Bulletin de la Section Française de l'ans n 22 Juillet 2012

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Sf@ns.News. Bulletin de la Section Française de l'ans n 22 Juillet 2012"

Transcription

1 Sommaire Editorial du Président ANS Meeting Juin 2012 Bulletin de la Section Française de l'ans n 22 Juillet 2012 Regulatory Information Conference (RIC)- Mars 2012 Conférence de Peter Lyons 26 avril 2012 Convention SFEN 8 et 9 mars 2012 "Le Nucléaire un an après Fukushima" - Impact aux USA - Conclusion des deux journées Editorial du Président Chers Amis, Ce premier semestre 2012 a encore été marqué, pour le nucléaire, par les résultats des analyses et le retour d'expérience engagé après l'accident survenu au Japon et les perspectives pour la suite. Ce numéro reprend quelques évènements qui permettent de mesurer l'impact de cet évènement et l'avancement des réflexions menées, tant aux USA (conférence RIC en mars à Washington par Marc Gérard Albert, meeting de l'ans en juin à Chicago par Dominique Grenêche) qu en France avec la Convention SFEN 2012 qui s'est tenue les 8 et 9 mars à la maison de la Chimie à Paris. Cette convention a été l'occasion de revenir sur cet évènement, à la lumière des études et actions présentées par les exploitants et des analyses faites par les Autorités de Sûreté. Nous reprenons dans ce numéro une présentation faite par l'industrie Nucléaire américaine, ainsi que les conclusions tirées de ces deux journées par Dominique Minière. Nous présentons aussi une synthèse de la très intéressante conférence que Peter Lyons, Assistant Secretary for Nuclear Energy du DOE, a bien voulu nous donner le 26 avril sur la situation du nucléaire aux USA. Pour ce qui concerne la vie de notre association, la prochaine édition de notre bulletin sera consacrée principalement au voyage d'information des professeurs américains concernant le nucléaire français, organisé par Dominique Grenêche avec le soutien d AREVA, de GDF Suez, EDF, CEA et ANDRA. Il sera marqué cette année par un échange mutuel concernant les programmes d'enseignement sur l'énergie nucléaire dans les universités américaines et en France (écoles d'ingénieurs, INSTN, I2EN, Master International...). Nous solliciterons aussi nos visiteurs pour avoir leur retour d'expérience et leurs suggestions pour croiser et enrichir ces programmes de formation, avec le bénéfice d'une meilleure connaissance du nucléaire français acquise lors de ce voyage d'information. Enfin, concernant notre rôle au sein de l'ans, nous pouvons mentionner la nomination de Dominique Grenêche au Comité International de l'ans et ma nomination à l'executive Committee de «Operation and Power Division». Bien cordialement à tous et en souhaitant vous retrouver pour notre prochaine Assemblée Générale en septembre. Michel Debes 1

2 ANS meeting Chicago 24 au 28 juin Dominique Grenêche I Contexte général Ce congrès s est tenu à Chicago qui, je le rappelle, est un peu le berceau du nucléaire, puisque c est dans cette ville que fut réalisée, pour la première fois dans l histoire une réaction en chaine autoentretenue, le 2 décembre 1942, sous la direction du physicien italien Enrico Fermi («pile» CP1 = Chicago Pile 1). C est aussi près de Chicago que se situe le siège de l ANS. Le titre choisi pour cet évènement était des plus judicieux dans le contexte actuel de l énergie nucléaire : «Nuclear science and technology : managing the global impact of economic and natural events». Ceci montre une fois de plus l art des américains pour résumer en quelques mots les problématiques du moment. Le congrès de l ANS était en fait accompagné de 3 autres conférences internationales qui se déroulaient en parallèle et dans les mêmes locaux, ce que les américains appellent «Embedded topical meetings»: Decommissioning, Decontamination and Reutilization (DD&R 2012) Nuclear Fuels & Structural Materials for next generation nuclear reactors (NFSM 2012) International Congress on Advances in nuclear Power Plants (ICAPP 2012). Cette convergence d évènements garantissait le succès de l ensemble de cette manifestation, d autant que les thèmes traités figurent parmi les plus importants pour l énergie nucléaire en général. Pour ma part, j ai assisté essentiellement à la séance plénière d ouverture et à toutes les séances plénières du Congrès ICAPP 2012, sauf la dernière (il y en avait 5 au total), ainsi qu à quelques sessions techniques. Je ne rapporte ici que les points les plus marquants de ces diverses séances, sous forme d une «note d ambiance» générale, suivie d un résumé très synthétique de la séance plénière d ouverture. II La participation Compte tenu de ce que l on vient de dire, il n est pas étonnant que l évènement ait bénéficié d une grande affluence, même si elle n a pas atteint les records constatés au cours de certaines années récentes. J ai pu me procurer la liste complète des inscrits, 1300 au total, pour me livrer à une petite statistique sur la représentation étrangère à cet évènement. On trouvera à la fin de ce texte un tableau qui résume cette présence étrangère (avec un rappel des chiffres de 2011), répartie sur 34 pays (hors USA). J ai compté 346 étrangers, soit plus du quart des inscrits, ce qui marque bien le caractère réellement international de l évènement. L examen de ces chiffres révèle quelques éléments intéressants : Une présence toujours très dominante des Coréens, avec 20% des inscrits étrangers (c était la même chose en 2011). Cela s explique par le développement extrêmement vigoureux du nucléaire dans ce pays, mais aussi par les relations particulières qu entretiennent les Etats-Unis avec la Corée du Sud dans tous les domaines touchant au nucléaire. 2

3 Une délégation française très importante, pas très éloignée de celle des Coréens. Ceci contraste totalement avec l année dernière, mais il n y avait, il est vrai, que le congrès ANS en 2011 (sans autre évènement associé). Un nombre relativement important d inscrits de certains pays comme l Italie ou l Espagne ou même l Allemagne qui d habitude s affichent assez peu dans ce genre de congrès. Il faut y voir sans doute le fait qu il y avait le congrès sur le démantèlement (DD&R). Un nombre assez élevé de Canadiens, ce qui s explique simplement pas la proximité géographique. L émergence des Emirats Arabes Unis (EAU), dont les représentants ont été très présents au cours de ce congrès. Nous y reviendrons dans ce compte rendu. Une participation toujours aussi discrète des Russes, qui jouent pourtant un rôle croissant sur la scène internationale dans le domaine nucléaire. Il est difficile de connaître les raisons de cette désaffection (finances? limitation de visas?). III - Note d ambiance Après l ambiance maussade constatée l année dernière (c était 3 mois après Fukushima), j ai pu percevoir quelques signes d une lente convalescence du nucléaire à la suite du choc du 11 mars Mais bien évidemment, la renaissance éternellement annoncée depuis des années est encore bien éloignée. Ceci étant, au vu de toutes les présentations et discussions auxquelles j ai assisté, la situation mondiale apparaît de plus en plus contrastée. Plusieurs pays restent en effet fortement engagés dans le développement de l énergie nucléaire (la Chine bien entendu, mais aussi la Corée ou encore l Inde, avec quelques difficultés cependant pour ce dernier pays), alors que d autres, mais peu, y renoncent totalement (typiquement l Allemagne, bien entendu) et qu un bon nombre de pays sont un peu plus hésitants. A cet égard, j ai retenu les chiffres indiqués par l un des orateurs d une session plénière d ICAPP (Kiyoshi Yamauchi, Président de MHI) selon lesquels 48 pays continuent de supporter l énergie nucléaire («still support»), alors que 18 autres sont hésitants et seulement 5 ont décidé d abandonner. Il ne faut pas oublier non plus ce que l on appelle les nouveaux entrants, dont le représentant le plus emblématique est actuellement les Emirats Arabes Unis, avec le début de construction de 4 réacteurs de 1400 MWe, vendus par les Coréens (comme on l a dit, les EAU étaient d ailleurs très présents à ce congrès et ils se sont beaucoup affichés dans les sessions). Pour ce qui concerne les USA, la situation pourrait se résumer en rapportant ici la phrase prononcée par le Président d Exelon, John W. Rowe, lors de la séance plénière d ouverture : «Nuclear will not be economic for one or two decades», et d ajouter plus loin : «I am pretty sure that gaz will dominate the next decade». Mais le nucléaire aux USA n est pas totalement en panne, puisque la construction de quatre réacteurs AP1000 a démarré, dont deux à Vogtle en Géorgie, pour lesquels la NRC vient d accorder sa licence, après cependant quelques aménagements de procédure et quelques controverses qui ont été un des éléments ayant conduit son Président Gregory Jaczko à démissionner il y a un mois. Plusieurs interventions (de qualité) ont été d ailleurs consacrées à ce projet mené par la compagnie d électricité Southern Nuclear. En revanche, les autres projets encore annoncés l année dernière comme très proches d aboutir, se décalent dans le temps. Je n en ai d ailleurs pratiquement pas entendu parler dans toutes les séances plénières que j ai pu suivre. Par contre on constate un intérêt croissant pour les fameux «SMR» (réacteurs de petite taille), pour lesquels la NRC a été saisie sur quelques projets. Une autre question continue de peser sur le développement du nucléaire aux Etats- Unis : celle du devenir des combustibles usés. 3

4 On attendait beaucoup à ce propos des travaux et des recommandations de la fameuse «Blue Ribbon Commission on America s Nuclear Future 1» (BRC) qui a rendu ses conclusions fin Mais pour l instant, rien de concret n a encore été mis en œuvre et les combustibles attendent toujours un avenir meilleur sur les sites des centrales nucléaires. Pour ce qui concerne le Japon, j ai relevé notamment une intervention du Président du JAIF (Japan Atomic Industrial Forum), Takuyo Hattori, dans laquelle il a évidemment parlé de Fukushima, mais aussi de sujets plus généraux sur l énergie nucléaire. De façon un peu surprenante de la part d un Japonais, il a reconnu les carences qui ont conduit à la catastrophe, que je cite ici en anglais, pour être plus fidèle à son propos : «institution defect, lack of imagination and safety culture (I regret that we had all a lack of questioning attitude), insufficient robustesses and preparation». Venant de cet ancien responsable de la sûreté de la centrale de Fukushima Dai-ichi, c est une sorte d acte de contrition que l on peut garder en mémoire. Comme je l ai dit en introduction, les Coréens ont été très présents à la fois en nombre de participants et aussi en nombre de présentations ou en tant que panelistes. De ce point de vue, j ai noté une certaine forme d agressivité de la part de certains d entre eux qui n hésitent pas à clamer qu ils sont les meilleurs en parlant par exemple de «Dream Team» des institutions et industriels coréens. L un d entre eux a d ailleurs annoncé le développement de leur prochain produit, l APR+ (1500 MWe), qui pourrait être construit dans un délai de 36 mois! Effectivement, voilà une équipe qui fait rêver. Une des nouveautés de ce congrès a été évidemment la présence marquée des EAU déjà signalée précédemment. Elle s est traduite par plusieurs interventions concernant la construction des 4 réacteurs de 1400 MWe commandés aux Coréens, alliés à Westinghouse et à Toshiba et dont le chantier vient de démarrer dans le pays. On y a vu 1 Commission créée en janvier 2010 par le Secrétaire d Etat à l Energie, Steven Chu, suite au mémorandum de Barack Obama du 29 janvier Je rappelle que cette Commission de 15 membres est chargée de réfléchir aux options de gestion du combustible nucléaire usé aux Etats-Unis. d ailleurs des photos des premiers travaux d aménagement du site situé évidemment en bord de mer, à environ 270 km à l ouest d Abou Dhabi (démarrage de la première unité prévu en 2017). Les différents orateurs sont venus expliquer entre autres les raisons du choix du constructeur (délais, budgets, partenariat, assistance, ) et l équation énergétique de leur pays qui a motivé leur décision de faire appel à l énergie nucléaire : croissance très rapide de la demande d électricité (+ 9 %/an), recours au charbon (importé) plus ou moins prohibé (environnement), part nécessairement marginale des énergies renouvelables (6-7 %), pétrole non économique, gaz majoritairement importé. Au vu des ces exposés et à l écoute des différentes discussions, il apparaît clairement que les EAU poursuivent avec détermination leur programme sans aucune inflexion après Fukushima, contrairement à ce que certains ont pu imaginer après cet accident et malgré les craintes que peut susciter l implantation de réacteurs nucléaires au cœur d une région pour le moins tourmentée. Du côté français, je signale simplement une excellente intervention de Georges Servière sur les activités mondiales d EDF, sa stratégie et l état actuel de ses projets, avec notamment une présentation bien faite sur les EPR en construction ou en projet. Belle marque de la présence française dans ce nucléaire de plus en plus mondialisé. Je terminerai ce bref tour d horizon en indiquant qu il y a eu au cours des différentes sessions, plusieurs interventions de la part de «petits» pays dont on parle moins souvent, mais pour lesquels l option nucléaire est sérieusement envisagée, notamment dans la zone des pays Baltes (Lituanie par exemple) et la zone du sud asiatique (Malaisie entre autres). 4

5 IV - La séance plénière d ouverture Une nouveauté : un concert (donné par un orchestre de la marine militaire) précédait cette séance traditionnelle. Il a ouvert la séance en jouant l hymne national américain! L intervention la plus attendue était celle du Congressman Michael K. Simpson, impliqué dans de nombreuses instances et commissions relatives à l énergie. Il a clairement affiché son soutien au nucléaire, mais il a fait part des nombreuses difficultés qui entravent son développement aux Etats-Unis, notamment du point de vue politique avec le grand décalage entre les termes électoraux très rapprochés et les décisions stratégiques durables qui sont nécessaires en matière d énergie. Il a par ailleurs insisté sur le fardeau de la dette américaine (réellement abyssale puisqu il a lancé le chiffre de milliards de dollars, ce qui fait, si je compte bien, plus de dollars par foyer américain) : «the bond market will crash if the Congress does not address this problem». En Michael K. Simpson réponse à une question de l auditoire, il a même été jusqu à affirmer, de façon un peu provocatrice, que si son pays ne faisait rien, il allait devenir la Grèce! Et il a ajouté «Austerity is a reality», en disant clairement que dans ces conditions, il devenait difficile de financer la recherche. Suivait une présentation assez académique sur l organisation WENRA («Western European Nuclear Regulator s Association») et ses actions «post-fukushima». Intéressant sans doute pour ceux qui dans la salle n avaient aucune idée de l existence de ces instances multinationales en matière de sûreté et de leurs travaux, mais un tel exposé n avait pas sa place dans la séance d ouverture d un tel congrès. L exposé suivant était beaucoup plus intéressant et original, car il traitait d un sujet très spécifique, mais ô combien majeur pour le nucléaire : celui des effets sur la santé des faibles doses de radiation. Il était présenté par Sylvain Costes (d origine française), travaillant au «Laurence Berkeley National Laboratory». Ces travaux, financés en partie par la NASA pour l étude des effets des rayonnements cosmiques sur les astronautes, font appel à des imageries de l évolution dans le temps de cellules vivantes du sein soumises à des doses variables de rayonnements (des petites animations assez spectaculaires ont été présentées). Les données tirées de ces expériences sont ensuite exploitées en utilisant des modèles mathématiques. Les résultats semblent montrer que pour les faibles doses, les risques de cancers ne sont pas proportionnels aux doses reçues, ce qui contredit évidemment la fameuse loi linéaire sans seuil universellement adoptée aujourd hui (et parfois utilisée de façon malveillante). La prudence s impose néanmoins face à ces études qui ne constituent qu une des pièces de ce puzzle si compliqué. La séance s est achevée avec un discours malheureusement assez terne de la nouvelle Commissaire de la NRC, Kristine Svinicki. Après avoir parlé assez longuement de Chicago et de questions assez personnelles, elle a brossé un tableau presque bureaucratique de la NRC, en décrivant notamment sa réorganisation et son domaine d intervention. Puis elle a décrit en termes assez convenus l action de la NRC («Quality and consistency of our decisions», «independence», «public involvement», etc. ). Bref, un discours pas très captivant. Kristine Svinicki 5

6 Nombre de participants inscrits par pays Pays (> 2 personnes) Nombre de participants Rappel juin 2011 Corée du Sud France 63 5 Japon Canada 31 9 Allemagne Chine 20 8 Italie 15 3 Suède 10 6 Taïwan 8 0 Espagne 7 2 Suisse 7 4 Emirats Arabes Unis 6 2 Angleterre 6 1 Russie 6 2 Finlande 4 0 Mexique 3 0 République Tchèque 3 2 Pays Bas 2 0 Argentine 2 0 Israël 2 0 Pays avec un seul participant : Roumanie, Belgique, Inde, Irak, Lituanie, Slovénie, Roumanie, Colombie, Brésil, Kazakstan, Turquie, Croatie, Singapoure 6

7 Regulatory Information Conference, Washington mars 2012, Marc-Gérard Albert, IRSN Comme chaque année au mois de mars, la NRC a organisé la Regulatory Information Conference (RIC), qui réunit les acteurs de la sûreté nucléaire, américains et étrangers. L édition de cette année, la première après l accident de Fukushima, a attiré plus de 3000 participants, dont des représentants de 35 pays. Ouvrant la RIC, le Président Jaczko a souligné que la NRC, qui avait démontré sa capacité à être réactive, devait maintenant s attacher à se montrer plus proactive, et cette importance attachée à la proactivité a constitué le fil directeur de son exposé. Rappelant les incidents survenus en 2011, l inondation de Fort Calhoun et le tremblement de terre à North Anna, il a souligné qu ils n avaient pas eu de conséquences graves grâce au conservatisme de la conception de ces installations, qui était une forme de proactivité. Il s est félicité des succès de la Gregory Jaczko NRC en 2011 : le bon déroulement de l examen de la première licence combinée (COL) de construction et d exploitation, son action sur la culture de sûreté et la préparation aux situations d urgence, le suivi de la flotte et la gestion des compétences, qui devaient être plus proactifs. S agissant de l accident de Fukushima, outre la mobilisation de la NRC, il a souligné l importance à attacher à la prévention des évènements pouvant conduire à la contamination de zones significatives : si de telles situations étaient techniquement gérables, la perte de larges zones était inacceptable par la société. Il fallait étendre le concept de base de conception («design basis») et repenser le cadre réglementaire en termes de conséquences, et pas seulement de probabilités. L objectif d éviter tout relâchement de radioactivité était le seul permettant de répondre aux préoccupations du public. Les autres commissaires et Bill Borchardt, Directeur exécutif de la NRC, se sont également exprimés en session plénière. Ce dernier a brossé un intéressant panorama des activités de la NRC en 2011 : opérations, recherche, activités internationales Le Commissaire Apostolakis a développé son sujet favori de la régulation guidée par l analyse des risques (risk-informed) : ce concept devait être appliqué, sur une base pragmatique et progressive, pour repenser le cadre réglementaire et le rendre plus cohérent à l horizon de ans. L approche «risk-informed» et les méthodes probabilistes permettaient de traiter l ensemble des situations, y compris les évènements «beyond design basis» et les questions de sécurité ; dans cette perspective les analyses probabilistes de niveau 3 constituaient le niveau le plus achevé et le plus complet des études sur un site. Le Commissaire Magwood a abordé la question de l aval du cycle. Le stockage sur site des combustibles usés pour des durées supérieures à un siècle constituait pour lui «une très mauvaise idée». Il était confiant dans la sûreté des solutions envisagées pour la gestion et le stockage final des combustibles et des déchets, mais était davantage préoccupé par la question des transports. Comme la Commissaire Svinicki, il estimait que la NRC devait se préparer à une éventuelle demande de licence pour une installation de retraitement. On relèvera à cet égard qu il a cité la partitiontransmutation comme une solution pour diminuer la toxicité des déchets. 7

8 Même si la plupart des sessions techniques étaient centrées sur les activités réglementaires de la NRC, les présentations et les débats ont fait une large part aux réflexions post-fukushima. Pour autant, si les analyses de l accident, de ses conséquences et des insuffisances qu il a révélées semblaient globalement convergentes, ces réflexions n étaient pas toujours conclusives quant aux concepts et actions concrètes à mettre en œuvre pour améliorer la sûreté. Cependant, en marge de la RIC, l ANS a organisé une conférence très intéressante au cours de laquelle M. Masui, du METI japonais, a présenté une description des causes, du déroulement et des conséquences de l accident avec une précision inconnue jusqu alors dans les présentations d officiels japonais (une semaine plus tard, M. Masui a délivré à l AIEA une présentation sensiblement identique, disponible sous General-Nuclear-Safety-Regulation-Reform-METI). Enfin, la RIC a été l occasion de confirmer l engouement actuel aux Etats-Unis pour les petits réacteurs, objet de financements de l administration américaine et de nombreux projets des industriels. De nombreux supports, présentations et vidéos de la RIC sont disponibles sous et Programme nucléaire des Etats-Unis Synthèse de la conférence de Peter Lyons (Secrétaire Adjoint pour l énergie nucléaire au DOE) 26 avril 2012, François Justin, SFEN Essonne Ne sont repris que les éléments essentiels de la conférence organisée par la Section Française de l'american Nuclear Society (SFANS) en présence de son Président Michel Debes (EDF). Rappel du parc de 104 réacteurs (69 PWR et 35 BWR) sur 31 états, produisant 19% de l'électricité des Etats-Unis. Une remarque (qui a été énoncée sur une question finale) : l'électricité la moins chère aux Etats-Unis est actuellement produite en brûlant du gaz de schistes, dont le dégagement massif de gaz à effet de serre pourrait soulever à terme des difficultés d'acceptation! D'ailleurs les producteurs d'électricité souhaitent toujours diversifier leurs sources. L'opinion américaine, avec 60 à 65 % de favorables à l'énergie nucléaire avant Fukushima, n'a décru que de 5 % après l'accident, effet de la distance d'après le conférencier. Les Autorités (NRC) n'en ont pas moins demandé une analyse de la situation des réacteurs américains en service à la lumière des enseignements des causes de l'enchaînement accidentel. Après l'analyse des réponses, la NRC a conclu qu'il n'y avait pas de risque imminent, qu'une situation similaire était très improbable et que les mesures existantes réduisaient les risques de dommages sur le combustible, ce qui a permis au Président Obama de déclarer le 26 mars 2012 que les Etats-Unis poursuivront leur programme nucléaire civil. La NRC a néanmoins demandé des renforcements des centrales : réévaluation des agressions externes, règles plus sévères sur les pertes des sources électriques, mesures de réduction des conséquences des accidents hors dimensionnement, renforcement des évents des réacteurs bouillants Mark 1 & 2 (causes des explosions d'hydrogène à Fukushima), 8

9 exigences renforcées sur l'instrumentation des piscines de stockage des combustibles usés, renforcement des procédures de sauvegarde, équipes d'intervention et de communication. De son côté, le DOE a lancé des recherches «post-fukushima» : systèmes passifs de refroidissement : convection naturelle des fluides, gravité, gaz ou vapeur sous pression, entreposage des combustibles usés en conteneurs secs, examen des critères de résistance aux séismes, combustibles sous forme de particules d'environ 1 mm gainées en SiC dites «TRISO» (enrobage de carbure de silicium utilisé dans les réacteurs à haute température anciens refroidis à l'hélium), modèle de réacteur virtuel pour les analyses de comportement des systèmes (EDF avait initié des études de simulation vers 2000 : projet REVE pour simuler les effets d'irradiation des cuves), formation et entraînement d'équipes d'intervention sur des réacteurs accidentés. Un budget de 170 millions de $ sur 5 ans a été attribué à 72 universités sur ces sujets. Par ailleurs, des recommandations ont été faites sur l'entreposage des combustibles usés et le stockage des déchets avec l'objectif de un ou deux sites de stockage profond. Le conférencier a reconnu que les élections tous les 4 ans et les alternances des instances dirigeantes n'étaient pas favorables à une politique suivie en la matière. De même, des études de 3 cycles de combustible différents sont envisagées : direct (stockage direct des combustibles usés), ouvert modifié (une variante de ce que nous appelons MOX en France, avec un traitement partiel du combustible ne séparant pas l'uranium et le plutonium du combustible usé et stockage des MOX usés), recyclage intégral des matières fissiles (génération 4 de réacteurs à neutrons rapides en France avec stockage des déchets de haute et très haute activité). NB : en italique : commentaires sur les éléments développés par le conférencier. Pour les réserves d'uranium, les Etats-Unis suivent avec intérêt les recherches japonaises sur l'extraction de l'uranium contenu dans l'eau de la mer : de 900 $ par kg d'uranium actuel, le coût pourrait descendre à 680 $ et même 250 $ à l'avenir. Il semblerait également que les Etats- Unis auraient repris les études sur l'enrichissement laser de l'uranium. Pour ce qui est des constructions, un premier AP1000 de 1150 MWe est en construction depuis 2011 sur le site de Vogtle en Géorgie, sur un concept Westinghouse, ce site contenant déjà 2 PWRs de 1200 MWe fonctionnant depuis 1987 et C'est la première construction depuis 30 ans aux Etats-Unis. Le même type est en construction à Sanmen, en Chine, avec 2 réacteurs en construction et 4 autres prévus. A noter que l'epr français est en cours d'étude pour la certification par la NRC. Une nouveauté a été présentée avec beaucoup d'avantages, les «Small Modular Reactors», d'une puissance de moins de 300 MWe : conception intégrée, construction rapide en usine (8 fois moins cher qu'une construction sur site), moindre besoin de capitaux, refroidissement à l'air possible (pour l'évacuation de la puissance à l'arrêt?), implantation souterraine envisageable pour la sûreté, budget de 452 millions $ sur 5 ans pour développer 2 conceptions différentes, pourraient être implantées sur des sites US où des anciennes centrales à charbon seraient démantelées. 9

10 Convention de la Société Française d Energie Nucléaire (SFEN) - 8 et 9 mars "Le nucléaire un an après Fukushima" I - Présentation des deux journées de la convention La catastrophe survenue le 11 mars 2011 sur la côte est du Japon, due à un séisme majeur suivi d'un Tsunami dévastateur a été un traumatisme dramatique pour ce pays. Au-delà des nombreuses victimes et des conséquences directes de cet évènement, l'impact sur les tranches nucléaires de Fukushima, dont l'ampleur a excédé les bases de dimensionnement des installations, a conduit à des rejets radioactifs nécessitant des mesures de protection importantes des populations et de l'environnement. La sûreté des réacteurs partout dans le monde a été soumise à questionnement, en particulier en France et en Europe. De nombreuses informations ont déjà été fournies et des débats ont eu lieu dès les premières semaines de l'accident. Des vérifications et évaluations complémentaires de sûreté ont été engagées et des mesures ont été prises ou sont en cours pour prendre en compte ce retour d'expérience et renforcer, là où c'est nécessaire, la défense en profondeur et la sûreté des installations nucléaires, ainsi que les organisations et moyens de crise vis à vis de situations extrêmes. Le but de ces deux journées de la convention SFEN 2012, un an après cet accident, a été de rassembler les informations objectives et synthèses disponibles pour en présenter un bilan aussi complet que possible, en tenant compte des résultats des réflexions et études engagées. Après une introduction de Luc Oursel, Président de la SFEN, et une intervention du Premier Ministre François Fillon sur l'importance de l'énergie nucléaire pour la France, la première journée a permis de présenter les grandes lignes d'action qui contribueront à accroître la sûreté des tranches nucléaires, en tenant compte des enseignements tirés de l'évènement. La deuxième journée a cherché à porter un regard sur la situation du nucléaire mondial dont le développement ralenti dans certains pays se poursuit néanmoins au plan mondial, et à évoquer les aspects et conséquences économiques et sur les systèmes de production et réseaux d'électricité. Elle a aussi permis de couvrir les impacts possibles sur les bilans énergétiques et corrélativement les rejets de GES. La Jeune Génération a été sollicitée pour exprimer sa vision et les impacts sociologiques ont été évoqués. Cette journée s'est achevée par une table ronde concernant la question de l'acceptation publique et par une conclusion de Dominique Minière, Vice Président de la SFEN, sur la ré-interrogation du nucléaire après Fukushima. Les présentations de cette journée sont disponibles sur le site de la SFEN. Nous reprenons ici une présentation faite par un représentant de l'industrie nucléaire américaine Jim Spina (CENG) et la conclusion de Dominique Minière, Vice Président de la SFEN. II - Industry Current Status and its Prospects in the United States - Mr. Jim Spina - Vice- President Corporate Site Operations of CENG Les 104 réacteurs en exploitation aux USA, sur 65 sites de production, constituent une flotte diversifiée : 69 PWR (Westinghouse, B&W, CE) et 35 BWR (GE, Mark I or II containment), avec 10 grands exploitants, mais aussi des exploitants de tranche unique. Les principaux acteurs industriels sont les Owner's Groups (PWROG, BWROG) qui apportent une plateforme commune pour la résolution des problèmes techniques, le NEI, qui porte la voix de l'industrie sur les questions réglementaires et politiques, l'inpo qui s'assure de l'excellence d'exploitation et l'epri pour la recherche. Les centrales américaines ont déjà vécu des agressions externes (séismes : Perry en 1986, North Anna en 2011 ; tempêtes et tornades ; inondations : Fort Calhoun et Cooper en ) et des programmes d'action ont été ou sont engagés : Individual Plant Examination for External Events 10

11 (IPEEE, 1988) ; Station Black Out Analysis (10CFR50.63, 1988), réévaluation du risque sismique (NRC Generic Issue 199, 2006) ; exigences réglementaires de la NRC post 9/11 pour accroître le niveau de protection (10CFR50.55, B.5.b). Actions réglementaires La NRC, après un rapport en juillet 2011, a défini les actions prioritaires à engager (octobre 2011) : - actions à engager sans délai (Tier1. no undue delay ) : réévaluation des risques sismiques et d'inondations, réexamen de la Station Black Out Rule, mitigation des accidents hors dimensionnement, fiabilité des système d'éventage (BWR Mark I et Mark II), instrumentation des piscines de combustibles, procédures d'urgence et gestion des accidents graves ; - actions à mener dès que possible (Tier2. selon ressources critiques) : possibilité d'appoint de secours en piscine combustible, compléments réglementaires aux procédures d'urgence ; - sujets en cours d'examen par la NRC (Tier3.) : risques sismiques et inondation, maîtrise des incendies ou inondations déclenchés par un séisme, fiabilité des systèmes d'éventage pour les autres types de confinements (BWR), contrôle et mitigation du risque H 2 à l'intérieur du confinement ou autres locaux, organisation MARK 1 - Enceinte d'urgence pour les situations de «prolonged station black out» et des évènements affectant plusieurs tranches. Des questions complémentaires sont encore en cours d'évaluation par la NRC : filtration associée aux systèmes d'éventage (pour juillet 2012), perte de la source froide ultime, étendue de la zone d'urgence, distribution de pastilles d'iode au-delà de 10 miles, transfert du combustible usé en stockage sec, instrumentation sismique. Organisation de l'industrie A partir des enseignements tirés de Fukushima (INPO, EPRI, vendeurs..), des actions à court terme ont été engagées dès mars et mai 2011 (INPO IER 11-1 et 11-2). La réponse de l'industrie est pilotée de façon spécifique par un "Fukushima Response Steering Committee" (animé par CENG), focalisé sur les bénéfices à tirer pour la sûreté rapidement et de manière cohérente pour l'ensemble de la flotte nucléaire, en interaction avec la NRC. Elle couvre d'une part des actions de vérification à court terme (gestion des accidents internes et externes, refroidissement des combustibles usés et mitigation, formation des opérateurs, marges en cas de perte de toutes les sources de puissance AC) et des programmes d'action ciblés moyen et plus long terme (2016) : - programme FLEX : approvisionnement de moyens mobiles pour préserver les fonctions de sûreté critiques (pompes, générateurs diesels, compresseurs, câbles et raccordements, logistique, batteries...) sur site et sur des bases régionales (achats mars 2012) ; - confinement : fiabilité des systèmes d'éventage BWR (Mark I-II), conditions d'accès et opérabilité en situation accidentelle (perte de source...), stratégie d'éventage précoce, filtration (NRC policy juillet 2012) ; - gestion des accidents graves/emergency preparedness (EP) : utilisation des équipements mobiles, stratégies de confinement, guides d'accidents graves (SAMG) ; extension à des scénarios multitranches, difficultés d'accès, perte de sources prolongées. 11

12 Actions menées par CENG (Constellation Energy Nuclear Group) CENG exploite les centrales de Nine Mile Point 1/2 (2 BWR: GE 2/MarkI 610 MWe et GE 5/MarkII 1140 MWe), R.E. Ginna (1 PWR Wes-2 loop 585 MWe) et Calvert Cliff 1/2 (2 PWR CE-2loop 850 MW). En complément des actions passées ou en cours (agressions externes, Station black out, éventage Mark I...), CENG a initié des vérifications (marges par rapport aux agressions externes, pertes prolongées des sources de puissance...) et a engagé un projet en cohérence avec la réponse de l'industrie pour satisfaire Nine Mile Point aux exigences fixées par la NRC : déploiement du programme FLEX pour fin 2012, mise en œuvre de modifications : batteries, renforcement du système d'éventage Mark I (tenue au séisme), filtration, tenue à haute température de joints des pompes primaires, inondations, scénarios multi-tranches... En conclusion, la réponse de l'industrie nucléaire a été coordonnée en vue d'aboutir à des améliorations de sûreté significatives fondées sur les enseignements de Fukushima. Une stratégie de prévention et de mitigation a été définie, avec priorité aux actions destinées à prévenir les dommages au combustible et à maintenir l'intégrité du confinement et pouvant apporter un maximum de bénéfice pour la sûreté à court terme (2012) et plus long terme (2016), en cohérence avec les actions engagées au plan international. CENG a pris des initiatives proactives et cohérentes avec la réponse de l'industrie américaine et des exigences réglementaires. R.E. Ginna 12

13 III - Conclusion des journées SFEN «Il me revient le redoutable privilège de conclure ses 2 journées sur «Fukushima, un an après», organisées autour des 2 thématiques que sont La Sûreté d un côté, les Perspectives de l autre. Je pense parler en votre nom pour dire combien ces 2 jours ont été une vraie réussite et marqueront je le pense, l histoire de la SFEN. Par la qualité des exposés tout d abord. Et par la HAUTEUR de VUE qui, je le crois, ont marqué comme une clavette l ensemble des présentations et des échanges. Que ces échanges aient porté sur la technique, avec les ECS, sur l organisation de la sûreté, avec l exposé sur WANO ou la table ronde d hier, sur les perspectives énergétiques aujourd hui ou sur la perception des risques et de l acceptabilité. Finalement, à quoi nous conduit cette hauteur de vue? D une part, à placer le nucléaire dans son HISTOIRE. Le nucléaire n est ni une Dominique Minière évidence, ni le diable en personne. Le nucléaire, l utilisation pacifique de l énergie nucléaire s inscrit dans une histoire, une naissance difficile, une croissance et des accidents de croissance. Si je peux reprendre ma casquette EDF quelques minutes, je rappellerai qu EDF, c est Electricité de France, pas Nucléaire de France, notre mission est une mission de Service Public, Produire de l Electricité Sure, Propre et Pas Chère. Il est normal que l accident de Fukushima nous réinterroge et réinterroge la place, voire l existence du nucléaire civil. Et il me semble que c est d autant plus urgent qu il faut se rappeler, les débats l ont montré, qu il y aura de plus en plus de nouveaux entrants dans le nucléaire, de nouveaux pays, de nouveaux opérateurs, et si l on se souvient que la plupart des accidents ont eu lieu quelques mois, voire quelques années après le démarrage des réacteurs, les risques sont peut-être encore plus devant nous que derrière nous. La question est bien : quels enseignements faut-il tirer de Fukushima, que va réinterroger cet accident? Là aussi, sachons revenir à l HISTOIRE de la SÛRETE NUCLEAIRE. Three Miles Island nous a appris qu au-delà de la conception aussi bien faite que possible, il y a derrière les machines, des hommes et des femmes qui exploitent les réacteurs, peuvent faire des erreurs, de là l importance des facteurs humains, des procédures et de l interface homme/machine. Tchernobyl a conduit à l émergence du concept de Culture Sûreté. Et de l importance de la Transparence. Je ne sais pas, si pour reprendre des éléments de la précédente table ronde, il faut en la matière faire des «open datas», quelle est la psychologie des «sachants», de quelle pédagogie il faut faire preuve. Je sais simplement qu une industrie comme la nôtre ne doit pouvoir jamais être accusée de manque de transparence. J ai appris que la transparence ce n est pas rien dire bien sûr, ce n est pas tout dire non plus, c est pour reprendre l expression de Comte Sponville, «dire aux autres ce qu ils n aimeraient pas apprendre par quelqu un d autre que vous». Ce qui vous place immédiatement dans la logique de l autre, pas dans votre logique propre. La vraie difficulté pour les opérateurs de nos centrales, c est que ce qui est important pour eux, une pompe qui sur les voies de sûreté pourrait ne pas fonctionner en cas d accident, donc un Evènement Significatif Sûreté de niveau 1, voire de niveau 2, n est pas forcément ce qui est important pour le public. Alors qu un Evènement de niveau 0, voire non classé, typiquement un rejet radioactif extrêmement mineur qui sera peu important pour les opérateurs le sera pour le public. La difficulté pour les opérateurs est bien de se placer dans cette logique de l autre tant pour la communication que pour la détection des évènements. Et que va donc réinterroger Fukushima? Je n ai pas LA réponse. Tout juste puis-je à ce stade, vous donner quelques éléments sur ce que je perçois comme étant MA réponse. Je pense que Fukushima va réinterroger : 13

14 D un côté la gouvernance mondiale du nucléaire. Notamment avec l arrivée de nouveaux entrants. On voit bien qu un accident anywhere est un accident everywhere. Et que dans le même temps, le nucléaire est une matière politique dont aucun pays ne laissera le pilotage à une organisation internationale quelle qu elle soit. Sans doute la solution passe-t elle par des clavettes à tous les étages : l AIEA qui contrôlerait fortement les Etats, les Autorités de Sûreté qui dans une grande organisation internationale, se challengeraient et progresseraient ensemble. Enfin des opérateurs qui à travers WANO renforcent le contrôle de chacun d entre eux dans leur propre intérêt commun. D un autre côté, plus philosophiquement, je pense que Fukushima montre que l inacceptable n est pas le nombre de morts, qui resteront très limités, mais c est la possible contamination long terme de territoires après un accident nucléaire sévère. Et c est mon propre personnel qui me l a fait comprendre, quand après Fukushima, il y a eu ces longs débats dans nos centrales sur le thème : est-ce possible chez nous? Tout simplement parce que les premières personnes concernées, ce serait notre personnel, leur famille, leurs parents, leurs amis qui vivent auprès de nos centrales. Et tout simplement parce que c est ce qui fait la différence entre un accident «classique», une explosion d une usine par exemple, où la vie peut reprendre après le deuil, et un accident nucléaire : si quelqu un qui habite à Orléans peut imaginer demain qu en cas d accident à Saint- Laurent, à 20 km environ, il doit évacuer sa maison de famille et que le petit fils de son petit fils ne pourra pas l occuper, alors oui pour lui, le nucléaire est inacceptable. Et oui pour moi aussi, c est inacceptable et il faut l arrêter. La question est donc bien de savoir comment rendre cette contamination long terme impossible : Bien entendu via le renforcement de la conception de nos réacteurs, via la résistance de nos installations. Nous avons déjà fait beaucoup après les accidents antérieurs, la mise en place de recombineurs à hydrogène, surtout la mise en place de filtres à sable qui retiendraient le césium, responsable de cette contamination long terme. Mais nous pouvons encore faire plus, c est le sens des mesures proposées dans les ECS. Mais si au-delà de tout ce renforcement, il nous faut imaginer l inimaginable, par définition impossible à prévoir à la conception, il nous faut alors renforcer la résilience de nos organisations : face au cygne noir du livre de Taleb, qui conduit à la conclusion que même en minorant le risque d accident via la conception, une industrie qui aurait pour conséquence quelque chose d inacceptable n est pas viable, la seule réponse ne peut être que dans la résilience des organisations. Notamment de manière à pouvoir retrouver, dans les premières 24 heures, avant l ouverture du filtre à sable, eau et électricité nécessaire au refroidissement de nos réacteurs. C est le sens de la Force d Action Rapide du Nucléaire. Au final, y aura-t il un avant et un après Fukushima? Je me méfie des formules. Mais il me semble qu on ne peut plus parler du nucléaire, en tout cas, je n en parle plus après Fukushima de la même façon qu avant. Il me semble important d inscrire le Nucléaire : Dans son histoire Dans son utilité : économique : UN moyen de produire de l électricité, pas LE moyen et il faut donc pouvoir aussi parler des autres, industrielle et vis-à-vis des emplois, environnementale : avec d un côté son impact positif sur le climat, de l autre la question des déchets. Mais dans ses risques aussi, dans son volet SÛRETE. Avec d un côté la responsabilité UNIQUE de l exploitant, ce qui suppose un modèle industriel pour qu il puisse l exercer, celui de l exploitant concepteur, qui a les moyens d augmenter régulièrement le niveau de sûreté de ses réacteurs. Et de l autre, une CONVICTION forte, qui n est pas forcément partagée par tous, comme l a montré le débat d hier : la seule SÛRETE VIABLE est une SÛRETE qui PROGRESSE en permanence. 14

15 Pour terminer, le rôle de la SFEN est d éclairer ses membres, de les informer. Je pense que le rôle de la SFEN est aussi de les mettre en questionnement, car nous ne sommes jamais meilleurs en sûreté que lorsqu on doute et que l on s interroge. Et que nous ne sommes jamais meilleurs pour faire avancer les débats que lorsque nous sommes humbles, sûreté rime avec humilité, que nous écoutons, que nous ENTENDONS, que nous ne sommes pas arrogants et donc pas crispés, bref quand nous avons une vraie humanité. Car in fine, ne sommes nous pas que des hommes et des femmes. J espère que vous vous sentez à l issue de ces 2 jours, à la fois rassérénés, mais aussi questionnés et donc d une certaine façon GRANDIS. Merci.» 15

Accidents nucléaires De Three Mile Island à Fukushima

Accidents nucléaires De Three Mile Island à Fukushima FORMATION CONTINUE DES ENSEIGNANTS EN GÉOGRAPHIE DU CYCLE D'ORIENTATION SUR LA THÉMATIQUE DU NUCLÉAIRE Accidents nucléaires De Three Mile Island à Fukushima Walter Wildi FACULTE DES SCIENCES, UNVERSITE

Plus en détail

Sf@ns.News. Bulletin de la Section Française de l'ans n 24 Avril 2013

Sf@ns.News. Bulletin de la Section Française de l'ans n 24 Avril 2013 Sf@ns.News Bulletin de la Section Française de l'ans n 24 Avril 2013 Sommaire Editorial du Président ANS winter meeting, novembre 2012 Conférence de Cyril Pinel, février 2013 Editorial du Président Chers

Plus en détail

Quel avenir pour l énergie énergie nucléaire?

Quel avenir pour l énergie énergie nucléaire? Quel avenir pour lénergie l énergie nucléaire? Origine de l énergie nucléaire État critique du réacteur Utilité des neutrons retardés Quel avenir pour le nucléiare? 2 Composant des centrales nucléaires

Plus en détail

Terrorisme nucléaire. Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011

Terrorisme nucléaire. Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011 Terrorisme nucléaire Michel WAUTELET Université de Mons 6 août 2011 Terrorisme nucléaire Menace ou risque? - Avril 2010, Washington: Barack Obama réunit un sommet de 47 pays sur le sujet - Terrorisme?

Plus en détail

LES FORMATIONS A LA RADIOPROTECTION

LES FORMATIONS A LA RADIOPROTECTION LES FORMATIONS A LA RADIOPROTECTION NSTN Paul LIVOLSI 2 AVRIL 2014, CERN - GENÈVE DE QUOI PARLE T-ON? Sécurité Nucléaire Sûreté INB RADIOPROTECTION Prévention et lutte contre les actes de malveillance

Plus en détail

Groupe Areva Usine de La Hague Métier CNP

Groupe Areva Usine de La Hague Métier CNP Groupe Areva Usine de La Hague Métier CNP Jean-Christophe Dalouzy ANP 17 Novembre 2014 Rencontres Jeunes Chercheurs Sommaire Présentation du groupe AREVA Présentation du cycle du combustible Présentation

Plus en détail

Commentant le niveau d activité du groupe sur l année 2012, Luc Oursel, Président du Directoire d AREVA, a déclaré :

Commentant le niveau d activité du groupe sur l année 2012, Luc Oursel, Président du Directoire d AREVA, a déclaré : Au 31 décembre 2012 : Croissance du chiffre d affaires à 9 342 M (+ 5,3 % vs. 2011), tirée par les activités nucléaires et renouvelables Carnet de commandes renouvelé sur l année 2012 à 45,4 Mds grâce

Plus en détail

MÉMOIRE RENOUVELLEMENT DU PERMIS D EXPLOITATION DU POUR LA COMMISSION CANADIENNE DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE (CCSN) À L ÉGARD DU

MÉMOIRE RENOUVELLEMENT DU PERMIS D EXPLOITATION DU POUR LA COMMISSION CANADIENNE DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE (CCSN) À L ÉGARD DU MÉMOIRE POUR LA COMMISSION CANADIENNE DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE (CCSN) À L ÉGARD DU RENOUVELLEMENT DU PERMIS D EXPLOITATION DU RÉACTEUR NUCLÉAIRE DE PUISSANCE DE LA CENTRALE DE GENTILLY - 2 MARS 2011 Avant

Plus en détail

La place du charbon dans le mix électrique

La place du charbon dans le mix électrique La place du charbon dans le mix électrique Présentation au colloque 7 février 2008 Gérard Mestrallet, PDG de SUEZ «Les nouveaux débouchés du charbon : quels risques pour le changement climatique?» Outline

Plus en détail

LE GRAND CARÉNAGE DU PARC NUCLÉAIRE EDF ET LES ACTIONS POST FUKUSHIMA 1 AMBITIONNER DE PORTER À 50 OU 60 ANS L EXPLOITATION DES RÉACTEURS

LE GRAND CARÉNAGE DU PARC NUCLÉAIRE EDF ET LES ACTIONS POST FUKUSHIMA 1 AMBITIONNER DE PORTER À 50 OU 60 ANS L EXPLOITATION DES RÉACTEURS SFEN/GR21 Janvier 2014 LE GRAND CARÉNAGE DU PARC NUCLÉAIRE EDF ET LES ACTIONS POST FUKUSHIMA 1 AMBITIONNER DE PORTER À 50 OU 60 ANS L EXPLOITATION DES RÉACTEURS Le Grand carénage du parc nucléaire d EDF

Plus en détail

Conférence Enjeux énergétiques et Développement durable (3.12.14)

Conférence Enjeux énergétiques et Développement durable (3.12.14) Conférence Enjeux énergétiques et Développement durable (3.12.14) La conférence Enjeux énergétiques et Développement durable est organisée et réalisée par Junium Diffusion. Elle s articule en 3 parties

Plus en détail

1 ROLE ET DESCRIPTION DES DIESELS D ULTIME SECOURS

1 ROLE ET DESCRIPTION DES DIESELS D ULTIME SECOURS Fontenay-aux-Roses, le 9 juillet 2014 Monsieur le président de l Autorité de sûreté nucléaire Avis/IRSN N 2014-00265 Objet : Réacteurs électronucléaires EDF - Réacteur EPR de Flamanville 3 Conception détaillée

Plus en détail

La Commission. canadienne de sûreté nucléaire Présentation à la Conférence nationale sur l assurance au Canada. suretenucleaire.gc.

La Commission. canadienne de sûreté nucléaire Présentation à la Conférence nationale sur l assurance au Canada. suretenucleaire.gc. La Commission Terry Jamieson Vice-président, Direction générale du soutien technique Commission canadienne de sûreté nucléaire Le 23 septembre 2014 canadienne de sûreté nucléaire Présentation à la Conférence

Plus en détail

Programme nucléo-énergétique du Brésil

Programme nucléo-énergétique du Brésil Programme nucléo-énergétique du Brésil Les études faites par le gouvernement brésilien sur la situation énergétique du pays pour les 25 ou 30 années à venir montrent que les centrales hydroélectriques

Plus en détail

Master Ingénierie Nucléaire Master of Science Nuclear Energy

Master Ingénierie Nucléaire Master of Science Nuclear Energy Master Ingénierie Nucléaire Master of Science Nuclear Energy Frederico Garrido et Bertrand Reynier Université Paris-Sud, Orsay Campus Ecole Nationale Supérieure des Techniques Avancées ParisTech frederico.garrido@u-psud.fr

Plus en détail

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 Comité préparatoire de la Conférence des Parties chargée d examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2010 NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 15 mai 2009 Français Original : anglais Troisième

Plus en détail

Fukushima 2015 : état des lieux et perspectives

Fukushima 2015 : état des lieux et perspectives Fukushima 2015 : état des lieux et perspectives 11 mars 2015 Le 11 mars 2011 en début d après-midi, environ 6 500 personnes, salariés de l exploitant TEPCO et de ses entreprises partenaires, sont présentes

Plus en détail

2011 Japon, séisme, tsunami et accident nucléaire

2011 Japon, séisme, tsunami et accident nucléaire Résumé des événements 2011 Japon, séisme, tsunami et accident nucléaire Le 11 mars 2011, un séisme de degré 9 sur l échelle de Richter a frappé la région nord du Japon, provoquant un puissant tsunami.

Plus en détail

L énergie, des enjeux pour tous

L énergie, des enjeux pour tous L énergie, des enjeux pour tous Transformer le Système d'information EURIWARE conçoit, développe et met en œuvre des systèmes d information métiers en réponse aux enjeux majeurs de performance et de transformation

Plus en détail

BILAN 2014 ET PERSPECTIVES

BILAN 2014 ET PERSPECTIVES CNPE de Cattenom BILAN 2014 ET PERSPECTIVES Commission Locale d Information 19 mai 2015 BILAN 2014 Ce document est la propriété d EDF. Toute diffusion externe du présent document ou des informations qu

Plus en détail

Tests de résistance belges. Rapport national pour les centrales nucléaires. Evénements liés à l activité humaine. («man-made events»)

Tests de résistance belges. Rapport national pour les centrales nucléaires. Evénements liés à l activité humaine. («man-made events») Tests de résistance belges Rapport national pour les centrales nucléaires Evénements liés à l activité humaine («man-made events») Ce rapport national est fourni par l autorité de sûreté belge dans le

Plus en détail

Etude de faisabilité

Etude de faisabilité Etude de faisabilité Modèle de cahier des charges pour chaufferie dédiée Ce modèle de cahier des charges d étude de faisabilité a été réalisé dans le cadre de la Mission Régionale Bois-Energie Il est un

Plus en détail

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS.

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS. Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS 28 mai 2012 Madame la Représentante permanente adjointe de Sri Lanka, Présidente

Plus en détail

Production mondiale d énergie

Production mondiale d énergie Chapitre 14: Autres sources d énergie Énergie nucléaire Énergie solaire Énergie géothermale Hydro-électricité Énergie éolienne Production mondiale d énergie 23% 39% 27% Coal Nuclear Hydro Geothermal Petroleum

Plus en détail

THEMES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES - SESSION 2.1 Moins ou pas de déchets : quand, comment? Le retraitement-recyclage à l épreuve des faits Yves Marignac Directeur de WISE-Paris 8 octobre 2005 Débat public

Plus en détail

Le coût du rachat de trimestres pour carrière à l étranger multiplié par 4 au plus tard le 1 er janvier 2011

Le coût du rachat de trimestres pour carrière à l étranger multiplié par 4 au plus tard le 1 er janvier 2011 Le coût du rachat de trimestres pour carrière à l étranger multiplié par 4 au plus tard le 1 er janvier 2011 Un article de la loi de financement de la sécurité sociale 2010 aligne le coût de ce rachat

Plus en détail

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015 L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015 Synthèse Juin 2015 Sommaire Analyse globale 4 1. Prévision de consommation 5 2. Disponibilité du parc de production 7 3. Étude du risque

Plus en détail

Claudine AYME Relations-presse / Tél. +33 (0) 6 09 84 64 62 contact@claudine-ayme.fr Des visuels libres de droit sont disponibles à votre demande.

Claudine AYME Relations-presse / Tél. +33 (0) 6 09 84 64 62 contact@claudine-ayme.fr Des visuels libres de droit sont disponibles à votre demande. Dossier de Presse Mirion Technologies (MGPI), filiale du groupe Mirion Technologies, inaugure son nouveau site industriel à Lamanon (13) Vos contacts presse : Viviane ELY - Chargée de Communication / Communication

Plus en détail

Rapport du Groupe de travail de la CCSN sur Fukushima INFO-0824

Rapport du Groupe de travail de la CCSN sur Fukushima INFO-0824 Rapport du Groupe de travail de la CCSN sur Fukushima INFO-0824 Octobre 2011 Ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada 2011 No de catalogue : CC172-77/2011F-PDF ISBN 978-1-100-98149-9

Plus en détail

L approche allemande : abandon du retraitement et entreposage stockage a sec dans des conteneurs

L approche allemande : abandon du retraitement et entreposage stockage a sec dans des conteneurs L approche allemande : abandon du retraitement et entreposage stockage a sec dans des conteneurs Klaus Janberg - Ancien président directeur général de la GNS (compagnie allemande de service nucléaire :

Plus en détail

Plan d action du personnel de la CCSN concernant les recommandations du Groupe de travail de la CCSN sur Fukushima INFO-0828

Plan d action du personnel de la CCSN concernant les recommandations du Groupe de travail de la CCSN sur Fukushima INFO-0828 Plan d action du personnel de la CCSN concernant les recommandations du Groupe de travail de la CCSN sur Fukushima INFO-0828 Décembre 2011 Plan d action du personnel de la CCSN concernant les recommandations

Plus en détail

Autorité de sûreté nucléaire et Bilan du contrôle de la centrale nucléaire de Saint-Alban / Saint-Maurice en 2013

Autorité de sûreté nucléaire et Bilan du contrôle de la centrale nucléaire de Saint-Alban / Saint-Maurice en 2013 Autorité de sûreté nucléaire et Bilan du contrôle de la centrale nucléaire de Saint-Alban / Saint-Maurice en 2013 CLI de Saint-Alban / Saint-Maurice l Exil 19 mai 2014 19/05/2014 1 L Autorité de sûreté

Plus en détail

Éléments méthodologiques sur le reporting environnemental 2011

Éléments méthodologiques sur le reporting environnemental 2011 1 Nos performances environnementales, sociales et sociétales en 2011 Éléments méthodologiques sur le reporting environnemental 2011 Sur les données environnementales publiées dans le présent rapport, il

Plus en détail

Point d actualités du site AREVA Tricastin

Point d actualités du site AREVA Tricastin Point d actualités du site AREVA Tricastin Frédéric De Agostini Directeur d AREVA Tricastin CLIGEET du 21 juin 2012 Direction Tricastin Journée sécurité des chantiers du Tricastin Plus de 1200 participants

Plus en détail

TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE

TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE ORGANISATION FOR ECONOMIC CO-OPERATION AND DEVELOPMENT TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE 14-15 septembre 2006 Séoul, Corée Déclaration de Séoul (version définitive) CENTRE

Plus en détail

notre vision CARTE DE VISITE

notre vision CARTE DE VISITE 360 notre vision CARTE DE VISITE 2012 Malgré un durcissement de la conjoncture économique à partir du second semestre 2011, le Groupe SEB a maintenu son cap et consolidé ses positions sur la plupart des

Plus en détail

Traçant le chemin vers l Electrification de l Automobile - Les Véhicules à Pile à Combustible de GM

Traçant le chemin vers l Electrification de l Automobile - Les Véhicules à Pile à Combustible de GM Traçant le chemin vers l Electrification de l Automobile - Les Véhicules à Pile à Combustible de GM Congrès SATW, Yverdon 29-30 août 2008 G. Planche Directeur Déploiement HydroGen4, Berlin 1 Agenda La

Plus en détail

TNS. BFM LE GRAND JOURNAL Le 14/01/2010 20:17:51 Invité : Thierry VANDEVELDE, fondateur VEOLIA FORCE

TNS. BFM LE GRAND JOURNAL Le 14/01/2010 20:17:51 Invité : Thierry VANDEVELDE, fondateur VEOLIA FORCE 15/01/10-08:01 - Page 1/3 Ref. Doc. : 2500-4318690-8 A : Service de presse / VEOLIA ENVIRONNEMENT Mot-Clé : VEOLIA BFM LE GRAND JOURNAL Le 14/01/2010 20:17:51 Invité : Thierry VANDEVELDE, fondateur VEOLIA

Plus en détail

Quel est le temps de travail des enseignants?

Quel est le temps de travail des enseignants? Quel est le temps de travail des enseignants? Dans les établissements publics, les enseignants donnent, en moyenne et par an, 779 heures de cours dans l enseignement primaire, 701 heures de cours dans

Plus en détail

RADIOPROTECTION ENSEIGNEMENTS ET FORMATIONS ELÉMENTS DE CONTEXTE. NSTN Paul LIVOLSI

RADIOPROTECTION ENSEIGNEMENTS ET FORMATIONS ELÉMENTS DE CONTEXTE. NSTN Paul LIVOLSI RADIOPROTECTION ENSEIGNEMENTS ET FORMATIONS ELÉMENTS DE CONTEXTE NSTN Paul LIVOLSI 27 MARS 2013 QU'EST-CE QUE LA RADIOPROTECTION? Définition : La radioprotection est l'ensemble des mesures prises pour

Plus en détail

à la Consommation dans le monde à fin 2012

à la Consommation dans le monde à fin 2012 Le Crédit à la Consommation dans le monde à fin 2012 Introduction Pour la 5 ème année consécutive, le Panorama du Crédit Conso de Crédit Agricole Consumer Finance publie son étude annuelle sur l état du

Plus en détail

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Présentation à l Association des économistes québécois Le 19 mai 25 Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Kevin G. Lynch Administrateur Fonds

Plus en détail

Contribution des industries chimiques

Contribution des industries chimiques Contribution des industries chimiques au débat national sur la transition énergétique Les entreprises de l industrie chimique sont des acteurs clés de la transition énergétique à double titre. D une part,

Plus en détail

Dossier : Sûreté nucléaire dans les installations du SCK CEN à Mol. De l exploitation quotidienne à l évaluation périodique de la sûreté

Dossier : Sûreté nucléaire dans les installations du SCK CEN à Mol. De l exploitation quotidienne à l évaluation périodique de la sûreté Dossier : Sûreté nucléaire dans les installations du SCK CEN à Mol De l exploitation quotidienne à l évaluation périodique de la sûreté Illustration 1 : Les installations du SCK CEN à Mol Synthèse L exploitation

Plus en détail

PROTECTION EN CAS D URGENCE DANS L ENVIRONNEMENT DE LA CENTRALE NUCLEAIRE DE CATTENOM

PROTECTION EN CAS D URGENCE DANS L ENVIRONNEMENT DE LA CENTRALE NUCLEAIRE DE CATTENOM PROTECTION EN CAS D URGENCE DANS L ENVIRONNEMENT DE LA CENTRALE NUCLEAIRE DE CATTENOM Informations pour la population de Rhénanie-Palatinat Editeur: Aufsichts- und Dienstleistungsdirektion Willy- Brandt-

Plus en détail

Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP)

Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP) F CDIP/12/INF/4 ORIGINAL : ANGLAIS DATE : 3 OCTOBRE 2013 Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP) Douzième session Genève, 18 21 novembre 2013 RÉSUMÉ DE L ÉTUDE SUR LA PROPRIÉTÉ

Plus en détail

«Résoudre les problèmes de l'énergie, une clé pour la survie de l'humanité»

«Résoudre les problèmes de l'énergie, une clé pour la survie de l'humanité» Fédération mondiale des travailleurs scientifiques World Federation of scientifique Workers 85ème session du Conseil exécutif Symposium «Résoudre les problèmes de l'énergie, une clé pour la survie de l'humanité»

Plus en détail

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011 BACCALAUREAT EUROPEEN 2011 ECONOMIE DATE: 16 Juin 2011 DUREE DE L'EPREUVE : 3 heures (180 minutes) MATERIEL AUTORISE Calculatrice non programmable et non graphique REMARQUES PARTICULIERES Les candidats

Plus en détail

Rapport du Directeur général

Rapport du Directeur général Mis en distribution générale le 7 mars 2007 (Ce document a été mis en distribution générale à la réunion du Conseil du 7 mars 2007.) Conseil des gouverneurs GOV/2007/8 22 février 2007 Français Original:

Plus en détail

Compte rendu des délibérations, y compris les motifs de décision

Compte rendu des délibérations, y compris les motifs de décision Compte rendu des délibérations, y compris les motifs de décision relativement à Demandeur Ontario Power Generation Inc. Objet Lignes directrices pour l évaluation environnementale (portée du projet et

Plus en détail

Fonds de secours des employés Demande de bourse

Fonds de secours des employés Demande de bourse Fonds de secours des employés Demande de bourse Le fonds de secours des employés de MeadWestvaco a été établi pour répondre aux besoins immédiats des employés éligibles pendant les premières semaines cruciales

Plus en détail

Click to edit Master title style

Click to edit Master title style Le Service des délégués commerciaux MAECI: Orientation et rôle Investissement étranger direct (IED) Anderson Blanc Délégué commercial Click to edit Master title style Investissement & Innovation Coordonnateur

Plus en détail

TROIS ASPECTS DE LA COMPARAISON ALLEMAGNE-FRANCE SUR L ELECTRICITE

TROIS ASPECTS DE LA COMPARAISON ALLEMAGNE-FRANCE SUR L ELECTRICITE TROIS ASPECTS DE LA COMPARAISON ALLEMAGNE-FRANCE SUR L ELECTRICITE B. Laponche 2 juin 2014 Voir en annexe la présentation de la politique énergétique allemande * 1. Sur la consommation d électricité des

Plus en détail

les étudiants d assas au service des professionnels

les étudiants d assas au service des professionnels les étudiants d assas au service des professionnels 2 3 Présentation Générale Les avantages de l Association Pour les professionnels QUI SOMMES-NOUS? Assas Junior Conseil est une association à caractère

Plus en détail

aujourd hui et demain TRAINING RECRUITMENT RESEARCH www.cegos.com

aujourd hui et demain TRAINING RECRUITMENT RESEARCH www.cegos.com TRAINING La formation OPERATIONAL professionnelle CONSULTING aujourd hui et demain RECRUITMENT Points de vue comparés des salariés en Allemagne, Espagne, Italie, France et Grande Bretagne RESEARCH www.cegos.com

Plus en détail

Portrait de Femme Meryem Benotmane SSM

Portrait de Femme Meryem Benotmane SSM Portrait de Femme Meryem Benotmane SSM Etre un homme ou une femme ne fait pas grande différence au fond au regard du projet. Ce qui importe c est l investissement de chacun et la richesse des collaborations.

Plus en détail

La BRI. Au service de la stabilité monétaire et financière

La BRI. Au service de la stabilité monétaire et financière La BRI Au service de la stabilité monétaire et financière Fondée le 17 mai 1930, la BRI est la plus ancienne organisation financière internationale. Outre son siège social, à Bâle (Suisse), elle possède

Plus en détail

suretenucleaire.gc.ca Par : Ramzi Jammal Premier vice président et chef de la réglementation des opérations

suretenucleaire.gc.ca Par : Ramzi Jammal Premier vice président et chef de la réglementation des opérations L IMPORTANCE DE PARTAGER LES RÉUSSITES ET LES DÉFIS DANS LE DOMAINE DU RENFORCEMENT DE LA SÛRETÉ DES ACTIVITÉS NUCLÉAIRES Association canadienne de radioprotection Conférence annuelle, Winnipeg MB 14 mai

Plus en détail

Datacenters Systèmes d'alimentation

Datacenters Systèmes d'alimentation Datacenters Systèmes d'alimentation Ressources mondiales Innovation ciblée Fiabilité accrue Les datacenters sont essentiels au business. Un centre de données peut servir de base à une entreprise de moteur

Plus en détail

Les réacteurs nucléaires de 3è génération

Les réacteurs nucléaires de 3è génération Les réacteurs nucléaires de 3è génération Bertrand Barré Conseiller scientifique auprès d AREVA Professeur Emérite INSTN Réacteurs G3 Visiatome B.Barré, - 13 décembre 2012 www.bertrandbarre.com p.1 Le

Plus en détail

Les batteries électriques pour les camions et bus électriques Etat de l'art, perspectives et interrogations

Les batteries électriques pour les camions et bus électriques Etat de l'art, perspectives et interrogations Les batteries électriques pour les camions et bus électriques Etat de l'art, perspectives et interrogations L Ion Rallye 2012 : Camions et Bus électriques - Le transport branché Lyon 30/11/2012 Serge PELISSIER

Plus en détail

L Allemagne championne des énergies propres?

L Allemagne championne des énergies propres? L Allemagne championne des énergies propres? La chancelière allemande a tranché, l Allemagne sera la première grande puissance industrielle européenne à sortir du nucléaire. Et ceci rapidement puisque

Plus en détail

Du benchmarking logistique au choix d une nouvelle stratégie d organisation

Du benchmarking logistique au choix d une nouvelle stratégie d organisation Du benchmarking logistique au choix d une nouvelle stratégie d organisation Thomas H. Abbot Vice President Operations Planning, LUCENT TECHNOLOGIES, États-Unis. Lucent Technologies, un des leaders des

Plus en détail

Plan de partenariat. nouveautés 2015. Salon. 17 au 19 mars 2015. Salon international des technologies environnementales. anniversaire. americana.

Plan de partenariat. nouveautés 2015. Salon. 17 au 19 mars 2015. Salon international des technologies environnementales. anniversaire. americana. lan de partenariat 17 au 19 mars 2015 alais des congrès de Montréal, Canada Salon international des technologies environnementales e nouveautés 2015 Carrefour de l innovation Visibilité pour tous les budgets

Plus en détail

Les enjeux de l'énergie Place du nucléaire. Olivier Appert, Président d'ifp Energies nouvelles Président du Conseil Français de l'energie

Les enjeux de l'énergie Place du nucléaire. Olivier Appert, Président d'ifp Energies nouvelles Président du Conseil Français de l'energie Les enjeux de l'énergie Place du nucléaire Olivier Appert, Président d'ifp Energies nouvelles Président du Conseil Français de l'energie L'énergie est revenue ces dernières années au premier plan des préoccupations

Plus en détail

mai COMMENTAIRE DE MARCHÉ

mai COMMENTAIRE DE MARCHÉ mai 2014 COMMENTAIRE DE MARCHÉ SOMMAIRE Introduction 2 En bref 3 INTRODUCTION L heure semble au découplage entre les Etats-Unis et l Europe. Alors que de l autre côté de l Atlantique, certains plaident

Plus en détail

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés POUR DIFFUSION : À Washington : 9h00, le 9 juillet 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À DIFFUSION Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés La croissance

Plus en détail

La centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, une production d électricité au cœur de la région Centre

La centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, une production d électricité au cœur de la région Centre DOSSIER DE PRESSE JANVIER 2012 La centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, une production d électricité au cœur de la région Centre Contact presse : Laurence Poussel Tél : 02-48-54-50-11 e-mail : laurence.poussel@edf.fr

Plus en détail

Avis et communications

Avis et communications Avis et communications AVIS DIVERS COMMISSION GÉNÉRALE DE TERMINOLOGIE ET DE NÉOLOGIE Vocabulaire de l ingénierie nucléaire (liste de termes, expressions et définitions adoptés) NOR : CTNX1329843K I. Termes

Plus en détail

L IRSN VOUS OUVRE TOUTES SES PORTES

L IRSN VOUS OUVRE TOUTES SES PORTES Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine L IRSN VOUS OUVRE TOUTES SES PORTES SAMEDI 15 SEPTEMBRE 2012 ENTRÉE LIBRE DE 10H30 À 17H SUR PRÉSENTATION D UNE CARTE D IDENTITÉ 31, AVENUE DE LA DIVISION

Plus en détail

La recherche sur l énergie nucléaire: relever le défi de la durabilité

La recherche sur l énergie nucléaire: relever le défi de la durabilité La recherche sur l énergie nucléaire: relever le défi de la durabilité LEAFLET Informations pratiques Éclaircir le mystère des atomes! Les atomes sont les éléments constitutifs fondamentaux de la matière.

Plus en détail

AMbition éolien 2012. L énergie éolienne. renouvelable, compétitive et créatrice d emplois

AMbition éolien 2012. L énergie éolienne. renouvelable, compétitive et créatrice d emplois AMbition éolien 2012 L énergie éolienne renouvelable, compétitive et créatrice d emplois Sortons de la crise avec l énergie de l avenir La filière éolienne entend être demain un des fleurons de l industrie

Plus en détail

Le gaz de schiste «pertubateur» du marché de l électricité? Jacques PERCEBOIS Directeur du CREDEN Professeur à l Université de Montpellier I

Le gaz de schiste «pertubateur» du marché de l électricité? Jacques PERCEBOIS Directeur du CREDEN Professeur à l Université de Montpellier I Le gaz de schiste «pertubateur» du marché de l électricité? Jacques PERCEBOIS Directeur du CREDEN Professeur à l Université de Montpellier I CLUB DE NICE 5/12/2012 Le gaz naturel dans l Union Européenne

Plus en détail

CENTRE NUCLÉAIRE D ÉLÉCTRICITÉ. EDF Nogent-sur-Seine

CENTRE NUCLÉAIRE D ÉLÉCTRICITÉ. EDF Nogent-sur-Seine CENTRE NUCLÉAIRE DE PRODUCTION D ÉLÉCTRICITÉ EDF Nogent-sur-Seine Le groupe EDF DES ENJEUX ÉNERGÉTIQUES MONDIAUX SANS PRÉCÉDENT LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET ÉCONOMIQUE VA ENTRAÎNER L AUGMENTATION DES

Plus en détail

Les métiers à la. Division Production Nucléaire

Les métiers à la. Division Production Nucléaire Les métiers à la Division Production Nucléaire 1 Les centres nucléaires de production d électricité en France En fonctionnement : 58 réacteurs nucléaires Construction d un EPR de 1600 MW 2 Principe de

Plus en détail

CLUB 2/3 Division jeunesse d Oxfam-Québec 1259, rue Berri, bureau 510 Montréal (Québec) H2L 4C7

CLUB 2/3 Division jeunesse d Oxfam-Québec 1259, rue Berri, bureau 510 Montréal (Québec) H2L 4C7 CLUB 2/3 Division jeunesse d Oxfam-Québec 1259, rue Berri, bureau 510 Montréal (Québec) H2L 4C7 Téléphone : 514 382.7922 Télécopieur : 514 382.3474 Site Internet : www.2tiers.org Courriel : club@2tiers.org

Plus en détail

8/10/10. Les réactions nucléaires

8/10/10. Les réactions nucléaires Les réactions nucléaires En 1900, à Montréal, Rutherford observa un effet curieux, lors de mesures de l'intensité du rayonnement d'une source de thorium [...]. L'intensité n'était pas la même selon que

Plus en détail

M. Jean-Yves Le Drian, Ministre de la défense. Discours pour les vingt ans du lancement du satellite Hélios IA

M. Jean-Yves Le Drian, Ministre de la défense. Discours pour les vingt ans du lancement du satellite Hélios IA MINISTÈRE DE LA DÉFENSE M. Jean-Yves Le Drian, Ministre de la défense Discours pour les vingt ans du lancement du satellite Hélios IA A Toulouse, le 9 juillet 2015 Seul le prononcé fait foi Page 1 sur

Plus en détail

1. LES ESTIMATIONS DE COÛTS DOIVENT ÊTRE EXHAUSTIVES ET FOURNISSENT AINSI UNE VUE D ENSEMBLE

1. LES ESTIMATIONS DE COÛTS DOIVENT ÊTRE EXHAUSTIVES ET FOURNISSENT AINSI UNE VUE D ENSEMBLE Les rejets radiologiques massifs diffèrent profondément des rejets contrôlés Ludivine Pascucci-Cahen, Momal Patrick Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), 31 av. Division Leclerc, 92260

Plus en détail

SCIENCES TECHNOLOGIES

SCIENCES TECHNOLOGIES R essources MICHEL WAUTELET SCIENCES TECHNOLOGIES et SOCIÉTÉ Questions et réponses pour illustrer les cours de sciences De Boeck Introduction générale 5 Sciences, technologies, société 1. Quels sont les

Plus en détail

Comprendre les négociations internationales sur le climat. Contexte, historique et enjeux

Comprendre les négociations internationales sur le climat. Contexte, historique et enjeux Comprendre les négociations internationales sur le climat Contexte, historique et enjeux Chapitre 1 LE CONTEXTE: L URGENCE CLIMATIQUE La planète s est déjà réchauffée de +0,8 C Les impacts Les impacts

Plus en détail

Avis de l IRSN sur la tenue en service des cuves des réacteurs de 900 MWe, aspect neutronique et thermohydraulique

Avis de l IRSN sur la tenue en service des cuves des réacteurs de 900 MWe, aspect neutronique et thermohydraulique Avis DSR/2010-065 26 février 2010 Avis de l IRSN sur la tenue en service des cuves des réacteurs de 900 MWe, aspect neutronique et thermohydraulique Par lettre du 19 février 2009, l Autorité de sûreté

Plus en détail

Efficience énergétique et électricité solaire

Efficience énergétique et électricité solaire Efficience énergétique et électricité solaire Pictet-Clean Energy investit dans des entreprises innovantes Juin 2015 Désormais compétitive, la production d énergie solaire croît fortement. Face au réchauffement

Plus en détail

Chapitre n 6 MASSE ET ÉNERGIE DES NOYAUX

Chapitre n 6 MASSE ET ÉNERGIE DES NOYAUX Chapitre n 6 MASSE ET ÉNERGIE DES NOYAUX T ale S Introduction : Une réaction nucléaire est Une réaction nucléaire provoquée est L'unité de masse atomique est une unité permettant de manipuler aisément

Plus en détail

ASSURANCE-LITIGE EN MATIÈRE DE BREVETS

ASSURANCE-LITIGE EN MATIÈRE DE BREVETS Étude concernant l assurance-litige en matière de brevets, par CJA Consultants Ltd Janvier 2003 V4a.fin ASSURANCE-LITIGE EN MATIÈRE DE BREVETS Étude réalisée pour la Commission européenne concernant la

Plus en détail

Métiers d études, recherche & développement dans l industrie

Métiers d études, recherche & développement dans l industrie Les fiches Métiers de l Observatoire du Travail Temporaire Emploi, compétences et trajectoires d intérimaires cadres Métiers d études, recherche & développement dans l industrie R&D Production Ingénieur

Plus en détail

Le contenu en CO2 du kwh électrique : Avantages comparés du contenu marginal et du contenu par usages sur la base de l historique.

Le contenu en CO2 du kwh électrique : Avantages comparés du contenu marginal et du contenu par usages sur la base de l historique. Final le 08/10/2007 Le contenu en CO2 du kwh électrique : Avantages comparés du contenu marginal et du contenu par usages sur la base de l historique. - NOTE DETAILLEE - 1- Le contexte Le calcul du contenu

Plus en détail

SECTEUR AUTOMOBILE SUR UNE NOUVELLE VOIE

SECTEUR AUTOMOBILE SUR UNE NOUVELLE VOIE PRODUCTIVITÉ RESPONSABLE ENVIRONNEMENT AUTOMOBILES SECTEUR AUTOMOBILE SUR UNE NOUVELLE VOIE PAR MARK CARDWELL PHOTOS ATLAS COPCO/ISTOCKPHOTO/GEELY Àl heure où les économies mondiales se relèvent de la

Plus en détail

A. Énergie nucléaire 1. Fission nucléaire 2. Fusion nucléaire 3. La centrale nucléaire

A. Énergie nucléaire 1. Fission nucléaire 2. Fusion nucléaire 3. La centrale nucléaire Énergie Table des A. Énergie 1. 2. 3. La centrale Énergie Table des Pour ce chapitre du cours il vous faut à peu près 90 minutes. A la fin de ce chapitre, vous pouvez : -distinguer entre fission et fusion.

Plus en détail

Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l éducation?

Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l éducation? Indicateur Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l éducation? En 2008, les pays de l OCDE ont consacré 6.1 % de leur PIB cumulé au financement de leurs établissements d enseignement.

Plus en détail

Les perspectives économiques

Les perspectives économiques Les perspectives économiques Les petits-déjeuners du maire Chambre de commerce d Ottawa / Ottawa Business Journal Ottawa (Ontario) Le 27 avril 2012 Mark Carney Mark Carney Gouverneur Ordre du jour Trois

Plus en détail

Nouveau sondage sur les perspectives des Canadiens à propos des changements climatiques et de la crise économique

Nouveau sondage sur les perspectives des Canadiens à propos des changements climatiques et de la crise économique Nouveau sondage sur les perspectives des Canadiens à propos des changements climatiques et de la crise économique 45% des Canadiens sont d accord pour dire que les actions sérieuses en matière de changements

Plus en détail

Pension AOW pour les assurés hors des Pays-Bas

Pension AOW pour les assurés hors des Pays-Bas Pension AOW pour les assurés hors des Pays-Bas Sommaire Qu est-ce que la pension AOW? 2 A qui est destinée la pension AOW? 2 Quand aurez-vous droit à la pension AOW? 4 Résider dans un pays et travailler

Plus en détail

Présentation Macro-économique. Mai 2013

Présentation Macro-économique. Mai 2013 Présentation Macro-économique Mai 2013 1 Rendement réel des grandes catégories d actifs Janvier 2013 : le «sans risque» n était pas une option, il l est moins que jamais Rendement réel instantané 2,68%

Plus en détail

VERS UNE COMMUNAUTÉ EURO- MÉDITERRANÉENNE DE L ÉNERGIE : Passer de l'import-export à un nouveau modèle énergétique régional

VERS UNE COMMUNAUTÉ EURO- MÉDITERRANÉENNE DE L ÉNERGIE : Passer de l'import-export à un nouveau modèle énergétique régional VERS UNE COMMUNAUTÉ EURO- MÉDITERRANÉENNE DE L ÉNERGIE : Passer de l'import-export à un nouveau modèle énergétique régional Avril 2013 En 2011, pour la première fois, la Commission européenne parle d une

Plus en détail

L entreprise France, leader mondial du nucléaire

L entreprise France, leader mondial du nucléaire L entreprise France, leader mondial du nucléaire Les Compétences au cœur de la performance Laurent STRICKER Paris 5 Novembre 2008 L entreprise France, leader mondial du nucléaire 1. L énergie, un bien

Plus en détail

Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015

Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015 Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015 Recommandations pour appuyer la croissance et le développement de la production commerciale de biocarburants cellulosiques pour une économie

Plus en détail