LETTRE MENSUELLE. Comité de gestion. 14 mars 2017

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Transcription:

LETTRE MENSUELLE Comité de gestion 14 mars 2017 CATHERINE VIAL

SOMMAIRE ECONOMIE 3-13 INDICES INTERNATIONAUX ET INDICES SECTORIELS DJ STOXX 600 14-16 ANALYSE GRAPHIQUE 17 SYNTHESE 18 STATISTIQUES SBF120 19-23 Avertissement : Entreprise d investissement agréé par le CECEI (Comité des Etablissements de Crédit et des Entreprises d Investissement de la Banque de France) et par l AMF (Autorité des Marchés Financiers), la FINANCIERE D UZES est également membre d Euronext. La FINANCIERE D UZES relève des autorités compétentes que sont l AMF et l ACPR. Les informations contenues dans ce document ont été puisées aux meilleures sources mais ne sauraient entraîner notre responsabilité. Par ailleurs, La FINANCIERE D UZES est organisée de manière à assurer l indépendance de l analyste ainsi que la gestion et la prévention des éventuels conflits d intérêt.

ECONOMIE L industrie redémarre Aux USA, la croissance du PIB pour le T4 2016 a été confirmée à +1.9% t/t en rythme annualisé après une hausse de +3.2% au T3. La principale source de croissance reste la consommation des ménages, révisée à +3%, à laquelle se combine le fort rebond des dépenses d investissement résidentiel (+9.2%). Sur le début d année, les dépenses des ménages ont ralenti, en hausse de +0.2% en valeur mais en baisse de -0.3% en termes réels. De même l encours de crédit à la consommation s est nettement tassé en janvier. Pour autant, les fondamentaux de la consommation restent positifs : la confiance des ménages est toujours très élevée avec un indice du conférence Board à un nouveau plus haut de 114.8 en février. La croissance de l emploi reste forte avec 235 000 créations de postes en février, et un taux de chômage à 4.7%. Les dépenses de construction ont reculé de 1% en janvier mais avec une tendance sous-jacente toujours solide, en hausse de +3.1% sur un an et de +7.3% pour les dépenses du secteur privé. Au plan industriel, les indicateurs se raffermissent. L indice ISM Manufacturier accélère pour s établir à 57.7 (+1.7 point) en février, un plus haut de 2 ans, avec une forte progression de ses principales composantes : nouvelles commandes, carnet de Indice de Confiance du Conference Board 125 115 105 95 commandes et production passée. Le PMI Markit manufacturier est en léger retrait à 54.2 en janvier mais reste clairement positif avec une solide croissance de la production et des carnets de commandes. Pour sa part, le PMI Markit des services est ressorti en baisse à 53.8 en février après 55.6 pour l enquête de janvier, le PMI Markit composite à 54.1 en février après 55.4 en janvier tout en se maintenant sur de bons niveaux. Début février, le président Trump avait annoncé à brève échéance une réforme fiscale «phénoménale». Il faudra attendre un peu plus longtemps mais un projet est bien en préparation avec le but d être voté par le Congrès avant la pause d été, pour une mise en application prévue en 2018. Le scénario de croissance pour 2017 et 2018 est encore incertain, largement dépendant des compromis que seront en mesure de trouver l administration Trump avec son Congrès. Ce faisant, le secrétaire d Etat au Trésor annonce l objectif d une croissance de l économie américaine de l ordre de +3% pour fin 2018, soutenue par les «grands changements apportés sur le plan fiscal et de la dérèglementation», après une année 2017 généralement attendue entre +2.3% et +2.5%. Consommation des ménages 5,5 5,0 4,5 4,0 85 75 Indice de confiance du conférence Board 3,5 3,0 2,5 Consommation des ménages Source : conférence Board Source : US Bureau of Economic Analysis FINANCIERE D UZES 3

Taux de chômage 7,0 Salaire horaire 23,0 6,5 6,0 5,5 Taux de chômage Linéaire (Taux de chômage) 22,5 22,0 21,5 21,0 Salaire horaire 5,0 20,5 4,5 20,0 Source : US Department of Labor Source : US Department of Labor ISM Investissement privé 3,5 60 58 3,0 2,5 Investissement privé 56 54 2,0 1,5 1,0 52 50 48 ISM Manufacturier ISM non Manufacturier 0,5 0,0-0,5 Source : ISM Source : US Bureau of Economic Analysis En zone euro, le redressement de l indice de confiance économique calculé par la Commission européenne a poursuivi son redressement en février, à un plus haut depuis mars 2011 et très audessus de sa moyenne de long terme. Le PMI composite de la zone euro, à 56 en février après 54.4 en janvier confirme cette tendance avec des composantes «services» et «intentions d embauche» bien orientées et de nature à soutenir une amélioration sur le marché de l emploi. Les voyants repassent au vert malgré des divergences toujours importantes au sein de la zone. La demande intérieure se raffermit, les prix industriels se redressent. Il n est plus question de déflation mais de reflation. A court terme, le risque et la prudence des banquiers centraux tient plus à la volatilité des conditions politiques. Les échéances électorales débuteront le 15 mars aux Pays-Bas avec un parti populiste en tête des sondages mais très loin du seuil de la majorité au parlement. Suivra le 23 avril le 1 er tour de l élection présidentielle en France qui a poussé le marché à mettre une prime d incertitude sur les rendements de la dette française. Le 24 septembre aura lieu l élection législative allemande avec un SPD de Martin Schultz à jeu égal avec la CDU d Angela Merkel. D ici fin mars le Royaume Uni devrait obtenir l aval du Parlement pour entamer les négociations de sortie de l UE. Dans l ensemble néanmoins, l expansion devient une réalité dans tous les pays de l UE depuis 2016, y compris en Grèce où les tensions sur la renégociation de la dette semblent en voie d apaisement. Et elle devrait se prolonger au cours des 2 années 2017 et 2018, soutenue par une consommation des ménages et des investissements en progression, par un rattrapage de la construction, par une reprise de l activité économique mondiale et le stimulus budgétaire US. C est la perspective dressée par la Commission Européenne dans ses prévisions économiques du mois de mars qui révise la croissance attendue à +1.7% pour 2017 (vs +1.6%) et +1.6% pour 2018, en ligne avec les dernières estimations du FMI. La BCE est un peu plus optimiste en confirmant une croissance plus solide et en relevant ses FINANCIERE D UZES 4

estimations à +1.8% pour 2017 (vs +1.7%) et +1.7% pour 2018 (vs +1.6% en décembre). Confiance des Ménages Taux de chômage -1,0-3,0-5,0-7,0-9,0-11,0 Indice de confiance Zone Euro 12,0 11,5 11,0 10,5 10,0 9,5 Taux de chômage Zone euro -13,0 9,0 Source : Eurostat Source : Eurostat Crédit aux entreprises Taux d investissement des entreprises 1,0 320,0 0,5 0,0 315,0 310,0 305,0-0,5-1,0-1,5-2,0 Crédit aux entreprises 300,0 295,0 290,0 285,0 280,0 Taux d'investissement des entreprises Source : BCE Source : Oxford Economics PMI Manufacturier / PMI des Services zone euro 56 55 54 53 52 51 50 PMI Manufacturier zone euro PMI Services zone euro PMI Composite Zone euro PMI Composite zone euro- France, Italie, Espagne, Allemagne 60 59 58 57 56 55 54 53 52 51 50 49 48 47 PMI Composite France PMI Composite Italie PMI Composite Espagne PMI Composite Allemagne Source : Markit Economics Source : Markit Economics Au Japon, la tendance reste positive pour le PMI manufacturier, en hausse à 53.5 en février après 52.7 en janvier, avec une composante «production» (54.3) et une composante «nouvelles commandes à l exportation» (54.2) à un plus haut de 3 ans. Les signaux positifs se multiplient, tirant partis de la baisse du yen. Après le FMI puis le gouvernement japonais, l OCDE relève à son tour ses estimations de croissance à +1.2% pour 2017 (+0.2%) puis +0.8% pour 2018 (=). L inflation reste en revanche sur une tendance défavorable, à FINANCIERE D UZES 5

+0.4% en janvier avec une inflation sous-jacente toujours trop faible à +0.1% (vs un objectif à +2%), traduisant la très grande difficulté de l économie japonaise à inverser durablement la dynamique des prix. En Chine, l objectif de croissance fixé par Pékin s établit à +6.5% pour 2017 contre une fourchette de +6.5% à +7% l année dernière et une croissance publiée de +6.7%. Celui de 2020 reste un doublement du PIB et du revenu par habitant par rapport à son niveau de 2010, soit une croissance moyenne de +6.5% par an sur la période 2016-2020 avec la volonté 1- de corriger les déséquilibres, en termes d endettement en particulier (dette publique et privée >260% du PIB à fin 2016), 2- de mieux maîtriser le marché de l immobilier, 3- de réduire les surcapacités, en particulier dans les domaine du charbon et de l acier. A ce stade, l activité se maintient avec un indice PMI Manufacturier à 51.6 en février après 51.3 en janvier, toujours bien ancré au-delà des 50. Dans les services qui ont représenté 51.6% du PIB en 2016, le PMI Caixin est à 52.6 (vs 53.1 en janvier). Le PMI composite est à 52.6 (vs 52.2 en janvier) avec une forte accélération des nouvelles commandes. Au final, la dynamique économique reste soutenue mais les équilibres toujours précaires. A l échelle mondiale, l OCDE reconduit ses prévisions à +3.3% de croissance pour cette année puis +3.6% pour 2018 après +3% en 2016. Par pays, la croissance est attendue à +2.4% aux USA compte non tenue d éventuels ajustements de politique fiscale de l administration Trump. Les attentes se situent à +1.6% pour la zone euro avec l Allemagne à +1.8% et la France à +1.4%. La croissance du RU est révisée en forte hausse à +1.6%. La croissance du Japon devrait atteindre +1.2%, celle de la Chine l objectif du gouvernement chinois de +6.5%. PMI Caixin Chinois Caixin PMI Chinois 55 54 53 52 51 50 49 48 PMI Manufacturier Chine 47 PMI Services Chine 46 PMI Composite Chine 45 Production industrielle monde 130 125 120 115 110 105 100 95 90 85 World Industrial Production Source : Markit Economics Source : Netherlands Central Planning Bureau L activité industrielle redémarre, les prix industriels se redressent. Il n est plus question de déflation mais de reflation avec pour effet d impacter positivement le jugement des directeurs d achat et, au bout du compte, les projections d activité. Les zones d incertitude persistent, aux USA notamment où le plan Trump ne devrait pas intervenir avant 2018. Mais un renforcement de l économie mondiale se confirme pour 2017. Entreprises : vers un rebond des résultats Aux USA, contrairement à début 2016 qui avait été l occasion pour de nombreux dirigeants d entreprises d exprimer leurs inquiétudes au sujet des pays émergents, des effets devises, des pressions exercées sur les prix et les marges, et plus généralement sur le manque de visibilité de leur activité, les publications du T4 2017 se sont traduites par une accélération des BNA (+5.4%) et une accélération des CA (+4.1%). Par rapport à la situation d il y a un an, il est moins question de plans de restructuration. La situation se détend du côté du pétrole. Les résultats se redressent du côté des banques. Les inquiétudes sur la demande émergente sont moins palpables. FINANCIERE D UZES 6

Pour sa part, le premier discours du président Trump devant le Congrès est venu préciser les contours d un calendrier de réformes mais avec encore beaucoup d incertitudes jusqu à leur adoption future par le Congrès et dont l impact ne sera visible qu en 2018 : 1- transformation de la loi sur l Assurance Maladie dont la Chambre des représentants a commencé à détailler les premières propositions, 2- réforme de l impôt pour l été prochain avec mise en application prévue pour 2018, 3- dérégulation pour 2018, 4- investissements dans les infrastructures pour un montant de 1000Md$ étalé sur plusieurs années. Les attentes du consensus restent sous pression légèrement baissière sur un mois, révisées à +0.7% pour 2016 (vs +1.4% pour 2016), +10.4% pour 2017 (vs +10%) et +11.6% pour 2018 (vs +10.8%). La perspective d un relèvement des croissances bénéficiaires demeure mais avec encore trop d inconnues sur la réforme fiscale pour être intégrée. Momentum du S&P500 (Factset au 13/03/2017) Croissance des BNA du S&P 500 (13/03/2017) 160 155 150 145 140 135 130 125 120 115 Momentum S&P 500 2016 2017 2018 Croissance des BNA du S&P 500 2018 11,6% 2017 10,4% 2016 0,7% 2015-0,3% 2014 7,0% 2013 5,6% 2012 5,7% 2011 14,8% 2010 38,1% -15,0% -5,0% 5,0% 15,0% 25,0% 35,0% 45,0% S&P 500 En Europe, les publications 2016 ont dans l ensemble été conformes aux attentes avec des perspectives plutôt rassurantes. C est le cas du secteur des matières premières avec des groupes devant continuer à bénéficier d un environnement favorable (BP, Shell, Total, ENI..). C est le cas du secteur bancaire qui devient prudemment plus optimiste (Société Générale, Commerzbank) dans un contexte règlementaire exigeant. C est le cas des secteurs de la construction et des Biens d équipements qui anticipent un raffermissement de la demande en Europe hors RU (Manitou, Thermador, Saint Gobain, Legrand, Lafarge Holcim, Hochtief, CRH). C est le cas du secteur automobile qui se projette avec optimisme à l horizon 2030 (Plastic Omnium, Valéo, voir Edito Lettre Bourse et Patrimoine Février). Le RU (WPP, Manitou) et le Brésil (Casino) vont rester des points de difficulté en 2017. Pour leur part, les prix des matières premières ne viendront plus cette année soulager la pression sur les marges de l industrie (Manitou, Seb, Michelin, Valéo, Schneider). En revanche la croissance se raffermit en Europe (Seb, L Oréal, Adidas, Legrand, Vinci). Elle redémarre en Russie (Bonduelle, Manitou, Boiron, Pernod Ricard, Metro) et reste ferme en Chine (Seb, Adidas, Pernod Ricard, Swatch, L Oréal) alors même que l affaiblissement de l euro vs le dollar va redevenir un atout pour les entreprises européennes. Par rapport au mois dernier, le consensus s ajuste assez nettement à la hausse sous l effet des révisions positives des secteurs de la banque et des matières premières : le rebond des résultats ressort ainsi à +17.7% pour 2017 (vs +15.1% fin janvier) puis +9.2% pour 2018 (=) après une année 2016 de baisse des résultats (-6.5% vs une hausse de +5.2% attendue il y a un an). Hors Matières premières et Banques, les perspectives de rebond des résultats s écrasent néanmoins légèrement, à +5% pour 2017 (vs +5.4% au 31/01/2017) et +6.9% pour 2018 (vs 7%). Mais elles gagnent en crédibilité sans par ailleurs intégrer l effet potentiellement relutif d une baisse de la fiscalité aux USA (Biomérieux, Essilor, Bonduelle, Virbac, ). FINANCIERE D UZES 7

Croissance bénéficiaire et PER Stoxx600 par secteur d activité (consensus Factset au 28 février 2017) Mkt. Cap. Performance Weighted Per EPS Growth Net Div Contrib. Révision vs 17 16 18 17 18 17 Yield 16 18 17 30/01/17 STOXX Europe 600 100,00% 3,8% -1,2% 14,0 x 15,2 x 9,2% 17,7% 3,42% + STOXX Europe hors Banques 7,6% 11,4% + STOXX Europe hors MP et pétrole 8,5% 11,3% + STOXX Europe hors MP et Banques 6,9% 5,0% - STOXX Europe 600 / Automobiles & Pa 3,18% 4,3% -4,0% 8,0 x 8,5 x 6,7% 12,4% 3,12% 0,2% 0,4% + STOXX Europe 600 / Banks - SS 12,62% 3,7% -6,8% 10,7 x 12,0 x 12,5% 49,8% 4,42% 1,6% 6,3% + STOXX Europe 600 / Basic Resources - 3,03% 9,7% 61,6% 13,3 x 12,1 x -9,3% 72,0% 2,36% -0,3% 2,2% + STOXX Europe 600 / Chemicals - SS 5,12% 3,3% 4,6% 15,7 x 17,1 x 9,1% 8,9% 2,71% 0,5% 0,5% - STOXX Europe 600 / Construction & M 3,00% 6,2% 9,2% 16,0 x 18,1 x 13,5% 12,4% 2,66% 0,4% 0,4% = STOXX Europe 600 / Financial Services 1,74% 5,4% -7,4% 15,8 x 14,2 x -10,1% -4,6% 3,51% -0,2% -0,1% - STOXX Europe 600 / Food & Beverage 6,45% 3,2% -5,0% 18,9 x 20,7 x 9,1% 11,6% 2,78% 0,6% 0,8% = STOXX Europe 600 / Health Care - SS 12,42% 6,7% -10,4% 15,4 x 17,0 x 10,2% 5,2% 2,93% 1,3% 0,6% + STOXX Europe 600 / Industrial Goods & 11,48% 4,9% 8,5% 15,7 x 17,4 x 11,0% 11,1% 2,57% 1,3% 1,3% = STOXX Europe 600 / Insurance - SS 6,11% 1,7% -5,6% 10,7 x 11,2 x 4,8% 0,0% 4,76% 0,3% 0,0% = STOXX Europe 600 / Media - SS 2,46% -1,2% -7,6% 15,0 x 16,5 x 9,8% 9,9% 3,11% 0,2% 0,2% - STOXX Europe 600 / Oil & Gas - SS 6,02% -3,6% 23,2% 12,6 x 14,6 x 15,6% 70,6% 5,78% 0,9% 4,2% + STOXX Europe 600 / Personal & House 8,66% 7,9% 2,0% 17,6 x 19,1 x 8,4% 12,6% 2,71% 0,7% 1,1% + STOXX Europe 600 / Retail - SS 2,76% -2,2% -6,7% 15,6 x 17,5 x 11,8% 10,8% 2,63% 0,3% 0,3% = STOXX Europe 600 / Technology - SS 3,88% 9,2% 3,4% 18,1 x 21,1 x 16,8% 11,1% 1,58% 0,7% 0,4% + STOXX Europe 600 / Telecommunicatio 3,88% 0,6% -15,8% 15,0 x 17,0 x 13,1% 13,4% 5,05% 0,5% 0,5% + STOXX Europe 600 / Travel & Leisure - 1,64% 1,7% -11,1% 13,7 x 15,0 x 9,6% 9,0% 2,47% 0,2% 0,1% - STOXX Europe 600 / Utilities - SS 3,78% 1,8% -8,9% 13,3 x 14,1 x 6,0% 2,5% 5,01% 0,2% 0,1% - En termes de valorisation, le S&P500 est valorisé 18.1x les résultats attendus pour 2017 et 16.2x les résultats 2018, soit une prime de 17% par rapport à sa moyenne historique, intégrant très nettement l idée d une relance par la fiscalité de l administration Trump. Les multiples sont un peu moins tendues en Europe, à respectivement 15.5x et 14.1x les profits 2017 et 2018 sur le Stoxx 600, affectés d une prime de risque «politique» mais néanmoins protégés par un taux de rendement du dividende toujours confortable (3.4%/Stoxx600, 3.5%/CAC40) et la perspective d une accélération des croissances bénéficiaires.. Valorisations comparées (Factset au 13/03/2017) Données 2017 2018 PE S&P 500 18,15 16,24 PE STOXX Europe 600 15,50 14,13 PE France CAC 40 14,68 13,31 PE Japan Nikkei 225 17,22 15,85 Données PE 12 mois PE hist.moyen Prime/décote PE S&P 500 17,79 15,21 17,0% PE STOXX Europe 600 15,24 13,22 15,3% PE France CAC 40 14,42 12,98 11,1% Rendement implicite et prime de risque (Factset au 13/03/2017) Données Rdt implicite 17e PR* calculée PR historique PE S&P 500 5,6% 3,71 4,23 PE STOXX Europe 600 6,6% 5,74 4,76 PE France CAC 40 6,9% 4,61 3,01 PE Japan Nikkei 225 5,8% - - 5,74 PR* protégée par des taux bas Données Tx 10 ans implicite ** Benchmark 13/03/17 US taux 10 ans 1,9% 2,60% Allemagne taux 10 an 0,8% 0,48% France tau x 10 ans 2,3% 1,10% *PR calculée au 01/03/2017 (Factset) PR Historique : moyenne de LT 2001/06 (Factset) **Tx 10 ans implicite : calculé comme la différence entre le taux de rendement implicite (1/PER) et la PR calculée FINANCIERE D UZES 8

janv.-05 juil.-05 janv.-06 juil.-06 janv.-07 juil.-07 janv.-08 juil.-08 janv.-09 juil.-09 janv.-10 juil.-10 janv.-11 juil.-11 janv.-12 juil.-12 janv.-13 juil.-13 janv.-14 juil.-14 janv.-15 juil.-15 janv.-16 juil.-16 janv.-05 juil.-05 janv.-06 juil.-06 janv.-07 juil.-07 janv.-08 juil.-08 janv.-09 juil.-09 janv.-10 juil.-10 janv.-11 juil.-11 janv.-12 juil.-12 janv.-13 juil.-13 janv.-14 juil.-14 janv.-15 juil.-15 Rdt forward 12 mois Stoxx Europe 600 (Factset au 31/12/2017) Rdt forward 12 mois CAC40 (Factset au 31/12/2017) Stoxx600 CAC 40 6,00 6,00 5,50 5,50 5,00 5,00 4,50 4,50 4,00 4,00 3,50 3,50 3,00 2,50 2,00 1,50 Stoxx600 3,00 2,50 2,00 1,50 CAC 40 Prime de risque et Stoxx Europe 600 (Factset au 06/03/2017) Risk Prem. And Price for STOXX Europe 600 (EUR) as of 03/06/17 10,00 450,0 8,00 400,0 6,00 350,0 4,00 300,0 2,00 250,0 0,00 200,0-2,00 150,0-4,00 92 93 94 94 95 96 96 97 98 98 99 00 00 01 02 02 03 04 04 05 06 06 07 08 08 09 10 10 11 12 12 13 14 14 15 16 16 17 Risk Premium Price 100,0 Prime de risque et S&P500 (Factset au 06/03/2017) Risk Prem. And Price for S&P 500 (USD) as of 03/06/17 10,00 2 800 8,00 2 400 6,00 2 000 4,00 1 600 2,00 1 200 0,00 800-2,00 94959696979798999900000101020303040405060607070808091010111112131314141515161717 Risk Premium Price 400 FINANCIERE D UZES 9

Pétrole : hausse de la production US En hausse de plus de 100% depuis son point bas de février 2016, les cours du pétrole évoluent en ordre dispersés depuis le début de l année, à désormais 51$ le baril de Brent et 48.3$ le WTI. D un côté les baisses de production de l OPEP et de la Russie, respectées à plus de 90% en janvier, se déroulent normalement. De l autre, les stocks augmentent aux USA et vont continuer de monter, parallèlement à une hausse du nombre de puits en exploitation (au plus haut depuis septembre 2015) et à une accélération à venir de la production du pétrole de schiste. Comme attendu, les stocks de pétrole dans les pays développés ont commencé à reculer au T4 2016 et devraient continuer à baisser en 2017. Pour sa part, l AIE confirme une fourchette de prix de 50$ à 60$ d ici à 2020, mais plafonnée par le coût de l offre marginale en pétrole de schiste américain, aujourd hui situé entre 35$ à 50$/baril selon les projets. Le marché des matières premières se redresse également avec un rebond qui s est accéléré depuis l élection de D.Trump aux USA. La hausse est importante pour le cuivre, pour le zinc et pour le minerai de fer, composant essentiel de l acier. Elle est plus erratique pour l aluminium dont la demande est particulièrement dépendante de la Chine. Mais comme pour l énergie, la tendance redevient positive sur les matières premières industrielles. Matières premières et prix du cuivre (Factset au 07/03/2017) 240 220 200 180 10000 9000 8000 160 7000 140 120 100 80 60 40 HWWI Commodity Price Index, Total (All 6000 5000 4000 3000 2000 Cuivre Pétrole (Factset au 07/03/2017) 120 100 80 60 40 20 0 150 130 110 90 70 50 30 WTI WTI cours moyen sur la période Brent Brent cours moyen sur la période FINANCIERE D UZES 10

Hausse des indices d inflation Aux USA, l indice des prix à la consommation a surpris à la hausse en janvier, à +2.5% en variation annuelle contre +2.1% le mois précédent, un point haut de 5 ans. De même l inflation sous-jacente a fortement accéléré, en hausse de +2.3% sur un an en janvier après +2.2% en décembre, tout comme l indice des prix à la production, en hausse de +1.7% sur un an (vs +1.6%). En zone euro, l inflation accélère également, à +2% en rythme annuel en février après +1.8% en janvier mais avec une composante énergétique forte. L inflation sous-jacente ressort en revanche en léger retrait à +0.87% vs +0.91%. Inflation CPI USA /Europe - 2008-2017 Indépendamment de la remontée des prix du pétrole et des matières premières, les anticipations d inflation remontent aux USA et avec elle la perspective d une remontée de ses taux par la Fed. La marge est encore importante en Europe avec une inflation sous-jacente toujours très inférieure à l objectif de la BCE. Pour autant, la Banque Centrale Européenne confirme un mouvement de reflation de l économie européenne avec des prévisions d inflation révisées à +1.7% pour 2017 (vs +1.3%) et +1.6% pour 2018 et +1.1% puis +1.5% pour l inflation cœur. Inflation sous- jacente US/Europe - 2008-2017 6,0 5,5 5,0 4,5 4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0-0,5-1,0-1,5-2,0 US CPI Inflation EUZ CPI Inflation 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 USA Zone Euro Source : US Department of labor/eurostat Source : US Department of labor/eurostat Vers une hausse des taux de la Fed Les banques centrales Lors de sa réunion de jeudi dernier, la BCE a maintenu ses positions en termes de taux et d achats d actifs, comme attendu par le marché. Cependant, si l on approfondit le discours de Mario Draghi, la probabilité que la BCE baisse à nouveau ses taux pour soutenir l économie s éloigne car l inflation atteint l objectif de 2%. Il semblerait que la prochaine étape soit une nouvelle réduction des montants d achats d actifs avant toute augmentation des taux directeurs, mais pas avant 2018 en raison d une inflation sous-jacente toujours très faible et en l absence de tension sur les salaires. Côté Américain, la Fed se réunit mercredi 15 mars. Etant donné l amélioration de l activité économique, la situation de quasi plein emploi et la perspective d une politique budgétaire plus expansionniste, la banque centrale devrait suivre la cadence en ajustant ses taux d intérêt. C est pourquoi le marché attend une nouvelle hausse dès le mois de mars de 0.25% ce qui les porterait à 0.75%/1%. Nous pensons que la Fed montera ses taux 3 ou 4 fois en 2017. Au RU, la banque d Angleterre poursuit sa politique de taux bas et d achats d actifs pour soutenir une économie Britannique qui pourrait souffrir de la mise en place du Brexit. Le marché Marché monétaire Les taux courts sont quasiment stables depuis un mois en Europe car une baisse supplémentaire des taux de la BCE n est plus d actualité. L Euribor 3 mois est aux environs de -0.329%, pratiquement FINANCIERE D UZES 11

stable depuis 1 mois. Il est de plus en plus difficile de trouver du rendement positif pour les emprunts courts, d où la performance négative de la majorité des sicav monétaires euro court terme ; seul un petit nombre de sicav ont une performance positive depuis le début de l année. Marché obligataire Les taux longs sont orientés à la hausse depuis quelques mois aux Etats-Unis comme conséquence des anticipations d un retour de l inflation et dans le sillage des hausses de taux courts mises en place par la Fed. Les taux souverains à 10 ans ont continué de monter en ce début d année pour passer de 2.4% à 2.6%. L amélioration de la conjoncture économique devrait les pousser à la hausse tout au long de l année 2017. En Europe, le marché ne peut pas rester insensible à la hausse US même si la situation économique n est pas la même. Les taux longs ont donc aussi monté depuis le début de l année, mais de façon plus ou moins marquée selon les pays. Le Bund Allemand 10 ans est monté de 0.2% fin décembre à 0.48% aujourd hui, l OAT de 0.68% à 1.11%. Le rendement entre les 2 pays qui s était beaucoup écarté en février suite au risque politique, a un peu corrigé ; mais la France souffre toujours de l incertitude liée aux élections. Les obligations d entreprises à taux fixe ont vu leur cours baisser un peu avec la hausse des taux longs, mais dans une moindre mesure car elles bénéficient toujours d une forte demande due aux liquidités importantes sur les marches de taux. Les obligations du secteur bancaire, à taux variable ou révisables ont bien monté depuis le début d année car elles ont profité du rebond des financières et de la hausse des taux longs. Nous restons attentifs à toute baisse des obligations dans les mois à venir pour utiliser nos liquidités dans de meilleures conditions. Changes : vers un raffermissement du dollar Depuis début janvier le dollar hésite sur la conduite à tenir, entre une Amérique forte militant pour un dollar fort et une politique protectionnistes et de relocalisation que faciliterait un dollar faible. Sur l année, la baisse du dollar est encore de -2% par rapport au Yen à 114.6$/Yen. Elle est de -1.5% par rapport à l euro à 1.06 /$ et de -0.6% par rapport au Yuan. Le dollar index reste pour sa part négatif de -0.7% depuis début janvier, mais il regagne +1.8% sur le mois de février. Si l on ne peut exclure une certaine volatilité, les mouvements du dollar semblent dorénavant plus devoir être dictés par les anticipations d inflation et de politique monétaire que par les déclarations de l administration Trump. En d autres termes, le relèvement de ses taux par la Fed plusieurs fois dans l année devrait consolider la hausse du dollar face à l euro comme face aux principales devises. Le consensus reste clairement haussier sur le dollar, avec une cible à 1$/ à mi année. USD index USD/Yen 105 100 95 90 85 80 75 70 120 110 100 90 80 70 Dollar index Cours moyen sur la période dollar/yen Cours moyen sur la période FINANCIERE D UZES 12

1 18 35 52 69 86 103 120 137 154 171 188 205 222 239 256 273 290 307 324 341 358 375 392 409 426 443 460 USD/Yuan USD/Rouble 8,0 7,8 7,6 7,4 7,2 7,0 6,8 6,6 6,4 6,2 6,0 91,5 81,5 71,5 61,5 51,5 41,5 31,5 21,5 11,5 1,5 dollar/yuan Cours moyen sur la période dollar/rouble Cours moyen sur la période Euro/USD Euro/Yen 1,6 1,5 1,4 1,3 1,2 1,1 1,0 170,0 160,0 150,0 140,0 130,0 120,0 110,0 100,0 90,0 euro/$ Cours moyen sur la période euro/yen Cours moyen sur la période Euro/GBP 0,8500 0,8000 0,7500 0,7000 0,6500 0,6000 0,5500 0,5000 0,4500 0,4000 Euro/FCH 1,7 1,6 1,5 1,4 1,3 1,2 1,1 1,0 0,9 euro/gbp Cours moyen sur la période euro/fch Cours moyen sur la période FINANCIERE D UZES 13

INDICES INTERNATIONAUX ET INDICES SECTORIELS Les indices internationaux Le scénario d une croissance mondiale plus forte et d un retour de l inflation fait progressivement son chemin dans l esprit des investisseurs. Les flux redeviennent favorables aux marchés actions au détriment des obligations souveraines et des fonds monétaires. Dans ce contexte, et portés par l espoir d une politique budgétaire et fiscale plus généreuse, les indices américains enchainent les records. Depuis début janvier, le Dow Jones progresse de +5.5%, au-delà de la barre symbolique des 20 000 points à 20 855 points. La hausse est de +5.5% pour le S&P500 qui franchit les 20 000Md$ de capitalisation et de +8.4% pour le Nasdaq. L Europe suit avec retard, la France en particulier, encore bridé par le risque politique à moins de 2 mois du premier tour des élections présidentielles. La hausse accélère néanmoins avec un Stoxx 600 désormais positif de +3.1% depuis début janvier et se généralise à l ensemble des pays de la zone, y compris Athènes (+0.9%) et Milan (+1.3%). La hausse est plus modeste au Japon, positif de +0.7% depuis début janvier. Elle reste vigoureuse dans la zone émergente (+5.9%) avec de fortes progressions pour le Brésil (+7.5%) et le marché indien (+8.5%) et une bonne tenue du marché chinois (+4.4%). Indices internationaux au 08/03/2017 FINANCIERE D UZES 14

Indices Internationaux Performance Performance Cours au Performance 2016 1T-2016 2T-2016 3T-2016 4T-2016 8-mars.-17 dp 14-févr.-17 YTD EUROPE Stoxx Europe 600-1,2% -7,7% -2,3% +4,0% +5,4% 372,6 +0,6% +3,1% France CAC 40 +4,9% -5,4% -3,4% +5,0% +9,3% 4 960,5 +1,3% +2,0% France SBF 120 +4,7% -5,1% -3,6% +5,7% +8,3% 3 928,2 +1,3% +2,4% Germany DAX (TR) +6,9% -7,2% -2,9% +8,6% +9,2% 11 967,3 +1,7% +4,2% FTSE 100 +14,4% -1,1% +5,3% +6,1% +3,5% 7 334,6 +0,9% +2,7% Spain IBEX 35-2,0% -8,6% -6,4% +7,5% +6,5% 9 850,5 +3,6% +5,3% Switzerland SMI -6,8% -11,5% +2,7% +1,5% +1,0% 8 626,7 +2,4% +4,9% FTSE MIB -10,2% -15,4% -10,6% +1,3% +17,3% 19 482,4 +1,5% +1,3% Greece ATHEX Composite +1,9% -8,6% -6,1% +4,3% +13,8% 649,3 +2,5% +0,9% Russia +52,2% +15,7% +6,2% +6,5% +16,3% 1 097,4-6,5% -4,8% US S&P 500 +9,5% +0,8% +1,9% +3,3% +3,3% 2 363,0 +1,1% +5,5% NASDAQ Composite Index +7,5% -2,7% -0,6% +9,7% +1,3% 5 837,6 +1,0% +8,4% Dow Jones 30 Industrials +13,4% +1,5% +1,4% +2,1% +7,9% 20 855,7 +1,7% +5,5% ASIE Japan Nikkei 225 +0,4% -12,0% -7,1% +5,6% +16,2% 19 254,0 +0,1% +0,7% SSE A Share Index -12,3% -15,1% -2,5% +2,6% +3,3% 3 393,4 +0,7% +4,4% India S&P BSE SENSEX +1,9% -3,0% +6,5% +3,2% -4,4% 28 901,9 +2,0% +8,5% AMERIQUE LATINE Brazil Bovespa Index +38,9% +15,5% +2,9% +13,3% +3,2% 64 718,0-3,0% +7,5% MSCI MSCI World Index +6,8% -2,5% +0,6% +4,3% +4,4% 1 426,6 +0,9% +4,6% MSCI EM (Emerging Markets) +7,1% +2,4% -0,3% +6,9% -1,8% 50 444,6 +0,2% +5,9% Source : FactSet Les indices sectoriels : DJ STOXX 600 Au plan sectoriel, les choix d investissements du mois dernier se sont portés prioritairement sur les secteurs des Biens de consommation courante (+4.3%) dont les résultats ont pour l essentiel été bien accueillis, les Télécoms (+3%) et la Technologie (+2.8%). A l inverse, les Matières premières qui avaient continué de creuser l écart en janvier après 4 trimestres de surperformance continue, ont fait l objet de prises de bénéfice (-7%). Au total le secteur des Technologies prend la tête du classement (+8.7%), suivi des Biens de consommation courantes (+8%) et de la Construction (+5.8%). Dans le bas du tableau, le Pétrole occupe la dernière place (-5%) avec la Distribution (-1.8%) et les Médias (-1.6%). FINANCIERE D UZES 15

Indices sectoriels au 08/03/2017 Indices Sectoriels Performance Performance Cours au Performance 2016 1T-2016 2T-2016 3T-2016 4T-2016 8-mars.-17 dp 14-févr.-17 YTD STOXX Europe 600-1,2% -7,7% -2,3% +4,0% +5,4% 372,6 +0,6% +3,1% Automobiles & Parts - SS -4,0% -11,3% -15,5% +14,3% +12,0% 555,2 +0,4% +4,1% Banks - SS -6,8% -20,9% -13,1% +11,7% +21,5% 175,4-0,3% +3,0% Basic Resources - SS +61,6% +8,8% +8,4% +15,0% +19,1% 413,9-7,0% +5,7% Chemicals - SS +4,6% -5,5% -4,5% +8,3% +7,1% 891,5-0,1% +2,9% Construction & Materials - SS +9,2% -1,0% -4,9% +12,3% +3,2% 449,5 +1,8% +5,8% Financial Services - SS -7,4% -10,2% -7,9% +7,3% +4,3% 436,4-0,5% +5,2% Food & Beverage - SS -5,0% -3,5% +3,3% +0,8% -5,5% 621,1 +1,3% +2,6% Health Care - SS -10,4% -12,9% +8,7% -4,3% -1,1% 745,5 +2,1% +5,0% Industrial Goods & Services - +8,5% -1,6% -3,0% +8,2% +5,0% 486,7 +0,8% +4,6% Insurance - SS -5,6% -13,1% -10,7% +5,4% +15,4% 273,1 +0,1% +1,3% Media - SS -7,6% -3,6% -9,1% +4,0% +1,4% 277,4-1,7% -1,6% Oil & Gas - SS +23,2% -1,2% +12,1% -3,0% +14,7% 315,5-1,7% -5,0% Personal & Household Goods +2,0% -1,1% +2,6% +0,5% +0,0% 832,8 +4,3% +8,0% Real Estate - SS -8,0% -3,1% -3,9% +2,9% -3,9% 166,5-1,7% -1,3% Retail - SS -6,7% -6,1% -7,9% +4,2% +3,5% 308,3-1,5% -1,8% Technology - SS +3,4% -5,4% -4,9% +15,1% -0,1% 393,6 +2,8% +8,7% Telecommunications - SS -15,8% -6,2% -6,9% -2,9% -0,7% 290,4 +3,0% +0,5% Travel & Leisure - SS -11,1% -8,7% -11,6% +5,3% +4,6% 238,5-0,7% +1,1% Utilities - SS -8,9% -5,3% +2,8% -2,6% -3,9% 279,1 +1,6% +0,9% Source : FactSet FINANCIERE D UZES 16

ANALYSE GRAPHIQUE Au bout de la piste (CAC40 4993) Les mois de janvier et de février ayant été consacré à absorber les prises de bénéfices de l explosion haussière de la fin d année dernière, il aura fallu attendre le 1er mars pour que le marché parisien prenne son envol et entame sa remontée vers les sommets de 2015. Arrivé au bout de la piste, le décollage de l indice va soulager les opérateurs haussiers. En prenant de l altitude, il aura pour premier objectif de laisser les 5000 dans le rétroviseur. Encore faudra t il y arriver! S ils ont été atteints lors de la séance du 3 mars puis à nouveau le 10 après un léger pull back à 4950, le CAC40 n arrive pas encore à clôturer au-delà. Le dernier chandelier en forme de «doji pierre tombale» n est pas de nature à rassurer les passagers. Le marché français est à deux doigts de franchir à son tour un palier symbolique alors que les Etats- Unis ont confirmé le leur et en sont déjà à 21.000 points. La barre des 5000 est en réalité plus un seuil psychologique qu une véritable résistance. Elle nourrit les commentateurs qui font habituellement commerce de la peur et qui considèrent comme infranchissable la ligne qui relie les sommets de 2000 et 2007. Les opérateurs ont en mémoire la situation de début novembre 2015 ou le CAC 40 avait échoué par deux fois sur 5008 et 5011. Le véritable niveau clé est 4925, là où l indice est venu buter par trois fois ces deux derniers mois. En repassant au-dessus, la polarité s est inversée et laisse du champ pour aller explorer d autres cieux. Notre navigation haussière peut se dérouler sans incident tant que le marché survolera les 4900. En sachant que le moindre trou d air pourra lui permettre de combler les deux gaps non refermés à 4866 et 4640. OLIVIER D ANGELIN FINANCIERE D UZES 17

SYNTHESE Un scénario de reflation favorable aux marchés actions Le scénario d une croissance mondiale plus forte et d un retour de l inflation fait son chemin dans l esprit des investisseurs. Les flux sur les fonds actions, sur les fonds d obligations d entreprises et les actifs des économies émergentes augmentent quand les investisseurs délaissent les obligations souveraines des pays avancés et les fonds monétaires. Le scénario de reflation est privilégié qui impacte positivement le jugement des directeurs d achat et incite les entreprises à reconstituer leurs stocks de matières premières et de biens intermédiaires. Le rebond du pétrole qui met un terme à la déflation des prix industriels apporte son soutien au climat des affaires un peu partout dans le monde : aux USA où les promesses de relance budgétaire, de réforme fiscale et de dérèglementation ambitionnent de stimuler une économie déjà au plein emploi ; en Europe où l expansion est devenue une réalité dans tous les pays de l UE depuis 2016 avec plus de crédit, plus d emploi et plus de demande ; dans les pays émergent, dans un contexte de rebond des prix du pétrole et des matières premières. Les zones d incertitude demeurent, mais il est à nouveau question de croissance nominale, d accélération de la croissance pour 2017 et d accélération de la dynamique bénéficiaire des entreprises. Globalement, le scénario de reflation validé par les derniers indicateurs économiques est positif pour la valorisation des marchés actions. Pour notre part, nous accompagnons le marché mais avec vigilance alors que la semaine qui s annonce devrait voir la Fed annoncer sa première hausse de taux de l année, Theresa May obtenir l aval du Parlement pour lancer la procédure de Brexit, les Pays-Bas ouvrir le très dense calendrier des échéances électorales de l UE avec ses législatives du 15 mars. FINANCIERE D UZES 18

STATISTIQUES SBF 120 Sources : FU, FactSet Cours de clôture (08 mars 2017) FINANCIERE D UZES 19

Performances Les plus élevées Les plus faibles Performance Cours au Extrêmes 12m Performance Cours au Extrêmes 12m YTD 8-mars.-17 + bas + haut YTD 8-mars.-17 + bas + haut Air France-KLM SA +38,7% 7,2 4,7 8,6 CGG -48,2% 7,1 6,9 27,2 STMicroelectronics NV +37,1% 14,8 4,6 14,8 Innate Pharma SA Clas -25,2% 10,9 9,6 15,6 Genfit SA +33,7% 28,1 16,8 29,7 Technicolor SA -24,2% 3,9 3,7 6,2 Ipsen SA +30,8% 89,9 47,1 89,9 Gaztransport & Techni -14,8% 35,0 24,7 41,1 Peugeot SA +27,2% 19,7 10,5 19,7 Vallourec SA -13,6% 5,7 2,9 7,4 Zodiac Aerospace SA +25,4% 27,4 16,4 28,7 Mercialys SA -11,9% 17,0 16,9 21,8 Sopra Steria Group SA +16,8% 126,0 84,5 126,0 Electricite de France S -11,8% 7,9 7,9 11,6 ArcelorMittal SA +16,0% 8,1 3,3 8,8 Gecina SA -11,4% 116,5 109,9 142,5 Television Francaise 1 +14,9% 10,9 7,9 11,9 Societe BIC SA -10,1% 116,1 114,4 136,8 Ingenico Group SA +14,4% 86,8 69,7 110,2 Fonciere des Regions -7,8% 76,2 73,7 85,2 Faurecia SA +14,3% 42,1 28,0 43,3 Lagardere SCA -7,7% 24,4 18,5 26,7 Rubis & Cie SCA +14,1% 89,4 62,9 89,4 SES SA FDR (Class A) -7,4% 19,4 17,9 26,1 Metropole Television S +13,1% 20,0 14,6 20,0 Vivendi SA -6,8% 16,8 15,1 19,7 SPIE SA +12,3% 22,5 15,1 23,5 Klepierre SA -6,2% 35,0 34,6 43,2 Jcdecaux SA +12,3% 31,4 24,1 39,5 Korian SA -5,4% 26,4 23,9 32,9 Potentiels Les plus élevés Les plus faibles Cours au Objectif Potentiel Cours au Objectif Potentiel 8-mars.-17 Consensus 8-mars.-17 Consensus Genfit SA 28,1 55,0 +95,8% CGG 7,1 6,1-14,8% Innate Pharma SA Class A 10,9 18,6 +70,3% Hermes International SCA 423,3 369,7-12,7% Technicolor SA 3,9 5,9 +52,3% Air France-KLM SA 7,2 6,3-11,9% DBV Technologies SA 69,4 92,6 +33,5% STMicroelectronics NV 14,8 13,1-11,3% Groupe Eurotunnel SE 8,7 10,6 +21,6% CNP Assurances SA 18,1 16,4-9,5% Orange SA 14,4 17,4 +21,3% Scor SE 35,1 33,4-4,9% NEXITY Class A 44,4 53,8 +21,2% Aeroports de Paris SA 107,6 103,0-4,3% Teleperformance SE 97,5 117,9 +21,0% biomerieux SA 143,6 137,5-4,2% TechnipFMC Plc 30,0 36,1 +20,2% Bouygues SA 37,2 35,7-3,9% Neopost SA 29,0 34,8 +20,0% Metropole Television SA 20,0 19,3-3,3% SUEZ SA 13,6 16,3 +19,7% Ipsen SA 89,9 87,5-2,7% Klepierre SA 35,0 41,9 +19,7% Vallourec SA 5,7 5,6-1,8% Korian SA 26,4 31,3 +18,8% Valeo SA 59,1 59,1-0,0% Veolia Environnement SA 16,0 18,9 +18,2% Euler Hermes Group S.A. 84,2 84,8 +0,7% Carrefour SA 22,7 26,8 +17,8% Safran SA 69,3 69,8 +0,7% FINANCIERE D UZES 20

PER Les plus élevés Les plus faibles Cours au PER Cours au PER 8-mars.-17 2016e 2017e 8-mars.-17 2016e 2017e Groupe Eurotunnel SE 8,7 36,5x 38,6x Air France-KLM SA 7,2 5,5x 4,6x Hermes International SCA 423,3 39,9x 36,9x Renault SA 85,7 6,1x 5,8x Innate Pharma SA Class A 10,9 15,5x 36,6x Peugeot SA 19,7 8,6x 7,9x Eurofins Scientific Societe Europeenn 404,3 32,7x 28,8x Neopost SA 29,0 8,6x 8,6x Remy Cointreau SA 83,0 32,2x 27,7x Technicolor SA 3,9 12,9x 8,6x Sartorius Stedim Biotech SA 61,0 29,6x 26,6x BNP Paribas SA Class A 59,4 10,1x 9,4x Dassault Systemes SA 76,5 28,3x 25,5x Societe Generale S.A. Class A 45,8 10,1x 9,4x Jcdecaux SA 31,4 27,9x 24,8x Faurecia SA 42,1 10,2x 9,4x biomerieux SA 143,6 27,8x 24,3x AXA SA 23,7 9,8x 9,4x Orpea SA 82,6 28,2x 23,8x Credit Agricole SA 12,1 11,0x 9,8x Essilor International SA 109,3 25,8x 23,7x Europcar Groupe SA 10,0 10,9x 9,9x L'Oreal SA 175,1 25,1x 23,6x ArcelorMittal SA 8,1 11,1x 10,0x Bollore SA 3,5 19,6x 23,3x Ipsos SA 29,2 10,8x 10,2x Iliad SA 205,0 26,8x 23,2x Total SA 47,2 11,8x 10,3x Ubisoft Entertainment SA 36,3 28,0x 22,1x Electricite de France SA 7,9 12,3x 10,4x PEG Les plus élevés Les plus faibles Cours au PEG Cours au PEG 8-mars.-17 2016e 2017e 8-mars.-17 2016e 2017e Scor SE 35,1 51,2x 49,0x Nexans SA 48,2 0,6x 0,5x Gecina SA 116,5 9,1x 8,4x SEB SA 124,1 0,6x 0,5x Societe BIC SA 116,1 7,2x 6,8x Aperam SA 47,4 0,6x 0,6x Societe Generale S.A. Class A 45,8 6,3x 5,8x Rexel SA 15,5 0,6x 0,6x Fonciere des Regions SA 76,2 4,8x 4,6x LafargeHolcim Ltd. 54,0 0,7x 0,6x Euronext NV 41,0 4,9x 4,6x Zodiac Aerospace SA 27,4 1,1x 0,6x Total SA 47,2 4,3x 3,8x Plastic Omnium SA 33,8 0,7x 0,6x L'Oreal SA 175,1 4,0x 3,7x ArcelorMittal SA 8,1 0,7x 0,6x Hermes International SCA 423,3 3,9x 3,6x STMicroelectronics NV 14,8 0,9x 0,7x Legrand SA 53,1 3,7x 3,5x Eiffage SA 68,3 0,8x 0,7x Bureau Veritas SA 18,0 3,5x 3,3x Eurazeo SA 58,9 0,6x 0,7x Schneider Electric SE 65,2 3,6x 3,3x Bouygues SA 37,2 0,8x 0,7x Sanofi 82,2 3,1x 2,9x Ubisoft Entertainment SA 36,3 0,9x 0,7x Mercialys SA 17,0 2,6x 2,7x Solvay SA 111,0 0,8x 0,7x Unibail-Rodamco SE 215,5 2,8x 2,6x Faurecia SA 42,1 0,8x 0,8x FINANCIERE D UZES 21

VE / CA Les plus élevées Les plus faibles Cours au VE/CA Cours au VE/CA 8-mars.-17 2016e 2017e 8-mars.-17 2016e 2017e DBV Technologies SA 69,4 127,1x 89,7x Peugeot SA 19,7 0,2x 0,1x Gecina SA 116,5 22,8x 22,0x Casino, Guichard-Perrachon SA 49,5 0,2x 0,2x Fonciere des Regions SA 76,2 20,6x 19,7x Air France-KLM SA 7,2 0,2x 0,2x Unibail-Rodamco SE 215,5 20,3x 19,3x Carrefour SA 22,7 0,3x 0,3x Icade SA 66,6 15,9x 15,6x Faurecia SA 42,1 0,3x 0,3x Klepierre SA 35,0 15,9x 15,4x Renault SA 85,7 0,4x 0,3x Mercialys SA 17,0 15,5x 15,3x Technicolor SA 3,9 0,5x 0,4x Genfit SA 28,1 191,9x 8,5x Nexans SA 48,2 0,5x 0,4x Groupe Eurotunnel SE 8,7 8,0x 7,8x Bouygues SA 37,2 0,5x 0,5x Hermes International SCA 423,3 8,2x 7,4x Rexel SA 15,5 0,5x 0,5x Gaztransport & Technigaz SA 35,0 5,2x 6,1x Scor SE 35,1 0,6x 0,5x Amundi SA 54,3 5,9x 5,6x AXA SA 23,7 0,6x 0,6x SES SA FDR (Class A) 19,4 5,9x 5,5x ArcelorMittal SA 8,1 0,6x 0,6x Eutelsat Communications SA 19,2 5,5x 5,4x Airbus Group SE 70,5 0,7x 0,6x Innate Pharma SA Class A 10,9 4,1x 5,1x Lagardere SCA 24,4 0,7x 0,6x VE / EBITDA Les plus élevées Les plus faibles Cours au VE/EBITDA Cours au VE/EBITDA 8-mars.-17 2016e 2017e 8-mars.-17 2016e 2017e Gecina SA 116,5 28,3x 27,1x Peugeot SA 19,7 1,5x 1,3x Fonciere des Regions SA 76,2 24,7x 23,6x Air France-KLM SA 7,2 2,5x 2,4x Unibail-Rodamco SE 215,5 23,3x 22,5x Faurecia SA 42,1 3,4x 3,1x Hermes International SCA 423,3 22,4x 20,4x Renault SA 85,7 3,3x 3,1x Genfit SA 28,1-19,4x Technicolor SA 3,9 4,6x 3,8x Klepierre SA 35,0 19,5x 18,8x Electricite de France SA 7,9 4,2x 4,0x Mercialys SA 17,0 18,4x 18,2x Casino, Guichard-Perrachon SA 49,5 4,7x 4,3x Remy Cointreau SA 83,0 19,7x 17,6x Compagnie Generale des Etablissem 106,7 4,8x 4,3x Icade SA 66,6 17,6x 17,2x Nexans SA 48,2 5,2x 4,6x Vallourec SA 5,7-16,9x ArcelorMittal SA 8,1 4,9x 4,7x Groupe Eurotunnel SE 8,7 16,4x 16,0x Orange SA 14,4 4,9x 4,7x Orpea SA 82,6 17,4x 15,5x Total SA 47,2 5,5x 4,8x Sartorius Stedim Biotech SA 61,0 17,5x 15,4x Ubisoft Entertainment SA 36,3 6,2x 5,0x L'Oreal SA 175,1 15,9x 14,8x Bouygues SA 37,2 5,5x 5,1x Bollore SA 3,5 15,2x 14,1x CGG 7,1 7,0x 5,1x FINANCIERE D UZES 22

DN / EBITDA Les plus élevées Les plus faibles Capitalisation DN/EBITDA Capitalisation DN/EBITDA (M ) 2016e (M ) 2016e Fonciere des Regions SA 5 627 13,5x Vallourec SA 5 627-14,8x Gecina SA 7 388 9,9x Dassault Aviation SA 7 388-7,7x Unibail-Rodamco SE 21 419 9,5x Innate Pharma SA Class A 21 419-4,1x Klepierre SA 11 015 8,6x Dassault Systemes SA 11 015-1,9x Icade SA 4 937 8,5x TechnipFMC Plc 4 937-1,7x Mercialys SA 1 561 8,5x Worldline SA 1 561-1,7x Groupe Eurotunnel SE 4 797 7,2x Vivendi SA 4 797-1,4x Orpea SA 4 976 6,9x Thales SA 4 976-1,4x CGG 157 6,6x Airbus Group SE 157-1,3x Wendel SE 5 195 5,7x Peugeot SA 5 195-1,2x Korian SA 2 113 5,6x Hermes International SCA 2 113-1,1x Bollore SA 10 259 4,7x Television Francaise 1 SA 10 259-0,8x Eiffage SA 6 702 4,6x Gaztransport & Technigaz SA 6 702-0,7x SFR Group SA 12 181 3,9x Renault SA 12 181-0,7x Elis SA 2 413 3,2x Atos SE 2 413-0,7x Rendement Les plus élevées Les plus faibles Cours au Rendement Cours au Rendement 8-mars.-17 2015 2016e 8-mars.-17 2015 2016e Gaztransport & Technigaz SA 35,0 11,6% 7,6% CGG 7,1 0,0% 0,0% SES SA FDR (Class A) 19,4 7,9% 7,1% Ubisoft Entertainment SA 36,3 0,0% 0,0% NATIXIS 5,4 7,6% 6,6% Innate Pharma SA Class A 10,9 0,0% 0,0% Casino, Guichard-Perrachon SA 49,5 6,8% 6,3% Genfit SA 28,1 0,0% 0,0% Mercialys SA 17,0 6,8% 6,3% DBV Technologies SA 69,4 0,0% 0,0% Icade SA 66,6 6,5% 6,2% Air France-KLM SA 7,2 0,0% 0,1% Neopost SA 29,0 6,3% 5,9% Iliad SA 205,0 0,0% 0,3% Fonciere des Regions SA 76,2 6,3% 5,8% Vallourec SA 5,7 0,1% 0,4% Eutelsat Communications SA 19,2 6,0% 5,7% Eurofins Scientific Societe Europeenn 404,3 0,2% 0,6% ENGIE SA 12,6 5,9% 5,6% Worldline SA 27,2 0,3% 0,6% Euler Hermes Group S.A. 84,2 5,8% 5,5% biomerieux SA 143,6 0,3% 0,8% Lagardere SCA 24,4 5,7% 5,4% Dassault Systemes SA 76,5 0,5% 0,8% Klepierre SA 35,0 5,6% 5,4% Hermes International SCA 423,3 0,7% 0,9% Total SA 47,2 5,4% 5,4% Gemalto N.V. 60,8 0,7% 0,9% NEXITY Class A 44,4 5,3% 5,3% Sartorius Stedim Biotech SA 61,0 0,7% 1,0% FINANCIERE D UZES 23

ROE Les plus élevées Les plus faibles Capitalisatio Capitalisatio ROE n n ROE (M ) 2016e (M ) 2016e Gaztransport & Technigaz SA 1 298 81,3% Genfit SA 875-104,7% Airbus Group SE 54 467 44,6% DBV Technologies SA 1 673-47,9% Bureau Veritas SA 7 940 32,2% CGG 157-36,0% Euronext NV 2 868 30,8% Vallourec SA 2 555-18,8% Hermes International SCA 44 688 24,8% Gecina SA 7 388 3,7% Innate Pharma SA Class A 589 24,8% Electricite de France SA 21 710 4,3% Air France-KLM SA 2 154 24,8% Vivendi SA 21 655 4,4% Metropole Television SA 2 526 21,7% Korian SA 2 113 4,6% Plastic Omnium SA 5 148 21,6% Casino, Guichard-Perrachon SA 5 489 5,0% Valeo SA 14 133 21,1% Bollore SA 10 259 5,1% Safran SA 28 900 21,0% ENGIE SA 30 672 5,5% Sodexo SA 16 020 20,8% Credit Agricole SA 34 338 5,5% Sartorius Stedim Biotech SA 5 620 20,6% TechnipFMC Plc 13 963 5,7% Ipsen SA 7 511 19,5% LafargeHolcim Ltd. 32 867 5,9% SEB SA 6 223 19,1% Zodiac Aerospace SA 7 994 6,1% FINANCIERE D UZES 24

GLOSSAIRE ABENOMICS : Politique de relance du premier Ministre Japonais Shinzo Abe reposant sur 3 piliers : budgétaire, monétaire et structurel AIE : Agence Internationale de l Energie AQR : Asset Quality Review Revue de qualité des actifs des banques BIITS émergents : Brésil, Inde, Indonésie, Turquie, Afrique du Sud BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud BREXIT/GREXIT : British «Exit» : sortie du RU de l UE/ Grèce «Exit» : sortie de la Grèce de la zone euro DTS : Les Droits de Tirage Spéciaux sont une unité de compte propre au FMI. Sa valeur est déterminée à partir d un panier de devises choisies pour leur poids international et jusqu à présent composé du dollar (48%), de l euro (33%), du yen (12% et de la livre britannique (7%). La décision d intégrer le yuan dans le panier du FMI devrait prendre effet en septembre 2016. EBA : Autorité Bancaire Européenne EONIA : Taux moyen des opérations au jour le jour sur le marché interbancaire en EURIBOR : Taux de référence interbancaire européen Fiscal Cliff : «Mur budgétaire» GEARING : Ratio d endettement d une entreprise (Dette Nette/Fonds propres) INDICE CONFERENCE BOARD : Indice de confiance des consommateurs INDICE PMI : Indice des directeurs d achat INSTITUTIONS de l Union Européenne : 1 le Parlement européen représente les citoyens de l UE (légitimité démocratique), 2- le Conseil des chefs d Etat et de gouvernement représente les intérêts des Etats membres (légitimité étatique), 3- la Commission garantie les Traités et l intérêt général (légitimité communautaire) ISM manufacturier : Indice reflétant l état de santé du secteur manufacturier US (en %) LTRO : Long term refinancing operation- Prêts à LT (3ans) accordés aux banques par la BCE et sans doute bientôt aux entreprises non financières (équivalent à une injection de liquidités ans le système bancaire). MRU : Mécanisme de règlement unique MES : Mécanisme européen de stabilité OAT : Obligation assimilable du Trésor ORA : Obligation remboursable en actions PEG : Division du PER par le taux de croissance moyen des bénéfices PER : Price Earning Ratio. Multiple de capitalisation du résultat par action PROFIT WARNING : Alerte sur la réalisation des résultats QE : Quantitative Easing. Politique monétaire non conventionnelle. SHUTDOWN : Fermeture de certaines administrations US TAPERING : «To Tape» = aller en diminuant. Baisse progressive de l accommodement monétaire de la FED VE/CA : Valeur d entreprise (Capitalisation boursière + Dettes nettes)/ Chiffre d affaires VE/EBIT : Valeur d entreprise (CB+DN)/ Résultat d exploitation

10, rue d Uzès 75002 PARIS Tél. 01 45 08 96 40 Fax. 01 45 08 89 12 9, rue Grenette 69289 LYON CEDEX 02 - Tél. 04 78 42 51 18 Fax. 04 78 38 17 83 37, rue d Antibes 06400 CANNES Tél. 04 97 06 66 40 Fax. 04 93 68 83 80 4, place Jean Jaurès 42000 SAINT-ETIENNE Tél. 04 77 38 70 04 Fax. 04 77 38 70 12 Parc des Glaisins 5 avenue du Pré-Félin 74940 ANNECY-LE-VIEUX Tél. 04 50 66 50 50 Fax. 04 50 66 55 55 11, rue Jean Roisin 59800 LILLE Tél. 03 28 04 05 15 Fax. 03 20 57 31 36 www.finuzes.fr FINANCIERE D UZES 26