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1 Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle. Outil d exportation et de collaboration bilatérale L Irma et la Sopref présentent : Le guide pratique France-Québec du disque et du spectacle Jean-Noël Bigotti Jean-Robert Bisaillon territoires développer renforcer importer exporter Réalisé avec le soutien : du service de coopération et d action culturelle du Consulat Général de France à Québec, de la direction France du ministère des Relations internationales du Québec. Nous reconnaissons l aide financière que le gouvernement du Canada a fourni par l entremise de Fonds de la musique du Canada.

2 Irma / Sopref - Février 2006

3 Cet ouvrage s inscrit dans la suite des initiatives qui ont déjà eu lieu pour favoriser la connaissance de nos territoires respectifs, tout en ayant la volonté de pousser plus loin selon certaines spécificités développées dans le contenu de l ouvrage que vous allez lire. Ces initiatives précédentes sont, entre autres, le Cahier Canada du Bureau Export. Il nous a semblé important de mettre en avant les spécificités d un territoire comme le Québec, tellement différent du reste du Canada. Nous sommes partis des envies, désirs et besoins revendiqués par les artistes, les producteurs de disques comme de spectacles, les journalistes, en somme tous les partenaires incontournables à associer lors d un travail à l international et plus particulièrement, bien sûr, entre nos terroirs respectifs. Les postulats de départ de l ouvrage tiennent en un seul adjectif : pratique. Et plutôt que de raisonner en parts de marché ou de conquête, ce sont les notions d échange et de partenariat que nous avons voulu mettre en avant ; sésames de l entrée sur chacun des territoires pour des structures qui ont des artistes en développement (Eh oui! même reconnu en son pays, on est toujours un artiste en développement quelque part ) et qui partagent un océan d écart. Nous tenons encore une fois à remercier tous ces professionnels qui se sont prêtés au jeu des questions sur comment ils ont fait, ce qu ils ont apprécié et ce qu ils ne referont pas Le fil rouge qui traverse ce guide a été la formule de complémentarité des différentes ressources que tout entrepreneur ne manquera pas d aller chercher dans sa préparation de tournée, de lancement de disque ou tout simplement de prospection. Que l on se tourne vers des organismes comme le Bureau Export, Francophonie Diffusion ou l Irma en France, Patrimoine Canada ou la Sopref au Québec. Et pour reprendre la formule d Andrée Ménard de Musicaction, lors de la rencontre Québec aux BIS de Nantes : «le réseau français n est pas un seul réseau, mais de multiples routes». C est exactement identique au Québec, mais sur une étendue plus grande. Aussi, pour aller au-delà et vous aider à mieux vous aiguiller sur les multiples chemins que vous allez croiser, nous mettons en place une formation qui se déroulera au mois de novembre (plus de renseignements sur nos sites respectifs). Jean-Noël Bigotti et Jean-Robert Bisaillon Irma/Sopref Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle

4 Les pages qui vont suivre sont le fruit de recherches, de rencontres et d entretiens avec les acteurs de la profession suivants : En France : Bertrand Aubonnet - PBox Tour Serge Beyer - Sur la même Longueur d Ondes Patricia Bonnetaud - Ladilafé - Malajube Christian Bordarier - Wagram Nicolas Cuinier - Nouveau Casino Geneviève Girard - Azimuth Productions Loïc Kervarrec Meï Teï Shô Laurent Lacrouts - Ter à terre productions Yannick Legrain Irfan Les Ogres de Barback David Morel - Jarring Effects Danièle Molko - Abacaba Françoise Roger - CLEISS Benoît Rousseau Point Éphémère Mains d Oeuvres Isabelle Sire 2D Tour Sébastien Thomas Foutadawa Productions Till - Guerilla Poubelle Au Québec : André Breault - Subsonik Kulcha Connection Nicolas Bouchard - Fusion III Sandy Boutin - Festival des musiques émergentes d Abitibi-Témiscamingue - Karkwa Louis Carrière et Isabelle Gentes - Preste Marie-Eve Charlebois - Communications Siraba Alain Chartrand - Coup de coeur francophone - Area Martin Desjardins - Polémil Bazar Pierre Gourde et Gourmet Délice - Bonsound David Laferrière - Sopref Local Distribution Laurent Saulnier Francofolies de Montréal Les auteurs souhaitent leur adresser leurs plus chaleureux remerciements. Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle Irma/Sopref

5 Pour leur appui à nos recherches et au financement de cet ouvrage, nous tenons aussi à remercier : Cynthia Bellemare (Sopref), Pierre Blanchet et Nicole Lalonde (Adisq), Pierre Colliot et Aurélie Bruhl (Consulat général de France à Montréal), Jany de Chambrun (OFQJ), Gilles Castagnac, Xavier Bonnot, Yann Perrin, Céline Poirier, Thomas Lemaître (Irma), Catherine Doget (Centre de renseignements statistiques), Michel Lamarre (Programme Routes Commerciales - Patrimoine canadien), Léonie Marin et Yves Lefebvre (Délégation générale du Québec à Paris), Sophie Mathieu, Cécile Hambye et Alexandra Hegarty (Bureau Export de la musique française), Andrée Ménard (Musicaction), Anne-Lyse Haket (Sodec), Philippe Reynaud (Service réglementation des Douanes), Murielle Savoie (Secrétariat à la Culture et au Sport du Nouveau-Brunswick), Louise Vachon (ministère des Relations internationales du Québec), André Dubois (Conseiller commercial à l Ambassade du Canada à Paris), Romuald Requéna (2T3M), Valérie Sérandour (Coup de cœur francophone). Le Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle a été réalisé avec le soutien : du service de coopération et d action culturelle du Consulat général de France à Québec, de la direction France du ministère des Relations internationales du Québec, de la 60 e Commission permanente de coopération franco-québécoise, de la délégation générale du Québec à Paris, d Industrie Canada, du Bureau export de la musique française, de l Office franco-québécois pour la jeunesse, de la fondation Musicaction, du programme Sodexport de la Sodec, du magazine Sur la même Longueur d Ondes, de la Biennale internationale du spectacle de Nantes, de l Adisq. Le lexique France-Québec-Canada anglais est le fruit d une collaboration avec le Secrétariat à la Culture et au Sport du Nouveau-Brunswick qui souhaite remercier les sources suivantes : Factor, Musicaction, Étude de l industrie canadienne de l enregistrement sonore, Phase I - Description de l industrie, Groupe de travail sur l avenir de l industrie canadienne de la musique, ministère du Patrimoine Canada; Réglementation des Félix, Association québécoise de l industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (Adisq), All You Need to Know About the Music Business by Donald S. Passman, Simon & Schuster, All Music Guide - Glossary, Nous reconnaissons l aide financière que le gouvernement du Canada a fourni par l entremise de Fonds de la musique du Canada. Irma/Sopref Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle

6 Sommaire SOMMAIRE 1. Comprendre nos différences p Une langue commune, et encore? Deux marchés très différents... p Disque ou spectacle? p Les motivations à exporter et le niveau de préparation requis p Les goulets (goulots) d étranglement p Les rapports artistiques avec les publics étrangers p Profil des entreprises engagées dans les nouvelles initiatives d exportation p Taille et nature comparée des marchés p Taille des entreprises p Données pratiques p Disque : pressages et mises en places, réseaux et certifications p Concert : tournée et récurrence, réseaux et acteurs p Communication : médias, réseaux, méthodes p Législations p Licences : mandats et juridiction p Importateurs : mandats et juridiction p Contrats de spectacles et normes professionnelles p Passage aux douanes et carnet ATA p Taxes p Circulation des artistes (immigration, détachement) p Échanges et circulation des biens p Scénarios d expédition p Tarifications douanières p Paiements et assurances de paiement p Les aides publiques à l export p.59 6 Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle Irma/Sopref

7 Sommaire SOMMAIRE 5. Stratégies et approches p La règle du Triptyque - Disque, concert, communication p Partenariats à configuration variable p Préparation et échéanciers p Ressources et informations p Prospection et planification p Foires professionnelles, festivals et showcases p Créneaux spécialisés et approches particulières p Budgets p Budget disque : échange, import-export, licences : prix et point mort p Budget concert : cachets, déplacements, merchandising, tour support p Plan média et marketing p Budget communications : presse, radio et télé, affichage, tracts p Autres échanges, propriété intellectuelle et Internet p Édition et sous-édition p Nouvelles tendances liées à la disparition des supports matériels p.99 7 Cas types p Tableau Arrimages p Fenêtres de visibilité et rendez-vous incontournables p FCM Financement de tournées à l export p Bibliographie p Adresses utiles p Lexique France/Québec/Canada Anglais p.126 Irma/Sopref Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle 7

8 Comprendre nos différences 1 Comprendre nos différences Dans une interview donnée au journal Froggydelight, Olivier et Simon du groupe «Les trois accords» parlaient des différences France-Québec en ces terme 1 : Olivier : «Ici on revient un peu au point de départ car il faut convaincre les gens. [ ]» Simon : «C est plus difficile, mais c est plus motivant! Au début c était vraiment ça, arriver avec quelque chose de dérangeant ou choquant. Et il y avait des réactions spéciales! [ ] À la Maroquinerie, on avait l impression que l on était considéré comme un groupe punk alors qu au Québec, on est considéré comme faisant un peu de tout. Là-bas ça slam un peu, mais ici, tout le monde slam pendant tout le spectacle.» En parcourant la toile (le Web) avec son fureteur (navigateur), on tombe sur un match France - Québec 2 où l auteur (un Français émigré) parle de nos différences sous la forme d une liste des inconvénients et des avantages. Pour la personne qui vit là-bas, le premier inconvénient est l éloignement : un océan qui sépare, 6 heures de décalage horaire, un billet d avion à «4000 balles». Viennent ensuite les vacances : 3 semaines de vacances, seulement... Le milieu du travail n y est pas évident puisque «tout se négocie sans négociation», car «c est le Québec mais c est l Amérique quand même». Sans oublier le climat : trop froid l hiver (-40 ) et trop chaud l été (+40 ) et la nourriture. Par contre, avantages! Les impôts sont payés sur sa fiche de paye, les loyers y sont moins chers (750 $ pour 2 grandes pièces + salle de bains + cuisine vs 650 Euros pour un petit studio Paris 12e même pas rénové). Le cadre de vie y est plus agréable (plus de parcs) et les sorties moins chères. Sans escompter le fait que les Québécois travaillent moins, mais commencent plus tôt. Toutefois, comme le dit l ancien président de l Assemblée nationale, «Les deux rameaux du même arbre doivent se reconnaître pour ce qu ils sont et en finir avec les malentendus.» 3 Réjouissez-vous, notre guide arrive à point nommé! 1.1. Une langue commune, et encore? Deux marchés très différents... Par chance, Français et Québécois ont une langue commune, base solide pour établir des collaborations culturelles et développer des partenariats durables. Solide la base? Pas si sûr Geneviève Girard d Azimuth pointe un problème de compréhension lors de diverses tournées organisées par sa structure. Il semblerait que Français comme Québécois, nous nous comprenions sans toutefois nous entendre sur les terme et enjeux qui sont sous-jacents à chaque contrat, chaque lecture de budget, méthode de travail et sommes allouées. En outre, tous les Québécois vous le diront : «Ici, quand on parle de quelque chose, c est que ça va se faire. Alors qu en France, il y a beaucoup de discussions, de promesses, mais pas grand-chose.» 4 Alors, nous ne pouvons que vous conseiller d éclaircir le moindre doute et de clarifier chaque point. Sans tomber dans la schématisation, la logique québécoise de travail est très proche du mode de fonctionnement américain, très entreprenante, débrouillarde et directe. La logique de travail française est quant à elle beaucoup plus prudente, structurée et contrôlée par l État. Ainsi, entendez-vous bien sur les terme marketing ou promotion qui ne recouvrent pas les mêmes champs selon le pays d origine. Ainsi également sur les missions et tâches de chacun lors de la contractualisation des échanges. [1] [2] [3] Philippe Séguin, «Plus français que moi tu meurs! France, Québec, des idées fausses à l espérance partagée», éd. Albin Michel, Paris, [4] Anonyme et multitude 8 Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle Irma/Sopref

9 Comprendre nos différences Il n est rien de pire que les présupposés dans tout contrat ayant des réalisations concrètes. Aussi mettez au clair tous les doutes possibles le plus rapidement possible pour éviter les confusions et les mauvaises surprises qui auront toujours des conséquences financières. Ainsi Alain Chartrand évoque la différence notoire entre la France et le Québec où la tradition n est pas par exemple de fournir un repas aux musiciens mais de les défrayer avec un per diem. En outre, le Canada est un territoire où à trop vouloir l embrasser, on risque de mal l étreindre. D où l intérêt de réfléchir en terme de Canada francophone et de Canada anglophone. Notre guide porte sur le Québec et la France, avec leurs spécificités de fonctionnement et leurs régionalismes. Même si comme le rappelle Christian Bordarier : «Il y a un élément à ne pas perdre de vue quand on pense Canada : le Canada francophone ne se limite pas au Québec. Il faut bien prendre en compte le million d autres francophones dans le pays, situés dans des «poches», mais qui ont un poids dans la création artistique francophone. Même si dans bon nombre d endroits, la structuration accuse un certain retard, il n en demeure pas moins que depuis 10 ans, les choses changent et évoluent. On s aperçoit qu il y a désormais des aides pour des infrastructures, pour la réalisation...» A priori, il est évident que ce qui nous attire les uns les autres est bien entendu le fait que nous partagions cette même langue, que nous puissions dialoguer avec une relative facilité. Pensez à consulter régulièrement (ou mieux fréquemment) le module des définitions comparées pour saisir par ailleurs la grande disparité linguistique qui marque nos deux cultures, et réaliser qu un océan ne nous sépare pas impunément. Nous avons bien compris toute l ampleur du phénomène lorsque nous avons évoqué en préparation du chapitre 1.4, la notion de goulot ou goulet d étranglement. Deux mots différents, tous deux acceptés par la langue française, ayant chacun un sens propre, et un même sens figuré que lui donne la profession. Les Français parlent relativement peu anglais et la maîtrise de cette langue ne leur est pas déterminante dans le marché interne, même si cette donne change avec l élargissement à l Europe. Quant aux Québécois, il n est pas rare que ce soit leur seconde langue et qu ils la parlent très souvent aussi bien que la première. Par contre leur passé politique les a souvent éloignés plus que les Français d une appropriation de la culture anglo-saxonne. Cette culture est pourtant un puissant référent du monde de l «Entertainment business». Sachons par exemple, que si France Inter ne boude jamais son plaisir à faire tourner le nouveau Beck ou le dernier Björk, rarement la chaîne francophone de Radio Canada le fera-t-elle, par obligation pour le respect des contenus francophones imposé par le CRTC. Par conséquent, plusieurs grandes stars internationales atypiques ne bénéficient pas au Québec de diffusion radio que ce soit sur les chaînes commerciales ou publiques. Au contraire, plusieurs artistes de la francophonie, dont les albums ne sont pas disponibles ou alors qu en import et à fort prix, sont fréquemment entendus dans les radios communautaires, étudiantes ou nationales (non commerciales). De telles différences environnementales teintent fortement les caractéristiques de nos interrelations, à la fois organiques, mais aussi complètement décalées. Le Québec est davantage demandeur pour les artistes français que la France l est pour les artistes québécois. Les Français connaissent peu les Québécois si l on exclut les grands noms des variétés tels Garou ou Céline Dion. Il existe encore aujourd hui, un fort décalage entre ce qui «marche» de part et d autre de l Atlantique, de ce que nous connaissons de nos scènes respectives ou de nos goûts. Nous expliquons mal les succès français de Linda Lemay et Natasha St-Pier (souvent absente du Québec) ou la froideur réservée au Québec à Zazie et Hallyday. La France a été plus rapide à faire une superstar de Corneille et elle pourrait très bien le refaire avec Dobacaracol. Au Québec, il existe toujours un attachement soutenu et inébranlable pour Aznavour ou Joe Dassin. Essayer de prévoir ces types de comportements relève de l alchimie. Ce même type de décalage s observe sur le plan des pratiques professionnelles. Au Québec, le gérant (ou manager) occupe une position relativement forte. Les métiers de l industrie sont peu normés et la Irma/Sopref Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle 9

10 Comprendre nos différences figure du gérant vient souvent cumuler plusieurs fonctions. Le Québec et le Canada balisent davantage les pratiques professionnelles par des normes contractuelles commerciales et ententes collectives types, alors qu en France on légifère sur les métiers en les balisant par des licences de pratique. Par conséquent et nous le verrons abondamment, nos arrimages professionnels bilatéraux seront souvent asynchrones. Suivent certaines valeurs sociales. La musique, le divertissement, les sorties, n occupent pas la même place dans nos sociétés. Les musiques populaires et la chanson de surcroît. On dit des publics québécois qu ils ont une grande écoute et sont respectueux, parfois trop. Il n est pas rare de voir à l opposé un concert du Printemps de Bourges ou des Transmusicales devenir un véritable exutoire, prétexte à une «cuite collective.» En France, la chanson contemporaine d après-guerre et son caractère subversif de l époque «Rive Gauche» sont une forme d expression déjà croisée avec le jazz et le world dès les années 1930 et Au Québec, son apparition et son métissage seront plus tardifs, remontant plutôt au tout début des années 1960, dans les boîtes à chansons, symboles d éveil identitaire. Nous pourrions finalement mettre en relief, une certaine tournée réunissant Charlebois et Ferré, en 1973, prélude au rock et aux musiques amplifiées de la francophonie. Sachant que nombre de disques québécois significatifs de la fin des années soixante portent l empreinte Barclay. Est-il possible qu en ces temps immémoriaux, nos échanges étaient lisses et sans coutures? Voyons ce qu il en advient. 1.2 Disque ou spectacle? «Une des meilleures raisons de programmer un groupe dans une salle est la sortie d un nouvel album» Nicolas Cuinier Il est important de créer un événement autour du disque. Il semble utopique de vouloir dissocier le disque du spectacle, dans le cadre d un travail sur nos deux territoires. Comment trouver une distribution et un tourneur là-bas? Le cercle vicieux se situe là : il faut un tourneur pour trouver un distributeur et le distributeur ne prendra votre disque qu à la seule condition qu il y ait un tourneur. «Il faut qu il y ait de la scène au Québec dans les six mois où le disque est sorti, sinon ça n est pas la peine.» 5 Primo, un disque distribué sur le territoire d accueil sera un des critères toujours exigés par les festivals, les tourneurs, les organismes professionnels d aide à l export ou à la mobilité (cf. rubrique outils, informations sur l export). Comme le dit Marie-Eve Charlebois : «c est le fait d avoir un distributeur qui va tout déclencher.» L argument principal de promotion en France comme au Québec, c est de savoir s il va y avoir un concert et un disque distribué. Secundo, parce que le disque assure une présence continue sur un territoire extérieur impossible à occuper sur une base permanente, mais que sans le concert, ce dernier disparaîtra des bacs... Tertio, repartir de zéro (ou presque), pour travailler un disque sur un territoire étranger, de l autre côté de l Atlantique, avec de telles distances à l échelle du continent, nécessite que vos artistes aient réellement envie de défendre leurs disques, leurs spectacles devant des publics qui ne seront pas immédiatement conquis, et dans des conditions de travail qui seront souvent totalement différentes et parfois pires que celles dont ils disposent dans leur pays d origine. Leur nouvel album est probablement le seul élément moteur suffisamment puissant. [5] Nicolas Bouchard 10 Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle Irma/Sopref

11 Comprendre nos différences 1.3 Les motivations à exporter et le niveau de préparation requis «On ne peut travailler entre la France et le Québec qu en terme d artisanat et d échange» Danièle Molko C est donc à travers le prisme de cet esprit d artisan, de bel ouvrage, que nous souhaitons organiser ce guide pratique. Vous trouverez des informations complémentaires en terme d approche sectorielle et de données économiques, notamment dans les guides du Bureau Export ( à savoir le Cahier export Canada (écrit par Rosanna Granieri et remis à jour par Gaëtan Beauregard) et le Cahier export France (été 2004). Pour préparer votre démarche à l export, nous vous recommandons de regarder la bibliographie en fin d ouvrage qui vous permettra d obtenir encore plus d informations dans le cadre de votre prospection sur le futur territoire. En outre, ce guide étant rédigé par une équipe française et québécoise, nous vous encourageons à jeter, dès le début, un œil sur le lexique franco-québécois-canadien présent à la fin de l ouvrage pour éclaircir certains terme qui vous auraient semblé difficiles à comprendre Car notre langue est commune, mais notre histoire diverge et l évolution de nos deux pays dans ses pratiques professionnelles fait que des terme, ou même des professions, diffèrent. Que vous soyez label, artiste autoproduit, association, vous devrez clairement garder à l esprit que le secteur économique du disque au Québec est constitué d un tissu d indépendants (les majors étant bien plus présentes sur le territoire anglophone) ; aussi vous travaillerez avec ces structures comme vous travaillerez en France avec des indépendants. Qu est-ce qui vous motivera en tant qu entrepreneur à démarcher un autre pays et à vous lancer dans une initiative périlleuse en terme de finances et d énergie? Plusieurs raisons à cela. La première, la plus évidente, est le fait qu économiquement, le Québec ou la France sont des marchés d attraction réciproque, et dans le cadre de la francophonie, des partenariats sont plus facilement réalisables que dans n importe quel autre pays du monde. La seconde, économique aussi, est que l export de vos produits est un moyen mécanique d augmenter vos ventes et vos redevances. Il peut aussi y avoir des volontés artistiques de la part du groupe ou de la maison de disques. Un territoire comme le Canada est attrayant et représente «le rêve de l Amérique» 6 : une bouffée d oxygène et des revenus économiques tangibles La France reste fondamentalement un petit marché : bien que très bien situé sur le plan international en terme de ventes, le Français moyen continue à acheter 2,5 disques par an. Mais le développement des niches musicales reste de bon augure, et ce au niveau international : «Arrêtons d exploiter les quelques méga tubes au sommet des hit-parades pour gagner des millions. Le futur des marchés culturels réside dans les millions de marchés de niches cachés au fin fond du flux numérique.» 7 Et oui! c est là que les petites industries culturelles peuvent se positionner au mieux! L export reste un très bon moyen d exploiter vos enregistrements sonores et une véritable garantie de promotion internationale. Nous ne le répéterons pas assez, le développement d un marché étranger constitue un enjeu beaucoup plus important que le simple fait de trouver quelques billets d avion et une poignée de dates dans le territoire d accueil. On s entend sur le fait que le plus élémentaire déplacement, la toute première visite de prospection requiert déjà un certain investissement au plan de la recherche et du financement. Néanmoins il faudra très vite réaliser qu après un premier voyage de reconnaissance ou une mini tournée test, percer le marché étranger représentera nettement plus d efforts. [6] Danièle Molko [7] Irma/Sopref Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle 11

12 Comprendre nos différences La première faute grave à mettre au crédit de la pensée magique et commise par de nombreux artistes qui chérissent une carrière outre-mer, est de croire que ce qui ne fut pas possible chez eux sera plus facile à gagner ailleurs : une carrière à l étranger s appuie sur des acquis chez soi, sinon il faudra parler d émigration et non d export, avec tout ce que cela comporte. Oubliez l idée que vous serez mieux accueillis ailleurs que chez vous. Oubliez l idée que l on n attend que vous. «Je reçois une douzaine d albums français par mois, souvent d artistes inconnus et je n ai pourtant pas mis les pieds là-bas depuis des lustres.» 8 La seconde faute fréquente est de penser que l investissement à l étranger sera moins important que celui effectué chez soi. À mettre au crédit de cette erreur de jugement, le fait qu une carrière domestique soit déjà passablement bien en selle. En territoire étranger, mieux vaut se dire que l on repart de zéro. Certes une bonne planification et des contacts bien arrimés peuvent accélérer les choses, mais le public est seul juge et il peut parfois être dur. «Exemple typique des enjeux culturels à prendre en compte : au début, il était connu sur la place de Montréal dans les communautés blacks, et s est fait encore plus connaître grâce à un clip vidéo et sa présence sur une compilation... En terme de développement, il était fréquemment en France. Et son succès en France lui a permis de vendre encore plus de disques au Canada. Il a créé son étiquette (label) et est signé en licence chez Wagram.» 9 La volonté de s exporter ne sera pas suffisante comme postulat de départ. Outre vouloir, il faut aussi pouvoir. Pour pouvoir, il faudra deux choses fondamentales : (1) Un répertoire conséquent pour le marché extérieur visé, «Tryo sont venus une fois ou deux à l arrache sans poser de conditions et quand on a vu que ça marchait, on a fait évoluer l affaire dans des salles de plus en plus importantes jusqu à ce que ça devienne une bonne affaire. Il manquait peut-être un Tryo dans le paysage québécois. Peut-être aussi que les Québécois se sont retrouvés chez Tryo.» 10 (2) Une accroche privilégiée avec un premier acteur sectoriel étranger. «Même si le disque est bon, je privilégie la relation humaine, le contact.» 11 «Il y a nécessité d avoir un relais sur place qui puisse rendre compte et donner des conseils, donner l heure juste. Il faut que tu développes toi-même cette relation, cette recherche d atomes crochus avec une personne de confiance.» 12 Pour atteindre ces deux pré requis on comprendra qu il est impossible de forcer un bloc carré dans une ouverture circulaire. Il faut d abord sonder le marché d accueil et être réceptif aux remarques. Certes, avant de conclure que notre projet achoppe sur le plan linguistique ou esthétique, il est permis de solliciter plusieurs avis, mais si ceux-ci convergent, il faudra être assez honnête face à soi-même pour comprendre ce que cela signifie. Sinon, être prêt à dépenser beaucoup d argent pour des résultats probablement mitigés. Quant à la nécessité de trouver une antenne, un appui local, un partenaire empathique, qu importe si vous voulez séduire par la méthode forte ou la couchette. Il vous faudra trouver quelqu un de réellement prêt à assumer beaucoup de bénévolat sur le long terme, qui soit vraiment un alter ego au plan des idées, des passions et des énergies. Cela fait partie des rares choses en ce bas monde qui ne s achètent pas. [8] David Laferrière [9] Christian Bordarier en parlant de Corneille [10] Louis Carrière [11] Nicolas Cuinier [12] Laurent Saulnier 12 Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle Irma/Sopref

13 Comprendre nos différences Gérer son temps et ses ressources Développer un marché étranger correspond à faire littéralement une opération de clonage. Deux fois plus de temps à consacrer à la carrière d un artiste et deux fois plus d opérations commerciales à gérer. De plus, le nouveau marché pose des handicaps plus importants vu son caractère distant et moins maîtrisé. Il est clair que tous les artistes et tous les producteurs de disques ne sont pas prêts à engager de tels efforts. Le niveau d aide publique à la capitalisation de projet, les aides à l export et les profits générés dans le marché intérieur seront déterminants. Il vous faudra faire un montage tant financier qu au plan des ressources pour parvenir à atteindre des résultats qui justifieront vos efforts. De nombreuses initiatives se heurtent à un manque de volonté ou de moyens réels pour s ancrer à long terme. Ceci a pour effet de créer un bruit de fond agaçant et des déceptions dans le marché d accueil. Depuis longtemps nous faisons de la musique une nouvelle forme de tourisme franco-québécois et ceci a eu pour conséquence d engendrer une très grande prudence chez les professionnels. Ainsi, une nouvelle question déterminante à se poser sera : l artiste est-il vraiment mûr et prêt à se prêter aux incessants voyages (extrêmement fatigants) et au calendrier chargé que représentera une «seconde» carrière? Les proches devront en assumer une part du prix. Dans la même foulée, s interroger sur la capacité de la structure exportatrice à ajouter à sa charge quotidienne, la pression d un développement étranger, ses coûts de main-d oeuvre accrus, ses factures de téléphone et son mitraillage incessant de s. «Pour les Ogres de Barback et Irfan, le marché québécois est alléchant, mais s ajoute néanmoins à pleins d autres endroits qu on aimerait voir et qui commencent à s intéresser à ce qu on fait, notamment l Asie. Pour les membres du groupe qui ont aussi des enfants et une vie de famille, il est difficile de se commettre à venir au Québec plus de dix jours par année.» 13 Alors que pour Loïc Kervarrec, ce délai se réduit encore plus : «un séjour à l étranger devient périlleux après 7 jours.» Ajoutons un nouveau paramètre. Notre guide propose l idée qu un engagement réciproque est important pour équilibrer et stimuler les efforts de développement des projets d export. S engager chez soi avec un artiste du partenaire étranger permet à la fois de créer un climat d émulation et de compétition lié aux résultats de chacune des parties ; il permet aussi dans le cas de projets de disques en importation, de disposer d une marchandise à exploiter ayant une valeur égale à celle exportée vers l étranger. Cela dit, chaque structure exportatrice sera-t-elle prête à assumer l accueil d un projet du partenaire étranger, engager l effort de développement d un nouvel artiste s ajoutant à la liste de ses propres projets? «Le temps de travail nécessaire pour organiser des tournées avec des groupes étrangers est très important. Le retour d ascenseur semble encore peu conséquent...» 14 Finalement, un dernier pré requis s avère fondamental : celui de satisfaire à la règle du triptyque. Nous développerons celle-ci tout au cours de l ouvrage, mais en voici les grandes lignes. Dès qu il devient plus clair que votre proposition artistique plaît à l étranger et qu un partenaire empathique se précise, il vous faudra très rapidement confirmer l intérêt de professionnels permettant de garantir que les trois axes-clés d un développement seront présents dans votre stratégie. Soit (1) la parution d un disque, (2) la présence physique de l artiste en concert et enfin (3) une communication soutenue. Pour les artistes et labels québécois souhaitant mettre en oeuvre une opération de commercialisation à l étranger, la fondation Musicaction impose d emblée et de façon quasi statutaire, la présence d au moins deux de ces partenaires, soit la distribution du disque et la présence d un tourneur confirmé. De façon générale, le montage des ressources d un projet d export ne peut se permettre le luxe de négliger un seul de ces trois paramètres. [13] Yannick Legrain [14] Alain Chartrand Irma/Sopref Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle 13

14 Comprendre nos différences Votre partenaire empathique pourra dans certains cas assumer une part de ces responsabilités, mais son rôle devrait davantage être celui de catalyseur et de coordonnateur afin de dénicher et arrimer les divers professionnels spécialisés et complémentaires. Nous verrons plus loin que les règles du triptyque pourront être observées par l embauche d une quantité variable de professionnels aux fonctions se chevauchant plus ou moins. Nonobstant ceci, partir (faire démarrer) la machine sans avoir établi cette quadrature du cercle est extrêmement risqué. Pour Sébastien Thomas de Foutadawa Productions, la relation empathique développée avec Sandy Boutin du Festival des musiques émergentes d Abitibi-Témiscamingue (FMEAT) a donné lieu à une présence québécoise du groupe X-Makeena à l automne 2004 au FMEAT. Par contre, l absence de tourneur ou de label s est soldée par une absence de dates additionnelles ou de sortie commerciale de l album au Québec. À l arrivée, nous vous proposons d avoir réunis tous ces pré requis avant de lancer l offensive : (1) répertoire conséquent, (2) un partenaire empathique, (3) la garantie de disponibilité de l artiste, (4) un montage financier et stratégique spécifique à l export, (5) rencontrer les règles du triptyque disquesspectacles-communications. «On s explique l absence d attaché(e) de presse, de tourneur ou d éditeur québécois par le manque de temps disponible à consacrer à une telle recherche et négociation.» 15 Enfin, (6) offrir une réciprocité à vos partenaires étrangers, bien que n étant pas, a priori obligatoire, pourrait renforcer votre stratégie et offrir des garanties de succès additionnelles à long terme. 1.4 Les goulets (goulots) d étranglement À chaque pays ses spécificités. On ne le répétera jamais assez. Et même si l on retrouve des points communs dans ces spécificités, il convient de toujours réfléchir en terme de nouveau territoire et donc de remise à plat des savoirs. En France, les goulets d étranglement sont au nombre de trois et se situent au niveau de la signature, des média et de la distribution. Au Québec, il y a lieu d ajouter une quatrième contrainte, celle que pose l enjeu de la démographie et du territoire : coûts élevés pour marché restreint et physiquement étendu. Il n y a pas une réponse idoine à chacun des freins, mais plutôt un ensemble de solutions à trouver pour pallier à ces manques. D où l intérêt de travailler sur le long terme en anticipant bien à l avance et en vous renseignant auprès des professionnels sur les difficultés rencontrées lors de tournées d artistes, et des facilités selon les territoires. Utilisez autant que faire se peut tous les réseaux. - La signature Le premier niveau de l entonnoir a trouvé une réponse partielle via l autoproduction. Mais alors qu il y a plus d offres et de productions musicales, celles-ci sont plus difficiles à trouver : les ratios de vente entraînant une disparition des références des catalogues des disquaires Préparez bien votre étude de marché en utilisant des outils comme l Observatoire de la musique, l Actualité du disque, la presse spécialisée. Au Québec référez-vous au site de l Adisq et de la Sopref Très vite, vous comprendrez que la signature d un contrat d artiste ou d un contrat de licence, est chose ardue, quel que soit le territoire. - Les média télévisés, la presse, les radios, etc. En France : beaucoup de productions de disques avec peu de possibilités de passages radios, encore moins télévisés, quelques espoirs de chroniques et heureusement de plus en plus d Internet. [15] Loïc Kervarrec 14 Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle Irma/Sopref

15 Comprendre nos différences Alors que les média ont un rôle des plus importants dans la mise en avant d artistes et dans leur découverte par le grand public ; de plus en plus de producteurs misent sur le premier média pour chaque groupe : la scène. Pourquoi? Parce que sans investissements financiers en terme d achat publicitaire, il y a peu de chances d arriver à avoir un titre en playlist sur les radios, particulièrement sur les grands réseaux privés, tributaires de ces mannes publicitaires. Au Québec, il en va de même. «Depuis cinq ans, le seul artiste français à avoir réussi à tourner sur les radios commerciales est Minimum Serious, pas même -M-» 16 Comment faire connaître un artiste sans passage radio? Surtout quand certaines radios en France ont pour phrase : Quel est votre budget de pub chez nous? il est admis que la barre des exemplaires de disques vendus ne peut être franchie qu avec des investissements média massifs. Par contre, une tournée avec un artiste connu peut entraîner le déclic vers la reconnaissance du public, et donc des professionnels. - La distribution «Une nouveauté qui n est pas diffusée à la radio et qui ne fait pas l objet d une campagne publicitaire agressive, n a pratiquement aucune chance d être référencée dans la grande distribution qui assure, aujourd hui, 56 % des ventes de disques.» 17 En France : Fort heureusement, et malgré une situation des plus critiques depuis quelques années, il existe des disquaires. On peut espérer que le fonds pour les disquaires abondé par le ministère de la Culture sera utilisé pour revitaliser un métier qui a fait pendant longtemps la part belle à la découverte. On regardera l étude sur les disquaires réalisée par l Observatoire de la musique pour connaître le détail du tissu économique local dans le disque. De même, pour préparer au mieux la distribution des œuvres de vos protégés, on regardera l Officiel de la Musique pour trouver disquaires, grandes surfaces spécialisées (Fnac, Virgin, etc.). Au Québec : La présence de ces nombreuses chaînes de disquaires-libraires spécialisées (Archambault, HMV, Music World, Renaud-Bray) ou de petits indépendants fait toujours contrepoids aux grandes surfaces qui proposent tant des disques que des conserves. Les grandes surfaces sont responsables d une grande part des ventes, mais elles ne sont pas seules. En outre, la présence de plusieurs distributeurs indépendants permet de contourner le goulot d étranglement de la distribution de façon satisfaisante. Canal de revenus incontournable, le numérique est une donnée à laquelle vous serez contraints de vous intéresser de plus en plus. Nombre de média deviennent distributeurs de contenus, en plus d être prescripteurs. Pensez aussi agrégateurs de contenus musicaux 18 comme Wild Palms Music ou Believe.fr. Cette dernière société propose un catalogue d environ titres d artistes autoproduits ou de petits labels. Les deux compagnies effectuent l interface entre grandes plates-formes numériques et petits indépendants ; et développent également de nouveaux produits dérivés, notamment en téléphonie. Voir à ce sujet le chapitre 6. [16] Laurent Saulnier [17] Livre blanc de l Upfi, 2002 [18] «Musique en ligne : la distribution des artistes s organise sans les majors», source : internet/0, , ,00.htm Irma/Sopref Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle 15

16 Comprendre nos différences - Les distances Les facteurs démographiques et géographiques constituent au Québec un goulot d étranglement dans la mesure où il est plus difficile d atteindre une masse publique critique significative permettant d amortir les coûts. En matière de tournée, l étendue du territoire et la petitesse des villes que l on croise est un frein sérieux au développement de projets. Planifier une tournée de dix dates est un relatif tour de force et le faire sans cumuler des distances prohibitives à l odomètre 19 l est encore plus. Les aides disponibles pour surseoir à cette contrainte pour les artistes québécois sont plus difficiles à obtenir lorsqu il s agit d accueillir des artistes étrangers. 1.5 Les rapports artistiques avec les publics étrangers «Le public québécois s approprie d emblée l artiste si celui-ci lui plaît.» Mais : «Les Français sont plus catholiques que le pape en terme d authenticité musicale.» Isabelle Gentes André Breault Que faut-il pour démarcher le Québec? Ou la France? Pour imposer ses artistes sur un territoire d attraction logique entre deux pays de langue commune? Suffit-il seulement d avoir des budgets promos importants sur un nouveau territoire? Faut-il y être omniprésent pour noyauter le réseau local et créer des liens? Bertrand Aubonnet a travaillé le Québec avec des artistes comme No One is Innocent, Prototype Il le dit lui-même : «Il faut être présent pour enfoncer le clou». Il n y a pourtant pas une méthode certaine. Il y a par contre des schémas évidents en terme de fonctionnement, sachant que paradoxalement, il y a un véritable problème de perception et de compréhension entre les deux pays. Du point de vue de l artiste «Avant même de parler de business, il faut que l artiste accepte de mettre les mains dans le cambouis.» Louis Carrière Il convient de savoir que le grief fait à beaucoup d artistes, est de ne pas avoir compris qu un territoire se développe en y venant régulièrement. «Il faut être dès le début très ouvert sur l export, sachant que l artiste ne va pas faire beaucoup d argent, au moins les premières fois où il viendra. Les Français qui ont un bon développement au niveau local, considèrent que cela va être pareil au Québec, alors que ce pays représente dix fois moins de personnes sur un territoire 3,5 fois plus grand, avec des différences de marchés et de manières de procéder.» 20 Ainsi en terme de développement réussi au Québec : «La Rue Kétanou est un bel exemple de développement d un groupe français au Québec : ils n ont pas hésité à venir découvrir le public québécois par le terrain, faire des «sacrifices» (en terme de confort, de conditions exceptionnelles de travail). 21» La phase récurrente à toute démarche à l export vient, à chaque fois, de la nécessaire volonté de l artiste de participer à un projet où il va devoir tout recommencer à zéro, en ne bénéficiant, lorsqu il a eu un succès sur son territoire national, que de la partielle reconnaissance des professionnels du pays d accueil. Concrètement? Devoir conquérir un nouveau public, supporter l angoisse des salles vides et être disponible en permanence pour faire de la promotion, aller sur le terrain, tourner dans des conditions déplorables parfois [19] Appareil qui sert à mesurer un trajet parcouru, notamment par un piéton ou à compter le nombre de tours que fait une roue en un temps donné [20] Louis Carrière [21] Idem 16 Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle Irma/Sopref

17 Comprendre nos différences «Partir jouer à l étranger, c est un investissement personnel, financier... on se dit qu en semant quelques petites graines, quand on y retournera, il y aura des retombées. Le succès d un groupe part du boucheà-oreille!» 22 Comme le disent tous les professionnels, conquérir un marché, c est y être présent régulièrement. Ceci va entraîner la nécessaire obligation pour les artistes de venir une à deux fois par an pour présenter des nouveautés, établir une réputation, séduire un public et des média, avoir un clip en rotation sur les télévisions. Bref, effectuer une occupation du terrain, et ce, sur tous les fronts. Ce raisonnement pointe un autre problème : la possible «exportabilité» du projet et les inégalités selon les territoires. Soulignons la très rare initiative prise par l artiste québécois Yann Perreau qui pour mieux appréhender le marché français a eu l initiative de suivre une formation au Studio des Variétés de Paris ou encore celle du tourneur Pierre Gourde de Bonsound, qui a fait de même à l Irma. Il est très rapidement apparu lors des discussions avec des professionnels que la situation en terme d export n est pas la même des deux côtés de l Atlantique. Un groupe français tournera au Québec généralement en bénéficiant d un tour support de sa maison de disques, alors que l inverse pour des groupes québécois en développement n est pas vrai. L histoire montre également que les dispositifs d aides existants pour exporter des groupes français, telle l expertise spécifique du Bureau Export à cet égard, facilitent les initiatives et le développement de marchés. À condition toujours de multiplier ces initiatives, et de favoriser des échanges. Actuellement en France, certains genres musicaux sont surreprésentés : l exemple de la nouvelle chanson française est criant de vérité. Une brèche s est ouverte dans laquelle se sont engouffrés de nombreux artistes. Ce qui implique que notre marché local est très fort en terme d offre musicale sur ce genre précis. Ce qui, mécaniquement, laisse très peu de place pour des projets similaires à importer. Ce qui d ailleurs est valable en France l est d une certaine façon aussi au Québec. «Les musiques métisses se développent de plus en plus au Québec. Et ce, depuis 10 ans. Cependant, l ouverture d esprit, la francophilie, le goût pour la musique, cet ensemble d éléments ne justifient pas pour autant de croire qu un artiste qui a marché en France va forcément marcher au Canada. Le public québécois est ouvert au niveau de l écoute, mais le marché canadien est globalement protectionniste. En outre, il y a un vrai problème dû à la saturation du marché par les aides de l Etat pour produire : trop de micro-productions à l heure actuelle.» 23 Il y a quelques années, la carence des chanteurs «à voix» avait permis à certains artistes québécois de faire leur place au soleil du star-system français. En sens inverse, le rap français au Québec a connu un fort développement avant de connaître un recul dû essentiellement au fait que les Québécois se moquaient éperdument des problèmes des banlieues marseillaises ; préférant les leurs, et donc favorisant leur scène locale. D où une concurrence très forte dans le marché d accueil. Alors, comment imposer certains groupes? Comment Tryo a pu faire des tournées au Québec? Il manquait sans doute un Tryo dans le paysage québécois ; peut-être aussi que les Québécois se sont retrouvés dans un Tryo, ou un Rue Kétanou. Alors que du côté français, les Cowboys Fringants ont profité de l initiative de leur tourneur de l époque qui a eu l idée de mobiliser le réseau de fans en France, et de proposer un co-billing avec Robert Charlebois pour faire davantage de dates parisiennes, et se lancer dans le démarchage de la France. Du point de vue de la maison de disques «C est une vraie démarche de la part des labels et des groupes, car l implication est nécessaire» Laurent Saulnier [22] Martin Desjardins [23] Christian Bordarier Irma/Sopref Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle 17

18 Comprendre nos différences Les questions que se poseront tous labels sont les suivantes : Est-ce que ce territoire est une priorité de développement pour mes artistes? Combien ça va coûter en terme de trésorerie? Combien vais-je vendre de disques? Combien de concerts seront possibles? Qui peut m aider en terme financiers et promotionnels pour développer mon artiste? Qui peut m aider en France et qui peut m aider au Québec? Beaucoup de maisons de disques françaises ont des options signées d avance avec un distributeur québécois. Cette option sur un album dure entre six mois et un an. Et ne veut pas forcément dire qu il y aura sortie de disques. Puisque c est une option. Le constat fait par tous les professionnels est la nécessaire implication d un ou plusieurs acteurs locaux sur un projet international et l obligation vitale de bien cibler les contacts. Quelles sont, dans un premier temps, les possibilités d échanges, et de tournées, et de labels? Ce sont souvent les indépendants qui vont faire ce travail de développement, et créer un engouement, base solide sur laquelle débuter et qui va permettre ensuite de développer des projets à long terme. Bertrand Aubonnet distingue deux étapes : 1 Trouver un distributeur qui va faire exister le disque sur un territoire donné. 2 Ne jamais s emballer sur l export dans le cadre du groupe car de plus en plus se développe l idée de «package» : en travaillant alors sur un budget précis concernant 500 ou disques et en envisageant ensuite une évolution possible selon les résultats donnés. Il y a en effet des seuils en dessous desquels il est inutile de travailler l export Car un groupe a un engagement plus ou moins important sur l export (confort de travail en France, pas vraiment de volonté de conquérir des marchés plus petits ). Nicolas Bouchard de Fusion III au Québec, l exprime différemment : «A cause de la proximité des EUA, de leur marketing qui influence ici, on est obligé de faire un pro ratio des ventes de 10% par rapport à ce qui se vend là-bas. Alors que l on ne raisonne pas comme ça pour la France : c est plus basé sur le produit même, sur ce que l on pense faire en radio, en télé (mais les possibilités en radios ici sont très limitées ).» Ce qui nous conduit au point suivant : Du point de vue du tourneur ou du programmateur «Quand tu discutes avec un tourneur français, il se réfugie derrière le «ah, mais nous il y a les charges, il y a des cachets!» Au Québec, oublie ça : il n y a pas d intermittence! Si tu ne tournes pas, il n y a pas d argent qui rentre.» Louis Carrière Au Québec, les musiciens ont tous des jobs pour vivre. Le support va se faire en terme de marketing et de promo mais pas de Tour support comme en France : ce sont des postes qui existent déjà en interne dans les labels. Tout cela dépend du niveau de développement cependant. Car, comme partout dans le monde : à gros artistes, gros moyens. Mais la disparité des équipements est frappante chez nos cousins d Amérique : pour avoir de bonnes conditions de scènes, ce sont des salles avec des sièges. Sinon pas de son, pas de sièges mais des salles plus adaptées à des concert qui ne manqueront pas d ambiance. On se retrouve donc avec des concerts dans des sous-sols d églises, dans des gymnases ou des patinoires (de 800 à personnes), et peu de salles de 4 à 500 à personnes Conséquence : les petits groupes nord-américains ont une manière en général beaucoup plus DIY de tourner. En France il y a un confort de salles de concert et de tournées qui est incroyable pour ces petits groupes. «Je connais pas mal de groupes qui économisent toute l année pour pouvoir se payer une tournée en Europe parce qu ils n ont aucune aide.» 24 [24] Benoît Rousseau 18 Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle Irma/Sopref

19 Comprendre nos différences Tout tourneur français fait son argent sur le territoire français. Et avec une programmation très en avance en terme de prise de rendez-vous ; alors que les programmateurs québécois n ont parfois même pas la même culture musicale qu en France. Il y a beaucoup d improvisation pour la construction d une tournée rock au Québec. Il y a beaucoup de festivals au Québec, mais ce sont des comités qui sélectionnent : ils écoutent ce qui passe à la radio et sont là pour vendre de la bière. D où le développement de festivals à thème Difficile alors de construire une programmation variée, surtout lorsque le premier critère est la rentabilité. En France, la plupart des salles peuvent se permettre de perdre de l argent car il existe des aides pour la tournée des groupes. D où une manière très française et «confortable» de fonctionner pour les groupes français. Benoît Rousseau, programmateur du Point Ephémère préfère travailler avec les groupes directement car c est beaucoup plus simple selon lui. Mais ces groupes ne vivent pas spécialement de leur musique : «Je fais la programmation deux à trois mois à l avance en moyenne. Il y a des périodes de programmation de tournées de groupes étrangers un peu creuses comme juillet et août (les groupes jouent dans les festivals) et janvier février. En terme de confort, il vaut mieux contacter quatre, cinq mois voire six mois à l avance : un peu de temps pour l écoute et j essaye de voir les gens (si possible) une fois que j ai écouté leur disque. Je fonctionne avec mon réseau qui va me dire : je connais ce groupe qui connaît tel groupe en France, ce qui permet de monter des plateaux pour avoir le public, une cohérence dans la soirée et dépasser la formule de consommation courante de concert (première partie, deuxième partie et au revoir). Ainsi, l accueil des artistes est très important : c est un travail de fond dans l intérêt de tout le monde.» Irma/Sopref Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle 19

20 Profil des entreprises engagées dans les nouvelles initiatives d exportation 2 Profil des entreprises engagées dans les nouvelles initiatives d exportation Le présent chapitre traite des contraintes propres à nos marchés respectifs. Nous verrons ici les données de marché factuelles qui nous guideront ultérieurement dans la définition des stratégies de marché aux chapitres 4 et 5. Nous devons d abord établir un postulat important. Il vaut mieux partir du principe que rien n est pareil dans nos marchés respectifs et ainsi construire toute relation comme l apprentissage d un terrain vierge. Ainsi les notions d écoute, d ouverture, d établir une complicité et une bonne communication seront fondatrices. 2.1 Taille et nature comparée des marchés En France Un préalable nécessaire à la compréhension du marché français du disque se fait par un rapide brossage de tableau du paysage français, où l hyperconcentration est le mot d ordre, ainsi que la préférence pour le répertoire local. Ce dernier phénomène s est largement développé par le biais de la loi sur les quotas de chansons françaises. La concentration porte sur de nombreux domaines : dans la distribution du disque, dans les médias, au niveau des détaillants. Ainsi, quatre majors (bientôt trois?) se partagent au niveau de la production 85 % du marché, et 50 % du volume des ventes se fait dans les grandes surfaces et 5 % chez les disquaires indépendants. Aussi pour tous les labels de petite taille ou les autoproduits, les chances d entrer directement dans les bacs en France ne seront réalistes que grâce à des aides, une connaissance des structures et des arrimages professionnels sur le lieu d export, le développement sur le long terme d une stratégie d exportation. Le marché français en 2003, c est 519 singles, 836 albums, 364 compilations qui sont entrés dans les tops de vente ; cela fait plus de plus de disques proposés par 160 labels et 22 distributeurs sur une production totale de 656 singles (dont 256 francophones), 3314 albums (dont 718 francophones). Les indépendants ont représenté en tout 87 singles, 212 albums, et 79 compilations. Ils ont moins de singles présents dans les tops, mais ont nettement progressé dans les albums, passant de 13,6 % à 18,4 % en un an. Le répertoire local est très présent (53 % pour les formats courts et 55,2 % pour les formats longs). Les duos remportent 15 % des parts de marché, 63 disques de live font 5,7 %, et la télé-réalité a représenté 11 % des singles et 5 % des albums La production musicale française est extrêmement développée, mais aussi très concentrée sur une dizaine d artistes qui représentent environ 90 % des ventes. On gardera bien en tête que, en France, le poids du répertoire local, tous genres confondus, est le plus important d Europe, comme on peut le lire dans le Cahier export France 25 : «Au sein des statistiques de ventes en gros publiées par le Snep, la part des productions francophones s établit à 62.9 %. L analyse détaillée de la répartition des ventes en magasins par genres musicaux, publiée par Ifop-Tite Live, fait apparaître une part de 35.4 % de la variété francophone. [ ] - Variété francophone : 35.4 % - Compilations de production francophone : 16 % - Autres répertoires de production francophone : 11 % [25] Cahier Export France, p Guide pratique France-Québec du disque et du spectacle Irma/Sopref

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