Séminaire sur le Diagnostic et l Analyse de la Conjoncture Economique En Tunisie

Documents pareils
Plan. Gestion des stocks. Les opérations de gestions des stocks. Les opérations de gestions des stocks

Les prix quotidiens de clôture des échanges de quotas EUA et de crédits CER sont fournis par ICE Futures Europe

Les jeunes économistes

Editions ENI. Project Collection Référence Bureautique. Extrait

Chapitre 3 : Incertitudes CHAPITRE 3 INCERTITUDES. Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre 3.

MÉTHODES DE SONDAGES UTILISÉES DANS LES PROGRAMMES D ÉVALUATIONS DES ÉLÈVES

Calculer le coût amorti d une obligation sur chaque exercice et présenter les écritures dans les comptes individuels de la société Plumeria.

Contrats prévoyance des TNS : Clarifier les règles pour sécuriser les prestations

Mesure avec une règle

Remboursement d un emprunt par annuités constantes

Système solaire combiné Estimation des besoins énergétiques

EH SmartView. Identifiez vos risques et vos opportunités. Pilotez votre assurance-crédit. Services en ligne Euler Hermes

I. Présentation générale des méthodes d estimation des projets de type «unité industrielle»

VIELLE Marc. CEA-IDEI Janvier La nomenclature retenue 3. 2 Vue d ensemble du modèle 4

STATISTIQUE AVEC EXCEL

COMPARAISON DE MÉTHODES POUR LA CORRECTION

Exercices d Électrocinétique

GEA I Mathématiques nancières Poly. de révision. Lionel Darondeau

Assurance maladie et aléa de moralité ex-ante : L incidence de l hétérogénéité de la perte sanitaire

Dirigeant de SAS : Laisser le choix du statut social

Calcul de tableaux d amortissement

santé Les arrêts de travail des séniors en emploi

LE RÉGIME DE RETRAITE DU PERSONNEL CANADIEN DE LA CANADA-VIE (le «régime») INFORMATION IMPORTANTE CONCERNANT LE RECOURS COLLECTIF

Montage émetteur commun

TD 1. Statistiques à une variable.

Parlons. retraite. au service du «bien vieillir» L Assurance retraite. en chiffres* retraités payés pour un montant de 4,2 milliards d euros

L enseignement virtuel dans une économie émergente : perception des étudiants et perspectives d avenir

Page 5 TABLE DES MATIÈRES

EURIsCO. Cahiers de recherche. Cahier n L épargne des ménages au Maroc : Une analyse macroéconomique et microéconomique.

Impôt sur la fortune et investissement dans les PME Professeur Didier MAILLARD

BTS GPN 2EME ANNEE-MATHEMATIQUES-MATHS FINANCIERES MATHEMATIQUES FINANCIERES

Pourquoi LICIEL? Avec LICIEL passez à la vitesse supérieure EPROUVE TECHNICITE CONNECTE STABILITE SUIVIE COMMUNAUTE

Les déterminants de la détention et de l usage de la carte de débit : une analyse empirique sur données individuelles françaises

LA SURVIE DES ENTREPRISES DÉPEND-ELLE DU TERRITOIRE D'IMPLANTATION?

CREATION DE VALEUR EN ASSURANCE NON VIE : COMMENT FRANCHIR UNE NOUVELLE ETAPE?

1 Introduction. 2 Définitions des sources de tension et de courant : Cours. Date : A2 Analyser le système Conversion statique de l énergie. 2 h.

Les déterminants de la détention et de l usage de la carte de débit : une analyse empirique sur données individuelles françaises

Méthodologie version 1, juillet 2006

1. Les enjeux de la prévision du risque de défaut de paiement

BUREAU D'APPLICATION DES METHODES STATISTIQUES ET INFORMATIQUES

DES EFFETS PERVERS DU MORCELLEMENT DES STOCKS

Terminal numérique TM 13 raccordé aux installations Integral 33

Fiche n 7 : Vérification du débit et de la vitesse par la méthode de traçage

GENESIS - Generalized System for Imputation Simulations (Système généralisé pour simuler l imputation)

hal , version 1-14 Aug 2009

Le Prêt Efficience Fioul

UNE ETUDE ECONOMÉTRIQUE DU NOMBRE D ACCIDENTS

THESE. Khalid LEKOUCH

IDEI Report # 18. Transport. December Elasticités de la demande de transport ferroviaire: définitions et mesures

Réseau RRFR pour la surveillance dynamique : application en e-maintenance.

INTERNET. Initiation à

Des solutions globales fi ables et innovantes.

La Quantification du Risque Opérationnel des Institutions Bancaires

Contact SCD Nancy 1 : theses.sciences@scd.uhp-nancy.fr

Be inspired. Numéro Vert. Via Caracciolo Milano tel fax

GATE Groupe d Analyse et de Théorie Économique DOCUMENTS DE TRAVAIL - WORKING PAPERS W.P Préférences temporelles et recherche d emploi

- Acquisition de signaux en sismologie large bande. - Acquisition de signaux lents, magnétisme, MT.

Prise en compte des politiques de transport dans le choix des fournisseurs

P R I S E E N M A I N R A P I D E O L I V E 4 H D

Integral T 3 Compact. raccordé aux installations Integral 5. Notice d utilisation

Créer ou reprendre une entreprise, Guide de la création et de la reprise d entreprise 1er semestre 2009

En vue de l'obtention du. Présentée et soutenue par Meva DODO Le 06 novembre 2008

RÉSUMÉ ANALYTIQUE... 1

Faire des régimes TNS les laboratoires de la protection sociale de demain appelle des évolutions à deux niveaux :

TABLE DES MATIERES CONTROLE D INTEGRITE AU SEIN DE LA RECHERCHE LOCALE DE LA POLICE LOCALE DE BRUXELLES-CAPITALE/IXELLES (DEUXIEME DISTRICT) 1

Généralités sur les fonctions 1ES

Afflux de capitaux, taux de change réel et développement financier : évidence empirique pour les pays du Maghreb

Pratique de la statistique avec SPSS

GUIDE D ÉLABORATION D UN PLAN D INTERVENTION POUR LE RENOUVELLEMENT DES CONDUITES D EAU POTABLE, D ÉGOUTS ET DES CHAUSSÉES

En vue de l'obtention du. Présentée et soutenue par Elayeb Bilel Le 26 juin 2009

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL L ASSURANCE AUTOMOBILE AU QUÉBEC : UNE PRIME SELON LE COÛT SOCIAL MARGINAL MÉMOIRE PRÉSENTÉ COMME EXIGENCE PARTIELLE

Documents de travail. «La taxe Tobin : une synthèse des travaux basés sur la théorie des jeux et l économétrie» Auteurs

ErP : éco-conception et étiquetage énergétique. Les solutions Vaillant. Pour dépasser la performance. La satisfaction de faire le bon choix.

Corrections adiabatiques et nonadiabatiques dans les systèmes diatomiques par calculs ab-initio

Grandeur physique, chiffres significatifs

Professionnel de santé équipé de Médiclick!

ACTE DE PRÊT HYPOTHÉCAIRE

Prêt de groupe et sanction sociale Group lending and social fine

Paquets. Paquets nationaux 1. Paquets internationaux 11

22 environnement technico-professionnel

STRATEGIE NATIONALE DES BANQUES CEREALIERES DU NIGER

MINISTERE DE L ECONOMIE ET DES FINANCES

LeanConcept. La solution déploiement du Lean Manufacturing. Stockage Logistique Ergonomie Environnement Aménagement Services

1.0 Probabilité vs statistique Expérience aléatoire et espace échantillonnal Événement...2

Une analyse économique et expérimentale de la fraude à l assurance et de l audit

Chapitre IV : Inductance propre, inductance mutuelle. Energie électromagnétique

Pro2030 GUIDE D UTILISATION. Français

DOIT-ON UTILISER LA STANDARDISATION DIRECTE OU INDIRECTE DANS L ANALYSE DE

TABLEAU DE BORD DE L ÉVOLUTION DES EFFECTIFS D ÉLÈVES DE L ENSEIGNEMENT PRIMAIRE PUBLIC À UN NIVEAU LOCAL. Choisir une commune

Table des Matières RÉSUMÉ ANALYTIQUE... 1 I. CONTEXTE La dette publique du Gouvernement Contexte institutionnel de gestion de la

Intégration financière et croissance économique : évidence empirique dans. la région MENA

Étranglement du crédit, prêts bancaires et politique monétaire : un modèle d intermédiation financière à projets hétérogènes

Pour plus d'informations, veuillez nous contacter au ou à

CATALOGUE EXCLUSIF TOUCH MEDIA CATALOGUE DE SITES FORMATS GLOSSAIRE. Notre sélection de supports en représentation exclusive au Maroc

Q x2 = 1 2. est dans l ensemble plus grand des rationnels Q. Continuons ainsi, l équation x 2 = 1 2

Performances de la classification par les Séparateurs à Vaste Marge (SVM): application au diagnostic vibratoire automatisé

SYNTH~SE. Rapport -1 -

Économétrie. Annexes : exercices et corrigés. 5 e édition. William Greene New York University

Stéganographie Adaptative par Oracle (ASO)

Projet de fin d études

Transcription:

MINISTERE DU DEVELOPPEMENT ET DE LA INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE Observatore de la Conjoncture Economque Sémnare sur le Dagnostc et l Analyse de la Conjoncture Economque En Tunse Tuns le 4 Septembre 2007 L enquête de conjoncture auprès de l ndustre tunsenne : un outl opératonnel pour l analyse conjoncturelle et la prévson Hervé PELERAUX Béchr MAGHRABI 2 Document de traval - Août 2007 Observatore Franças des Conjonctures Economques OFCE 2 Observatore de la Conjoncture Économque (Tunse) - -

L enquête de conjoncture auprès de l ndustre tunsenne : un outl opératonnel pour l analyse conjoncturelle et la prévson Béchr MAGHRABI 3, Hervé PELERAUX 4 Août 2007 Introducton...3 Présentaton de l enquête de conjoncture pour l ndustre manufacturère...4. Qu est-ce qu une enquête de conjoncture?...4.2 L enquête de conjoncture auprès de l ndustre tunsenne...4.3 Quelle nformaton trer de l enquête?...5 2 Elaboraton d un ndcateur synthétque du clmat des affares dans l ndustre Tunsenne :...6 2. Les ndcateurs synthétques dans l analyse conjoncturelle...6 2.2 Méthodologe de constructon des ndcateurs synthétques...6 2.3 Constructon d un ndce du clmat des affares en Tunse...7 2.4 Valdaton de l ndce du clmat des affares...7 3 L étalonnage et la constructon d un ndcateur à court terme de la crossance...9 3. Qu est-ce que l étalonnage?...9 3.2 Une équaton de modélsaton du taux de crossance trmestrel du PIB tunsen...9 3.3 L utlsaton de l équaton en prévson...2 Références...5 Annexe : Caractérstques technques de l enquête de conjoncture auprès de l ndustre tunsenne...6 Annexe 2 : Tratement des réponses et constructon des soldes d'opnon...7 Annexe 3 : L analyse en composantes prncpales...20 Annexe 4 : Analyse en composantes prncpales de l enquête dans l ndustre...2 Annexe 5: Stablté de l équaton d étalonnage du PIB...22 Annexe 6 : Prévson mensuelle des séres coïncdentes selon la date de prévson du PIB...24 3 Observatore de la Conjoncture Economque, Tuns 4 Observatore Franças des Conjonctures Economques, Département Analyse et Prévson, Pars

Introducton Les enquêtes de conjoncture, dspostf d nformaton rapde et léger, permettent de recuellr en temps quas-réel les perceptons et les antcpatons des agents économques. Ces nformatons qualtatves complètent celles données par les comptes trmestrels. De ce pont de vue, les travaux que nous avons menés sur l enquête auprès de l ndustre tunsenne se sont révélés tout à fat encourageants. Ils ont confrmé sa pertnence pour l analyse conjoncturelle. L exposé qu sut s attachera dans un premer temps à présenter l enquête tunsenne. On verra ans, d une manère générale, ce que cherche à mesurer une enquête de conjoncture, pus la manère dont est explotée l enquête tunsenne, et enfn quel est le mode de lecture d un solde d opnon. Dans une deuxème parte, on montrera comment extrare l nformaton commune contenue dans les 9 soldes d opnon ssus de l enquête. Cette nformaton est en effet largement redondante d une queston à l autre dès lors que les dvers aspects sur lesquels sont questonnées les entreprses évoluent sous l nfluence d un détermnant commun que l on peut résumer sous le vocable de «cycle économque». Au leu d analyser les soldes tour à tour pour tenter de dégager cette composante cyclque commune, ce qu pourrat être rapdement fastdeux étant donné leur nombre, on suggère de trater l enquête en fasant un résumé. Cette nformaton synthétsée est ensute valdée par recoupement avec des données quanttatves comme l ndce de producton ndustrelle ou les données d enquête relatves au prncpal partenare économque de la Tunse, la zone euro. Dans une trosème parte, on cherchera, au moyen de l étalonnage, à donner une dmenson quanttatve à l nformaton provenant de l enquête, par essence qualtatve. Cette méthode consste à modélser les évolutons d un agrégat avec une ou pluseurs séres ssues d une enquête. Malgré ses qualtés, l enquête ne permet pas à elle seule d étalonner convenablement le PIB. En revanche, la recherche de séres conjoncturelles complémentares s est avérée fructueuse et a perms d obtenr une équaton satsfasante. Celle-c pourra être utlsée pour la prévson du taux de crossance, moyennant la mse au pont d un système auxlare de prolongaton des varables coïncdentes, dont le caractère opératonnel a par alleurs été testé. - 3 -

Présentaton de l enquête de conjoncture pour l ndustre manufacturère. Qu est-ce qu une enquête de conjoncture? Les enquêtes de conjoncture sont un mode d nformaton spécfque à l analyse conjoncturelle. Les agents sont nterrogés sur dvers aspects de leur actvté, de leur stuaton ou de leurs contrantes, par des questons qualtatves. Les modaltés de réponse sont au nombre de tros, d une manère générque, favorable, neutre, défavorable. Pour chaque queston sont calculées les fréquences de réponse sur l échantllon, pus le solde d opnon obtenu en retranchant le pourcentage de réponses défavorables au pourcentage de réponses favorables. Le solde d opnon est ans un ndcateur résumé de la structure des réponses à la queston et mesure la dffuson dans l économe du phénomène favorable par rapport au phénomène défavorable. Le solde d opnon, corrgé des varatons sasonnères, peut être vu comme un ndcateur cyclque. En effet, on peut penser que la structure des réponses se déplace au fl du cycle économque : les phénomènes favorables sont plus largement dffusés en phase montante du cycle et, symétrquement, les phénomènes défavorables le sont davantage en phase descendante. Dès lors, s le comportement du solde d opnon est valdé par un recoupement avec la composante cyclque des données quanttatves, l devent un ndcateur du cycle que l on pourra utlser pour l établssement du dagnostc conjoncturel..2 L enquête de conjoncture auprès de l ndustre tunsenne L enquête sur la stuaton et les perspectves des entreprses ndustrelles est la premère enquête de conjoncture effectuée par l INS (annexe ). Son objectf premer est d assurer une velle conjoncturelle, à fréquence trmestrelle, des entreprses ndustrelles par sous-secteur. L enquête est réalsée auprès d'un échantllon de plus de 700 drgeants d'entreprse de façon à assurer une représentatvté sectorelle. Les questons concernent l apprécaton des chefs d entreprse sur les tros derners mos et leurs antcpatons pour les tros prochans mos. L enquête couvre une large palette des actvtés et des contrantes de l entreprse. L enquête est effectuée conformément aux standards méthodologques en la matère, ben qu adaptés aux nformatons dsponbles en Tunse (annexe 2). - 4 -

.3 Quelle nformaton trer de l enquête? Les enquêtes de conjoncture apportent une nformaton orgnale : elles complètent les observatons quanttatves, qu enregstrent ex post les opératons économques effectvement réalsées, par l observaton ex ante des comportements, perceptons et ntentons qu produsent ces opératons. Mas leur nterprétaton et leur utlsaton nécesstent d étuder leur comportement en len avec celu des agrégats de comptablté natonale. Pour être nterprétés utlement, les soldes d opnon sont en général centrés sur leur moyenne de longue pérode afn d élmner les bas d optmsme ou de pessmsme propres aux questons. Certans soldes d opnon sont en effet structurellement postfs, d autres sont structurellement négatfs, d autres encore alternent sgne postf et négatf. Tratés de la sorte, les soldes d opnon peuvent être nterprétés de deux manères complémentares. De façon nstantanée d abord, en effectuant des parallèles hstorques entre leur nveau centré et la stuaton conjoncturelle décrte par les grands agrégats macroéconomques. Ans, un écart postf mportant à la moyenne tradura une phase de haute conjoncture s l s avère que dans le passé une telle confguraton a eu un équvalent sur la stuaton des agrégats, comme lors du pc conjoncturel de 2000 en Tunse (graphque ). Les soldes peuvent auss être nterprétés de manère dynamque, en suvant leur évoluton sur pluseurs trmestres consécutfs, pour en trer une nformaton sur l orentaton du taux de crossance. C est ce qu llustrent les mouvements haussers communs du solde d opnon sur la producton passée et du taux de crossance de la producton ndustrelle depus 2003. Graphque : Solde d opnon sur l évoluton passée de la producton et glssement annuel de l IPI manufacturer hors agro-almentare 20 5 0 Pc conjoncturel de 2000 Phase d'accélératon de la crossance Solde d'opnon sur la producton passée ( éch. drote ) 20 5 0 5 5 0 0 Glssement annuel de l'ipi -5 manufacturer hors agroalmentare ( éch. gauche ) -0 997 998 999 2000 200 2002 2003 2004 2005 2006-5 -0-5 -20-5 -

2 Elaboraton d un ndcateur synthétque du clmat des affares dans l ndustre Tunsenne : 2. Les ndcateurs synthétques dans l analyse conjoncturelle La plupart des séres conjoncturelles présentent des fluctuatons semblables. Ces évolutons nassent de l nfluence d un détermnant commun à chacune que l on peut défnr comme le cycle économque. L observaton graphque d un grand nombre de séres comme l emplo, la producton, les ventes, ou les soldes d opnon émanant d une enquête de conjoncture, peut permettre de repérer, de manère nformelle, cette composante cyclque et de caractérser la phase dans laquelle est engagée l économe. Chaque sére a néanmons un comportement propre qu peut temporarement la fare déver de la trajectore commune. La dffculté est alors d soler cette composante spécfque qu broulle l nformaton trée de l observaton de la sére. Tâche potentellement fastdeuse s l on s ntéresse à un vaste ensemble de données. Pour procéder de manère systématque, on pourra chercher à extrare de ces séres, par une méthodologe approprée, l nformaton commune qu elles contennent sur le cycle. Il sera alors nutle de les examner ndvduellement pusque l étude d une varable composte ssue de l ensemble ntal suffra à exhber cette composante cyclque. 2.2 Méthodologe de constructon des ndcateurs synthétques La méthode mse en œuvre c pour attendre cet objectf est l analyse en composantes prncpales. Cette méthode d analyse descrptve, permet, à partr de pluseurs varables corrélées entre elles, d exhber un nombre lmté de facteurs résumant l nformaton qu elles contennent (annexe 3). L étape suvante consste à donner une nterprétaton économque à ces facteurs synthétques. Pour cela, on regarde leurs corrélatons avec les varables ntales : un facteur fortement corrélé avec pluseurs varables synthétsera, à lu seul, l nformaton conjoncturelle contenue dans ces varables. Cette étude de corrélaton permet auss de repérer les séres qu s nsèrent mal dans la cohérence d ensemble ou qu présentent une spécfcté partculère. En pratque, et c est ce que confrmera l exemple tunsen dans le paragraphe suvant, les questons d une enquête sont habtuellement résumées par un seul facteur. Ce facteur peut alors être assmlé au clmat des affares dans le secteur d actvté concerné. - 6 -

2.3 Constructon d un ndce du clmat des affares en Tunse L enquête tunsenne, dsponble depus le er trmestre 997, présente un hstorque suffsant pour permettre l étude en profondeur de ses caractérstques. Tros axes de traval peuvent être défns. Les deux premers correspondent à la méthodologe décrte dans le paragraphe précédent : élaborer un ndcateur synthétque à partr des séres de base et tester la cohérence des dfférentes questons. Le trosème consste à valder l enquête par un recoupement avec les données quanttatves dsponbles par alleurs (ndce de la producton ndustrelle, données relatves à la zone euro). L analyse en composantes prncpales a été menée sur les 9 questons de l enquête. Les tros premers facteurs explquent les tros quarts de la varance des varables ntales (annexe 4). L examen des corrélatons montre que le premer facteur est engendré par la majorté des séres : 2 séres sur 9 présentent une corrélaton avec ce facteur supéreure à 0,7. L nformaton contenue dans l enquête est donc résumée de manère pertnente par le premer facteur, qu peut donc être chos comme ndce du clmat des affares. Quelques questons se dstnguent cependant, celles portant sur les perspectves : les perspectves de stuaton générale, les perspectves de prx des matères premères, les perspectves de producton et les perspectves de prx de vente à l exportaton. Ces questons sont mons ben corrélées avec le premer facteur, mas ben qu elles portent toutes sur le futur, elles ne consttuent pas un sous-groupe homogène à même d engendrer un axe spécfque. D autres corrélatons apparassent également, mas leur caractère dsparate ne semble pas leur conférer de sgnfcaton partculère. Pour ne retenr que l nformaton pertnente contenue dans l enquête et synthétsée par le premer facteur, une deuxème analyse en composantes prncpales a été menée en élmnant les séres non ou mal ntégrées à l ensemble, c'est-à-dre en ne sélectonnant que les questons dont la corrélaton avec le premer facteur est supéreure à 0,7. Le facteur ssu de cette deuxème analyse est peu dfférent du premer, mas est bât sur un ensemble de questons homogène. 2.4 Valdaton de l ndce du clmat des affares On s attache désormas à valder l ndce du clmat des affares. Pour cela, on le recoupe avec une donnée quanttatve de référence proche du champ de l enquête, le taux de crossance de l ndce de la producton manufacturère hors agro-almentare (graphque 2). Incluse dans le champ manufacturer en Tunse, la producton agro-almentare présente des évolutons très erratques, lées à la forte rrégularté de la producton agrcole. - 7 -

L ndce du clmat des affares est donc de préférence rapproché de l ndce de producton expurgé de cette composante atypque. 4 2 Graphque 2 : premer facteur de l enquête et glssement annuel de l IPI manufacturer hors agro-almentare 00 80 0 8 6 4 2 Facteur de 0 l'enquête (éch. Glssement annuel de drote) l'ipi manufacturer hors -2 agro-almentare (éch. gauche) -4 997 998 999 2000 200 2002 2003 2004 2005 2006 2007 60 40 20 0-20 -40-60 -80-00 Une telle démarche paraît valder l ndce, au mons pour sa descrpton des prncpaux cycles de l économe tunsenne depus 0 ans. Certes, certanes évolutons au trmestre le trmestre, lées à l rrégularté de l ndce, n ont pas d équvalent sur le taux de crossance, lumême marqué par des rrégulartés. Mas la reprse de la m-999 est partculèrement ben décrte, ans que le pont haut de la fn 2000 suv de la récesson de 200-2002. De même, le redressement progressf de la crossance après la récesson, pus son accélératon dans la seconde moté des années 2000, sont retracés à l avance par l enquête. Pour confrmer les résultats précédents, encourageants, on s est ntéressé à la possblté de valder ndrectement l ndce du clmat des affares en le rapprochant des données conjoncturelles de la zone euro, ensemble économque dont l économe tunsenne est très dépendante. On a ans consdéré le premer facteur d une analyse en composantes prncpales menée sur les séres de l enquête mensuelle dans l ndustre publée par la Commsson européenne. L enquête européenne semble auss valder l enquête tunsenne (graphque 3). Les vagues cyclques des deux facteurs sont communes : avancées de 2 à 5 trmestres jusqu en 2003, davantage coïncdentes par la sute. On vot l ntérêt pour les conjoncturstes tunsens de suvre l enquête de conjoncture dans l ndustre européenne publée par la Commsson - 8 -

européenne, tant pour l établssement du dagnostc que pour la constructon d un commentare prévsonnel. Graphque 3 : facteurs des enquêtes tunsenne et zone euro 00 80 60 Facteur de l'enquête zone euro 00 80 60 40 20 0-20 -40-60 -80 Facteur de l'enquête -00 tunsenne 997 998 999 2000 200 2002 2003 2004 2005 2006 2007 40 20 0-20 -40-60 -80-00 3 L étalonnage et la constructon d un ndcateur à court terme de la crossance 3. Qu est-ce que l étalonnage? L étalonnage consste à modélser le taux de crossance d un agrégat de comptablté natonale au moyen de séres ssues d une enquête de conjoncture. Par nature qualtatve, l nformaton ssue de l enquête acquert ans une dmenson quanttatve. L ntérêt de l étalonnage est double. Il permet d abord de confronter, dans un cadre modélsé et non plus seulement graphque, deux sources d nformaton complémentares mas ndépendantes sur la conjoncture. Il est ans possble de repérer vore d explquer leurs possbles ncohérences à certanes pérodes. L étalonnage est donc un outl ndspensable du processus de constructon du dagnostc conjoncturel. En second leu, l étalonnage permet l établssement de prévsons chffrées s l s avère que les séres de l enquête présentent un caractère avancé sur les fluctuatons de l agrégat. Dans le cas où ce caractère avancé serat nexstant, la démarche prévsonnelle demeurerat quand même. En effet, les enquêtes de conjoncture, en tant que dspostf d nformaton léger et rapde, sont publées ben avant les données quanttatves et permettent, au travers de l étalonnage, d en fournr une évaluaton précoce. 3.2 Une équaton de modélsaton du taux de crossance trmestrel du PIB tunsen En tant que synthèse de l actvté globale de l économe, le taux de crossance du PIB a une mportance pour les observateurs que les autres agrégats n ont pas. Sa prévson est par conséquent stratégque. On a donc envsagé prortarement la modélsaton du PIB total. Les résultats d estmaton du taux de crossance trmestrel du PIB sur le seul facteur de l enquête - 9 -

sont donnés dans le tableau. Cette estmaton est médocre et mpropre à fournr une modélsaton satsfasante du PIB. Pérode d estmaton : 98:2 07: Varaton du facteur tunsen Varaton du facteur tunsen Tableau : étalonnage du taux de crossance trmestrel du PIB sur le facteur de l enquête ndustrelle Décalage* Coeffcent t-stat 2 R SEE 0,85 2,2 0,2 0,56 2,20 2 0,84 2,2 DW Constante -,20 2,8 * : l avance d un régresseur sur la varable dépendante se tradut par la prse en compte de la valeur retardée du régresseur dans l estmaton. Nous avons donc recherché d autres séres conjoncturelles susceptbles d amélorer l estmaton. Elles ont été sélectonnées par tâtonnement au sen de la base de données conjoncturelles tunsennes. Les résultats d estmaton sont donnés dans le tableau 2. Les séres sont toutes sgnfcatves et de sgne attendu. La présence du taux de crossance de l ndce de producton ndustrelle de la zone euro confrme la dépendance de la conjoncture tunsenne vs-à-vs de cet ensemble. L ndce bourser est coïncdent, ce qu est peu usuel dans la mesure où les nvestsseurs, en antcpant les profts des entreprses, sgnalent à l avance, par leur comportement sur le marché des valeurs, les accélératons et les ralentssements à venr de l actvté. Le taux de change dnar/dollar, avancé de un trmestre, dénote, de manère un peu surprenante, la sensblté du PIB tunsen aux fluctuatons du dollar et non pas de l euro. La sére des offres d emplo émanant de l Agence tunsenne de l Emplo, est sgnfcatve. On pourra s nterroger sur son caractère coïncdent, alors qu habtuellement l actvté du marché du traval est en retard sur la crossance. Le taux de crossance réel du prx du pétrole en dnars affecte la crossance avec un déla de deux trmestres, déla usuel, et selon le sgne attendu. Le taux de crossance du nombre de nutées est sgnfcatf. Cette sére a enregstré sa contrbuton la plus mportante, en valeur absolue, après les attentats du septembre. - 0 -

Ceux-c ont pesé sur l actvté tourstque du pays et donc sur l actvté globale étant donnée l mportance du secteur du toursme en Tunse (graphque 4). Mas son rôle ne se lmte pas à la récesson du quatrème trmestre 200, et en dehors de ce pont atypque, ses contrbutons trmestrelles sont sgnfcatvement dfférentes de 0 (comprses dans un ntervalle [-0,25 ; +0,25] pont). Pérode d estmaton : 98:2 07: Varaton du facteur tunsen Tableau 2 : estmaton du taux de crossance trmestrel du PIB Décalage 2 Coeffcent t-stat 0,62 2,6 2 R SEE DW 0,77 0,30 2,48 Taux de crossance de l IPI de la zone euro Taux de crossance réel de l ndce bourser BVMT Taux de crossance du taux de change réel dnar/dollar Taux de crossance du nombre de nutées Taux de crossance des offres d emplo Taux de crossance réel du prx du pétrole en dnars 0,25 3, 0 0,02 3,9-0,06-3,3 0 0,03 3,2 0 0,04 5,6 2-0,0-2,4 Constante - 0,98 6, 3 Graphque 4 : taux de crossance du PIB observé et ajusté par l équaton du tableau 2 2 Observé Ajusté 0 Contrbuton des nutées - 998 999 2000 200 2002 2003 2004 2005 2006 2007 L échantllon sur lequel est bâte cette estmaton reste court, 36 ponts du deuxème trmestre 998 au premer trmestre 2007. En conséquence, ses utlsateurs survelleront sa stablté au fur et à mesure que de nouveaux ponts seront connus. Pour s assurer de sa stablté sur les deux dernères années, on a calculé les t-stat des 8 régresseurs de manère tératve en ré-estmant l équaton avec à chaque fos un trmestre supplémentare depus le Correspond au rapport entre le coeffcent estmé et son écart-type. Le coeffcent estmé est statstquement sgnfcatf (c'est-à-dre statstquement dfférent de zéro) lorsque la valeur absolue du t-stat est supéreure à 2. - -

quatrème trmestre 2004 ; on construt ans 8 séres de t-stat comprenant chacune 0 ponts, et on vérfe que les séres composant l ndcateur restent sgnfcatves au fur et à mesure des ré-estmatons, ce qu est ben le cas (annexe 5). Seule l enquête a un rôle mons assuré, en partculer dans la seconde moté de 2005. En outre, les prévsons smulées chaque trmestre au moyen de l équaton dont on a arrêté l estmaton au trmestre précédent (prévsons hors échantllon) sont très peu dfférentes des valeurs ajustées sur l ensemble de la pérode, ce qu suggère, de manère nformelle, que l équaton est stable. 3.3 L utlsaton de l équaton en prévson Au vu de ces résultats encourageants, on s ntéresse mantenant à la possblté d utlser cette équaton en prévson. On vse une prévson à l horzon, c'est-à-dre un trmestre audelà des derners comptes natonaux connus. L équaton mêle séres avancées et séres coïncdentes. Les séres avancées permettent d almenter drectement la prévson du PIB sans tratement partculer. Ce n est pas le cas pour les tros séres coïncdentes, l ndce bourser, le taux de crossance des nutées et le taux de crossance des offres d emplo déposées à l Agence. En conséquence, ces séres dovent être prolongées d un nombre de mos correspondant à l horzon de prévson du PIB, au moyen d équatons autorégressves portant sur leur taux de crossance mensuel. Compte tenu du calendrer de publcaton des comptes natonaux tunsens et des séres coïncdentes, la prévson du taux de crossance du PIB à un trmestre nécesste, dans le cas le plus défavorable, d exécuter auparavant un nombre maxmal de prévsons des séres coïncdentes de tros mos (tableau 3, annexe 6). Tableau 3 : calendrer de publcaton des comptes trmestrels et prévson des varables coïncdentes dans l état de l nformaton le plus défavorable PIB : date de publcaton Trmestre Horzon de prévson Derner pont Offres/BVMT Prolongaton Derner pont Nutées 5 novembre T3 T4 Octobre Nov.-Déc. Septembre Prolongaton Oct.-Nov.- Déc. 5 févrer T4 T Janver Fév.-Mars Décembre Janv.-Fév.- Mars 5 jun T T2 Ma Jun Avrl Ma-Jun 5 août T2 T3 Jullet Août-Sept. Jun Jul.-Août- Sept. Pour vérfer sur le passé le caractère opératonnel de ces prévsons, on smule ensute des prévsons du taux de crossance du PIB en njectant dans l équaton du tableau 2 les valeurs prolongées des séres coïncdentes, celles sur lesquelles auraent été effectvement basées les prévsons en «temps réel». On consdère les prévsons qu auraent été fates sur les 0-2 -

derners trmestres en partant de la m-novembre 2004, date de publcaton des comptes du 3ème trmestre 2004. On compte ans 3 prévsons mensuelles (la dernère prévson consdérée étant celle du er trmestre 2007 fate en ma 2007) que l on peut comparer aux résultats donnés par l ajustement et aux comptes natonaux (graphque 5). Graphque 5 : taux de crossance du PIB observé, ajusté et prévu 2.2 2.0.8 Ajusté.6.4 Observé.2.0 0.8 0.6 0.4 0.2 0.0 Prévu T4 T T2 T3 T4 T T2 T3 T4 T 2005 2006 2007 Les prévsons smulées sont peu dfférentes des valeurs données par l ajustement, ce qu suggère que les erreurs de prévson ne provennent pas de l erreur commse sur la prolongaton des séres coïncdentes, mas de l équaton elle-même. L ndcateur n aura pas démérté pour la prévson du er trmestre 2007 (tableau 4). Il annonçat dès le mos de févrer de cette année une accélératon de la crossance, de,46 % au 4ème trmestre 2006 à,74 % au er trmestre 2007. La prévson de mars,,97 %, est la plus proche de l estmaton actuelle des comptes natonaux, 2 %. Les prévsons d avrl et de ma ne dffèrent pas, et s nscrvent en retrat d un peu plus d un dxème de pont sous celle de mars (,83 % et,84 %). Tableau 4 : prévsons successves du taux de crossance du PIB au er trmestre 2007 Févrer Mars Avrl Ma Comptes natonaux Prévsons,74 %,97 %,83 %,84 % 2,0 % Les prévsons pour le 2ème trmestre 2007, fates en jun et en jullet, antcpent un ralentssement de la crossance à,55 % pour la prévson de jun, ralentssement confrmé en jullet à,32 %. Ces prévsons peuvent être décomposées de manère addtve en contrbutons des éléments de l ndcateur à la crossance prévue (tableau 5). Ans, le ralentssement antcpé pour le deuxème trmestre provent prncpalement d un repl des contrbutons cumulées de l ndce ssu de l enquête et de l ndce bourser, de près de 0,6 pont au total. A un degré mondre, le repl de la contrbuton des offres d emplo, de 0,5-3 -

pont, montre que les entreprses sont mons dsposées à embaucher, probablement parce qu elles perçovent un tassement de l actvté. En revanche, l économe tunsenne bénéfce toujours du dynamsme de la zone euro et profte encore du recul du prx du pétrole à la fn de l année 2006. Enfn, les contrbutons du taux de change dnar/dollar et des nutées ne varent pratquement pas. Le message central délvré par l ndcateur est donc que les sgnaux nternes de modératon ont prs le pas sur les facteurs externes de la crossance, qu, au 2ème trmestre, sont restés dynamques. Tableau 5 : contrbuton des composantes de l ndcateur à la crossance ajustée et prévue Trmestre Enquête Taux de change Indce bourser Offres d emplo Nutées IPI zone euro Pétrole Constante Comptes natonaux Ajusté et prévu 2006 T4-0,06 0,02 0,37 0,07-0,0 0,25-0,09 0,97,46,44 2007 T 0,23 0,04 0,4 0,09-0,05 0,7 0,0 0,97 2,0,87 2007 T2 0 0,0 0,05-0,06 0 0,20 0,4 0,97 -,32 * : la contrbuton d une varable est donnée par le produt de son coeffcent estmé et de sa valeur courante s elle est coïncdente ou retardée s elle est avancée. La somme des contrbutons, à laquelle est ajoutée la valeur de la constante, est strctement égale, aux arronds près, au taux de crossance estmé. - 4 -

Références [] Artus P., Kaab M., Sassenou N. [996], «L ndcateur avancé de la CDC», Etude- Numéro spécal, Casse des Dépôts et Consgnatons, janver 996 [2] Buffeteau S., Mora V. [2000], «La prévson des comptes de la zone euro à partr des enquêtes de conjoncture», Note de conjoncture, INSEE, Décembre 2000 [3] Charpn F., Péléraux H. [2000], «L ndcateur avancé de l OFCE», Revue de l OFCE, n 72, janver 2000 [4] Charpn F. [200], «Un ndcateur de crossance à court terme aux Etats-Uns», Revue de l OFCE, n 79, octobre 200 [5] Charpn F. [2002], «Un ndcateur de crossance à court terme de la zone euro», Revue de l OFCE, n 83, octobre 2002 [6] Charpn F., Matheu C. [2004], «Un ndcateur de crossance à court terme du Royaume-Un», Revue de l OFCE, n 89, avrl 2004 [7] Charpn F. [2005], «OFCE quarterly GDP growth ndcators», Document de traval, n 4, jun 2005 [8] Casaux S., Cornec M., Deperraz T., Lefebvre I. [2004], «Présentaton des ndcateurs synthétques résumant le clmat des affares dans les servces en France et en zone euro», Note de conjoncture, INSEE, décembre 2004 [9] Center for Economc Polcy Research, présentaton de l ndcateur coïncdent EuroCOIN, adresse web : http://www.cepr.org/data/eurocon/ [0] Doz C., Lenglart F., Rvère P. [2000], «Deux ndcateurs synthétques de l actvté ndustrelle dans la zone euro», Note de conjoncture, INSEE, jun 2000 [] Erkel-Rousse H., Proux G. [2002], «L'apport des enquêtes de conjoncture dans les dfférents secteurs d'actvté à l'analyse conjoncturelle», Note de conjoncture, INSEE, jun 2002 [2] Grasmann P., Keereman F. [200], «An ndcator-based forecast model for quarterly GDP n the euro area», Economc Papers, European Commsson, n 54, jun 200 [3] Grenoulleau D. [2004], «A sorted leadng ndcators dynamc (SLID) factor model for short-run euro-area GDP forecastng», Economc Papers, European Commsson, n 29, décembre 2004 [4] Heyer E., Péléraux H. [2004], «Un ndcateur de crossance nfra-annuelle pour l économe françase», Revue de l OFCE, n 88, janver 2004 [5] Hld F., [2002], «Une lecture enrche des réponses aux enquêtes de conjoncture», Note de conjoncture, INSEE, décembre 2002 [6] INSEE [2007], «Enquêtes de conjoncture», Econome et Statstque, numéro spécal, n 395-396, janver 2007 [7] Sédllot F., Pan N. [2003], «Indcator models of real GDP growth n selected OECD countres», Workng Paper, OECD Economc Department, n 364-5 -

Annexe : Caractérstques technques de l enquête de conjoncture auprès de l ndustre tunsenne Le champ : L enquête s adresse aux chefs d entreprses des secteurs ndustres agro-almentares, ndustres des matéraux de constructon, céramque et verre, ndustres mécanques et électrques, ndustres chmques, ndustres textle habllement cur, ndustres énergétque et ndustres dverses. Le plan de sondage : L unté nterrogée est l entreprse. Pour assurer une bonne représentatvté, l'échantllon est stratfé selon deux crtères : le secteur d'actvté (défn au nveau 50 ou 400 de la Nomenclature d'actvtés et de Produts) et la talle de l'entreprse (exprmée par le chffre d'affare ou par les effectfs). Au sen de chaque strate, l INS réalse un trage aléatore smple sans remse, avec un taux de sondage varable selon les strates (le taux de sondage est pratquement égal à 00 % sur les grandes entreprses). L échantllon : L échantllon utlsé pour cette enquête est consttué d envron 700 entreprses. Chaque année, cet échantllon est révsé sur la base du répertore des entreprses (élmnaton des entreprses non répondantes ou dssoutes). Comme l analyse des résultats de l enquête repose sur la comparason avec l enquête précédente, et pour garantr que toutes les transformatons des soldes résultent d un changement dans les réponses et non d une évoluton de la structure de l échantllon, le taux de renouvellement de l échantllon ne dépasse pas 0 %. Le questonnare : La plupart des questons sont qualtatves et proposent tros modaltés de réponse, d une manère générque, favorable, neutre, défavorable. Elles portent sur tros grands thèmes : évaluaton générale de la stuaton de la branche d actvté de l entreprse évaluaton de l actvté propre de l entreprse condtons et contrantes de producton Les questons concernent l apprécaton des chefs d entreprse sur les tros derners mos et leur antcpaton pour les tros prochans mos. Sot au total chaptres couvrant les dvers aspects de l actvté de l entreprse. - 6 -

Annexe 2 : Tratement des réponses et constructon des soldes d'opnon Dans les enquêtes de conjoncture, les déclarants ont tros optons de réponse : favorable, neutre, défavorable. Sur l échantllon, les réponses sont calculées en pourcentage de chaque modalté. Comme l est malasé de les nterpréter ensemble, les pourcentages de réponse sont exprmés sous la forme d un chffre unque, le solde d opnon, qu est la dfférence entre le pourcentage des entreprses ayant répondu favorablement et celles ayant répondu défavorablement. Constructon des soldes d opnon : En général les réponses sont pondérées par talle d entreprse. Comme nous n avons pas ces éléments dans notre base, nous mettons en œuvre une autre approche. Nous dsposons de deux types de questons sur l entreprse et ses produts. Par exemple, la queston sur l évoluton de la producton en volume est une queston «produt» et la queston sur l apprécaton de la stuaton générale de la branche est une queston «entreprse». Dans le premer cas nous consdérons que chaque produt de l entreprse est une entté nterrogée. Nous pondérons chaque réponse de queston «produt» par sa part dans la producton dans l entreprse. Nous calculons ensute un solde pour chaque strate (la strate devent la branche d actvté). Dans le second cas, nous consdérons que l entreprse est l entté nterrogée ; nous calculons alors un solde pour chaque strate sans aucune pondératon. Pour avor les soldes fnaux, nous agrégeons les soldes obtenus pour chaque strate par des constantes structurelles émanant de la comptablté natonale. Cette méthode présuppose que les entreprses, pettes ou grandes, réagssent de la même façon et que les pettes entreprses sont les plus vulnérables à la conjoncture et retracent meux l état de la conjoncture. Procédure de calcul d un solde : Solde non pondéré : Pour les questons type «entreprse» les soldes sont non pondérés. En assocant la varable Y au chox de l entreprse défne par : y y y = - = 0 = s l entreprse déclare une apprécaton «défavorable». s l entreprse déclare une apprécaton «neutre». s l entreprse déclare une apprécaton «favorable». le vra solde d opnon, après dvson par l effectf total de la populaton N, est le nombre d entreprses N + ayant répondu favorablement, auquel on retranche le nombre d entreprses N - N N ayant répondu défavorablement. Le solde d opnon, qu s exprme +, est la N moyenne Y de la varable Y. Sur l échantllon, le solde d opnon calculé, noté y, représente la moyenne des observatons. - 7 -

Connassant la varance de Y, on peut calculer la varance du solde. Conformément à la théore des sondages concernant l estmaton d une moyenne, on obtent : 2 S Varance (solde)=varance ( y) = ( - f ) où : n N : nombre des entreprses dans la populaton n : nombre des entreprses dans l échantllon n f = : le taux de sondage N N 2 2 S = (Y - Y) : varance emprque de la varable Y au sen de la N populaton. = Comme S² est nconnue, on construt un estmateur sans bas de cette varance : ) ) 2 s V (solde) = V (y) = ( - f ) où : n n 2 2 s = (y - y) : la varance emprque de Y calculée sur l'échantllon. n = On peut alors défnr un ntervalle de confance à 95 %, contenant la vrae valeur du solde : Solde pondéré : ) ) [ solde.96 V (solde), solde +.96 V (solde) ] En ce qu concerne les questons «produt», les soldes sont pondérés par la part de ce produt dans la producton de l entreprse. On désgne par p cette part. On rasonne de la même façon que pour le solde non pondéré. En assocant la varable X au chox de l entreprse telle que : x x x = - p = = 0 p s l entreprse déclare une apprécaton «défavorable» s l entreprse déclare une apprécaton «neutre» s l entreprse déclare une apprécaton «favorable» le vra solde d opnon, noté SOLDE, est la somme des parts des produts des entreprses ayant répondu favorablement, P +, auquel on retranche la somme des parts des produts des entreprses ayant répondu défavorablement, P -. P P Le vra solde s exprme donc par : SOLDE= p + = N = N = N = x p - 8 -

solde Comme x = p. y, le solde calculé sur l échantllon, noté solde, s exprme par : = n = n = x p = n = n p = p y = y p, sot la moyenne pondérée de Y défne au paragraphe précédent. Pour calculer la varance de la varable «solde», on utlse une varable ntermédare U défne pour une entreprse par : u = ( x * ) n solde p N p n = La varance du solde est celle du total de la varable U. 5 Conformément à la théore des sondages, on peut alors construre un estmateur sans bas de cette varance, sot : ) ) 2 n 2 N 2 N 2 V(solde) = V (y p ) = ( - f ) ( u u ) = ( - f ) su n n n Où 2 s u est la varance emprque de la varable U sur l'échantllon. On peut alors défnr un ntervalle de confance à 95 %, contenant la vrae valeur de la varable SOLDE : ) ) [ solde.96 V (solde), solde +.96 V (solde) ] = Correcton des varatons sasonnères : La correcton des varatons sasonnères est une technque mse en œuvre pour élmner l'effet des fluctuatons sasonnères. Les tests de sasonnalté ont été menés sur l ensemble des séres. Les séres présentant une sasonnalté sont corrgées des varatons sasonnères par la méthode TRAMO-SEATS à l ade du logcelle DEMETRA. Tramo-Seats est consttué de deux programmes ndépendants. TRAMO d abord (Tmes Seres Regresson wth Arma nose, Mssng observaton and Outlers) qu est un programme de modélsaton et de pré-ajustement et ensute SEATS (Sgnal Extracton n Arma Tme Seres) qu effectue la décomposton de la sére. Tramo-Seats utlse des méthodes de désasonnalsaton paramétrques, celles-c étant fondées sur des modèles ARIMA sasonners et des méthodes d analyse spectrale. 5 Vor Caron N., Ravalet P., Sautory O. [996] «Estmaton de la précson d'un solde dans les enquêtes de conjoncture auprès des entreprses». - 9 -

Annexe 3 : L analyse en composantes prncpales L'analyse en composante prncpale est une méthode permettant de procéder à des transformatons lnéares d un grand nombre de varables ntercorrélées pour en dédure un nombre lmté de composantes, ou facteurs, non corrélées. Ces facteurs s exprment chacun comme une combnason lnéare des varables de départ. Cette approche faclte l analyse en regroupant les données en des ensembles plus petts et en permettant d élmner les problèmes de multcolnéarté entre les varables (Vogt [993], p.77). La détermnaton des facteurs obét à deux contrantes mportantes. Tout d abord, le premer facteur extrat dot maxmser la proporton de varance explquée dans les varables ntales. L algorthme utlsé dans l analyse en composantes prncpales assure que la premère composante, ou premer facteur, correspondra à la plus grande part possble de varance des varables ntales. La varance nexplquée par le premer facteur est soumse à son tour au même processus d extracton des composantes. Mas c, l analyse en composantes prncpales obét à une deuxème contrante : extrare un deuxème facteur, ndépendant du premer, qu explquerat à son tour la plus grande proporton possble de varance au sen de la varance lassée nexplquée par ce premer facteur. Les facteurs extrats successvement explqueront chacun une part de varance de mons en mons mportante. Par alleurs, la part cumulée de varance explquée par les dfférents facteurs attendra 00 % s le nombre de facteurs extrats équvaut au nombre de varables ntalement soumses à l analyse. - 20 -

Annexe 4 : Analyse en composantes prncpales de l enquête dans l ndustre Axes Inerte en % Inerte cumulée Corrélatons facteurs/varables F F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F 53,7 53,7 Stuaton générale présente 0,9-0,22 0,2-0,02 0,0 0,0-0,06 0,05 F2,9 65,6 Perspectves de stuaton générale 0,59 0,7 0,3-0,0-0,0 0,09-0, 0,6 F3 8,5 74, Man-d œuvre présente 0,73-0,42-0,09-0,03-0,09 0,7 0,8-0,07 F4 5,5 79,5 Perspectves de mand œuvre 0,86 0, 0,27-0,04-0,7-0,03-0,23-0,06 F5 4,0 83,5 Prx des matères premères 0,75 0,20-0,45-0,27 0,05-0,06-0,2-0,3 F6 3,3 86,9 Perspectves de prx des matères premères 0,56 0,08-0,56-0,38 0,0 0,38-0,02-0,3 F7 3,0 89,9 Producton récente 0,88-0,30 0 0,08 0,7 0,07-0,05 0,2 F8 2,4 92,2 Producton future 0,65 0,42 0,42 0,7-0,29 0,05 0,07-0,25 F9,8 94,0 Stocks présents -0,5 0,44 0,3-0,9 0,53 0,0-0,22 0,02 F0,3 95,3 Stocks futurs -0,20 0,03 0,54-0,76-0,3 0,0 0,25 0,02 F, 96,4 Demande globale présente 0,87-0,3 0,05-0,02 0,0 0,20 0 0,5 F2 0,9 97,3 Demande globale future 0,83 0,33 0,7 0,20 0,22 0,09-0,03-0,05 F3 0,7 97,9 Carnets de commande 0,82-0,9 0,27 0,27 0,05 0,6 0, -0,4 F4 0,5 98,5 Demande étrangère présente 0,80-0,35 0,03-0,08 0,32-0,05 0,8 0,02 F5 0,5 99,0 Demande étrangère future 0,83 0,23-0,0-0,04 0,20-0,22 0,3-0,29 F6 0,4 99,4 Prx présents 0,78 0,32-0,04-0,03-0,3 0,4-0,04 0,28 F7 0,3 99,7 Prx futurs à l export 0,6 0,48-0,7 0,04 0,08-0,29 0,4 0,23 F8 0,2 99,9 Capacté 0,78 0,02-0,36-0,2-0,0-0,35-0,20-0,0 F9 0, 00,0 Dffcultés à produre -0,59 0,52-0,35 0,8 0,03 0,28 0,24-0,04-2 -

Annexe 5: Stablté de l équaton d étalonnage du PIB 7.5 5.0 t-stat de la constante 6.6 t-stat des offres d emplo 2.5 0.0 4.4 7.5 5.0 2.2 Seul de sgnfcatvté à 5 % 2.5 Seul de sgnfcatvté à 5 % 0.0-2.5 4.4 Seul de sgnfcatvté à 5 % 04q4 05q 05q2 05q3 05q4 06q 06q2 06q3 06q4 07q t-stat du facteur d enquête 0.0-2.2 4.4 04q4 05q 05q2 05q3 05q4 06q 06q2 06q3 06q4 07q t-stat des nutées Seul de sgnfcatvté à 5 % 2.2 Seul de sgnfcatvté à 5 % 2.2 Seul de sgnfcatvté à 5 % 0.0 0.0 Seul de sgnfcatvté à 5 % -2.2 04q4 05q 05q2 05q3 05q4 06q 06q2 06q3 06q4 07q t-stat du taux de change dnar/dollar 2.2 Seul de sgnfcatvté à 5 % -2.2 4.4 04q4 05q 05q2 05q3 05q4 06q 06q2 06q3 06q4 07q t-stat de l IPI zone euro Seul de sgnfcatvté à 5 % 0.0 2.2 Seul de sgnfcatvté à 5 % -2.2 Seul de sgnfcatvté à 5 % 0.0-4.4 4.4 04q4 05q 05q2 05q3 05q4 06q 06q2 06q3 06q4 07q t-stat de l ndce bourser BVMT -2.2 2.2 Seul de sgnfcatvté à 5 % 04q4 05q 05q2 05q3 05q4 06q 06q2 06q3 06q4 07q t-stat du prx du pétrole Seul de sgnfcatvté à 5 % 2.2 Seul de sgnfcatvté à 5 % 0.0 0.0-2.2 Seul de sgnfcatvté à 5 % Seul de sgnfcatvté à 5 % -2.2 04q4 05q 05q2 05q3 05q4 06q 06q2 06q3 06q4 07q -4.4 04q4 05q 05q2 05q3 05q4 06q 06q2 06q3 06q4 07q - 22 -

Taux de crossance du PIB observé, ajusté et prévu hors échantllon 2.2 2.0.8.6.4.2.0 0.8 Observé Ajusté 0.6 0.4 0.2 0.0 Prévu 05q 05q2 05q3 05q4 06q 06q2 06q3 06q4 07q - 23 -

Annexe 6 : Prévson mensuelle des séres coïncdentes selon la date de prévson du PIB Les séres coïncdentes dovent être prolongées d un nombre de mos correspondant à l horzon de prévson du PIB. On a ans estmé un système d équatons autorégressves portant sur leur taux de crossance mensuel. Le nombre de ponts à prévor va dépendre de la poston du mos auquel on effectue la prévson. On désgne par T le trmestre correspondant au derner PIB connu et par T+ le trmestre sur lequel porte la prévson. S l on se place par exemple à la m-novembre, les comptes du 3 ème trmestre (trmestre T) vennent d être publés et l horzon de prévson est le 4 ème trmestre (trmestre T+). A la m-novembre (mos 2 du trmestre T+), l nformaton sur les varables coïncdentes porte sur octobre en ce qu concerne l ndce bourser BVMT et les offres d emplo et sur septembre en ce qu concerne les nutées. Pour effectuer une prévson du PIB à l horzon T+, ces séres dovent être rensegnées jusqu en décembre, c'est-à-dre que l ndce et les offres dovent être prévus sur deux mos (novembre et décembre) et les nutées sur tros (octobre, novembre et décembre). En décembre (mos 3 du trmestre T+), l nformaton sur le trmestre à prévor s amélore pusque les séres coïncdentes sont connues avec un pont supplémentare. L ndce bourser et les offres ne sont plus à prolonger que d un mos, et les nutées de deux. Enfn en janver (mos du trmestre T+2), l ndce bourser et les offres sont connus jusqu en décembre, et n ont donc plus à être prolongées. Seules les nutées, connues jusqu en novembre, font encore l objet d une prévson en décembre. C est le cas le plus favorable de l état de l nformaton. Cette séquence de prévsons mensuelles est à chaque fos réntalsée, en même temps que l horzon de prévson du PIB est décalé de trmestre, quand sont publés de nouveaux comptes natonaux, à la m-févrer, à la m-jun 6, et à la m-août. Au total, la prévson du taux de crossance du PIB à un trmestre nécesste, dans le cas le plus défavorable, d exécuter auparavant un nombre maxmal de prévson des séres coïncdentes de 3 mos (tableau 3). 6 Le déla de dsponblté des comptes natonaux est de 45 jours après la fn du trmestre, sauf en ce qu concerne le er trmestre pour lequel ce déla est porté à 75 jours, ce qu décale de la m-ma à la m-jun la publcaton des comptes. Ic, une prévson supplémentare pour un même trmestre (le er ) est effectuée en ma (mos 2 du trmestre T+2). - 24 -