiiman Balanced Fund Malaysia 4 CIMB Islamic Balanced Malaysia 3 PRUdana dinamik Malaysia 4 Public Islamic Asia Balanced Malaysia MAAKL Al Fauzan Malaysia 5 HLG Dana Maarof Malaysia 3 AmIslamic Balanced Malaysia 3 Public Islamic Balanced Malaysia 2 CIMB Islamic Balanced Income Malaysia 3 ASBI Dana AL-Falah Malaysia 4 Avenue SyariahExtra Malaysia 1 AMB Dana Ikhlas Malaysia 2 Alliance Dana Alif Malaysia 1 CIMB Islamic Enhanced Sukuk Fd Malaysia 3 Public Islamic Enhanced Bond Malaysia ASBI Dana AL-Munsif Malaysia 5 PRUdana al-islah Malaysia 3 RHB Mudharabah Malaysia 3 Fonds matières premières et ressources naturelles Name Rating Domicile Overall Natural Resources Fund Inst Acc Ireland 2 Earth Exploration UI Acc Germany SIA Global Mining Value EUR Acc Luxembourg Oceanic CF Australian Natrl Res GBP Inc United Kingdom 1 JPM Natural Resources A Acc United Kingdom 4 Pioneer Fds Gold and Mining A EUR ND Acc Luxembourg 2 JPM Global Natural Resources A EUR Acc Luxembourg 1 Investec Enhanced Natural Res I Acc Net United Kingdom Oak Tree Junior Mining & Explortion Acc Liechtenstein Oceanic CF Global Resources EUR Acc United Kingdom Pioneer CIM-Global Gold and Mining Acc Luxembourg Allianz RCM Rohstoffonds A EUR Inc Germany 3 Schroder ISF GEM Commodities A Acc Luxembourg BGF World Mining A2 EUR Luxembourg 4 The Emerging Commodities Fund Acc France MitsubishiUFJ Wld Resources Japan Orion Sicav Ressources Naturelles Acc Luxembourg 5 First State Glb Resources A Acc United Kingdom 4 First State Glb Resources III Acc Ireland JPM Emerging Resource Equity Japan cominvest Rohstoff Aktien P Inc Germany 2 First State Global Resource USD Singapore 3 United Global Resources SGD Singapore DWS Rohstoffonds Inc Germany 2 ZKB Ressourcen Vision Fonds A Inc Switzerland 3 FC AGF Canada Resource Eq Fd Japan Mizuho Global Resource Eq Fd Japan eq Emerging Agri Sector 2 Acc Estonia Dynamic Focus+ Resource Fund I Acc Luxembourg Franklin Natural Resources A Acc $ Luxembourg JF Five Elements Fund A Acc Cayman Islands Alizee Deterre T Acc Austria 1 DekaLux-GlobalResources CF Inc Luxembourg 4 STABILITAS Soft Commodities I Acc Luxembourg BR Natural Resources Eq Fund Japan Craton Capital Global Resources A Acc Liechtenstein JB EF Natural Resources CHF A Inc Luxembourg Baring Global Resources Fd Inc Ireland 2 BBGI Commodities (USD) A Acc Switzerland 5 Carmignac Portf Commodities Acc Luxembourg 3 GR Dynamik OP Acc Germany FMM - Natural Resources A Acc Euro Luxembourg UBS (CH) EF-Global Materials Inc Switzerland 3 Eurovalor Recursos Naturales FI Acc Spain T. Rowe Price Glb Natrl Res Eq I Acc Luxembourg The Tectonic Fund Acc France 1 Etoile Matières Premières Acc France 4 Manulife GF Global Resources AA Inc Luxembourg SGAM Fd Eqs Global Resources A Acc Luxembourg Orsay Ressources Acc France 2 ALTIS Fund Global Resources Acc Luxembourg 4 Vontobel Belvista Com Lnk Sel Fund A Acc Luxembourg SGAM Invest Secteur Matières Prem. Acc France 3 AXA Or et Matières Premières Acc France 4 VP Bank Advice FoF Nat Resources A Inc Liechtenstein 3 BNY Mellon Glb Natrl Res Eq Fd Japan Swedbank Robur Råvarufond Inc Sweden 4 Pioneer Inv Akt Rohstoffe A EUR ND Acc Germany 4 LCF Roth Prifund Natural Res. USD A Acc Luxembourg KB Lux Key Fd Natural Resources EUR Acc Luxembourg CS EF (Lux) Global Resources B Acc Luxembourg 3 Barclays Ressources Naturelles Acc France 2 STABILITAS Growth Small Cap I Acc Luxembourg Tiberius Active Commodity OP Inc Luxembourg VV-Strategie Rohstoffe T1 Inc Luxembourg RBC Diversified Fund Natural Rsrc Eq Inc Switzerland 3 bfw raw materials Acc Liechtenstein 3 BWI-FdsPtf Rohs & Ress Acc Germany 4 Parvest Global Resources C Acc Luxembourg 5 Argenta Fd Sector Europe BasIndustr Acc Luxembourg 1 DSP BlackRock World Gold Div India UBS GU Commodity Japan ESPA Stock Commodities A Inc Austria CF Equities HAIG Resources B Acc Luxembourg 2 BZ Agro Inc Switzerland Martin Currie GF Glbl Resources Inc Luxembourg 5 MAM Actions Matières Premières Acc France 2 OSK-UOB Resources Malaysia CAAM Funds Global Resources C Acc Luxembourg Commodity Alpha OP R Inc Luxembourg 4 LCL Actions Minergior Monde Acc France 5 CAAM Actions Minergior Acc France DKA Sel Indx Resources Japan Deutsche Far Est DWS Glb Mat & Engy Taiwan 5 MUFJ Commodity Fund Japan Daiwa/RICI(R) Commodity Fd Japan Nippon Commodity Sel (Food) Japan Ideal Global Acc Luxembourg 1 Daiwa Commodity Index Japan Schroder Nikko Commodity Fd A Japan Daiwa FW Commodity Select Japan Nomura Sect Indx Oil Nonferr Japan UBS (Lux) SS-RICI (GBP) Inc Luxembourg AXA WF Hybrid Resources A EUR Acc Luxembourg Barclays Glb Commodity Delta A USD Acc Ireland Alpi Risorse Naturali Acc Italy 3 UBS (Lux) SS-RICI (USD) Acc Luxembourg 3 Géo-Energies C Acc France 4 HSBC Ressources Naturelles A/I France 4 DaiwaSB/SMBC Commodity Fd Japan Prudential Financial Global Resources Fd Taiwan CAAM Ressources-Industrie Monde I Acc France 4 ICECAPITAL Commodity B Acc Finland 4 LCL Actions Rssrcs-Indstr Monde Acc France 4 Marlborough ETF Commodity A Acc United Kingdom BEA Global Resources A Acc Hong Kong Allianz Glb Inv Glb Agr Trend - ACC-TWD Taiwan Fortis L Commodity World I Acc Luxembourg 3 Nissay Commodity Fund Japan Nomura Commodity Fund Japan Tiberius Commodity Alpha Euro OP I Inc Luxembourg DB Platinum Commodity USD I1C Acc Luxembourg 5 Swedbank Robur Skogsfond Inc Sweden 1 Löwen Investment Fund Commodities Acc Liechtenstein Chuomitsui Commodity Fund Japan Nippon Commodity Index Open Japan MHAM Commodity Index Fd Wrap 4.18 Japan AIG Commodity Fund D1M Japan VCH Expert Natural Resources Acc Luxembourg 1 SompoJapan DBLCI Commodity Japan UBS (CH) Commodity Fund - USD P Inc Switzerland 4 Caja Madrid Recursos Naturales FI Acc Spain VINCOX Water & Energy Europe I Acc Liechtenstein ESPA Garant Commodities T Acc Austria Yuanta Global Oil & Mining Fund 2.79 Taiwan Caixa Catalunya Multisectorial FI Acc Spain Nomura Commodity Fund2 (GSCI) Japan Nomura Global Commodity Open Japan HAIG Advantage M5 Rohstoffe B Inc 1.64 Luxembourg Robeco Commodities Netherlands Nordea Foresta Kasvu Finland 1 UBS (Lux) SS-RICI (EUR) Acc Luxembourg 2 Polaris Global Key Resources Taiwan UBS (Lux) SS-RICI (CHF) Acc Luxembourg 3 Baring Real Asset Futures A Acc Ireland 1 Caixagest Matérias Primas FEI Acc Portugal DB Platinum Commodity Euro I1C Acc Luxembourg 4 DWS Invest Commodity Plus FC Acc Luxembourg 4 Pioneer SF EUR Commodities A EUR Acc Luxembourg 2 Parworld Track Commodities C Acc Luxembourg Swisscanto (CH) Commodity Sel Fd A Inc Switzerland UBS (CH) Commodity Fund - EUR P Inc Switzerland 3 CS CF Plus USD A Inc Switzerland 2 Sabadell BS Commodities FI Acc Spain STAM Commodity Open Japan UBS (CH) Commodity Fund - CHF P Inc Switzerland 3 AGF Matières Premières R Acc France 2 CS CF Plus SFR A Inc Switzerland 2 CS CF Plus EUR A Inc Switzerland 1 Fonds or et métaux précieux Name Rating Domicile Overall STABILITAS Pacific Gold+Metals I Acc Luxembourg Timeless Precious Metal EUR Malta 1 Earth Gold Fund UI Acc Germany JB Gold Equity (USD) B Acc Luxembourg 1 CF Ruffer Baker Steel Gold O Acc United Kingdom 2 Nestor Gold Fonds Acc Luxembourg 2 ZKB Gold Aktienfonds A Acc Switzerland 1 Piazza Merrill Lynch IIF World Mini Acc Belgium Smith & Williamson Glb Gold & Resources United Kingdom 3 Sicav Placeuro Gold Mines Inc Luxembourg 2 MRB Goldminen- & Rohst.-aktien Fnd Inc Switzerland 2 Dynamic Precious Metals Fund I Acc Luxembourg Strategic Precious Metal Fund CHF Inc Switzerland 3 STABILITAS Silber+Weissmetalle I Acc Luxembourg Investec Global Gold A Acc Net USD United Kingdom Tocqueville Gold P Acc France LODH Invest World Gold Exp USD P A Acc Luxembourg 3 Valeurs Or Acc France 4 Investec GSF Glbl Gold A Acc Grs USD Luxembourg 4 Franklin Gold and Precious Metals A United States 3 Share Gold Acc Luxembourg 4 Craton Capital Precious Metal A Acc Liechtenstein 3 BlackRock Gold and General A Inc United Kingdom 5 Precious Cap Glb Mining & Metals Inc Switzerland 2 MP-GOLD.SI Slovenia BlackRock Gold Fund Japan AmPrecious Metal Malaysia IAM-Gold& Metals B CHF Acc Switzerland 5 UOB United Gold & General Singapore 5 Federal Multi Or et Matières Prem. Acc France 4 PAM Gold & Silver Mining & Metals Acc Switzerland AIG PB Equity Fund Gold A Inc Switzerland 4 BlackRock International Gold & Gen Jersey 5 DWS Invest Gold and Prc Met (USD) A2 Acc Luxembourg BBGI Share Gold (USD) Inc Switzerland Pioneer Fds (A) Gold Stock A Inc Austria 3 DWS Noor Precious Metals B Acc Ireland URAM Gold & Mining Stock Fd (EUR) B Acc Luxembourg LODH Invest World Gold Exp EUR I Acc Luxembourg 3 Global Gold And Precious Acc France 1 BGF World Gold A2 EUR Luxembourg 4 Fructifonds International Or R Acc France 4 DWS Goldminenaktien Typ O Acc Germany 1 SGAM Fd Eqs Gold Mines A Acc Luxembourg 3 LCL Actions Or Monde Acc France 3 CAAM Actions Or Acc France CM-CIC Or et Mat Acc France 3 STABILITAS Gold+Resourcen I Acc Luxembourg 1 SGAM Invest Secteur Or Acc France 3 GoldSphere A Acc France Swisscanto (CH) EF Gold Inc Switzerland 2 AMG Gold Minen & Metalle A Inc Switzerland AIG World Gold Div India Golden Dhow Fund Acc Liechtenstein STABILITAS Gold+Resourcen Spec Sit I Acc Luxembourg NOAH-Mix OP Acc Germany 2 UBS (CH) EF-Gold Inc Switzerland 2 BlackRock Gold Metal A Japan CS EF Global Gold A Inc Switzerland 3 Nikko DWS New Resorce Fund Japan PEH Q-Goldmines Acc Luxembourg 2 DJE - Gold & Ressourcen I Acc Luxembourg 3 DWS Gold A Acc 2.37 Poland LCF Roth Prifund Global Gold & PM A Acc Luxembourg 5 MVM LUX SICAV - frontrunner earth Acc Luxembourg 2 Fonds énergies (partiel) Name Rating Domicile Overall CF Junior Oils Trust A Acc United Kingdom 1 Schroder ISF Global Energy A a Acc Luxembourg Investec Global Energy A Acc Net GBP United Kingdom 3 LTIF Global Energy Value Acc Luxembourg 1 DnB NOR Renewable Energy Inc Luxembourg BR World Resources Stk Fd Japan MP-ENERGY.SI Slovenia 2 ODIN Offshore Norway 2 Earth Energy Fund UI Acc Germany Awake Global Energy Fund Sweden Investec GSF Glbl Energy A Acc Grs EUR Luxembourg 4 Guinness Global Energy A Inc Ireland CL (Gue) Energy Equity B Acc Guernsey 2 CL (Lux) Energy Equity B Acc Luxembourg 2 Invesco Energy Fd C Acc Luxembourg 4 Orion Sicav Energie Acc Luxembourg 5 Petercam Equities Energy & Resources B Belgium Fortis L Equity Energy Europe Acc Luxembourg 3 A.C. Nuclear Opportunities Fund Acc Liechtenstein DWS Invest Energy FC Acc Luxembourg 1 Daiwa/BlackRock Energy Resour Japan Share Energy Acc Luxembourg 4 cominvest Energie Aktien I Inc Germany DWS Energiefonds Inc Germany 1

9 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 Bourses 9 BBGI Islamic Share Energy (USD) Inc Switzerland Fortis L Equity Energy World I Acc Luxembourg JB EF Energy Transition AFr Luxembourg Pioneer Fds (A) Energy Stock T Acc Austria 2 Raiffeisen-Energie-Aktien A Inc Austria 3 BGF World Energy A2 EUR Luxembourg 3 ING Energy Inc Netherlands 3 OHRA New Energy Fonds Netherlands AXA WF Junior Energy A EUR Acc Luxembourg Robeco Energy Eq D EUR Acc Luxembourg 2 CS EF Global Energy A Inc Switzerland 4 ING (L) Invest Energy P USD Acc Luxembourg 3 Handelsbanken Ny Energi Acc Finland OP-Ilmasto B Inc Finland 4 Mediolanum Ch Energy Eq Fd L Acc Ireland 3 Allianz RCM Energy A EUR Inc Germany 3 Independent BasicEnergy Global Inc Denmark FIM Green Energy Acc Finland Delta Lloyd L New Energy B Acc Luxembourg Ancoria Ny Energi Cyprus STABILITAS Uran+Energie I Acc Luxembourg WEF I Global Energy Equities AU Acc Luxembourg 3 Nikko Global Water Fund Japan Swisscanto (LU) Eq Fd Sel Energy Acc Luxembourg 3 Global Energy and Natural Resources Acc France 1 Source 2009 Morningstar, Inc. Fonds EUR. Tous droits réservés Contact : Reza Yazdi, Tel. : Sonatel : OPV pour les actions de l Etat Le gouvernement a renoncé à vendre ses actions qui devaient permettre à France Télécom de prendre le contrôle de la première entreprise sénégalaise. Il va procéder à une offre publique de vente. Le gouvernement sénégalais va entamer des négociations avec France Télécom pour l annulation du protocole qu il a déjà signé avec lui pour la vente de 9,87% de ses actions. Telle est la décision prise à l issue d une réunion entre le ministre des Finances, des conseillers du président Wade dirigés par Karim Wade, les syndicats de la Sonatel qui s étaient fortement mobilisés, le secteur privé sénégalais et Gabriel Fal, PDG de CGF Bourse, courtier de la Sonatel. Les difficultés de trésorerie du gouvernement sénégalais étant persistantes, la solution retenue est de recourir immédiatement à un emprunt gouvernemental, garanti par les actions de l Etat, pour trouver les 200 milliards FCFA, 300 millions d euros, que l opération avec France télécom devait rapporter au total. Pour rembourser cet emprunt, l Etat va procéder à une Offre publique de vente réservée en priorité aux nationaux et aux ressortissants de la région. N y a-t-il pas risque que France Télécom fasse acheter ses actions par des prête-noms? Les experts écartent cette possibilité. France Télécom ne s était pas faite prier pour prendre le contrôle d une société qui lui a déjà rapporté 360 millions d euros de dividendes, mais elle n était pas l initiatrice de l opération, et elle a pu réaliser la forte détermination de tous les employés et de l opinion sénégalaise contre ce contrôle. Elle est assez lucide pour comprendre qu elle ne peut sans risque s aliéner autant de forces contre elle. L OPV sera vraisemblablement confiée aux trois sociétés de gestion et d intermédiation qui existent au Sénégal. La date en est bien sûr jalousement gardée secrète pour éviter toute manipulation du cours. La réunion a permis au secteur privé sénégalais de protester contre la propension du gouvernement à l exclure de toutes les nationalisations, d exiger plus de transparence dans les privatisations et les grands projets de l Etat et que lui soit aussi réservé désormais 25% du capital des entreprises. Les opérateurs ont eu beau jeu de citer le choix, comme conseiller dans l opération, de la banque Rothschild qui ne connaît pas la Bourse régionale des valeurs mobilières d Abidjan, où est cotée la Sonatel, au détriment des courtiers nationaux qui gèrent le titre depuis longtemps. Méconnaissance dommageable, car ce conseil cher payé, autour de trois millions d euros, n a pas permis d éviter le rejet de la cession par le Conseil régional de l épargne publique et des marchés financiers. CES Un nombre de plus en plus élevé de compagnies quitte le JSE Alors que le JSE avait clôturé l exercice 2008 en forte hausse, laissant présager une progression pour cette année, douze sociétés cotées en bourse sont sorties du listing alors que trois seulement ont sollicité, et obtenu, une inscription. Par John Kaninda, Johannesburg La cellule de recherche du JSE prévoit néanmoins un réchauffement des activités de M&A durant le deuxième semestre D après le quotidien Business Report de Johannesburg, l année passée le solde introduction-radiation était demeuré positif, avec 23 sociétés obtenant leur inscription sur la bourse contre 20 qui avaient décidé de quitter la place financière sud-africaine. En 2007, la tendance était la même, cette fois 62 compagnies obtenant le droit d être cotées contre 40 décidant de sortir de la liste des entreprises en bourse. En 2006, le ratio était de 37 contre 24. A en croire le quotidien sud-africain, un plus grand nombre de compagnies cotées Bourses africaines : Lagos espère avoir touché le fond AI40 Euphorie sur les bourses du Maroc, du Malawi, du Kenya, de Tunisie, de Zambie et du Nigeria. Cette dernière place signe la plus forte poussée depuis treize mois. Pendant ce temps, Johannesburg et Le Caire marquent le pas. Bourse de Lagos. Après une nouvelle progression de 1,88% sur la semaine du 24 avril 2009, l indice AI40, qui boucle une quatrième hausse consécutive, confirme une tendance mondiale à la reprise qui laisse espérer une année 2009 sous le signe du recouvrement. L indicateur d African Investor, indexé sur la valorisation des 40 premières capitalisations boursières africaines, totalise désormais 94,3%, réduisant son retard annuel à 5,8%. Le mouvement de reprise est visible sur beaucoup de bourses africaines à l instar de Casablanca, qui gagne 3,3% au terme en bourse envisageraient un delisting. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette tendance. La crise financière mondiale et la baisse du crédit en font partie et auraient surtout frappé le secteur des télécommunications ; deux compagnies, Celcom (un équipementier) et Huge Group ont ainsi décidé de quitter l Altx (indice regroupant des compagnies spécialisées en technologie). Non-conformité Une autre raison avancée pour expliquer le nombre croissant des delistings est la non-conformité pour certaines compagnies, notamment dans les secteurs de la finance et de la construction, aux conditions de listing en vigueur. Ainsi, Corvus Capital (finance), Northern Engineering Industries (construction industrielle) et Consol Property and Finance (financement dans la construction) se sont vus signifier leur radiation par la commission d inscription au JSE. d une semaine active où l indice composite cote à Attijariwafa Bank, Addoha et Maroc Télécom, soit les trois premières capitalisations boursières de la place, ont été particulièrement échangées. Même euphorie au Nigeria (+7%) où l indice général de la NSE revient à , 92 points. Tunis, qui avait été l une des rares places financières africaines à réaliser un premier trimestre positif, reste sur une modeste progression de 0,62%. Il n y a pas, jusqu à la Bourse du Malawi en hausse à mi-séance hebdomadaire à 5665,04, qui ne confirme cette rupture avec une tendance baissière sévère depuis l automne dernier. Quant au Nairobi Stock Exchange, il progresse de 2,65%, porté par le secteur bancaire. Bons résultats Au niveau mondial, le MSCI Barras s World Index a gagné 0,1% à 882,3 points, contre 0,69% pour les marchés émergents et 0,64% pour les pré-émergents. S agissant des valeurs de l AI40, la meilleure progression est à mettre à l actif de la Nigériane Oceanic Bank International, avec 16,6% à 0,05 dollar. Dangote Sugar s est aussi bonifiée de 16% à 0,12%, soit mieux que Zenith Bank (13,8% à 0,1 dollar) et United Bank for Autre cause de delistings, la baisse des activités de M&A amorcée lors du dernier trimestre 2008 et maintenue en ce début d année. Des transactions prévues, comme le rachat par le géant minier Impala Platinum de ses homologues Northam Platinum (pour 2,3 milliards $) et Mvelaphanda (pour 1,4 milliard $) ont été reportées sine die, empêchant les entités devant naître de ces transactions de solliciter une cotation en bourse. La cellule de recherche du JSE prévoit néanmoins un réchauffement des activités de M&A durant le deuxième semestre 2009, même si les sommes impliquées seront inférieures à celles auxquelles les grosses transactions avaient dernièrement habitué les analystes boursiers. Près de 22 deals ont été annoncés le mois passé pour un volume de 12 milliards $. Dans le lot, un investissement de 5 milliards $ de la compagnie America s Forest International dans la société sud-africaine Ibhubesi Gas Fields. Africa (UBA), en progression de 11,9% à 0,06 dollar. «C est le plus grand mouvement haussier cette année, dû en partie aux bons résultats de la Guaranty Trust Bank. Cela a profité aux autres blue chips de la place qui espèrent ainsi avoir rompu avec 13 mois de baisse ininterrompue», explique Wole Famurewa de la PHB Plc. En Zambie, Celtel Zambia Ltd progresse de 14,5% à 0,06 dollar. L opérateur a annoncé récemment le paiement d un dividende conséquent. En Afrique du Sud, la Standard Bank et le géant minier Anglo Platinum ont pris la tendance générale africaine à contrepied avec pour le premier une baisse de 6,2% à 8,96 dollars, et pour le second une décote de 6,5% à 50,38 dollars. A Maurice, la MCB (Banque commerciale de Maurice) décroche 4,5% à 2,83 dollars. En Egypte, le géant Talaat Moustafa, sixième entreprise de promotion immobilière de la place, a atteint son plus haut point depuis six mois, profitant des spéculations concernant une probable vente d une partie du capital à un groupe koweïtien. Une fortune qui n a pas fait les bonnes affaires d Orascom Contruction (OCIC) et d Orascom Telkom (OT), qui perdent du terrain de respectivement 4,2 et 2,3% à 27,49 et 5,39 dollars. Adama Wade

10 10 ENtreprises et marchés Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 En bref - Entreprises et Marchés Mines Afrique du Sud : Harmony Gold réduit sa production en raison d un accident La société minière Harmony Gold Mining Co. Ltd, le 3 e plus grand producteur d or en Afrique, a réduit de moitié sa production dans la mine de Tshepong après un incident. Plusieurs mineurs ont été piégés en sous-sol suite à glissement de terrain. La mine produit 20 à 25 kg d or par jour. African Rainbow va investir 300 millions $ en RDC et en Zambie La société minière African Rainbow Minerals Ltd a déclaré qu elle projetait d investir 300 millions $ dans le secteur du cuivre en République démocratique du Congo (RDC), et dans le cadre d une joint-venture avec la compagnie brésilienne Companhia Vale do Rio Doce en Zambie. La société est également à la recherche de «possibilités d investissement» au Zimbabwe. Mines Niger : la Chine accorde un prêt de 95 millions $ pour un projet d uranium La Chine a accordé un prêt préférentiel de 95 millions $ pour stimuler le projet de mine d uranium Somina. Le gouvernement est actionnaire à 33% dans la coentreprise avec la China National Uranium Corporation (SINO-U) d exploitation minière d uranium Somina, qui entrera en production en 2010 avec environ 700 tonnes par an. Le prêt est remboursable sur 15 ans, avec 2% d intérêts. La Chine s est engagée à investir quelque 300 millions $ dans le projet, qui est situé à Azelik, où le Français Areva a des projets miniers. Ghana : menace de grève chez les mineurs Le Syndicat des mineurs ghanéens (GMU) menace de lancer une grève d une semaine pour protester contre les propositions de la compagnie Anglo-Gold, une société mixte sud-africaine et ghanéenne, relatives aux acquisitions de parts par les employés. Le syndicat juge «immorale et discriminatoire» l offre de 20 actions proposée à chaque employé, comparée à celle de 30 actions pour les travailleurs d Anglo-Gold en Afrique du Sud. Les représentants des travailleurs exigent 30 actions ou, à défaut, que l offre soit rétroactive à partir de novembre 2006, date de la vente de la société. Zimbabwe : African Rainbow Minerals va investir 300 millions $ La compagnie minière African Rainbow Minerals, filiale de Vale of Brazil, a annoncé son intention d investir environ 300 millions $ dans le secteur du platine. «Nous sommes prêts à investir dans le secteur minier et sommes disposés à injecter pas moins de 300 millions de dollars $ pour nos activités minières dès qu un consensus avec le Ministère des mines sera trouvé», a indiqué Dan Simelane, responsable du département développement de la compagnie. Energie Sénégal : le recours au biocarburant nécessite une expertise Le gouvernement a décidé de ne pas s engager dans la production de «grande envergure» du biocarburant à base de jatropha avant de connaître les effets de cette plante, a annoncé le ministre des Biocarburants et des Energies renouvelables, Sina Diatta. «Les entreprises ne peuvent pas se mettre à une exploitation de grande envergure des biocarburants sans que soient résolues les questions des rendements industriels et du foncier», a-t-il déclaré, suggérant l exploitation des «filières du ricin et de la canne à sucre». RDC : le CME incite à relancer le projet Grand Inga de MW Selon Latscoube Fall, directeur pour l Afrique du Conseil mondial de l énergie (CME), l Afrique doit «immédiatement» relancer la construction du plus grand projet hydroélectrique «Grand Inga», censé produire environ MW. Le CME prévoit «un triplement de la demande en électricité en Afrique entre 2005 et 2035». Le Grand Inga permettra également de réduire le coût de production de l électricité sur le continent, qui est d environ 13 cents par kwh, soit près du double en comparaison d autres marchés émergents, a également ajouté Tom Butler, responsable à la Société financière internationale (SFI). RDC : PetroSA en pourparlers pour assurer l approvisionnement de la raffinerie de Coega La compagnie pétrolière sud-africaine PetroSA est en pourparlers pour garantir les approvisionnements de brut de son projet de raffinerie de pétrole à Coega, près de Port Elizabeth. «Nous avons eu des discussions de haut niveau avec des fournisseurs potentiels», a déclaré Sipho Mkhize, le directeur général de la compagnie. Shell Nigeria fait face à une action de justice à New York Royal Dutch Shell Plc fait face à une action en justice visant à la tenir pour responsable des violations du droit international par le gouvernement militaire du Nigeria. L action a été engagée par des proches de militants des droits de l homme tués au Nigeria, devant un tribunal de New York. «Maintenant, le public aura l occasion de voir comment Shell a été complice d un régime militaire meurtrier pour faire des affaires au Nigeria», a déclaré Jennie Green, l avocate des plaignants. L affaire, déposée en 1996, a été portée en vertu du «US Alien Tort Claims Act», une loi qui permet aux tribunaux des États-Unis de recevoir des plaintes de non-citoyens faisant état de violations du droit international. Kenya : le vandalisme coûte 2 milliards Sh à KPLC La société d électricité Kenya Power and Lighting Company (KPLC) a perdu cette année 2 milliards Sh en raison de l augmentation des actes de vandalisme contre ses transformateurs. Selon son directeur de la distribution, John Ombui, la compagnie a dépensé 1,2 milliard Sh au cours du dernier exercice pour remplacer les transformateurs endommagés. La même source parle de vol de carburant au sein des installations de production d électricité. Algérie : les stations de service privées revendiquent une hausse de la marge bénéficiaire L Union nationale des investisseurs privés relais et stationsservice (Uniprest), affiliée à la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), revendique une hausse de la marge bénéficiaire qui n a pas été revue depuis plusieurs années. L Union souhaite également être «associée dans le projet de l autoroute Est- Ouest à travers la mise en place de stations-service». Nigeria : Gazprom espère une meilleure sécurisation dans le delta du Niger Selon Vladimir Ilyanin, directeur général de Gazprom Nigeria Oil & Gas Ltd, la riche région pétrolière du delta du Niger, qui fait l objet d attaques de la part des militants du Mouvement pour l émancipation du delta du Niger (MEND), «est susceptible de devenir plus sûre» suite aux «mesures que prend le gouvernement pour y améliorer la sécurité». «Avec la volonté politique, rien n est impossible», a ajouté M. Ilyanin, commentant le projet d amnistie que préparent les autorités en faveur des militants qui souhaitent déposer les armes. Un porte-parole du MEND, Jomo Gbomo, a rejeté le plan d amnistie, accusant le gouvernement de «manque de sincérité». Nigeria : la police libère l otage britannique enlevé dans le delta du Niger Allen Pristre, le ressortissant britannique qui travaille avec Adamac, une société de services pétroliers à Port Harcourt, dans le delta du Niger, enlevé le 5 avril 2009, a été libéré par la police. Pristre raconte que ses ravisseurs lui ont «tiré une balle dans la jambe avant de (le) jeter dans leur voiture», et de préciser qu il a été «bien traité». «Ils ne m ont pas laissé me doucher à cause de la blessure. Ils m ont donné des cigarettes, ils m ont donné du Lucozade et je n ai pas été battu, ils ont pointé leurs armes sur moi deux fois.» Les ravisseurs ont demandé une rançon de plus de 3 millions $ «qu ils ont par la suite revue à la baisse, et m ont proposé environ $», a-t-il déclaré. RDC : PetroSA confirme son intérêt pour 2 blocs pétroliers disputés par Tullow La compagnie pétrolière sudafricaine PetroSA a confirmé son intérêt pour les droits d exploration de deux blocs pétroliers, dont l un a été attribué à Tullow Oil Plc et Heritage Oil Ltd. «Le gouvernement doit examiner la situation et prendre une décision», a déclaré un responsable de PetroSA. L actuel ministre des Hydrocarbures, René Isekemanga Nkeka, a déclaré le 29 mars dernier que le gouvernement allait rétablir Tullow au titre d exploitant du bloc. Son prédécesseur l avait révoqué de ses droit pour l accorder à PetroSA et ses partenaires. Libye : la production de pétrole atteindra 3 millions de barils par jour d ici 2012 La Libye prévoit d atteindre une production pétrolière de 3 millions de barils par jour (b/j) d ici à Selon Shokri Ghanem, un haut responsable du secteur, la production devrait atteindre 2 millions b/j dès cette année. Quant à la production gazière, qui est actuellement de près de 3,5 milliards de pieds cubes de gaz par jour (cfpd), elle sera doublée d ici Egypte : signature d un mémorandum de coopération énergétique avec la Bulgarie Un mémorandum d entente sur la coopération énergétique a été signé avec la Bulgarie en marge d un sommet sur la sécurité énergétique qui s est tenu à Sofia. L accord porte sur l exploration de nouvelles opportunités de vente de gaz et de gaz naturel liquéfié (GNL) à la Bulgarie, qui est en quête de nouvelles livraisons. Energie Lancement de l exécution du projet Energy City Libya Les autorités ont donné le feu vert pour le début des travaux de construction du projet Energy City Libya, un centre pour les plus importantes sociétés pétrolières et gazières du monde. Lancé conjointement par Bahreïn Gulf Finance House, qui détient 60% du capital, et le Fonds libyen de développement économique et social (à 40%), le projet sera construit à 70 km à l ouest de Tripoli sur une superficie de 780 hectares. Son coût global est de 5 milliards $. Tunisie : la STEG lance les toits solaires La Société tunisienne d électricité et du gaz (STEG) a annoncé le lancement d un nouveau projet baptisé «Toits solaires». Ce projet permettra à des acquéreurs particuliers d installer des panneaux photovoltaïques pour produire leur propre électricité solaire. La STEG assure l acquisition, l installation et la maintenance des équipements. La participation financière initiale du client sera limitée à 10% du montant du projet (soit environ 1000 DT). Un crédit confessionnel peut être acquis auprès de la STEG à hauteur de 60% du prix global de l installation remboursable sur 20 ans. Une subvention complémentaire de 30% est accordée dans le cadre du Fonds national de maîtrise de l énergie (FNME). Algérie : l Aprue et Sonelgaz lancent une campagne pour les ampoules économiques L Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l utilisation de l énergie (APRUE), en collaboration avec la Sonelgaz, a lancé un «programme Eco-Lumière» pour l économie de la consommation d électricité au sein des ménages et des administrations. Le programme consiste à diffuser des lampes à basse consommation à un prix subventionné de 250 DA au lieu d un coût réel de 800 DA. Un million d ampoules économiques ont été acquises auprès du fabricant français Osram pour un montant de 4 millions $. Transports Négociations en cours pour sauver Air Sénégal International Des experts sénégalais et marocains ont tenu une réunion le 29 avril à Dakar pour essayer de sauver Air Sénégal International, une des plus importantes compagnies aériennes d Afrique de l Ouest, dont les avions sont cloués au sol depuis le 24 avril suite à des problèmes financiers. La réunion s est tenue à huis clos, en présence d experts de l aviation civile de ces deux pays unis par de forts liens diplomatiques, économiques, mais aussi religieux et culturels. Royal Air Maroc (RAM) détient 51% du capital d Air Sénégal contre 49% pour l Etat sénégalais. Bénin : ouverture d une ligne maritime avec la ville de Yantai, en Chine La première ligne maritime reliant Cotonou à la ville côtière de Yantai, située dans la province orientale du Shandong, en Chine, a été récemment lancée. Deux départs sont programmés par mois. Les filières ciment et le coton font partie des secteurs qui profiteront le plus de cette ligne maritime. Maroc : Atlas Fly lance la ligne Nador-Düsseldorf La compagnie aérienne low cost, Atlas Fly a annoncé le lancement d une nouvelle ligne aérienne entre Nador et Düsseldorf, en Allemagne. A raison de deux vols hebdomadaires, cette nouvelle desserte sera opérationnelle à partir de juin prochain. Kenya : le port de Mombasa résiste au ralentissement économique Le port de Mombasa a enregistré une amélioration de ses performances en 2008, alors même que les effets de la violence postélectorale ont provoqué un ralentissement dans presque tous les secteurs clés de l économie. Les chiffres fournis par le Kenya Ports Authority (KPA) indiquent que le trafic portuaire a augmenté de 2,8%, passant de 15,96 millions de tonnes en 2007 à 16,41 millions de tonnes l année dernière. Le trafic de conteneurs a augmenté de 5,2%, passant de équivalents-vingt pieds (EVP) en 2007 à l année dernière. Ce taux de croissance est toutefois inférieur à la croissance de 22,1% observée en Togo : MedView Airlines désignée pour le transport des pèlerins musulmans Préoccupés par les difficultés rencontrées par les pèlerins musulmans, le gouvernement a désigné la compagnie aérienne Medview Airlines comme transporteur officiel vers les lieux saints de l Islam. Auparavant, les pèlerins se déplaçaient par route vers le Ghana avant de s envoler vers l Arabie saoudite. Le directeur général de l Autorité de l aviation civile (CAA), Dokisime Gnama Latta, a promis d accélérer le processus de partenariat avec MedView Airlines pour permettre un bon déroulement du Hadj RDC : 3,5 millions $ pour relancer la Société de chemins de fer Le gouvernement vient de mobiliser 3,5 millions $ sur les 5,3 millions nécessaires pour relancer la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). 2 millions $ proviennent du compte général du Trésor, et 1,5 million $ ont été mobilisés par le Ministère du portefeuille à travers le paiement d une dette qu une entreprise minière devait à la SNCC. La société, qui emploie agents, tire une bonne partie de son chiffre d affaires du transport des minerais des entreprises dont beaucoup ont fermé en raison de la crise financière mondiale. RDC : vers la signature d un accord de transport avec la Namibie Un accord bilatéral dans le secteur des transports est en cours de négociation avec la Namibie. Des travaux de consultation ont eu lieu récemment à Kinshasa, durant lesquels les experts des deux pays ont examiné les opportunités d un accord aérien et l évaluation des perspectives de coopération dans le secteur maritime. Sénégal : restitution de 46 milliards FCFA de redevances à l ASECNA Les autorités ont décidé de restituer à l Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) les redevances de balisage et d atterrissage estimées à 46 milliards FCFA par an. Pour rappel, l ancien ministre des Transports terrestres et des Transports aériens a annoncé, en mai 2008, que son pays se retirait définitivement de l ASECNA. Nigeria : Chanchangi Airlines construira un hangar de maintenance pour 150 millions $ La compagnie Chanchangi Airlines a obtenu le feu vert du gouvernement pour la construction d un hangar de maintenance à l aéroport international Nnamdi Azikiwe d Abuja, pour un montant de 150 millions $. Maroc : TMSA obtient un contrat de gestion des ports en Guinée équatoriale L Agence spéciale Tanger- Méditerranée (TMSA) a décroché la gestion exclusive des ports de la Guinée équatoriale. Selon les termes du contrat de concession portuaire, TMSA assurera la gestion des ports pour le compte de l Etat et de l Agence d exploitation des ports. Elle s occupera également de l assistance technique et percevra les redevances et autres taxes portuaires. Tunisie : Nexans décroche un contrat de 2 millions d euros pour l aéroport Enfidha La société Nexans a remporté un contrat d environ 2 millions d euros portant sur la fourniture de câbles d énergie destinés au terminal du nouvel aéroport d Enfidha auprès de Tepe AkfenVentures (TAV), maître d œuvre pour la construction d aéroports et premier opérateur d aéroports en Turquie. La commande porte sur des câbles d énergie basse tension (BT) et moyenne tension (MT). Agriculture Bénin : le FIDA accorde 21 milliards FCFA pour l agriculture Le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) va accorder 21 milliards FCFA (22 millions $) pour aider le Bénin à mettre en œuvre son plan stratégique de relance du secteur agri-

11 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 energies 11 L OPEP alerte sur la pénurie d investissements pétroliers Les profits des compagnies pétrolières se sont effondrés au premier trimestre Rien de bon pour les efforts d exploration et de développement dans l amont pétrolier. La conjoncture énergétique de demain en dépend. dépit de sa présence très médiatique à la conférence de l OPEP d Oran du 17 décembre Le reproche fait par l OPEP aux pays consommateurs est moins clair. Le tournant massif était acquis vers les énergies renouvelables et la production d électricité d origine nucléaire, comme en témoigne la hausse de 8,5% du résultat d Areva au premier trimestre de l année. Les mesures de réduction des émissions carbone qui ont, de leur côté, «fait souffrir» les ventes de carburants avant même la crise, sont éthiquement inattaquables. La discipline de production au sein du cartel, elle, est moins exempte de reproches. Elle reste finalement le seul levier pratique pour défendre des «prix rémunérateurs» qui relancent les investissements dans l industrie pétrolière. Le prix de 70 dollars est indiqué par Al-Badri comme étant le seuil de rentabilité qui rétablirait les flux d investissement. Pour y parvenir, l OPEP devait retirer encore barils/jour du marché afin d appliquer intégralement les réductions de 4,2 millions de barils par jour décidées depuis septembre La menace de la pandémie de la grippe porcine, qui s est précisée depuis, pourrait compliquer cette prévision et rejeter à plus loin la remontée des cours que le ministre algérien de l Energie voit à 60 dollars avant la fin de l année. Rex Tillerson, CEO d Exxon Mobil : «En dépit des énormes changements survenus dans la conjoncture économique mondiale, Exxon Mobil garde son orientation à long terme et son approche disciplinée envers l investissement productif.» Par Ihsane El Kadi, Alger L Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a choisi la saison des publications des résultats du premier trimestre des compagnies pétrolières pour «rappeler à chacun» sa responsabilité dans la continuité de l investissement dans l amont pétrolier, faute de quoi l offre énergétique de l organisation ne pourrait pas faire face au redémarrage de la demande mondiale dans deux à trois ans. «Le baril à 50 dollars ne suffit pas pour garantir les investissements nécessaires à la production», a prévenu à Alger, le 26 avril dernier, le secrétaire général de l OPEP, M. Al-Badri, dans une conférence conjointe avec Chakib Khelil, ministre algérien de l Energie. La semaine a en effet aligné des chiffres calamiteux pour l industrie pétrolière. Les profits de BP ont chuté de 62%, ceux de Chevron de 64%, les bénéfices de Shell ont fondu de 58% et ceux de ExxonMobil, première capitalisation mondiale, ont baissé également de 58%. En Algérie, Sonatrach n a pas publié de chiffres trimestriels, mais les indications du commerce extérieur situent l ordre de grandeur du reflux. Les revenus d exportations énergétiques ont reculé de 32% par rapport au premier trimestre Les «parties» interpellées par les déclarations algéroises de l OPEP sont les pays consommateurs, et les autres pays producteurs de pétrole «qui ont profité, sans rien faire, de la baisse de la production de l OPEP qui a empêché le prix du brut de descendre à 20 dollars aujourd hui», rappelle le ministre algérien. Panne de l investissement, pas pour tous La menace d un tarissement des investissements dans l exploration et le développement de nouveaux gisements d hydrocarbures n est pas une invention de l OPEP pour soutenir les prix du pétrole à son avantage. Al-Badri a montré que la chute des cours depuis la fin de l été 2008 avait déjà eu des incidences sur les investissements de l OPEP : 35 projets sur un total de 165 ont été reportés jusqu en Le phénomène serait tout aussi ample au sein des majors et des compagnies indépendantes. Le prix du baril de brut a baissé de 56% à 43 dollars en moyenne durant le premier semestre de l année, et celui du Les autres pays producteurs de pétrole «ont profité, sans rien faire, de la baisse de la production de l OPEP qui a empêché le prix du brut de descendre à 20 dollars aujourd hui», rappelle le ministre algérien. gaz de 44% aux Etats-Unis sur la période comparable de Toutefois, dans un tel contexte de fonte accélérée des actifs, le CEO d Exxon Mobil, Rex Tillerson, a tenu a précisé que son groupe à l inverse de ses concurrents qui ont différé ou réduit leurs programmes d investissement consacrait à la prospection et au développement un budget de 5,8 milliards de dollars, de 5% supérieur à celui du premier trimestre «En dépit des énormes changements survenus dans la conjoncture économique mondiale, Exxon Mobil garde son orientation à long terme et son approche disciplinée envers l investissement productif», a-t-il déclaré dans un communiqué barils/jour en trop chez l OPEP Ce souci du long terme, l OPEP déplore de ne pas le retrouver chez son grand partenaire de fait, la Russie, qui n a pas baissé sa production durant l hiver dernier pour soutenir les prix, en

12 12 ENtreprises et marchés Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 En bref - Entreprises et Marchés cole. Selon le Ministère de l agriculture, de la pêche et de l élevage, cette subvention permettra d accompagner le programme d installation des jeunes et des femmes dans l agriculture à travers la mise en valeur des anciennes fermes d Etat et des vallées du pays. Le plan prévoit de faire passer le taux de mécanisation à 20% à 1 horizon 2015, contre 0,1% en Nigeria : baisse de 15% des exportations de cacao Les exportations de cacao ont diminué de 15% durant les cinq premiers mois de la saison Les livraisons ont chuté à tonnes entre octobre et février, contre tonnes pour la même période un an plus tôt. Les chiffres concernent les fèves qui ont été officiellement inspectées et certifiées propres à l exportation et ne tiennent pas compte de la contrebande de cacao à l extérieur du pays. Côte d Ivoire : baisse de la production de cacao en raison du vieillissement des plantations Le vieillissement des plantations et une tendance à la sécheresse du climat sont derrière la baisse de production de cacao de la région de Daloa. Les prévisions de la récolte 2008/2009 font état d une baisse de 25% par rapport à l année dernière, dans cette zone qui produisait auparavant près du quart de la production nationale. Egypte : levée de la taxe sur les importations de coton indien Le gouvernement a levé la taxe imposée sur l importation de fil de coton indien, imposée en janvier dernier à hauteur de 25% coût, assurance et fret (CIF). L Inde a été le plus gros exportateur de coton filé vers l Egypte, pour une Agriculture Maroc : projet de la plus grande ferme laitière d Afrique La Centrale Laitière, filiale de l ONA, va lancer dans la région du Gharb la plus grande ferme laitière d Afrique. Ce projet pilote, qui devrait être mis en service en 2012, prévoit vaches laitières et devrait permettre la production de plus de 30 millions de litres de lait par an. Cette expérience sera reproduite dans différentes régions du pays. La production nationale de lait a atteint 1,6 milliard de litres en 2008, soit près de 85% des besoins du marché. valeur d environ 114 millions $ durant l exercice 2007/2008. Maroc : 12 milliards Dh d investissements dans l agriculture Le ministre de l Agriculture, Aziz Akhannouch, a déclaré lors de l ouverture des 2 es assises nationales de l agriculture que le secteur a enregistré 12 milliards Dh d investissements durant la période Kenya : la Banque mondiale offre 40 millions Sh pour accroître la production alimentaire La Banque mondiale (BM) offre une subvention de 40 millions Sh pour aider les petits paysans à accroître la production de maïs et réduire les effets de la crise alimentaire dans le pays. Selon Johannes Zutt, le directeur pays pour le Kenya au sein de la BM, les importantes pénuries alimentaires enregistrées en 2008 en raison de la crise postélectorale ont été aggravées par le coût élevé des intrants agricoles tels que les semences et engrais. Pour financer l importation, le Trésor public a consacré un budget supplémentaire de 25 milliards Sh pour subventionner les prix des denrées alimentaires. Kenya : les floriculteurs incités à s engager sur le marché africain Le vice-ministre des Affaires étrangères, Richard Onyonka, a incité les floriculteurs à s aventurer dans les marchés africains afin d accroître les exportations. «Nous fournissons environ 40% des importations européennes de fleurs, mais nous n avons pas réussi à contrôler le marché africain», regrette Onyonka qui constate une forte concurrence de la Colombie sur le marché européen. Tanzanie : la production de café devrait baisser de 11% pour la saison Selon le Tanzania Coffee Board, la production de café pourrait baisser de 11% d ici à juin 2010 à cause d une maladie (un champignon qui atteint les plants) ainsi que la réduction de l utilisation des engrais. Les prévisions préliminaires tablent sur tonnes de récoltes, comparativement aux tonnes de cette saison. Malawi : hausse spectaculaire des prix du maïs suite à l interdiction des négociants privés Le prix du maïs a bondi de 33% la semaine dernière en raison d une interdiction d activité des négociants privés décidée récemment par le gouvernement. En une semaine, le prix du sac de 50 kg de maïs est passé à 2000 kwachas malawiens (14,23 $), contre 1500 kwachas. Les autorités ont décrété, le 15 avril dernier, un monopole sur tous les achats de maïs auprès des agriculteurs. Angola : plus de litres de lait produits dans la ferme agricole Aldeia Nova La ferme agricole Aldeia Nova de Waku Kungo, dans la province de Kwanza-sul, a produit plus de litres de lait en 2008, contre un an plus tôt. Par contre, la production d œufs a enregistré une baisse de près de 2,661 millions d unités par rapport à Pour 2008 également, le projet a produit tonnes de légumes. Aldeia Nova a été créée il y a 5 dans le but de révolutionner la production agro-pastorale dans la région de Kwanza Sul. Quelque 600 familles d ex-militaires y travaillent. Angola : 2 milliards $ pour produire 15 millions de tonnes de céréales d ici 2013 Le ministre de l Agriculture, Afonso Pedro Canga, a annoncé que son pays prévoit la production d au moins 15 millions de tonnes de céréales diverses, à raison de 3 millions de tonnes par an, d ici La production actuelle est de 1,1 million de tonnes. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement compte investir environ 2 milliards $ au cours de cette période. Industries Afrique du Sud : BHP déclare «non viable» sa fonderie d aluminium de Bayside La compagnie BHP Billiton Ltd, le plus grand producteur d aluminium dans le pays, a déclaré sa fonderie de Bayside financièrement non viable en raison de la faiblesse de la demande intérieure. «La viabilité financière de la fonderie est en situation de risque», a déclaré Bronwyn Wilkinson, un porte-parole de la société. BHP Billiton est en train «d explorer diverses options relatives à la restructuration de son usine» qui fonctionne à la moitié de sa capacité de production d environ tonnes par an. Egypte : le prix du ciment a augmenté à 580 LE la tonne Les prix de la tonne de ciment local a augmenté à 580 LE en raison du retard de plusieurs jours dans la livraison de quantités importées. Le ciment importé sera vendu à 500 LE la tonne. Le Ministère du commerce et de l industrie a mis en garde les producteurs de ciment contre la tentation d exiger de leurs agents revendeurs de boycotter le ciment importé. De telles pratiques des producteurs seraient soumises à une amende de 300 millions LE, selon le ministère. Angola : 8,69 milliards $ d investissements prévus dans l industrie Le gouvernement prévoit d investir 8,69 milliards $ dans le cadre d un programme de développement de l industrie de transformation au cours de la période 2009/2012, a déclaré le vice-ministre de l Industrie. Kiala Gabriel a précisé que 86,17 millions $ seront consacrés à la reconstitution du capital humain et 397,75 millions à la création d infrastructures d appui au développement industriel. Le Département de l industrie va investir 4,112 milliards $ dans la mise en oeuvre d un sous-programme de substitution d importations et de développement des exportations. Kenya : Eveready East Africa Ltd s inquiète du dumping Un responsable de la société Eveready East Africa Ltd, spécialisée dans la fabrication de batteries, estime que la prolifération d importations bon marché en franchise de droits en provenance de Chine et le dumping des produits dans l Export Processing Zone ont gravement affecté la capacité de l entreprise à concurrencer sur le marché. Selon Steve Smith, le gouvernement perd plus de 350 millions Sh par an en impôts et taxes dans l importation de batteries. «Nous ne voulons pas de protection, dit-il, nous avons juste besoin de mesures d incitation. Nous voulons que le gouvernement garantisse des conditions équitables pour une concurrence saine», a-t-il ajouté. Nigeria : un emprunt de 2 milliards $ auprès du Japon pour le textile Le gouvernement fédéral négocie un arrangement avec le Japon pour l obtention d un prêt de 2 milliards $ pour la relance de l industrie textile. Le président de la Chambre de l industrie, Salomon Agidan, qui a effectué de récents déplacements au Japon, a déclaré que la mise en place d un plan de relance se fera avec l assistance de l Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Algérie : plus de 8000 marques de produits déposées en 2008 Selon un responsable de l Institut national algérien de la pro-

13 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 ENtreprises et marchés 13 Industries Libye : coopération industrielle avec l Allemagne Un accord de coopération a été signé à l issue de la visite du ministre allemand de l Economie, Karl-Theodor, dans les domaines de l économie, de l industrie et du commerce. Les deux parties souhaitent encourager les secteurs d activité dans les deux pays à établir des projets industriels communs. Selon les termes de l accord, les entreprises allemandes sont invitées à exploiter les terrains réservés aux investisseurs étrangers pour construire des projets d investissement communs et former des Libyens dans le domaine industriel. priété industrielle (INAPI), plus de 8000 marques de produits ont été déposées durant l année Parmi ces marques déposées, environ 3500 sont locales et plus de 4500 autres sont étrangères. L ensemble des marques nationales a concerné des produits agroalimentaires et pharmaceutiques, ainsi que des pièces de rechange mécaniques. Le nombre des demandes est en hausse de 6 à 9% par rapport aux années précédentes, à l exception de l année 2007 caractérisée par une baisse des demandes en raison des longs délais de délivrance des procèsverbaux de dépôt et de certificats définitifs de propriété. Algérie : plus de 200 entreprises attendues au Salon international du médicament La 12 e édition du Salon international du médicament et de l équipement médical (Simen ), qui se tiendra du 4 au 7 mai à Alger, verra la participation de plus de 200 entreprises algériennes et étrangères représentant 24 pays. Selon les organisateurs, la France sera le pays le plus présent avec plus d une vingtaine d exposants. Egypte : hausse de 9% du bénéfice d Ezz Steel en 2008 Le sidérurgiste Al Ezz Steel a déclaré que son bénéfice pour l année 2008 a augmenté de 9%, soit 1,2 milliard LE (213 millions $). Le chiffre d affaires net a augmenté de 35%, atteignant 21,8 milliards LE. Tunisie : le groupe Bayahi lance deux unités de production en Libye et en Algérie La société TPR, filiale du groupe Bayahi spécialisée dans la fabrication du profilé aluminium, va lancer deux unités de production en Libye et en Algérie. La première sera implantée à Ain Defla (160 km à l ouest d Alger). Il s agit d une entreprise de droit algérien détenue à 99,7% par les Bayahi, pour un capital social de 360 millions DA. Le projet en Libye, baptisé «Aluminium Libyan Company», sera implanté à Ettajoura, près de Tripoli. Il est détenu à 50% par la partie libyenne, avec un coût d investissement de l ordre de 28 millions DT. L entrée en production des deux projets est prévue pour le dernier trimestre BTP Angola : un contrat pour la construction de 4400 logements économiques L entreprise espagnole Aretech Urbanismo Sostenible a décroché un contrat public portant sur la construction de 4400 maisons économiques dans les provinces de Luanda, de Cunene et de Zaire. Le projet, qui sera réceptionné en deux ans, est destiné aux familles à faibles revenus, aux victimes des inondations, aux déplacés, aux jeunes et aux anciens combattants. Le projet entre dans le cadre d un programme de construction d un million de logements d ici Egyptian Contracting remporte un contrat de 75 millions LE La société Egyptian Contracting (Mokhtar Ibrahim) a remporté un contrat de 75 millions LE pour la réalisation de travaux d infrastructures dans la ville de Sohag. Les travaux comprennent l adduction d eau potable, le drainage, l irrigation et les réseaux routiers pour la première phase de la nouvelle ville de Sohag Okhmim. L entreprise avait précédemment remporté un contrat de mise en œuvre de routes dans les zones résidentielles de la Build Your Home à Sadat City, pour une valeur totale de 55 millions LE. Mali : un programme de réalisation de logements sociaux d ici 2012 Le gouvernement envisage de réaliser un programme de plus de logements sociaux à travers le pays, dont 5400 sur les ressources de l Etat, d ici Le programme gouvernemental des 5400 logements sociaux s effectuera en quatre tranches dont la première, en cours de réalisation depuis 2008, portera sur 800 logements, et une seconde de 1700 autres logements en Les deux autres tranches sont respectivement de 1555 et 1345 logements pour 2010 et Egypte : plus de 7 milliards $ de dépenses de construction d ici 2015 Les dépenses de construction devraient connaître un taux de croissance annuel de 3,9% d ici 2015, soit une valeur de 7,3 milliards $, selon une estimation des organisateurs du Salon Domotex 2009, dédié aux tapis et revêtements de sol, qui aura lieu du 17 au 19 mai à Dubaï. La hausse des dépenses de construction en Egypte devrait aider à stimuler la demande pour les produits et services de revêtements de sol. Algérie : 30 entreprises soumissionnent pour deux projets de Sonatrach Les appels d offres de la compagnie Sonatrach pour la réalisation des deux projets de l Institut algérien du pétrole (IAP) et du Centre de perfectionnement de l entreprise (CPE) à Oran ont attiré 30 entreprises nationales et étrangères. Les offres techniques relatives à l appel d offres pour la réalisation de l IAP et du CPE ont été jugées recevables par la commission d ouverture des plis qui les transmettra à la commission d évaluation des offres. Selon le vice-président de l activité aval de Sonatrach, M. Feghoul, «le Telecoms et TIC Algérie : journées francomaghrébines sur les TIC Le Ministère de l aménagement du territoire, de l environnement et du tourisme a organisé les premières rencontres franco-maghrébines des technologies de l information et de la communication (TIC), télécom et multimédia. L objectif de ces journées, baptisées «E-3M Alger 2009», est de créer un «environnement dynamique et propice à l investissement et aux partenariats» entre les deux rives de la Méditerranée, selon le ministère. transfert de ces deux structures de la zone industrielle d Arzew a été décidé par souci de sécurité pour le personnel activant dans ces établissements». Les entreprises retenues devront présenter des offres commerciales. Telecoms et TIC Tunisie : la date de soumission des offres pour la 3 e licence télécom reportée Initialement prévue pour le 5 mai 2009, la date de soumission des offres pour la 3 e licence globale de télécom a été reportée au 20 du même mois, à la demande de certains soumissionnaires. 19 candidats ont pris part aux précédentes étapes de l appel d offres international relatif à cette licence. Kenya : Safaricom atteint 13,5 millions d abonnés L opérateur de téléphonie mobile Safaricom Ltd, la plus grande entreprise dans le pays par la valeur du marché, a annoncé que le nombre de ses abonnés a atteint 13,5 millions de personnes, soit de plus que le 19 mars dernier. Egypte : France Télécom nie être à la recherche de partenaires pour Mobinil La compagnie France Télécom a démenti les rumeurs faisant état de négociations en cours avec des partenaires, y compris Citadel Capital, pour l acquisition de 29% du capital flottant de l opérateur de téléphonie mobile Mobinil. Tunisie : un nouveau centre d appels à Nabeul Un nouveau centre d appels a été ouvert dans la région de Nabeul par la société française Mutha, spécialiste dans les énergies renouvelables. Algérie : ATM Mobilis lance Batel, des appels et des sms gratuits et illimités L opérateur historique de téléphonie mobile ATM Mobilis, filiale d Algérie Télécom, a lancé une nouvelle offre baptisée Batel (gratuit), qui permet d appeler et d envoyer des SMS gratuits et illimités. L offre est destinée aux abonnés de MobilisCarte. Après chaque rechargement supérieur à 500 DA, les utilisateurs bénéficient pendant une semaine d appels et de SMS gratuits et illimités sur le réseau de l opérateur. En bref - Entreprises et Marchés

14 14 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 Dossier logistique et transports Logistique : la crise financière est passée par là Lors de sa dernière réunion à Londres, l International Transport Workers Fédération (ITF) a dressé un bilan provisoire des conséquences de la crise financière internationale sur les échanges mondiaux. Presque tous les grands pôles mondiaux ont enregistré des baisses de trafic entre janvier 2008 et janvier Soit, -19% pour Singapour, -23% pour Hong-Kong, -18% pour Shanghai, -10% pour Vancouver et -40% pour Buenos Aires. Bref, le relèvement du trafic Les handicaps de la logistique africaine Le temps de passe dans les ports africains quatre fois plus long qu en Asie du Sud-Est Si en Asie de l Est le temps passé au port atteint une moyenne de 20% du temps de transport total, en Afrique ce ratio dépasse les 80%. Quand on sait que 80% des échanges commerciaux africains se font par des échanges physiques, on peut imaginer l estimation du préjudice. Le coût du transport et les postes frontières Le Rapport sur la compétitivité en Afrique 2007 (réalisé par une structure de la BAD) estime que les coûts indirects liés à l activité commerciale essentiellement pour le transport et l énergie sont de l ordre de 30% du prix payé par les consommateurs. Les frais de transport constituent environ 10% de la valeur des importations dans les pays en développement, contre 3% dans les pays développés. Le défi est encore plus insurmontable dans les pays enclavés où, à titre d exemple, les frais de transport représentent plus de 20% de la valeur des importations pour le Rwanda, 24% pour le Mali et 23% pour le Niger, tandis que les retards aux postes frontières représentent environ 40% du temps de transport et occasionnent des frais considérables liés à la détérioration de la qualité des produits et au gaspillage de temps du personnel. Sécurité routière : 2% du PNB Les coûts économiques des accidents de la route en Afrique s élèvent actuellement à 10 milliards de dollars américains soit 2% du PNB. Selon les prévisions, il y aura une augmentation du nombre de victimes des accidents de la route de 80% d ici à Ces prévisions pessimistes de la Commission mondiale pour la sécurité routière ne peuvent être contredites que par des investissements conséquents. Le coût des conteneurs vides handicape l import-export africain Le déséquilibre des échanges mondiaux fait que les conteneurs arrivent en Afrique chargés et repartent souvent vides. Ainsi, Shanghai-Casablanca se négociait à 650 dollars (448 euros) pour le conteneur de 20 pieds et 750 dollars (517 euros) pour le 40 pieds. mondial dépendra en partie des scénarios de reprise rapide ou lente de l économie mondiale. Sachant qu une faible demande en matières premières se traduira en surcoût sur la chaîne logistique. Selon les spécialistes, le monde se dirige Les conteneurs arrivent en Afrique chargés et repartent souvent vides. En retour, Casablanca-Asie cotait 250 dollars le conteneur de 20 pieds et 350 dollars celui de 40 pieds. Ces taux s entendent hors-bord, hors THC (terminal handling, charge ou frais de manutention au port) de part et d autre du trajet maritime et hors BAF (Bunker Adjustement Factor, surcharge tarifaire correspondant aux fluctuations des cours du pétrole), hors surcharges de congestion. Il faut souligner que les BAF atteignent facilement le double du fret pour les 40 pieds, soit 760 dollars par conteneur de 40 pieds. S agissant de l Europe, les taux de fret à la fin 2008 étaient les suivants dans les mêmes conditions : 525 euros pour le 20 pieds et 950 euros pour le 40 pieds en southbound. En retour, et toujours à partir de Casablanca, le tarif était de 250 euros pour les 20 pieds et 375 euros pour les 40 pieds. MBF plutôt vers une reprise du vrac en Atlantique (marchandises non conditionnées), qui a vu ses volumes fondre, passant d un pic historique durant l été 2008 à une moyenne plancher en fin d année. Le transport conteneurisé a mieux résisté, avec une croissance de 4%. Ce qui n empêche pas APM (Maersk), leader mondial, de -19% pour Singapour, -23% pour Hong-Kong, -18% pour Shanghai, -10% pour Vancouver et -40% pour Buenos Aires. voir ses profits décliner de 29%. Même constat pour Hutchinson Port Holdings, présent dans 49 ports de par le monde et qui, contrairement à la plupart des concessionnaires, maintient son programme mondial d investissements. Selon les estimations dégagées de cette réunion, la reprise pourrait venir d abord des routes menant vers les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), les pays investisseurs dans les grosses œuvres (infrastructures), ceux exportateurs de produits de base (fer, métaux), les matériaux de construction (ciment, acier, bois, machines, etc.). Par contre, le transport transatlantique et transpacifique de produits de consommation finis et de produits divers devrait attendre plus longtemps avant de reprendre. En conséquence, les ports risquent de se transformer en caisse de résonnance sociale de la crise sur le fret avec, pour les travailleurs, des plans sociaux dans des cas extrêmes et, pour les opérateurs, des frais de congestion en sus du fret. MBF Une bonne logistique pour une nouvelle donne Il se susurre dans certaines chapelles bien pensantes que l Afrique serait trop peuplée. La carte que vous avez ici entre les mains, réalisée par l agence Sopel International, nous dit le contraire. La superficie du continent africain est égale à la somme des superficies de plusieurs pays associés à la puissance et au gigantisme : Etats-Unis, Chine, Inde, Argentine, Union européenne et Mexique. Sans vouloir entrer dans le débat Il se susurre dans certaines chapelles bien pensantes que l Afrique serait trop peuplée. fécond entre croissance du PIB et croissance démographique, concentrons-nous sur l atout géographique du continent le plus riche au monde en réserves hydriques, en ressources minières et en terres cultivables. Cette immensité de l Afrique pose d abord le problème des infrastructures et de la logistique, essentielles dans l intégration régionale. Comment diminuer les coûts prohibitifs de la logistique quand les routes sont relativement inexistantes, quand le temps de passage portuaire est quatre fois trop long, quand les barrières naturelles et administratives survivent à tous les traités et à toutes les conventions douanières? Les économistes associent souvent la possibilité des économies d échelle à l existence de marchés suffisamment importants. Or, à l heure actuelle, seuls sept pays africains comptent une population de plus de 40 millions d habitants. Les 49 autres présentent des volumes de population tels qu il leur sera toujours plus facile d importer des produits de la Chine que d en fabriquer eux-mêmes. Adama Wade

15 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 Dossier logistique et transports 15 Renouveau dans les aéroports africains Les projets en BOT semblent être indiqués pour faire face aux immenses besoins de financement des aéroports africains. A condition d être attrayants pour les investisseurs. Focus. la plateforme entre 2007 et Initialement de quatre ans, le contrat de gestion arrive à expiration à fin Ce même gestionnaire de l aéroport d Alger opère également en Egypte dans plusieurs aéroports, dont celui de Sharm El Sheikh-Ophira, filiale d ADPM. Le créneau de la gestion est aussi exploité par le Canadien SNC-Lavalin Group qui a remporté un contrat de 600 millions de dollars pour la construction de l aéroport de Benghazi en Libye. Le montage financier retient 5 millions de passagers annuels et un mouvement de 45 avions par heure. Quant au nouvel aéroport de Tripoli, il est le fruit d un consortium incluant le Français Vinci, le Brésilien Oderbrecht et le Turc Tepe Akfen Vie (TAV). Le business plan table sur 20 millions de passagers par an. A noter que le Turc TAV avait dès 2007 remporté la construction de l aéroport d Enfidha en Tunisie, devant être opérationnel courant Montant de l investissement, 588 millions de dollars. Le package englobe la mise à niveau de l aéroport de Monastir. Méga-projets en Afrique du Sud Le plus grand projet aéroportuaire du continent est l œuvre d AC- SA, engagé actuellement dans la construction et la gestion des aéroports en Afrique du Sud à travers un plan d investissement de 3,1 milliards de dollars d ici La mise à niveau de l aéroport Or Tambo International à Johannesburg, devant accueillir 50 millions de passagers par an, et l investissement de 400 millions de dollars dans le hub de Pier constituent la tête de pont du programme. Les prévisions de flux des passagers dans les aéroports sudafricains (l aéroport de Cape Town compte passer à 14 millions en 2015) sont, en soi, une garantie pour les investisseurs. MBF L aéroport de Lagos. C est du Nigeria qu est parti, depuis quelques mois, le plus vaste processus de privatisation des aéroports publics sous le ciel africain. Le gouvernement fédéral espère remettre ainsi la gestion complète de la maintenance de ses principaux aéroports à des investisseurs privés dans un accord de partenariat public-privé qui ne viendrait pas pénaliser le budget de l Etat. L aéroport international Murtala Mohamed (MMA) à Lagos en BOT avec un consortium dont fait partie Oceanic Bank International, l aéroport international Aminu Kano (Makia) à Kano et l aéroport international de Nnamdi Azikiwe à Abuja devraient, les premiers, expérimenter cette nouvelle piste de financement. Le succès qu auront rencontré ces projets contribuera à battre en brèche les réticences de quelques spécialistes du domaine selon lesquelles les flux commerciaux dégagés par la plupart des aéroports africains ne sont pas encore assez mûrs pour de tels Le plus grand projet aéroportuaire du continent est l œuvre d ACSA, engagé actuellement dans la construction et la gestion des aéroports en Afrique du Sud à travers un plan d investissement de 3,1 milliards de dollars d ici montages financiers viables. D où le recours à des schémas de financement onéreux, par voie d emprunts obligataires associés à la garantie de l Etat. Privatisations et contrats de gestion Les travaux de construction de l aéroport international Blaise Diagne, de Diass à 45 km de Dakar, ont été lancés en 2007 avec une solution médiane, pour un montant de 235 milliards de FCFA (350 millions d euros) mobilisés à l international avec le concours de BNP Paribas et de BMCE Capital sur la base de 1,5 million de passagers par an. Les remboursements seront financés par une redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA) collectée sur les passagers au départ de Dakar. En dehors des exemples nigérian et sénégalais, d autres pays comme le Maroc conduisent la modernisation de leurs aéroports à travers un office appelé, tôt ou tard, à se transformer en société anonyme, cadre juridique plus adapté pour lever des fonds. Plus à l est, la société ADP gère l aéroport d Alger, ce qui est, sans doute, à l origine du bond de 30% du chiffre d affaires de Toutes les monnaies africaines mises à jour quotidiennement sur

16 16 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 Dossier logistique et transports Ballotage entre la Convention de Varsovie et la Convention de Montréal Au fil du temps, la Convention de Varsovie ne cesse de révéler ses limites face au développement du transport aérien. A cet égard, elle a besoin d un bain de jouvence, voire d une refonte totale. La Convention de Varsovie de 1929 relative au transport aérien international, qui entre dans son troisième âge, fut et reste encore le texte monumental qui régit le transport aérien dans toutes ses facettes. Il le demeure puisque beaucoup de pays n ont pas encore ratifié la Convention de Montréal de 1999, ce qui crée incontestablement deux régimes juridiques, diversement protecteurs, appelés à coexister. Autrement dit, le monde aérien est partagé désormais entre les pays soumis au système de la Convention de Varsovie (la plupart des pays en développement) et les pays ayant adopté la nouvelle réglemention de Montréal (les pays de l Union européenne, les Etats-Unis, le Japon et le Canada). Communiqué Il n est nul besoin de revenir sur les tenants et les aboutissants de la Convention de Varsovie de 1929, en dépit de son succès éclatant et de sa longévité (79 ans). C est une convention qui est entrée dans les mœurs juridiques. Toute personne qui a emprunté la voie aérienne, ne serait-ce qu une fois, et qui prête un tant soit peu attention au contenu de son billet connaît ce monument juridique, du moins dans certains des ses articles y figurant. Un accouchement difficile Face à l inadaptation de la Convention de Varsovie, et au vu de l évolution du transport aérien international, il relevait d une GLS Catering, un service local aux meilleurs standards internationaux Depuis 1999, GLS Catering & Services Côte d Ivoire est actif dans le secteur de la restauration collective et les services avec la même passion pour le service et la nourriture de qualité. «Satisfaire les hommes partout où ils vivent». Tel est le crédo de GLS Catering & Services Côte d Ivoire, entreprise spécialisée dans le catering de l extrême et les services connexes. A cet effet, elle propose une gamme variée de services. Celles-ci vont de la vente et la réalisation de prestations de restauration, y compris la livraison de repas sur site (onshore et offshore), à la gestion logistique de bases de vie, en passant par l hôtellerie (nettoyage de chambre, conciergerie, buanderie ) et la maintenance d équipements liés aux bases de vie. Cette variété de prestation, «est modulable en fonction des besoins de la clientèle. Nous offrons une gamme tout aussi large de réponses flexibles et sur mesure adaptées aux besoins de nos clients. C est pour nous, une source de fierté que d améliorer le quotidien du principal actif de ces clients, à savoir, leurs ressources humaines, en accomplissant pour celles-ci les services domestiques, leur permettant de se concentrer pleinement sur leur cœur de métier» assure le PDG de GLS Catering & Services CI, M. Diomandé Moussa. Normes ISO Pour répondre aux exigences de ses donneurs d ordre, constitués principalement d entreprises des secteurs pétroliers, parapétroliers, ou minier, GLS Catering & Services CI a adopté un système de management de la qualité. Ce système a été certifié ISO en juin 2008 par l organisme Afnor International. Attestant, si besoin en était, que «les infrastructures, l organisation et les procédures de GLS Catering & Services CI sont conformes aux engagements de l entreprise en matière de qualité, d hygiène, de sécurité et d environnement». Cette certification fait de GLS Catering & Services CI la première société (de restauration et services aux collectivités, de production d aliments, d hôtellerie, de buanderie et de housekeeping) en Afrique de l Ouest, à travailler conformément aux normes internationales et aux exigences des clients. Vous avez dit, un grand bond qualitatif? «Notre métier a évolué. Sous les effets des crises sanitaires à répétition, avec la grippe aviaire, la vache folle, les campagnes sur la «mal bouffe» et l adoption çà et là des Organismes génétiquement modifiés (OGM), les clients sont devenus de plus en plus exigeants et très regardants sur ce qui leur est servi. Ils sont devenus, tout simplement, des connaisseurs en matière de restauration. Et cela a pour conséquence une moralisation de l acte de restauration» explique M. Diomandé Moussa. «Le respect de certains équilibres et la normalisation des méthodes de travail» que consacre la certification du système de management de la qualité de GLS Catering & Services, est «une clé de confiance donnée aux clients». Dernier client à succomber aux charmes des services de cette entreprise est la plateforme pétrolière Noble Don Walker, installée au Bénin dont elle a été adjudicatrice du catering en janvier GLS Catering propose une gamme variée de services, qui vont de la vente et la réalisation de prestations de restauration, y compris la livraison de repas sur site onshore et offshore. Dimension continentale Outre le respect des standards de qualité, d hygiène et de sécurité alimentaire, GLS Catering & Services joue sur un autre atout particulier : «l esprit et la capacité de ses équipes à s adapter à chaque type de client». Et pour cause, hormis les plateformes et les sites industriels lointains, le marché de la société s étend également aux cliniques et hôpitaux, aux écoles et universités, au secteur du BTP, aux installations (camps) militaires. De sa base ivoirienne, GLS Catering & Services innerve l ensemble de l Afrique subsaharienne de ses activités notamment l Angola, le Nigeria, le Gabon et tout le golfe de Guinée avec le même but : «Aller au-delà des attentes de nos clients, en fournissant toujours et encore, un service de haute qualité aussi bien à leur personnel, que dans le cadre d événements d entreprise». Un challenge sans cesse renouvelé parce que, comme le précise M. Diomandé Moussa : «GLS Catering & Services s inscrit dans la sécurité alimentaire, donc dans la santé des travailleurs constituant la source des performances de tous ses clients». Les Afriques Communication impérieuse nécessité de mettre en place un nouvel instrument juridique, ce qui a abouti à la naissance de «la Convention de Montréal du 28 mai 1999 pour l unification de certaines règles relatives au transport aérien international ou le nouveau droit du transport aérien». Cette convention a vu le jour après un accouchement difficile. Elle est entrée définitivement en vigueur le 4 novembre 2003 lors de sa trentième ratification (que l on doit à la fois au Cameroun et aux Etats-Unis). Il a fallu que la Convention de Montréal soit ratifiée par un quorum de trente Etats membres de l OACI pour avoir une force exécutoire à l échelle internationale. La nouvelle convention sur le transport aérien est désormais de droit positif dans une soixantaine d Etats à travers le monde. Elle vise à moderniser le droit international des transports aériens de la Convention de Varsovie et des textes complémentaires. Sur de nombreux points, la jeune convention est plus innovatrice que sa sœur aînée de Varsovie de Il est intéressant de rappeler les différents apports de ce nouvel instrument juridique international avant de s interroger sur sa cherté pour les pays africains. Les innovations de la Convention de Montréal par rapport à celle de Varsovie La Convention de Montréal consolide le système varsovien, toujours en vigueur, mais elle le transforme sur huit aspects : 1) Elle instaure un régime de responsabilité objective de plein droit du transporteur jusqu à hauteur de DTS (environ de euros). Au-delà de ce montant, un second niveau de responsabilité basé sur la faute présumée du transporteur, dont ce dernier ne peut s exonérer qu en prouvant qu il n a commis aucune faute ou que le dommage est dû à la faute exclusive d un tiers dont la preuve est à charge. 2) Elle reconnaît le principe de versement des paiements anticipés d allocations de premier secours, en cas de dommages corporels, afin que les victimes ou leurs ayants droit puissent faire face à leurs besoins économiques immédiats. N est-il pas curieux et étonnant de voir un pays comme le Cameroun, dont l état du transport aérien est si critique, s aventurer dans une entreprise aussi coûteuse que la ratification de la Convention de Montréal? 3) Elle introduit une cinquième juridiction en cas de dommages corporels, offrant la possibilité pour le passager ou ses ayants droit de se pourvoir sous certaines conditions devant les tribunaux de sa résidence principale ou permanente. 4) Elle augmente les limites de responsabilité du transporteur en cas de retard dans l acheminement des passagers ainsi qu en cas de dommages causés aux bagages (retard, perte ou détérioration). 5) Elle modernise les documents relatifs au transport des passagers, bagages et marchandises par la prise en compte des nouveaux moyens d émission par procédé informatique (billets et lettres de transport aérien électroniques) et la simplification de leur contenu. 6) Elle clarifie les règles portant sur le régime de responsabilité respective du transporteur contractuel et du transporteur de fait, afin de mieux répondre aux nouvelles pratiques commerciales liées aux accords de «partage de codes». 7) Elle institue au plan mondial l obligation d assurance des transporteurs aériens. 8) Elle introduit une clause dite régionale, permettant aux organisations d intégration comme l UMEOA ou la CEDEAO d adhérer à la nouvelle convention. Une convention chère pour les pays africains En l état actuel de la législation africaine, à s y méprendre, seul l État camerounais a ratifié la Convention de Montréal de 1999 sur le transport aérien international. N est-il pas curieux et étonnant de voir un pays comme le Cameroun, dont l état du transport aérien est si critique, s aventurer dans une entreprise aussi coûteuse que la ratification de la Convention de Montréal? L initiative en soi n est pas mauvaise. Faut-il que le Cameroun arrive, dans la pratique, à honorer de tels engagements? Il serait prématuré d anticiper la réponse, mais les perspectives sont peu prometteuses si on s interroge sur les déboires récents de Camair. Wagué Hamadi Gatta, alias Marigatta, docteur en droit de la Sorbonne, chercheur et spécialiste de droit aérien, maritime et spatial France (PARIS).

17 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 Dossier logistique et transports 17 Qui gagnera la course à la conteneurisation? Les mastodontes prennent leurs marques en attendant l arrivée des Asiatiques, grands acteurs des lignes est-ouest. Longtemps à l écart de la conteneurisation, l Afrique se rattrape à grands pas en cette mi Au nord comme au sud, des méga-complexes de transbordement doublés de zones industrielles poussent à côté de linéaires de quais, gérés par de grands majors. Ainsi, le port de Doralé à Djibouti, d un investissement de 400 millions de dollars, aura comme premier apport le désenclavement de l Ethiopie, améliorant la connexion de toute la zone COMESA avec la L une des caractéristiques du nouvel ordre qui va se créer sera l accélération de la cadence des échanges entre l Asie et l Afrique et le ralentissement progressif avec l Europe. mer Rouge et le reste du monde. Le gestionnaire, DP World, tient là les clés devant bouleverser toute la géopolitique de l Afrique de l Est. Au nord-ouest du continent, le port de Tanger Med, dont l un des méga-terminaux, géré par Maersk, sera doublé d une zone franche gigantesque et d un complexe industriel appelé à capter le mouvement historique de transfert des industries du nord vers le sud, se positionne aux carrefours des routes est-ouest et nord-sud. Les opérateurs industriels ont déjà pris place. Si Renault hésite, retenu par le débat francoeuropéen autour de la délocalisation, tel n est pas le cas du Japonais Makita (un des leaders mondiaux des outils électroportatifs) qui a annoncé fin avril son installation dans la zone franche logistique de la capitale du Détroit. Une manière de réduire la chaîne logistique et de se rapprocher des marchés émergents africains. La tendance à la standardisation poussera les ports africains à s équiper de terminaux de nouvelle génération. D où les méga-investissements et l arrivée des méga-groupes, notamment arabes, qui pénètrent pour la première fois plus en profondeur vers l Afrique. L annonce, au courant de ce mois d avril, de la concession des ports de la Guinée équatoriale par Tanger Med (dont ceux de Malabo et de Bata) est tout aussi importante que l arrivée de Dubaï Port World à Alger, Djen Djen et Dakar. Ce dernier port ayant été arraché au groupe Bolloré. Forte concurrence Cette concurrence directe pousse l opérateur français qui a fondu ses enseignes africaines dans Bolloré Logistics Africa à annoncer un programme d investissement de 45 millions d euros pour améliorer la compétitivité du port d Abidjan. Sera-t-il suffisant pour faire de ce projet économiquement pertinent une entreprise populaire aux yeux des Ivoiriens? Tout dépendra en fait, susurre-t-on sur les bords du lagune Ebrié, de l aménagement des montages actuels et de la capacité du groupe à vendre aux autorités ivoiriennes un projet épousant l air du temps. C est-à-dire un projet de montage dans lequel les locaux prendront une part, et pas seulement de manière symbolique. Selon les informations, de telles exigences empêchent la concession du terminal à conteneurs du port de Conakry à Getema International de recueillir le suffrage du Guinéen moyen et l approbation décisive du CNDD au pouvoir. A cela s ajoute le ticket de 15 millions de dollars proposé à l entrée, trois ans de taxes des sociétés exploitantes. A l heure où nous mettions sous presse, nous apprenions qu une lettre du directeur général du port autonome ordonnait à ces sociétés exploitantes de quitter le port avant le 27 avril Quelque 1700 emplois sont concernés. Bref, malgré ces frictions, les ports africains, devenus attractifs, n ont d autres choix que celui de la compétitivité. Après Dakar, DP World s intéresse à tout le golfe de Guinée. La bataille sera rude autour de Douala, exploité par le groupe Bolloré (dont la concession court jusqu en 2020) et convoité, entre autres, par l Espagnol Progrosa. Ce dernier, pourtant prompt à faire la morale à son concurrent, gèrerait le port de Lomé en position de force, selon les explications d un expert de l économie portuaire africaine qui trouve inacceptable l écart énorme entre les loyers annuels et le chiffre d affaires dégagé par le groupe. Ce modèle déséquilibré pourra-t-il survivre à la redistribution des cartes qui naîtra de l après crise financière internationale? L arrivée des Chinois L une des caractéristiques du nouvel ordre qui va se créer sera l accélération de la cadence des échanges entre l Asie et l Afrique et le ralentissement progressif avec l Europe. Dans ce contexte, l arrivée des majors chinois, comme Hutchinson, sur le continent apparaît d une Progrosa signe dans deux ports libyens Le groupe espagnol Progrosa a annoncé la signature de deux contrats de consultation avec la Socialist Ports Company (SPC), société d Etat qui gère la plupart des ports libyens. Le mandat signé couvre les ports africains de Benghazi et de Khoms. Et réhabilite le parc national d Odzala En visite de travail à Brazzaville, Brigitte Girardin, présidente de la fondation Progrosa, a été reçue en audience par le président Denis Sassou Nguesso. L ancienne ministre de la Coopération sous Jacques Chirac a signé avec le ministre congolais de l Economie forestière, Henri Djombo, un accord de financement de 70 millions de FCFA ( euros) pour contribuer à la gestion des aires protégées et promouvoir l écotourisme. Le match Bolloré-Progosa logique inévitable et laisse prévoir autour de ces concessions une concurrence encore plus ouverte. Toutefois, les nouveaux venus devront lever beaucoup de verrous pour prendre position sur le bassin du Congo, la zone africaine la plus riche en matières premières. Car le fanion de Bolloré, qui flotte depuis le 29 avril 2009 sur Congo Terminal, au port de Pointe Noire, ressemble fortement à une anticipation sur une bataille annoncée. Vincent Bolloré, qui s est déplacé en personne pour inaugurer le projet, retrouve sur le terrain congolais un éternel rival, Progrosa, signataire le 30 janvier dernier d un protocole d accords avec Socotram pour le développement des activités et services portuaires du Congo. Le Congo, qui se sait une pièce maitresse dans la rivalité entre Progrosa et Bolloré, fait jouer la concurrence. Un bon exemple à suivre? MBF Le nouveau terminal à conteneurs de Pointe-Noire pour Bolloré La cérémonie de lancement officiel des travaux de Congo Terminal, nouveau nom du terminal à conteneurs du port de Pointe-Noire (Congo Brazzaville), a eu lieu le jeudi 30 avril 2009 à Pointe-Noire en présence de Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo, et de Vincent Bolloré, président du groupe Bolloré. Cette cérémonie constitue le point de départ du chantier de modernisation et d agrandissement du terminal à conteneurs du port de Pointe-Noire. Les investissements programmés sur la durée de la concession (27 ans) représentent une enveloppe de 374 Mds FCFA (570 M d euros), dont 327,5 Mds FCFA incombant au groupement Bolloré Africa Logistics Socotrans Samariti Translo, 34,5 Mds FCFA financés par les bailleurs de fonds internationaux et 12 Mds FCFA à la charge des autorités portuaires.

18 18 Economie - politique Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 En bref - Economie et Politique Afrique L UA s inquiète de la mainmise étrangère sur les terres agricoles Une réunion de ministres des pays membres de l Union africaine (UA) a conclu à la nécessité pour les pays du continent de «ne plus brader leurs terres par pans entiers aux pays, notamment asiatiques, qui cherchent à s assurer une autarcie alimentaire». Les ministres suggèrent une solidarité agissante entre les nations africaines pour «qu elles cessent de conclure avec des pays comme ceux du Golfe ou la Chine des accords léonins et qu ils apprennent à négocier des arrangements commerciaux dont ils soient sûrs de bénéficier en termes d autosatisfaction alimentaire et d emplois». La Banque mondiale consacre 3,6 milliards $ pour le fonds de développement La Banque mondiale a décidé de porter de 600 millions à 3,6 milliards $ le montant du financement du Programme d appui aux infrastructures en faveur de l Afrique, a annoncé Mme Oby Ezekwesili, vice-présidente de la BM. Les investissements dans le secteur agricole vont passer de 430 millions à 1,05 milliard $. Selon Mme Ezekwesili, le fonds pour le développement des infrastructures vise à mettre la plupart des infrastructures en Afrique à des normes comparables à celles de l Europe et de l Amérique. Signature d un accord avec Interpol pour combattre les crimes transnationaux La Commission de l Union africaine (UA) et Interpol ont signé un accord pour renforcer leur coopération en matière de lutte contre les crimes transnationaux. Les deux parties ont convenu de combattre les trafics humains, le trafic de drogue, le trafic d armes légères, la piraterie maritime, le terrorisme et la corruption. Afrique L Union africaine veut un plan continental contre la grippe porcine L Union africaine veut «rapidement» mettre en place un plan de prévention et de lutte contre la grippe porcine, a annoncé le président de la Commission de l UA, Jean Ping. Des consultations ont été lancées avec les différents partenaires, dont l Organisation pour l alimentation et l agriculture de l ONU (FAO) et l Organisation mondiale de la santé (OMS). «Nous espérons mettre en place un plan continental de prévention et si nécessaire de lutte contre cette épidémie qui ne touche pas encore l Afrique», a ajouté M. Ping. La BAD prévoit la perte de 251 milliards $ de recettes d exportation en 2009 Dans une récente étude, la Banque africaine de développement (BAD) prévoit des pertes de recettes d exportations de l ordre de 251 milliards $ en 2009 pour le continent africain, en raison de la crise financière internationale qui réduit le commerce. Ces pertes atteindraient 277 milliards $ en 2010 et les pays exportateurs de pétrole seraient les plus touchés avec les plus grandes chutes de recettes attendues. «Les perspectives de croissance se sont considérablement détériorées», souligne la BAD. Afrique de l Ouest La Commission européenne offre 20 millions $ pour un programme de qualité La Commission européenne (CE) a offert 20 millions $ pour soutenir un programme de qualité dont le but est de permettre aux produits fabriqués en Afrique de l Ouest de répondre aux normes internationales. Dans le cadre du programme, plus de 10 millions $ iront à la Communauté économique des Etats d Afrique de l Ouest (CEDEAO), alors que les pays francophones recevront plus de 8 millions $. Les domaines concernés sont les infrastructures, les études du commerce, l accréditation, la standardisation, la météorologie, les essais de produits, la promotion de la qualité, la traçabilité et le contrôle des produits. CEMAC La BEAC prévoit une baisse de l inflation Selon une étude de la Banque des Etats de l Afrique centrale (BEAC), le taux d inflation dans la Communauté économique et monétaire de l Afrique centrale (CEMAC) devrait baisser à 3,7% en 2009, contre 6% en Cette baisse devrait intervenir en raison de l allègement des pressions inflationnistes ayant marqué Parmi les éléments qui participeront à ce recul de l inflation, il y a la baisse des prix des produits alimentaires et pétroliers sur les marchés internationaux Algérie Les sociétés étrangères ne sont pas tenues de céder 30% aux nationaux En marge de la réunion de printemps du FMI et de la Banque mondiale, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a précisé que seules les sociétés étrangères nouvellement créées étaient tenues de réserver 30% de leur capital à un partenaire algérien. Par conséquent, cette instruction annoncée le 5 février dernier n aura pas d effet rétroactif pour les 1600 sociétés étrangères créées antérieurement. A l origine, une instruction prévoyait que toute société étrangère «déjà immatriculée et exerçant dans l activité des importations» serait «tenue de se mettre en conformité avec la disposition sus-évoquée dans un délai qui ne saurait excéder le 30 septembre 2009». Bouteflika reconduit le gouvernement Ouyahia Le président Bouteflika a reconduit l actuel gouvernement, dirigé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia. L ensemble des ministres ont été également reconduits à leur poste, sauf Boudjerra Soltani (patron du MSP, parti islamiste membre de la coalition présidentielle), qui avait déjà demandé à être déchargé de ses fonctions de ministre pour s occuper des affaires de son parti. La reconduction du gouvernement est justifiée par la nécessité de continuer les projets lancés durant le second quinquennat. Angola Un programme d appui au commerce rural Le gouvernement a approuvé le Programme de promotion du commerce rural pour le quadriennal 2009/2012, a annoncé la ministre du Commerce, Idalina Valente. Le programme vise à encourager la production agricole et le commerce à travers la réhabilitation des magasins en milieu rural. Signature de deux conventions de financement avec l UE Le Ministère du plan a signé deux conventions de financement avec l Union européenne (UE), destinées au financement de projets d appui à la qualité de l eau, à l hygiène, à l assainissement et au déminage, pour un montant global de 37 millions d euros. 17 millions d euros seront consacrés au projet de l eau, d hygiène et d assainissement, mais également au renforcement des ressources humaines pour une meilleure gestion du secteur. 20 millions d euros sont destinés à la relance des conditions de vie des communautés les plus affectées par les mines et d autres engins explosifs, à travers des interventions dans la sécurité de la circulation routière entre les zones rurales et urbaines des provinces Moxico, Bié, Kuando Kubango, kwanza Norte, Kwanza Sul et Malanje. Burkina Faso Des mesures d économie au sein de l administration Le gouvernement a décidé de prendre des mesures en faveur de la maîtrise de la consommation d eau, d électricité et de téléphone au sein de l administration publique. Ces mesures portent notamment sur un meilleur contrôle de la chaîne des abonnements de l Etat, la mise en place d un système de prépaiements afin de fixer les plafonds de consommation. Le ministre des Finances lancera une campagne de sensibilisation à cet effet. Des mesures prises en 2008 en matière de rationnement de la consommation de carburant avaient permis une économie de plus de 5 milliards FCFA en 6 mois sur le budget de l État. Burundi Les syndicats des médecins menacent de suspendre le service minimum Au bout de six semaines de grève, les syndicats des médecins, SYMEBU et SYMEGEB, ont annoncé qu ils ne s astreindraient plus au service minimum si rien était fait pour satisfaire leurs revendications salariales. Le gouvernement a déclaré que l Etat n a pas les capacités financières de répondre aux demandes des médecins. Cameroun Le système GPS pour le transport des marchandises Le gouvernement a décidé de soumettre la circulation sur le territoire des marchandises sous douane à un système de géolocalisation de type Global Positionning System (GPS) pour le suivi des véhicules qui les transportent. Ce dispositif sera piloté par la Direction générale des douanes, et devrait déterminer en temps réel la position géographique du moyen de transport et de sa cargaison. Des itinéraires homologués et des points de référence ont été fixés. Centrafrique 8000 personnes déplacées à la suite de combats entre l armée et un groupe de rebelles Selon l organisation Médecins sans frontières, 8000 personnes ont été obligées de fuir dans la brousse à la suite d une nouvelle escalade de violence entre l armée et un groupe rebelle dans le nord de la République centrafricaine (RCA). Ces milliers de déplacés dans la région de Kabo et de Moyenne Sido «vivent dans des conditions très précaires en cette saison des pluies, sans accès aux soins de santé et hors de portée de l aide humanitaire», selon MSF. Congo Brazzaville Fort taux de mortalité maternelle Selon le Ministère de la santé, le pays figure dans la zone rouge en matière de taux de mortalité maternelle, qui est un des plus élevés parmi les Etats d Afrique subsaharienne. «Avec 781 décès pour naissances vivantes, le nombre de décès maternels est le plus élevé en Afrique subsaharienne», a déclaré Mme Tchissambou Bayonne, cadre au ministère. Selon elle, «80% des décès maternels pourraient être évités si les femmes avaient accès à des soins de santé de qualité ainsi qu aux soins obstétricaux d urgence». L opposition exige un second tour de la concertation nationale Les partis de l opposition qui ont boycotté la «concertation républicaine», qui s est déroulée à Brazzaville du 14 au 18 avril derniers, exigent l organisation d un second round, estimant que la première concertation a été un échec. L opposition a boycotté la rencontre pour n avoir pas obtenu la vice-présidence du bureau et un ordre du jour consensuel. Le Premier ministre, Isidore Mvouba, a fait savoir qu «il n est pas question pour le gouvernement d organiser une autre concertation républicaine» et que «l heure est à la mise en œuvre des décisions prises entre le 14 et le 18 avril». Vers la création d une agence de gestion des aires protégées Le gouvernement va créer une Agence de gestion de la faune et des aires protégées (AGFAP) dont la mission sera d appuyer les efforts du pays dans la sauvegarde de la faune et des aires protégées permettre d accroître la lutte contre le braconnage, la coupe illégale du bois et la dégradation de l environnement. Congo RDC Visite du directeur général de la FAO Le directeur général de l Organisation des Nations Unies pour l agriculture et l alimentation (FAO), Jacques Diouf, a effectué une visite de travail de deux jours pour évoquer la sécurité alimentaire dans ce pays. Les rebelles ougandais de la LRA ont repris les attaques en Province orientale Selon la mission de l ONU en RDC (MONUC), les rebelles ougandais de l Armée de résistance du Seigneur (LRA) ont repris leurs attaques contre les localités du territoire de Dungu, en Province orientale. Il est fait état de l enlèvement de 8 personnes dans la localité de Gangala, à 235 km au nord de Dungu, lors d une attaque à l arme blanche. La MONUC confirme la reddition de 10 éléments de la rébellion rwandaise Dix combattants de la rébellion rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) lourdement armés se sont rendus, dans la nuit du 23 au 24 avril, à une patrouille conjointe de la Mission de l ONU en RDC (MONUC). Les dix éléments des FDLR se sont rendus avec 12 femmes et 19 enfants. Ils ont été confiés à l équipe de désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinsertion (DDRRR) de la Mission onusienne, puis transférés à Goma en vue de leur rapatriement au Rwanda où ils doivent intégrer le programme national de démobilisation et de réinsertion dans la vie civile. La MONUC a rapatrié 1668 personnes dont 596 combattants et 1082 femmes et enfants entre le 1 er janvier et le 25 avril Crash d un Boeing centrafricain Sept personnes sont mortes dans l accident d un Boeing 737 mercredi 29 avril en République démocratique du Congo, à 200 km à l est de Kinshasa. L appareil se rendait de Bangui, en République centrafricaine, à Harare, au Zimbabwe. Il s est écrasé après une escale à Brazzaville. Il transportait deux membres d équipage et cinq mécaniciens. Aucun n a survécu. L appareil enregistré en République centrafricaine, dont le propriétaire n a toujours pas été identifié, n avait pas transmis de plan de vol aux autorités de RDC. Côte d Ivoire L élection présidentielle se déroulera entre le 11 octobre et le 6 décembre 2009 L élection présidentielle aura lieu entre le 11 octobre et le 6 décembre 2009, a déclaré l ambassadeur du pays aux Nations Unies. «La décision politique a déjà été prise. Le premier tour de l élection présidentielle se déroulera au plus tard le 6 décembre 2009», a annoncé Alcide Djedje devant les membres du Conseil de sécurité. La date précise du scrutin devrait être annoncée par le président Laurent Gbagbo «dans les jours qui viennent». Evolution «galopante et inquiétante» du VIH/SIDA à l est du pays Le VIH/SIDA évolue de façon «galopante et inquiétante» dans la région du moyen Comoé, à l est du pays, où le taux de prévalence a atteint 3,8%, a révélé Mme Richmond Kanga, coordinatrice du centre de dépistage volontaire (CDV) d Agniblékro. Selon elle, cette progression exponentielle du virus s explique par le caractère frontalier de la région. «Vous avez à la frontière un fort mouvement de population. Et là où il y a des flux migratoires importants, le VIH circule facilement», a-t-elle expliqué. Ethiopie Arrestation de 35 personnes suspectées de tentative «terroriste» La police a annoncé l arrestation de 35 suspects qui préparaient des attentats «terroristes» et des «activités subversives». Diverses armes, des bombes, des installations de satellites, ordinateurs, équipements de communication, uniformes militaires et documents de planification ont été saisis, annonce un communiqué du Conseil national de renseignement. Le groupe se nomme «Ginbot 7», correspondant au 15 du mois de mai dans le calendrier grégorien, et rappelle le jour de l élection générale de L ancien chef de l opposition, Berhanu Nega, serait un des dirigeants du groupe. Gabon Suspension des importations de viande et produits porcins Le gouvernement a décidé de suspendre, jusqu à nouvel ordre, toutes les importations de viande et produits porcins à cause de la grippe porcine qui a éclaté au Mexique et dans plusieurs pays d Amérique et d Europe, a annoncé le ministre de l Agriculture, de l Elevage, de la Sécurité alimentaire et du Développement rural, Paul Biyoghe Mba. Le ministre a affirmé qu il n existe aucun cas suspect de contamination. Ghana Lancement des travaux de construction d un centre de recherche sur le paludisme Les travaux de construction d un Centre de recherche sur le paludisme à Accra ont été lancés récemment. Coût du projet : 13 millions $, dont un montant de 7,5 millions $ accordé par la Chine. Kenya Le gouvernement rejette les menaces de la milice somalienne Le gouvernement a rejeté les menaces d une milice somalienne, qui a juré d envahir certaines parties du nord du pays et d y imposer la loi islamique. Le ministre adjoint des Affaires étrangères, Richard Onyoka, a indiqué que le Kenya était prêt à défendre efficacement ses frontières en cas de provocation. «Le Kenya est un pays souverain, aucune personne ni pays ne viendra et menacera le gouvernement. Nous avons la capacité de parer à toute incursion d où qu elle vienne», a-t-il déclaré.

19 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 Gestion publique 19 Les étrangers en place continueront d importer «seuls» en Algérie La mesure devait officiellement contribuer à contenir l explosion des importations en Algérie. Les sociétés étrangères qui importent devaient céder 30% de leur capital à des Algériens. L effet rétroactif est annulé. Par Ihsane El Kadi, Alger Le gouvernement algérien a renoncé à appliquer l effet rétroactif de l instruction Ahmed Ouyahia du 21 décembre 2008 qui prévoyait d imposer aux sociétés étrangères d importation implantées en Algérie d ouvrir leur capital à hauteur de 30% pour un ou des partenaires nationaux. C est le ministre des Finances, Par contre, il est, comme nombre de ses collègues-chefs d entreprises, favorable à la directive qui impose un partenaire algérien pour toutes les nouvelles entreprises étrangères d importation. Karim Djoudi, qui l a annoncé le 27 avril dernier au détour d un entretien accordé à l APS à Washington, où il se trouvait pour les réunions du FMI et de la Banque mondiale. La mesure aurait dû toucher 1600 entreprises sur les plus de recensées officiellement dans l activité. Pour Mourad Belhocine, directeur de la filiale algérienne d un groupe ibérique spécialisé dans l importation des matières premières et des demi-produits en Algérie, «ce n est même pas la Commission européenne de Bruxelles qui a obtenu ce renoncement. Elle n a pas eu le temps de se réunir pour saisir le gouvernement algérien et lui demander de respecter les clauses de son engagement à ne pas revenir sur les avantages acquis notamment dans l accord d association. C est, de ce que nous APE : la SADC résiste à la pression de l Union européenne L Union européenne, après avoir fait beaucoup de concessions, estime le moment venu de conclure avec la Communauté de développement de l Afrique australe. Celle-ci se hâte lentement. Par Chérif Elvalide Sèye, Dakar Sur la question des services publics, la Commission a fait une concession. Elle accepte que les pays d Afrique, des Caraïbes et du Pacifique régulent leurs propres marchés. Le 20 mars dernier, la commissaire au commerce de la Commission européenne, Catherine Ashton, a adressé un courrier aux ministres des pays de la Communauté économique de développement de l Afrique australe, SADC, pour leur demander de finaliser les Accords de partenariat économique. «Nous devons convenir maintenant de signer l APE provisoire, informer l OMC (Organisation mondiale du commerce) et procéder aux négociations de l APE final. Le temps n est pas de notre côté.» Jusqu au moment où nous mettions sous presse, les ministres n avaient pas encore répondu à ce courrier. C est que la situation des APE est complexe au sein de la SADC en raison des différences de position entre les pays. Des progrès ont été pourtant notés dans les négociations. C est ainsi que les deux camps se sont accordés sur des conditions plus favorables pour la protection des industries naissantes de la région, qui seraient ainsi exclues du champ de la libéralisation. De nouvelles taxes à l export pourraient également, avec l accord de l UE, être instituées, «d un commun accord, quand cela sera justifié par des raisons de développement industriel». Sous réserve des dispositions de l OMC, des restrictions quantitatives aux exportations pourraient être établies en faveur des pays de la SADC. Un consensus a aussi été trouvé sur le principe de la libre circulation des marchandises. Les produits exportés de part et d autre, et ensuite réexportés vers un autre pays lié à l accord, ne seront soumis qu une seule fois au paiement de douanes. Sur la question des services publics, la Commission a fait une concession. Elle accepte que les pays d Afrique, des Caraïbes et du Pacifique régulent leurs propres marchés. Divergences persistantes Beaucoup de points d achoppement subsistent néanmoins. La Commission européenne veut inclure une clause de la nation la plus favorisée dans le nouvel accord. Tout au plus, consent-elle à exempter les accords conclus avec les pays africains et avec les pays ne dépassant pas une part de commerce mondial de 1,5%. Une commission mixte pourrait aussi délivrer d autres exemptions. L Afrique du Sud s oppose fermement à cette proposition. Elle suggère une démarche contraire. La clause ne serait pas automatique, mais accordée au cas par cas par une commission mixte. Elle s estime d autant plus fondée à exiger une telle disposition qu elle en bénéficie déjà dans le cadre de l Accord de coopération pour le commerce et le développement, qui régit ses relations commerciales avec l UE. Les membres d une même union douanière ne peuvent pas avoir des obligations différentes, plaide-t-elle. Elle n a pas encore réussi à convaincre la Commission qui rétorque que c est une simple question d équité pour des pays, à l exception de l Afrique du Sud, qui vont savons, un arbitrage interne. La mesure posait trop de problèmes juridiques d applicabilité pour les sociétés étrangères existantes. Tant mieux que cela finisse ainsi», sans grand conflit. En 2004, l Union européenne avait déjà obtenu l annulation d une mesure similaire. L instruction Ouyahia donnait jusqu au 30 septembre prochain aux entreprises étrangères d importation pour «se mettre en conformité avec cette disposition des 30%». Le ministre du Commerce, Hachemi Djâaboub, devait publier les textes d application de l instruction Ouyahia avant le 31 janvier Le retard qu il a accumulé aucun texte à ce jour a laissé filtrer une hésitation à Alger pour appliquer dans son intégralité une instruction dont le but déclaré était de maîtriser la croissance rapide des importations, près de 40 milliards de dollars en Une mesure soutenue si ce n était la rétroactivité Le recul sur la rétroactivité de l ouverture obligatoire du capital aux Algériens à hauteur de 30% satisfait les opérateurs étrangers implantés dans l activité de l importation. Elle a été copieusement critiquée ces derniers mois par des chefs d entreprise étrangers et même par des diplomates français, italiens ou allemands. Le patronat algérien est resté discret sur ces mesures de «patriotisme économique» du gouvernement Ouyahia. Slimane Ait Yala, PDG de Bya électronic, membre du Forum des chefs d entreprise (FCE) et président de la Commission coopération de la Chambre de commerce d Oran, se réjouit de l issue : «Le recul sur l effet rétroactif est un retour au droit international. Heureusement que cela n a pas été plus loin.» Par bénéficier d un total accès, libre de taxes et de quotas, que ne leur offre aucun autre pays. En conséquence, elle exige d avoir un accès au moins aussi favorable que celui offert à tout autre pays tiers. La Commission souhaite également que l accord soit signé par la SADC, qui refuse au prétexte que cela pose un problème de souveraineté politique. Chaque pays devrait signer individuellement à leur sens. Refus La complexité des négociations tient à la différence des positions entre les pays membres de la SADC. Les pays BLNS, c est-à-dire le Botswana, le Lesotho, la Namibie et le Swaziland, qui avaient paraphé un accord intérimaire, auxquels s ajoutent l Angola et le Mozambique, n ont pas les mêmes points de vue que le camp de la Namibie et de l Afrique du Sud, qui veulent des délais supplémentaires. L Afrique du Sud estime que les négociations peuvent aboutir à un accord alors que la Commission pense signer un accord sans elle. Problème toutefois. L article 31.3 de l Union douanière d Afrique australe (SACU) interdit à tout membre d entrer seul dans un accord avec un tiers. Le refus d un seul pays remettrait donc toute la construction en question. L UE devra vraisemblablement prendre son mal en patience. La SADC semble sûre de son fait, soulignant que la menace de l OMC n existe pas. Elle a fort à faire avec le protectionnisme qui augmente et la nécessité de sauver le Cycle de Doha, fait-on remarquer dans la région. Les observateurs pensent en conséquence que la SADC ne signera pas avant mi-2010, alors que l UE souhaite finaliser fin contre, il est, comme nombre de ses collègues chefs d entreprise, favorable à la directive qui impose un partenaire algérien pour toutes les nouvelles entreprises étrangères d importation : «Cela se pratique partout ailleurs. Allez voir chez nos voisins au Maghreb ou à Dubaï. Je ne vois pas pourquoi nous nous priverions de le faire aussi. Nous avons bien ouvert le pays aux produits européens avec l accord d association, et nous n avons rien eu en contrepartie.» Slimane Bya approuve également la mesure jumelle de celle concernant les sociétés étrangères d importation et qui donne instruction Ouyahia du 22 décembre 2008 la majorité des 51% aux partenaires nationaux dans tout investissement direct étranger en Algérie. La crise mondiale est passée par là La polémique autour de la rétroactivité de la mesure dite «des 30%» est donc discrètement invitée à s arrêter, mais les problèmes que pose son application pour les futures sociétés étrangères d importation ne sont pas, eux, terminés. La note confidentielle d un avocat d affaires qui conseille une grande entreprise étrangère en Algérie soutient bien que les instructions du 21 et du 22 décembre derniers se placent au-dessus de la loi sur les investissements. Leurs dispositions pourraient être légitimement remises en cause devant les tribunaux. Au-delà de la forme, il existe un doute sur l efficacité des mesures rapportées aux buts poursuivis : «30% pour le partenaire algérien dans l activité d importation, c est trop ou pas assez. La minorité de blocage se situe à 34%. De même les 2% qui font passer la majorité à la partie algérienne dans les investissements directs étrangers ne sont pas la bonne réponse puisque dans le même temps le management est laissé à la partie étrangère, qui apparaît seule en mesure de bien gérer», estime Nassim Kerdjoudj, président du CARE (Cercle d action et de réflexion sur l entreprise). Il préconise que les actionnaires algériens des projets d investissements étrangers se recrutent à la Bourse d Alger avec des opérations transparentes de levées de fonds : «Cela relancera la place et coupera les rumeurs qui disent que les places de partenaires avec les étrangers sont réservées.» La question de savoir si le gouvernement algérien ne devra pas revoir encore sa copie au-delà de cette première rature sur «les 30%» est clairement posée. «Quelque chose d important s est passé depuis fin décembre. Les investisseurs étrangers ont tourné les talons pour cause de crise mondiale», rappelle Mourad Belhocine. Sénégal : Wade met son fils en orbite Wade père et fils. Parmi les personnalités battues aux élections locales sénégalaises, certaines font leur entrée au gouvernement. Karim Wade est l un d eux. Il est même le grand gagnant de ce remaniement. Ministre d Etat, ministre de la Coopération internationale, de l Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. Un portefeuille hybride qui correspond aux domaines dont il avait déjà la charge sans en avoir l attribution. La première mise en orbite du fils par la mairie de Dakar n ayant pas fonctionné, le père de président tente une deuxième solution. Karim Wade a trois ans pour convaincre les électeurs qu il a d autres qualités que filiales. CES

20 20 Economie - politique Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 En bref - Economie et Politique Libye Les autorités prennent le contrôle d une chaîne de télévision du fils de Kadhafi Le gouvernement a décidé de prendre le contrôle de la chaîne de télévision Al Libia, liée à Saïf al Islam, l un des fils de Mouammar Kadhafi. «Al Libia est passée sous le contrôle de l Autorité générale de la radio de la Jamihiriya», a déclaré un responsable gouvernemental. D autres sources font état de l interpellation du directeur général de cette chaîne, Abdessalam Mechri, sur fond de diffusion d émissions portant sur le rôle des comités révolutionnaires, accusés par les dissidents d avoir torturé et tué des opposants à l intérieur et à l extérieur du pays ces 30 dernières années. «La diffusion d Al Libia a été interrompue alors qu elle était sur le point de passer une émission appelée An Gourb (à proximité), consacrée à l activité des comités à l étranger», selon une source proche du gouvernement. Il est même reproché à la chaîne d avoir traité de la politique intérieure en Egypte. Libye Vers la création d un groupe de travail sur la colonisation italienne La commission scientifique mixte libyo-italienne chargée de l élaboration d études et de recherches sur les citoyens libyens déportés en Italie lors de la période coloniale a recommandé la formation d un groupe de travail scientifique et technique afin d organiser les recherches dans les archives et de poursuivre des enquêtes en Italie sur les déportés. On estime que plus de 5000 citoyens ont été déportés dans des conditions jugées inhumaines par les forces d occupation italiennes vers les îles désertiques du sud de l Italie dès Le Conseiller à la sécurité nationale en visite à Washington Dr Mutassim Muammer Al- Kadhafi, le conseiller à la sécurité nationale, a visité Washington la semaine dernière et a rencontré la secrétaire d État américaine Hillary Clinton au Département d Etat. Les deux parties ont examiné les relations bilatérales ainsi que les voies et les moyens de les renforcer. Le conseiller du dirigeant libyen a également tenu des réunions avec l US National Security Advisor, James Jones, le secrétaire adjoint aux Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, et Frank Ruggiero, le secrétaire adjoint aux Affaires politiques et militaires. Signature d un accord d extradition avec la Grande-Bretagne Les procès-verbaux des documents de ratification de quatre accords relatifs au transfert des prisonniers, à la remise des personnes recherchées par la justice, à la coopération judiciaire dans les domaines civil et sécuritaire et au soutien judiciaire réciproque dans les affaires pénales, ont été signés récemment avec la Grande-Bretagne. Ces accords permettront aux autorités judiciaires des deux pays d établir une coopération dans le domaine de l extradition et du transfert des prisonniers, de l application des verdicts, de la certification des documents, des procurations judiciaires, de la reconnaissance des décisions judiciaires, ainsi que dans la mise en œuvre entre les deux pays et dans l échange de documents et de la législation. Mali Les syndicats de l éducation décident d une grève pour les 5 et 6 mai Les syndicats d enseignants (Snesup, Coses, Fen, Fenarec et Snep) menacent d observer un débrayage de deux jours, les 5 et 6 mai 2009, dans l ensemble des établissements, publics et privés, de l enseignement scolaire, professionnel et universitaire du pays. Les syndicats réclament notamment l intégration de tous les enseignants contractuels au sein de la Fonction publique et la révision d un décret fixant la composition, l organisation et les modalités de fonctionnement du Conseil supérieur de l éducation (CSE) afin de Madagascar Les partisans de Ravalomanana déboutés par la Haute Cour constitutionnelle La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a rejeté l appel interjeté par les partisans du président déchu Marc Ravalomanana. La HCC a refusé de modifier sa décision du 18 mars légalisant l accession au pouvoir d Andry Rajoelina. porter à 15 au moins le nombre des représentants des syndicats d enseignants. Maroc La croissance économique non agricole ralentit à 1,3% au 1 er trimestre 2009 La croissance économique hors agriculture a ralenti à un taux estimatif de 1,3% au premier trimestre de 2009, a déclaré le gouvernement qui attribue ce ralentissement à la réduction de la demande pour les exportations du royaume en raison de la récession des grandes économies mondiales. A rappeler que le taux de croissance non agricole était de 1,9% au quatrième trimestre de «Le ralentissement de la croissance de l économie marocaine, en cours depuis le deuxième trimestre de 2008, a été plus fort que prévu», a déclaré le Haut Commissariat au plan. 4 morts dans le crash d un avion touristique Le crash d un petit avion touristique dans la région d Aït Ourir, au centre du pays, a fait 4 morts. Les victimes, trois hommes et une femme, sont de nationalité belge. Les tempêtes de vent seraient à l origine de l accident. Saisie de plus de 32 tonnes de résine de cannabis au port de Casablanca Plus de 32,2 tonnes de résine de cannabis, d une valeur marchande de 3 millions d euros, ont été saisies au port de Casablanca. La drogue était cachée dans trois conteneurs prêts à être embarqués à destination du port espagnol de Valence. Prévision de croissance économique de 5,2% en 2009 Selon le Centre marocain de conjoncture (CMC), la croissance pour l année 2009 devrait se situer à hauteur de 5,2%. Cette estimation est conditionnée par la stabilisation de la crise économique mondiale à son niveau actuel. Dans le cas contraire, la croissance devrait chuter à 4,8%. Ces prévisions se basent essentiellement sur une bonne campagne agricole en Maurice (Île) Baisse du volume des échanges commerciaux en février Le volume des échanges commerciaux a diminué en février par rapport à la même période de l an dernier. Les importations ont totalisé 7,2 milliards de roupies, soit une baisse de 25,8% par rapport à la même période de l an dernier et de 15,9% comparativement à janvier Les exportations ont diminué de 20,7% par rapport à février 2008 et de 18% depuis janvier de cette année. Une conférence sur le blanchiment d argent en 2010 L Ile Maurice a été choisie pour abriter l organisation d une conférence sur le blanchiment d argent en mars Nigeria Les soldats ne seront pas déployés dans l Etat d Ekiwi Le président Umaru Yar Adua a décidé de ne pas déployer de Mauritanie Six candidatures à la présidentielle de juin prochain Six candidats ont déposé leur dossier auprès du Conseil constitutionnel dans la perspective de l élection présidentielle du 6 juin Le général Mohamed Ould Abdelaziz, dirigeant du coup d Etat du 6 août 2008 contre le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, figure parmi les candidats. Les cinq autres sont : Hamidou Baba Kane, ancien membre du Rassemblement des forces démocratiques (RFD, opposé aux élections), Ibrahima Moctar Sarr, président de l Alliance pour la justice et la démocratie/mouvement pour la réconciliation (AJD/MR), Saghair Ould M Bareck, ex-premier ministre de Maaouya Ould Sid Ahmed Taya, Isselmou Ould Mustapha, chef d un parti politique favorable au coup d Etat, et Sidi Mohamed Ould Gaiouth, issu d un milieu maraboutique. Retour au pays de plus de réfugiés mauritaniens Un groupe de 357 Mauritaniens en exil au Sénégal depuis plus de 20 ans a regagné le pays à travers la ville de Boghé (région du Brakna), portant ainsi à le nombre de réfugiés mauritaniens rapatriés depuis début Des milliers de Mauritaniens avaient été expulsés dans les années 90 vers le Sénégal, suite à un différend intercommunautaire résultant d un conflit entre éleveurs mauritaniens et paysans sénégalais. Le président déchu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, avait officiellement reconnu la responsabilité de l Etat dans ces évènements. Selon le HCR, il reste encore réfugiés mauritaniens au Sénégal, dont devraient bientôt opter pour un rapatriement volontaire et autres pour une intégration au Sénégal. soldats dans l Etat d Ekiwi (sudouest), qui verra l organisation de nouvelles élections pour le poste de gouverneur. Le parti d opposition de l Action Congress (AC) s est félicité de cette décision, qu il estime être un gage de bonne volonté du président «d organiser des élections libres et transparentes». Rwanda Suspension temporaire de la BBC en langue rwandaise Le gouvernement a décidé de «suspendre temporairement» tous les programmes en langue nationale kinyarwanda de la radio BBC, à la suite d une émission «controversée» diffusée le 25 avril dernier. Il est reproché à la BBC d avoir diffusé dans son émission hebdomadaire «Imvo n Imvano» (le fond du problème) des interviews «susceptibles» d entraver les efforts d unité et de réconciliation nationales. Au cours de cette émission, l ancien Premier ministre Faustin Twagiramungu, exilé en Belgique, a déclaré qu en tant que Hutu il ne pourrait jamais «s incliner devant les Tutsi pour demander pardon» à la suite du génocide de Somalie 6 morts dans une attaque contre le Parlement à Mogadiscio Six personnes ont trouvé la mort et 15 autres ont été blessées, dont des officiers de police, lors d une attaque au mortier sur le siège intérimaire du Parlement somalien à Mogadiscio attribuée à des combattants insurgés. Selon un responsable de la police, 8 obus de mortier ont été tirés sur le centre des transports de la police somalienne que le Parlement utilise comme siège intérimaire. L attaque n a pas été revendiquée. Tanzanie Le gouvernement sollicite un emprunt auprès du FMI Le gouvernement a fait une demande de financement auprès du Fonds monétaire international (FMI). La demande est motivée par l affaiblissement de l économie du pays en raison de la baisse de la demande pour ses exportations et un ralentissement du tourisme. Le DG du FMI, Strauss-Kahn, n a pas précisé le montant demandé. Tchad Désignation d un nouveau chef d état-major de l armée Le président Idriss Déby Itno a nommé le général Hassane Saleh Al Gadam Al Jinedi au poste de chef d état-major général des forces armées tchadiennes, en remplacement du général Abderahim Bahar Itno, neveu du chef de l Etat. Le nouveau chef d état-major est un ancien leader rebelle rallié au régime de N Djamena il y a moins de deux ans. Il a été formé à l Académie militaire de Tripoli (Libye). Avant sa nomination, il occupait les fonctions de secrétaire d Etat à la Défense. Considéré comme un pro-libyen, Al Jinedi sera secondé par le général Ahmat Youssouf Itno, un autre neveu du président Idriss Déby Itno. Mission de médiation de trois anciens chefs d Etat africains Les anciens présidents du Burundi, d Afrique du Sud et du Nigeria, respectivement Pierre Buyoya, Thabo Mbeki et Abdusalami Abubakar, sont arrivés le 29 avril à N Djamena dans le cadre d une mission de paix entre le Tchad et le Soudan. Mandatés par l Union africaine (UA), les émissaires ont rencontré le Premier ministre tchadien Youssouf Saleh Abbas puis le président tchadien à leur retour d une mission dans l est du pays. La mission de bons offices de l UA vise à apaiser la tension entre Khartoum et N Djamena, qui s accusent mutuellement de déstabilisation par rébellions interposées. Togo La Banque mondiale accorde un don de 20 millions $ La Banque mondiale a accordé un second don à la relance économique et à la gouvernance (DREG-2) d un montant de 20 millions $. L enveloppe est destinée à soutenir les réformes visant à améliorer la gestion financière publique et à restaurer la performance des principales entreprises publiques et des banques. 26,6 millions $ de la part du FMI Le FMI a accordé 26,6 millions $, ce qui porte à 72,9 millions $ le montant total des décaissements du fonds au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC). Sur les trois prochaines années, le soutien du FMI devrait atteindre 109 millions $. Tunisie Accord sur un programme de coopération militaire avec le Portugal Un protocole d application en matière de coopération militaire centré sur la formation, l entraînement et la médecine, a été signé avec le Portugal. Le programme de coopération défense concerne la période Zimbabwe Le taux de chômage atteint 85% Le taux de chômage a atteint 85%, a déclaré le Premier ministre Morgan Tsvangirai, qui a appelé des organisations internationales à soutenir les efforts du gouvernement pour créer des emplois. Tsvangirai reconnaît tout de même que le principal obstacle à la croissance économique du pays reste la perte de confiance des investisseurs et le problème de l accès au crédit. La Chine soutient le gouvernement de coalition Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhai Jun, a promis un soutien sans réserve de son pays au nouveau gouvernement de coalition et a annoncé un appui financier de 35 millions $. Mise en place d un fonds d indigénisation Selon le ministre du Développement, le gouvernement va bientôt mettre en place un fonds d indigénisation et de responsabilisation pour faciliter l émancipation des Noirs du pays. La communauté des affaires est appelée à contribuer à la création de ce fonds. Une aide de 20 millions $ du Royaume-Uni Le Royaume-Uni a octroyé 20 millions $ pour soutenir les secteurs liés à la santé, à l accès à l eau et à l agriculture, a déclaré l ambassadeur de Grande-Bretagne à Maputo. Ce montant porte à 70 millions $ la totalité de l aide accordée par le Royaume-Uni.

21 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 Economie - politique 21 Les pirates ont remis la Somalie sur la carte des priorités Le monde avait voulu laisser les barbares de Somalie à leurs turpitudes. Il n en sera rien. Quelques insaisissables pirates ont changé la donne. Par Chérif Elvalide Sèye, Dakar L ONU cherchait 150 millions de dollars pour la Somalie. Elle en a obtenu 250. Habituellement regardants à toutes sortes de considérations, les bailleurs ne se sont préoccupés ni de bonne gestion, encore moins de démocratie. L urgence est ailleurs. Il ne s agit plus aujourd hui que d assurer un minimum d autorité d Etat pour que ne se prolonge pas un vide gros de dangers. C est la revanche des gueux, de quelques tribus éparses que le monde avait décidé d abandonner à leur déchéance. En 1991, alors que venait de tomber le mur de Berlin, et avec l antagonisme entre les deux blocs, l Empire, croyait-on, pouvait laisser les nouveaux barbares à leur enfer, ne troublant nullement la marche du monde. La Somalie est bien le symbole de la barbarie. Elle est la barbarie. Elle a accédé à l indépendance en 1959 en fusionnant colonies italiennes au sud et britanniques au nord, porteuse déjà des germes Education : progrès spectaculaires en Afrique Parité entre filles et garçons dans la fréquentation de l école primaire qui a accueilli 15,2 millions de plus en six ans. Les progrès de l éducation ont été spectaculaires dans beaucoup de pays africains. Par Hance Guèye, Dakar L éducation a enregistré des progrès sans précédent en Afrique au cours des dernières années, révèle un rapport rendu public le 20 avril dernier à Copenhague, au Danemark. Le nombre «Nous ne devons pas laisser les crises financières saper ce que nous avons accompli jusqu ici, mais tenir nos engagements», a averti pour sa part Erik Solheim, ministre norvégien de l Environnement et du Développement international. Une Corne très stratégique qui l infecteront depuis. L instabilité s installe immédiatement. Les nomades éleveurs qui la peuplent majoritairement n ont jamais fait acte d allégeance à une seule autorité. Pendant une décennie, les présidents Aden Abdullah Osman Daar puis Abdirashid Ali Shermarke ne parviennent pas à mettre un terme aux luttes claniques, ni à établir des relations de bon voisinage avec les pays limitrophes. Siad Barre Par un coup d Etat, en 1969, le général Siad Barre met un terme au régime en place. Il instaure le «socialisme scientifique» dans une version fort éloignée de Marx. Qu importe! Les réalisations vont rapidement plaider pour le nouveau pouvoir. Les partis politiques sont interdits, toute référence à l appartenance clanique passible de prison et un équilibre est instauré entre les quatre lignages du pays, dont les chefs se voient 30% du pétrole mondial transite par la Corne de l Afrique et les grandes et moyennes puissances s y intéressent. La Corne de l Afrique, péninsule composée de quatre Etats, Djibouti, Erythrée, Ethiopie et Somalie, à l est de l Afrique, est une région stratégique pour le monde. S étendant sur deux millions de km 2 pour 90,2 millions d habitants, elle est l une des clefs du trafic maritime international. Elle commande l accès à la mer Rouge, à la mer d Oman et au golfe d Aden. Son nom lui vient de sa forme qui rappelle une corne de rhinocéros. Chaque jour 70 bateaux marchands, représentant 12% du commerce maritime mondial et 30% du pétrole brut mondial, y transitent. Depuis 2005, les attaques de navire, s y sont multipliées. Selon le Bureau maritime international, il a été enregistré 67 incidents dans cette zone en 2005, 23 en 2006, 32 en En 2008, un nouveau cap a été franchi avec plus de 130 bateaux attaqués dont une cinquantaine capturés. 260 membres d équipage étaient retenus en otage et 150 millions de dollars de rançons payés. L importance stratégique ne tient toutefois pas qu au trafic maritime. La Corne est voisine de l Egypte et derrière, bien sûr, Israël et le Proche-Orient. Le Kenya et le Soudan en sont aussi limitrophes. La région intéresse grandes et moyennes puissances. David Shinn, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Ethiopie, a énuméré le 12 mars dernier à la Chambre des représentants américaine les pays intéressés par la Corne. «L Égypte et les États du Golfe persique, qui ont des intérêts directs dans l évolution de la situation. Au Soudan, la Chine, principale influence non africaine, et sa présence se fait de plus en plus sentir en Éthiopie et en Érythrée. La Russie qui a exprimé un désir croissant d investir dans des pays comme l Éthiopie. L Inde, acteur important, tout particulièrement en Éthiopie, qui est le principal bénéficiaire de son aide économique. La Turquie a récemment fait des efforts pour intensifier ses relations, tout particulièrement avec le Soudan, l Éthiopie et Djibouti. L Amérique du Sud avec le Brésil, en train de multiplier ses liens avec le Soudan et l Éthiopie.» On en oublierait presque l Afrique. C est la seule à intervenir encore dans le bourbier somalien. d enfants inscrits à l école primaire a augmenté, de 2000 à 2006, de 52%, soit 15,2 millions, dans 22 pays africains. 18 millions d enfants supplémentaires encore non scolarisés devraient s y ajouter d ici l année prochaine. Dans le même temps, le taux d achèvement des études primaires (le pourcentage d enfants qui suivent la dernière année d école primaire, par rapport au nombre total d enfants situés dans la tranche d âge concernée), critère important parce que c est l achèvement qui garantit que l enfant ne retombe pas en analphabétisme, est passé de 20% à 57%. Dans 27 de ces pays le taux d achèvement sera même d au moins 80% d ici Dans la plupart des pays concernés, l inscription au CP devrait être généralisée à tous les enfants d ici Ces résultats sont le fait de l initiative Fast track, initiative pour la mise en œuvre accélérée du programme éducation pour tous. Elle concerne 36 pays sélectionnés en raison des efforts consentis par leurs autorités en faveur de «l éducation pour tous». Dans les autres pays, l augmentation n a été que de 23%. Les pays concernés, prévoit-on, devraient atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, OMD, qui visent l éducation primaire universelle pour confier des responsabilités officielles. La guerre est déclarée contre la corruption et le népotisme. Le travail volontaire permet la construction de routes et d écoles, le reboisement. Une campagne nationale d alphabétisation porte le taux de fréquentation du primaire de 9% à 60%. La langue somali remplace, comme langue officielle, l anglais, l italien et l arabe. Soutenue pour cause de fraternité socialiste par l URSS, la Somalie est aussi devenue une puissance militaire avec soldats bien équipés et encadrés par près de 2000 officiers et techniciens formés à Moscou, qui obtient en contrepartie une base aéronavale avec quatre mille conseillers soviétiques. Le pays peut aussi compter sur la coopération de la Chine et de la Communauté économique européenne. La Somalie est sur un nuage. Le vieil ennemi héréditaire, l Ethiopie voisine, est en revanche au plus mal. Haïlé Sélassié, le «roi des rois», est en passe d être emporté par la famine qui a fait des millions de morts dans son pays. Moment ne peut être mieux choisi, pense Barre, de solder un vieil antagonisme qui date du Moyen Âge. Ogaden La vieille revendication de l Ogaden, province éthiopienne habitée de Somalis refait surface. Barre cède aux pressions nationalistes de ses officiers et du Front de libération de Somalie occidentale et s attaque à son voisin, déjà soutenu par les Etats-Unis. Erreur fatale. Le coût de la guerre est lourd, la famine s y ajoute, suit une sévère sécheresse et surtout, l Union soviétique fait volte-face et se range aux côtés du rouge colonel éthiopien Mengistu avec ses alliés, Cubains, Allemands de l Est et Sud-Yéménites. Les Etats-Unis, qui viennent ainsi de perdre l Ethiopie, ne se font pas prier pour changer à leur tour d allié, mais il est déjà trop tard. Le nord du pays profite du chaos de la famine et de la guerre pour déclarer son indépendance en Le 26 janvier de la même année, Barre est destitué. La Somalie bascule en enfer. Depuis, le pays n a jamais pu refaire son unité. Il est déchiré par la guerre et par la famine. Les Nations Unies ne peuvent rester insensibles. Les images choquantes sur les écrans de télévision imposent de réagir. L ONU lance une opération en Des progrès sont même notés en ce qui concerne l éducation des filles, restée longtemps beaucoup plus faible que celle des garçons. Près de la moitié des enfants récemment inscrits (48%) sont des filles, et dans 60% des pays le pourcentage des filles qui fréquentent l école primaire est le même que celui des garçons. Pays fragiles, enfants vulnérables L initiative Fast track a été créée en 2002 dans le cadre d un partenariat international entre des pays en développement, des pays donateurs (Banque mondiale, Fonds des Nations Unies pour l enfance, UNICEF, Organisation des Nations Unies pour l éducation, la science et la culture, UNESCO), pour soutenir les pays à faibles revenus pour qu ils puissent atteindre les OMD en matière d éducation. Elle est notamment dotée d un fonds fiduciaire de 1,5 milliard de dollars. Les subventions qu elle accorde permettent de former et de recruter de nouveaux professeurs, de construire des écoles, d améliorer la qualité générale de l enseignement, de supprimer les frais de scolarité ou encore de avril 1992, mais les Casques bleus pakistanais, après de lourdes pertes, doivent être remplacés en décembre 1992 par les États-Unis. C est Restore Hope, opération militarohumanitaire hollywoodienne. La démonstration des GI s tourne au fiasco. En octobre 1993, dix-neuf soldats américains sont tués, leurs corps trainés dans les rues de la capitale. C est trop pour l Amérique. Elle retire ses soldats en se promettant qu on ne l y reprendrait plus jamais. Indifférence L ONU prend le relais, mais doit s avouer impuissante et jette l éponge à son tour en Depuis, la Somalie est laissée à elle-même, et à l Union africaine sans moyens. Dans l indifférence, la région du Puntland déclare son indépendance et les rivalités claniques reprennent de plus belle. Bientôt, il n y a même plus de gouvernement. Ce qui en tient lieu doit siéger hors du pays, au Kenya. En février 2006, le gouvernement de transition peut tout de même s installer à Baidoa, mais dès le mois de juin, l Union des tribunaux islamiques sort vainqueur des affrontements avec l Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT), soutenu par Washington. L Amérique ne peut laisser faire. Elle ne veut pas refaire l erreur qui lui a coûté le 11 septembre 2001, laisser des sanctuaires susceptibles de servir de base arrière à des terroristes. Echaudée, il n est bien sûr pas question d y aller elle-même. Elle se rabat sur l Ethiopie redevenue alliée. Fin décembre 2006, l armée éthiopienne chasse les Tribunaux islamiques de Mogadiscio, mais la pax americana fait aussi long feu. L antagonisme entre les deux peuples est trop fort. L Ethiopie doit se retirer. Au pire des moments. Il ne s agit plus seulement d éradiquer un sanctuaire pour terroristes visant de lointains territoires. C est désormais l une des principales routes maritimes, qui commande les accès au canal de Suez, à la Méditerranée, vers Le Cap, les Amériques, les détroits asiatiques et le Pacifique, qui est menacée par des pirates de la mer qu aucune armada en mer n a pu encore empêcher de sévir. La communauté internationale n a pas le choix. Il faut refaire de la Somalie un Etat. L Empire ne peut plus ignorer les barbares. distribuer des fournitures scolaires, ouvrant les chemins de l école aux plus défavorisés. Joy Phumaphi, vice-présidente de la Banque mondiale responsable du réseau Développement humain, a soutenu, à l occasion de la publication du rapport, que «les premiers résultats montrent que le partenariat a aidé efficacement les pays à atteindre des objectifs ambitieux en matière d éducation. Dans de nombreux pays, l étape suivante consiste à améliorer la qualité de l apprentissage.» Ces progrès sont toutefois menacés. «Nous ne devons pas laisser les crises financières saper ce que nous avons accompli jusqu ici, mais tenir nos engagements», a averti pour sa part Erik Solheim, ministre norvégien de l Environnement et du Développement international. «Les enfants qui vivent dans des pays fragiles sont vulnérables et difficiles à atteindre, mais nous devons leur accorder une attention particulière. Il faut notamment faire bénéficier les filles de nos efforts communs si nous voulons atteindre l objectif de l éducation pour tous», a-t-il ajouté.

22 22 médias et reflexion Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 La revue de presse africaine de Londres L Afrique du Sud continue d être un sujet de prédilection, mais la grève du sexe décrétée par les femmes au Kenya pour forcer les hommes à trouver un compromis politique, pour éviter au pays les massacres du début de l année, a ravi la vedette à Jacob Zuma. Kenya : les femmes décrètent la grève du sexe Le très sérieux Financial Times n a pu s empêcher de titrer : «Les femmes kenyanes appellent à un boycott des rapports sexuels». Pour cause une montée de la tension entre le Premier ministre Raila Odinga et le président Mwaï Kibaki. Et les Kenyanes estiment que, lors des dernières violences au début de l année, se sont elles et leurs enfants qui ont le plus souffert. Patricia Nyaundi, la directrice exécutive de l organisation féminine FIDA, citée par le FT, affirme qu aucun autre choix viable n aurait été vraiment efficace. Car une manifestation dans les rues aurait entraîné une réaction de la police. Pour elle, les leaders politiques prennent la mauvaise direction, et il faut donc agir maintenant avant qu il ne soit tard. Et pour que cette grève des rapports sexuels soit efficace, des ONG sont prêtes à soutenir financièrement les 7000 prostituées de Nairobi pour qu elles aussi observent cette grève. Une délégation a été envoyée auprès de la première dame, Mme Kibaki, et de l épouse du Premier ministre Mme Odinga qui a décidé de soutenir le mouvement. Une journaliste kenyane relayée par le FT se demande comment on fera pour attester du suivi de cette grève et comment aussi estimer le taux de mobilisation des femmes grévistes qui obligeront les hommes à quelques jours d abstinence pour «Les femmes kenyanes appellent à un boycott des rapports sexuels.» la cause de la paix Le Daily Telegraph insiste sur les dissensions qui divisent le président et son Premier ministre. Pour Raila Odinga, le président n a pas honoré ses engagements pris au moment de la signature de l accord de partage du pouvoir. Mais le président Kibaki, lui, accuse son Premier ministre Odinga de vouloir fomenter un coup d Etat civil. Pour le correspondent du journal à Nairobi, le gouvernement kenyan serait sur le point de s effondrer. Afrique du Sud : maintenir le cap sur l économie En attendant la prestation de serment de Jacob Zuma, la presse s intéresse cette semaine à la santé économique de l Afrique du Sud. Pour le FT, il n y a pas de signe de reprise économique rapide en Afrique du Sud. En réalité il s agit d une déclaration de Tito Mboweni, le gouverneur de la Banque centrale d Afrique du Sud. Pour la première fois en 17 ans, l économie sud-africaine est en récession. Le taux d intérêt a été ramené à 8,5%. Et, pour le FMI, le taux de croissance du PIB ne sera que de 0,1% cette année, comparé aux 3,1% de l année dernière. Mathews Phosa, le trésorier de l ANC qui visitait cette semaine Londres pour rassurer les investisseurs sur la volonté de la prochaine administration d avoir une gestion saine et réaliste, a réitéré le fait que la politique économique ne changera pas fondamentalement. Nous ne dépenserons pas l argent que nous n avons pas pour satisfaire à tout prix les promesses électorales, les syndicats et le parti communiste, nos alliés, a ajouté M. Phosa. Le Times indique de son côté que le prochain président sud-africain Jacob Zuma pourrait excéder les dictateurs africains comme le président soudanais Omar El-Béchir et le Zimbabwéen Robert Mugabe. Au président Béchir, l administration sud-africaine aurait déjà fait savoir, selon le Times, qu il n était pas le bienvenu pour la cérémonie de prestation de serment. Ce qui ne sera pas pour déplaire aux Occidentaux, toujours selon le Times. The Independent souligne que le très populaire ministre des Finances, Trevor Manuel, a commencé à dire au revoir aux employés de son ministère. Car il devrait prendre la tête de la Commission centrale de planification. Egypte : L émeute de la grippe porcine Le Times souligne qu après la décision de Hatem Al-Gabali, le ministre de la Santé, d abattre des centaines de milliers de porcs en Egypte pour dit-il minimiser les risques de propagation de la grippe porcine, la communauté chrétienne copte orthodoxe s est soulevée. Cette décision du ministre égyptien a aussi été critiquée par les experts de la FAO, selon le Times. Le journal rapporte les propos de l ancienne actrice française Brigitte Bardot, dans une lettre adressée au président Hosni Moubarak qui demande que cette politique d abattage soit abandonnée. Pour Brigitte Bardot, la grippe porcine est en réalité une grippe mexicaine qui n a rien à voir avec les animaux. La Somalie, sur le front des pirates des temps modernes Le mois d avril aurait été l un des mois les plus intenses au plan de la piraterie moderne. 44 attaques ont été répertoriées dans le monde, au-delà du record du mois de mars. Selon The Independent, le Bureau maritime international évalue, sur les trois premiers mois de 2009, 102 attaques pirates, le double du chiffre de toute l année Les côtes de Somalie et du golfe d Aden sont devenues les plus dangereuses du monde. La piraterie serait l industrie la plus prospère en Somalie et rapporterait chaque année quelque 34 millions de dollars. Le Times souligne de son côté qu un bateau de croisière italien transportant 991 passagers a échappé à des pirates à 200 miles des côtes des Seychelles. Le FT précise, cette semaine, que l Espagne et la France voudraient convoquer un sommet international sur la Somalie pour mieux coordonner la lutte contre le terrorisme, la piraterie et le trafic de drogue. Commémoration : une journée mondiale Mandela De plus en plus de voix s élèvent pour la célébration d une journée mondiale Mandela. Par Chérif Elvalide Sèye, Dakar Aucune statistique n a permis d établir ce que la seule apparition du vieil homme, incapable de s adresser directement aux centaines de milliers de personnes qui n avaient d yeux et d oreilles que pour lui, a apporté à l élection de Jacob Zuma. Cette aura, probablement unique au monde, ne concerne pas que l Afrique du Sud. Elle est planétaire. Nelson Mandela est devenu une icône mondiale. Aucun homme, S élevant au-dessus de toutes les contingences, il a donné l exemple, trouvé des solutions, contenu les extrémismes pour créer la nouvelle Afrique du Sud, réconciliée avec elle-même, sauvée de l enfer. de son vivant, n a connu une telle unanimité. Pourtant, après vingt-six ans de bagne, peu lui donnaient quelque chance de pouvoir diriger une Afrique du Sud déchirée par l apartheid, ruinée économiquement par des années d embargo. Coupé du monde pendant si longtemps, pouvait-il prendre la mesure des problèmes qu il lui fallait surmonter? Parviendraitil à surmonter le légitime ressentiment contre ceux qui l ont privé de liberté, de sa femme, de ses enfants, de ses parents, de ses amis pendant si longtemps? Pourraitil éviter le chaos à son pays? A toutes ces questions, Madiba a répondu avec brio. «Arc-en-ciel», a-t-il décrété. Sa réussite en a eu la beauté lumineuse. S élevant au-dessus de toutes les contingences, il a donné l exemple, trouvé des solutions, contenu les extrémismes pour créer la nouvelle Afrique du Sud, réconciliée avec elle-même, sauvée de l enfer que lui prédisaient de nombreux Cassandre. L Afrique du Sud, première économie du continent, n a pas surmonté tous ses problèmes. Loin s en faut. Près de 40% de chômeurs, 60% de pauvres. Mais le miracle est bien que, même ceux-là qui ont toutes les raisons du monde d être déçus, ces laissés-pour-compte de la nation arcen-ciel, ne lui en veulent pas. Ils lui pardonnent. Ni le divorce avec la populaire Winnie qui a longtemps tenu le flambeau pendant sa détention, devenant la mère de la nation, ni les excès de certains de ses partisans en matière de droits de l homme, dénoncés à juste raison par des figures de proue, blanches, qui avaient osé s opposer à leur propre communauté, André Brink par exemple, n ont pu altérer son aura. Miracle, est-on tenté de conclure. Ce serait nier le mérite d un homme, de son intelligence, de sa modestie, de son désintéressement. Mandela n a pas été, n est pas un surhomme. Il s est compris simple humain. Pas plus que les autres. Pas moins que les autres. Au terme d un seul mandat, il a su se retirer. Ou plutôt s élever au-dessus de toutes les contingences pour être aujourd hui, plus que pendant qu il était aux affaires, la référence absolue. A cheval sur deux siècles, il n est plus de nulle part, ni d aucune race. Simplement un homme qui illumine l humanité, en incarne les plus hautes vertus. Vertus Pour célébrer ces vertus, ces valeurs morales, pour qu elles inspirent toutes les femmes et tous les hommes, la campagne 46664, son numéro de prisonnier à Robben Island, et la Fondation Nelson Mandela lancent un appel pour la création d une journée officielle Mandela, qui se tiendrait chaque année le 18 juillet, jour d anniversaire de Mandela. «Cette célébration de la vie de Nelson Mandela permettra de faire un appel au monde entier pour que les gens prennent conscience de leur pouvoir individuel, pour ainsi laisser une marque et aider à changer le monde autour d eux pour le meilleur», plaident-elles. Pour sa part, l ancien président américain Bill Clinton soutient déjà l initiative en déclarant : «plus que tout autre être humain, Madiba a été la grande inspiration qui a guidé ma vie et mon travail, particulièrement dans le domaine du VIH/sida. La philosophie de la Clinton Global Initiative a été élaborée à partir de ce modèle immuable d après lequel le pouvoir du bien public n a pas besoin de la fonction publique, seulement de cœurs à la bonne place et d esprits déterminés. En retour pour tout ce que Madiba nous a enseigné, nous lui devons tous de soutenir son travail et son héritage en agissant pour le mieux, pas seulement en cette journée, mais tout au long de notre vie.» Les fonds souverains, solutions à la liquidité Avec 3000 milliards de dollars d actifs, les fonds souverains constituent une solution réelle aux problèmes du sous-développement de l Afrique, à en croire le directeur général de la Banque mondiale, Robert Zoellick, qui vient de recevoir les dirigeants de la finance mondiale lors des réunions du printemps (24 et 25 avril) de la Banque mondiale et du FMI. Ce libéral, acquis à la thèse de l administration américaine sortante selon laquelle l aide n est pas efficace, récuse tout autant la dette, dont les services constituent souvent le premier poste budgétaire d un pays africain, prônant une «solution à 1%». Il s agit d encourager les fonds souverains à investir en Afrique par des prises de participations, 1% de leurs capitaux à travers des plateformes d investissement et d information de la Banque mondiale. Un tel montage pourrait ensuite être le noyau où viendraient se greffer différents types de fonds et d entreprises. L Afrique, qui a vu 17 pays non pétroliers réaliser une croissance de 5,5% en moyenne entre 1995 et 2005 et huit pays exportateurs d or noir réaliser une croissance de 8%, présente des perspectives globalement intéressantes. Solution pour le long terme Pour le directeur général de la Banque mondiale, «les investissements sous forme de prises de participations sont plus viables à long terme que la dette». Autre facteur militant pour les fonds souverains, la difficulté de lever des fonds sur le court terme, alors que les fonds constituent une solution pour le long terme, à bon marché et sans charges liées à l endettement. La SFI pourrait jouer les bons éclaireurs. En 2007, elle a débloqué 160 millions de dollars sous forme de participations. L accent est mis aussi sur la micro-participation, volet doté d un fonds de 100 millions de dollars. Entre autres opportunités pour les fonds souverains, les investissements de portefeuille, à l heure où toutes les évaluations concluent à une sous-valorisation des actifs africains. La Banque mondiale s attèle à la mise en place de nouveaux indices de référence permettant aux boards des fonds souverains, voire aussi aux fonds de pension, de mieux comprendre l Afrique. L accélération des projets d infrastructures ne fera que faciliter davantage l accessibilité du continent à la finance mondiale. Adama Wade

23 Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 International 23 Au Liban, des généraux libérés et une majorité embarrassée Les quatre généraux suspectés d avoir participé à l assassinat de Rafic Hariri ont été libérés. Leur dossier est vide. La majorité au pouvoir se retrouve sur la défensive. Par Sana Harb, Alger Quatre généraux libanais en charge de l appareil sécuritaire au moment de l attentat contre l ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005 à Beyrouth, ont été libérés le 29 avril à la demande du Tribunal spécial pour le Liban. Les généraux Jamil Al-Sayed, Salah Al-Hajj, Raymond Azar et Mustafa Hamdane, incarcérés à la demande du juge allemand Detlev Mehlis, sont restés Deux mois après son entrée officielle en fonctions, le Tribunal spécial pour le Liban, établi aux Pays-Bas, le confirme : le dossier des généraux est vide. pendant 44 mois en prison sans qu on leur signifie une inculpation. Les généraux avaient, par impératif de fonction, des liens officiels avec l armée syrienne, présente dans le pays. Leur incarcération servait à étayer la thèse, considérée comme «évidente», de la piste syrienne dans l assassinat de Rafic Hariri. Elle a permis au groupe du 14 mars, qui dispose de la majorité au Parlement, de mener campagne et d obtenir le retrait de la Syrie du Liban. Les avocats des généraux et l opposition dénonçaient depuis longtemps une incarcération «politiquement Les cent jours où l Empire a changé de style Par Saïd Djaafer, Alger Pour ses cent jours au pouvoir, le président Obama a reçu, en guise de cadeau, le ralliement du vieux sénateur républicain Arlen Specter qui ne se reconnaît plus dans la droitisation du Parti républicain. Il suffirait que la Cour d appel confirme la victoire d Al Franken au poste de sénateur du Minnesota pour que l actuelle administration puisse disposer de 60 élus au Sénat, le chiffre fatidique qui permet de contrer les éventuelles obstructions des Républicains. Le président américain se retrouverait ainsi en position de faire avaliser son programme avec moins de difficultés. Barack a la baraka pourrait-on dire! Mais le jeu de mot facile laisse trop de place au hasard, et pas assez au talent réel d un l homme qui s est retrouvé à la tête de la plus grande puissance mondiale dans des circonstances très particulières. Le président métis doit en effet gérer la plus grave crise économique depuis la Seconde Guerre mondiale, solder des guerres et éviter des conflits potentiels. Ces cent premiers jours de pouvoir ont été bien marqués par sa manière moderne, pragmatique et détendue de faire de la politique et de conduire les relations des Etats-Unis avec le reste du monde. Une baraka pour les Etats-Unis En réalité, il représente une vraie baraka mot arabe que l on peut traduire par «chance extraordinaire» pour l Empire en crise qui, en quelques mois, parvient à se débarrasser de motivée». Deux mois après son entrée officielle en fonctions, le Tribunal spécial pour le Liban, établi aux Pays-Bas, le confirme : le dossier des généraux est vide. Le juge qui a ordonné leur mise en liberté précise qu ils ne sont considérés «ni comme suspects, ni comme accusés». Argument de droit : les statuts du Tribunal spécial ne permettent une détention provisoire de plus de 90 jours. Argument politique évoqué : on n a plus besoin de mettre la pression sur la Syrie. Revers Au Liban, où l on vote dans cinq semaines pour les législatives, la majorité au pouvoir est très embarrassée. Elle avance que les généraux ont été maintenus en prison à la demande de la commission d enquête internationale. Certes, cette commission, sous la houlette de Mehlis, a commencé par désigner la Syrie comme responsable et a demandé l emprisonnement des quatre généraux. Mais les successeurs de Mehlis ont évité de désigner la Syrie et ont même loué sa coopération. C est que le «témoin clé» de Mehlis, Mohammed Zouheïr Al-Siddiq, qui s est présenté comme un agent des services syriens, s est avéré être un imposteur au casier judiciaire bien chargé. Depuis que cela était établi, le maintien en prison des généraux ne se justifiait plus en droit. Le Liban a d ailleurs été condamné à ce sujet par la commission des Nations Unies sur la détention arbitraire. Leur libération, à l époque, était sans doute politiquement indésirable. Aujourd hui, elle prend l allure d un revers. A l approche des élections, la majorité essuie l accusation d avoir délibérément menti et manipulé l opinion publique. Nasrallah : «La commission d enquête était bien politisée» Le général Jamil Sayyed n est pas en reste. Il a dénoncé une manipulation destinée à empêcher la manifestation de la vérité. Le «seul prisonnier restant est Rafic Hariri», a-t-il dit en reprochant à Saâd Hariri d être allié «à ceux qui ne veulent pas que la vérité soit découverte» sur l assassinat de son père. Saâd Hariri a choisi le seul angle d attaque possible : la libération des généraux est la preuve que le Tribunal spécial pour le Liban n est pas «politisé». Réponse de l opposition par le bais du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah : «Le fait que la libération des quatre officiers ait tardé quatre ans, alors qu ils auraient du être libérés dès que les témoins se sont avérés faux, est la preuve irréfutable que la commission d enquête était politisée.» Pour l opposition libanaise, la libération des quatre généraux n est pas à mettre au crédit du Tribunal Spécial et celui-ci doit désormais «prouver qu il est scientifique, objectif et non politisé...» L affaire des généraux affaiblit la «piste syrienne» présentée comme unique explication possible. Elle va alimenter le débat politique dans la bataille électorale libanaise. Obama cent jours après, une popularité intacte, un style nouveau qui renouvelle l image des Etats- Unis. Tout reste à faire pourtant. Il suffirait que la Cour d appel confirme la victoire d Al Franken au poste de sénateur du Minnesota pour que l actuelle administration puisse disposer de 60 élus au Sénat. l encombrante image guerrière et arrogante forgée par la précédente administration. La plus grande prouesse d Obama se situe précisément dans ce domaine, par cette déconstruction en douceur, élégante, d une vision manichéenne du monde imposée par les idéologues néo-conservateurs. Les problèmes hérités de la calamiteuse administration Bush sont toujours là, mais ils sont appréhendés, hormis peut-être le théâtre afghanopakistanais, par la recherche des solutions politiques les moins coûteuses. Main tendue à l Iran, assouplissement de l embargo contre Cuba, échanges teintés d humour avec Hugo Chavez, révélations des méthodes de torture autorisées par l ancienne administration, Obama, plus par le style que par l action, se place dans une démarche d apaisement. En cassant la rhétorique simpliste de «l axe du mal» et des ennemis jurés à qui l on ne parle pas. Le style donne des résultats. L Iran se dit prêt au dialogue, même s il attend un changement «réel» de la politique des Etats-Unis, Hugo Chavez admet qu il est possible de travailler avec lui, mais il attend du «concret», car les «discours et les sourires ne suffisent pas». «Pas en guerre contre l islam» Au monde arabo-musulman, dont les relations avec les Etats- Unis ont pris un tour exécrable, le président américain a affirmé que les Etats-Unis ne «sont pas et ne seront jamais en guerre avec l islam». Là également, le style apaise même si l action ne vient pas encore. Les opinions arabes l attendent, quelque peu sceptiques, sur sa capacité à exercer des pressions sur un gouvernement israélien passé à la droite extrême et qui n entend guère aller dans le sens de la création d un État palestinien. Si l administration Obama cherche à se retirer d Irak, elle se retrouve à envoyer des forces supplémentaires en Afghanistan et à accroître la pression sur le Pakistan. L exercice est délicat et le résultat est loin d être assuré. Mais la marque d Obama n est pas seulement un effet de marketing. La démarche permet de rompre avec l idéologie de la précédente administration sans pour autant brusquer trop fortement des structures puissantes. Verbatim Fier «J aime mes femmes et je suis fier de mes enfants.» Jacob Zuma, qui n a toujours pas choisi laquelle de ses deux épouses et de ses deux fiancées sera la future première dame de l Afrique du Sud. Punition «Cela ne doit pas être perçu comme une punition pour les hommes. C est une mesure destinée à attirer leur attention sur les vrais problèmes.» La Kenyane Rukia Subow, de l association Maendeleo ya Wanawake, appartenant au collectif G10, qui a appelé la semaine dernière à une semaine d abstinence sexuelle afin de pousser les hommes à résoudre les problèmes du pays. Attentes «Obama a dépassé les attentes de la Russie dans certains aspects au cours des cent premiers jours de son administration.» Alexander Konovalov, directeur de l Institut russe d études stratégiques. Plaisir «Le Premier ministre m a proposé de faire partie du gouvernement, ce que j ai accepté avec grand plaisir. C est un honneur de servir son pays.» Karim Wade, confirmant, pour la première fois, son entrée au gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye. Scénarios «D après tous les scénarios qu on a vus (à propos de l économie mondiale) et puis avec l analyse actuelle du marché, on va probablement atteindre les 60 dollars le baril à la fin 2009.» Chakib Khelil, ministre algérien de l Energie et des Mines. Impasse «Le processus de paix en Côte d Ivoire n est pas dans l impasse, la décision politique a été prise, le premier tour de l élection présidentielle aura lieu pas plus tard que le 6 décembre 2009.» Ilahiri Djédjé, ambassadeur Ivoirien à l ONU. Opportunité «La crise constitue une opportunité pour la réforme de la gouvernance du FMI et la création d un nouvel équilibre des pouvoirs dans le monde. ( ) Je crois que c est une occasion pour la Chine de jouer un rôle plus important.» Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international (FMI), lors d un entretien exclusif avec Xinhua. Psychologique «La raison pour laquelle personne ne peut prévoir la fin du tunnel est qu en plus d être financière, la crise a une dimension psychologique. ( ) Pour sortir de la crise, les capitaux doivent circuler. Les capitaux privés doivent circuler. Les gens doivent restaurer la confiance et la conviction (...) Ils doivent avoir le sentiment qu un investissement ou un crédit est une décision économique rationnelle.» Michael Clark, conseiller du président de l Assemblée générale de l ONU, lors d un point de presse. Ainsi, s il révèle les documents avalisant les techniques de torture, il les accompagne d une quasi-amnistie pour ceux qui les ont pratiquées. Rupture Rupture idéologique également dans la manière de traiter la crise économique, son principal domaine d action au cours des cent jours. Car en dernière instance, c est la situation de l économie américaine en récession sévère qui impose son agenda à Barack Obama. Confronté à un véritable effondrement du système bancaire et à une industrie automobile dans le coma, le président ne cherche pas à observer la doxa du libéralisme, il n hésite pas, à l image de son modèle Roosevelt, à recourir à l interventionnisme quand il l estime nécessaire. L éviction du président de General Motors en est une parfaite illustration. Mais si le secteur industriel pose des problèmes aigus d emplois, ce sont bien les banques qui représentent le casse-tête majeur pour l administration. Le programme de sauvetage initié par l ancien secrétaire au Trésor a quasiment épuisé son budget de 700 milliards de dollars sans parvenir à remettre d aplomb un système bancaire sinistré. Le président Obama, par la rapidité de ses prises de décision a incontestablement conforté la confiance, ingrédient essentiel, d une majorité de l opinion. L effet Obama joue à plein, mais l enjeu des mois à venir réside dans l efficacité des mesures prises. C est à cette aune que sera mesurée l action du nouveau président.

24 24 L africain de la semaine Les Afriques - N 74-7 au 13 mai 2009 Samy Achour, prophète chez lui En Tunisie, leader africain des TIC, il s est hissé parmi les meilleurs en moins de dix ans! Il est prophète chez lui. Par Hance Guèye, Dakar A ce rythme, il finira par se rencontrer dans un aéroport, lui aurait lancé un de ses amis qui n en pouvait plus de s entendre dire «il vient de prendre l avion». C est que Samy Achour n est plus de nulle part. A l image de son monde, il est partout. La globalisation, c est bien cela. Ce Tunisien encore jeune, 43 ans, a déjà marqué son domaine. A la vitesse de la lumière, qui est la mesure dans son univers cybernétique. Son entreprise, Integration Objects, créée en 2002, n a pas encore dix ans, mais traite avec les plus grands et collectionne les distinctions internationales. La Fondation arabe des sciences et des technologies, créée en 2000 aux Emirats arabes unis pour appuyer financièrement le développement de projets technologiques arabes dans les pays arabes, l a élu deuxième techno-entrepreneur arabe en De même, la Chambre de commerce tuniso-américaine, qui récompense chaque année les entreprises tuniso-américaines, a Tournée vers l export, Integration Objects ne vit pas à l heure de la Tunisie. Ni le français, ni l arabe n y sont du reste parlés. Y règne l anglais que manient avec aisance la vingtaine d ingénieurs informatiques dont la plupart ont été formés aux Etats-Unis. décerné à Integration Objects le «Prix spécial du meilleur exportateur de produits TIC». Ce prix souligne l importance de la technologie de l information en particulier dans l économie tunisienne, mais aussi l apport de la Tunisie dans les solutions informatiques pour le marché américain. Clients prestigieux Plus que les prix, c est à ses clients que se mesure le succès de Samy Achour. Integration Objects, une société de «services informatiques spécialisée dans le développement de solutions de connectivité maintenables et évolutives, entre systèmes temps réel, applications et périphériques». Plus prosaïquement, l entreprise est spécialisée dans la conception, la vente et la mise en service de solutions informatiques pour l industrie et les services. Sa gamme d intervention concerne de fait pratiquement tous les métiers de l intelligence informatique, conseil en NTIC, solutions en NTIC, développement de logiciels, serveurs de services informatiques. Ses clients sont parmi les plus grands : Aramco, Exxon Mobil, ABB, Tetrapak... Dans le monde des technologies de l information, la Tunisie est le leader africain. Le monde l a reconnu en y tenant le deuxième sommet mondial sur la société de l information en 2005, malgré le forcing des organisations de défense des droits de l Homme, tels Human Rights Watch, Reporters sans frontières, le Conseil national des libertés en Tunisie, qui dénonçaient le contrôle et la censure d Internet dans le pays. Le CNLT déplorait même «une surveillance étroite exercée sur les sites visités et ceux qui troublent l ordre public, soigneusement verrouillés». Pourtant la Tunisie a été en 1991 le premier pays africain à se connecter à ce qu on appelait encore le réseau des réseaux, à travers son Institut régional des sciences informatiques et des télécommunications pour l usage des chercheurs et des universitaires, avant d être étendu, en mars 1996, au grand public et aux entreprises. Le nombre d internautes y serait d environ 1,5 million, soit 15% de la population. C est la Tunisie qui a également lancé, dès 1998, à Minneapolis, aux Etats- Unis, le premier appel pour la tenue d un sommet mondial sur la société de l information. L impulsion viendrait du président Ben Ali, un féru de nouvelles technologies. Chez ce champion africain des TIC, Achour figure parmi les champions. C est qu il a mis les atouts de son côté, avant de se lancer à son propre compte. Brillantes études Bac français passé à la fameuse La Marsa de Tunis, Samy, qu on attendait en conséquence plutôt en France, se tourne vers les Etats-Unis, à l Université de Caroline du Nord, pour décrocher un diplôme d ingénieur en électricité avec l informatique en option. Etudes brillantes puisqu il est classé cinquième de sa promotion. Il est coopté dans la National Engineering Honor Society et prend la deuxième place du concours universitaire de l Etat en avril Bien doté au plan technique, prévoyant déjà ce qu il ferait dans l avenir, il entreprend des études de gestion en 1988/1989 au Furman University. Les meilleurs diplômes au monde ne suffisent pas à assurer la réussite. Achour semble l avoir compris très tôt en multipliant ses expériences dans les plus grandes entreprises. Cela commence chez Michelin, à Anderson. Il y est chargé entre juin 1987 et avril 1990 de développer des projets d automatisme et d informatique industrielle pour les chaînes de production des produits finis. En mai 1990, il quitte Michelin tout en restant aux Etats-Unis. C est une société basée à Houston, SetPoint, qui changera de dénomination pour s appeler Aspen Technology, qui l accueille. Il est nommé, trois mois après son arrivée, ingénieur senior chargé des applications. Une nomination qui sanctionne ses aptitudes dans «les applications de base de données temps réel, contrôle avancé et optimisation». A ce titre, c est lui qui est chargé des comptes de multinationales telles que Dupond de Nemours, Exxon, Nestlé... Il s en tire avec brio puisqu il lui est décerné au bout d une année seulement le prix du meilleur ingénieur en support avant ventes. Il ne s en contente pas. Toujours décidé à gravir les échelons, il tente un nouveau challenge en 1992 en rejoignant le géant Gensym. Pari réussi. Il est nommé directeur pour la France jusqu en 1995, puis vice-président de la division Europe, Moyen-Orient et Afrique. Son talent et son savoir-faire éclatent au grand jour. Il fait progresser le chiffre d affaires de la filiale française de 30 à 50%. Parmi ses clients, les plus grands groupes français, Elf, France Télécom, permettant à la filiale de contribuer pour 67% au chiffre d affaires mondial de Gensym. S accomplir Plus d un, à sa place, se contenterait d un tel succès qui lui prédisait une carrière en or chez un leader mondial. Ce n est pas assez pour lui. Il veut s accomplir désormais par lui-même, et peut être le pays lui manque-t-il. «Être entrepreneur, c est pouvoir contrôler sa propre destinée. C est une chose à laquelle j ai toujours aspiré», plaide-t-il. Samy Achour. Il décide de rentrer à Tunis et de créer en 2002 sa propre entreprise Integration Objects spécialisée dans les automatismes industriels, l informatique industrielle, la télégestion et les systèmes d aide à la décision. Bien connu dans le secteur, doté de connaissances techniques et d aptitudes managériales avérées, il a mis de son côté tous les atouts. La réussite est aujourd hui au rendez-vous. En l espace de quelques années, Integration Objects est parvenue à se forger une excellente réputation à l échelle mondiale dans le domaine des automatismes industriels et de la télégestion. A contre-courant Une ombre au tableau. S il avait été rappelé par l appel du pays, il n a guère le loisir d en profiter. Integration Objects est certes basée sur les berges du Lac, à Tunis, mais à peine. Tournée vers l export, elle ne vit pas à l heure de la Tunisie. Ni le français, ni l arabe n y sont du reste parlés. Y règne naturellement l anglais que manient avec aisance la vingtaine d ingénieurs informatiques dont la plupart ont été formés aux Etats-Unis. C est peut-être pourquoi Achour mesure bien l intérêt à travailler avec les pays développés où se trouvent, du reste, l essentiel de ses clients. A la table ronde de haut niveau sur le partenariat dans le domaine des TIC en 2005, il n hésite pas à ramer à contrecourant, en soutenant qu il ne croit pas à une coopération exclusivement Sud- Sud. Il prône plutôt une coopération triangulaire Nord/pays émergents/pays en développement qui est, à ses yeux, la seule susceptible de réduire la fracture numérique. «Ce modèle de coopération a l avantage de permettre à chacun de prendre chez l autre ce qui lui manque. Les pays émergents ont réussi à développer des capacités en TIC et les pays en développement peuvent profiter de leur expérience et de leurs compétences, d autant plus qu ils en sont plus proches géographiquement et économiquement. Les pays développés, plus connus comme pays donateurs ayant accès à des ressources financières à moindre coût, peuvent travailler en équipe avec les pays émergents, réduire leurs coûts et élargir leur marché. On réduirait ainsi la fracture numérique», plaide-t-il. L agenda PPP et project finance 6 au 8 mai à Johannesburg. L Afrique face à la crise économique internationale Dîner débat avec Moncef Cheikrou, professeur à la HEC Paris, Aminata Niane, ministre, DG de l APIX, Lamine Niang, président CCI et Gilles Hervio, chef de la délégation de l UE au Sénégal. 7 mai 2009 à Dakar (Hôtel Teranga, 19h30). 1 er Forum des hommes d affaires maghrébins 10 et 11 mai 2009 au Sheraton d Alger. L Afrique face à la crise financière : programme d action Assemblées annuelles du groupe de la Banque africaine de développement. 10 au 14 mai 2009 à Dakar. Africa Banking Forum Bancarisation dans les pays d Afrique du Nord, centrale et de l Ouest Banque de détail dans la région - Apport des nouvelles technologies Microfinance. 14 et 15 mai 2009 à Marrakech (Hôtel Palmeraie Golf Palace). Foire internationale de Madagascar 14 au 17 mai à Antananarivo. Careers in Morocco 16 mai 2009 à Paris au Palais des Congrès. Forum de promotion des matières premières pour l industrialisation de la Côte d Ivoire 18 au 22 mai 2009 à Shanghai, Chine. 1 er carrefour international des banques et des assurances 18 au 22 mai à Alger - Centre des arts de l Office Riadh El Feth. La crise financière Dîner-débat HEC Executive Club - Les Afriques. 20 mai à Dakar, Hôtel Teranga,19h. 1 er salon international «Documentation 2009» 20 et 21 mai 2009 à Tunis, La Soukra Expo Center. Careers in Africa Summit 22 au 24 mai à Londres. 6th Africa Petroleum week au 29 mai à Londres, Le Meridien Piccadilly. babette@glopac.com elearning Africa th International Conference on ICT for Development. 27 au 29 mai à Dakar (le Méridien Président). 1 re édition des Rencontres EURO MED «Conjuguons nos valeurs» 29, 30 et 31 mai 2009 à Tournon et à Tain l Hermitage (France, Rhône) e Foire internationale d Alger 30 mai au 4 juin er Salon de la franchise et des occasions d affaires 8 au 12 juin 2009 à Marrakech. 6th Annual Global Commodities Finance Conference 9 et 10 juin à Genève. AgriBusiness Forum au 17 juin 2009 à Cape Town, Hôtel Lord Charles, Afrique du Sud. agribusiness09@emrc.be Conséquences de la crise financière mondiale sur la banque africaine 22 et 23 juin 2009 à Paris - Auditorium de la Fédération bancaire française, 18 rue Lafayette. alain.le-noir@wanadoo.fr Mod art, Rabat, capitale de la mode 25 et 26 juin à la Villa des Arts à Rabat, Maroc. Le G8 de l investissement sur les infrastructures en Afrique 29 et 30 juin 2009 à Londres, Royal Garden Hôtel, 2-24 Kensington High St. Info : Salon international de la coopération 29 juin au 1 er juillet 2009 à Dakar. Homecoming 2009 : retour aux sources de la diaspora sénégalaise à Dakar 25 juillet au 1 er août 2009 à Dakar.

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