Compétitivité et revenus agricoles dans les secteurs agro-alimentaires des PECO.

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1 Compétitivité et revenus agricoles dans les secteurs agro-alimentaires des PECO. IMPLICATIONS AVANT ET APRÈS ADHÉSION POUR LES MARCHÉS ET LES POLITIQUES DE L'UE Résumé Alain Pouliquen* * Directeur de recherche à l'inra (France) Les opinions émises dans cette étude n engagent que l auteur et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de la Commission européenne Octobre 2001

2 INTRODUCTION... 5 I. TENDANCES DE LA COMPETITIVITÉ EFFECTIVE... 5 I.1. LA RELANCE ÉCONOMIQUE GLOBALE DES PECO... 5 I NE S'EST PAS TRANSMISE À LA PRODUCTION AGRICOLE,... 5 I NI À SES MARCHÉS INTERNES,... 5 I MAIS À LA DEMANDE POUR LES PRODUITS ALIMENTAIRES TRANSFORMÉS ET À LEUR IMPORTATION NETTE EN PROVENANCE PRINCIPALE DE L'UNION EUROPÉENNE... 5 I MALGRÉ LEUR PROTECTION TARIFAIRE PLUS CIBLÉE ET EFFECTIVE QUE CELLE DE L'UNION À LEUR ÉGARD,... 6 I.6....ET LES AVANTAGES DE NORMES DE QUALITÉ MOINS CONTRAIGNANTES SUR LEURS MARCHÉS INTÉRIEURS ET TIERS... 6 I.7. L'ILLUSION DE LA COMPÉTITIVITÉ DES PRIX AGRICOLES DES PECO... 6 I.7.1. Convergence des prix agricoles vers les niveaux de l'union... 6 I.7.2. Handicaps hors prix de l'offre agricole dans les pays candidats... 7 I Ecarts de qualité...7 I Retards d'organisation et/ou fragmentation excessive de l'offre agricole...7 I Rentabilité très basse ou négative de l'activité agricole...7 I.7.3. L'appréciation monétaire a fait converger les prix agricoles des PECO vers ceux de l'ue,.. 8 I.7.4. puis a imposé leur baisse interne,... 8 I et a aligné les prix des intrants sur ceux de l'union, créant un effet de ciseaux,... 8 I.7.6. avec une lente augmentation des marges d'aval, plus étroites que dans l'union,... 8 I MAIS LE SOUTIEN DIRECT DE L'AGRICULTURE RESTE TRÈS INFÉRIEUR DANS LES PECO: UN HANDICAP ACTUEL MAIS UN ATOUT POTENTIEL... 9 II. DÉTERMINATIONS DE LA COMPÉTITIVITÉ EFFECTIVE... 9 II.1. PRODUCTIVITÉS ET COMBINAISONS FACTORIELLES II.1.1. La faiblesse relative marquée de la production agricole par hectare II découle partiellement d'orientations productives moins intensives par hectare, II mais aussi de la faiblesse persistante des rendements physiques, II résultant de faibles utilisations d'intrants achetés, II.1.5. et plus fondamentalement du manque de financement, qui maintient la capitalisation du travail agricole à de faibles niveaux, II.1.6. Le résultat: fortes sous-productivités du travail et de la terre par rapport à l'union II.2. DYNAMIQUE DES STRUCTURES ET DES REVENUS AGRICOLES II.2.1. Le chômage global et rural, facteur décisif du "suremploi" agricole II.2.2. Schéma général de la restructuration II Exploitations individuelles de semi-subsistance...13 II Macro-exploitations sociétaires...14 II Les grandes exploitations individuelles, voie étroite pour la production animale intensive...15 II.2.3. Eléments de quantification: restructuration et revenus agricoles II Redistribution sectorielle de la terre agricole...15 II Analyse comptable par taille et forme sociale d'exploitation...16 II.3. MARCHÉS DES FACTEURS: FAIBLE INTÉGRATION DE L'AGRICULTURE, DIVERGENCES ET CONVERGENCES II.3.1. Exclusion du marché du travail II.3.2. Exclusion des marchés du capital...17 II.3.3. Marchés fonciers: faible activité II.4. INDUSTRIES ALIMENTAIRES: RETARDS PERSISTANTS EN AMONT, DYNAMISME EN AVAL II.4.1. Europe centrale II.4.2. Roumanie, Bulgarie II.5. DES POLITIQUES AGRICOLES SOUS FORTES CONTRAINTES MACRO-ÉCONOMIQUES ET SOCIALES.19 II.5.1. Contraintes macro-économiques II.5.2. La contrainte sociale III. IMPLICATIONS PRÉVISIBLES APRÈS L'ÉLARGISSEMENT III.1. LE SCÉNARIO DE L'AGENDA III.1.1. Un recul des productions animales et, plus encore, des emplois liés III.1.2. Une croissance modeste des productions céréalières et oléagineuses III.2. L'IMPACT À MOYEN TERME DES PAIEMENTS DIRECTS... 21

3 III.2.1. Le secteur animal: stagnation probable des productions de porc et de lait, perspectives modestes pour l'aviculture et la viande de boeuf...21 III.2.2. Intensification et expansion de la production céréalière III.2.3. Impact sur les surplus exportables de l'union III.3. DU RISQUE EXCÉDENTAIRE AU RISQUE SOCIAL: NÉCESSITÉ DE TRANSITIONS IV. CONCLUSIONS IV.1. INFLEXIONS SOUHAITABLES DES OUTILS COMMUNUTAIRES DE L'ÉLARGISSEMENT AGRICOLE IV.1.1. Le grand écart des politiques agricoles; quelles transitions vers la PAC? IV.1.2. Développement rural et/ou exode rural maitrisé IV.1.3. Soutenir la fonction sociale de l'agriculture de semi-subsistance: un filet de sécurité social26 IV.2. DES TRANSITIONS BIEN GÉRÉES, CLÉS DE LA RELANCE AGRICOLE À LONG TERME

4 Introduction Cette étude vise à dégager les principaux enseignements des dynamiques observées des secteurs et politiques agro-alimentaires des PECO, quant à leurs compétitivités actuelles et prévisibles avant et après adhésion par rapport à l'ue-15, et les implications pour les marchés et les politiques communautaires. I. TENDANCES DE LA COMPETITIVITÉ EFFECTIVE I.1. La relance économique globale des PECO... Au prix d'une (Europe Centrale) ou deux (Balkans) phases de forte récession inflationniste, la majorité des PECOs candidats semble avoir créé les bases systémiques d'une croissance globale durable, où les investissements étrangers jouent un rôle important. I ne s'est pas transmise à la production agricole, Après une courte reprise autour de 1995, due aux faveurs des conditions climatiques, des cycles de production et du marché mondial, la production a généralement diminué à nouveau ou, au mieux, stagné en termes réels. I ni à ses marchés internes, Du fait de la substantielle réduction initiale puis de la stagnation des consommations agricoles par habitant, les dix pays candidats ont maintenu leur position légèrement excédentaire en produits agricoles de la zone tempérée. Mais dans le secteur animal, particulièrement pour les viandes, cet excédent est désormais beaucoup plus modeste que durant l'ère communiste où ce secteur était très fortement subventionné. I mais à la demande pour les produits alimentaires transformés et à leur importation nette en provenance principale de l'union Européenne Mais la balance des échanges agro-alimentaires des dix pays est globalement négative et s'est détériorée durant la transition, y compris pour les deux seuls exportateurs nets que sont la Hongrie et la Bulgarie. L'explication principale est le niveau moyen beaucoup plus élevé de transformation des importations que des exportations, en particulier dans les échanges avec l'union européenne, qui sont largement responsables du déficit agro-alimentaire global des PECO. Autrement dit, les PECO sont devenus fortement importateurs nets de valeur ajoutée industrielle et commerciale d'origine communautaire. D'un autre côté les PECO ont trouvé des débouchés majeurs dans la Communauté des États Indépendants (principalement la Russie), et plus modestement dans d'autres économies émergentes ou en développement, pour des produits moins élaborés et de qualité hors normes de l'union. 4

5 Le développement, la composition et l'orientation des échanges des PECO révèlent donc la faible compétitivité effective de leurs secteurs agro-alimentaires par rapport à l'ue, et sa détérioration tendancielle. I malgré leur protection tarifaire plus ciblée et effective que celle de l'union à leur égard, Les industries alimentaires des PECO ont bénéficié jusqu'à présent de droits de douane croissant avec le degré de transformation, alors que cette "escalade des tarifs" est abolie dans l'union. D'autre part, la quasi- stagnation de leur production agricole et de ses débouchés intérieurs n'a été obtenue que sous protection tarifaire prohibitive des productions majeures. La faible compétitivité effective de l'offre des produits agro-alimentaires majeurs des PECO sur le Marché Unique est corroborée par le fait que leurs exportations vers l'union sont souvent restées loin d'utiliser pleinement les modestes quotas à droits réduits des Accords Européens, bien que d'autres facteurs puisent y contribuer. A première vue, les nouveaux Accords européens signés depuis mai 2000, confirment cette analyse. En effet la déprotection mutuelle des PECO et de l'ue a fait quelques progrès encourageants, mais sans risques commerciaux notables car elle est généralement limitée aux secteurs et aux volumes des échanges effectifs des dernières années. I.6....et les avantages de normes de qualité moins contraignantes sur leurs marchés intérieurs et tiers Cet actuel avantage compétitif diminuera et disparaîtra, en conséquence de la généralisation graduelle des normes communautaires, qui est une condition préalable de l'accès au Marché Unique. I.7. L'illusion de la compétitivité des prix agricoles des PECO I.7.1. Convergence des prix agricoles vers les niveaux de l'union En ce qui concerne les produits de base, une étude interne récente de la Commission confirme la tendance des prix agricoles moyens dans les pays candidats à converger vers les niveaux communautaires, et parfois à les dépasser, à partir de leur infériorité marquée du début des années Elle montre aussi que cette tendance est conditionnée par le rapprochement tendanciel entre les prix communautaires et les prix mondiaux. Pourtant le soutien des prix par rapport au marché mondial ne peut pas atteindre les niveaux de l'ue dans certains secteurs, parce qu'ils sont limités par les contraintes de l'omc, le faible pouvoir d'achat intérieur et la relative inefficacité des filières agro-alimentaires concernées. Ceci concerne particulièrement le lait, le bœuf et le sucre. Pour le bœuf et le lait, les différences de qualité comptent pour une large part des écarts de prix. En revanche les prix des céréales (à moindre degré pour le seigle et le maïs) et des oléagineux sont globalement très proches des moyennes communautaires, 5

6 et celui du blé polonais les dépasse déjà notablement. La tendance au dépassement concerne aussi le porc, les volailles et les oeufs, surtout à qualité égale. Vu les très bas niveaux de rentabilité moyenne de ces productions dans les PECO (infra II), ceci reflète des coûts croissants. I.7.2. Handicaps hors prix de l'offre agricole dans les pays candidats I Ecarts de qualité Malgré des progrès récents, très inégaux selon les pays, la majorité de la production agro-alimentaire des PECO est encore loin de satisfaire aux normes communautaires et plus largement aux exigences commerciales des marchés de l'ue. Ainsi à qualité égale la convergence vers les prix agricoles communautaires et/ou leur dépassement apparaîtraient encore plus marqués, particulièrement pour les produits animaux et dans les pays les moins avancés. L'extension de l'application des normes communautaires aura deux effets contradictoires sur la production et les prix agricoles des PECO. D'un côté elle exclut du marché les produits de qualité sous standard et à bas prix, encore recherchés par les catégories pauvres de consommateurs, sur les marchés intérieurs des PECO et certains de leurs marchés extérieurs, en particulier la CEI. D'un autre côté ces normes peuvent avoir l'effet inverse, en accélérant la restructuration et les gains d'efficacité en agriculture et dans la chaîne agroalimentaire. Le premier effet prévaudra probablement à moyen terme dans les pays où la restructuration est la moins avancée. I Retards d'organisation et/ou fragmentation excessive de l'offre agricole Dans l'union européenne comme dans toutes les économies développées, la compétitivité effective de l'offre agricole dépend de plus en plus de son aptitude à satisfaire les exigences élevées et croissantes de concentration, d'organisation, de flexibilité et de "traçabilité", imposées par les industries de transformation. Ces dernières sont soumises aux mêmes pressions de la part du commerce de détail concentré. A cet égard la production agricole des PECOs est encore loin d'avoir surmonté l'héritage de "l'économie d'offreurs" antérieure. De plus sa fragmentation, encore particulièrement excessive en Roumanie, en Pologne et en Slovénie, s'est aggravée dans la majorité des autres pays durant la dernière décennie. I Rentabilité très basse ou négative de l'activité agricole Comme on le montre plus bas, la rentabilité de la production agricole dans les PECO est restée globalement très inférieure aux niveaux communautaires et tend à se détériorer, au point d'entraîner la poursuite de la décapitalisation du secteur. Ceci constitue le facteur limitant clé de la production agricole et un obstacle à la réduction de ses coûts unitaires. 6

7 I.7.3. L'appréciation monétaire a fait converger les prix agricoles des PECO vers ceux de l'ue, L'appréciation réelle tendancielle des monnaies des PECO est impulsée par la croissance globale de leurs économies, leur stabilisation monétaire graduelle, leur intégration croissante dans les échanges internationaux, leur excédents commerciaux et l'investissement net étranger. Jusqu'à 1996 ou 1997, cette appréciation transformait des prix agricoles à peu prés constants en termes réels internes (corrigés de l'inflation nationale) en prix croissants en ECU. Leur compétitivité- prix se détériorait donc vis-à-vis de l'union, d'autant plus que les prix agricoles de l'ue baissaient alors par rapport aux niveaux mondiaux. I.7.4. puis a imposé leur baisse interne, Depuis 1996 cette appréciation monétaire a continué dans les PECO. Même si les prix mondiaux étaient alors restés constants, ceci impliquait tôt ou tard un tournant de tendance vers la diminution réelle des prix agricoles dans les PECOs, du fait des limites de leur soutien possible des prix. La forte baisse des prix mondiaux en ECU a donc amplifié ce tournant. Ainsi, de 1996 à 1999 la chute réelle de l'indice des prix agricoles a atteint - 26% en Pologne, - 20% en Hongrie et en République tchèque. En effet le soutien des prix a été plafonné par la "barrière de la demande", c'est-à-dire les limites des marchés intérieurs des PECO. Celles-ci résultent de la relative faiblesse des revenus réels par tête, de la part élevée des dépenses alimentaires, et spécifiquement des niveaux relatifs encore élevés des prix agricoles (par rapport aux autres prix internes). I et a aligné les prix des intrants sur ceux de l'union, créant un effet de ciseaux, L'appréciation monétaire et les échanges internationaux croissants (surtout à l'importation) des intrants ont fait converger aussi leurs prix vers les niveaux de l'ue. Leur récente baisse réelle en monnaies internes suggère que ces prix sont désormais alignés sur les niveaux communautaires, à qualité égale. Le résultat global a été, depuis 1995, une nouvelle détérioration marquée des rapports de prix output/input en agriculture. Cet effet de "ciseaux" est une tendance mondiale affectant aussi l'agriculture communautaire, qui y a toujours répondu par la croissance de la productivité, outre l'augmentation des aides directes par les deux réformes successives de la PAC. Dans ces conditions, l'accélération des gains de productivité, donc de la restructuration du secteur, devient une condition drastique du simple maintien de la production agricole dans les PECO. I.7.6. avec une lente augmentation des marges d'aval, plus étroites que dans l'union, Depuis 1996, la chute rapide des prix agricoles, a permis l'accroissement des marges dans la transformation et le commerce, par unité de produit agricole. 7

8 Mais ces marges restent plus étroites que dans l'union, ce qui constitue un frein à la modernisation et à la croissance de l'industrie alimentaire des PECO. I mais le soutien direct de l'agriculture reste très inférieur dans les PECO: un handicap actuel mais un atout potentiel Toute l'analyse qui précède porte sur la compétitivité effective de la production agricole des PECO par rapport à l'union dans le cadre des différences existantes des politiques de soutien de l'agriculture. Sauf en Pologne, les taux de soutien étaient généralement plus élevés que celui de l'union à la fin de l'ère communiste, ou proches de ce dernier en Hongrie. Depuis lors, ils ont fluctué sous l'influence des parités monétaires et des prix mondiaux, mais sont restés généralement inférieurs à la moitié du niveau communautaire, sauf en Slovénie. Ceci résulte de capacités macro-économiques très inférieures à celle de l'union, de soutenir l'agriculture aux dépens du reste de l'économie, du fait de son poids relatif plus important. Cette contrainte restreint particulièrement la capacité budgétaire de subventionner l'agriculture. Dans ces conditions le soutien des prix, principalement par la protection douanière, tend à être majoritaire dans le soutien total de l'agriculture des PECO, et clairement plus élevée que dans l'union où les deux réformes de la PAC lui ont substitué des soutiens directs très accrus. L'infériorité des soutiens directs dans les PECO a fortement pénalisé leurs revenus, avec des conséquences négatives pour l'investissement net. A cet égard la comparaison UE/PECO des taux de soutiens, comme indicateurs inverses de la compétitivité effective potentielle sur le Marché Unique élargi, est instructive en termes d'ordre de grandeur, malgré ses limites. En ce qui concerne les céréales et les oléagineux, elle suggère un fort potentiel d'intensification compétitive en Hongrie et en République tchèque. Plus modeste en Pologne, cette indication est de plus affaiblie par les handicaps hors- prix dus à la forte fragmentation de la production. Ces handicaps et la faible qualité moyenne rendent probablement illusoire le potentiel de croissance compétitive pour le lait polonais, et pour le bœuf et le veau dans les trois pays, ainsi que pour les porcs hongrois et tchèques. Enfin ce potentiel est clairement négatif pour la viande de volaille et les oeufs dans les trois pays. II. DÉTERMINATIONS DE LA COMPÉTITIVITÉ EFFECTIVE Après une décennie d'insertion dans des relations de marché (même encore imparfaites dans certains pays), la stagnation ou la contraction de la production agricole, due à des productivités de la terre et du travail très inférieures aux niveaux communautaires, ne peut plus être principalement imputée aux retards de la transition systémique, ou à l'usage micro- économiquement irrationnel et/ou sousefficient des facteurs de production. On peut désormais l'expliquer essentiellement par l'ajustement rationnel des combinaisons productives et des structures des exploitations agricoles à leurs dotations en facteurs de production (force de travail, terre et capital), et aux marchés des produits et des intrants. 8

9 II.1. Productivités et combinaisons factorielles II.1.1. La faiblesse relative marquée de la production agricole par hectare Par hectare de surface agricole utilisée (SAU), la production agricole brute (production végétale plus production animale) des pays candidats, convertie en ECU, atteint seulement de 8,5 % à 35% de la moyenne communautaire, sauf en Slovénie (68%) en Bien que présentées comme «finales» par certaines sources statistiques, ces productions agricoles ne sont finales que pour les branches végétale et animale envisagées séparément. Mais pour l'ensemble du secteur agricole qui agrège ces deux branches, elles sont «brutes» de leurs intra- consommations mutuelles, qui sont en quasi-totalité les fourrages végétaux consommées par le secteur animal. La double comptabilisation de ces intra- consommations dans la production agricole brute occulte donc l'inefficacité notoire de la conversion fourragère par l'élevage dans les PECO. En effet cette inefficacité conduit la production animale des PECO à absorber une part beaucoup plus importante de la production végétale brute que dans l'union, aux dépens de ses utilisations finales, c'est-à-dire non agricoles. Si on la pondère grossièrement par les productions animales respectives des PECO, la conversion fourragère s'avère environ deux fois moins efficace globalement en termes physiques- que celle de l'ue-15, ce qui aggrave notablement l'infériorité de leurs productions agricoles brutes par hectare. II découle partiellement d'orientations productives moins intensives par hectare, Globalement, la charge animale par hectare SAU et la place des cultures intensives sont nettement inférieures à celles de l'union. Dans les trois pays les plus significatifs pour la viticulture et l'arboriculture fruitière (Hongrie, Roumanie et Bulgarie), la part des surfaces plantées atteint seulement 40% de celle de l'union. En revanche, sauf en Slovénie, la part des surfaces labourées est partout beaucoup plus élevée que dans l'union. En effet celle-ci laisse en pâturages permanents 38% de sa SAU, en large part utilisés pour la production extensive de viandes bovines et ovines, contre seulement environ 20% dans les trois principales agricultures d'europe centrale, où ce type de production est marginal. II mais aussi de la faiblesse persistante des rendements physiques, Dans les pays candidats, la faiblesse relative de la production par hectare traduit aussi celle des rendements physiques végétaux et animaux, dont l'effet est cumulatif dans le deuxième cas. Les rendements végétaux moyens sont inférieurs d'environ 30% (Europe centrale) ou 50% (autres PECO) aux niveaux communautaires, sauf en Slovénie. L'infériorité des rendements animaux et généralement d'environ 30%, mais moins pour le lait en Hongrie et en République tchèque. 9

10 Par habitant, les pays candidats consacrent globalement environ deux fois plus de surface que l'union aux céréales. Si on ajoute les surfaces des prairies permanentes et celles des fourrages cultivés, leur potentiel total de production fourragère (après déduction des céréales à destination humaine, de 120 à 150 kg par habitant) apparaît encore plus abondant par habitant que celui de l'union, sauf en Slovénie. Mais les inefficacités cumulatives des productions végétales et animales, outre les pertes substantielles de produits, privent les pays candidats des considérables surplus exportables de grains et/ou de produits animaux que permettraient des rendements végétaux et animaux de niveau communautaire. II résultant de faibles utilisations d'intrants achetés, Dans les pays candidats, le faible niveau relatif d'utilisation, en quantité et qualité, des principaux intrants achetés en dehors de l'agriculture constitue un facteur limitant majeur des rendements végétaux et animaux. A l'exception mineure de la Slovénie, on constate que les principaux intrants achetés pour la production végétale (engrais, amendements, produits phytosanitaires, équipement mécanique) sont deux à trois fois moins utilisés par hectare agricole que dans l'union. De même, l'utilisation par animal d'aliments composés et complémentaires, de produits et services vétérinaires, etc., est très inférieure. II.1.5. et plus fondamentalement du manque de financement, qui maintient la capitalisation du travail agricole à de faibles niveaux, Le manque de financement des exploitations est dû à la très faible rentabilité moyenne de l'agriculture et aux limites des possibles soutiens budgétaires, ainsi qu'à l'accès difficile et coûteux aux prêts bancaires. Ce sont là les causes directes majeures: (i) de l'extensification des techniques et de celle des orientations productives, qui ont suivi l'abolition des fortes subventions de l'ère communiste, puis (ii) du caractère très limité de leur ré-intensification. En conséquence, dans tous les cas examinés, le capital moyen par emploi agricole reste très inférieur au niveau français, qui est une approximation acceptable de celui de l'union. De plus, les différences sont beaucoup plus marquées pour l'amortissement et les investissements par emploi agricole, ce qui traduit le vieillissement beaucoup plus avancé des actifs fixes dans les pays candidats. II.1.6. Le résultat: fortes sous-productivités du travail et de la terre par rapport à l'union Dans l'état actuel de la technologie agricole, les productivités du travail et de la terre augmentent fortement avec la dotation en capital par travailleur, dans toutes les productions importantes. La comparaison systématique des dotations et des productivités factorielles des dix pays candidats à celles de 10

11 l'ue confirme pleinement cette corrélation et suggère l'explication structurelle suivante. En Pologne et en Roumanie, soit pour 61% de la valeur ajoutée agricole des PECO, de très basses productivités du travail (valeur ajoutée brute par travailleur respectivement à 8 et 6% du niveau communautaire) sont associés à de hautes densités d'emploi agricole par hectare (3,2 et 5.9 fois plus élevées que dans l'ue). De toute évidence, ceci découle du poids considérable (de 80% à 90%) des micro et petites exploitations dans la surface, la production et l'emploi totaux de ces deux agricultures. Mais paradoxalement leur production comme celle de l'agriculture slovène, également morcelée- a beaucoup mieux résisté à la transition que dans les autres PECO. Dans les Républiques baltes, des structures similaires ont conquis graduellement la majorité des surfaces agricoles utilisées, ce qui a conduit ici aussi, à de hautes densités de l'emploi agricole (sauf en Estonie) et à sa très basse productivité. Mais malgré la moindre fragmentation foncière que dans les cas précédents, la production agricole a dramatiquement chuté durant la période de transition et son déclin s'est poursuivi jusqu'à la toute récente reprise. En Bulgarie comme dans les Républiques baltes, une forte récession agricole a sanctionné une très basse productivité du travail associée à une haute densité d'emploi agricole. Mais ceci cache ici une bi-polarité beaucoup plus marquée des structures agraires. D'un côté un secteur extrêmement fragmenté de semisubsistance réalise désormais la quasi totalité des productions intensives, tandis que, de l'autre, les grandes exploitations sociétaires fournissent la quasitotalité des céréales et des oléagineux. En Hongrie, en République tchèque et en Slovaquie, où les grandes exploitations sociétaires et leur production ont mieux résisté qu'ailleurs à la fragmentation, des densités d'emploi agricole de niveau communautaire ou modérément supérieur (Slovaquie), correspondent à une productivité du travail respectivement quatre, deux et 1,5 fois supérieurs à la moyenne générale des PECO. Mais ceci n'a pas épargné à ces pays une fort recul initial de la production agricole, puis sa stagnation ou son lent recul. Au total, après dix ans d'économie de marché (Europe centrale) ou de transition vers elle (à l'est du champ), nous sommes confrontés au double paradoxe suivant, dont l'élucidation est la clé majeure du diagnostic de compétitivité et de la prévision de la production agricole dans les PECO. (1) Malgré la très faible productivité du travail de l'agriculture de semisubsistance, sa place dans la production et plus encore dans l'emploi agricole total des pays candidats a connu un important développement relatif et parfois absolu durant la transition. En conséquence cette place est désormais considérable, bien que très variée selon les pays, alors que la dynamique du secteur agroalimentaire dans les pays de l'ue-15, durant les 50 dernières années, a marginalisé ce secteur. 11

12 (2) Malgré des structures a priori beaucoup plus favorables à la productivité totale des facteurs, et donc à la compétitivité sur les marchés des facteurs et des produits, la production du secteur «moderne», c'est-à-dire des grandes exploitations sociétaires et individuelles a tendu à stagner à bas niveau moyen par hectare ou à reculer à nouveau. II.2. Dynamique des structures et des revenus agricoles II.2.1. Le chômage global et rural, facteur décisif du "suremploi" agricole Alors que la part de l'agriculture dans l'emploi total des PECO est encore globalement quatre fois plus élevée que dans l'union, sa réduction a été généralement ralentie, est parfois même inversée (Roumanie, Bulgarie) par des taux de chômage généralement élevés, particulièrement dans les zones rurales. Ce chômage tend à augmenter de nouveau depuis 1998, sauf en Hongrie et en Slovénie, après son recul marqué dans certains pays. De plus le chômage rural est fortement sous-estimé par les statistiques, car celles-ci n'y incluent pas le chômage agricole "caché" ou "déguisé". Un tel contexte pousse fortement les agriculteurs à préserver leur emploi agricole, même au prix de sa forte sous- rémunération, en exploitant les opportunités inhérentes au dualisme structurel hérité de l'ère communiste et des privatisations qui ont suivi. A cet égard la principale opportunité est l'agriculture de semi-subsistance, dont la surface a considérablement augmenté. La gouvernance des employés-copropriétaires des macroexploitations sociétaires qui ont succédé à l'agriculture socialisée est une autre voie de protection de l'emploi agricole. Mais cette dernière est plus menacée par les tendances des marchés et l'émergence de grandes exploitations individuelles, moins employeuses et productives par hectare. II.2.2. Schéma général de la restructuration II Exploitations individuelles de semi-subsistance Durant la dernière décennie, la «transition» à provoqué une considérable expansion relative ou absolue de ce mode de production agricole dans les PECO, a partir de sa forme héritée de l'ère communiste: les lopins individuels et/ou les micro-exploitations qui ajoutaient des revenus agricoles minoritaires - principalement en nature- aux salaires et pensions de retraite, agricoles et non agricoles. Son extension, en nombre d'exploitations et en surface, a logiquement répondu aux conditions initiales de la transition post-communiste: chute de l'emploi et des salaires réels, particulièrement dans les zones rurales; restitution et distribution de lopins de terre; désubventionnement et récession des filières agro-alimentaires d'état. En outre, du fait de l'absence ou de l'insuffisance de gains de productivité dans les petites et moyennes exploitations marchandes anciennes (Pologne) ou nouvelles (Hongrie, pays baltes, etc.), le ciseau des prix a fortement réduit leurs revenus agricoles, qui sont ainsi devenus ou restés minoritaires dans les 12

13 revenus familiaux. Ainsi ces exploitations sont passées graduellement (Pologne) au mode de semi-subsistance, ou y sont restées confinées depuis leur formation. Il en résulte que ce secteur fournit probablement plus de la moitié de la production agricole totale des dix pays candidats, bien que cette part soit plus modeste dans certains pays: République tchèque, Slovaquie, Estonie. Contrairement à l'union, on ne peut donc pas le traiter comme d'importance mineure dans la production totale, et encore moins dans l'emploi de l'agriculture. Le maintien de cette importante composante de la production agricole dans les pays candidats dépend principalement d'un transfert familial de revenus d'origine non agricole. Sur fond de fort chômage rural et de chômage agricole caché, cette activité agricole à perte (dans l'optique de la branche) est pourtant rationnelle du point de vue micro-économique, pour les ménages concernés. Notons que, indirectement, les pertes de l'exploitation (en tant qu'entreprise agricole) sont couvertes en partie, souvent majoritaire, par des transferts sociaux d'origine budgétaire, principalement des pensions de retraite. L'apparente compétitivité des prix agricoles à la ferme, qu'autorisent ces transferts familiaux, n'est pas effective. En effet cette configuration exclut généralement tout investissement net significatif, donc toute expansion compétitive de l'offre marchande. De plus celle-ci est fortement handicapée par sa haute fragmentation et sa qualité sous-standard, qui tendent et tendront de plus en plus- à l'exclure des principaux marchés et filières agroalimentaires, au bénéfice des grandes exploitations sociétaires et individuelles. Toutefois, dans la mesure où la réduction du revenu agricole marchand serait suffisamment compensée par la croissance des revenus non agricoles des ménages concernés, l'agriculture de semi-subsistance pourrait durablement résister en se rétrécissant à la simple production d'autoconsommation et aux ventes directes locales, de manière similaire aux jardins ouvriers. II Macro-exploitations sociétaires Dans les PECO, ces macro-exploitations (700 à 2000 hectares SAU pour la majorité des terres concernées) assurent encore la plus grande partie de la production agricole moderne, c'est-à-dire totalement commerciale, concentrée et relativement capitalistique par unité produite. La productivité du travail y est nettement plus élevée que dans l'agriculture de semi-subsistance, et augmente lentement. Mais le handicap du salariat permanent (principalement employé dans les grandes unités animales), ainsi que- faute de financement et de garanties foncières le sous-investissement et la conduite extensive des cultures, maintiennent cette productivité à un niveau globalement encore très inférieur à celui des exploitations professionnelles de l'union. Les grands complexes d'élevage, principaux employeurs mais le plus souvent en perte, absorbent inefficacement la production d'une céréaliculture mécanisée extensive, qui est potentiellement profitable mais peu employeuse. Mais les coûts céréaliers seraient considérablement relevés par l'intensification. L'apparente compétitivité des prix et des coûts agricoles des 13

14 grandes unités céréalières des PECO, par rapport à l'union, ne doit donc pas conduire à surestimer leur capacité de croissance et d'exportation compétitives sur le futur Marché Unique élargi. II Les grandes exploitations individuelles, voie étroite pour la production animale intensive. Il s'agit des exploitations nouvelles dont la taille, le caractère familial et la forte intégration dans les marchés évoquent à première vue la forme prédominante d'agriculture communautaire. Elles constituent donc le premier noyau d'agriculture professionnelle apte à concurrencer son homologue communautaire, en particulier dans l'élevage, et à dépasser graduellement le dualisme handicapant des structures agraires des PECO. Pourtant l'élevage intensif et concentré hérité de l'ère communiste n'est récupéré que très partiellement et difficilement par ces exploitations. Ceci a conduit au maintien d'une forte bipolarité structurelle dans le secteur animal, avec recul progressif des grands complexes d'élevage et relative résistance des micro- élevages de l'agriculture de semi-subsistance. Sur la grande majorité des surfaces concernées la principale orientation est la culture des céréales et des oléagineux, avec en général- des densités d'élevage et d'emploi par hectare nettement plus faibles que dans les macroexploitations sociétaires et/ou dans les exploitations de semi-subsistance. Ceci s'explique largement par l'insuffisance du financement et des garanties foncières nécessaires à l'investissement lourd en production animale. II.2.3. Eléments de quantification: restructuration et revenus agricoles II Redistribution sectorielle de la terre agricole Dans le secteur "individuel', la concentration foncière apparaît beaucoup plus faible que celle de l'union, même si les chiffres officiels la sousestiment probablement, en ignorant les locations informelles. Ainsi les exploitations de plus de 50 hectares utilisent seulement 20% de la SAU du secteur individuel dans la plupart des PECO, contre plus de 60% dans l'union. Les situations tchèque (40%) et estonienne (33%) sont isolées. Dans tous les PECO les exploitations de moins de 20 ha SAU utilisent la majorité de la terre du secteur individuel, contre seulement 18,8% de la terre dans l'union. Pourtant si on prend en compte les exploitations sociétaires, la part des exploitations de plus de 50 hectares dans la SAU totale a des ordres de grandeur comparables aux 61% de l'ue dans les pays suivants: République tchèque, Hongrie, Slovaquie, Estonie, Bulgarie. Dans la mesure où le recul du secteur sociétaire nourrirait principalement l'émergence de grandes exploitations individuelles, ce groupe de pays pourrait atteindre une concentration foncière comparable au niveau communautaire, pour l'agriculture professionnelle. Mais dans les autres pays, qui produisent 64% de la valeur ajoutée des dix PECO, ce potentiel de concentration de l'agriculture individuelle est beaucoup 14

15 plus limité. En effet la place totale des exploitations de plus de 50ha y est marginale ou beaucoup plus modeste que dans l'union. Au total, l'agriculture de semi-subsistance a résisté et s'est étendue aux petites et moyennes exploitations, anciennes et nouvelles, à différents degrés nationaux. Mais la nouvelle agriculture professionnelle n'est apparue que sur une minorité de la SAU, et sa viabilité durable semble requérir des surfaces minimum de 50 à 100 hectares agricoles, ou des dimensions économiques équivalentes dans les spécialisations "sans sol". II Analyse comptable par taille et forme sociale d'exploitation En 1998 la contribution du secteur de semi-subsistance à la production agricole totale était de 53% en Pologne, de 36% en Hongrie, et au moins de 25% en République tchèque. Vu les poids relatifs de ces agricultures, ceci conduit à un pourcentage d'environ 45% pour l'ensemble de ces trois pays, qui fournit 93% de la valeur ajoutée des cinq PECO du groupe de Luxembourg. Comparativement, les structures agricoles qui prédominent dans quatre des cinq pays du groupe d'helsinki (hormis la Slovaquie, de poids mineur) suggèrent une contribution globale d'environ 60%. Au total, le secteur de semi-subsistance fournirait donc au moins la moitié de la production agricole totale des dix pays candidats, contre environ 14% in France et 20% dans l'ue-15, avec au mieux aucune perspective d'intensification compétitive, à moyen terme. Les perspectives ne sont guère plus prometteuses pour les macro-exploitations sociétaires et les nouvelles exploitations professionnelles des trois pays examinés, vu leur rentabilité agricole très faible ou négative, sauf dans les plus grandes des secondes. Mais ces dernières ont un très faible poids dans la production totale. De plus, leur extension aux dépens des fermes sociétaires aggraverait cette prévision, car elle implique généralement l'extensification de l'orientation productive. Ainsi la capacité des trois types d'agriculture de générer et/ou d'attirer le financement d'investissements nets est très faible. Ceci est un handicap hors-prix décisif pour l'expansion compétitive de leur production. II.3. Marchés des facteurs: faible intégration de l'agriculture, divergences et convergences Explicitement ou implicitement, l'argument des avantages comparatifs de main d'oeuvre et de terre relativement abondantes et peu chères a inspiré les diagnostics de forte compétitivité actuelle et/ou potentielle des agricultures des PECO par rapport à l'ue. Leur substitution de ces deux facteurs au capital, adaptation rationnelle à ces dotations et marchés factoriels, était vue comme une adaptation actuellement et/ou potentiellement compétitive de leur agriculture. Cette vision sous-estime dramatiquement l'intensité en capital et en terre par travailleur des principales fonctions techniques de production en agriculture. En effet cette substitution diminue fortement la productivité de la terre et plus encore celle du travail, au point de rendre généralement prohibitif le coût du travail, soit en salaires soit, dans l'agriculture individuelle, en consommation familiale. Seule la couverture d'une large part de ce coût par des revenus non agricoles rend ceci viable, 15

16 mais au prix de la stagnation ou de la récession agricole globale. Celle-ci résulte des ajustements rationnels suivants des trois types d'exploitation: (1) l'expansion relative et/ou la résistance de l'agriculture de semi-subsistance, sur la base de transferts familiaux et (indirectement ) budgétaires, réponse rationnelle des ménages au chômage rural, bien qu'à perte et structurellement régressive pour l'agriculture en tant que branche économique. (2) l'ajustement récessif des macro-exploitations sociétaires héritières de l'agriculture socialisée, impliqué par leur suremploi qui sur fond de chômage rural- découle lui-même rationnellement de la "gouvernance" de leurs employés-copropriétaires. (3) l'émergence de nouvelles grandes exploitations individuelles, principalement aux dépens des exploitations sociétaires et au prix d'une réduction de l'emploi et de la production par hectare, réponse rationnelle aux opportunités des marchés fonciers et agricoles des PECO. Les deux premiers types d'exploitations, encore très majoritaires, ne s'ajustent pas directement aux marchés factoriels, mais plutôt à leur exclusion des marchés du travail et du capital et à un marché foncier qui n'émerge que lentement. II.3.1. Exclusion du marché du travail Dans l'agriculture de semi-subsistance des PECO, les niveaux élevés du chômage rural et du chômage agricole caché suggèrent un coût d'opportunité du travail généralement très inférieur au salaire moyen, et souvent même nul. Autrement dit, ce secteur est pratiquement exclu du marché du travail et restera insensible à ses développements aussi longtemps que durera cette situation. Seule une forte augmentation de l'emploi global, ainsi que des possibilités de migration professionnelle (formation; logements subventionnés), pourrait absorber totalement le suremploi agricole actuel. Les macro-exploitations sociétaires sont généralement conduites par la "gouvernance" de facto de leurs employés copropriétaires à maintenir un relatif suremploi à moyen terme aux dépens des profits. Elles sont donc partiellement déconnectées du marché général du travail, bien qu'à moindre degré que les exploitations de semi-subsistance. La croissance générale des salaires et la concurrence des grandes exploitations individuelles tendent donc à affaiblir ce secteur sociétaire et à l'aligner sur le profil plus extensif et moins employeur des premières. En revanche dans les grandes exploitations individuelles, la force de travail familiale est généralement en situation de plein emploi agricole, et le revenu agricole couvre son coût et l'investissement net nécessaire pour le maintien à long terme de l'emploi et du revenu de la famille. Leur relation au marché du travail est la même que celle de leurs homologues de l'ue. II.3.2. Exclusion des marchés du capital Sur ce marché, l'actuel désavantage comparatif de l'agriculture des PECO par rapport à l'ue a plusieurs causes. L'inflation est encore d'environ 10% dans les 16

17 principaux pays candidats d'europe centrale, contre 3% dans l'ue, ce qui accroît les risques bancaires. Un autre obstacle aux prêts est l'absence ou l'insuffisance de garanties foncières, qui affecte les exploitations actuellement ou potentiellement rentables, c'est-à-dire les grandes unités individuelles et certaines exploitations sociétaires. Mais l'obstacle le plus fondamental à l'investissement net sur fonds propres, empruntés et/ou subventionnés est la persistance de rentabilités agricoles globalement très faibles ou négatives. Au total l'agriculture des PECO s'avère en très large part et durablement déconnectée des marchés généraux du capital, comme elle l'est du marché général du travail. Cette déconnexion est particulièrement marquée pour le capital fixe et dans le secteur de semi-subsistance. Mais une connexion existe et peut se développer dans la fraction profitable des grandes exploitations sociétaires et individuelles. II.3.3. Marchés fonciers: faible activité Dans les PECO, le marché de la propriété foncière agricole est très peu actif: les transactions ne portent que sur une part du stock beaucoup plus faible que dans l'ue, et leurs prix moyens restent très inférieurs à la moyenne communautaire, sans convergence. Le niveau moyen des fermages est également très faible, bien que le marché de la location soit plus actif, mais le plus souvent sur le mode informel et précaire. Avant tout, ces différences reflètent la très faible rentabilité de l'activité agricole par rapport à l'ue. Pourtant de fortes plus-values foncières peuvent être attendues de l'élargissement agricole de l'union, au moins à long terme. Le fait que ceci ne suffise pas à stimuler l'achat de terres implique le constat et l'anticipation d'une activité agricole à perte. Les convergences institutionnelles et politiques activeront conjointement les marchés de la propriété et de la location foncières dans les pays candidats, tout en les intégrant dans ceux de l'ue-15. Pour la compétitivité comparée des coûts et des prix agricoles, ceci a une conséquence capitale. Les coûts fonciers effectifs, qui sont actuellement de 5% à 20% de la moyenne communautaire, augmenteront considérablement, en particulier pour les grandes cultures. Ceci renforce le pronostic de croissance seulement modérée (pré et post- adhésion) pour les surplus de céréales et d'oléagineux, et de non-compétitivité du secteur animal. II.4. Industries alimentaires: retards persistants en amont, dynamisme en aval II.4.1. Europe centrale L'industrie de première transformation des PECO est encore handicapée par les retards structurels hérités du système antérieur. En revanche en Europe centrale, les développements liés de l'industrie de deuxième transformation, et plus encore de la grande distribution alimentaire (hyper et supermarchés), a été remarquable à tous égards: rentabilité, croissance, restructuration, investissement étranger et progrès technique. Ainsi la croissance et les progrès de productivité ont un caractère dual marqué dans les principales filières agro-alimentaires: ils sont généralement rapides en 17

18 leur aval, mais très lents en leur amont. Dans les PECO ceci a été fortement amplifié par le passage brutal d'un modèle de consommation alimentaire de "pénurie" (faible variété, faible degré de transformation et de stabilité, etc.) «contraint par l'offre», au modèle occidental des années 1990s (traits inverses) «contraint par la demande». Bien que limitées par un pouvoir d'achat encore faible, les opportunités d'investissements industriels et commerciaux rentables créées par ce basculement systémique étaient considérables en aval de la chaîne agro-alimentaire. II.4.2. Roumanie, Bulgarie Dans ces pays la décollectivisation agraire a eu un impact particulièrement destructif et régressif: fragmentation extrême et/ou décapitalisation massive des exploitations socialisées. C'est donc au nom de la sécurité alimentaire, et en fait aussi pour protéger le suremploi et les rentes des entreprises concernées, que les pouvoirs respectifs ont préservé jusqu'à 1996 (Bulgarie) et 1997 (Roumanie) une régulation administrée et fortement subventionnée des prix et des flux dans les filières agro-industrielles d'état, en amont et en aval de l'agriculture, et ont retardé leur privatisation. Au prix de considérables subventions inflationnistes, cette politique a différé la restructuration des industries agro-alimentaires d'état, mais sans parvenir à éviter leur récession. Faute de relais privé suffisant, le tournant réformateur de a donc amplifié celle-ci, et la désindustrialisation des filières agroalimentaires, au profit de l'autoconsommation et de circuits artisanaux. II.5. Des politiques agricoles sous fortes contraintes macro-économiques et sociales II.5.1. Contraintes macro-économiques En République tchèque et en Slovaquie, pays à faible valeur ajoutée agricole par habitat et notablement importateurs nets, la contribution de l'agriculture au PIB est proche du taux communautaire. Mais elle atteint 1,6 et 2,2 fois ce dernier en Pologne et en Hongrie; 8 et 7 fois en Bulgarie et en Roumanie, principalement du fait de leur retard économique global. Sauf dans les deux premiers cas, ceci implique une capacité macro-économique très inférieure de soutenir le secteur agricole. Globalement ceci pénalise lourdement l'agriculture des PECO par rapport à l'ue-15. Ainsi l'union pouvait accorder à son agriculture en 1999 un «Soutien Total» (incluant, outre le soutien direct, le soutien des prix et les services généraux) par habitant, trois à quatre fois plus élevé qu'en Europe centrale, en Roumanie et en Lituanie, huit fois plus qu'en Estonie et en Lettonie. Les différentiels Est-Ouest espérés de croissance globale ne réduiront que très lentement ce handicap macro-économique et budgétaire des agricultures des PECOs. 18

19 II.5.2. La contrainte sociale Sur fond de chômage rural important, les structures agraires duales qui prédominent dans les PECO tendent à entretenir un fort "suremploi" agricole, principalement dans le secteur de semi-subsistance, aux dépens du profit et de l'investissement, donc de toute relance agricole compétitive. Ce suremploi agricole affecte les PECO à des degrés très différents, qui correspondent grossièrement à l'influence politique variable des lobbies représentant les agriculteurs et les populations rurales concernés. Dans ces conditions il n'est pas surprenant que la protection relative du "suremploi" agricole structurel s'impose, à divers degrés nationaux, aux politiques suivies, en particulier dans les trois volets suivants. La protection douanière effective des PECO apparaît focalisée, à des niveaux prohibitifs, sur les principales productions et filières les plus employeuses: principales productions animales, fruits et légumes frais majeurs (en pleine saison), pommes de terre, betteraves à sucre. C'est principalement aussi dans ces mêmes branches que les réglementations qualitatives, sanitaires et environnementales beaucoup moins contraignantes des PECO et les coûts moindres de production qui en résultent (ceteris paribus) leur donnent provisoirement un avantage compétitif sur leurs marchés intérieurs et certains marchés tiers, en particulier l'ex-urss, par rapport aux importations en provenance de l 'Union. Enfin les politiques foncières agissent dans le même sens. D une part, l'interdiction des achats par des étrangers, et souvent par les exploitations sociétaires indigènes, leur imposent de recourir à la seule location. D autre part, les lois protégeant peu les locataires de terres agricoles, les baux courts et les locations informelles prédominent. Tout ceci freine la réallocation marchande des terres, qui serait particulièrement menaçante pour l'actuel "suremploi" en agriculture. III. IMPLICATIONS PRÉVISIBLES APRÈS L'ÉLARGISSEMENT III.1. Le scénario de l'agenda 2000 III.1.1. Un recul des productions animales et, plus encore, des emplois liés Dans les PECO seuls de nouveaux élevages familiaux, à haute productivité du travail, donc de format communautaire (familial au sens large, incluant les petits groupes sociétaires), pourraient supporter durablement la concurrence directe de leurs homologues de l'ue-15, sous les mêmes normes vétérinaires et sanitaires. Or la résistance de l'agriculture de semi-subsistance freinerait beaucoup l'émergence de ce type d'exploitations dans la plupart des pays, dont les plus importants. Les grands élevages des exploitations sociétaires ne surmonteraient pas, le plus souvent, le handicap compétitif des grands collectifs de salariés permanents. Dans les deux cas la restructuration impliquerait une importante réduction de l'emploi agricole. Quant aux grandes 19

20 exploitations individuelles, leur orientation productive extensive favoriserait les productions céréalières et oléagineuses, plutôt que l'élevage. Dans les secteurs bovin et laitier, la croissance de la production se limiterait donc aux exploitations proches des normes et méthodes de l'ue. Sans primes aux bovins à viande et aux vaches allaitantes, la production de "bœuf" resterait un sous-produit de la production laitière. La production pourrait croître dans certains pays disposant d'un secteur concentré: Républiques tchèque et slovaque, Lituanie. Mais globalement il faudrait s'attendre à la stagnation ou même la contraction des productions de lait et de bœuf. III.1.2. Une croissance modeste des productions céréalières et oléagineuses L'excédent actuel de céréales des PECO est faible, du fait de la conduite extensive des cultures, d'une efficience fourragère très basse et d'importantes pertes de grains. L'offre nette de céréales à la ferme pourrait donc croître notablement par intensification, amélioration de l'efficience fourragère et réduction des pertes, outre la récession animale. De plus le seigle et le maïs bénéficieront d'une augmentation significative de prix. Mais les structures des petites et moyennes exploitations de semi-subsistance ne leur donneront pas accès, économiquement, à ces améliorations, tout en continuant à impliquer des coûts élevés en céréaliculture. Quant aux grandes exploitations, elles financeraient difficilement- sans accès aux paiements directs communautairesles investissements qu'impliquent l'intensification. Les augmentations de production prévisibles sont donc modestes. III.2. L'impact à moyen terme des paiements directs III.2.1. Le secteur animal: stagnation probable des productions de porc et de lait, perspectives modestes pour l'aviculture et la viande de boeuf Dans le secteur animal, l'obtention des Paiements Directs (PD) atténuerait ces impacts récessifs et sociaux dans les PECO. En effet les élevages porcins et avicoles des exploitations mixtes pourraient, comme leurs homologues de l 'UE15, profiter indirectement de ceux de leurs propres bases céréalières. Ce serait aussi le cas dans la production laitière, outre les futurs PD qui lui sont promis par l'agenda Toutefois il est très peu probable que les paiements directs provoquent un scénario d'expansion pour le secteur animal pris globalement. En effet leurs effets indirects changeraient peu les perspectives pour le porc et le lait dans les secteurs de semi-subsistance et sociétaire, vu leurs difficultés spécifiques de restructuration. Les perspectives du secteur avicole moderne peu dépendant des restructurations foncières et stimulées par une demande domestique croissante - semblent plus positives. Mais sa relance est obtenue jusqu'à présent sous haute protection douanière, et appelle des investissements importants. D'un autre côté les PD pourraient ceteris paribus- stimuler directement la spécialisation en viande bovine. Mais l'inadéquation structurelle des PECO à cette spécialisation, ainsi que les difficultés de leur alignement sur les normes de qualité communautaire, ne doivent pas être sous-estimés. 20

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