GESTION DES RENDEMENTS
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- Sébastien Julien
- il y a 8 ans
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1 Martin Lareau producteur David Lareau producteur «La petite pelle nous sert lors de toutes les opérations, sans exception. Creuser et observer, c est la seule façon valable de valider l impact d une pratique culturale sur le sol.» Martin et David Lareau GESTION DES RENDEMENTS NOTRE APPROCHE En moyenne, un producteur sème 30 fois durant sa vie. C est peu. Et si pour une raison quelconque il se trompe, il est obligé d attendre une année entière pour refaire un essai. Pourquoi ne pas agir alors en accordant à chaque fois toute l attention possible aux détails rentables, de manière à mettre toutes les chances de son côté? Tiré du magazine ZOOM MAÏS SOYA 2012 Photos : Léonard Pigeon 4 5
2 Ontario Québec États-unis Ferme Notre-Dame, Richelieu, province de Québec, Canada DES SOLS EN SANTÉ Grâce aux amendements de fertilisants provenant de notre exploitation porcine, nous sommes en mesure d assurer un accroissement constant de la fertilité de nos sols et ce, à un coût raisonnable et prévisible. La quantité et la régularité de ces amendements garantissent au fil des ans une fertilité perma- F erme Notre-Dame S.E.N.C., située sur le Chemin des Patriotes à Richelieu, est une entreprise agricole établie depuis quatre générations. Nous en sommes les propriétaires actuels et y cultivons 325 ha en grandes cultures tout en opérant un élevage porcin depuis 2006, totalisant porcelets au sevrage et porcs à l engraissement. Nous complétons nos opérations avec un élevage de vaches/veaux constitué de 25 têtes. Pour obtenir des rendements et un taux d humidité uniformes, il importe qu au départ le lit de semence soit uniforme et d une bonne profondeur. La ferme de Richelieu repose sur un bloc de 200 hectares de terres argileuses longeant la rivière Richelieu entre Chambly et Saint-Jean-sur-Richelieu. L exploitation comprend également 50 hectares de terres à Iberville, où le sol plus léger est constitué d un loam sableux, ainsi que 75 hectares, dont 20 en location, situés entre ces deux pôles et constitués d argile. PROTÉGER LA STRUCTURE Nous pratiquons une agriculture conventionnelle reposant sur des pratiques culturales respectueuses de la structure du sol. Le type d argile dont sont constituées nos terres, majoritairement l argile Providence, rend nos opérations extrêmement délicates, et la préservation de la structure du sol est au cœur de nos préoccupations. Quelles que soient nos interventions dans les champs, nous évitons à tout prix que l argile devienne pâteuse. Pour lui conserver sa structure granulaire, il faut éviter toute manipulation lorsqu elle est humide et n intervenir que lorsque les conditions le permettent. On y parvient en utilisant l outil adéquat parmi la sous-soleuse, le chisel, la charrue ou autres, l objectif étant toujours de conserver la structure du sol. Si aucun de ces outils ne convient, nous n intervenons simplement pas car un dommage causé à l argile Providence perdure pendant des années. Notre devise pourrait se résumer à ceci : «Il faut ce qu il faut!» Donc, si les conditions optimales se présentent la nuit, nous travaillons la nuit. Et si tous nos voisins s appliquent alors que nous jugeons devoir nous abstenir, nous les regardons agir sans pour autant céder à l envie de travailler. Il nous est déjà arrivé de suspendre pendant trois longues semaines notre récolte de maïs, car les conditions étaient trop humides pour nous permettre de procéder sans risquer d abîmer nos sols. Pendant ce temps, tous les autres terminaient leurs récoltes. C est une situation très stressante. Cette attitude est le fruit de plusieurs années d expérience qui ont débuté par une formation à l ITA, dans les années 90, au cours de laquelle nous nous sommes familiarisés avec les notions d agriculture durable appliquées au maintient de la structure de l argile Providence. Au fil des ans, nous avons essayé le semis direct, puis l utilisation de charrues modifiées, ainsi que d autres façons d intervenir, pour finalement constater que la maîtrise de la structure des sols ne pouvait reposer sur une recette miracle, sur un équipement précis. Il fallait comprendre le phénomène, ce qui nous a menés à découvrir, entre autres, que la structure de l argile est surtout influencée par le degré d humidité et le pourcentage de calcium qu elle renferme. Ce sont des facteurs déterminants. Il est établi par ailleurs que généralement l argile Providence souffre d une carence en phosphore. Ainsi, la structure de l argile repose en partie sur sa teneur en minéraux, ce qui implique que le maintien de sa structure passe par un amendement adéquat, particulièrement lorsqu on désire tirer de hauts rendements des cultures qu on y implante. IMPORTANCE DES AMENDEMENTS Or, dans les années 90, les analyses de sols effectuées sur nos terres démontraient déjà une baisse significative des éléments nutritifs, du potassium entre autres. Nous cultivions alors du soya depuis le début des années 80, avec de très bons rendements au début, mais qui diminuaient année après année. C est en partie pour contrer cette défaillance en fertilisation qu au début des années 2000, nous avons aménagé un complexe porcin, sans compter l intérêt de diversifier notre production. Et il y avait le prix des engrais qui s annonçaient à la hausse. Quant à l élevage des vaches/veau, il nous permet depuis 1992 d écouler le foin récolté dans les parties de champs non propices aux grandes cultures. Bien que l argile Providence soit fragile, elle offre un très haut potentiel de rendement dès lors que ses carences sont comblées et que sa structure est préservée. Sur nos terres, vous ne verrez jamais circuler d une citerne d épandage à lisier et ce, afin d éviter la compaction, l ennemi par excellence de l argile. Nous utilisons plutôt un système d irrigation positionné sur un vibro repliable de 9 mètres de largeur, porté sur l attelage trois points du tracteur. La distribution du lisier a lieu à l avant du vibro à une hauteur approximative de 45 cm. Par la suite, les dents du vibro, espacées de 15 cm, enfouissent le lisier à une profondeur de 10 cm, réduisant à zéro les risques de ruissellement et diminuant d autant la propagation des odeurs. Le lisier est distribué à l avant du vibro, à une hauteur approximative de 45 cm. 6 L utilisation de citerne d épandage à lisier est formellement proscrite sur les terres des Lareau. Ils utilisent plutôt un système d irrigation positionné sur un vibro repliable de 9 mètres de largeur. En plus d éliminer les risques de compac tion et d émissions d odeur, le système d épandage par alimentation directe à la fosse réduit d autant les manipulations et la main-d œuvre. C est via un distributeur géré par un régulateur automatisé que le lisier est dirigé uniformément vers les sorties. 7
3 nente de nos sols, ce qu il serait impossible ou onéreux d atteindre avec des engrais granulaires. Comme bien d autres producteurs, nous avons un objectif qui nous habite constamment : obtenir de hauts rendements. Mais ce n est possible qu avec des sols en santé. Et bien qu il soit possible de déterminer approximativement à l œil si un sol se porte bien, nous préférons nous fier à notre plus fidèle outil : notre pelle qui nous suit partout. Il est difficile de creuser l argile, mais plus elle est saine et plus c est facile. Si nous prélevons un échantillon fissuré contenant des grains d argile de la grosseur d un doigt, c est bon signe. En revanche, une argile de la consistance d une pâte à crêpe ou du mastic est en très piteux état. La pelle nous sert lors de toutes les opérations, sans exception. Creuser et observer, c est la seule façon valable de valider l impact d une pratique culturale sur le sol. Grâce aux amendements de fertilisants provenant de l exploitation porcine, les Lareau sont en mesure d assurer un accroissement constant de la fertilité de leurs sols et ce, à un coût raisonnable et prévisible. ROTATIONS Chez Ferme Notre-Dame, nous cultivons 50 ha de blé annuellement, 150 ha en maïs, 110 ha en soya et le reste en foin. Par ailleurs, la majorité des épandages de lisier sont réalisés sur des chaumes de blé ou de soya, soit avant le 1 er octobre, ce qui diminue les risques de compaction. Dans notre plan de rotations, nous implantons par la suite, sur certains lots, une culture de blé d hiver qui a le potentiel de hauts rendements l année suivante, principalement dû au démarrage très tôt au printemps. D ailleurs, il arrive fréquemment que nous devions procéder à l application de l azote dans le blé en plein milieu du mois de mai. PROBLÉMATIQUE DU DRAINAGE Nous avons dû drainer souterrainement la majorité des terres que nous avons acquises au fil des années, à l exception de la dernière dont les drains étaient espacés de 27 mètres. Par ailleurs, nous avons corrigé les zones à problèmes sur ces terres, soit les légères dépressions qui favorisent une accumulation d eau par gravité, en installant des tranchées filtrantes perpendicu- laires aux drains longitudinaux, espacées de 18 mètres et reliées à ceux-ci. Ce sont des drains de 10 cm de diamètre qui ont été installés dans ces tranchées recouvertes de pierre nette, puis de paille, et finalement de 45 cm de sol arable. L effet sur le drainage a été immédiat, et s apparente à celui d un avaloir, mais sur une plus grande largeur. Il faut garder à l esprit qu un drain ne fonctionne que si l eau est en mesure de s y rendre. C est pour cette raison que l on privilégie des drains perpendiculaires au sens de la planche, afin de permettre l accessibilité de l eau au système de drainage. L idéal est de travailler sur une couche de 25 cm en automne, de façon à ce qu au printemps suivant l eau puisse s infiltrer en profondeur jusqu à l horizon. Nous portons aussi une attention très particulière lors des travaux primaires du sol. Il faut faire attention de ne pas trop malaxer cette argile suite aux travaux répétitifs d année en année dans des conditions douteuses. L argile se transforme progressivement en matière visqueuse qui tend à s asphyxier. Afin d en améliorer la structure, nous procédons au sous-solage profond en été, alors que le sol est très sec. Nous sommes bien conscients que les terres du Québec ont été divisées en fonction des voies de communications qu étaient les cours d eau et non en fonction de la physiologie des sols, d où la variation des types de sols sur un même lot. Ce qui rend d autant plus difficile leur gestion. Il en va de même pour la conduite des eaux pluviales alors que les fossés ont été creusés dans le sens de la pente, favorisant ainsi l érosion. Nous avons Le type d argile dont sont constituées les terres de Ferme Notre- Dame rend les opérations extrêmement délicates, et la préservation de la structure du sol est au cœur des préoccupations. donc installé des trappes (soil trap). Ces travaux ont été réalisés en 2002, dans le cadre du projet d implantation de nos porcheries. Ainsi, non seulement notre sol ne s érode pas, mais nous avons la certitude qu aucun ruissellement ne pollue la rivière Richelieu lors de l épandage du lisier. C est payant de planifier des projets comportant des aspects environnementaux. CHAULAGE Le calcium est, en quelque sorte, le liant de l argile. Sur nos terres, la chimie du sol nous conduits à nous assurer que la cellule argilo-humique contient de 70 à 75 % de calcium. Il s agit d un besoin essentiel, que nous comblons par l application de chaux que nous incorporons à l aide d un disk-ripper ou d une soussoleuse. La fréquence d application de chaux est de 3 ou 4 ans, à raison de 8 tonnes à l hectare. La voiture à grain reste stationnée en bout de champ autant que possible, afin de réduire au minimum tout risque de compaction. Il faut faire attention de ne pas trop malaxer l argile suite aux travaux répétitifs d année en année dans des conditions douteuses. On choisit donc le bon outil selon l état du sol. 8
4 «Pour obtenir une moyenne de rendement de 12 tonnes à l hectare, il faut obtenir des champs à 15 tonnes, qui compenseront pour ceux à 8 tonnes. Il est donc superflu de parler de moyenne statistique.» David Lareau Puisque la chaux est enfouie, l opération ne peut avoir lieu que sous des conditions sèches. Nous privilégions la sous-soleuse si l argile montre des signes de dégradation, sinon nous prenons le disk-ripper. Dans l argile, il ne suffit pas d enfouir la chaux de manière à rendre disponible le calcium pour la culture suivante. Nous désirons aussi que le calcium favorise la filtration de l eau. Sur le loam sableux des terres d Iberville, la chaux est appliquée et enfouie à l aide du disk-ripper à cm de profondeur, de façon à rendre le calcium disponible rapidement pour le maïs au printemps suivant. L ajustement des pattes de notre disk-ripper ne convenait pas à des passages en condition de sous-sol légèrement humide. Il a fallu modifier les orifices d ajustement des pattes de façon à pouvoir les relever légèrement afin de travailler à une profondeur d environ 25 cm. Donc, si les conditions sont sèches, nous abaissons les pattes, et les remontons si elles sont humides. Là encore, un coup de pelle préalable nous indique la marche à suivre. VIBRO AU PRINTEMPS Nous ne saurions trop insister sur l importance de toujours avoir une pelle à la portée de la main. Cela semble primaire, mais c est tellement important. Il n est pas rare d ajuster le vibro deux ou trois fois par jour. Comment connaître l état du travail accompli si l on ne prend pas la peine de creuser derrière l équipement après son passage? L important, ce n est pas l allure du champ. C est l état du lit de semence, là où sera déposée la semence. L enracinement en dépend, et tout ce qui s ensuit jusqu à la récolte. Tous les producteurs connaissent l importance que joue l homogénéité de la levée dans l obtention de hauts rendements. Même s il est impossible de toujours y parvenir, nous essayons d aménager le lit de semence idéal à 10 cm de profondeur, et au-dessus de 5 cm de sol légèrement humide. C est pourquoi nous n hésitons pas à procéder à autant d ajustements qu il est nécessaire en cours d exécution. Lors d un printemps normal, nous utilisons un vibro muni de dents en S ou en C, selon les conditions prévalant. Par exemple, les dents en S n arrachent pas les mauvaises herbes. Donc, il nous arrive d équiper deux tracteurs avec chacun un vibro différent, pour être en mesure de travailler dans toutes les conditions. LE PROFIT CONCENTRÉ On peut estimer que le soin apporté aux détails et aux ajustements oblige les producteurs à y consacrer une grande partie de leur temps. C est exact. Et c est précisément au chapitre de la gestion qu un producteur peut atteindre sa limite et n être plus en mesure d être rentable. Il faut alors se poser la question : vaut-il mieux produire 9 tonnes à l hectare sur une grande superficie, que 12 tonnes à l hectare sur une surface plus restreinte, lorsqu on sait que le profit repose sur les dernières tonnes produites? Lorsqu il est question de détails, nous ne nous bornons pas à l ajustement des équipements, au choix des semen - ces, etc. Cela concerne tout, chaque jour, chaque heure. Par exemple, il peut arriver que le sol soit prêt au semis du maïs à 3h00 de la nuit du 24 avril. Pas à 4h00! Il faut donc être prêt. La date optimale de semis, c est une farce! En 2011, nous avons semé le soya selon ce que permettaient les conditions de nos sols, soit du 6 au 10 juin. C est tard. Malgré cela, nous avons obtenu une moyenne de 3,42 tonnes, pour un soya à haute protéine affichant normalement un rendement moindre. Notons d ailleurs que si les sols sont en conditions, le soya se comporte mieux lors d une saison humide comme en Malgré tout le soin que nous apportons aux détails, des mauvaises saisons peuvent survenir et, dans l argile Providence, ça peut cogner dur lors des années de misère! En 2006 par exemple, tous les producteurs de la région de Richelieu ont vu baisser la moyenne de leur production de maïs. À la ferme, nous avons obtenu à peine 6 tonnes/ha. Sur nos terres loameuses d Iberville, nous «Comme bien d autres producteurs, nous avons un objectif qui nous habite constamment : obtenir de hauts rendements. Mais ce n est possible qu avec des sols en santé.» Martin Lareau avions semé 90 hectares le 8-9 mai, alors qu il en restait 60 hectares à semer dans le sol argileux de Richelieu. Nous semions entre les averses, à la hâte dans des conditions épouvantables. Une saison à oublier... Mais lors d une saison normale, nous obtenons une moyenne de 10 tonnes/ha dans le maïs, et de 12 tonnes lors des bonnes années. Dans le soya, nous avons une moyenne de 3,25 tonnes/ha lors des bonnes années. LA MOYENNE AU BÂTON Pour obtenir une moyenne de rendement de 12 tonnes à l hectare, il faut obtenir des champs à 15 tonnes, qui compenseront pour ceux à 8 tonnes. Il est donc superflu de parler de moyenne statistique. La seule donnée incontestable, c est qu avec les sols dont nous disposons, les rendements sont à l image des saisons, excellents ou déplorables. Cela dit, l historique de la région est de 9 tonnes/ha dans le maïs, alors que l historique de Ferme Notre-Dame est de 10 tonnes/ha, pour un indice de rendement de ±115%. Cette performance, nous sommes convaincus qu elle résulte de La structure du sol demeure la priorité. Tous les équipements portent sur un système maximal de flottaison et les passages sont comptés
5 notre souci du détail et de notre préoccupation à conserver la structure de nos sols. TOUJOURS LE SOL Répétons-le, la structure du sol est notre priorité. Nos tracteurs sont équipés de roues triples, notre batteuse porte sur des chenilles, et nos passages sont comptés. Et nous doutons des pratiques culturales miracles qui tiennent peu compte de nos conditions climatiques. Il peut arriver que la meilleure chose à faire soit de ne rien faire. À l automne 2010, la pluie incessante nous a forcés à ne toucher à rien sur nos sols argileux. Nous avons bien tenté quelques sorties, lors d éclaircies, mais quelques coups de pelle nous ont vite dissuadés. Au printemps suivant, les semis se sont bien déroulés, mais il nous semble que l enracinement a subi les contrecoups de cette absence de travaux automnaux. Le réchauffement a tardé. Nous croyons aussi qu en ne touchant pas au sol à l automne, sur de l argile Providence en tout cas, c est plus risqué pour les maladies. L idéal est de travailler sur une couche de 25 cm en automne, de façon à ce qu au printemps suivant l eau puisse s infiltrer en profondeur jusqu à l horizon. Au Québec, 90 % des sols sont naturellement compactés et acides. Cela signifie que laissés à eux-mêmes, sans intervention planifiée, nos sols se compactent naturellement, nos argiles deviennent pâteuses, et les sols s acidifient. Il faut travailler intelligemment. Par exemple, lorsque nous semons notre blé sur un sol gelé, nous laissons intacte la structure du sol. Dans notre gestion générale, nous pratiquons une rotation de cultures qui conduit à une rotation de travail des sols en fonction de leur capacité et de leur fragilité. Cela résume parfaitement notre approche. C est pour contrer la défaillance en fertilisation et pour accroître les revenus que fut aménagé un complexe porcin au début des années Les rendements se doivent d être importants et on ne peut les atteindre sans une gestion rigoureuse des pratiques culturales. 12
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