Sismicité à Corinthe, analyse mécanique des aspérités.

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Sismicité à Corinthe, analyse mécanique des aspérités."

Transcription

1 Sismicité à Corinthe, analyse mécanique des aspérités. Pierre Dublanchet Résumé L analyse de la microsismicité du Golfe de Corinthe en Grèce est un moyen d étudier la déformation extensive au niveau d un rift continental, dans une zone de détachement. L analyse de cette microsismicité permet en outre d obtenir une meilleure compréhension des processus associés au chargement de failles capables de générer des séismes importants. Dans cette étude, un ensemble de séismes localisés près du centre de nucléation du séisme d Aigion (1995, M w = 6.) est analysé en terme de répartition des sources dans l espace et dans le temps. Une analyse précise des enregistrements sismiques de ces séismes a permis de déterminer la taille des sources, l amplitude et la direction de glissement au cours des séismes. De plus, quelques propriétés mécaniques comme la chute de contrainte associée à un séisme sont évaluées. Les sources se répartissent sur un plan proche de celui qui a rompu lors du séisme de Elles ont une taille qui varie entre une dizaine de mètres en une centaine de mètres et produisent des glissements très faibles, qui cumulés sur la durée d observation (7 ans) donnent une vitesse inférieure à celle obtenue par inversion des données GPS. Les processus qui controlent le glissement au niveau de cet ensemble d évènements sont très marqués par l interaction mécanique entre les aspérités. Enfin, un modèle de glissement sur une surface contenant des aspérités et faisant intervenir une loi de friction de type rate and state est utilisé pour comprendre en détail l évolution du glissement et de la contrainte sur une surface de ce type en présence d un forçage extérieur. Stage effectué au laboratoire de sismologie de l Institut de Physique du Globe de Paris et de l École Normale Supérieure, sous la direction de Pascal Bernard et Pascal Favreau. 1

2 P. Dublanchet Table des matières 1 Contexte tectonique de la zone d étude Le Golfe de Corinthe dans la Mediterranée orientale Morphologie du Golfe Sismicité et séisme de Grands séismes Microsismicité Observations géodésiques Structures en profondeur Géométrie et caractéristiques mécaniques de la sismicité à Corinthe. 8.1 Géométrie du nuage Tailles de sources Principe de la détermination de la taille de source Calcul du spectre de l onde P Résultats : tailles des sources Chute de contrainte Étude statistique de la sismicité Séquences Direction de glissement Conclusions sur les caractéristiques des séismes étudiés Modélisation du comportement mécanique de deux aspérités. 3.1 Loi de friction rate and state Description du modèle Dynamique d une aspérité seule Interaction de deux aspérités Discussion References 33

3 Analyse mécanique d aspérités à Corinthe. 3 Introduction Le Golfe de Corinthe est un rift continental dont l activité sismique est très importante. Ce rift est bordé au sud par un certain nombre de failles normales d une dizaine de kilomètres de long. Sept séismes de magnitude autour de 6 ont été ressentis dans le Golfe depuis trente ans. L un des plus récents est celui d Aigion en 1995 qui a rompu un segment de faille à faible pendage (1 N). L épicentre de ce séisme se situe au niveau de la rive nord du Golfe et la nucléation s est produite aux environ de 1 km de profondeur (Bernard et al., 1997). De plus, l analyse de la microsismicité (Bernard et al., 1997) et les expériences de tomographie et de relocalisation effectuées dans la région (Latorre et al., ) indiquent que la sismicité se concentre entre 5 et 1 km de profondeur sous le Golfe, et l ensemble des séismes forme une structure à léger pendage nord. Cette zone sismogène est souvent interprétée comme une zone de détachement qui accomode l extension à travers le rift. L analyse de la microsismicité au niveau de cette zone sismogène à Corinthe présente donc une grande importance d une part pour la compréhension des processus mécaniques qui accomodent l extension et d autre part pour parvenir à faire le lien entre microsismicité et grands séismes, comme celui d Aigion. Les questions importantes à résoudre sont par exemple celle de la nature de la déformation dans cette zone de cisaillement sous l effet de l extension en l absence de grands séismes. Cette déformation constitue un forçage pour la microsismicité. Que peut on déduire de la nature de ce forçage par l analyse de la taille et du glissement dans le temps des aspérités? est-il continu comme dans le cas d un glissement asismique, où est il au contraire discontinu? Cela revient à se demander si la sismicité est répartie de manière plus où moins homogène dans le temps, ou si au contraire elle apparaît sous forme de séquences. De plus il est nécessaire d envisager quelle est la part de cette microsismicité qui est déclenchée par interactions mécaniques entre aspérités. Il est également possible d obtenir des informations sur les échelles spatialles de ce forçage en analysant la taille des sources sismiques et leur répartition dans l espace. Il est également possible d en déterminer des propriétés mécaniques en termes de répartition de contraintes, et de propriétés de friction. Dans cette étude, une analyse fine des caractéristiques des sources est menée au niveau d un nuage de sismicité près de la zone de nucléation du séisme de Cette étude est basée sur la relocalisation fine effectuée par Sophie Lambotte des évènements enregistrés dans la partie ouest du Golfe de Corinthe par le réseau Corinth Rift Laboratory (CRL) entre et 7 (Bernard et al., 6). Cette analyse comporte une étude globale de la répartition des évènements dans l espace et dans le temps, puis une analyse plus particulière de quelques aspérités, en vue d en déterminer la taille, le comportement dans le temps et quelques propriétés mécanique. En dernier lieu, quelques résultats d un modèle numérique de glissement faisant intervenir une loi de friction de type rate and state (Dieterich, 1979) sont présentés dans l optique d une meilleure compréhension de la dynamique de ces aspérités au cours de leur rupture. 1 Contexte tectonique de la zone d étude. 1.1 Le Golfe de Corinthe dans la Mediterranée orientale. Le Golfe de Corinthe se situe en Grèce au niveau de la Méditerranée orientale. Les ensembles tectoniques majeurs de cette zone sont montrés sur la figure 1. Au sud de la Crète, une zone de subduction sépare le domaine égéen de la plaque africaine au sud. Au nord, cette zone est limitée par la faille décrochante nord-anatolienne, à l est par la faille est-anatolienne et la faille du Levant. Les observations géologiques au niveau du domaine égéen (cartographie des failles et des

4 P. Dublanchet zones de cisaillement), ainsi que les données géodésiques (Flerit et al., ), indiquent que cette zone est en extension depuis environ 15 Ma. Cette extension est liée au retrait vers le sud de la fosse de subduction héllénique. Ces données indiquent également que plus à l est, la convergence entre Europe et Arabie provoque l extrusion vers l ouest d un bloc relativement rigide (du point de vue des observations GPS), appelé Anatolie. Le mouvement relatif dextre entre Europe et Anatolie est accomodé par la faille décrochante nord-anatolienne. L extrusion de l Anatolie s ajoute au retrait de la fosse de subduction au niveau de la mer Égée et de la Grèce continentale. FIG. 1 Carte de la Méditerranée orientale. Les frontières tectoniques majeures sont représentées par les traits noirs. NAF : Faille nord-anatolienne. EAF : Faille est-anatolienne. DSF : Faille du Levant. La rotation du bloc anatolien est représentée par la flèche noire. Les domaines en extension depuis 15 Ma sont représentés en jaunes. La direction d extension en mer Égée est indiquée par les flèches jaunes. Les parties en rouges indiquent les fossés où l extension est accentuée par le jeu de la faille nord-anatolienne. Les flèches rouges représentent les vecteurs GPS par rapport à l Eurasie fixe (McClusky et al. ). Les cercles roses représentent les épicentres des séismes de magnitude supérieure à 6 depuis trente ans. D après (Flerit et al. ). L extension résultante en Grèce est accomodée par une série de rifts continentaux de direction est-ouest : le fossé nord-égéen, la fossé d Evvia et le Golfe de Corinthe. D après (Armijo et al., 1996), ces structures sont associées à l interaction entre le retrait de la fosse de subduction et la terminaison de la faille nord-anatolienne en mer Égée. Ceci a pour effet d accentuer l extension au niveau de ces rifts.

5 Analyse mécanique d aspérités à Corinthe Morphologie du Golfe. À plus petite échelle, le Golfe de Corinthe est un graben assymétrique d axe est-ouest délimité au sud par des failles normales. Les structures principales du Golfe sont représentées sur la figure. FIG. Carte du Golfe de Corinthe. Les failles actives ont été cartographiées par (Armijo et al. 1996). Les mécanismes au foyer sont ceux des séismes majeurs du Golfe. D après (Bernard et al. 1997). Le sud du Golfe est délimité par des failles normales à fort pendage vers le nord (environ 5 à 6 ), comme l indique un forage situé près de la ville d Aigion ((Bernard et al., 6)). L analyse et la datation effectuées par (Armijo et al., 1996) d anciennes terrasses marines soulevées dans la région de Xylokastro, au sud-est du Golfe, indiquent que le mouvement normal sur la faille de Xylokastro au cours du dernier million d années est au moins de l ordre de 1 mm par an, créant un soulèvement d environ.1 mm par an de la partie sud du Golfe. Cela correspond à une valeur dix fois plus élevée que celle habituellement observées au niveau de rifts continentaux. Ces failles normales recoupent d anciennes structures d axe nord-sud qui correpondent aux chevauchements des nappes de la chaîne hellénique. Le fossé est rempli de sédiments synrift, d une épaisseur d au moins 1 km. La côte nord du Golfe présente une morphologie moins rectiligne, sans failles en surface sauf dans la partie ouest du Golfe. Dans la partie ouest du Golfe, près de la ville d Aigion (figure ), les failles principales constituent un système en échelon : faille de Psathopyrgos, de Kamarai, faille offshore faille d Aigion et d Helike. La faille de Trizonia est à pendage sud. 1.3 Sismicité et séisme de Grands séismes. Le Golfe de Corinthe est une zone où l activité sismique est importante. Plusieurs séismes de magnitude supérieure à six ont eu lieu dans la région. Depuis ans, ces séismes ont principalement eu lieu dans la partie orientale du Golfe : Eratine en 1965 (Mw 6.3), Antikyra en

6 6 P. Dublanchet 197 (Mw 6.), Galaxidi en 199 (Mw 5.8) et Aigion en 1995 (Mw 6.). Les épicentres et les mćanismes au foyer de ces séismes sont représentés sur la figure. De plus, trois séismes de magnitude supérieure à six ont eu lieu en 1981 dans la partie la plus orientale du Golfe. Un certain nombre de séismes historiques sont également connus (1861, 1888, 199, 1917). Toutefois, les failles à l origine de ces séismes ne sont pas toujours connues, à l exeption des séismes de 1861 et de 1888 qui ont rompu des segments des failles d Aigion et d Helike. Le mécanisme au foyer et la géométrie de la rupture d Aigion le 15 Juin 1995 ont été étudiés par (Bernard et al., 1997), à partir de données sismologiques, de GPS et d Interférométrie Radar. Selon les auteurs, la faille qui a rompu se trouve à l aplomb de la partie nord du Golfe et présente un pendange d environ 35 vers le nord-nord-est. Le mécanisme est celui d une faille normale. Ce type de rupture n a pas affecté les failles de la partie sud du Golfe (Aigion, Helike), et la faille à l origine de ce séisme présente un pendage très faible par rapport à celui de failles normales plus classiques. Les auteurs proposent que ce type de rupture, qui contraste fortement avec celui observé par (Jackson et al., 198) pour les séismes de 1981 est relativament récent dans le Golfe. Un mécanisme de ce type, avec une faille normale à très faible pendage est également proposé pour le séisme de Galaxidi en 199. Une explication mécanique possible pour ce type de rupture serait une friction diminuée par la présence de fluides, où une rotation locale des contraintes maximales Microsismicité. La microsismicité a été étudiée et relocalisée dans le Golfe par (Bernard et al., 6). Celle ci permet d obtenir une image des structures en profondeur. Quelques résultats pour la période -1 sont présentés sur la figure 3 FIG. 3 Coupe verticale orientée 1 N près de la zone d Aigion sur la figure. L axe vertical est en km. Les points noirs représentent la sismicité entre et 1. Les traits noirs correspondent aux failles majeures. A : faille d Aigion, H : faille d Helike, O : faille offshore, T : faille de Trizonia. Les pointillés délimitent la zone sismogène. Les points rouges représentent la localisation des stations. Le trait bleu donne l extension du Golfe en surface. D après (Bernard et al. 6). La microsismicité se localise en majorité dans une bande à faible pendage nord, entre 5

7 Analyse mécanique d aspérités à Corinthe. 7 et 9 km de profondeur. Les failles normales du sud du Golfe apparaissent comme bloquées. Cette bande de sismicité à faible pendage est interprétée comme une zone de détachement accomodant l extension à travers le Golfe. L analyse de cette microsismicité sur une période de temps plus longue (entre et 7) a été effectuée par Sophie Lambotte. Une image de cette sismicité est représentée sur la figure. 1 SER KAL TRZ PAN PSA y (km) 1 LAK AGE DIM ALI TEM KOU ELE AIO N x (km) FIG. Carte de la partie ouest du Golfe de Corinthe. Les côtes sont indiquées avec le trait noir épais, les failles par les traits noirs fins, les stations avec les triangles rouges, et le nord par la flèche verte. Les épicentres de la sismicité entre et 7 sont représentés par les points bleus. Le cadre noir indique la zone de la rupture du séisme de 1995, déterminée par (Bernard et al. 1997). Le cercle vert indique l épicentre du séisme de Cette sismicité se localise encore une fois sur une bande étroite, entre 5 et 1 km de profondeur. Sur la figure 3, la sismicité se localise au même niveau dans la croûte que le séisme d Aigion. L analyse des caractéristiques de cette microsismicité se fait donc dans la perspective de comprendre le fonctionnement d une zone qui peut générer des séismes importants. 1. Observations géodésiques. Les mesures GPS effectuées entre 199 et 1 par (Avallone et al., ) indiquent que l extension actuelle à travers le Golfe est accomodée par une région très étroite, de l ordre d une vingtaine de kilomètres. L extension entre partie nord et partie sud du Golfe augmente d est en ouest entre 11 et 16 mm.an 1. Cette dernière valeur est obtenue au niveau de la ville d Aigion. D après les auteurs, la déformation interne au sein du Pélloponèse est inférieure à la l erreur sur les mesures. 1.5 Structures en profondeur. Les observations sismologiques mettent clairement en évidence l existence d une couche sismogène entre 5 et 1 km de profondeur à léger pendage nord. D autre part, un modèle ex-

8 8 P. Dublanchet pliquant les données GPS de surface fait intervenir une dislocation à l intérieur de cette zone sismogène avec le même pendage et un glissement d environ 11 mm.an 1 Afin d obtenir la structure profonde en vitesse dans la partie ouest du Golfe, plusieures expériences de tomographie passive ont été réalisées dans la région, avec des données de 1991 (Latorre et al., ) et des données de (Gautier et al., 6). Les auteurs mettent en évidence une structure en deux couches est probable. Une couche superficielle de 5 km d épaisseur de faible vitesse (. à.8 km.s 1 pour les ondes P) recouvre une couche de vitesse plus élevée (6 à 7 km.s 1 pour les ondes P entre 5 et 9 km). Cette deuxième couche concentre une grande partie de la sismicité observée par (Bernard et al., 6). Cette structure en deux couches est interprétée comme la zone de contact entre la nappe de carbonates du Gavrovo-Tripolitza (couche superficielle) et la nappe des Phyllades constituée de silicates (couche sismogènique). L essentiel de la sismicité se concentre dans cette deuxième couche, de rhéologie plus faible. D autre part l analyse des rapports V p /V s montre qu à l aplomb de la rive nord du Golfe, la sismicité coincide avec une zone de fort V p /V s, sans doute liée à la présence de fluides, d origine métamorphique. Une caractéristique majeure qui apparaît dans toutes les observations géophysiques de la partie occidentale du Golfe de Corinthe est donc la présence d une zone de microsismicité permanente, localisée entre 5 et 1 km de profondeur et présentant un léger pendage vers le nord. Cette couche sismogène présente une faiblesse rhéologique, liée à sa nature lithologique et à la présence de fluide. Cette zone, interprétée comme un détachement accomode l extension à travers le rift. Afin de mieux comprendre les mécanismes en jeux lors de l extension, il est nécessaire d analyser finement la sismicité dans cette zone. Celle ci peut nous renseigner sur la nature et la géométrie des structures qui provoquent cette sismicité, mais également sur le taux de déformation à l intérieur de cette zone de détachement. De plus, l analyse de la forme et du comportement des sources sismiques dans le temps permet d obtenir des renseignements sur le comportement mécanique de ces structures et sur la nature de leur forçage, c est à dire sur le moyen par lequel l extension est accomodée en profondeur. Il est également intéressant d utiliser ces analyses pour déterminer le rapport entre microsismicité et grands séismes au sein du Golfe. Géométrie et caractéristiques mécaniques de la sismicité à Corinthe. La sismicité enregistrée entre et 7 par le réseau CRL a été relocalisée par Sophie Lambotte et est représentée sur la figure. Par la suite, les caractéristiques de la sismicité dans le Golfe sont détaillées dans un nuage d évènements se situant près du centre du Golfe, à l est du nuage de sismicité représenté sur la figure, à l aplomb de la rive nord (figure 5). Ce nuage se situe aux alentours de 1 km de profondeur, en bordure de la zone de rupture du séisme de Cette analyse a pour but d identifier des structures majeures qui pourraient être à l origine de la sismicité et d en tirer des conclusions relatives au comportement mécanique de ces structures. Une question importante à résoudre est celle du nombre et de la disposition des sources : existe-t-il une structure bien définie (plan de faille) sur laquelle se concentre la sismicité, où au contraire la sismicité est-elle distribuée de manière aléatoire? D autre part si l on considère qu un séisme est du à la rupture d une aspérité, il est nécessaire d étudier le nombre d aspérités, leur taille, leur disposition dans l espace, leur recouvrement éventuel. De plus, l étude du comportement de ces aspérités au cours du temps permet de se poser la question du forçage de ces aspérités : peut on considérer que toutes les aspérités réagissent de manière isolée à un

9 Analyse mécanique d aspérités à Corinthe. 9 forçage extérieur ou existe-t-il une interaction mécanique entre les aspérités? De plus, il est nécessaire d envisager la nature du forçage de ces sources : glissement asismique environnant, évènement régionnal de magnitude plus élevée, effets locaux dus à la pression de fluide dans le milieu. Cette analyse permet en outre d obtenir une idée grossière de certaines propriétés mécaniques moyennes de ces aspérités, telles que la chute de contrainte, le glissement moyen. À plus grande échelle et à plus long terme, le comportement d un tel nuage peut avoir des conséquences sur la zone qui a rompue lors du séisme de 1995 (figure 5) : cette sismicité peut charger où décharger mécaniquement cette zone suivant les caractéristiques du glissement au sein du nuage (orientation, amplitude)..1 Géométrie du nuage. Afin d évaluer précisément la géométrie du nuage, les évènements de la base de données ont été relocalisés par doubles différences selon la méthode développée par (Waldhauser & Ellsworth, ). Cette méthode permet de relocaliser de manière précise des évènements les uns par rapport aux autres. Dans un premier temps, les évènements sont regroupés en multiplets. Un multiplet est constitué de plusieurs évènements présentant des formes d ondes semblables à une même station, ce qui implique que leurs sources sont proches dans l espace et que les mécanismes au foyer de ces évènements sont similaires. Un exemple de traces sismiques correspondant à un même multiplet est présenté sur la figure 6. Cette reconnaissance de formes d onde similaires est effectuée de manière automatique, en fixant un seuil de cohérence entre les traces sismiques comparées. Si pour deux évènements, la cohérence des traces est supérieure à un certain seuil et ce pour plusieures stations différentes, PAN PSA y (km) N x (km) FIG. 5 Carte de la parie centrale du Golfe de Corinthe. Les côtes sont indiquées avec le trait noir épais, les failles avec le trait noir fin, les stations avec les triangles rouges, et le nord par la flèche verte. Les épicentres des séismes sont représentés par les points bleus. Le cadre vert montre le le nuage de sismicité étudié. Le cadre noir indique la zone de la rupture du séisme de Le cercle vert indique l épicentre du séisme de 1995.

10 1 P. Dublanchet alors ces deux évènements seront classés dans le même multiplet. Dans un deuxième temps, la relocalisation relative est effectuée entre évènements d un même multiplet. Les données du problème inverse sont : les pointés des ondes P et des ondes S, les différences de temps d arrivée pour deux évènements obtenus par cross-corrélation des ondes P et des ondes S. L utilisation de différences de temps de trajet permet de s affranchir du modèle de vitesse utilisé. En effet, les rais issus de deux évènements suffisamment proches sont affectés de la même manière par les héterogénéités de vitesse dans le milieu traversé. Ainsi, la différence de temps de trajet entre deux évènements proches est uniquement due à la distance entre ces deux évènements, selon la direction du rai. Cela améliore considérablement la qualité de la relocalisation relative des évènements. En revanche, la localisation absolue de l ensemble est moins précise. Selon (Waldhauser & Ellsworth, ) l erreur sur la localisation relative diminue au niveau du mètre, alors que la localisation absolue est en générale, pour la microsismicité, supérieure à la taille de source. La résolution du problème inverse est effectuée par deux méthodes différentes : par une méthode de type SVD (Singular Value Decomposition), où par moindres carrés. La relocalisation a été effectuée par Sophie Lambotte avec le logiciel HypoDD. Plusieures relocalisations ont été effectuées en changeant le seuil de cohérence pour la définition des multiplets. Lorsque le critère de cohérence est peu restrictif, cela revient à classer tous les évènements dans peu de multiplets différents. En revanche, plus le critère est restrictif, plus le nombre de multiplets crées est important. Une vue du nuage en trois dimensions est donnée sur la figure 7 à gauche, dans le cas où tous les évènements sont classés dans le même multiplet. Sur la figure 7 à droite, en revanche, le critère de cohérence sur les évènements est plus fort, et davantage de multiplets sont crées. Les évènements sont relocalisés de manière précise au sein des multiplets, mais la position relative des multiplets n est pas aussi précise, notamment selon la verticale. Le fait d utiliser un plus grand nombre de multiplets change donc la géométrie du nuage. Le plan principal est remplacé par un plus grand nombre de petits plans secondaires, ayant chacun la même orientation. Chacun de ces plans correspond à un multiplet. Dans tous les cas une grande partie des évènements du nuage se répartissent sur un plan, comme le montre la figure 7. Les paramètres de ce plan (azimut et pendage) sont évalués par régression en tenant compte de l incertitude sur la position. Pour cela, un algorithme de type FIG. 6 Traces sismiques de deux évènements enregistrés à la station PAN. Ces traces représentent la vitesse du sol. Elles ont été filtrées entre 3 et 1 Hz, et leur amplitude a été normalisée par la valeur maximale de la vitesse.

11 Analyse mécanique d aspérités à Corinthe z (km) N E y (km) profondeur en km distance n s (vers n) en km x (km) distance e w (vers e) en km FIG. 7 Gauche : Vue de l ensemble des évènements en trois dimensions. Les points bleus indiquent les localisations obtenues en plaçant tous les évènements dans le même multiplet. L incertitude sur la localisation est de l ordre du mètre, inférieure à la taille des points sur la figure. L orientation de la figure est donnée par les flèches vertes. L axe vertical représente la profondeur. Droite : Évènements de la zone étudiée, relocalisés dans le cas où plusieurs multiplets sont crées. Les symboles correspondent à des multiplets différents dont le numéro est indiqué dans le cadre en haut à gauche. 5 indique les évènements faisant partie de multiplets à moins de 5 évènements. Newton est utilisé. Le problème direct est donné par l équation cartésienne d un plan : z = a x + b y + c, (1) où le triplet (x, y, z) sont les coordonnées du point en (E, N, Z), et (a, b, c) des constantes. Avec une équation de plan de ce type, le pendage δ est donné par : δ = arccos a + b, () et l azimut α du plan par : arctan b a si a > α = (π + arctan b a ) si a < et b > π arctan b a si a < et b <. (3) Les paramètres recherchés sont l azimut et le pendage. Pour cela, les paramètres a, b et c sont d abord déterminés par l algorithme de Newton. Le modèle à priori choisi pour l algorihme est donné par (,, ) pour (a, b, c) et par les résultats de la localisation pour les autres paramètres. Les incertitudes sur le modèle à priori sont données par les incertitudes sur la localisation, et sont infinies pour (a, b, c). L incertitude sur la position est modélisée par une densité de probabilité gaussienne. L incertitude à postériori sur les paramètres du modèle déterminé est modélisée pour chaque paramètre par une distribution gaussienne. Cette distribution est ensuite échantillonnée pour déterminer la distribution des valeurs possibles de pendage et d azimut. Ce processus a été effectué à deux reprises, la première fois en incluant tous les évènements dans le cadre vert de la figure 5, la deuxième fois en excluant les évènements les plus éloignés de la structure en plan observée sur la figure 7 (gauche). Dans le deuxième cas, le plan ainsi trouvé est plus représentatif de la structure. Ce plan a pour azimut.6 N ±.3 et pour pendage 38.5 NE ±.1.

12 1 P. Dublanchet. Tailles de sources...1 Principe de la détermination de la taille de source. La taille caractéristique des sources sismiques peut être déterminée à partir du spectre en déplacement de l onde P reçue à une station. Un spectre d un évènement est représenté sur la figure 8. FIG. 8 Amplitude du spectre en déplacement pour l onde P d un séisme enregistré à la station PSA en fonction de la fréquence f. Les lignes rouges représentent l enveloppe du spectre. Mo est le moment sismique qui correspond à l amplitude du spectre à fréquence nulle. fc est la fréquence coin. L enveloppe du spectre d un séisme présente toujours une partie plate d amplitude proportionelle au moment sismique, suivie d une décroissance en f à partir de la fréquence coin. Vers les plus hautes fréquences, la décroissance est plus rapide à cause de l atténuation des ondes de volumes, plus importante à haute fréquence. Le principe de l évaluation de la taille caractéristique de la source est de considérer que la fréquence coin donne un ordre de grandeur de l inverse de la durée de la source. Pour montrer cela considérons le modèle suivant. Il est possible d assimiler ces sources à des dislocations dans un milieu élastique. Le rayonnement du à une dislocation est équivalent à celui d un double couple de forces. En champ lointain, c est à dire lorsque la distance à la source est très supérieure à la longeur d onde caractéristique des ondes émises, le rayonnement d une telle source, pour les ondes P est donné par (Aki & Richard, ) et a pour forme : u r (r, t) = 1 R p πρα 3 r Ṁ(t r ), () α où u r correspond au déplacement radial à une distance r de la source et à l instant t. α est la vitesse des ondes P dans le milieu de densité ρ. R p correspond au diagramme de rayonnement pour les ondes P et Ṁ représente le taux de moment sismique à la source. Le spectre u r () à fréquence nulle de ce déplacement est donné par : ũ r () = ce qui donne en utilisant l expression : + u r (r, t)dt, (5) ũ r () = 1 R p πρα 3 M. (6) r

13 Analyse mécanique d aspérités à Corinthe. 13 L amplitude spectrale à fréquence nulle est bien proportionelle au moment sismique M. En considérant qu une source sismique correspond à un plan de faille de longeur fini constitué par la somme de ces sources élémentaires, le déplacement observé sera la somme de déplacements élémentaires donnés par la relation. Il existe un certains nombre de modèles cinématiques de ce type, comme le modèle de (Haskell, 196), où un front de rupture se propage le long d un plan de faille à vitesse constante. Le front de rupture correspond à un ensemble de points qui se mettent à glisser et qui au bout d un certain temps appelé temps de montée atteignent un glissement maximal. Chacun de ces points émet des ondes sismiques, dont l effet est donné par l équation. Il est possible de montrer que le spectre temporel du déplacement total oservé dans un tel modèle est du type : ũ r ( f ) = ũr() 1 + ( f f c ), (7) où u r représente l amplitude de la transformée de Fourrier du déplacement à la fréquence f. f c est une constante appelée fréquence coin. En représentation logarithmique, elle marque la fréquence au dela de laquelle le spectre décroit en amplitude. Cette fréquence est proportionelle à l inverse de la durée T de rupture : f c = 1 T. (8) Si comme dans le modèle de Haskell la vitesse de rupture v r sur la source est considérée constante, la durée de la source, et donc la fréquence coin donne accès à la taille L de la source : L = v r f c. (9).. Calcul du spectre de l onde P. La détermination de la fréquence coin passe par le calcul du spectre de l onde P. Les propriétés des sismomètres utilisés sont présentées sur le tableau... type d instrument type de mesure fréqunce f e d échantillonnage fréquence propre Mark Products L-D 3 composantes vitesse du sol 15 Hz Hz Les étapes de ce calcul sont, pour chaque évènement et chaque station : Selection de l onde P sur la composante verticale du déplacement. Une fenêtre de 1 s est utilisée pour éviter le signal de l onde S. Le début de cette fenêtre est.15 s avant l arrivée de l onde P, qui a été pointée de manière automatique. Retrait de la tendance linéaire Apodisation : multiplication par une fenêtre de type Tuckey afin de lisser les extremités du signal Calcul de la transformée de fourrier entre 1 Hz (inverse de la durée d observation) et f n = 6.5 Hz (fréquence de Nyquist f n =.5 f e )

14 1 P. Dublanchet Déconvolution de la réponse instrumentale. Celle ci est effectuée en domaine fréquentiel, par division du spectre par la réponse instrumentale T en déplacement de l appareil. Cette dernière est calculée à partir des deux pôles et des deux zéros du sismomètre et a pour forme : (iω) T(iω) = 3 C (1) (iω p 1 )(iω p ) où ω représente la pulsation, p 1 et p les pôles de l instrument, et C est la constante du sismomètre. Cela permet en outre d obtenir un spectre en déplacement, car la division du spectre par iω est effectuée simultanément. Filtrage en domaine fréquentiel. En effet, la déconvolution ajoute du bruit à basse fréquence. Il est nécessaire de multiplier le spectre par la réponse du filtre. ce dernier est un filtre de type Butterworth du second ordre dont la réponse B a pour forme : B(iω) = (iω) (iω) + iωω + ω (11) où ω = π f est la pulsation de coupure du filtre. f est la fréquence de coupure et vaut 1.5 Hz. En somme, si TF(iω) est la transformée de Fourrier du signal, le spectre S(iω) est donné par : S(iω) = TF(iω)B(iω). (1) T(iω) Ces différentes étapes sont schématisées sur les figures 9 et 1. v (m/s) 7.8 x P S t (s) v (m/s) t (s) FIG. 9 Haut : trace d un évènement enregistré à la station PSA. v est la vitesse mesurée en mètres par seconde, t est le temps en secondes. Les étoiles rouges délimitent la fenêtre dans laquelle se trouve l onde P. Bas : La courbe verte représente la trace dans la fenètre de la figure du haut, moins la tendance linéaire du signal. La courbe rouge représente cette même trace après apodisation.

15 Analyse mécanique d aspérités à Corinthe Amplitude Mo 1.5 fcmin fcmax f (Hz) FIG. 1 La courbe bleue représente l amplitude du spectre en vitesse. La courbe noire représente l amplitude du spectre en déplacement après déconvolution de la réponse instrumentale. La courbe rouge représente cette même amplitude après filtrage des basses fréquences. Les droites pointillées noires représentent l enveloppe du spèctre en f. Les droites vertes indiquent le pointé des fréquences minimales et maximales. Une fois le spectre obtenu, les fréquences coin sont pointées manuellement pour chaque évènement et chaque station. Dans chaque cas, une fréquence minimale et une fréquence maximale sont évaluées comme indiqué sur la figure 1. Puis la moyenne sur toutes les stations est effectuée pour chaque évènement...3 Résultats : tailles des sources. La taille des sources est calculèe à partir de la fréquence coin gràce à la formule 9, en utilisant une vitesse de rupture de v r =.5 ±.5km.s 1, si l on considère que celle ci est de.8 à.9 fois la vitesse des ondes S. Les résultats sont présentés sur la figure 11, en considérant une géométrie circulaire et que la taille déterminée correspond au diamètre de la source, c est à dire une rupture qui se propage de manière unilatérale (la rupture commence sur un bord de la source et se propage vers l autre extremité ). Les tailles obtenues seraient deux fois plus importante si le mode de rupture était bilatéral, c est à dire si la rupture commençait du centre de la source pour se propager vers les extrèmités. Sur la figure 11, les tailles de sources obtenues à partir de la magnitude sont calculées en utilisant les relations suivantes données par (Abercrombie, 1995) et (Kanamori & Anderson, 1975) : M w =.67 log M 6 M = σ L 3, (13) où M w est la magnitude de moment, M le moment sismique, σ la chute de contrainte fixée à 1 MPa et L la taille de la source.

16 16 P. Dublanchet N 3 y (km).5 PAN x (km) FIG. 11 Tailles de sources dans la région indiquée sur la figure 5. La flèche verte indique la direction du nord. Le triangle rouge indique la station PAN. La ligne noire indique la ligne de côte. Les points bleus indiquent les localisations. Les cercles noirs indiquent un ordre de grandeur de la taille de source déduite de la fréquence coin. Les cercles rouges indiquent la taille de source déduite de l estimation du moment sismique. L erreur sur la localisation (de l ordre du mètre) est très inférieure à la taille de source..3 Chute de contrainte. L estimation conjointe de la taille de source par la fréquence coin et du moment sismique permet d obtenir une information sur la chute de contrainte lors de la rupture des sources considérées. La fréquence coin a été estimée dans le paragraphe précédent et le moment sismique a été calculé à partir du niveau de l amplitude spectrale à basse fréquence lors de la relocalisation. La fréquence coin et la taille de source sont reliés par la vitesse de rupture comme l indique l équation 9. Le moment sismique M est relié à la taille de source par la chute de contrainte par la relation 13. Cela donne donc : log M = 3 log f c + log σv 3 r, (1) où f c est la fréquence coin et v r la vitesse de rupture sur l aspérité. Cette dernière étant fixée à.5 km.s 1, la représentation de log(m ) en fonction de log ( f c ) permet d évaluer la chute de contrainte sur ces aspérités. Les résultats sont présentés sur la figure 1. Les résultats présentés sur la figure 1 indiquent qu une chute de contrainte très faible, de l ordre de.1 Mpa est nécessaire pour expliquer les tailles de source, si l on considère une rupture unilatérale. Dans le cas d une rupture bilatérale, la taille de source est fois plus grande et la chute de contrainte alors obtenue est divisée par 3 d après l équation 1, ce qui donne une chute de contrainte minimale de.15 MPa. De plus il est nécessaire de tenir compte de la variation possible de vitesse de rupture évoquée dans le paragraphe précédent. Cela nous amène à une chute de contrainte comprise entre.9 MPa et.13 MPa. D autre part un modèle à chute de contrainte constante n est sans doute pas idéal pour rendre compte des données et un modèle où la chute de contrainte varie avec la taille de l aspérité est peut être plus valable.

17 Analyse mécanique d aspérités à Corinthe log fc (Hz) log mo (N.m) FIG. 1 Diagramme log-log du moment sismique M en fonction de la fréquence coin f c. Les points bleus correspondent aux mesures de fréquence coin. La courbe rouge donne la régression linéaire de ces données. La courbe noire correspond à un modèle de chute de contrainte constante fixée à.1 MPa, la courbe violette à un modèle où la chute de contrainte est proportionnelle à la taille de l aspérité, et la courbe verte à un modèle où la chute de contrainte est proportionnelle au carré de la taille de l aspérité. L existence d une faible chute de contrainte peut être expliquée par la présence de fluide : la pression de pore peut rapprocher ces aspérités du seuil de contrainte de coulomb. Toutefois, les observations sur les fréquences coin sont assez limitées vers les hautes fréquences, et il est difficile de déterminer une taille de source faible, en dessous de 5 m, ce qui correspond à une fréquence coin de 5 Hz. En effet au dela, le spectre est dominé par des effets d atténuation. Les tailles de sources obtenues peuvent être dans un certain nombre de cas surestimées, ce qui expliquerait cette faible chute de contrainte.. Étude statistique de la sismicité. Afin d étudier les interactions entre séismes, une variable importante est l intervalle de temps séparant deux séismes. Il est possible de traiter cette variable de manière statistique (Hainzl et al., 6). Un histogramme des intervalles de temps séparant deux évènements successifs est représenté sur la figure 13, pour tous les évènements présentés sur la figure 5. Cette analyse montre que la distribution des intervalles de temps successifs peut être décrite par une densité de probabilité de type loi gamma de la forme : f (r) = Cr (γ 1) exp ( r ), (15) β où r est le rapport entre l intervalle de temps dt et l intervalle de temps moyen de l ensemble t, et C, γ, β sont des constantes. Si le paramètre γ vaut 1, la distribution est de type poissonienne, c est à dire que tous les intervalles de temps sont présents dans les mêmes proportions, et la courbe représentative de cette loi présente un plateau avant sa décroissance exponentielle. En revanche, si γ est proche de, ce plateau disparait, la courbe est décroissante, et l on a une plus

18 18 P. Dublanchet 1 seuil donnees loi gamma 3 log densite log dt (s) FIG. 13 Histogramme log-log des intervalles de temps successifs pour tous les évènements de la parie centrale du Golfe (figure 5). L histogramme est représenté par la courbe bleue. La droite rouge indique le seuil de densité en dessous duquel le compte n est pas significatif (moins d un évènement par catégorie). La courbe noire représente une fonction gamma représentative des données. Les paramètres de cette fonction sont C = 5.1 6, β =.9, t =.59 ans et γ =.3 (voir texte pour la signification des paramètres). grande proportion d intervalles de temps courts que d intervalles de temps longs. C est le cas dans la zone étudiée où l on trouve γ =.3. Cette prépondérance des intervalles de temps courts peut être expliquée par le fait que les processus d interaction mécanique entre aspérités jouent un rôle dans le déclenchement des sources. Une autre façon d envisager l analyse de la distribution des intervalles de temps dans l ensemble du nuage est d évaluer la distribution des intervalles de temps entre toutes les paires de séismes, par rapport à la distance entre les deux sources et leur taille respective. La figure 1 résume les résultats obtenus dans ce cas, pour le nuage dont les tailles de sources et la géométrie ont été étudiés (cadre vert sur la figure 5). Les résultats présentés sur la figure 1 indiquent que les couples de séismes ne se répartissent pas de manière homogène dans l espace temps distance, dans les domaines considérés (jusqu à quelques dizaines de tailles de source en distance, et sur les 7 ans d observation). La distribution des intervalles de temps montre comme dans l analyse précédente une prépondérance d intervalles de temps courts. D autre part, le détail de la distribution des couples dans l espace intervalle de temps distance montre que la densité est supérieure à la moyenne pour des intervalles de temps inférieurs à la journée et pour des distances inférieures à un diamètre de source. Entre 1 jour et 3 jours et pour des distances de l ordre de fois la taille de source, on trouve relativement peu de couples, et la densité normale se retrouve au dela de ces limites, pour des distances et des intervalles de temps plus longs. Si l on regarde aux intervalles de temps plus longs (de l ordre de 1 an comme sur la figure 1 en haut à droite), on peut observer une légère diminution de la densité, surtout pour des distances de l ordre de 1 à fois la taille de source. Cela expliquerait la diminution observée dans l histogramme en bas à gauche. Pour des distances plus faibles, en dessous de 1 tailles de sources, la distribution est plus homogène. Ces observations peuvent être liées à l existence d une distance d influence caractéristique dans l interaction entre les aspérités, qui serait de l ordre de la taille de source. Pour des dis-

19 d/(r1+r) d/(r1+r) Analyse me canique d aspe rite s a Corinthe dt (an) 6 5 d/(r1+r) 5 n dt (an) 3 1 dt (an) dt (an) F IG. 1 Haut gauche : repre sentation de tous les couples d e ve nements dans l espace intervalle de temps distance dt, d. La distance est normalise e par rapport aux rayons R1 et R des deux aspe rite s, calcule s a partir de la fre quence coin. Haut droite : de tail de la figure de gauche aux intervalles de temps et distances plus courts. Bas droite : de tail de la figure de gauche en haut aux intervalles de temps et distances tre s courts. Bas gauche : distribution des intervalles de temps. L ensemble des e ve nements conside re s est celui repre sente sur la figure 5 dans le cadre vert. tances supe rieures, l interaction entre aspe rite s pourrait jouer un ro le moins important qu un autre type de forc age me canique (glissement asismique, effets de pression de pore). Cela est toutefois de pendant des distances conside re es : pour des intervalles de temps de l ordre de l anne e, la pre ponde rance d intervalles de temps courts, et donc de processus d interactions me caniques serait plus marque e pour des distances de l ordre de 1 a fois la taille de source..5 Se quences. Apre s avoir analyse les caracte ristiques statistiques de la sismicite, il est possible d e tudier plus en de tail les processus de rupture au sein du nuage. Dans un premier temps, des se quences sont isole es, c est a dire des ensembles d e ve nements qui sont groupe s dans l espace et dans le temps. Les re sultats de ce tri sont pre sente s sur la figure.5. Les diffe rentes se quences repe re es regroupent en majorite des e ve nements qui se trouvent sur le plan majeur de la structure. Les se quences 1 et 3 se trouvent en dehors de cette structure. La succession dans le temps des diffe rents e ve nements au sein de chaque se quence est pre sente e figure.5. Les se quences ont des dure es de l ordre du mois pour les plus courtes (se quence 1, ou 3), a quelques mois voire une se quence de ans (se quence ). Les premie res parties qui se mettent a glisser sont en pe riphe rie du plan principal (se quences 1, et 3) puis les zones du plan s activent. La partie centrale du plan qui regroupe le plus d e ve nements glisse quasiment en continu (se quence ) pendant que les aspe rite s plus en amont glissent les unes apre s les autres. Certaines aspe rite s au sein de ces se quences semblent e tre plusieures fois re active es, c est

20 P. Dublanchet 3.5 N y (km) z (km) x (km) 11 N E x (km) y (km) FIG. 15 Gauche : différentes séquences trouvées dans l ensemble de séismes du cadre vert de la figure 5. Les points bleus indiquent la localisation des sources, les cercles de couleur indiquent la taille des sources définie par la fréquence coin. Les différentes couleurs indiquent les différentes séquences, numérotées de 1 à 8 dans l ordre chronologique. Droite : vue en 3 dimensions du nuage. La taille de source n est cette fois pas représentée. Le code de couleur et la numérotation sont les mêmes que sur la figure de gauche. Dans les deux cas l incertitude sur la position est très inférieure à la taille de source. L axe des x correspond à la distance positive vers l est, l axe des y à la distance positive vers le nord et l axe vertical à la profondeur. L orientation est indiquée par les flèches vertes mois log dt (an) jour h t (an) FIG. 16 Diagramme log des différences de temps entre évènements successifs en fonction du temps. Le premier point correspond à la différence de temps entre le premier évènement du nuage et le deuxième. Les couleurs utilisées marquent les évènements d une même séquence. Une séquence correspond à une même couleur. Le code de couleurs est le même que sur la figure précédente. à dire que l on observe plusieurs évènements très proches dont les sources se recouvrent quasiment en totalité. C est le cas par exemple de la zone se trouvant au sud de la séquence, et faisant partie de cette séquence (aspérité 1), et d une autre zone un peu plus au sud, où une même aspérité glisse 3 fois au cours des 7 ans d observation (aspérité ). Le détail de l évolution de ces aspérités est présenté sur les figures.5 et.5. Dans le cas de la deuxième aspérité, la taille des sources a été rééstimée en utilisant des

21 Analyse mécanique d aspérités à Corinthe y (km) N x (km) log dt (an) mois 1 jour 1 h t (an) FIG. 17 Haut : position (points bleus) et dimensions (cercles noirs) déterminées par la fréquence coin, de sources dont le recouvrement est important. Les évènements constituent l aspérité 1. La vue est dans le plan nord sud est ouest. La flèche verte indique l orientation. Bas : diagramme log des intervalles de temps successifs. Les évènements qui constituent cette aspérité sont entourés en noir. rapports de spectres en déplacement pour déterminer la fréquence coin. Pour cela, le spectre de l onde P est divisé par le spectre de l onde P d un séisme de très petite taille (situé en dehors de la figure). Le déplacement de ce petit séisme est considéré comme la fonction de Green du milieu et son spectre est par conséquent quasiment uniforme. Celui ci n est affecté que par l atténuation, et des effets locaux. Dans la mesure où l on fait le rapport des amplitudes spectrales pour deux séismes mesurés à la même station, les effets locaux dans le résultat s annulent et la forme de l amplitude spectrale est plus lisse. L amplitude spectrale présente une voire deux ruptures de pente correspondant à la fréquence coin du séisme le plus important (fréquence coin plus faible) et à la fréquence coin du deuxième séisme. La fréquence coin du séisme le plus gros est ainsi estimée de manière plus précise. Un exemple de rapport spectral est présenté sur la figure.5. Pour chaque rupture sur l aspérité, il est possible d évaluer le glissement produit par la relation suivante : M = σ L 3 = µl δ (16) où M est le moment sismique, L la dimension de la source, δ le glissement, σ la chute de contrainte et µ le module de cisaillement. Le glissement est donc donné par : δ = σ L µ (17) En considérant une chute de contrainte comprise entre.9 MPa et.13 MPa comme déterminé précédemment, une taille de source variant d un facteur selon le modèle de rupture considéré, un module de cisaillement de l ordre de 3 GPa, on obtient pour les trois ruptures les glissements maximum et minimum donnés dans le tableau.5.

22 P. Dublanchet y (km) x (km) log dt (an) mois 1 jour 1 h t (an) FIG. 18 Haut : position (points bleus) et dimensions (cercles noirs et cercles rouges) déterminées par la fréquence coin, de sources dont le recouvrement est important. Les cercles rouges indiquent les tailles de sources déterminées par la fréquence coin des rapports spectraux. Les évènements constituent l aspérité, et sont numérotés dans l ordre chronologique. La vue est dans le plan nord sud est ouest. La flèche verte indique l orientation. Bas : diagramme log des intervalles de temps successifs. Les évènements qui constituent cette aspérité sont entourés en noir. 1 AGE 1 1 Amplitude fc1 fc f (Hz) FIG. 19 Amplitude spectrale d un séisme de l aspérité (courbe bleue) et d un séisme de petite magnitude (courbe rouge). Le rapport spectral entre le plus gros évènement et le plus petit est représenté en noir. Les droites en pointillés noirs représentent l enveloppe des spectre. Les fréquences coin des deux évènements sont pointées par les droites vertes. n de rupture δ minimum (mm) δ maximum (mm)

1. Introduction 2. Localiser un séisme 3. Déterminer la force d un séisme 4. Caractériser le mécanisme de rupture d un séisme

1. Introduction 2. Localiser un séisme 3. Déterminer la force d un séisme 4. Caractériser le mécanisme de rupture d un séisme Partie II Les paramètres des séismes Séisme: libération d énergie destructrice à partir de la magnitude 5 Prévision sismique: déterminer l aléa sismique Étude du mécanisme de rupture de la faille 1. Introduction

Plus en détail

Filtres passe-bas. On utilise les filtres passe-bas pour réduire l amplitude des composantes de fréquences supérieures à la celle de la coupure.

Filtres passe-bas. On utilise les filtres passe-bas pour réduire l amplitude des composantes de fréquences supérieures à la celle de la coupure. Filtres passe-bas Ce court document expose les principes des filtres passe-bas, leurs caractéristiques en fréquence et leurs principales topologies. Les éléments de contenu sont : Définition du filtre

Plus en détail

CHAPITRE 6 : LE RENFORCEMENT DU MODELE PAR SON EFFICACITE PREDICTIVE

CHAPITRE 6 : LE RENFORCEMENT DU MODELE PAR SON EFFICACITE PREDICTIVE 1 CHAPITRE 6 : LE RENFORCEMENT DU MODELE PAR SON EFFICACITE PREDICTIVE Quels sont les arguments qui permettent de renforcer le modèle? 2 3 I. UNE CONFIRMATION DE L EXPANSION DU PLANCHER OCÉANIQUE A.LES

Plus en détail

Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée

Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée Le b.a.-ba du randonneur Fiche 2 Lire une carte topographique Mais c est où le nord? Quel Nord Le magnétisme terrestre attire systématiquement

Plus en détail

Intérêt du découpage en sous-bandes pour l analyse spectrale

Intérêt du découpage en sous-bandes pour l analyse spectrale Intérêt du découpage en sous-bandes pour l analyse spectrale David BONACCI Institut National Polytechnique de Toulouse (INP) École Nationale Supérieure d Électrotechnique, d Électronique, d Informatique,

Plus en détail

TP 03 B : Mesure d une vitesse par effet Doppler

TP 03 B : Mesure d une vitesse par effet Doppler TP 03 B : Mesure d une vitesse par effet Doppler Compétences exigibles : - Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour mesurer une vitesse en utilisant l effet Doppler. - Exploiter l expression du

Plus en détail

Thème Le domaine continental et sa dynamique

Thème Le domaine continental et sa dynamique Thème Le domaine continental et sa dynamique 1 Chapitre I Caractérisation du domaine continental - I - Les caractéristiques de la lithosphère continentale 1) La nature de la croûte continentale Rappels

Plus en détail

INTRODUCTION A L ELECTRONIQUE NUMERIQUE ECHANTILLONNAGE ET QUANTIFICATION I. ARCHITECTURE DE L ELECRONIQUE NUMERIQUE

INTRODUCTION A L ELECTRONIQUE NUMERIQUE ECHANTILLONNAGE ET QUANTIFICATION I. ARCHITECTURE DE L ELECRONIQUE NUMERIQUE INTRODUCTION A L ELECTRONIQUE NUMERIQUE ECHANTILLONNAGE ET QUANTIFICATION I. ARCHITECTURE DE L ELECRONIQUE NUMERIQUE Le schéma synoptique ci-dessous décrit les différentes étapes du traitement numérique

Plus en détail

Sillage Météo. Notion de sillage

Sillage Météo. Notion de sillage Sillage Météo Les représentations météorologiques sous forme d animation satellites image par image sont intéressantes. Il est dommage que les données ainsi visualisées ne soient pas utilisées pour une

Plus en détail

Sujet proposé par Yves M. LEROY. Cet examen se compose d un exercice et de deux problèmes. Ces trois parties sont indépendantes.

Sujet proposé par Yves M. LEROY. Cet examen se compose d un exercice et de deux problèmes. Ces trois parties sont indépendantes. Promotion X 004 COURS D ANALYSE DES STRUCTURES MÉCANIQUES PAR LA MÉTHODE DES ELEMENTS FINIS (MEC 568) contrôle non classant (7 mars 007, heures) Documents autorisés : polycopié ; documents et notes de

Plus en détail

Chapitre I La fonction transmission

Chapitre I La fonction transmission Chapitre I La fonction transmission 1. Terminologies 1.1 Mode guidé / non guidé Le signal est le vecteur de l information à transmettre. La transmission s effectue entre un émetteur et un récepteur reliés

Plus en détail

SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION)

SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION) Terminale S CHIMIE TP n 2b (correction) 1 SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION) Objectifs : Déterminer l évolution de la vitesse de réaction par une méthode physique. Relier l absorbance

Plus en détail

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Savoir-faire théoriques (T) : Écrire l équation différentielle associée à un système physique ; Faire apparaître la constante de temps ; Tracer

Plus en détail

La surveillance appliquée à la gestion des risques géotechniques miniers

La surveillance appliquée à la gestion des risques géotechniques miniers Symposium on Innovation and Technology in The Phosphate Industry - SYMPHOS May 6-10, 2013 Agadir, Marocco La surveillance appliquée à la gestion des risques géotechniques miniers Méthodes et Technologies

Plus en détail

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE ANALYSIS OF THE EFFICIENCY OF GEOGRIDS TO PREVENT A LOCAL COLLAPSE OF A ROAD Céline BOURDEAU et Daniel BILLAUX Itasca

Plus en détail

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices : Chapitre 02 La lumière des étoiles. I- Lumière monochromatique et lumière polychromatique. )- Expérience de Newton (642 727). 2)- Expérience avec la lumière émise par un Laser. 3)- Radiation et longueur

Plus en détail

Les Conditions aux limites

Les Conditions aux limites Chapitre 5 Les Conditions aux limites Lorsque nous désirons appliquer les équations de base de l EM à des problèmes d exploration géophysique, il est essentiel, pour pouvoir résoudre les équations différentielles,

Plus en détail

Systèmes de transmission

Systèmes de transmission Systèmes de transmission Conception d une transmission série FABRE Maxime 2012 Introduction La transmission de données désigne le transport de quelque sorte d'information que ce soit, d'un endroit à un

Plus en détail

I - Quelques propriétés des étoiles à neutrons

I - Quelques propriétés des étoiles à neutrons Formation Interuniversitaire de Physique Option de L3 Ecole Normale Supérieure de Paris Astrophysique Patrick Hennebelle François Levrier Sixième TD 14 avril 2015 Les étoiles dont la masse initiale est

Plus en détail

Analyse de la vidéo. Chapitre 4.1 - La modélisation pour le suivi d objet. 10 mars 2015. Chapitre 4.1 - La modélisation d objet 1 / 57

Analyse de la vidéo. Chapitre 4.1 - La modélisation pour le suivi d objet. 10 mars 2015. Chapitre 4.1 - La modélisation d objet 1 / 57 Analyse de la vidéo Chapitre 4.1 - La modélisation pour le suivi d objet 10 mars 2015 Chapitre 4.1 - La modélisation d objet 1 / 57 La représentation d objets Plan de la présentation 1 La représentation

Plus en détail

Projet de Traitement du Signal Segmentation d images SAR

Projet de Traitement du Signal Segmentation d images SAR Projet de Traitement du Signal Segmentation d images SAR Introduction En analyse d images, la segmentation est une étape essentielle, préliminaire à des traitements de haut niveau tels que la classification,

Plus en détail

Séquence 4. Comment expliquer la localisation des séismes et des volcans à la surface du globe?

Séquence 4. Comment expliquer la localisation des séismes et des volcans à la surface du globe? Sommaire Séquence 4 Tu as constaté que les séismes et les éruptions volcaniques se déroulaient toujours aux mêmes endroits. Tu vas maintenant chercher à expliquer ce phénomène. Problématique : Comment

Plus en détail

DIFFRACTion des ondes

DIFFRACTion des ondes DIFFRACTion des ondes I DIFFRACTION DES ONDES PAR LA CUVE À ONDES Lorsqu'une onde plane traverse un trou, elle se transforme en onde circulaire. On dit que l'onde plane est diffractée par le trou. Ce phénomène

Plus en détail

Géodynamique. Unité d introduction et de socle commun aux 5 UE optionnelles choisies au second semestre de l'année de Master 1

Géodynamique. Unité d introduction et de socle commun aux 5 UE optionnelles choisies au second semestre de l'année de Master 1 Géodynamique 2014 Unité d introduction et de socle commun aux 5 UE optionnelles choisies au second semestre de l'année de Master 1 Pré-requis: Bases en cinématique des plaques, géophysique, géologie sédimentaire,

Plus en détail

Chapitre 3 Les régimes de fonctionnement de quelques circuits linéaires

Chapitre 3 Les régimes de fonctionnement de quelques circuits linéaires Chapitre 3 Les régimes de fonctionnement de quelques circuits linéaires 25 Lechapitreprécédent avait pour objet l étude decircuitsrésistifsalimentéspar dessourcesde tension ou de courant continues. Par

Plus en détail

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées.

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées. Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées. 1 Ce sujet aborde le phénomène d instabilité dans des systèmes dynamiques

Plus en détail

Caractéristiques des ondes

Caractéristiques des ondes Caractéristiques des ondes Chapitre Activités 1 Ondes progressives à une dimension (p 38) A Analyse qualitative d une onde b Fin de la Début de la 1 L onde est progressive puisque la perturbation se déplace

Plus en détail

La (les) mesure(s) GPS

La (les) mesure(s) GPS La (les) mesure(s) GPS I. Le principe de la mesure II. Equation de mesure GPS III. Combinaisons de mesures (ionosphère, horloges) IV. Doubles différences et corrélation des mesures V. Doubles différences

Plus en détail

TP Modulation Démodulation BPSK

TP Modulation Démodulation BPSK I- INTRODUCTION : TP Modulation Démodulation BPSK La modulation BPSK est une modulation de phase (Phase Shift Keying = saut discret de phase) par signal numérique binaire (Binary). La phase d une porteuse

Plus en détail

Champ électromagnétique?

Champ électromagnétique? Qu est-ce qu un Champ électromagnétique? Alain Azoulay Consultant, www.radiocem.com 3 décembre 2013. 1 Définition trouvée à l article 2 de la Directive «champs électromagnétiques» : des champs électriques

Plus en détail

DISQUE DUR. Figure 1 Disque dur ouvert

DISQUE DUR. Figure 1 Disque dur ouvert DISQUE DUR Le sujet est composé de 8 pages et d une feuille format A3 de dessins de détails, la réponse à toutes les questions sera rédigée sur les feuilles de réponses jointes au sujet. Toutes les questions

Plus en détail

Chapitre 0 Introduction à la cinématique

Chapitre 0 Introduction à la cinématique Chapitre 0 Introduction à la cinématique Plan Vitesse, accélération Coordonnées polaires Exercices corrigés Vitesse, Accélération La cinématique est l étude du mouvement Elle suppose donc l existence à

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Application à l astrophysique ACTIVITE

Application à l astrophysique ACTIVITE Application à l astrophysique Seconde ACTIVITE I ) But : Le but de l activité est de donner quelques exemples d'utilisations pratiques de l analyse spectrale permettant de connaître un peu mieux les étoiles.

Plus en détail

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière Seconde / P4 Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière 1/ EXPLORATION DE L UNIVERS Dans notre environnement quotidien, les dimensions, les distances sont à l échelle humaine : quelques mètres,

Plus en détail

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1 TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité I Loi uniforme sur ab ; ) Introduction Dans cette activité, on s intéresse à la modélisation du tirage au hasard d un nombre réel de l intervalle [0 ;], chacun

Plus en détail

Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques

Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques DERNIÈRE IMPRESSION LE er août 203 à 7:04 Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques Table des matières Onde périodique 2 2 Les ondes sinusoïdales 3 3 Les ondes acoustiques 4 3. Les sons audibles.............................

Plus en détail

Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses. Guillaume Martinez 17 décembre 2007

Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses. Guillaume Martinez 17 décembre 2007 Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses Guillaume Martinez 17 décembre 2007 1 Table des matières 1 Le projet 3 1.1 Objectif................................ 3 1.2 Les choix techniques.........................

Plus en détail

CAPTEURS - CHAINES DE MESURES

CAPTEURS - CHAINES DE MESURES CAPTEURS - CHAINES DE MESURES Pierre BONNET Pierre Bonnet Master GSI - Capteurs Chaînes de Mesures 1 Plan du Cours Propriétés générales des capteurs Notion de mesure Notion de capteur: principes, classes,

Plus en détail

Une application de méthodes inverses en astrophysique : l'analyse de l'histoire de la formation d'étoiles dans les galaxies

Une application de méthodes inverses en astrophysique : l'analyse de l'histoire de la formation d'étoiles dans les galaxies Une application de méthodes inverses en astrophysique : l'analyse de l'histoire de la formation d'étoiles dans les galaxies Ariane Lançon (Observatoire de Strasbourg) en collaboration avec: Jean-Luc Vergely,

Plus en détail

ANALYSE SPECTRALE. monochromateur

ANALYSE SPECTRALE. monochromateur ht ANALYSE SPECTRALE Une espèce chimique est susceptible d interagir avec un rayonnement électromagnétique. L étude de l intensité du rayonnement (absorbé ou réémis) en fonction des longueurs d ode s appelle

Plus en détail

Cours IV Mise en orbite

Cours IV Mise en orbite Introduction au vol spatial Cours IV Mise en orbite If you don t know where you re going, you ll probably end up somewhere else. Yogi Berra, NY Yankees catcher v1.2.8 by-sa Olivier Cleynen Introduction

Plus en détail

Expérience 3 Formats de signalisation binaire

Expérience 3 Formats de signalisation binaire Expérience 3 Formats de signalisation binaire Introduction Procédures Effectuez les commandes suivantes: >> xhost nat >> rlogin nat >> setenv DISPLAY machine:0 >> setenv MATLABPATH /gel/usr/telecom/comm_tbx

Plus en détail

Chapitre XIV BASES PHYSIQUES QUANTITATIVES DES LOIS DE COMPORTEMENT MÉCANIQUE. par S. CANTOURNET 1 ELASTICITÉ

Chapitre XIV BASES PHYSIQUES QUANTITATIVES DES LOIS DE COMPORTEMENT MÉCANIQUE. par S. CANTOURNET 1 ELASTICITÉ Chapitre XIV BASES PHYSIQUES QUANTITATIVES DES LOIS DE COMPORTEMENT MÉCANIQUE par S. CANTOURNET 1 ELASTICITÉ Les propriétés mécaniques des métaux et alliages sont d un grand intérêt puisqu elles conditionnent

Plus en détail

T.P. FLUENT. Cours Mécanique des Fluides. 24 février 2006 NAZIH MARZOUQY

T.P. FLUENT. Cours Mécanique des Fluides. 24 février 2006 NAZIH MARZOUQY T.P. FLUENT Cours Mécanique des Fluides 24 février 2006 NAZIH MARZOUQY 2 Table des matières 1 Choc stationnaire dans un tube à choc 7 1.1 Introduction....................................... 7 1.2 Description.......................................

Plus en détail

Rapport. Mesures de champ de très basses fréquences à proximité d antennes de stations de base GSM et UMTS

Rapport. Mesures de champ de très basses fréquences à proximité d antennes de stations de base GSM et UMTS Rapport Mesures de champ de très basses fréquences à proximité d antennes de stations de base GSM et UMTS A.AZOULAY T.LETERTRE R. DE LACERDA Convention AFSSET / Supélec 2009-1 - 1. Introduction Dans le

Plus en détail

Cours d électricité. Circuits électriques en courant constant. Mathieu Bardoux. 1 re année

Cours d électricité. Circuits électriques en courant constant. Mathieu Bardoux. 1 re année Cours d électricité Circuits électriques en courant constant Mathieu Bardoux mathieu.bardoux@univ-littoral.fr IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie 1 re année Objectifs du chapitre

Plus en détail

Analyse des bruits de clavier d ordinateur

Analyse des bruits de clavier d ordinateur Analyse des bruits de clavier d ordinateur Introduction 1 Enregistrement des bruits de clavier 2 Analyse des bruits de clavier 3 Analyse du niveau de pression acoustique vs. temps 4 Sonie vs. temps 4 Acuité

Plus en détail

1 Mise en application

1 Mise en application Université Paris 7 - Denis Diderot 2013-2014 TD : Corrigé TD1 - partie 2 1 Mise en application Exercice 1 corrigé Exercice 2 corrigé - Vibration d une goutte La fréquence de vibration d une goutte d eau

Plus en détail

MESURE ET PRECISION. Il est clair que si le voltmètre mesure bien la tension U aux bornes de R, l ampèremètre, lui, mesure. R mes. mes. .

MESURE ET PRECISION. Il est clair que si le voltmètre mesure bien la tension U aux bornes de R, l ampèremètre, lui, mesure. R mes. mes. . MESURE ET PRECISIO La détermination de la valeur d une grandeur G à partir des mesures expérimentales de grandeurs a et b dont elle dépend n a vraiment de sens que si elle est accompagnée de la précision

Plus en détail

Information. BASES LITTERAIRES Etre capable de répondre à une question du type «la valeur trouvée respecte t-elle le cahier des charges?

Information. BASES LITTERAIRES Etre capable de répondre à une question du type «la valeur trouvée respecte t-elle le cahier des charges? Compétences générales Avoir des piles neuves, ou récentes dans sa machine à calculer. Etre capable de retrouver instantanément une info dans sa machine. Prendre une bouteille d eau. Prendre CNI + convocation.

Plus en détail

Problèmes sur le chapitre 5

Problèmes sur le chapitre 5 Problèmes sur le chapitre 5 (Version du 13 janvier 2015 (10h38)) 501 Le calcul des réactions d appui dans les problèmes schématisés ci-dessous est-il possible par les équations de la statique Si oui, écrire

Plus en détail

1 Définition. 2 Systèmes matériels et solides. 3 Les actions mécaniques. Le système matériel : Il peut être un ensemble.un sous-ensemble..

1 Définition. 2 Systèmes matériels et solides. 3 Les actions mécaniques. Le système matériel : Il peut être un ensemble.un sous-ensemble.. 1 Définition GÉNÉRALITÉS Statique 1 2 Systèmes matériels et solides Le système matériel : Il peut être un ensemble.un sous-ensemble..une pièce mais aussi un liquide ou un gaz Le solide : Il est supposé

Plus en détail

Chapitre 2 : Systèmes radio mobiles et concepts cellulaires

Chapitre 2 : Systèmes radio mobiles et concepts cellulaires Chapitre 2 : Systèmes radio mobiles et concepts cellulaires Systèmes cellulaires Réseaux cellulaires analogiques de 1ère génération : AMPS (USA), NMT(Scandinavie), TACS (RU)... Réseaux numériques de 2ème

Plus en détail

EFFET DOPPLER EXOPLANETES ET SMARTPHONES.

EFFET DOPPLER EXOPLANETES ET SMARTPHONES. EFFET DOPPLER EXOPLANETES ET SMARTPHONES. I. APPLICATIONS UTILISEES POUR CETTE ACTIVITE : Sauf indication les applications sont gratuites. 1.Pour connaître les exoplanetes : Exoplanet (android et IOS)

Plus en détail

3. Artefacts permettant la mesure indirecte du débit

3. Artefacts permettant la mesure indirecte du débit P-14V1 MÉTHODE DE MESURE DU DÉBIT D UN EFFLUENT INDUSTRIEL EN CANALISATIONS OUVERTES OU NON EN CHARGE 1. Domaine d application Cette méthode réglemente la mesure du débit d un effluent industriel en canalisations

Plus en détail

Les objets très lointains

Les objets très lointains Les objets très lointains Lorsque les étoiles sont proches il est possible de mesurer la distance qui nous en sépare par une méthode dite abusivement directe, la trigonométrie, qui permet de déduire les

Plus en détail

Les mesures à l'inclinomètre

Les mesures à l'inclinomètre NOTES TECHNIQUES Les mesures à l'inclinomètre Gérard BIGOT Secrétaire de la commission de Normalisation sols : reconnaissance et essais (CNSRE) Laboratoire régional des Ponts et Chaussées de l'est parisien

Plus en détail

Précision d un résultat et calculs d incertitudes

Précision d un résultat et calculs d incertitudes Précision d un résultat et calculs d incertitudes PSI* 2012-2013 Lycée Chaptal 3 Table des matières Table des matières 1. Présentation d un résultat numérique................................ 4 1.1 Notations.........................................................

Plus en détail

Projet de traitement d'image - SI 381 reconstitution 3D d'intérieur à partir de photographies

Projet de traitement d'image - SI 381 reconstitution 3D d'intérieur à partir de photographies Projet de traitement d'image - SI 381 reconstitution 3D d'intérieur à partir de photographies Régis Boulet Charlie Demené Alexis Guyot Balthazar Neveu Guillaume Tartavel Sommaire Sommaire... 1 Structure

Plus en détail

Infolettre #18 : Les graphiques avec Excel 2010

Infolettre #18 : Les graphiques avec Excel 2010 Infolettre #18 : Les graphiques avec Excel 2010 Table des matières Introduction... 1 Hourra! Le retour du double-clic... 1 Modifier le graphique... 4 Onglet Création... 4 L onglet Disposition... 7 Onglet

Plus en détail

DIPLÔME INTERUNIVERSITAIRE D ECHOGRAPHIE. Examen du Tronc Commun sous forme de QCM. Janvier 2012 14 h à 16 h

DIPLÔME INTERUNIVERSITAIRE D ECHOGRAPHIE. Examen du Tronc Commun sous forme de QCM. Janvier 2012 14 h à 16 h ANNEE UNIVERSITAIRE 2011-2012 DIPLÔME INTERUNIVERSITAIRE D ECHOGRAPHIE Examen du Tronc Commun sous forme de QCM Janvier 2012 14 h à 16 h Les modalités de contrôle se dérouleront cette année sous forme

Plus en détail

4. Résultats et discussion

4. Résultats et discussion 17 4. Résultats et discussion La signification statistique des gains et des pertes bruts annualisés pondérés de superficie forestière et du changement net de superficie forestière a été testée pour les

Plus en détail

SYSTEMES LINEAIRES DU PREMIER ORDRE

SYSTEMES LINEAIRES DU PREMIER ORDRE SYSTEMES LINEIRES DU PREMIER ORDRE 1. DEFINITION e(t) SYSTEME s(t) Un système est dit linéaire invariant du premier ordre si la réponse s(t) est liée à l excitation e(t) par une équation différentielle

Plus en détail

Essais de charge sur plaque

Essais de charge sur plaque Page No.: 1 L essai de charge sur plaque est exécuté entre autres dans des galeries d exploration ou dans des puits, mais il peut aussi être exécuté à la surface en appliquant un poids mort ou en chargeant

Plus en détail

Cours d Acoustique. Niveaux Sonores Puissance, Pression, Intensité

Cours d Acoustique. Niveaux Sonores Puissance, Pression, Intensité 1 Cours d Acoustique Techniciens Supérieurs Son Ière année Aurélie Boudier, Emmanuelle Guibert 2006-2007 Niveaux Sonores Puissance, Pression, Intensité 1 La puissance acoustique Définition La puissance

Plus en détail

ANNEXE J POTEAUX TESTÉS SELON UN CHARGEMENT STATIQUE ET TESTÉS SELON UN CHARGEMENT CYCLIQUE ET STATIQUE

ANNEXE J POTEAUX TESTÉS SELON UN CHARGEMENT STATIQUE ET TESTÉS SELON UN CHARGEMENT CYCLIQUE ET STATIQUE 562 ANNEXE J POTEAUX TESTÉS SELON UN CHARGEMENT STATIQUE ET TESTÉS SELON UN CHARGEMENT CYCLIQUE ET STATIQUE 563 TABLE DES MATIÈRES ANNEXE J... 562 POTEAUX TESTÉS SELON UN CHARGEMENT STATIQUE ET TESTÉS

Plus en détail

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée.

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée. ANALYSE 5 points Exercice 1 : Léonie souhaite acheter un lecteur MP3. Le prix affiché (49 ) dépasse largement la somme dont elle dispose. Elle décide donc d économiser régulièrement. Elle a relevé qu elle

Plus en détail

SUJET ZÉRO Epreuve d'informatique et modélisation de systèmes physiques

SUJET ZÉRO Epreuve d'informatique et modélisation de systèmes physiques SUJET ZÉRO Epreuve d'informatique et modélisation de systèmes physiques Durée 4 h Si, au cours de l épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d énoncé, d une part il le signale au chef

Plus en détail

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires 1/43 Courbes Paramétrées Courbes polaires Longueur d un arc, Courbure F411 - Courbes Paramétrées, Polaires Michel Fournié michel.fournie@iut-tlse3.fr http://www.math.univ-toulouse.fr/ fournie/ Année 2012/2013

Plus en détail

J AUVRAY Systèmes Electroniques TRANSMISSION DES SIGNAUX NUMERIQUES : SIGNAUX EN BANDE DE BASE

J AUVRAY Systèmes Electroniques TRANSMISSION DES SIGNAUX NUMERIQUES : SIGNAUX EN BANDE DE BASE RANSMISSION DES SIGNAUX NUMERIQUES : SIGNAUX EN BANDE DE BASE Un message numérique est une suite de nombres que l on considérera dans un premier temps comme indépendants.ils sont codés le plus souvent

Plus en détail

LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION

LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION ) Caractéristiques techniques des supports. L infrastructure d un réseau, la qualité de service offerte,

Plus en détail

TD 9 Problème à deux corps

TD 9 Problème à deux corps PH1ME2-C Université Paris 7 - Denis Diderot 2012-2013 TD 9 Problème à deux corps 1. Systèmes de deux particules : centre de masse et particule relative. Application à l étude des étoiles doubles Une étoile

Plus en détail

Chapitre 5 Mesures géophysiques

Chapitre 5 Mesures géophysiques Chapitre 5 Mesures géophysiques Plan 5.1 Introduction 5.2 Sismique réfraction 5.3 Prospection électrique 5.4 Radar géologique 5.1 Introduction Pour tous les projets de construction connaissance préalable

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Voyez la réponse à cette question dans ce chapitre. www.hometownroofingcontractors.com/blog/9-reasons-diy-rednecks-should-never-fix-their-own-roof

Voyez la réponse à cette question dans ce chapitre. www.hometownroofingcontractors.com/blog/9-reasons-diy-rednecks-should-never-fix-their-own-roof Une échelle est appuyée sur un mur. S il n y a que la friction statique avec le sol, quel est l angle minimum possible entre le sol et l échelle pour que l échelle ne glisse pas et tombe au sol? www.hometownroofingcontractors.com/blog/9-reasons-diy-rednecks-should-never-fix-their-own-roof

Plus en détail

Introduction. I Étude rapide du réseau - Apprentissage. II Application à la reconnaissance des notes.

Introduction. I Étude rapide du réseau - Apprentissage. II Application à la reconnaissance des notes. Introduction L'objectif de mon TIPE est la reconnaissance de sons ou de notes de musique à l'aide d'un réseau de neurones. Ce réseau doit être capable d'apprendre à distinguer les exemples présentés puis

Plus en détail

Une fréquence peut-elle être instantanée?

Une fréquence peut-elle être instantanée? Fréquence? Variable? Instantané vs. local? Conclure? Une fréquence peut-elle être instantanée? Patrick Flandrin CNRS & École Normale Supérieure de Lyon, France Produire le temps, IRCAM, Paris, juin 2012

Plus en détail

CLUB DE MARCHE Ballade et Randonnée

CLUB DE MARCHE Ballade et Randonnée CLUB DE MARCHE Ballade et Randonnée SOMMAIRE 1 LA CARTE 1.1 Les types de carte 1.2 Les différentes échelles 1.3 - Les informations figurants sur les cartes au 1/25000 ème 1.3.1 - Le cadre 1.3.2 Les couleurs

Plus en détail

LES LOIS PHYSIQUES APPLIQUÉES AUX DEUX-ROUES : 1. LA FORCE DE GUIDAGE

LES LOIS PHYSIQUES APPLIQUÉES AUX DEUX-ROUES : 1. LA FORCE DE GUIDAGE LES LOIS PHYSIQUES APPLIQUÉES AUX DEUX-ROUES : 1. LA FORCE DE GUIDAGE 2. L EFFET GYROSCOPIQUE Les lois physiques qui régissent le mouvement des véhicules terrestres sont des lois universelles qui s appliquent

Plus en détail

G.P. DNS02 Septembre 2012. Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction

G.P. DNS02 Septembre 2012. Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction DNS Sujet Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3 Réfraction I. Préliminaires 1. Rappeler la valeur et l'unité de la perméabilité magnétique du vide µ 0. Donner

Plus en détail

Table des matières. I Mise à niveau 11. Préface

Table des matières. I Mise à niveau 11. Préface Table des matières Préface v I Mise à niveau 11 1 Bases du calcul commercial 13 1.1 Alphabet grec...................................... 13 1.2 Symboles mathématiques............................... 14 1.3

Plus en détail

TD1 Signaux, énergie et puissance, signaux aléatoires

TD1 Signaux, énergie et puissance, signaux aléatoires TD1 Signaux, énergie et puissance, signaux aléatoires I ) Ecrire l'expression analytique des signaux représentés sur les figures suivantes à l'aide de signaux particuliers. Dans le cas du signal y(t) trouver

Plus en détail

Items étudiés dans le CHAPITRE N5. 7 et 9 p 129 D14 Déterminer par le calcul l'antécédent d'un nombre par une fonction linéaire

Items étudiés dans le CHAPITRE N5. 7 et 9 p 129 D14 Déterminer par le calcul l'antécédent d'un nombre par une fonction linéaire CHAPITRE N5 FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION FONCTIONS LINEAIRES NOTION DE FONCTION Code item D0 D2 N30[S] Items étudiés dans le CHAPITRE N5 Déterminer l'image

Plus en détail

Repérage de l artillerie par le son.

Repérage de l artillerie par le son. Repérage de l artillerie par le son. Le repérage par le son permet de situer avec précision une batterie ennemie, qu elle soit ou non bien dissimulée. Le son se propage avec une vitesse sensiblement constante,

Plus en détail

Le réseau sans fil "Wi - Fi" (Wireless Fidelity)

Le réseau sans fil Wi - Fi (Wireless Fidelity) Professionnel Page 282 à 291 Accessoires Page 294 TPE / Soho Page 292 à 293 Le réseau sans fil "Wi - Fi" (Wireless Fidelity) Le a été défini par le Groupe de travail WECA (Wireless Ethernet Compatibility

Plus en détail

TP 7 : oscillateur de torsion

TP 7 : oscillateur de torsion TP 7 : oscillateur de torsion Objectif : étude des oscillations libres et forcées d un pendule de torsion 1 Principe général 1.1 Définition Un pendule de torsion est constitué par un fil large (métallique)

Plus en détail

Théorie et Codage de l Information (IF01) exercices 2013-2014. Paul Honeine Université de technologie de Troyes France

Théorie et Codage de l Information (IF01) exercices 2013-2014. Paul Honeine Université de technologie de Troyes France Théorie et Codage de l Information (IF01) exercices 2013-2014 Paul Honeine Université de technologie de Troyes France TD-1 Rappels de calculs de probabilités Exercice 1. On dispose d un jeu de 52 cartes

Plus en détail

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre :

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre : Terminale STSS 2 012 2 013 Pourcentages Synthèse 1) Définition : Calculer t % d'un nombre, c'est multiplier ce nombre par t 100. 2) Exemples de calcul : a) Calcul d un pourcentage : Un article coûtant

Plus en détail

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013 Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013 A. P. M. E. P. EXERCICE 1 Commun à tous les candidats 5 points Une entreprise informatique produit et vend des clés USB. La vente de ces clés est réalisée

Plus en détail

SECTION GÉOTECHNIQUE DÉPARTEMENT DE GÉNIE CIVIL UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

SECTION GÉOTECHNIQUE DÉPARTEMENT DE GÉNIE CIVIL UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE ANALYSE DYNAMIQUE DES PENTES ARGILEUSES ET DES REMBLAIS CONSTRUITS SUR DES DÉPÔTS D ARGILE SECTION GÉOTECHNIQUE DÉPARTEMENT DE GÉNIE CIVIL UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE ANALYSE DYNAMIQUE DES PENTES ARGILEUSES

Plus en détail

Fiche Technique d Évaluation sismique : Construction basse en Maçonnerie Non-armée, Chaînée, ou de Remplissage en Haïti

Fiche Technique d Évaluation sismique : Construction basse en Maçonnerie Non-armée, Chaînée, ou de Remplissage en Haïti .0 RISQUES GEOLOGIQUES DU SITE NOTES. LIQUÉFACTION : On ne doit pas trouver de sols granulaires liquéfiables, lâches, saturés, ou qui pourraient compromettre la performance sismique du bâtiment, dans des

Plus en détail

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures DS SCIENCES PHYSIQUES MATHSPÉ calculatrice: autorisée durée: 4 heures Sujet Approche d'un projecteur de diapositives...2 I.Questions préliminaires...2 A.Lentille divergente...2 B.Lentille convergente et

Plus en détail

Recherche De Coalescences Binaires Étalonnage Du Détecteur

Recherche De Coalescences Binaires Étalonnage Du Détecteur Recherche De Coalescences Binaires Étalonnage Du Détecteur Fabrice Beauville Journées Jeunes Chercheurs 18/12/2003 Les Coalescences Binaires & VIRGO Système binaire d objets compacts (étoiles à neutrons,

Plus en détail

Baccalauréat ES Polynésie (spécialité) 10 septembre 2014 Corrigé

Baccalauréat ES Polynésie (spécialité) 10 septembre 2014 Corrigé Baccalauréat ES Polynésie (spécialité) 10 septembre 2014 Corrigé A. P. M. E. P. Exercice 1 5 points 1. Réponse d. : 1 e Le coefficient directeur de la tangente est négatif et n est manifestement pas 2e

Plus en détail

Optimisation, traitement d image et éclipse de Soleil

Optimisation, traitement d image et éclipse de Soleil Kléber, PCSI1&3 014-015 I. Introduction 1/8 Optimisation, traitement d image et éclipse de Soleil Partie I Introduction Le 0 mars 015 a eu lieu en France une éclipse partielle de Soleil qu il était particulièrement

Plus en détail

Numérisation du signal

Numérisation du signal Chapitre 12 Sciences Physiques - BTS Numérisation du signal 1 Analogique - Numérique. 1.1 Définitions. Signal analogique : un signal analogique s a (t)est un signal continu dont la valeur varie en fonction

Plus en détail

Capacité Métal-Isolant-Semiconducteur (MIS)

Capacité Métal-Isolant-Semiconducteur (MIS) apacité Métal-solant-Semiconducteur (MS) 1-onstitution Une structure Métal-solant-Semiconducteur (MS) est constituée d'un empilement de trois couches : un substrat semiconducteur sur lequel on a déposé

Plus en détail